Les amours, et les emmerdes. ♦ Adrixy

Adriano & Roxane

J’étais au téléphone depuis au moins vingt minutes. Kalya, ma cousine m’énervait.  Elle m’énervait toujours d’ailleurs… Je ne sais pas pourquoi, mais depuis qu’elle est avec son Adriano, elle s’excite toujours pour un rien, encore plus que d’habitude. Après… Cela le fait toujours quand elle est en couple, mais faut pas exagéré quand même. Je ne suis pas là pour tenir la chandelle ou pour la secouer pour qu’elle cesse d’être chiante et qu’elle critique tout le monde. En faite, elle est mon opposée de toute part. Pauvre Adriano, lui qui est si gentil et posé contrairement à elle. Je sais qu’il a déjà des ambitions et qu’il sait ce qu’il veut faire dans la vie, alors qu’elle, elle se  préoccupe du comment elle va s’habiller le soir ou de ce qu’elle va manger pour rester mince. Je soupirais alors. « écoute Kalya, j’avais prévu de passer vous voir de toute façon , alors laisse moi le temps de fermer la boutique, de me poser un  peu et on a qu’à se rejoindre là où tu es. OK ? » Je m’adossais contre le mur, heureusement, je n’avais pas de client pour le moment. Du moins, les seuls qui étaient là, ne voulaient que regarder, donc, je les laisser faire. «  Ouais, on se retrouve chez Adriano. Mais pas besoin de crier, je t’entends ! Ni même de me le répéter je ne sais combien de fois bon sang. Kal, tu es chiante parfois. » Le privilège de la famille, pouvoir dis ce qu’on pense. Puis,avec moi, elle avait un peu l’habitude. Quoi qu’il en soit, on fini par raccrocher.

Je soupirais longuement,  comment pourrir ma journée. Je passais mes mains dans mes cheveux avant de me reconcentrais sur ce que je faisais. Quand l’heure de la fermeture arrive, je rangeais tout, saluant les derniers clients et mes vendeurs, avant de tout éteindre et couper. Sortant dehors, je vais dans ma voiture et je prend la direction du logement de Adriano. Il m’avait même envoyer un message, alors, c’est idéal, on pourra parler un peu. Mine de rien, je l’apprécie ce petit italien. Ce n’est qu’au bout d’une vingtaine de minutes que j’arrivais au lieu de rendez-vous. Je me doutais que Kalya ne sera pas encore arrivé, mais dans tous les cas,  j’avais déjà prévenu mon arriver à mon ami,donc il n’y aura aucune surprise. Frappant à la porte, j’attendais patiemment qu’il m’ouvre jusqu’à le voir enfin. Je souriais instinctivement… C’était tout moi ça. «  Buongiorno ! » Disais-je en souriant en coin, venant déposé un baisé sur sa joue délicatement. «  Me voilà comme promis pour toi,mais aussi pour ta merveilleuse…Et énervante copine ! » Disais-je en soupirant et levant les yeux au ciel. « Que je suppose, n’est pas encore là ? N’est-ce pas ? » Je le regardais. «  Ce n’est pas grave, on a du temps pour nous deux dans ce cas ! » Je voulais savoir ce qui s’était passé pour qu’il m’envoie un texto désespéré.  J’aime jouer le rôle matrimoniale.. Je devrais le faire pour moi-même, ça me servirais beaucoup…

Adriano & Roxane

Putain mais pourquoi j'étais encore avec Kalya. Parce que j'en étais encore amoureux, enfin je crois, certainement, mais ce n'était plus comme avant. On dit souvent que l'amour dur trois ans, pourtant, moi, je finis de finir ma première année avec elle, et tout était déjà différent. Elle me prenait la tête sans arrêt, elle était jalouse, tellement jalouse. Elle avait ce côté provocant, qui m'avait attiré tout de suite, et puis je ne pouvais pas le cacher, elle était vraiment sexy. Je n'ai jamais été trop porté sur le physique, mais avec elle, ça avait tout de suite été plutôt électrique. J'avais mes allures d'enfant sage, mais elle était la seule qui pouvait m'en libérer de temps en temps et je ne saurai expliquer pourquoi mais ça me faisait du bien de lâcher prise de temps en temps. Elle avait un caractère de feu, mais elle pouvait aussi être douce quand elle le voulait. J'aimais son sourire, ses yeux pétillants et provocants, ses longs cheveux blonds. J'avais encore besoin d'elle à mes côtés, en tout cas c'est ce que je pensais. Hier soir, nous étions allés en boîte tous les deux, petit passage obligatoire le samedi soir pour calmer nos nerfs et oublier les études pendant un petit moment. J'avais croisé une amie de la faculté avec qui j'avais pour habitude de faire mes travaux de groupe. Une chose en entraînant une autre, nous avions dansés pendant un moment tandis que Kalya était allée cherchée des boissons. Et bien sûr, madame, n'avait pas pu s'empêcher de faire une crise de jalousie digne de ce nom, pour ne pas changer. Heureusement, mon amie n'était pas du genre à se laisser faire, elle avait répondu, plutôt violemment, et j'avais passé un moment à essayer de les calmer. Dès notre retour à la maison, elle n'avait plus broncher, faisant la gueule, comme toujours. J'aurai bien pu m'y habituer, et la laisser dans son coin si elle n'avait pas commencer à hurler dès le lendemain matin, en jetant n'importe quoi qui tombait dans ses mains en m'accusant de l'avoir tromper avec mon amie. Certainement tromper, mais pas avec elle non. J'avais beau tenté de la calmer, elle avait fini par quitter l'appartement un peu plus tard, me laissant seul, ce qui ne me déplaisait pas. Le seul souci dans tout ça, c'est que j'avais prévu de voir Roxane avec Kalya. Mais elle connaissait le personnage, et j'étais certain que ça ne l'embêterait clairement pas si nous étions au final, rien que tous les deux. Je lui avais envoyé un SMS rapidement, histoire la prévenir quand même. « Madame a pété un câble et est partie en claquant la porte. On sera tranquilles au moins. » J'avais soupiré, posant mon téléphone sur la table, m'étirant un peu. J'avais enfilé un t-shirt rapidement, attendant Roxane.

Sur la table basse, j'avais posé un bol avec quelques gâteaux que j'avais fait dans la foulée en me levant ce matin. Je savais que Roxane était gourmande et qu'elle appréciait ma pâtisserie. Elle était toujours là quand j'avais besoin de parler de ma copine, et ça me faisait du bien. Elle la connaissait, et ne prenait pas de gants pour parler d'elle, je savais que je pouvais être sincère, bien que la seule personne à savoir que je la trompais parfois, c'était Derrick, mon grand frère dans l'âme. C'était le genre de choses que je n'avouais à personne. Pas même à Roxane. Il fallait rester prudent. Si elle était au courant, elle ne mettrait sûrement pas autant d'ardeur à me défendre. Et peut-être même que elle ne me parlerait plus du tout. J'en avais un peu honte, c'était une femme et même si Kalya pouvait être une vraie conne, elle ne me comprendrait sans doute pas. Je ne voulais pas risquer de perdre notre amitié en plus de ça, alors le choix était vite fait pour moi. J'allais sortir deux tasses pour faire un thé ou du café, quand j'avais entendu sonner. J'avais déjà le sourire au bout des lèvres parce que j'avais vraiment hâte de la voir. Roxane, c'était un peu notre conseillère conjugale, notre confidente à tous les deux. Ça devait être un peu gênant, mais je crois bien que toutes les deux elles devaient même parler de notre vie sexuelle, enfin, le mystère sur les discussions entre filles restaient entières de toute façon. Et puis je n'avais pas à rougir de mes prouesses de toute façon, c'était quelque chose dont j'étais certain. Tout en essayant de me sortir de mes pensées, je m'étais dirigé vers la porte d'entrée, ouvrant grand la porte, prêt à la faire entrer.  «  Buongiorno ! » J'avais souris. Encore quelques entraînements et elle porterait l'accent Italien à la perfection. Je l'avais prise dans mes bras, plus jeune, mais un peu plus grand qu'elle, en lui faisait la bise. « Bella » J'aimais bien l'appeler comme ça. Roxane était une belle femme. Et si j'avais été plus vieux, ou dans un autre contexte, elle aurait tout à fait pu être mon genre. Mais voilà, un peu trop vieille pour moi.  « Me voilà comme promis pour toi,mais aussi pour ta merveilleuse…Et énervante copine ! » Je riais doucement. Elle l'avait très bien décrite en un seul moi. Énervante. Merveilleuse, j'en doutais au fil du temps. Mais bon, je me gardais bien de le dire. « Ouais, pour pas changer hein...Et qui n'est pas là effectivement. Je vais te raconter tout ça, mais d'abord dis moi tu va bien ? Entre donc. » Cela faisait un petit moment que je ne l'avais pas vu, alors nous avions pas mal de choses à nous raconter. La dernière fois que je voulais la voir elle était déjà prise par Ezra, son ami d'enfance je crois. Alors je profitais de ses instants libres pour l'avoir tout à moi. «  Ce n’est pas grave, on a du temps pour nous deux dans ce cas ! »  J'avais hocher la tête, ce n'était pas plus mal, je pourrais lui parler en toute liberté, sans le moindre filtre. « Installe toi je t'en prie. Tu veux un thé, un café ? » J'avais refermé la porte quand elle était entrée, allant vers la cuisine ouverte pour faire à boire. « Je vais te raconter pourquoi elle est partie comme une furie. » Encore.

Adriano & Roxane

J’avais une cousine horrible niveau caractère, j'avais du mal à la supporter, alors je ne sais pas comment Adriano parvient a la supporter presque quotidiennement. Moi, je l'aurais sûrement tuer il y a des années de ça a sa place. Quoi qu'il en soit, ils étaient de nouveau pris la tête et comme toujours, bien que ça ne me dérange pas du tout de porter conseil, bien au contraire. Je suis quelqu'un qui reste altruiste et qui pense toujours aux autres avant moi, j'ai toujours été ainsi et ca ne va pas changer maintenant. J'étais donc arriver chez lui, et je l'avais saluer en italien. J'avais quelques bases, mais j'avais encore du travail a faire sur cette langue. Je souriais à mon surnom, c'étais le seul à m'appeler ainsi et je trouvais ça mignon. D'ailleurs, moi je l'appeler souvent Bello. Pas devant Kalya ceux ci dit. Je tiens quand même à ma vie. Je viens me blottir un instant dans ses bras, je n'étais pa très grande alors mon visage se retrouver contre le haut de son torse. J'adorai son parfum, il était avoutant au point que je resterais bien dans ses bras. Adriano était à mes yeux une personne merveilleuse, il avait du coeur ce garcon, il était attentionné et même si Kalya était de ma famille et que je lui voulais que son bien, il méritait beaucoup mieux qu'elle. Il méritait une demoiselle gentille, douce, attentionnée er surtout qu'elle l'aimerait pour ce qu'il est et pas ce qu'il donne ou encore moins pour le physique. Kalya était le genre de femme superficielle, pour elle, il lui fallait l'homme idéal sinon, ce n'était pas la peine. Ce pourquoi, je ne comprend pas le fait qu'il soit toujours avec elle. Je hochais la tête positivement, j'allais bien malgré deux, trois petite chose qui tourmenter ma vie mais je n'étais pas là pour ça et je montrais aucunes formes de faiblesse. J'étais toujours souriante et pleine de vie. C'étais ce qui me caractériser apres tout. « je vais bien oui, comme toujours ! Et toi ? Malgré ton enième mésaventure avec Kal. » j'entrais alors dans son logement. Pour être honnête, j'étais amoureuse de son logie, il était spacieux, moderne...tout ce que j'aimais. J'adorais avoir le même mais je ne pouvais pas me le permettre même si je ne manquer pas d'argents. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas là pour contempler la vue de ces baies vitrées mais plutôt pour voir et discuter avec mon ami. En plus de ça, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu alors ça me faisait tres plaisir d'être là. Ce n'est pas tous les jours que je suis libre en plus.

Je réflechissais quelques secondes aux boissons proposées. Habituellement, je suis plus café mais c'est généralement quand je travail que j'en bois. Là, je suis en repos et je voulais ressentir d'autre saveur contre mon palé. « va pour le thé... tu as quoi comme parfum a me proposer ?... ou non, surprend moi !» disais-je en m'installant sur le canapé. Je voulais savoir aussi comment se passer sa vie, je le savais en étude, alors ça plus Kalya qui fait des siennes, ça ne doit pas être simple. « et tes cours, ça se passe bien ?»  Dans tous les cas, je sais que lorsqu'on a de l'ambition, on y arrive toujours. J'en suis la preuve même. Sans rêve ni ambition, on ne peut pas avancer. Néanmoins, j'avais hâte qu'il me raconte son histoire avec ma cousine.  Je le regardais alors avec une grande attention. « oui dis moi tout ! Genre, jalousie ? Crise de nerf ? Les cours ? La famille ? Un mec ? Une femme ? » en faite, tojt pouvait enerver la jeune femme, s'était dingue.

Adriano & Roxane

Quand j'ai rencontré Kalya, je savais que j'avais eu de la chance qu'elle ai une cousine aussi sympathique et compréhensive. Roxane m'avait tout de suite mis à l'aise lors de notre première rencontre, à un repas de famille. Je l'avais d'ailleurs trouvé tout à fait séduisante, pour son âge. Elle ne ressemblait pas du tout à Kalya. Rousse, grande, souriante, humble. Tandis que mon petite copine était blonde, capricieuse et bien souvent, prenant un air plus hautain qu'amusant. Pourtant je l'aimais, en tout cas je le pensais sincèrement. Au début, quand j'ai commencé à avoir des problèmes de couples avec Kalya, quand notre relation commençait à devenir sérieuse, je ne savais pas tout de suite à qui me confier, à qui je pouvais parler en toute sincérité, à part bien sûr, mon meilleur ami, il me fallait quelqu'un, qui la connaisse assez bien, et qui serait en mesure de me donner des conseils. Et puis, cette personne, au fil du temps, était devenue Roxane. C'était par hasard, un jour où j'avais claqué la porte de la maison familiale après une dispute, qu'elle m'avait rejoint dans le jardin de la maison, elle m'avait parlé doucement, comme une mère à son enfant, et avait essayé de me comprendre sans me juger. J'avais d'ailleurs compris par la suite, qu'elle ne portait pas spécialement sa cousine dans son coeur. Mine de rien, ce détail est plutôt intéressant, car ça me permet de savoir qu'elle me soutiendra quasiment toujours. Je crois qu'elle déteste ma petite amie, en tout cas, elle a l'air de se prendre bien souvent la tête avec elle. Qui ne le fait pas de toute façon. A part sa mère qui la couvre d'amour et l'appelle encore ma Princesse. Son père lui, est un peu plus sévère, mais c'est peine perdue, elle a toujours été la petite précieuse de toute la famille, et ça a sans doute influencer sur son comportement. Je soupirais doucement, pensant à la jeune Alys que j'avais rencontré au parc il y a de ça quelques temps. Elle était si douce, si timide. Ça me changerait vraiment si seulement j'étais avec une fille comme elle. Un peu de douceur et de calme, pourquoi pas. Mais bon, la venue de Roxane me chassait mes idées illusoires de la tête. J'avais pris soin de refermer la porte derrière elle une fois qu'elle était entré dans mon appartement, qu'elle semblait toujours autant apprécier. Je ne pouvais pas lui en tenir rigueur, moi-même je m'étonnais encore parfois de pouvoir vivre dans un endroit pareil, merci grand-père. J'allais vers la cuisine américaine, laissant mon invitée s'installer, depuis le temps, elle savait que elle pouvait faire comme chez elle. « Ouais...Encore une aventure palpitante à te raconter, mais à part ça, je vais plutôt bien. » J'ouvrais un tiroir, souriant.

Je sortais plusieurs boîtes de thé, faisant bouillir de l'eau en même temps, deux tasses étant désormais posées sur le comptoir de la cuisine. Je balayais rapidement du regard ce que j'avais à lui proposer, allant poser le bol de gâteaux maisons sur la table basse du salon, tout en rangeant les quelques feuilles de cours qui m'avaient échappées lors du rangement de ce matin. « Alors, j'en ai vraiment pour tous les goûts mais puisque madame demande à être surprise. » J'avais pris un thé acheté lors de mon passage en Italie pendant les vacances, parfum pomme d'amour et vanille. Sucré, doux, et envoûtant. Je me suis servi la même chose, attendant que l'eau soit prête à être versée dans nos tasses respectives. J'étais content qu'elle me rende visite, et finalement, c'était mieux que Kalya ne soit pas là même si elle était partie après une dispute. Je croisais les bras, la regardant depuis l'autre bout de la pièce. « Ouais ça se passe vraiment bien. J'ai bientôt des partiels, mais je suis toujours premier de ma promotion pour le moment. D'ailleurs j'ai trouvé un stage dans un cabinet d'avocat plutôt réputé en ville. J'ai commence il y a une semaine, c'est étalé sur le reste de l'année. » Je pouvais être fière de mon parcours et je n'avais pas à en rougir, j'ai toujours travaillé pour obtenir ma réussite, je la méritais. « C'est de plus en plus dur mais toute ma famille est passée par là, et je dois faire au mieux pour réussir, aussi bien, voir mieux qu'eux. » Entre un grand-père, juge célèbre en Italie, une mère et une grand-mère avocate, le droit, c'était plus qu'une vocation pour moi. Enfin, l'eau était prête, et j'avais pu servir l'eau dans les tasses. J'étais allé rejoindre Roxane sur le canapé, lui posant la tasse devant elle, prenant au passage un gâteau, l'enfournant dans la bouche avec gourmandise, c'était un petit défaut chez moi, mais j'adorais le sucre et les pâtisseries. Autant en profiter car je les réussissais plutôt bien en général. « Et toi, ça se passe bien à la boutique ? Pas trop chiant les clients en ce moment ? » Je souriais un peu. Elle avait une patiente à toute épreuve pour faire ce métier. Je n'aurai vraiment pas pu être vendeur. « Ah oui, l'affaire Kalya...En fait hier soir on devait retrouver une ami de faculté en boîte. Déjà, l'idée ne lui plaisait pas trop, elle voulait qu'on y aille que tous les deux, mais bon, c'était pour fêter le stage de Lydie, alors j'ai dit oui. Déjà, c'était la crise avant de partir. Et puis une fois en soirée, elle a estimé que j'ai un peu trop dansé avec Lydie, alors c'est parti en latte totale. J'ai passé ma soirée à la calmer, ce qu'elle a pas fait bien sûr, elle m'a hurlé dessus que je la trompais, que elle m'aimait plus que tout au monde, elle s'est mise à pleurer, tu vois le truc... » Je soupirais en prenant une gorgée de thé. « On a finit par rentrer à la maison, on s'est couchés, dos à dos. Et puis ce matin, j'ai voulu en reparler, elle a commencé à criser et elle s'est barrée avant ton arrivée. »

Adriano & Roxane

Je savais qu'il en avait rencontré des mésaventures avec Kalya, si le contraire exister, ça serait comme magique, mais malheureusement, elle reste casse pied avec un caractère énervant voire monstrueux. Moi-même, je ne la supporté pas, alors vivre avec elle constamment, ça doit être pire que l'enfer. Moi, je sais que je ne pourrais pas. Après, l'amour reste inexplicable et je ne peux pas dire à Adriano de la quitter, tout simplement parce que je savais qu'au fond, il tenait à elle. Enfin, après, je ne serais dire si c'est de l'amour ou de l'attachement, mais quoi qu'il en soit, ce n'est pas à moi de prendre cette décision. " Ah j'en suis contente alors, sinon, ça n'aurait pas passé si tu n'aurais pas été bien." Je souriais en coin en me calant bien dans le canapé, qui plus est, était bien confortable.

Je lui tirais la langue avec amusement, c'est vrai que j'aime bien les surprises, surtout niveau saveur. De plus, je savais que ça allait me plaire ce qu'il allait me proposé, il avait du goût, et je ne suis jamais déçu. Puis, même si ça ne me plais pas, ça ne sera pas volontaire. " C'est toujours mieux la surprise non, tu ne trouves pas ? " Disais-je avec un large sourire, un sourire qui ne me quittait jamais d'ailleurs. Je l'écoutais ensuite me parler de ses études et de son stage, j'étais vraiment contente pour lui bien que je ne doutais pas de sa réussite. Je le regardais d'où je suis. " C'est cool que tout se passe bien, et tu penses qu'ils peuvent te reprendre après ton diplôme ce cabinet ? Ca serait vraiment top pour toi ! " Disais-je sincèrement,  étant même fière de lui. Je hochais la tête en frottant mes mains contre mes cuisses. " Ne te met pas trop de pression non plus, tu bosses bien tes cours depuis que tu as commencé, tu as un stage parfait, tout roule ! Pas besoin de faire plus ni moins, reste comme tu es et tu réussiras. " Puis, c'était à mon tour de parler de ma boutique. J'avais du monde en ce moment avec les fêtes, mais j'aimais ça, même si c'est fatiguant. " ça se passe toujours aussi bien, et j'avoue avoir pas mal de commande pour les fêtes, c'est plaisant mais fatiguant. Après, j'adore mon boulot, j'ai des clients qui deviennent de plus en plus fidèle, du coup, c'est le top. Croisons les doigts pour que ça dure encore plusieurs années !" Je souriais avec douceur en pensant à ma boutique. D'ailleurs, ce soir, je risque de bosser encore sur quelques tenues me connaissant.

Puis, le sujet repart sur la demoiselle Kalya, écoutant alors ce qui s'était passé. Je saisissais enfin ma tasse entre mes doigts pour boire une gorgée de l'eau parfumé, avant de sourire à son goût. J'aimais bien la saveur, c'était vraiment bon que j'en bu une autre gorgée avant de lever les yeux au ciel. " Ah non mais Kalya et sa jalousie.. Elle n'arrive jamais à faire confiance aux autres c'est dingue quand même ! Puis, c'est pas comme si tu avais embrassé ta pote sous ses yeux." Je soupirais avant de reprendre. " écoute, te prend pas la tête à vouloir reparler de cette soirée, elle ne voudra pas. Si elle veut en parler, elle viendra vers toi et fera le premier pas, mais si elle ne dit rien, alors, parle d'autres choses, d'un truc banale, je ne sais pas... Ou alors, câline là." Je haussais les épaules en réfléchissant. " Elle réagit toujours de façon excessive... J'comprend pas comment tu fais pour la supporté honnêtement. "

Adriano & Roxane

Je lui avais déposé sa tasse de thé presque brûlante, mais je l’aimais comme ça, parfaitement chaud. J’espérais qu’elle apprécie mes biscuits maison, mais en général, je ne m’inquiétais pas trop pour ça. Je n’osais pas trop crier sur tous les toits que j’aimais faire de la pâtisserie, mais Roxane ne s’était jamais moqué de moi et ne m’avait jamais jugée, alors je lui donnais cette information volontiers. En général, je lui faisais toujours essayer mes nouveaux gâteaux, c’était un peu mon cobaye sauf que je ne lui avais jamais avoué. Jusqu’ici, elle ne s’était jamais plaint, alors ça m’allait. Je soufflais un peu sur mon thé, observant l’eau qui faisait quelques clapotis. J’attendais que mon invité puisse me dire si elle appréciait mon choix de thé puisqu’elle m’en avait laissé le soin, apparemment, elle aimait les surprises, mais la connaissant, je n’en doutais pas. Personnellement, je n’ai jamais trop aimé ça. J’étais le genre qui appréciait de tout savoir, planifier la moindre journée de ma vie, j’aimais savoir où je serais et à quelle heure. C’était assez logique, mes études supérieures m’avaient obligées à être aussi cadré, je ne pouvais rien laisser au hasard, c’était bien trop important pour moi. Je crois, que ça avait fini par déteindre dans ma vie de tous les jours. Le seul moment où je me laissais surprendre, où j’étais un peu déconnecté de la réalité, c’était quand j’étais en soirée avec mon meilleur ami, ou encore avec ma petite amie. Les autres, n’arrivaient pas encore à me faire oublier la pression et les obligations de tous les jours. Ma famille avait toujours porté d’importance à tout ça, alors j’avais fini par être pareil, comme eux. Même à des kilomètres d’Italie, je pensais comme eux. On ne change pas son éducation du jour au lendemain. Et je dois avouer, que j’étais quand même plutôt fière de ce que je suis devenu grâce à eux, même si ça impliquait de tout régler comme du papier à musique. Je buvais une gorgée de mon thé, observant Roxane, un petit sourire au coin des lèvres, attendant de savoir si j’avais bien choisi à sa place. Mon thé venait tout droit d’Italie, et je ne retrouvais jamais le même en Amérique. Dès que je partais en vacances, j’en profitais pour ramener cette boisson qui était fabriquée dans un petit village d’Italie, de façon artisanale bien sûr. Je m’étirais un peu, m’affalant dans le fond du canapé, toujours très à l’aise en sa présence. Je lui souriais, gardant ma tasse en main, juste pour les réchauffer. « Oh tu sais moi les surprises je suis pas très fan. Mais j’ai hâte que tu me dises ce que tu en penses. Si tu l’aimes je t’en donnerai une boîte, j’ai tout un stock dans mon armoire, j’adore ce thé. » C’était plutôt amusant, avec elle on parlait vraiment de tout et de rien. J’avais parfois l’impression d’avoir une maman Américaine et ça me faisait plaisir. J’avais toujours besoin de quelqu’un pour m’aider sur des choses basiques, que seul une maman pouvait faire, et je n’osais jamais demander à Roxane pourtant.

« En fait je ne pense pas être avocat, je me dirige plutôt vers des études de procureur ou pourquoi pas juge, si mon intelligence me le permet. Je sais que ce sera encore plus dur que maintenant, mais ça m’intéresse vraiment, alors j’y réfléchis de plus en plus sérieusement. » C’est vrai, qu’avocat, je n’ai jamais voulu en faire ma finalité. Ma mère et ma grand-mère avaient choisi cette voie, mais je ne voulais pas la reproduire, surtout pas pour faire comme elle. Le métier de mon grand-père m’intéressait plus. Je me voyais bien juger. J’étais impartial depuis tout petit. Le problème, c’est que les études seraient encore longues et compliquées. Je n’étais pas tout à fait certain d’avoir les épaules pour ça, en tout cas pas pour le moment. Même si j’avais réussi à rester major de ma promotion, on n’est jamais à l’abri de rien. Alors pour le moment, je n’étais sûr de rien. Mais l’idée restait dans un coin de ma tête et continuait à germer doucement. J’en parlerai sûrement à ma famille, elle saura quoi me dire, et peut-être qu’elle saura me diriger. Mais je sais, que personne ne peut choisir à ma place. C’était le genre de décision qu’on devait prendre seul, même si ça n’était pas toujours simple. Grandir, devenir adulte, c’était aussi ça au final. Je souriais à Roxane. Peut-être que elle aussi me donnerait son avis, avoir les commentaires de quelqu’un qui était extérieur à tout ça, extérieur au monde du droit, ça pouvait être intéressant aussi. « Je suis content pour toi-même si je doute pas du tout du succès de ta boutique. Franchement, j’entends souvent des filles qui en parle à la fac, elles adorent. Je sais que t’es douée pour ton métier. J’aimerai trouver ma voie de façon aussi précise que toi. C’est génial d’être douée pour ce qu’on aime. » Je buvais une gorgée de thé. Je ne cherchais pas à la flatter, j’étais sincère. Mais elle me connaissait assez pour le savoir, en tout cas, je l’espérais. Et puis finalement, le sujet Kalya revint à la charge. « Tout le monde me demande. Mais tu sais ça fait plus d’un an qu’on est ensembles, je l’aime quand même…C’est juste que, je comprends pas pourquoi elle agit comme ça. Je pense pas être le pire des petits copains non plus tu vois. Je crois que elle changera jamais, je dois juste m’adapter à son caractère. » Je soupirais. Bien sûr je ne lui disais pas que je l’avais déjà trompé. « C’est une chieuse mais je sais que elle peut-être fragile aussi. »

Adriano & Roxane

Pour ma part, j'adorais découvrir de nouvelles choses, que ça soit par surprise ou non. Après, faut que ça soit de bonne surprise, je ne veux pas que ça soit mauvais,non. Je suis une personne dynamique, pleine de vie, toujours souriante, il ne faut pas qu'un jour je tombe dénue dans une situation. C'est vrai que je refoule souvent les mauvaises choses et quand ça va pas, je mens. Je dis que je vais bien,je reste naturelle, et surtout, je n'embête personne avec mes soucis. Je déteste ça, après, je peux éventuellement en parler avec Ezra, car c'est le seul avec qui, je n'arrive pas à mentir. Disons qu'il me connait trop bien pour pouvoir lui cacher quoi que ce soit. Mais pour en revenir au surprise, j'adorais ça. Je trouvais ça palpitant, drôle et tellement touchant à la fois. Puis, ça me rend curieuse et j'adore la curiosité. Quoi qu'il en soit, je buvais quelques gorgés de ce thé, j'adorais la saveur qu'il apportait, c'était vraiment bon, puis, je me mis à rire doucement à sa remarque. Un stock de thé ? Je crois que ça doit être le seul à avoir des stocks de thé dans ce pays, après, ça reste une bonne chose. " Drogué de thé va !" Disais-je d'un air taquin, puis, je le regarde. " Je le trouve très très bon, vraiment. Tu as fais un bon choix." Disais-je ensuite sincèrement, le sourire aux lèvres. J'aimais beaucoup passé du temps avec Adriano, c'est une personne vraiment touchante et adorable. En fait, je pense que je serais toujours là pour lui s'il a besoin, que ça soit conseil ou autre chose, je viendrais l'aider sans broncher.

Je l'écoutais alors avec attention, comme à mon habitude d'ailleurs, sur ses projets. C'était de bon projet et j'aimais le fait qu'il pousse plus haut ses études. Je sais qu'il en est capable, il se donne vraiment à fond dans ses études alors je ne m'inquiète pas spécialement pour ça. " Tu sais, c'est une bonne chose de visé haut, puis, si tu veux vraiment faire ça, alors, tu y arriveras,tout simplement parce que tu te donneras les moyens d'y arriver. Et je sais que tu le feras, donc, même si c'est dur, tu y parviendras. Après tout,rien n'est facile dans la vie, il faut toujours se battre pour avoir quelque chose,sinon, j'appelle pas ça une vraie vie." Je haussais les épaules en lui souriant. Puis, dans le fond, c'est toujours plaisant de se battre pour quelque chose. Quand on y arrive, on est fier de nous, et ça nous soulage. " Tu sais,moi quand j'ai eu mon projet de faire ma boutique, ça n'a pas été facile. Même si j'avais l'argent nécessaire, les études et tout ça, j'ai du vraiment bosser pour y arriver." Je souriais doucement en repensant à tout ça. " Bon, j'avoue qu'après moi, je suis très boulot, je me concentre davantage sur ça que sur ma vie personnelle.." Avouais-je en grimaçant un peu mais ma grimace fut très vite remplacer par un sourire avec ce qu'il me disait. L'idée que ma boutique plaisent au jeune me faisait énormément plaisir. J'essayais vraiment de m'adapter à tout le monde,ce qui n'est pas une mince affaire. " Je suis contente de l'apprendre. C'est du boulot de pouvoir négocier les prix, de faire de la bonne qualité pour tout le monde, et varié les choix. J'essaie vraiment de me mettre à la place du client. Mais, tu finiras par trouver ta voix, tu l'as déjà un peu trouver en plus, donc, ne t'inquiète pas pour ça. " Je lui souriais avec douceur. J'avais l'impression d'être une maman avec lui,et ce n'est pas ce qui me déplais, bien au contraire. Je suis une personne assez maternelle et en ce moment, j'ai des envies d'enfants donc, ça doit y jouer aussi. J'arrive à un âge où je pense à ma vie future,et je me refuse de ne pas avoir d'enfant. Quitte à adopter ou je ne sais quoi,mais mon envie est là, et je compte m'y engagé sérieusement. Puis, je secouais la tête à ses paroles,des paroles que je trouvais honnêtement débile. Je bus une gorgée de mon thé en le regardant sérieusement. " Ecoute. " Disais-je en réfléchissant un peu. " Je ne doute pas du fait que tu l'aimes, ça il n'y a pas de doute, tu tiens à elle, et c'est normal. Mais, ce n'est pas parce que tu es avec elle depuis un an, ou plus, que ça veut dire que tu es amoureux d'elle. Je ne dis pas le contraire, c'est possible,mais je veux dire que ce n'est pas une excuse. Tu peux très bien sortir avec une personne sans pour autant être amoureux d'elle. Tu peux tenir à elle mais c'est tout. " Je pinçais mes lèvres avant de reprendre. " De plus, comment ça, tu dois t'adapter à elle ? Je te rappelle qu'un couple, c'est à deux. Toi COMME elle, doit s'adapter. Tu n'es pas son chien, elle doit aussi faire des efforts, tu n'es pas le seul à en faire. " Disais-je sérieusement, je ne voulais pas qu'il soit sa marionnette. Mais vraiment pas et je devais lui ouvrir les yeux pour le coup. " Mais oui, elle a un coeur, mais c'est une fille qui pense à elle avant les autres. Alors, c'est à toi, tu mettre les chose au clair avec elle. Tu ne dois pas lui offrir tout ce qu'elle demande. Attends, faut arrêter. Tu veux vivre ça toute ta vie peut-être?"  

Adriano & Roxane

Lorsqu'elle m'avait annoncé que mon choix de thé lui convenait, j'en étais bien heureux. Je ne suis pas certain d'être très doué pour les surprises, ni pour faire un choix à la place des autres à vrai dire. Dans la famille, on se moquait souvent de moi pour ça d'ailleurs. Depuis toujours, j'étais celui qui ne savait pas faire des cadeaux. Je ne savais jamais quoi acheter, quoi prendre, pourtant, je connaissais très bien les gens et en particulier ma famille, mais je ne sais pas pourquoi je tapais toujours à côté, ou alors j'organisais mal les choses. C'était comme si je n'avais pas de chance, il se passait toujours quelque chose qui n'allait pas. Heureusement, ça avait toujours bien fait rire mes proches plus qu'autre chose au final, et ça m'arrangeait bien. Ils me charriaient de temps en temps, et bien sûr, à chaque fois que venait le moment pour eux de connaître mes surprises, tout le monde était toujours très impatient parce qu'ils savaient que ça allait être mémorable ou complètement raté. Si quand j'étais plus petit, ce comportement avait tendance à me vexer, je savais maintenant que c'était uniquement pour rigoler et que ça n'avait rien de méchant. En aucun cas leurs rires n'étaient tournés contre moi, et c'était toujours le moment le plus attendu des fêtes de fin d'années. J'avais appris à rire moi aussi de ce talent pour taper toujours à côté avec les surprises. Je crois que je n'arrivais qu'à satisfaire Kalya en fin de compte, à moins qu'elle faisait semblant pour me faire plaisir. En général, je lui offrais toujours des choses que j'étais le seul à pouvoir admirer. « Tant mieux, je ne suis pas très doué pour les surprises. C'est un thé Italien, il est fabriqué par un artisan près de Florence. Je t'en ramènerai la prochaine fois que je vais voir ma famille si tu veux. » Je ne savais pas moi-même quand est-ce que ce serait, j'avais envie de retourner les voir mais cette année j'avais beaucoup trop à faire avec mes cours de droit et j'avais mon stage à terminer, je ne voulais pas déjà demander des congés à ma tutrice, en plus, elle était assez intimidante mine de rien. Mais elle était une belle femme et une avocate brillante. J'étais fière d'avoir été choisi pour le poste. Je savais que travailler avec elle m'ouvrirait beaucoup de portes par la suite. Même si je ne voulais pas devenir avocat, c'était toujours une aide supplémentaire en cas d'échec pour mes études si je ne parvenais pas à me hisser au haut du panier. Mais je préférais ne pas penser comme ça. Dans la vie, mon grand-père m'avait appris à toujours être positif et à toujours croire en soi. C'était un enseignement que je m’écorçais d'appliquer depuis toujours. Déjà petit je prenais mes études très au sérieux, et que ce soit les cours ou le sport. J'avais toujours eu envie de me dépasser, d'être toujours plus fort que les années passées. J'avais réussi à apprendre et à évoluer de cette façon, depuis petit.

« Pour le moment j'arrive à tenir la distance, je suis content. Je sais que je peux y arriver si je continue comme ça. Et puis mon stage va vraiment donner un coup de pouce à mon dossier pour continuer en doctorat. Je suis en train de m'entraîner pour les prochains examens alors que c'est dans trois mois. D'ailleurs je n'ai pas pu partir pour les fêtes cette année j'avais trop de choses à faire. Ma famille me manque mais je dois penser à mon avenir » Je savais qu'elle me comprenait. Roxane avait toujours été pour moi un modèle de réussite. Elle avait monté sa propre entreprise et elle était connue et reconnue dans sa profession, il était donc tout naturel pour moi d'en parler avec elle, bien que le domaine soit tout à fait différent. « Ma mère s'est mis en tête de venir en Amérique donc je pense que couper le cordon ce ne sera pas pour tout de suite...De toute façon en ce moment, je n'ai pas envie de la voir, j'ai trop à lui reprocher. » Je soupirais un peu, haussant les épaules. Roxane était au courant pour mon père. Elle était comme une mère pour moi, alors je lui en avais parlé directement quand j'avais appris, d'ailleurs, elle m'avait aidé à faire mes recherches. J'avais fini par trouver qui il était, et j'avais prévu d'aller à sa rencontre la semaine prochaine. Je ne l'avais pas encore annoncé à Roxane. Je préférais prendre encore le temps de réfléchir avant d'y aller et de finir par le regretter. Cette décision ne regardait que moi, et je voulais aller le voir sans en parler avant. L'opinion des autres aurait pu me faire changer d'avis et je ne voulais pas être influencé. « Je t'ai toujours admiré tu sais. Tu as réussi dans ton domaine, tu as su aller jusqu'au bout de tes projets. Tu es vraiment une source d'inspiration pour moi. Quand je vois tout ce que tu as accomplis, ça me donne envie de continuer encore et encore, je sais que tout est possible. » Je lui adressais un sourire. Tout en me penchant pour prendre un muffin à la myrtille. J'étais toujours sincère avec elle et je n'avais aucun mal à faire de compliments. Elle n'avait rien à voir avec sa nièce, c'était plutôt amusant. J'aurai pu continuer à parler projets pendant un petit moment, mais ce n'était pas le sujet du jour. « Tu crois que c'est plus de l'habitude que de l'amour ? J'en sais rien, tu as sans doute raison aussi. C'est compliqué pour moi de faire la part des choses en ce moment, j'ai tellement à faire avec la fac, que je n'essaye pas de faire le point sur mes sentiments. J'ai toujours ces moments de tendresse où elle me fait craquer comme au premier jour, mais dans le fond, ce n'est plus la même chose. Elle est encore plus jalouse qu'avant. Après je peux pas lui en vouloir, être modèle photo ce n'est pas commun, et je vois beaucoup de filles mais c'est dur à vivre. Je pense que je devrais essayer de lui en parler encore une fois. Je tiens sincèrement à elle, je suis complètement brouillé dans mes sentiments tu vois. » Trop de confusions dans mon coeur.

Adriano & Roxane

Roxane, avait toujours eu un côté rassurant avec moi. Je crois que c’est tout simplement dans sa nature d’être aussi agréable. Ce qui me plaisait avec elle, c’est qu’elle n’hésitait pas à dire sincèrement ce qu’elle pense, que ça plaise ou non à la personne en face. Quand on lui demande des conseils, elle nous répond sans détour, simplement avec toute la franchise du monde, et actuellement, je trouve que c’est ce qui manque le plus aux gens. Lorsque j’avais rencontré Roxane pour la première fois, je dois bien avouer que ce n’était pas directement ce genre de pensées que j’avais eu à son égard. Au début, quand Kalya m’en parlait, elle décrivait toujours une femme caractérielle, un peu grande gueule et sévère. Je crois qu’au fond, c’est tout simplement parce que ma copine, il faut l’avouer, n’aime pas grand monde à part elle-même, et sans doute moi, en tout cas je l’espère. Alors quand j’avais été invité au premier grand repas de famille, j’avais plutôt redouté de devoir croiser Roxane, et pour être encore plus mal à l’aise, la mère de Kalya l’avait placé juste en face de moi. Comme souvent, je n’ai pas écouté mes premières impressions, et comme souvent, j’ai eu raison. Il ne m’a suffi que de quelques minutes pour comprendre que Roxane n’était pas du tant l’horrible personne que m’avait décrite ma petite amie. Elle est simplement franche, et directe, et je crois que c’est justement ce qui agace Kalya, qu’on puisse lui dire le fond de ses pensées sans aucun détour. Mis à part ça, je trouvais Roxane très belle, mais ça ce n’est qu’un avis personnel. Elle est élégante, et je trouve qu’elle a un petit genre de beauté fatale qui lui va particulièrement bien, même si c’est le genre de choses que je préférais éviter de lui dire. « Ouais je sais. Et dire qu’à la base je suis venu à Washington pour retrouver mon père. Finalement, j’ai intégré la meilleure école de droit, et je me suis fait plus d’amis dans un quartier que dans toute mon ancienne ville. Je ne pensais pas que c’était aussi différent de vivre en Amérique, mais ça me plaît. Pour le moment je ne peux pas toujours rentrer dans ma famille, mais ce n’est pas grave, mes études réussissent pour le moment alors je compense comme ça. » Je bus une gorgée de thé, soupirant un peu. J’étais major de ma promotion alors inutile de dire qu’être loin de ma famille ne me divertissait pas, j’arrivais à rester concentré sur mes études malgré tout, et puis de toute façon vu le froid actuel avec ma mère ça ne me dérangeait pas spécialement que nous soyons tellement éloignés. Heureusement, dans mon entourage, Roxane était la seule à qui j’osais me confier sur le sujet, et en tant qu’adulte elle comprenait, même si elle n’avait pas d’enfants. Toutes les femmes possèdent un instinct maternel de toute façon. « Pour le moment, je ne veux plus rien savoir d’elle. Je lui donne des nouvelles mais ça s’arrête là. J’espère juste qu’elle ne va pas débarquer ici comme un charme sans avoir seulement trouvé d’appartements, elle en est capable. Mais bon, essayons de parler de quelque chose de plus joyeux, ça commence à me miner un peu toutes ces histoires de famille. » Je soupirais un peu. J’hésitai à lui avouer que je pensais avoir retrouvé mon père. Je n’en étais pas encore certain, et je ne voulais pas faire de vagues inutiles avant d’être totalement sûr de moi dans cette rencontre. Heureusement, nous n’avions pas vraiment eu le temps de nous attarder sur le sujet, puisqu’elle opta pour continuer la discussion concernant Kalya, encore et toujours. « J’y ai pensé, mais faire une pause avec elle, c’est presque inutile, elle me fera toujours des messages, et passera à l’improviste pour me voir. Enfin bon, pour le moment je réfléchis dans un coin de ma tête à tout ça, même si je suis encore attachée à elle, j’ai juste besoin de temps pour savoir si c’est de l’amour ou de l’habitude. » Je fis une petite grimace, puis je fis un sourire à Roxane. « Et toi, les amours, raconte, t’as rien de neuf ? » Je voulais un peu égayer la conversation et puis mine de rien ça m’intéressait quand même vraiment quoi.