Mais t'es où ? Pas là. Mais t'es où ? ♠ Manor

Connor & Marius

Il y avait bien des années de cela, j’avais eu le cœur brisé en deux. J’avais cru trouver l’homme de ma vie, alors que je n’avais pas encore 19 ans. Il était plus vieux que moi, il avait été mon professeur de philosophie, et aussi le meilleur ami de mon père. Je me souviens, l’avoir détesté au début. Il représentait tout ce que je n’aimais pas. Il était enseignant, il était propre sur lui, et surtout, il supportait une personne aussi détestable que mon paternel. Pourtant, les choses, avaient changées au cours de mes années lycée. Bêtement, je m’étais pris à tomber dans son sourire, à me noyer dans ses yeux profonds lorsqu’il me regardait. Je me souviens, que je me concentrais plus sur sa voix que sur ce qu’elle racontait. Et j’avais fini par penser à lui, tout le temps, partout, à chaque minute de ma vie. Pour la deuxième fois de ma jeunesse, j’étais tombé amoureux de quelqu’un. Et pour la deuxième fois, ça m’avait fait mal, très mal. Au début c’était magique, et puis au bout d’un an, il était parti, sans laisser de traces, sans un message, sans un regard. Quand quelque chose comme ça vous arrive, vous ne comprenez pas ce qu’il se passe. Vous attendre de comprendre. Mais vous ne comprenez jamais. Il s’en était allé, et puis c’est tout. Il n’y avait rien de plus ni rien de moins à raconter à propos de nous. J’avais dû être d’accord par dépit. Il avait mis un terme à notre relation, sans que je puisse seulement lui demander pourquoi. Je me souviens avoir cru mourir, je jouais les fontaines chaque nuit, pendant des mois, je me demandais pourquoi. Je ne savais toujours pas. J’avais appris à vivre avec, essayant de l’oublier chaque jour un peu plus. Malheureusement, cet oubli n’est jamais venu. Il m’arrivait encore de temps en temps, de penser à nous. A lui. Et je me rendais compte, qu’au fond de moi, j’étais toujours amoureux de lui, et sans doute que je le serais toujours. Il y a des choses qui se savent, et moi je savais que je ne l’oublierai jamais. Alors, j’avais passé mes années comme ça, et j’étais tombé dans mes propres enfers. Drogue, alcool, sexe à tout va. Ma vie maintenant, n’avait plus rien à voir avec celle qu’il avait connu de moi. J’avais 17 ans quand il était parti, que dirait-il si il me voyait maintenant. C’était en parti de sa faute, si j’avais tout essayé pour l’oublier. Mais je ne peux pas rejeter toute la responsabilité sur un amour brisé, j’avais toujours été un mauvais garçon, et c’est peut-être ça qui l’avait à l’époque attiré vers moi. Je n’en savais rien. Si il était encore ici, j’aurai pu lui demander, seulement, je ne savais pas si je pourrais le revoir un jour. J’avais beau le détester, il me manquait tellement, que ça me faisait mal à pleurer. C’est tout ce flot de sentiments que je gardais au fond de moi, juste pour un seul homme. Et puis un jour, il y a une semaine de cela, un ami est venu me voir. Il avait cru croiser quelqu’un qui lui ressemble dans la rue. Est-ce possible alors ? Qu’il me revienne ici.

La soirée était bien engagée déjà. Je traînais dans les rues. J’avais rendez-vous avec un bon client dans une station de métro, du quartier le plus paumé de la ville, mais qu’importe, c’était, après tout, là où je vivais. J’avais pris mon sachet d’héro, et j’en avais juste assez pour ma vente. Je ne sortais jamais avec beaucoup de marchandise, j’essayais de limiter la casse en cas d’arrestation, car ça m’était déjà arrivé. Il y a eu surtout un flic en particulier, Kelvin, qui n’arrêtait pas de s’en prendre à moi, tout le temps, quand il y avait une histoire de revente, c’est moi qu’il venait emmerder. J’espérais qu’il ne traînerait pas dans le coin ce soir-là. Finalement, après avoir marché quelques temps, j’avais fini par arriver à la bonne station. J’avais mon sweat et ma capuche sur la tête, c’était la base. Pour ne pas qu’on me reconnaisse de loin. De toute façon, même si le client était nouveau, entre consommateurs et vendeurs, on se trouvait bien facilement, on avait presque un radar au-dessus de nos têtes. Je l’attendais, les écouteurs dans les oreilles, avec un bon vieux Rock qui passait, le volume presque à fond. Les mains dans les poches, j’observais le peu de monde sur le quai, qui attendaient le métro pour se rendre à leurs soirées, rejoignant sans doute leurs amis ou encore leur famille. Ça me faisait sourire. Moi, ça faisait longtemps que je ne pensais plus à la famille à part pour ma petite sœur, mon petit Ange blond. Je soupirais un peu, impatient. J’espérais que mon client ne m’avait pas fait faux bond, de temps en temps ça pouvait arriver. De l’autre côté du quai, j’avais vu une silhouette d’homme qui se dessinait. Il était plutôt grand, et il avait l’air assez élégant. Je me demandais pourquoi il traînait dans un endroit pareil, vu ses vêtements. J’essayais de découvrir un peu son visage, mais je n’y arrivais pas. Il était trop loin et il faisait trop sombre. Alors j’attendais, me demandant, si il était au moins bel homme.

Connor & Marius

Quelques semaines à peine que je suis de nouveau en ville. Cette ville qui ne m'avait pas tant manqué que ça puisque je n'y pensais pas. Il ne suffit de pas grand chose pour tout oublier mais maintenant, je pense que ça changera. Mon amie Gwen, m'aide à tout garder en mémoire et surtout, elle essaie que je ne change pas de personnalité aussi rapidement et aussi souvent que d'habitude. Bien sûr, je ne lui avais rien demander, mais elle a voulu m'aider et vu que c'était la seule personne que j'appréciais, j'ai fini par accepter. C'est d'ailleurs pour ça que je suis revenu à Washington, elle me l'avait conseillé car elle m'a fait rappeler que j'avais laisser des amis, de la famille et même mon petit ami ici.. Enfin, il ne doit plus être mon petit ami maintenant. Mais ça expliquerait pourquoi je me bloquais quand quelqu'un me draguer ou voulait juste coucher avec moi. Moi, je ne voulais pas de relation amoureuse, je ne me sentais pas libre du tout. J'avais beau essayer, même pour embrasser, mais je finissais par repousser la personne en question. Comme quoi, tout s'explique. Puis, plus j'y repensais, plus je me souvenais des moments passé avec lui. Marius s'appelait-il... Il était beau.. Jeune, mais je m'en moque. L'âge, ça n'a pas d'importance. Bon, après, il était le fils de mon ami mais comme on dit l'amour, on ne le contrôle pas spécialement. ça vient sans même qu'on s'y attende. Quoi qu'il en soit,je me demandais ce qu'il devenait, s'il avait rencontrer quelqu'un d'autre, s'il m'en voulait... Mais bien évidemment qu'il m'en veut, suis-je bête. Je suis parti sans explication, et est-ce que j'ai vraiment une explication d'ailleurs ? Mise à part le fait que j'ai eu une envie soudaine de partir découvrir le monde et que je ne pensais plus à rien mise à part ça. Je me prenais pour un aventurier ou explorateur, je ne sais pas trop et cette image me plaisait. Maintenant, j'en prend les conséquences, je le sais bien.

Ce soir, je me baladais tranquillement, les mains dans les poches. Je le faisais souvent histoire de prendre l'air, de profiter de la fraicheur hivernale. Puis, ça fais du bien et ça fais un peu de sport après tout. Bon, j'avais pas mal marcher et je me suis retrouvais dans un endroit plutôt étrange et assez angoissant, surtout en pleine nuit. Mais ne voulant pas faire marche arrière, je décide d'attendre le métro pour pouvoir rentrer. Du moins, j'espère pouvoir rentrer... Il manquerait plus que ça. Je regardais autour de moi, jusqu'à voir une silhouette non loin de moi. J'avais l'impression que cette personne me regarder. Qu'est-ce qu'il me voulait ? J'arquais alors un sourcil avant de me redresser et de prendre le gars qui jouait au gros dur. Puis, je vais à sa rencontre. " Il y a un problème ?" disais-je en tournant le visage sur le côté pour essayer de voir son visage. " Parce que j'ai l'impression que tu me regardes depuis tout à l'heure ..." ajoutais-je en haussant les épaules. " Non pas que ça me dérange, mais ça reste assez flippant." Je ricanais alors en le regardant. Il faisait tellement sombre et puisqu'il avait une capuche sur la tête, je ne pouvais pas le reconnaitre.

Connor & Marius

Les mains dans les poches, j’observais toujours cet inconnu au bout du quai. Il était si grand et si élancé. C’était tout à fait le type de silhouette qui me plaisait depuis toujours. Un long manteau plutôt élégant, des vêtements soignés et sombres. Même la façon dont il se tenait, me plaisait. Il était un peu loin, mais j’essayais de deviner les traits de son visage. C’était curieux mais il avait une façon de se tenir qui me rappelait quelqu’un que j’avais aimé à la folie. Une certaine nonchalance le définissait, et je m’imaginais pouvoir me protéger, dans un coin de ses bras, blotti sans son grand manteau doux. Je soupirais un peu, roulant des yeux face à mes propres idées. C’était sans doute le froid qui me rendait stupide. Cet homme n’était qu’un inconnu de plus dans la rue, et même si il ressemblait à l’ancien amour qui m’avait abandonné, ce n’était pas lui. De toute façon, je ne voulais plus jamais le revoir un jour. J’avais encore tellement mal, rien qu’en y pensant. Depuis qu’il était parti, je n’avais plus prononcé seulement son prénom, et ça m’allait très bien comme ça. J’avais la gorge nouée rien que si j’essayais d’en parler. Certainement que quelque part au même endroit, et au même moment, il devait avoir cessé de penser à moi. Peut-être avait-il même oublié mon nom. Oublié notre année passée à deux, oublié notre premier baiser dans cette salle de classe où je l’avais pourtant tellement détesté. Oublié mon cœur qui battait pour lui, oublié qu’il me l’avait brisé le jour où il s’en était allé. Un coup de vent me ramena alors à la réalité, tandis que je retenais des petites larmes gelées. Je me refusais à pleurer pour lui, je l’avais déjà bien trop fait, sur l’épaule de ma meilleure amie. Je soupirais alors, sortant les mains dans mes poches, histoire de m’essuyer les yeux rapidement. Rien n’avait coulé. Je ne devais plus me faire du mal pour cet homme, depuis tellement d’années, tout était terminé, mais je n’arrivais pas à l’oublier. C’était sûrement l’homme de ma vie, et j’en prenais conscience depuis qu’il était parti. Tant pis, l’amour c’est fait pour avoir mal, c’est que ce qu’on m’avait dit, la première fois que j’avais eu un petit ami. Si Connor me voyait aujourd’hui que dirait-il. J’étais devenu très beau, je le savais bien, mais tellement mort à l’intérieur. Entre mes drogues, mes ventes, et mes nuits passées dans une autre dimension, qu’aurait-il pensé de son petit Marius, qui autrefois déjà était une vraie teigne. Mais pourtant, je n’avais pas encore aussi bas dans les enfers. Maintenant, je n’avais plus aucun moyen d’en remonter, et je ne le voulais pas. Soupirant en me remémorant mes souvenirs perdus et ma douleur amoureuse, j’avais aperçu l’inconnu du métro qui s’avançait de plus en plus vers moi. Etait-ce donc lui le client que j’attendais ? Au fond de moi j’étais un peu déçu qu’un homme si classe puisse acheter tout ça.

Cette voix. Grave et chaude à la fois. Le genre de voix qui vous réconforte en une seconde, et qui vous donne une fièvre incroyable lorsqu’elle est murmurée au creux de votre oreille dans certaines situations. Je ne levais pas les yeux vers lui, je ne voulais pas être vu, au cas où c’était un policier banalisé. Ça arrivait parfois, et je ne le connaissais pas encore, il faut toujours rester prudent dans ce genre de situation. Autrefois j’avais déjà fini au tribunal pour ces affaires, lorsque j’étais encore mineur d’ailleurs. Alors j’essayais de rester calme et discret, même si j’avais vraiment envie de voir à quoi il ressemblait. « Désolé, j’attends quelqu’un. Je n’ai pas le temps de parler, et je n’y peux rien si vous vous faites des idées. Vous êtes la seule personne sur le quai, donc forcément, c’est vous que je regarde. » Je soupirais un peu. Je n’ai jamais été particulièrement agréable avec les autres. De toute façon, si c’était mon client il avait compris le message. Qui d’autre attendrait quelqu’un dans cet endroit, un soir ou personne n’était là. Nous étions seuls, et en général, les transactions se passaient dans ce contexte. Au bout de quelques secondes, je m’étais écarté du mur auquel j’étais appuyé, me tournant vers lui, sans lever les yeux. J’avais tellement envie de le regarder. Finalement, je sentais que je ne pouvais pas me retenir plus longtemps. Alors le cœur battant, j’avais levé le bout des yeux vers son visage. J’avais posé mon regard sur lui en un instant. Nos regards se mêlaient désormais entre eux. Et c’est à ce moment précis, que je me suis rendu compte, qu’il lui ressemblait réellement, plus que de raisons. Serait-ce possible.

Connor & Marius

Dans ce genre de situation, le fait d'être seul avec un "inconnu" sur le quai pourrait être assez perturbant. On ne sait jamais ce qu'un Homme peut faire, il peut être violent, menaçant ou tout simplement timide dans son coin, mais qui peut le savoir à part la personne en question ? Alors, dans le noir, j'essayais tant bien que mal à répondre à ma question. Il était d'une tenue étrange, du moins, un peu trop délaissé à mon goût, et cette capuche montrait qu'il ne voulait pas se faire voir, ou alors qu'il avait froid ou les deux. Ou alors, qu'il essaie de montrer qu'il est un homme rebelle et qu'il ne se laisse pas marcher sur les pieds. Je ne savais pas, mais je pense que c'était possible. Néanmoins, le fait qu'il me regarde rendait ma curiosité plus grande, ce pourquoi j'ai décidé de me déplacer. Je montrais que j'étais à l'aise, que je n'avais pas peur de lui et dans tous les cas, je n'avais pas peur de lui. Je restais face à lui, et je le regardais un peu plus sérieusement malgré l'obscurité. Je souriais en coin à ses mots, mais sa voix me disait quelque chose. Une voix que j'avais déjà entendu il y a des années de ça. En faite, je la reconnaitrais entre mille mais j'avais du mal à y croire. Pourquoi entre toutes les personnes vivant à Washington, c'est sur lui que je tombais ? Je ne comprenais pas, mais la vie est tellement surprenante. " Forcément ? " Je secouais la tête en ricanant. " Non, pas forcément. Vous n'êtes forcer à rire mon cher ami. " Je regardais autour de nous en enfouissant mes mains dans mon manteau. " Vous auriez pu regarder le panneau d'affichage, vos mains, votre portable, vos pieds, les rails, le banc, le chat airant, un vieux journal... Oui, vous auriez pu regarder tellement de chose, autre que moi. Ce n'est pas parce que je suis un être humain que je dois être la source de distraction pour vos yeux. Ou les yeux de tout le monde. Alors, inconsciemment, vous avez choisi de me regarder, mais ce n'était pas forcer." Je fronçais un instant les sourcils,pour moi, dire cela était tout naturel, faut dire que je me noie dans ma philosophie et que je me pose tellement de question et que je donne tellement de réponse que je ne m'en contrôle pas spécialement. Néanmoins, cela ne m'étonnerais pas que je l'ai un peu ennuyer dans mes propos. " Désolé. " Disais-je simplement, en haussant les épaules. " Je parle beaucoup. " Je m'approchais un peu plus pour mieux le regarder, donc... C'était bien Marius en face de moi ? Mon coeur battait très vite dans ma poitrine et je m'attendais à ce qu'il me frappe, mais pour le moment il ne m'avait pas encore regarder. Je n'osais pas vraiment l'appeler par son prénom, je voulais comme profiter de cet instant pour l'admirer. Il avait un peu changé, il était devenu un homme, bien qu'avant,il avait le physique d'un homme, là, ça l'était encore plus. Alors quand il lève enfin les yeux vers moi, je pinçais mes lèvres entres elles, soutenant son regard dans le mien. " Salut.." Je faisais un petit sourire sur le coin de mes lèvres, anxieux de savoir ce qu'il allait me faire. " Je...suis de retour." Je faisais un large sourire forcé, venant me gratter la nuque. Comment lui expliquer que ma maladie à fait que j'étais partie en mode aventurier et que j'en avais oublier ma vrai vie ? Il me prendrait pour un con et il aurait sûrement raison. " je ... suis content de te revoir tu sais.."

Connor & Marius

Mon cœur s’est arrêté de battre, j’en suis certain. Une minute ou peut-être seulement une seule seconde, je n’en savais rien, mais il s’était arrêté d’un seul coup, lorsque j’avais croisé le regard de Connor dans le mien. Autrefois il avait été brisé en petits morceaux par cet homme, et maintenant, il m’empêchait de l’entendre battre encore. Est-ce que j’étais condamné à rester un mort vivant éternellement lorsqu’il était dans ma vie. Je n’avais pas besoin de plus de temps pour le reconnaître. Sa voix, ses yeux, son sourire. Je l’avais en face de moi après tellement d’années, que je sentais mon corps tout entier qui frissonnait en le regardant. C’était étrange, j’étais comme paralysé devant lui. Je ne pouvais pas bouger, ni partir, ni me détourner. Il avait vieilli, mais il était toujours le même. Celui que j’avais aimé, détesté, et aimé encore. Malgré toutes ces années passées à l’oublier, c’était toujours lui qui occupait mes pensées. J’aurai pu faire bien des choses face à cette confrontation. J’aurais voulu le gifler de toutes mes forces, mais ma main ne m’obéissait pas. Aucun membre de ce corps ne voulait bouger, c’était comme si je n’avais plus aucune volonté face à celui que j’avais tant aimé. Je baissais un instant les yeux, observant le sol. J’aurais rêvé qu’il s’ouvre en deux pour que je puisse m’y dérober, mais rien de ce genre ne se produisit. J’étais toujours coincé sur ce quai, avec cet homme qui me faisait du mal, à l’esprit et au cœur. Son petit désolé me fit si mal, l’entendre prononcer ce mot m’était si douloureux. J’aurais aimé tant de fois l’entendre de sa bouche, dans un autre contexte. Ce mot qui voulait tant dire pour moi, ne voulait rien dire dans cette situation. J’avais simplement soupiré, relevant les yeux sur son visage. Je sentais mes jambes qui tremblaient doucement, mais je ne voulais pas qu’il s’en rende compte. J’étais tellement confus. Pourquoi est-ce que je devais me retrouver avec lui maintenant ? Tout ce que je voulais depuis le jour où il était parti, c’était de l’oublier. Alors pourquoi fallait-il qu’il revienne dans ma vie, sous mes yeux ? Mon cœur n’était-il pas déjà assez en miette comme ça ? Il voulait sans doute écraser tout ce qu’il me restait. Je fronçais doucement les sourcils. Je refusais de paraître triste ou faible. J’étais désormais plus âgé, je devais lui faire croire que je l’avais oublié. C’était fini entre nous, et c’était de sa faute. Alors il était hors de question que je lui parle. Je devais me détourner de lui, mettre encore une fois un terme à cette histoire, encore une fois souffrir.

« Salut » J’avais répondu sèchement. Après tout, il s’attendait à quoi ? Il ne pensait tout de même pas que j’allais lui sauter dans les bras en lui demandant s’il avait fait bon voyage pendant toutes ces années ? Si c’était le cas il avait un sérieux problème. « T’as toujours beaucoup trop parlé de toute façon. Sauf le jour où tu t’es barré comme un salaud, mais ça t’as pas dérangé visiblement. » J’haussai les épaules. Je ne pouvais pas passer outre cette histoire, c’était plus fort que moi. Comment oublier, comment ne pas en parler. Il osait me dire bonjour et me parler comme si tout ça ne s’était jamais passé. Comme si nous nous étions quittés dans un beau sourire sans que je n’ai jamais eu à souffrir. Je refusais de jouer à ce petit jeu. Tout ce que je voulais c’était m’en aller. Je soupirais, secouant la tête presque en riant, mais c’était nerveux. Je me détournais, lui lançant toute la haine que je pouvais simplement dans un regard, mais ça suffisait. Je ne voulais pas m’embarrasser avec lui, il ne méritait pas plus que du mépris. Avec tout ce qu’il m’avait fait, je refusais de lui accorder la moindre attention. Il méritait simplement que je me détourne, et que je m’en aille sans poser le moindre regard sur lui, plus jamais. Pourtant, je sentais que mon cœur était encore à lui. Je n’ai jamais pu l’oublier de toute façon. C’était sans doute ça le véritable amour. Peu importe, je ne voulais plus jamais entendre parler de Connor. C’était trop tard, j’avais déjà trop souffert à cause de lui. « Ouais j’ai vu que tu étais de retour. C’est marrant parce que j’avais déjà mis du temps à comprendre que t’étais parti, en même temps quand personne ne te prévient tu vois. » Je soupirais. Je ne devais pas m’énerver. A quoi ça servira de toute façon. « Tant mieux pour toi. Moi j’ai plus envie de voir ta gueule, je me suis habitué faut dire, je n’ai pas eu le choix. » J’haussai les épaules, lui tournant le dos. « Bonne soirée Connor. J’espère qu’on ne se croisera plus. » J’allais vraiment m’en aller. Comme si de rien n’était. Alors pourquoi au fond de moi, quelque chose n’allait pas ? J’avais les yeux qui brûlaient. Je ne voulais pas être faible, pas devant lui en tout cas. J’avais assez pleuré comme ça pour lui. Je fermais un instant les yeux, pour me donner du courage. Tandis que le dernier metro s’en allait loin du quai.

Connor & Marius

Lorsqu'il me parle séchement, je me redressais légèrement, le dos droit. Il avait raison de m'en vouloir, je ne pouvais pas lui demander de me pardonner comme ça. C'était une grosse erreur pour moi d'être partie comme ça sans prévenir, mais encore une fois, je n'y pouvais pas grand chose. Ma maladie fait que je ne contrôle pas forcément mes fais et gestes,ni même mon caractère qui peut changer à tout moment. Bien sûr, j'arrive parfois à me contrôler mais c'est très rare. Je viens grattais ma nuque en laissant mon regard sur lui, mordillant ma lèvre inférieure. Que faire ? C'est compliqué de demander le pardon, de bien expliquer l'inexplicable... Je faisais une petite moue, devenant un peu enfantin soudainement.Cela m'arrive souvent quand je ne sais plus quoi faire. Quand je me retrouve perdu. Je secouais la tête en la baissant un peu,confus. " Je... oui, je peux être un connard. " avouais-je en haussant les épaules comme si je ne pouvais pas le nié. " Mais si je suis parti sans nouvelle, ce n'est pas vraiment de ma faute. " continuais-je en cherchant les bons mots. " Je me suis pris pour un aventurier. " Je fronçais les sourcils en m'imaginant de nouveau comme indiana Jones. " Et j'ai tout oublié de ma vie. Fin.. Maintenant, je m'en souviens de nouveau.. Mais oui... J'ai oublié bêtement.." Je bougeais mes lèvres de gauche à droite en laissant mon regard désolé sur Marius. A ses paroles,je voyais bien qu'il me détestait et ça me faisait du mal. Un mal mérité ceux-ci dit mais je voudrais me faire pardonner, je voudrais le revoir de nouveau et passer du temps avec lui. J'aimais passé du temps à ses côtés même si je ne suis pas facile à vivre. " Tu as le droit de me détester... Je ne peux pas t'en vouloir après tout... Mais tu dois comprendre que pour moi, ce n'est pas aussi facile que ça non plus." Je passais une de mes mains dans mes cheveux. " J'ai comme des voix dans ma tête... Ou je ne sais pas, mais tout ce que je sais, c'est que je ne le fais pas exprès. Tu penses sérieusement que je t'aurais laissé comme ça alors que je tenais vraiment à toi ? Que je t'aimais ?" Disais-je en soupirant un peu, alors que je regardais le métro partir. Tant pis, je devrais rentrer à pieds. Mes pauvres pieds.... je vais avoir mal demain, je le sens bien. Je restais quelques secondes à penser à mes futurs douleurs avant de revenir dans le monde normal. " Tu ne le penses pas ça.... Honnêtement, entres tous, j'aurais pu croisé n'importe qui. Mais non, c'est sur toi que je tombe. C'est pas un signe ça ? Tu ne penses pas? "

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Non mais, est-ce qu’il était sérieux. Bien sûr que c’est un connard. Ce mec, avait été celui que j’ai aimé le plus au monde. J’avais eu deux histoires d’amour sincères dans ma vie, Dakota, celui avec qui j’avais connu les premiers émois, les premières fois, les violences et les amertumes de l’amour, les premières désillusions aussi. Et puis, quelques temps après, alors que je m’étais à peine reconstruit, j’avais à nouveau provoqué des remous incontrôlables en moi, dans ma poitrine, dans ma tête et dans mon âme. Je me souviens encore, lorsque Connor avait franchi la porte de ma maison, venant rendre visite à mon père. Lorsque mon regard avait croisé le sien, et que j’avais eu cette douleur intense et profonde en moi. Certains appellent ça le coup de foudre, c’est sans doute vrai. Le jour de la rentrée, j’avais découvert qu’il était également mon professeur de philosophie. Ce fut brutal, et ce fut étrange, à partir de ce moment. Je me suis tout de suite comporté comme le pire élève de la classe, le provoquant sans arrêt, lui répondant avec haine et sous-entendus déplacés. Au début je le détestais, tout simplement parce qu’il était l’ami de mon père, et un professeur. Ça faisait beaucoup d’arguments de mépris. Et puis je ne sais pas, plus l’année avançait, plus je le regardais. Je l’écoutais avec attention, jusqu’à me perdre au son de sa voix. Je fermais les yeux, et je nous imaginais seuls. C’est comme ça que j’en suis tombé amoureux. Que nous avions commencés une relation pendant une année entière. Et puis, qu’il m’avait un jour abandonné, moi, mes larmes, et mon cœur brisé. Toujours pas réparé. Trop de larmes et de souffrance à cause de lui. Et pourtant, je ne l’ai jamais oublié. Sinon, je ne serais pas encore là, à l’écouter parler. De cette voix si grave qui m’avait tellement manqué. « Ouais t’as raison, c’est vraiment pas ta faute. Ton corps s’est déplacé tout seul jusqu’à n’importe quel pays du bout du monde. » Je soupirais doucement, détournant le regard. « Je sais que t’es malade, mais dans ce cas fais toi aider ok ? » J’haussai les épaules. Je refusai de tout lui pardonner. Ce n’était pas une excuse pour avoir le droit de me faire autant de mal. Je ne voulais pas l’entendre me dire ça, pas encore. « Si t’as pas pensé à me donner de nouvelles depuis tout ce temps, c’est que je dois être très facile à oublier de toute façon, donc on a pas besoin de se parler encore deux heures, je préfère m’en aller, j’ai rien à te dire. J’en sais rien Connor. Si ça se trouve tu faisais juste semblant de m’aimer. Après tout ça devait être amusant de jouer avec un élève. » Je fronçais un peu les sourcils. En réalité, ça me faisait tellement mal de le revoir. Je ne m’y attendais pas. J’avais appris à vivre sans lui, en tout cas j’avais essayé. Je n’avais pas pu me reconstruire, je m’étais plutôt détruit. Alors si je devais le voir à nouveau, c’était peine perdu. Je n’arriverais jamais à relever la tête. Je n’arriverais jamais à l’oublier. Mais est-ce que je le voulais vraiment finalement ? « J’en sais rien Connor. Je ne crois pas aux signes… » C’est vrai. Je ne suis pas quelqu’un qui croit au destin comme on l’appelle. Je ne suis pas quelqu’un qui attends sagement de recevoir une indication ou un évènement de la vie, pour décider de son avenir. Alors le fait de croiser Connor sur le quai là et maintenant, ce n’était ni plus ni moins qu’un hasard à mes yeux. « Ecoute, je veux juste qu’on s’oublie ok. Pour toi c’est peut-être déjà fait, mais…Moi j’y travaille. » Je soupirais. Est-ce que je venais d’avouer que je pensais encore à lui de temps en temps ? Sans doute mais je n’avais pas parlé d’amour, c’était déjà ça de gagné. Je détournais un peu les yeux, le métro s’en allait. Tant pis, pour le moment je ne pensais à rien d’autre que notre ancienne histoire d’amour. Elle me revenait en pleine figure sans que je ne puisse rien y faire. Je sentais mon ventre qui se tordait doucement. J’avais la gorgée serrée, à force de lui reparler. Je voulais simplement partir loin. Ou alors lui prendre la main, lui sourire et faire comme si jamais rien ne s’était passé. Comme si il ne m’avait jamais abandonné. Mais désormais, c’est trop tard. J’ai dû vivre sans lui. Et encore aujourd’hui j’en portais les souffrances. Mon corps en était marqué, tout comme mon esprit. Mais peu importe. Maintenant, je ne voulais plus le laisser envahir ma tête. Je soupirais. Me détournant un peu. Je voulais simplement reprendre ma route là où je l’avais laissé. Tout seul, sans personne pour me faire du mal encore

Connor & Marius

Je ne savais pas comment lui expliquer pour qu'il comprenne,faisant une petite moue. Je n'ai jamais voulu tombé malade, d'ailleurs, j'ai toujours du mal à me dire que je le suis, ce pourquoi je me refuse d'aller dans un centre spécialisé ou alors de prendre des médicaments. On m'a toujours dis que je devrais mais je ne veux pas. Après tout, je ne vais pas mourir... enfin, je ne crois pas. Mais expliquer à Marius qu'en vérité, mon corps, à vraiment agit tout seul, c'est difficile. Je ne me souviens de rien, je ne me contrôle pas, et quand je fais des crises, mes pensées disparaissent. Je ne me rend même pas compte de mon changement. Je baissais la tête. " bah.... un peu quand même.." disais-je en faisant une petite moue. " On m'a dit que je perd la notion de tout quand je fais des crises... Que je ne m'en rend pas compte.. Alors dans le fond, oui, mon corps agit tout seul..." Je mordillais la commissure de mes lèvres en laissant mes yeux baissés. C'était pour moi, compliqué de l'admettre, mais c'était vrai. Mais de là, à accepter de me faire soigné, non. Je secouais alors la tête en la relevant pour le regarder " Je n'ai pas besoin de me shooter aux médicaments ou de faire leurs séances de chez pas quoi.... Puis, j'ai une amie qui m'aide maintenant. Elle me remet sur le droit chemin quand je déraille.." Disais-je en pensant à Gwen, c'est d'ailleurs grace à elle que je suis là. Sans elle, je ne serais jamais redevenu le Connor qu'on connait tous. Ou bien plus tard que maintenant. Du coup, pour le moment, je me contente de sa présence avec moi, du moins, quand elle le peut pour me rendre " meilleur". " Et ça m'aide beaucoup tu sais..." Murmurais-je avant d'ajouter à ses paroles : " Je ne t'ai pas oublié dans le sens du terme.." je soupirais longuement en pensant à quelque chose. Il est vrai que je n'ai jamais coucher avec qui que ce soit depuis que je suis partie de Washington. Je ne voulais pas, et je me bloquais quand quelqu'un venait me dragué. C'était lui qui me bloquer, je ne voulais pas le tromper même si dans le fond, nous n'étions plus ensemble. " Tu sais... Je n'ai jamais couché avec qui que ce soit après toi.... Alors, non, je ne t'ai pas oublié... Peut-être que mes pensées étaient partie ailleurs,mais ça je n'y peux rien, je ne me contrôle pas, mais inconsciemment, je savais que je ne devais pas coucher ou sortir avec qui que ce soit, mise à part toi." Je serrais entre mes doigts le tissu de mon manteau. Je ne voulais pas qu'il parte, pas maintenant. Jamais même. Je restais alors auprès de lui, même s'il bouge, je le suivrais. J'avais cette sensation que s'il partait, alors ça serait la fin et je ne voulais pas de fin avec lui. " Si tu y travailles, ça veut dire que tu ne m'as pas totalement oublié... Ce qui veut dire que tu pourrais cessé de travailler... Je ne sais pas... Essaie de voir comment je suis maintenant... J'ai..un peu changé grâce à Gwen... Je ne partirais plus...." Je baissais la tête.

Connor & Marius

L’entendre parler de sa maladie, je n’aimais pas ça. C’est comme s’il était capable de trouver une excuse valable à son comportement, et je ne supporte pas ça. Je savais bien, tout ce qui était possible, à cause de son mal qui le rongeait, je l’avais accepté, et je l’aimais pour lui en entier, avec ou sans ce problème. Pourtant, je me refusais à l’écouter. J’avais l’impression qu’il utilisait cette excuse pour presque tout et ça me devenait insupportable. De toute façon, je refusais de me laisser avoir par ses discours mielleux, entre excuses et regrets. Moi aussi, j’avais eu le temps de réfléchir pendant tout ce temps, j’avais eu le temps de comprendre, et de me faire une raison sur ce qui avait été notre couple autrefois. Il fallait que je me rendre à l’évidence, continuer à le voir, continuer à l’écouter, c’était continuer à me faire du mal, encore, et toujours. C’est sans doute à cause de lui que j’ai commencé à me détruire, à prendre toutes ces substances, à me laisser tomber au fond du trou. Mais je dois avouer que j’ai fini par aimer ça, malgré moi, et maintenant, je n’arrivais plus à m’en sortir. C’était devenu une habitude, une source d’envie et de vie, de me détruire petit à petit. « Ouais épargne moi le discours médical, je t’assure que je m’en souviens, ça va. » Je soupirais doucement, haussant les épaules. Je connaissais son problème, je n’avais pas envie de m’y replonger encore une fois, après tout, c’est aussi ce qui nous avait séparé, en tout cas à l’entendre, mais je ne pense pas me tromper. Plus la discussion avançait et plus je sentais mon cœur battre à tout rompre, prêt à lâcher, je le sentais presque s’arrêter, quand il me parlait de son amie. Ouais alors si ça se trouve, pendant tout ce temps, il s’était bien amusé avec elle et devait bien rire de moi, abandonné comme un con à Washington, dans la rue des cœurs brisés. « Une amie…Ouais. » Je détournais les yeux, passant nerveusement une main dans mes cheveux pour dégager les mèches qui me recouvraient les yeux. Ils devenaient un peu trop épais, j’ai toujours eu une tignasse pas possible, un peu bouclée avec le temps. Désormais, le dernier métro s’en était allé, et le quai était encore plus silencieux qu’avant. Je soupirais encore, baissant les yeux vers le sol. Je n’avais aucune envie de croiser son regard, pas maintenant, plus jamais. Je pensais à ma meilleure amie, qui serait bien triste d’apprendre que je l’avais croisé à nouveau, elle qui m’avait tant soutenue lorsque je me suis retrouvé tout seul à son départ si soudain. « T’as couché avec personne… » Je sentais ma voix qui se brisait, comme si la nouvelle me faisait plaisir autant que mal. J’avais eu une lueur d’espoir, l’envie d’y croire et de me raccrocher à ça, mais je n’avais pas le droit. Je ne devais pas me laisser avoir encore une fois, je devais résister à cette envie de plonger mes yeux dans les siens, à cette envie de lui dire je t’aime encore. « Je vois pas pourquoi je devrais te croire, et puis même si c’est vraiment le cas, je vois pas ce que ça change. J’ai aucune envie de reparler de tout ça, t’es parti, t’es revenu, point barre. » J’eu une mine un peu étonnée à sa remarque. J’aurai dû me taire, je n’avais pas voulu avouer ma difficulté à l’oublier, sûrement que ça lui ferait trop plaisir, et c’est tout ce que je ne voulais pas. « Connor. Arrête. Je veux plus te voir tu comprends pas ? Je m’en fous de tout ça. J’ai mal, t’imagines même pas à quel point j’ai mal. Comment je pourrais faire comme si c’était passé, comment je pourrais te regarder à nouveau, alors que j’ai plus aucune envie de vivre, depuis que t’es parti. » Je soupirais, me détournant. « Je dois rentrer. J’ai du chemin à pieds…Tu peux marcher avec moi, et ensuite on se dira au revoir. » Mais pour combien de temps seulement.

Connor & Marius

Il disait s’en souvenir de ma maladie, mais j’avais parfois un doute suite à ses paroles. S’il savait vraiment, il ne me jurait pas comme ça et surtout, il ne me dirait pas ça. Après, je conçois qu’il ne pense peut-être pas ce qu’il dit, et qu’il laisse parler son cœur, c’est fort possible. Il m’en veut, il me déteste même donc je ne peux pas lui en vouloir totalement même si dans le fond ça me blesse. A cause de ma maladie, je ne me contrôle pas totalement, je ne me rend même pas compte que je pars dans une autre personnalité, c’est pour ça que Gwen est là maintenant, elle voit quand je pars ailleurs, et parviens tant bien que mal à me faire revenir sur la terre ferme si je puis dire. J’avais même un peu de mal à assumer ma maladie en soit, ça aurait même dû faire réagir Marius, généralement quand j’en parle, c’est parce que ça ne va pas ou alors, parce que c’est pour expliquer la raison de mon comportement. Cependant, je peux accepté qu’on a du mal à me croire quand je dis que je ne m’en souviens pas, mais c’est plus fort que moi, et c’est surtout invontaire. Je pourrais oublier mes amis, ma famille et même mon compagnon et ce, même à contre cœur. « Mh.. » disais-je en faisant une moue triste avant de reprendre « J’ai un doute pour ça.. » je haussais les épaules en baissant la tête, je devenais un peu enfantin d’un coup, je ne m’en rendais pas compte. « Je ne dis pas ça pour me donner une raison ou pour faire genre le mec qui en a rien à faire… » Je soupirais un peu en le regardant de nouveau même s’il évite mon regard. « Je le dis, car c’est vrai. Tu sais ce que ça me fait quand… Je change. J’ai moi-même du mal à assumer ce qu’il m’arrive, mais crois moi, j’en fais pas exprès ! J’aimerais ne pas être comme ça, mais je ne peux rien y faire. Et si, j’oublie qui je suis, je ne sais même pas qui je suis réellement… Sauf que quand je suis en pleine crise, je ne m’en rend pas compte, mais pas du tout. » Je soupirais longuement. « enfin bon, je n’en parle plus… » murmurais-je tristement alors que je haussais les épaules quand il me parle de Gwen. On dirait qu’il avait du mal à me croire qu’elle était juste une amie, comme si j’allais coucher avec des femmes. Je ne l’avais jamais fais de ma vie, pour moi ça me dégoûter, mais surtout, elles ne m’attiraient absolument pas. J’arriverais jamais à être excité par une femme contrairement aux hommes. « Oui, une amie. Tu veux que ça soit quoi d’autre ? Je n’ai pas couché avec elle, tu m’imagines avec une femme toi ? » je grimaçais à cette idée en secouant la tête, j’adorais Gwen, mais pas à ce point. « Tu n’es pas forcé de me croire, je ne te demande pas de me croire mais juste de m’écouter… Mais si, je n’ai jamais couché avec qui que ce soit… Et même si ça ne change pas à ce que j’ai pu faire, ça prouve que je ne me suis pas servie de toi. Jamais… Je tenais… Je tiens trop à toi pour me servir de toi. » Disais-je en cherchant son regard avant de faire une moue triste de nouveau à ses paroles. Je l’avais tellement blessé, c’était insupportable pour moi, que ça me donner envie de pleurer. « Je…ne vais pas te forcer à me voir si tu ne veux plus… Mais puisque tu m’autorises à marcher avec toi, alors je vais en profiter pour te prouver que toi et moi, on peut se retrouver… Que toi et moi, ce n’est pas prêt de se finir défitivement… Parce que maintenant, je vais tout faire pour ne plus partir. »