| Sujet: Re: Mais t'es où ? Pas là. Mais t'es où ? ♠ Manor Mer 22 Fév - 10:30 | |
| Mais t'es où ? Pas là. Mais t'es où ? Connor & Marius L’entendre me parler de ça, me donnait envie de lui mettre une claque en pleine gueule. Me donnait envie de casser mes phalanges sur les murs, comme si j’attaquais tous mes rêves d’amour brisés à cause cet homme, à cause de celui que j’avais aimé tellement d’années, et que je n’avais toujours pas réussi à oublier. Quand il s’en était allé, j’étais encore un gamin, maintenant je suis un homme et pourtant, je me comporte comme un con. Je me drogue, je me détruis, je passe ma vie à faire du mal aux autres, je trompe mes copains, je lève la main sur eux parfois. Tout ça, j’avais toujours dit que c’était de la faute de Connor, que j’étais devenu comme ça après qu’il m’a abandonné, alors que j’allais lui avouer qu’il était l’homme de ma vie, je voulais vivre avec lui, je m’étais décidé, c’était la première fois que mon cœur souffrait autant pour quelqu’un. La veille, j’avais tout choisi, et lui, au petit matin, avait disparu. Je ne voulais pas qu’il sache ce que je suis maintenant, et heureusement, on ne pouvait pas voir ma noirceur, seulement ma beauté masculine, que beaucoup d’hommes me réclamaient le soir, la nuit. Mes manches couvraient mes traces de piqures, et c’était mieux comme ça, mais j’étais maigre, le teint fatigué, et peut-être que ça me trahissait un peu, parfois. Pour le moment, je sentais mon cœur qui défaillait un peu, de me retrouver en face de lui, je préférais baisser les yeux, un air triste et de remord, passait de temps en temps dans la lueur de mes yeux. Et je voulais m’en aller, autant que je voulais pleurer. « C’est bon, j’ai compris. J’ai pas envie d’en entendre plus d’accord ? J’ai compris. Ça m’est égal de toute façon. Je ne compte plus sur toi depuis longtemps. » Même si je comprenais sa maladie, je ne voulais plus l’écouter, est-ce qu’il comprenait seulement comme j’avais souffert, seul, sans comprendre, avec des messages sans réponses. « J’avais 16 ans Connor, 16 ans. J’étais amoureux, plus que tout au monde, je t’aimais. Je croyais qu’on passerait nos vies ensembles, j’étais con, j’étais trop jeune et trop stupide. Maintenant j’ai compris, t’es malade, t’y peux rien, et moi non plus. Arrêtons d’en parler, j’ai assez pensé à tout ça de mon côté. » Je détournais mon corps, passant les mains chercher une cigarette au fond de ma poche, l’allumant devant lui, sans me poser la question de savoir si ça le choquerait ou non. Il m’avait connu rebelle à l’époque, un peu désabusé, maintenant j’étais rongé, j’étais en enfer chaque seconde de ma vie. Je tirais sur ma cigarette, soupirant doucement. Est-ce que je venais de lui avouer que c’était l’homme de ma vie ? J’espérais qu’il n’avait pas compris. Je m’en voulais déjà d’avoir pu lui dire, que déjà tout jeune, j’avais eu envie de vivre à ses côtés. « C’est bon je sais que t’es gay et que tu ne coucherais pas avec elle ça va…C’est juste…Elle tu l’a pas oublié. Alors que moi, ça n’a pas été très compliqué apparemment. » J’avais la voix qui tremblait, mais j’essayais de me retenir, l’air de rien. Les larmes montaient, et je me détournais pour ne pas qu’ils les voient. « Coucher avec personne ? Si tu le dis. Je te crois. Je sais que tu ne m’as jamais menti Connor. » Je tirais sur ma cigarette, souriant un peu. C’est vrai, il était bien trop adorable pour ça, et souvent, ça avait été plutôt moi l’adulte dans notre couple, mais c’est aussi ce que j’aimais chez lui. Une fois que j’avais pu ravaler mes larmes, je me tournais vers lui, écrasant ma clope par terre. S’il voulait me récupérer, ce serait long et douloureux, je n’allais pas le laisser s’en tirer. J’allais vers lui, passant mes bras autour de son cou, front contre front, comme il aimait. Je glissais mes lèvres contre son oreille, soupirant chaudement, à la façon dont je l’excitais avant « Ah ouais ? Tu vas tout faire ? Alors ok. Prépare-toi à courir alors, parce que je suis devenu dur à attraper. » Je déposais un baiser provocateur sur sa joue, sans chaleur, presque avec haine, et je m’éloignais de lui en haussant les épaules, marchant, attendant qu’il me suive pour rentrer.
|
|