J'avais ton cœur entre les mains ♠ Ezor

Connor & Ezra

Je regardais mes élèves se lever, la sonnerie venait à peine de retentir, qu’ils avaient déjà tous ranger leurs affaires depuis cinq bonnes minutes. Bien sûr, je ne leur en voulais pas. Moi aussi, en fin de journée, la seule chose à laquelle je pensais, c’était de prendre mon sac, et de quitter le lycée le plus rapidement possible. De prendre ma moto, de rouler jusqu’à chez moi à pleine vitesse. Et une fois arrivé, je pourrais me jeter sur le canapé, et lire un bouquin ou alors regarder une série sur mon ordinateur, tout en grignotant et en pleurant sur la mort de mes héros favoris. Pendant ce temps-là, la plupart de mes élèves feront les devoirs que je leur aurais donné pour le lendemain. C’était un des plaisirs de professeur. Se venger de ses années lycée, où nos soirées se trouvaient gâchées. J’avais mes humeurs, et je n’hésitai pas à leur en donner en masse quand j’étais contrarié. C’était sans doute injuste, mais j’avais cette liberté, et je n’ai jamais été assez clément pour me la refuser. Ils quittèrent alors la classe à la file indienne, me saluant en souriant. J’avais cet avantage d’être assez populaire auprès de mes étudiants. Sans doute parce que je répondais, et que je leur parlais d’une façon plutôt familière. Je crois que me voir venir en moto tous les matins y était aussi pour quelque chose. Après tout, qui n’a jamais craqué sur un jeune professeur un peu moderne et à la fois incarnation de la relation interdite. Avec mes 30 ans, je faisais partie des professeurs les plus jeunes de l’établissement, et je dois bien avouer, que je profitais assez de ce statut. Souvent, les élèves faisaient un classement du professeur le plus sexy ou le plus cool, et j’avais presque toujours le plaisir de me retrouver en première position. C’était un des avantages à être moi, et pourtant ils n’étaient pas particulièrement nombreux. Une fois tous les élèves sortis de ma classe, je n’avais pas pour autant le projet de rentrer chez moi. J’avais décidé de rester un peu plus longtemps pour corriger des copies d’une autre classe que je voyais le lendemain matin. Je savais que si je rentrais chez moi, la tentation serait trop grande, et que j’aurai d’autres envie que de corriger. Alors j’avais pris sur moi, et j’avais choisi de rester encore dans ma salle pour pouvoir mener à bien mes corrigés. Armé de mon stylo rouge, je m’étais assis sur ma chaise à mon bureau, posant le tas de copies devant moi. Je soupirais déjà, m’imaginant le nombre de fautes auxquelles j’aurai bientôt le droit. Le plus souvent mes classes me faisaient mal aux yeux. On me chargeait toujours des classes les plus difficiles. Ça ne me gênait pas. Je m’entendais plus avec eux que les autres professeurs. Je me retrouvais souvent avec des jeunes qui avaient le même tempérament que moi, alors j’arrivais à les gérer correctement. L’horloge indiquait quatre heures, quand j’avais ouvert la première copie. Soupirant, en démarrant.

J’entendais le bruit des élèves qui s’en allaient, et qui criaient dans les couloirs. Certaines classes finiraient à six heures, ça me faisait tout de suite sentir moins seul. Le chauffage était plutôt fort et je commençais à avoir beaucoup trop chaud. J’avais retiré mon cardigan, et je me retrouvais alors en chemise blanche, cravate dénouée, aux motifs des uniformes anglais. Je ne m’étais pas vu dans un miroir, mais je m’imaginais bien que ça devait être cette vision qui avait déconcentré mes élèves féminines pendant mon cours. En général, j’en étais plutôt flatté, mais si quelques amourettes se profilaient, je n’hésitai pas à les remettre en place, et c’était bien normal. Mais c’était toujours amusant pour un professeur d’incarner l’envie chez ses étudiants. Moi-même, quand j’étais au lycée, j’avais eu des envies similaires, et à vrai dire, j’avais réussi à séduire un de mes professeurs. Alors que je me replongeais dans mes souvenirs d’école, j’avais cru entendre un bruit venant du couloir. D’abord attentif, j’avais décidé de me lever, fermant la porte. Je préférais rester au calme. Les bruits et les regards des passants de couloir me dérangeait toujours pour travailler. Finalement, après au moins vingt minutes de préparation, j’avais commencé à corriger mes copies. Surprise, la première contenait une citation philosophique. Ça m’avait fait sourire. Ça m’avait fait penser à mon collègue, qui d’ailleurs avait été mon petit ami à la fac. J’avais fait l’erreur de le tromper, et nous en étions restés là. Parfois je me demandais combien de temps nous aurions tenus, mais sûrement pas beaucoup plus, me connaissant. J’avais mis la moyenne à la copie, deux points ayant été généreusement accordés pour m’avoir rappelé, le temps d’un devoir, mes années universitaires, et la tendresse que j’avais éprouvé pour un de mes collègues, qui, je l’avais bien remarqué, me regardait encore de temps en temps, de la même façon qu’autrefois. Soupirant, j’avais posé mon menton sur ma main, la tête dans les nuages. La chemise ouverte, l’air un peu déluré. Je me souvenais de nos mois et jours d’amour. « Connor… » Je pensais à voix haute. Je m’étais bien amusé avec lui, et il m’avait pardonné. Je ne pouvais m’empêcher de sourire, tandis que mes pensées se replongeaient dans les vieilles années.

Ezra&Connor

Cela faisait une semaine que je suis revenue en ville. Une ville qui ne m'avait pas énormément manquée ou plutôt, on peut dire que j'étais submergé par les nouveaux pays visités. Mon dernier était l'Australie. C'était pour moi un pays fabuleux, avec une culture plutôt agréable et aussi, un paysage magnifique. J'ai beaucoup marché dans mes voyages, je ne me suis presque jamais arrêter sauf pour manger ou dormir. Après, j'ai quand même travailler, un peu.Histoire d'avoir un peu de sous pour vivre, mais ma vie d'à côté, ma famille... ni même mon copain d'époque n'a eu de mes nouvelles. C'est Fiona qui m'a permis de m'en souvenir. C'est une amie que j'ai rencontré lors des voyages et qui depuis, reste auprès de moi. Non, ce n'est pas une amie imaginaire, bien que ça aurait pu après tout. Elle a voulu m'aider, je voulais lui en dissuadé mais finalement, j'aimais bien sa présence à mes côtés. Au finale, depuis que je suis revenu dans mon pays natal, je l'ai engagé comme infirmière à domicile,ou comme assistante,je ne sais pas trop. Mais, elle reste à mes petits soins surtout quand je commence à partir très très très loin. Grâce à elle, j'ai pu retrouver mon travail au lycée en tant que professeur de philosophie. Elle reste de temps en temps avec moi en cours mais quand je suis en mode professeur, je ne fais pas de gaffes et je ne deviens pas quelqu'un d'autres. Comme quoi, on a beau être un peu fou dans sa tête mais rester fidèle à ce qu'on aime. Je venais d'ailleurs de terminer mon cours, fermant mes livres quand la sonnerie retenti. Je disais poliment au revoir à mes élèves qui partaient avec hâte ou pas. Certains aimaient rester un peu avec moi pour parler d'un devoir ou d'un cours voir d'une leçon peu comprise ou autre. J'étais toujours à l'écoute de mes élèves et très content de pouvoir les aider dans quoi que ce soit. Je ne suis pas un enseignant méchant, qui critiquent les élèves quand ils n'avancent pas assez. Moi, je vais au rythme de mes élèves. L'important, c'est qu'ils réussissent, pas de les faire stresser en poussant une gueulante.

Quand mes derniers élèves passent la porte, je restais quelques instants dans ma classe pour ranger mes affaires mais aussi pour préparer le cours du lendemain. Du moins, faire les grand axes pour voir de quoi je pourrais parler. Après tout, la philo,c'est surtout une réflexion, et j'aimais bien faire des cours oraux plutôt qu'écrit. Bien sûr, il est conseillé aux élèves de prendre des notes sur ce qui est important mais pour le reste, il suffit de penser et d'avoir de la culture. Quoi qu'il en soit,au bout de quelques temps,je finissais par bouger mes fesses en sortant de ma classe et la fermant à clé. Je marchais tranquillement dans les couloirs, l'air pensif. Je me demandais ce que j'allais faire ce soir en entrant. Peut-être du ménage... Comme chaque jours d'ailleurs. Mais en passant devant une classe, je fronçais un peu les sourcils avant de me mettre à reculer pour regarder à travers la vitre. C'était la classe de Ezra, je l'avais revu depuis le debut de la semaine et j'avoue que j'avais toujours une sorte d'attirance envers lui. Faut dire qu'il était très séduisant. Mais je lui en veux toujours de m'avoir tromper. J'avais eu la sensation d'avoir été utiliser comme un jouet. Mais au final, je lui ai pardonner car ça sert à rien de haïr une personne. Puis, il est toujours mieux de pardonner, nous n'avons qu'une seule vie et ça nous a permis de rester en bon terme. Je frappais alors à la porte, et je me permet d'entrer avant de refermer la porte. A ce moment là, je l'entends prononcé mon prénom ce qui me faisait arquer un sourcil et ricaner. " Que puis-je pour vous ?" Disais-je d'un air amusé tout en m'approchant du bureau. " dis... Tu comptes faire bander et mouiller tout le monde dans cette tenue ?" Je souriais en coin en croisant les bras contre mon buste tout en le détaillant du regard. Il était tellement beau, et j'avais tellement été amoureux de lui... Le premier homme que j'ai pu aimé dans ce monde.

Connor & Ezra

Se replonger dans ses pensées parfois, ça pouvait faire du bien, un point qu’on n’image pas. Quand la vie se montre trop dure, quand le quotidien nous fait plier le dos, les pensées et les souvenirs sont toujours là, comme un refuse qui nous recouvre de sa bonne humeur et de sa chaleur réconfortante. Lorsque je voyais de la philosophique, quand on me parlait d’amour de jeunesse, je ne pouvais jamais penser à autre chose que Connor. C’était impossible pour moi d’oublier notre histoire. A l’époque, j’avais une réputation plutôt sulfureuse à la fac, et pourtant, contre toute attente, j’avais accepté de faire office de premier petit copain à ce jeune garçon. Il était plus vieux que moi, et pourtant, j’avais été son tout premier. Rien que d’y repenser, ça me faisait sourire. Je me souvenais de notre premier baiser, de ses changements de caractères qui me surprenaient et m’amusaient. Je crois qu’au fond, nous aurions pu être heureux pendant encore un bon moment. Notre histoire n’avait pas dépassé les trois, cinq mois, je ne me souvenais pas vraiment, mais je sais très bien que c’est entièrement ma faute. Déjà à l’époque, j’avais cette difficulté à me poser avec quelqu’un, cette envie de libertinage sans limites, mais que personne ne peut accepter dans un couple. Ma soif de liberté m’avait conduit à tromper Connor un jour, et je l’avais regretté. Ça avait été long mais j’espérais qu’il me pardonne enfin aujourd’hui pour ce que je lui avais fait. Il était le seul garçon à qui je m’en voulais d’avoir fait ça. Parce que tout simplement, c’était le seul de mes ex qui comptait encore à mes yeux, comme un ami. J’avais toujours eu une tendresse particulière envers Connor, sans doute parce que j’avais un rôle important en tant que premier copain. Je ne pouvais pas dire que j’avais rempli mon rôle à merveille, mais on ne change pas qui on est. On reste toujours le même au fond. Même si ça doit faire du mal aux autres. Je soupirais, me désolant d’avoir été aussi stupide à l’époque, mais qui peut se reprocher d’être fidèle à sa personne. Nous étions plus jeunes, et le temps avait passé à une vitesse folle. Ce qui ne manquait pas d’ironie, c’était de le retrouver comme collègue au lycée. Nous nous entendions bien, et ça me rassurait quand il venait me parler ou me saluer en salle des professeurs. Même si nous n’avions jamais vraiment reparlé de notre histoire. J’avais brisé un cœur, et je m’en voulais. Quand je suis avec lui pourtant, j’ai l’impression d’être jeune à nouveau, et ça m’amuse d’entretenir sa flamme. J’aime terriblement flirter et me l’approprier. Parce que j’aime plaire, parce que j’aime qu’on m’aime. Alors c’est vrai que je ne comptais pas laisser Connor m’oublier. C’est égoiste, mais j’avais besoin de retrouver le jeune homme amoureux, de me rassurer en me disant qu’il m’aime toujours autant. « Ah, tu es là ? Désolé je pensais à voix haute. Un élève m’a cité un philosophe, et j’ai pensé à toi » Je souriais doucement en le regardant entrer dans ma classe, refermant la porte. Tous les deux, nous étions seuls.

Sa remarque concernant ma tenue me fit d’abord rire doucement. Je ne pouvais pas lui donner tort, ma tenue était plutôt aguichante, mais bien sûr, je n’avais pas donner classe comme ça. Il faisait terriblement chaud dans la pièce, et cette nouvelle cravate me serrait trop le cou. Je l’avais porté pour faire plaisir à mes élèves, qui me l’avait offerte pour mon anniversaire. D’ailleurs ils s’étaient amusés à signer au dos, heureusement, ça ne se voyait pas quand je la portais nouée, sinon je n’aurais pas eu l’air ridicule dans la rue. Bien qu’en général, le ridicule ne me tue pas, je préfère tout de même l’éviter quand c’est possible, question d’amour propre. « Tout le monde ? » Je souriais un peu, écartant les cuisses, toujours assis sur ma chaise, déboutonnant le premier cran de ma chemise en le regardant dans les yeux. « C’est toi le seul que je veux faire bander voyons. » J’avais ris, me levant pour aller vers lui, tout en refermant ma copie ouverte. Je soupirais, m’étirant doucement, m’asseyant sur le rebord d’une table d’élève qui se trouvaient en face de lui, bras croisés devant moi. Je lui souriais simplement, naturellement. Je me demandais pourquoi il s’était arrêté dans ma classe. Si c’était juste pour le plaisir de me voir où si il avait vraiment quelque chose à me demander. Je passais une main dans mes cheveux, un geste qui le faisait craquer autrefois, je le savais bien. « Dis moi pourquoi t’es passé chez moi ? Tu devais me dire quelque chose ? » Je le regardais, laissant mes yeux se perdre dans les siens, essayant d’accrocher son regard, le forcer à m’observer. J’avais envie de voir dans ses yeux la même petite lueur qu’autrefois.

Ezra&Connor

Si un jour on m'aurait dit que je travaillerais dans le même établissement que mon premier petit ami, je ne l'aurais pas cru. Il est vrai que nous avons étudier dans la même école mais cela ne voulait pas dire qu'on continuerait à travailler ensemble dans les années à venir. Après, ce n'est pas pour me déplaire, même si dans le fond, je lui en voulait de m'avais menti et trahis. J'avais cru en ses belles paroles quand il me disait qu'il n'irait pas voir ailleurs, mais finalement, il l'a fait. Et ça m'a fait énormément de mal. Néanmoins, je suis aussi naïf pour le coup.. Car je savais comment il était, et c'était même pour ça que je ne lui avais pas avouer tout de suite mes sentiments. C'est un homme libre, qui veut faire ce qu'il veut alors l'avoir rien qu'à moi, c'est assez ridicule. J'aurais dû mieux y penser... Mais maintenant, c'est trop tard. Après, est-ce que je regrette vraiment d'avoir fais ce choix ? Non, Ezra a été merveilleux malgré tout, nous avions passé de merveilleux moment ensemble et il acceptait ma maladie aussi. Ce qui n'est pas une chose facile à vivre d'ailleurs. J'entrais alors dans sa classe alors que je souriais à ses paroles. Il était mignon et j'étais plutôt content de savoir qu'il pensait à moi. J'aimerais qu'il continu à penser à moi comme ça. Cela me prouve que je suis quelqu'un dans sa vie et j'aime ça. Je retirais alors mes lunettes car je n'en avais plus l'utilité, et je les range dans mon sac. " Qui ne penserais pas à moi quand on parle de Philosophie.." Je souriais en grand tout content. " Il aura une bonne note au moins ? " demandais-je curieusement en m'approchant du bureau.

Je le regardais longuement, il était toujours aussi séduisant qu'avant, et je dirais même encore plus. Alors, quand il se met à déboutonner le bouton de sa chemise, je ne pouvais m'empêcher de regarder sa peau qui en dépasser. Je ne l'avais pas toucher depuis des années mais étonnement, je me refusais de le faire de nouveau. Non pas que j'en ai pas envie, mais après ce qui s'est passé entre nous mais aussi après que je sois parti de Washington, je me refusais de sortir ou même de coucher avec qui que ce soit. " C'est que tu en dis des bêtises toi !" Je ricanais, je savais bien que je ne suis pas le seul qu'il voulait voir excitait. Même si dans le fond, j'en aurais bien eu envie à une époque. " Puis, je suis en abstinence." Je haussais les épaules en gardant mon regard dans le sien. En y réfléchissant bien, cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu de tête à tête, et je dois dire que ça me manquer. Je réfléchissais alors quelques secondes à ses paroles, avant de hausser les épaules. " Non... Rien en particulier, je passais devant ta classe et je me suis dis que ça serait cool de venir parler avec toi." Je grattais légèrement ma nuque avant de reprendre " ça fais longtemps qu'on ne s'est pas vraiment parler, faudrait peut être qu'on se mette dans l'ordre du jour ! Et nos petits moments de blablatage me manque un peu je dois dire.. " Je ricane un peu. " Enfin, si cela te dis, je ne veux pas te déranger dans ton travail. " disais-je en désignant ses copies sur son bureau.

Connor & Ezra

Comment ne pas se souvenir de tout ce qu’on ait vécu ensembles, lorsque nous étions encore plus jeunes. Lorsque je posais mes yeux sur lui, tout ce que je voyais, c’était le jeune homme qui s’était un jour assis près de moi à la bibliothèque avec un grand sourire et qui m’avait avoué quelques temps plus tard qu’il était amoureux de moi. Je me souviens encore l’avoir embrassé en acceptant d’être son premier petit ami. Un poste qui n’était pas du tout mon genre, et que j’avais trahi quelques mois plus tard. Il ne le sait pas, mais c’était mon record de fidélité quand même, mine de rien. Je n’avais jamais eu le temps de lui avouer que j’avais regretté de l’avoir trompé. On ne s’était plus parlé ensuite, et il m’avait souvent manqué. Je crois au fond, que c’est sans doute mieux comme ça. J’aurai fini tôt ou tard par lui faire du mal, et il valait mieux que ce soit tôt. Bien qu’il ait toujours une place particulière dans mon cœur, je n’avais jamais voulu lui en faire part. Depuis la mort de mon petit ami, il avait été le seul à me redonner le sourire, à me refaire apprécier une relation. Je n’avais jamais réussi à tomber amoureux de lui sincèrement, et même si j’aurai vraiment aimé, on ne peut pas se forcer. Le voir dans ma classe, remuait en moi une forme de nostalgie. J’avais subitement envie de retourner en arrière et de le prévenir que je lui ferais du mal un jour. Mais ce n’était pas possible, et comme tout adulte, je devais faire face à mes erreurs, les assumer. Son visage était toujours aussi beau, et j’avais envie de le caresser comme autrefois, de passer ma main dans ses cheveux en lui souriant, et en lui disant que tout irait bien. « Je serais le meilleur petit ami au monde. » Comme je me souvenais de cette phrase. Je ne l’avais finalement pas été. J’étais persuadé qu’il m’en voulait encore, alors pourquoi voulait-il venir me parler aujourd’hui. J’avais les yeux rivés sur lui. Connor était devenu encore plus beau qu’avant.  Est-ce qu’il m’aimait encore ? Je n’en savais rien, mais je savais par contre qu’une réelle tension virevoltait entre nous. Il y avait ce désir physique qui ne partait pas malgré les années et la douleur. Cette envie de lui faire revivre toutes ces premières fois que je lui avais apprise. Au fond de moi, et par pur égoïsme, j’avais envie qu’il retombe amoureux. J’avais envie qu’il soit à nouveau passionné par ma personne, qu’il me tienne la main et qu’il ne jure que par moi, encore. Ce garçon, pour qui j’étais l’homme parfait, me manquait si souvent à présent.

« Une bonne note ? Certainement pas, il a réussi à confondre Ulysse et Achille, laisse tomber il n’aura même pas la moyenne. » Je soupirais en regardant la copie. Me rappeler mes relations avec Connor, valait peut-être un petit point en plus tout de même. Mais ça n’avait rien de professionnel. J’avais haussé un sourcil en l’écoutant, un peu intrigué. Tirant un peu sur ma cravate, je retirai encore un bouton, passant une main dans mes cheveux pour les ébouriffer. J’avais l’air déluré, mais je savais que ça lui plaisait, je le connaissais encore. « Abstinence, c’est quoi encore ces conneries ? » Je riais un peu, ne le prenant d’abord pas trop au sérieux. Je me levais de ma chaise, marchant vers lui tranquillement, m’assurant que la porte était bien fermée au passage. Je plongeais mes yeux dans les siens sans hésitation. « Tu m’attendais, c’est ça ? » J’avais eu un petit sourire en coin, le poussant un peu contre le mur, ma main d’un côté de sa tête. Depuis toujours, j’aimais le rendre intimidé et confus. Il est plus âgé que moi de presque dix ans, mais ça ne m’empêchait pas de me voir en mâle dominant. « Moi aussi, j’ai bien envie de parler avec toi. Ou autre chose, si ça te manque aussi. » J’avais déposé un baiser sur son front, tout comme à l’époque, et je m’étais éloigné de lui pour retourner sagement sur le bureau d’un élève. Je l’écoutais me parler, et je me demandais si c’était la raison réelle de sa visite. Après tout il aurait pu venir me dire ça plus tôt, même dans la cour. Nous avions toujours réussi à rester discrets depuis son retour. Je ne tenais pas à ce que mes collègues sachent pour nous deux. Ça ne les regardait pas, et je n’imaginais même pas que l’information puisse circuler entre les élèves, ce serait la catastrophe. Personnellement, ça ne m’aurait pas gêné, mais j’avais eu assez de problèmes avec le directeur. « Tu me déranges pas. Et je dois t’avouer que ça me fait plaisir, moi aussi ça me manque. » Je soupirais un peu. Est-ce que c’était une bonne idée pour lui de me reparler ? En tout cas, moi j’en avais envie. « Je suis content de te revoir. »

Ezra&Connor

Je le regardais alors longuement à ses mots, je ne savais pas comment prendre ses paroles. Il m'avait déjà dit ces mots là il y a des années, et il ne les avait pas tenu. Certes, il a été un bon petit ami dans le sens où il a été attentionné avec moi, respectueux et que dans le fond, il était vraiment attacher à moi. Peut-être que moi, je l'ai été un peu plus, ce qui est fort possible après tout. Je l'aimais sincèrement et j'avais beaucoup souffert de sa trahison. Mon coeur  été brisé en mille morceau je dirais même, mais j'ai fini par accepté de continuer à lui parler. Enfin, presque. Le pardon est un grand mot, mais je ne voulais pas le haïr toute la vie alors être ami, ou du moins, essayer, j'avais accepter. Au fond, je tenais toujours à lui. Mais ses paroles aujourd'hui me faisait un peu de mal. Je le regardais alors en pinçant mes lèvres entres elles. " Mh... Tu ne l'as pas vraiment été. Certes, tu as essayer... Mais bon..." Je faisais une petite moue en repensant à cette période. Je préférais clairement me souvenirs des moments passés avec lui qui étaient merveilleux et remplis de folie et d'amour.

Je riais par la suite à sa remarque sur sa copie. De nos jours, les jeunes sont un peu moins cultivés ou du moins, s'intéresse moins qu'avant. Faut dire qu'il y a la nouvelle technologie qui les perturbes, il y a ce phénomène de flemmardise qui est en place aussi, l'envie de faire chier le monde et de penser qu'ils peuvent avoir facilement le baccalauréat. Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça, mais la plupart le sont et c'est bien dommage. Sauf qu'on peut rien y faire, tout est question d'éducation. Et ce n'est pas à nous d'élever les adolescents, c'est le rôle des parents. " Pauvre petit. Ils sont vraiment nuls cette année." Disais-je en fronçant les sourcils. " Moi, dans ma classe, ils ne sont pas fichu de se poser plein de question. Je fais pratiquement tout le court. Bon, j'ai deux trois élèves intéressant et plutôt brillant mais c'est tout. " Je haussais les épaules en regardant Ezra, puis quand il me met doucement contre le mur, je le regardais en mordant l'intérieur de ma joue. Je ne savais pas à quoi il jouait, il voulait coucher avec moi ? Même si l'envie y été, il ne fallait pas. Si je cède, je sais que ça refera vivre les sentiments que j'avais envers lui et je ne voulais pas. Je ne devais pas, puis étonnement, je pensais à quelqu'un d'autre. A ce jour, cette personne était encore flou dans ma tête, mais j'allais redécouvrir pourquoi je ne voulais pas coucher avec d'autres personnes. " Non pas vraiment..." Je faisais une petite moue en soutenant son regard dans le mien. Il était tellement beau, j'avais envie de déposer plein de bisous sur son visage. Surtout qu'il était si près... Je pouvais sentir son parfum, sa respiration... C'était vraiment intimidant. " Je ne sais pas pourquoi je ne veux pas coucher en faite... Mais, ce que je sais, c'est que je me refuse de coucher avec qui que ce soit.. Même avec toi.." Je le regardais avant de rire doucement, tout en me décalant de lui. Je ne devais pas lui céder, même si je sais qu'il en meurt d'envie. " Non, on ne doit pas coucher ensemble, c'est pas bien. Puis, il manquerait plus que je retombe amoureux de toi." Je baissais un instant la tête. Même après toutes ces années, je sais que ce genre de chose est possible et ça me faisait vraiment peur. Après tout, c'est mon premier amour et les premiers amours, ça ne s'oublie pas. Je viens néanmoins déposer un petit bisou contre sa joue, avant de me r'asseoir sur la table en posant mes mains sur mes cuisses. " ça fais si longtemps quand même..." Murmurais-je en essayant de compter les années sans se voir. " Et je suis sûr qu'il s'est passé plein de truc dans ta vie durant tout ce temps, je me trompe ? Genre, tu n'as pas rencontrer d'autre homme ? Fin, tu n'es pas tomber amoureux ou je ne sais quoi ? Même pas un peu ? " demandais-je curieusement. En y réfléchissant, je ne sais pas si je serais jalouse de la personne en question. Peut-être un peu, car elle a réussi à garder rien que pour elle Ezra, alors que moi, je n'y suis pas parvenu. Mais après, il se peut qu'il soit toujours seul, ce qui me rendrait triste car il mérite de trouver le bonheur dans une relation.

Connor & Ezra

Le regard un peu vague, les yeux pleins de souvenirs de nous, je regardais Connor sans broncher. Je l’écoutais prononcer ses regrets en même temps que son jugement sur mon comportement d’ancien premier petit ami. Comment j’aurai pu lui en vouloir ? Il avait raison. J’avais essayé, et j’avais échoué, mais en me demandant de sortir avec lui, il savait très bien comment j’étais. Je ne pouvais pas me reprocher d’avoir été moi-même mais je m’en voulais de lui avoir fait du mal. Après tout, même si je ne lui avais pas dit, il avait été important pour moi. C’était sans aucun doute le seul homme après l’amour de ma vie, qui avait failli me refaire tomber amoureux. Mais ça n’avait pas été le cas, au final. Pourtant il m’avait redonné le sourire comme personne, et pour ça, il était précieux à mes yeux. Il le sera toujours, même si je ne me voyais pas lui dire. J’avais cette ambition égoïste d’être encore l’homme parfait à mes yeux. J’avais cette envie narcissique, qu’il continue à m’aime comme autrefois, juste parce que ça me faisait du bien. J’avais besoin que quelqu’un m’aime, j’avais envie qu’il s’accroche encore à mon bras en souriant. Alors que je n’éprouvais aucun sentiment amoureux à son égard, j’avais l’affront de lui en demander. J’ai toujours été comme ça, j’ai toujours voulu de l’attention, de l’amour sans limites, afin d’avoir quelqu’un en cas de besoin. C’était sans doute cruel, mais je savais que quelque part, Connor avait encore une petite flamme pour moi, une attirance physique, en tout cas, ça, c’était certain. Je pouvais le voir à son comportement, à ses regards furtifs, à son corps qui le trahissait quand je m’approchais du sien. Et pourtant ses pensées semblaient parfois à mille lieux de notre salle de classe. Pensait-il comme moi, à nos anciennes années d’université ? Je n’en savais rien. Mais je comptais bien lui rappeler les bons moments, plutôt que les mauvais. « C’est vrai. Je voulais vraiment l’être tu sais, mais je suis comme ça. » Je soupirais un peu. Ce n’était sûrement pas la meilleure excuse du monde, mais je ne pouvais pas me refaire. D’ailleurs je n’en avais pas envie. Le jour où je changerai pour quelqu’un, c’est que ça ne devait arriver que pour lui, sans doute. Je ne suis pas tellement du genre à croire au destin, mais au hasard pourquoi pas. Je regardais Connor sans pouvoir me détacher de lui. J’avais cette nostalgie en moi dès que je me retrouvais avec lui. Je me revoyais encore jeune homme et pourtant plus jeune que lui. A lui faire découvrir les premières fois de sa vie. Je regrettais souvent sa naïveté. Il a toujours été tellement mignon.

« Je crois que ils sont de pire en pire…Si tu savais les conneries qu’ils me sortent. Pourtant c’est pas compliqué de retenir la différence entre le courant romantique et le courant réaliste. » Je soupirais un peu. Moi qui étais dingue de Littérature, certaines choses me rendaient irritable. Je crois que je n’ai jamais eu une classe aussi mauvaise que cette année. C’était exactement la même chose que pour mon collègue, j’avais deux élèves intéressants, le reste, c’était plutôt inquiétant. Mais peu importe, parler de ma classe n’était pas le sujet qui m’intéressait le plus. J’avais bien d’autres choses à dire en si bonne compagnie. « Tu sais pas pourquoi, où tu veux pas me le dire ? » Je souriais un peu, quelle attitude étrange. Quelle idée bizarre de se faire moine comme ça, sans raison. J’étais persuadé que ça cachait quelque chose, ne restait plus qu’à mettre la main dessus. Ou alors, pourquoi ne pas tester ses limites, ça me semblait bien aussi dans le genre. « Même avec moi ? » Je prenais une moue un peu triste, à moitié amusé. Je le regardais s’installer au bout d’une table, et je ne pouvais pas m’empêcher de placer face à lui, me penchant un peu, posant mes mains de chaque côté de ses cuisses, m’appuyant sur la table, le visage près du sien. « Dis pas ça, tu va me rendre si triste… » Je lui souriais un peu, posant mon nez contre le sien, les frottant tendrement entre eux. « C’est pas bien ? Pourtant je me souviens que t’adorais ça, tu criais tellement fort. » Je me rapprochais doucement de lui, mes mains se glissant sur les siennes, les plaquant doucement sur la petite table. « Moi ça me gênerait pas…Que tu retombes amoureux de moi. » Je souriais en coin, mes yeux plongés dans les siens. J’avais simplement envie de le faire craquer, qu’il me cède comme autrefois. C’était désormais mon objectif pour cette année. Refaire succomber Connor. Et ça promettait d’être amusant comme jeu. « Non. J’ai personne dans ma vie. Tu me connais, je préfère être amoureux de moi-même. » Mais maintenant qu’il était revenu…

Ezra&Connor

J'ignorais s'il m'avait aimé comme moi je l'ai aimé, parfois, j'avais des doutes, parfois, je me dis que non. Ezra est un homme particulier, qui aime avoir de l'attention, je lui en avais apporté mais pas suffisamment. C'est compliqué la vie sentimentale, et encore plus quand nous sommes jeunes. On est tenté de découvrir plein de chose, moi j'ai pris mon temps, je ne voulais pas me pressé.. Même avec lui, j'ai pris mon temps, j'ai préféré être son ami avant d'être son compagnon. C'est sûrement pour ça que je parviens à lui pardonner un peu. Parce que je le connais assez et que j'aime passé du temps avec lui. Sauf que, malgré l'attirance, je ne voulais pas retomber sous son charme. C'est difficile.. Il a un regard à faire tomber par terre. Puis, il se savait sexy, et il en jouait. C'est donc, encore plus difficile pour moi. " Je sais, je sais.. On ne change pas les gens. J'ai été bête de le croire à l'époque. L'amour rend naïf.." Je haussais les épaules, un peu mélancolique. C'est années là me manquaient beaucoup. C'était plaisant de passé mes journées avec lui ou juste les soirées.

Je souriais légèrement en coin à ses paroles par rapport à ses élèves. Les jeunes d'aujourd'hui sont très paresseux. Je me demande même pourquoi ils ont accepté d'aller au lycée si c'est pour ne rien faire. Ils auraient pu partir en formation ou je ne sais quoi pour travailler. Après tout, l'apprentissage, c'est ce qu'il y a de mieux pour apprendre surtout si ce qu'on propose ne leurs intéressent pas. Que ça serait idéale d'avoir des élèves passionnées par ce qu'on faisait. Il y en a, mais très peu et c'est difficile d'en profiter quand on doit surveiller le reste de la classe. Peut-être que j'aurais dû être professeur à la fac, ça aurait surement été différent, j'en sais trop rien. " De bon à rien. " Disais-je simplement en levant les yeux au ciel. C'était le mot juste, ils étaient bons à rien dans nos cours. Il n'y a qu'à voir leurs notes...Bref, nous changions de sujet pour un sujet plutôt intime. Je ricanais à ses mots, je n'avais aucun secret envers lui et je suis du genre à dire tout haut ce que je pense. Non pas que je le veux, mais c'est dans mon caractère, et c'est plus fort que moi. D'ailleurs, ça a le don de me causer des soucis la majeur partie du temps. " Non,je ne sais pas pourquoi, mais tu me connais.. Moi et mes "moi" c'est compliqué." Je soupirais un peu, ça n'a jamais été simple avec ma maladie, d'ailleurs, je ne me connais pas spécialement en y pensant. J'avais plusieurs personnalité, et je ne sais jamais quand je suis moi-même. C'est assez perturbant en y pensant. Je haussais les épaules en le regardant se placer en face de moi à nouveau. Il jouait avec moi, je le voyais. Je mordillais l'intérieur de ma joue en le fixant du regard. " Même avec toi.." murmurais-je en me dandinant sur la table un peu. " Je ne dis pas que je ne prenais pas de plaisir avec toi...Au contraire..." disais-je en soupirant de bien-être lorsqu'il approche son visage du miens, serrant un peu ses mains dans les miennes. " Mais..." Je faisais une petite moue. " je n'y arriverais pas.." Il y avait toujours ce blocage malgré que j'ai envie d'embrasser tout son corps " Arrête de penser qu'on ne t'aime pas." disais-je en fronçant les sourcils. Je voyais qu'il avait toujours ce besoin d'attention. " Ez, j'aurais toujours des sentiments envers toi... Toujours. " Je soupirais longuement, comme on dit, on n'oublie pas son premier amour. " Sauf que bizarrement, je me sentirais coupable de coucher avec quelqu'un." Je haussais les épaules, me demandant toujours pourquoi.

Connor & Ezra

En entendant ses paroles, je fis une petite grimace déçue voir même triste. Bien sûr je l’avais fait exprès pour qu’il comprenne que sa phrase ne me plaisait pas vraiment, mais je ne pouvais de toute façon pas lui en vouloir, je n’étais largement pas en position pour ça, il fallait être réaliste après tout. Je soupirais un peu, regardant le sol, et accessoirement, mes chaussures. J’avais enfilé des vieilles converses qui m’avaient rapporté les applaudissements de mes élèves qui portaient souvent les mêmes, ça revenait à la mode ces choses. Enfin de toute façon, je ne me sentais pas plus vieux que ça il faut dire, j’arrivais encore à porter des trucs du genre, ça m’allait bien de toute façon. « Non…Tu n’étais pas bête. » Je secouais doucement la tête. Comment pouvait-il croire ça, c’était sans aucun doute à cause de moi, encore, ma faute. Je commençais à croire que je ne lui avais rien apporté de positif dans sa vie, et ça me faisait assez mal de le penser, étrangement, moi qui d’habitude ne me soucie pas beaucoup des autres. Mais Connor, ça avait toujours été particulier. Nous avions été amis avant d’être un couple, et je l’avais toujours aimé, en tout cas au niveau de l’amitié, j’avais presque commencé à avoir des sentiments pour lui, mais je m’étais interdit d’arriver jusqu’à là, comme si je n’en avais pas le droit. C’est d’ailleurs toujours ce que je pense, je n’ai pas envie de prendre ma part de bonheur et je ne la mérite pas. Je la voulais avec un seul et unique homme, mais il n’est plus là. Alors j’avais fait du mal aux autres, et à Connor aussi, parce qu’il avait été le seul pour qui j’aurai pu tomber amoureux, mais ça, je ne lui avais jamais dit, et je ne voulais pas qu’il le sache. C’était comme un secret que je tenais à garder pour moi. Je me demandais parfois, comment il réagirait si il le savait, que je l’ai trompé uniquement parce que je commençais à l’aimer, et que ça me faisait peur, mais que sinon, j’aurais pu être fidèle. A l’époque, j’avais préféré qu’il me déteste plutôt qu’il apprenne ça, maintenant, je ne sais pas, peut-être que j’aurais agis autrement, si j’avais su ce que nous deviendrions. Je nous aimais malgré tout, et je souhaitais sincèrement être son ami. « C’est parce que tu voyais toujours le meilleur en tout le monde et parce que tu croyais à la bonté, que j’ai craqué sur toi. Alors, ne regrette pas d’être comme ça. » Je lui adressai un petit sourire doux. Je le pensais sincèrement après tout, moi je l’aimais comme ça, et je ne voulais pas le voir changer. Sinon ce ne serait plus lui. Je soupirais doucement, passant une main dans mes cheveux, puis défaire un peu plus ma chemise. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais assez chaud aujourd’hui. « Arrête de dire ça, ça me fait mal au cœur…Je pensais que j’étais le seul pour qui tu craquerais toujours. » J’haussai un peu les épaules. J’avais envie de jouer un peu avec lui, de lui donner envie. J’ai toujours aimé attiser le désir en lui, et c’est quelque chose qui ne changera jamais, ça c’était certain, entre nous, il y aurait toujours quelque chose d’unique, puisque j’avais été son premier. « C’est vrai…Toujours ? » Je me dirigeais doucement vers lui, glissant ma main sur la sienne, posant mon front contre le sien. Je fermais les yeux, mon cœur battant doucement. « Connor… » Je soupirais doucement, me souvenant que je ne devais pas lui avouer que j’avais commencé à l’aimer. Mais l’entendre me dire ça, me faisait un peu mal au cœur. J’avais l’impression de me tenir devant un enfant malheureux, et je n’aimais pas ça. « Coupable ? Alors, je suis plus spécial pour toi c’est terminé… » Je détournais un instant mon visage. Je voulais qu’il culpabilise, et j’étais encore plus égoiste que d’habitude, mais je regrettais le Connor qui me suivait en souriant, me donnant la main amoureusement. J’avais encore envie de cet amour qu’il me portait, et je crois, que je le voudrais toujours. Ça m’avait fait trop de bien pour tout oublier d’un coup, comme ça.