rohan ∇ outlaws of love.

rohan ∞ noäm

Noäm venait de recevoir ses résultats d’examen et il n’était pas franchement surpris. Juste un peu blasé… Il avait cartonné à peu près partout mais s’était totalement rétamé en droit des médias, sa matière préférée. Si ça n’avait pas été une surprise, c’est parce qu’il avait été clairement déconcentré par son professeur – une nouvelle fois. En fait il avait passé une bonne partie de l’examen à le regarder sans trop s’en rendre compte, oubliant d’écrire, de réfléchir alors que toutes les réponses étaient dans sa tête. Il avait fait en sorte d’oublier un maximum cet examen raté et de ne plus y penser jusqu’aux résultats mais maintenant qu’il avait vu sa note, difficile de passer outre… Il était terriblement déçu, et puis il s’en voulait. Ses études étaient importantes pour lui et il avait raté cette matière pour une raison totalement stupide, futile, de quoi le décourager totalement.
Ca faisait quelques jours, semaines, qu’il se montrait très intéressé par son professeur. Qu’il en oubliait de prendre des notes ou de lever la main alors qu’il connaissait la réponse à la question. Et d’autres jours au contraire, il participait plus que de raison pour l’impressionner, restant parfois après le cours pour poser les questions qui le taraudaient. Bref c’était plus fort que lui : il avait clairement eu un coup de cœur pour cet homme. Il représentait à peu près tout ce que Noäm aimait : il était viril, véritablement mignon, avait le contact facile avec les étudiants, était cultivé. L’âge ne le dérangeait pas, pas autant que son statut de professeur en tout cas qui, même si ça le rendait encore plus excitant, le rendait d’autant plus inaccessible. Noäm n’était pas tellement timide, quand un garçon lui plaisait il essayait de le lui faire comprendre. Mais les lois l’en empêchaient cette fois alors il essayait au mieux de rester à sa place d’élève, perdant parfois le contrôle et la raison… comme pendant l’examen.

Aujourd’hui il n’avait donc pas tellement le moral. Noäm s’était rendu au cours de Monsieur Thomatson sans l’entrain habituel et s’était mis tout au fond, écoutant à moitié, dessinant, n’osant plus le regarder. Son comportement ne sembla pas passer inaperçu car alors qu’il s’apprêtait à quitter l’amphithéâtre, le professeur lui demanda de rester quelques secondes pour parler. Noäm se crispa un peu… Ca n’était pas la première fois qu’ils parlaient après les cours mais les circonstances étaient différentes. Il avait réellement envie de lui confier son problème mais avait peur que Monsieur Thomatson ne le prenne pour un fou ou ne lui fasse un sermon dont il n’avait vraiment pas besoin. Oui, ça n’était pas bien de désirer son professeur. Oui, ça n’était pas bien de foirer son examen à cause d’un stupide coup de cœur. Mais il savait tout ça alors pas la peine de s’étendre sur le sujet, hein ?
Il le rejoignit alors à son bureau, le regard un peu fuyant. « Pourquoi est-ce que vous vouliez me voir Monsieur… ? J’ai un cours juste après, j’peux pas rester longtemps… » C’était un petit mensonge histoire d’écourter cet entretien. Il avait réellement peur de finir par craquer et tout lui dire si Rohan le cuisinait un peu.

rohan ∞ noäm

J'avais enfin fini  de corriger les copies du dernier examen. C'était la partie que j'aimais le moins dans mon travail, et c'est ce qui me prenait le plus de temps. Mais je n'avais pas le choix. Si je voulais connaître le niveau de mes étudiants, je devais passer par là. Pour une fois la moyenne était bonnes. Il y en avait toujours qui avait un peu du mal dans la matière, mais ils faisaient des efforts. Cependant il y avait des copies qui se sont révélées surprenantes. Surtout celle de noam, qui m'avait pourtant habitué à mieux, beaucoup mieux. Pourtant je n'étais pas tellement surpris. Je l'avais surpris à plusieurs reprises dans son monde, en me fixant. Ce qui m'avait mis mal à l'aise, enfin son regard ne me dérangeait pas plus que ça, mais je voulais pas que d'autres le remarque, ça nous mettrait dans une situation gênante, alors qu'il n'y a pas lieu d'être.
Surtout que je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser. Depuis quelque temps, je m'étais surpris à avoir des regards en coin pour ce jeune étudiant. Je tentais de les cacher du mieux que je pouvais. En tout cas, que personne ne remarque qu'il avait mon attention. Je me montrais plus attentionné quand tu venais me poser des questions. En mon inconscient, je faisais en sorte de grappiller la moindre seconde en ta compagnie. Je sais que je n'en ai pas le droit, tu es un étudiant et en plus un de mes élèves, mais c'est plus fort que moi, mon regard s'attarde sur ton corps, tes yeux. Mais si encore ce n'était que physique je pourrais encore le surmonter, mais j'appréciais aussi nos échanges, la répartie que tu pouvais avoir, et nos discussions qui pouvaient durer des heures.  Donc ça ne facilitait pas les choses. Ca devenait de plus en plus dur de camoufler ce que je ressentais, même envers toi. Et ce n'est pas tes œillades appuyées qui allaient arranger les choses.

J'avais été assez perturbé tout le long du coups, j'avais remarqué que tu t'étais mis au fond. Comme si tu tentais de m'éviter. Mais je comprenais tes motivations, tu ne devais pas être plus à l'aise que moi. Mais tu ne m'avais jamais  évité de la sorte. Mais je te laisse tranquille le temps du cours, de toute manière je ne pouvais pas laisser apparaître la moindre attirance. Mais, je n'avais pas l'intention de te laisser t'échapper à la fin du cours. Je n'hésite pas à t'interpeller pour que tu viennes me voir, faisant ainsi battre mon cœur un peu plus rapidement, mais je ne laisse rien paraître. Je termine de ranger mes affaires, faisant semblant d'être occuper. Je sens que si je t'affrontais directement, je n'allais avoir aucune explication. Enfin une qui ne serait absolument pas sincère.
Je redresse la tête alors que tu m'adresses la parole. Je fais un sourire qui se veut encourageant alors que je fais le tour du bureau pour m'asseoir face à toi. "Je n'en est pour pas longtemps. j'aurais aimé savoir ce qui s'est passé avec ce contrôle ? Vous m'avez habitué à mieux, Noäm" Je hausse un sourcil curieux en attendant ta réponse.

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Noäm avait cru qu’il pourrait passer au travers des mailles du filet et ne jamais avoir cette discussion avec son professeur. Mais Monsieur Thomatson voulait savoir et surtout comprendre pourquoi le blondinet s’était raté à ce point, sachant qu’il était plutôt un très bon élève en général. D’autant que le brun avait croisé son regard une ou deux fois pendant l’examen et qu’il avait très certainement remarqué qu’on le fixait avec insistance, plus que de raison en tous les cas. Le voilà bien dans la… mouise, pour rester poli. Tellement perturbé et anxieux, il ne remarqua pas que Rohan pouvait l’être aussi et que c’était pour cette raison qu’il évitait au mieux de le regarder. Noäm était à mille lieues de se douter que ce qu’il ressentait pouvait être réciproque. Il n’avait pas assez confiance en lui pour croire qu’un homme aussi beau et intelligent puisse s’intéresser à lui, et puis il y avait plein de garçons plus mignons que lui dans la promotion. D’autant que Rohan aimait enseigner et il ne risquerait probablement pas sa carrière pour un gamin comme lui.

« Oh, le contrôle… » Il soupira doucement, se grattant la nuque, un peu gêné. « Je crois que j’étais pas dans mon assiette ce jour-là. » C’était assez peu dire… Et bizarrement il était persuadé que Rohan ne le croirait pas. A le regarder comme un con pendant une demi-heure aussi… « Disons que j’étais un peu dans la lune et j’ai pas vu le temps passer. J’me suis un peu laissé déborder… Voilà tout. Euh… faut que j’y aille là… On reparlera de ça plus tard okay ? Désolé. » Il lui lança un dernier regard et tourna les talons en sentant ses joues rougir alors que leurs yeux s’étaient croisés. Putain, il était vraiment trop beau…
Il voulait rentrer chez lui et se cacher sous la couette ! Ou appeler Max et lui demander quelques conseils, même s’il s’en foutait un peu des histoires de cœur de son meilleur ami, ça restait son principal allié. Il se dirigea d’un pas décidé vers la porte de l’amphithéâtre avant de se figer. Noäm était du genre à se battre, il n’aimait pas abandonner et rester sur un échec. Et clairement, cette note, c’était un échec… Etait-ce vraiment l’image qu’il voulait donner à son professeur adoré ?

Il hésita un moment puis finalement se retourna en sa direction et regagna le bureau en quelques enjambées. Il se mordit la lèvre, le regardant sans trop savoir où se mettre. « Pardon… En fait, j’suis vraiment déçu de moi-même. Je… J’aurais voulu faire mieux. Est-ce que je pourrais… J’sais pas, avoir un devoir supplémentaire pour remonter ma moyenne après cette note désastreuse ? Laissez-moi une chance… »

rohan ∞ noäm

J’étais toujours très attentif aux résultats de mes étudiants. Oui j’étais assez attentif à chacun. Certains prenaient le temps de venir me voir pour demander des informations sur ce qu’ils avaient raté, ils m’arrivaient même parfois de prolonger mon cours pour ceux qui le souhaitaient. On débattait souvent sur les points compliqués du sujet, comment ils pouvaient l’aborder, de différente manière. Généralement tu n’avais pas besoin de ça, tes notes étaient excellentes, en tout cas largement au-dessus de la moyenne. Même si j’aurais apprécié ton esprit critique, vif, lors de ces échanges. Mais, ce qui était le plus étonnant, ce n’était pas vraiment ta note, bien en-deçà de tes capacités mais ce que j’avais pu apercevoir à quelques reprises lors de cet examen. Ton regard m’avait perturbé, j’avais rapidement détourné le mien, je ne voulais pas que tu remarques que moi aussi je t’observais à la dérobée. Pourtant je ne pouvais pas m’empêcher de t’observais, c’est comme tout au long de ce cours, j’avais cherché ta silhouette dans l’amphi.

Le fait de me retrouver plus proche physiquement de toi faisait palpiter mon cœur plus fortement. Je pris une profonde inspiration avant de t’avouer pourquoi je t’avais demandé de rester. Tu ne semblais pas du tout à l’aise, pourtant ce n’est pas ce que je voulais. Mais ton explication était loin de me convaincre. « Vous m’avez quand même habitué à être au-dessus de la moyenne, même dans les moins bons moments. » Je souris, j’avais parler tranquillement, je ne voulais pas que tu penses que ce soit un reproche. « J’espère alors que vous feriez mieux la prochaine fois. » Je reste néanmoins sceptique quand à tes explications que je trouve quelque peu légères, mais je ne peux pas exiger de savoir la vraie raison, je ne voulais pas prendre le risque de ressentir la déception. Mon cœur se serre alors que tu annonces que tu dois y aller. « À plus tard alors. » Nos regards se croisent et s’accroche, et je suis bien incapable de m’arracher à ces yeux captivants. Je parviens à reprendre mon souffle une fois que tu as tourné le dos. Bordel, c’est quoi ce qui vient se passer ? J’ai bien conscience que l’on s’est fixé un peu trop longtemps pour que ça ne paraisse pas suspect.

Mais tu te retournes alors que je terminais de ranger mes affaires. Je soupire doucement, décidément tu ne m’accordais aucun répit aujourd’hui. De plus j’étais captivé par cette lèvre emprisonnée par tes dents. J’avais bien envie de la délivrer avec mon doigt. « Je comprends. Mais vous ferez mieux la prochaine fois. Vous comprenez que je ne peux pas pas faire cela ? Ce serait vous privilégiez vis-à-vis des autres étudiants. Mais vous aurez l’occasion de faire mieux. » Je souris, même si intérieurement je sais que je vais faire en sorte que ça ne joue pas trop sur ta moyenne. Mais je préférais taire cette idée avant d’être sûr.

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Noäm n’avait réellement pas envie de donner cette image à son professeur. Depuis le début il désirait l’impressionner et jusque-là il avait été en plutôt bonne voie… Maintenant il avait juste peur que Rohan ne le prenne pour un de ces mauvais élèves qui se contentaient de faire le minimum et qui avaient choisi cette filière par défaut. C’était pour ça qu’il n’était pas parti finalement et qu’il avait demandé à son professeur de lui laisser une autre chance. C’aurait été bien plus rapide de tout lui dire… De lui avouer qu’il était totalement son fantasme, qu’il rêvait de lui parfois, qu’il était juste… dingue de lui. Plus rapide, mais pas plus simple ! Parce qu’il n’était pas franchement prêt à se prendre le râteau du siècle – c’était aussi pour ça qu’il ne s’était jamais déclaré à Max, puis au final ça lui était passé. En plus, même s’il ne pensait pas Rohan capable de ça, qui pouvait affirmer qu’il n’irait pas tout raconter au doyen de la faculté quitte à lui donner quelques ennuis ? Noäm ne pouvait décidément pas prendre ce risque sans être sûr que l’attirance était réciproque – et pour lui ça ne l’était pas. Peut-être qu’il était juste aveugle ou que Rohan cachait juste très bien son jeu… Mieux que le plus jeune, apparemment.
S’il était capable de transgresser les règles de la fac, si Rohan lui disait un beau jour qu’il l’aimait bien lui aussi ? Totalement. Ca faisait quelques années maintenant que Noäm rêvait de cette histoire d’amour qui le ferait totalement décoller, qui le prendrait aux tripes… Quitte à devoir mentir ou se cacher… Même si de toute façon, il essayait réellement de se convaincre que ça n’avait rien à voir avec de l’amour, juste de l’attirance physique. Il savait que tout chez le brun lui plaisait, son physique, sa voix, sa façon de parler, sa façon d’être, son intelligence… Mais non, il voulait se convaincre que tout ça n’était rien de très sérieux. Pour ne pas tomber de haut justement… Autant se dire que ça ne serait jamais réciproque plutôt que de se prendre un mur à force d’avoir trop rêvé.

La déception se lut clairement sur son visage alors que Rohan refusait. Ce serait comme faire du favoritisme auprès de lui et Noäm comprenait parfaitement que ça puisse être un problème. Seulement il n’avait pas dit son dernier mot ! Alors il se mit à lui faire des yeux doux dignes d’un véritable chat potté, espérant l’attendrir de cette façon. « S’il vous plait Monsieur ! Ou alors… laissez-moi repasser une nouvelle fois l’interro et vous la rendre. Peu importe que vous la notiez ou non, j’veux juste que vous voyez que j’en étais capable et que j’aurais pu faire mieux… » Ca l’embêterait forcément de faire un devoir qui ne remonterait pas sa note et qui ne compterait pas, mais il voulait vraiment montrer à son professeur qu’il aurait pu faire beaucoup mieux et qu’il s’était juste laissé emporter dans la rêverie sur le moment. « Je me rends compte que ça prendrait un peu de votre temps personnel et j’en suis désolé… C’est juste que je suis vraiment déçu et j’ai pas du tout envie que votre opinion sur moi ne baisse. Votre cours est mon préféré… » Et vous êtes mon professeur préféré. Il n’aimait vraiment pas implorer comme ça, ça n’avait rien de très… sexy. Mais il n’était pas du tout dans cette optique avec Rohan, il ne se le permettrait pas de toute façon.

rohan ∞ noäm

Ce n’était qu’une erreur, comme on en fait parfois. Pour moi il n’y avait rien d’irréparable mais tu semblais te mettre sacrément la pression. Mais pourquoi ? ce contrôle n’était pourtant pas d’une importance capitale, et puis tu n’étais pas le seul à t’être planté, mais c’était ta première fois. Cette défaite n’avait cependant pas fait baisser mon estime pour ta personne, bien au contraire, j’étais persuadé que tu ne referas pas deux fois ma même erreur. En tout cas tu ne pourrais pas en râter une autre j’en suis persuadé. Malheureusement, j’aurais sincèrement aimé pouvoir t’aider pour cette fichue note, mais je ne le peux pas, en tout cas pas de manière directe. Et puis si je le faisais, c’était à mes risques et périls. Je risquais surtout d’attirer l’attention sur moi. Si j’avais été un professeur assez cool dans les notations, cela n’aurait probablement posé aucun problème. Mais là, j’étais connu et reconnu pour mon impartialité et surtout mon exigence en matière de notation. Alors si je remontais la note d’un des étudiants, je sais que ça allait poser questions en hauts, de même que si je te faisais repasser un examen, cela serait tout aussi suspect. Alors j’étais un peu coincé, et même si je ne t’en parlais pas, je tentais de trouver une solution.
Je l’aurais fais si je n’aurais pas eu besoin de camoufler mes propres sentiments au moment de l’explication. J’aurais eu du mal à me justifier pourquoi à toi et pas aux autres. Mais je dois bien avouer que le fait que ça compte dans la moyenne et que donc ça ne fait que baisser ta moyenne. Et je traine un peu dans mes explications car je suis seul avec toi, et que c’est, étrangement ou pas, très agréable. J’avais toujours tendance à passer plus de temps avec toi que n’importe quel élève. Mais généralement les raisons étaient bien plus agréable qu’une mauvaise note. Et surtout tu semblais bien moins déçu que tu ne l’es là. Je me détends et sourit un peu plus pour tenter de te rassurer sur le fait que ce n’est pas une catastrophe.

Je sens ta déception, et je suis quelque peu gêné de t’infliger ça et surtout de ne pas pouvoir vraiment te venir en aide. Mais apparemment tu allais me faire ce que l’on appelle du chantage affectif. Je n’en souris que davantage. Je croise les bras, car je me sens flancher. C’était quand même sacrément dur de te résister. Je prends une profonde inspiration. Tu semblais tellement déterminé que j’allais devoir trouver un consensus. «  si vous tenez tant à la refaire pourquoi pas, mais je ne pourrais pas prendre en compte la copie. Et franchement vous n’avez pas besoin de ça, je sais que vous êtes un bon élève. » je souris, tu semblais vouloir à tout prix m’impressionner, mais pour quelle raison ? En y pensant cela me fit froncer les sourcils. Mais tes mots suivants me touchent. « votre cours préféré ? Vraiment ? C’est gentil ! Mais je suis sûr que vous avez plein de cours intéressants. » Je laisse un rire m’échapper. « Mais vous ne faites pas ça pour me caresser dans le sens du poil ? » Je hausse un sourcil alors que je laisse de nouveau éclater mon rire.

rohan ∞ noäm

Difficile de ne pas lui faire de rentre-dedans quand Monsieur Thomatson utilise l’expression « caresser dans le sens du poil » ! Noäm se mordit la lèvre avant de secouer la tête. « Bien sûr que non ! J’oserais jamais faire ça… C’est juste la vérité, votre cours est celui qui m’intéresse le plus ! J’en ai quelques autres que j’aime bien… Mais c’est pas pareil. » Et c’était sûrement parce que les autres professeurs n’étaient pas Rohan ! En fait, Noäm avait accroché aussi vite avec le professeur qu’avec son cours, il était absolument dingue des deux. Il aimait tout chez son prof, et donc également la matière qu’il enseignait.
Il fut content d’apprendre qu’il ne baissait pas dans l’estime de Rohan malgré cette mauvaise note. Mais il voulait malgré tout repasser le contrôle et prouver à son professeur autant qu’à lui-même qu’il était capable de le réussir ! Noäm, il était comme ça. Il n’aimait pas rester sur un échec, ça n’était pas tellement son genre. Alors il allait insister, insister, jusqu’à ce qu’on lui dise oui. Il aurait probablement procédé de la même façon s’il avait eu le droit de tenter sa chance avec son professeur, du genre à lui prouver qu’il était le garçon qu’il lui fallait, mais les règles de l’université l’en empêchaient… Et puis si ça se trouve, Monsieur Thomatson était hétéro et marié ? Ses yeux regardèrent un moment la main gauche de ce dernier, remarquant alors qu’il n’avait pas d’alliance. C’était une première bonne nouvelle mais il pouvait très bien avoir quelqu’un sans être marié. « Vraiment, c’est pas grave si vous ne voulez pas noter ma copie. Je veux quand même la refaire et… vous prouver que je peux y arriver. C’est autant pour vous que pour moi, ça m’énerve d’avoir raté bêtement comme ça. Surtout quand je sais que j’en suis capable ! » Il lui fit les yeux doux, Rohan finit par accepter. Noäm dût se retenir de sauter de joie, même s’il savait que ça ne rattraperait pas sa note. « Merci beaucoup monsieur ! Promis, la prochaine fois j’y arriverais du premier coup ! J’vais rentrer et me mettre à réviser tout de suite ! » Voilà qu’il se trahissait, Noäm. Lui qui avait prétendu avoir un cours au tout début de cet entretien pour y échapper… Tant pis, il avait déjà oublié ce premier mensonge. « A jeudi Monsieur ! » Il lui fit un signe de main et quitta la pièce, plutôt content et soulagé d’avoir su garder son secret pour lui. Parce que c’était vraiment pas simple quand la seule chose qu’on avait envie de faire, c’était de l’embrasser !