|
| Maybe someday I'll start a family ♠ Levi | |
| |
| Sujet: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Mer 1 Fév - 14:49 | |
| Maybe someday I'll start a family Levi & Eloan Ce prénom me restait dans la tête, depuis que je l’avais lu sur un bout de papier. Tout était arrivé un matin, il y a quelques semaines à peine. Petit, j’avais grandi dans l’incertitude. J’avais grandi avec deux parents qui préféraient la drogue et l’alcool à leurs enfants. J’avais dû m’occuper de mon petit frère et de ma petite sœur sans jamais me plaindre. Je leur faisais à manger, je leur faisais prendre le bain, je faisais leur lit le matin, la lecture le soir. Je les avais élevés comme si j’en étais le père pendant de longues années, et pourtant, je ne suis que leur grand frère. Mon père était musicien plus jeune, en tout cas c’est ce qu’il faisait croire. Il se baladait de villes en ville avec une guitare, séduisant les jeunes femmes. Jusqu’à ce jour, où il arriva devant ma mère, serveuse dans un bar du coin. Il ne s’en alla plus jamais, mais au fond de moi, quelques fois, je me dis qu’il aurait mieux fait de le faire. Ils s’étaient réellement aimés, je n’en doutais pas. Mais c’était un amour égoïste, qu’ils n’avaient jamais partagés avec leurs enfants. J’avais appris, pendant ma période adolescente, que j’avais un demi-frère plus âgé. Je crois me souvenir que mon père l’avait eu vers ses 18 ans. Ça ne m’étonnait pas vraiment. Le connaissant je pouvais très bien en avoir six, que ça ne changerait rien à ma vie, ni à la sienne. Pourtant, plus je grandissais, plus je regrettais de ne pas le connaître. J’ai toujours été l’aîné de la famille, et c’est un rôle qui ne me plaisait pas toujours. Les responsabilités, la maturité. Des choses dont j’avais eu besoin très jeune, me privant d’une réelle enfance. Alors quand j’ai eu la chance de pouvoir m’en aller à Washington, et que ma tante demanda la garde de mes frères et sœurs, j’avais cru rêver. C’était l’occasion pour moi de tout recommencer. De revivre cette jeunesse qui commençait à nouveau pour moi. J’avais été pris dans une grande école d’art de la scène, et je crois qu’encore maintenant, je n’en reviens toujours pas. Mais pourtant, je l’ai fait. J’avais donc rejoint Washington sans hésitation. Sachant les deux petits entre de bonnes mains, je pouvais enfin commencer à vivre pour moi. C’est vrai que, ça me faisait un bien fou, et pourtant, je me suis rendu compte que je ressemblais plus à mes parents que je ne le pensais. Drogue, sexe et monde de la nuit, c’était ça mon quotidien. Le plus étonnant, c’est que j’aimais ça plus que tout. Je me sentais moi, je me sentais bien. Tout aurait pu continuer comme ça pendant longtemps. Mais parfois, la vie en décide autrement, ce fut le cas pour moi. Je n’avais rien demandé à personne. Je n’avais rien demandé à la vie. C’est vrai, que parfois, je pensais à ce frère inconnu, qui aurait pu grandir avec moi, qui aurait pu me soutenir, et me protéger, moi qui devait toujours fait passer les autres avant moi. Mais je n’avais pas absolument tenu à le retrouver. Je n’ai jamais entrepris aucune démarche dans ce sens et pourtant voilà. J’avais reçu cette lettre de ma tante. Est-ce qu’elle savait pour mon demi-frère depuis toujours ? Est-ce qu’elle m’avait caché ça tout ce temps ? C’était sûrement ma faute, car je n’ai jamais essayé de lui soutirer des informations. Mais aujourd’hui, j’avais un nom de sa part. Comme si elle avait subitement compris, que je pouvais avoir envie d’en faire quelque chose de concret. Cette lettre était posée depuis quelques semaines sur mon bureau. Et gravée depuis quelques semaines dans ma tête. Elle m’avait noté son nom. Et où il se trouvait actuellement. Est-ce que ce monde est sérieux ? Washington, comme par hasard. L’hôpital ? Ce lieu où j’allais si souvent en fin de soirées. Et pourquoi y était-il ? Si ça se trouve il était dans le coma à moitié en train de crever, comme un légume. Mais je voulais en être certain, et c’est pour ça qu’aujourd’hui. Je me retrouve ici. Devant cette chambre. J’avais simplement demandé à la dame de l’accueil, sous prétexte que j’étais de la famille, de m’indiquer où il se trouvait. Et me voilà. Sans savoir si je devais ouvrir la porte ou non. Soupirant doucement, j’avais eu une idée débile mais qui pouvait marcher. Alors qu’un jeune infirmier était monté avec un plateau repas, j’étais allé le récupérer, en l’enfermant accidentellement dans le placard à balais. Bon, c’était un peu à la hitman mais au moins je pourrais entrer et repartir si c’était réellement un mourant. Le chariot en main, sans avoir pris la peine de changer de tenue, je poussais la porte. « Mr. Abberline ? » Je préférais vérifier quand même, on ne sait jamais. « J’apporte votre repas. » Ah décidément, j’aurai dû être acteur.
|
| | | Levi AbberlineTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 1509 ▹ credits : Cranberry (avatar) ▹ Tumblr (gifs) ▹ avatar : Tyler Hoechlin ▹ pseudo : Mayiie ▹ multinicks : Daryl (C. Hemsworth) ▹ Teddy (R. Reynolds) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Thirty-three y.o. ▹ 31.08.86 ▹ activité rp : Haley ▹ Libre ▹ You ? Carnet d'adresses▹relations: | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Lun 6 Fév - 23:50 | |
| Eloan & Levi Maybe someday I'll start a family Cela avait pris de longues semaines, beaucoup plus de temps que la normale des gens, j’en étais persuadé, mais finalement, je m’étais décidé à passer à la prochaine étape de mon traitement, l’étape la plus difficile, cette étape où je me décidais finalement à m’ouvrir sur ce qui m’avait poussé à me droguer au quotidien, sur ce qui me hantait depuis tout ce temps. Tout cela semblait bien banal, mais au vu de mon cas, on m’avait prévenu qu’à partir du moment où je commençais à m’ouvrir, les visites ne seraient pas permises, de même qu’aucun contact extérieur, parce qu’il était possible que je sois instable, peu apte à avoir des conversations avec des gens, même ceux que j’appréciais le plus. Cette idée m’avait profondément traumatisé, mais sachant que je ne pourrais plus voir qui que ce soit si jamais je ne me lançais pas, j’avais décidé de l’accepter, comme j’avais accepté le fait qu’avant que tout cela commence, le mieux était que j’aille passer des examens de routine à l’hôpital, comme je le faisais maintenant environ une fois aux deux mois depuis que je m’étais retrouvé là pendant mon sevrage. C’était aujourd’hui que je me devais me plier à ces examens, cette journée où l’hôpital, encore plus bondé que d’habitude, n’était pas nécessairement apte à me recevoir. Cependant, puisqu’ils n’avaient pas le choix, ils me firent passer ces tests. Enfin, à mon arrivé, j’en fis quelques-uns, mais pas tous. Pour les suivants, il me faudrait attendre, plus que trente minutes ou une heure… Deux heures ? Trois heures ? Le reste de la journée ? Je ne savais pas trop. Ce que je sus, c’est qu’on m’installa dans une chambre, me promettant de m’apporter un repas au moment venu. Je dus admettre que je fus quelque peu embêté par la mesure prise pour le coup, parce que j’étais quand même capable de manger dans une salle commune, mais étant mal placé pour dire quoi que ce soit, je me contentai d’acquiescer et de patienter dans cette dite pièce. Sitôt que l’infirmière m’eut laissé seul, personne n’entra dans la pièce, sauf une seule personne, un jeune homme qui, au bout d’un moment, s’adressa à ma personne par mon nom. Intrigué, parce que je ne restais pas suffisamment longtemps pour ce faire, et cette personne ne me disait rien, je ne passai quelconque commentaire, laissant alors l’individu entrer avec le plateau-repas, plus que similaire à ceux que j’avais connu pendant mon séjour d’environ trois semaines en ces lieux. Par réflexe, comme bien souvent, je l’avais fait à l’adresse des nombreux employés qui m’avaient rendu ce même service, je lui dis: « Euh… Merci… » Mais contrairement à mes précédentes habitudes, je ne considérai pas mon plateau pour laisser la personne prendre congé de moi et aller vaquer à ses autres tâches. Pourquoi ? Non pas parce que j’avais changé au point de ne pas avoir un comportement à peu près normal, mais plutôt parce que je m’étais rendu compte que… quelque chose était différent, quelque chose clochait. Je savais bien que je n’étais plus un patient à proprement parler, que mon passage n’était que pour la journée, deux jours tout au pire si jamais il y avait un souci, ou un manque de temps, mais il me semblait que quelque chose clochait. Réfléchissant, je me rendis compte que contrairement à tous les préposés bossant en ces lieux, cet individu n’avait pas d’uniforme d’infirmier, ni même de carte pour s’indiquer comme bénévole, pour le distinguer des visiteurs normaux. Mais un visiteur normal ne m’aurait pas apporté mon repas… Si ? Beaucoup trop intrigué pour garder ça pour moi-même, je ne sus faire autrement que de demander: « Vous travaillez ici ? » en me disant qu’au vu du manque d’uniforme, ma question était un minimum légitime. Bien sûr, j’avais fait exprès de ne pas avoir un ton méfiant ou quoi que ce soit du genre, me contentant d’un ton aussi neutre que possible, bien que celui-ci ne fut pas aussi convaincant que je ne l’aurais voulu dans un premier temps. |
| | | | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Lun 13 Fév - 11:02 | |
| Maybe someday I'll start a family Levi & Eloan Est-ce que mon plan avait été monté à la toute dernière seconde de façon bancale et stupide ? Ouais. Est-ce que j’étais crédible en tenue de ville, en portant ce plateau repas qui avait l’air tout à fait immonde ? Non. Est-ce que je me tenais devant la seule personne que j’avais voulu rencontrer depuis des années sans jamais savoir où elle se trouvait ? Encore ouais. Je me retrouvais là, en jean et en t-shirt, casquette sur la tête, essayant de me faire passer pour un travailleur de l’hôpital, mais au fond, je crois que je n’aurai trompé personne, en tout cas pas quelqu’un sain d’esprit et en capacité de se poser des questions logiques. Je m’étais attendu à tomber sur quelqu’un dans un état plus grave, et donc, je ne m’étais pas vraiment attardé sur la crédibilité de mon entrée. Le problème, c’est que je me retrouvais devant le lit d’une personne en pleine fonction cérébrale normale, en tout cas en apparence. L’homme qui apparaissait devant moi, était brun, ténébreux, il devait avoir presque la quarantaine au moins, à vue d’œil. Sans doute qu’il était un adulte accompli avec une belle famille ou quelque chose du genre. Je ne connaissais pas les raisons de son hospitalisation, je savais juste qu’il était là depuis un petit moment d’après les informations de ma tante, toujours aussi mystérieuse. Toujours est-il, que je le découvrais pour la première fois, ce demi-frère inconnu dont on ne m’avait parlé qu’une seule fois de toute mon enfance, qui n’en avait pas vraiment été une d’ailleurs. J’avalais ma salive, me tenant bêtement devant lui avec le chariot qui avait ramené ce plateau repas dont je n’avais plus rien à faire, et qui était déjà sorti de mon esprit. Je le posais devant lui, me raclant la gorge en le regardant. Je ne suis pas certain que je lui ressemblais, même un peu. Lui brun, moi blond. Je ressemblais énormément à ma mère. Et lui, à qui ressemblait-il donc ? Je ne voulais pas détourner le regard, même si il me prenait pour un abruti complet. Je voulais voir cet homme, maintenant que j’en avais enfin l’occasion, et prendre tout le temps de connaître les traits de son visage. Je crois que j’aurai pu continuer longtemps à le regarder comme une bête curieuse, s’il ne m’avait pas interrompu, alors que j’étais complètement perdu dans mes pensées. J’avais presque sursauté tant j’étais concentré. C’était donc lui Levi. Je ne m’attendais pas à ça. Je n’étais pas déçu mais je l’imaginais, autrement, peut-être plus comme moi. Je l’aurai croisé dans la rue, je n’aurai jamais pensé qu’on puisse avoir du sang en commun. Je soupirais un peu, laissant mes yeux découvrir la chambre autour de nous. Rien de particulier, une chambre banale et peu accueillante, rien de plus. Je connaissais bien ce genre d’endroits à force de mettre n’importe quoi dans mon nez ou ailleurs. « De rien, en même temps j’ai pas le choix. » J’y aurais presque cru moi-même. D’abord j’avais pensé avoir plutôt bien joué la comédie, mais finalement je n’ai pas dû être assez bon au vu de la phrase qui avait suivie. J’haussai les épaules. Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à ça ? Autant dire la vérité au stade où j’en étais de toute façon. « Non. En fait je suis passé dans le couloir, j’ai enfermé le type du chariot dans le placard à balais pour entrer dans votre chambre sans en avoir eu l’autorisation, alors que j’aurai très bien pu entrer normalement. » Dis comme ça, c’est vrai que j’aurai pu entrer normalement en fait. Mais ce n’était pas l’heure des visites il me semble, et puis c’était plus amusant de cette façon. On avait sûrement l’air un peu cons, à se regarder dans cette pièce, sans aucun bruit. Mais peu importe, je ne me voyais pas lui sauter dessus en criant grand-frère. Pour le moment j’étais juste un con qui entrait dans les chambres sans rien demander quoi.
|
| | | Levi AbberlineTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 1509 ▹ credits : Cranberry (avatar) ▹ Tumblr (gifs) ▹ avatar : Tyler Hoechlin ▹ pseudo : Mayiie ▹ multinicks : Daryl (C. Hemsworth) ▹ Teddy (R. Reynolds) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Thirty-three y.o. ▹ 31.08.86 ▹ activité rp : Haley ▹ Libre ▹ You ? Carnet d'adresses▹relations: | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Sam 25 Fév - 6:02 | |
| Eloan & Levi Maybe someday I'll start a family Je voulus vraiment croire que ce jeune homme était un employé de l’hôpital comme les autres qui, peut-être, avait oublié d’enfiler son uniforme le matin venu après un soir trop arrosé, au moment où il me dit qu’il n’avait pas le choix de m’apporter mon plateau-repas, mais malheureusement, ce ne fut pas suffisant pour me convaincre. En tout cas, ce ne fut pas assez pour que je me fasse violence et que je ne lui demande pas s’il travaillait ici comme je m’étais décidé à le faire. À cette question, je m’attendais à deux scénarios bien précis; soit il allait commencer à être nerveux, balbutier quelque chose qui aurait tôt fait de me confirmer mes doutes, ou bien il allait me rassurer en m’expliquant le pourquoi du comment c’était lui qui me l’apportait. Cependant, ce fut ni l’une, ni l’autre des situations qui se produisit. Premièrement, le jeune homme en vint à me choquer en haussant les épaules, comme si je venais de lui demander si la nourriture était meilleure qu’il y a quelques mois et il en vint à me sortir une histoire que je crus pendant un instant complètement rocambolesque. Qui, outre certains acteurs dans des films, enfermaient des infirmiers dans des placards à balai ? Pendant un instant, j’attendis qu’il se mette à rire, qu’il en vienne à me donner la vérité vraie, mais il n’en fit rien. Il resta planté là, sérieux comme pas deux. Rien ne me permettait de savoir s’il était pince sans-rire ou quoi que ce soit du genre… Que devais-je faire ? Croire encore et toujours que c’était une plaisanterie ? Trop peu convaincu, je décidai, au final, de céder à l’incertitude et à un semblant de panique. Tant pis si je me faisais prendre et que je paraissais idiot ici et maintenant. Je jugeais que ma sécurité, là, tout de suite, était plus importante. Fronçant les sourcils, parce qu’il était un peu trop tard pour prendre un air complètement affolé, je dis: « Pourquoi… » Puis, me rendant compte que mon choix de mot n’était peut-être pas assez fort pour le coup, je renchéris en ajoutant: « Qu’est-ce que vous voulez ? Vous cherchez quoi ici ? J’ai rien à vous donner… » Au final, même si j’avais voulu rester plus ou moins calme, trop d’idées s’étaient formées dans ma tête et j’en étais venu à croire que cet individu était un voleur, un mercenaire, un dangereux criminel, quelque chose comme ça. Enfin, il n’avait pas une tête à faire un mauvais coup, et j’avais l’impression qu’il aurait agi bien avant cela, alors que mes soupçons n’étaient pas aussi éveillés que dans l’immédiat. À moins qu’il soit vraiment mauvais ? Ou bien qu’il était persuadé qu’un couteau en plastique peu coupant serait suffisant pour me menacer par la suite ? Plus sadique encore, avait-il empoisonné ma nourriture ? Clairement, ce n’était à rien n’y comprendre et lentement, mais sûrement, je commençais à regretter de ne pas avoir insisté pour manger dans la salle commune. Là au moins, si un type louche avait commencé à me tourner autour, quelqu’un aurait pu intervenir rapidement. Ici, j’étais tout seul… Était-ce pour cela que j’étais sa cible ? Au pire, il y avait toujours la corde pour appeler un préposé, un vrai… Mais serait-ce suffisant pour le dissuader de faire quoi que ce soit ? Perdu, j’espérai avoir une explication rapidement, autrement je ne savais pas si je saurais contrôler paroles et gestes par la suite. |
| | | | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Lun 27 Fév - 20:11 | |
| Maybe someday I'll start a family Levi & Eloan Bon, clairement une telle entrée aurait pu faire paniquer n’importe qui, même les personnes les plus calmes d’ordinaire. Il faut dire, que selon moi, ça n’avait vraiment rien de banal d’entrer dans une chambre, habillé de façon normale, pour servir un plateau repas à une personne totalement inconnue et d’une façon aussi peu professionnelle. L’avantage que j’avais dans cette histoire, c’est que je pouvais lui parler et faire n’importe qui, il ne semblait pas vraiment en état de pouvoir s’en aller. Certes il pouvait alerter les infirmières, mais tout de même, le temps qu’elles arrivent, je pouvais bien passer par la fenêtre ou faire je ne sais quoi pour m’en sortir, de toute façon j’avais toujours assez de ressources pour me sortir de ce genre de situations, et il valait mieux, puisque j’étais assez doué pour m’y mettre, encore heureux que je savais m’en sortir. J’avais soupiré, poussant le plateau un peu plus loin. Vu la situation, je ne suis pas certain que de se précipiter sur son repas en me remerciant aurait été la première chose que le patient aurait eu envie de faire maintenant. Certainement que je passais pour un fou, et qu’il devait se poser une tonne de questions sur ma personne et sur mon arrivée étrange. Je ne pouvais pas lui en vouloir, si quelque chose de ce genre m’était arrivé, il est fort possible que j’aie réagi comme lui, ou alors j’aurai déjà sauter sur ladite personne pour pouvoir me dire qui il était et pourquoi il entrait dans ma chambre. J’avais jeté un regard rapide sur la chambre, tout à fait classique dans laquelle était installée Levi, mon demi-frère qui s’ignorait. J’essayais de rester calme, mais je n’osais pas vraiment le regarder. Sur le moment ma façon de faire m’avait parue normale et tout à fait réalisable, mais maintenant que j’étais sur le point de lui parler, je n’étais vraiment plus certain de rien, et je doutais subitement du fait que je devais ou non lui avouer la vérité sur mon identité. Après tout, il pourrait très bien me rejeter, ou alors tout simplement me rire au nez sans me croire. J’avais peut-être fait tout ça pour rien, au final, qu’est-ce qui m’avait fait croire que je pouvais venir et débarquer comme ça, lui annoncer que nous avions des liens de sang, sans qu’il ne me dise de m’en aller et de lui foutre la paix ? Rien. J’étais venu à l’aveugle, mais c’était tout à fait mon genre. Je préférais le faire directement, peu importe la réponse. Au moins les choses seraient claires, après toutes ces années, j’en avais vraiment besoin. Je m’approchais de son lit, soupirant un peu, finissant par poser les yeux sur lui en croisant les bras. Il ne me ressemblait pas du tout, mais il avait bien un air de mon père en tout cas. Moi j’ai toujours ressemblé à ma mère, mais ce n’était pas mieux. Aucun n’était un bon parent de toute façon. « Je m’appelle Eloan, et toi c’est Levi non ? » Je préférais m’en assurer, j’étais bien capable de me tromper de chambre tellement je peux être doué parfois. Je passais une main dans ma nuque, un peu embarrassé. Est-ce qu’il y avait une bonne manière d’annoncer ce genre de choses, je ne sais pas. Si c’était le cas, je ne la connaissais pas. « Tu ne me connais pas encore, mais moi si. » J’avais conscience que le discours pouvait être étrange mais honnêtement, commencer un pareil discours ne pouvait être que compliqué de toute manière. Mais il faudrait bien me lancer un jour. Je scrutai sa réaction, et surtout sa main, de peur qu’elle ne se dirige vers l’appel pour les infirmières, ce que je voulais éviter à tout prix. Ce n’était pas le moment de se faire mettre dehors, après tout ce temps perdu, j’avais besoin de parler, de le voir, de me rendre compte qu’il existait. Pour le moment il semblait plutôt me prendre pour un taré, mais au moins, il me prenait pour quelque chose. Je crois que c’était finalement plus agréable d’être pris pour quelqu’un de bizarre, au moins, il savait que j’existais et dans le fond, c’était déjà pas mal.
|
| | | Levi AbberlineTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 1509 ▹ credits : Cranberry (avatar) ▹ Tumblr (gifs) ▹ avatar : Tyler Hoechlin ▹ pseudo : Mayiie ▹ multinicks : Daryl (C. Hemsworth) ▹ Teddy (R. Reynolds) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Thirty-three y.o. ▹ 31.08.86 ▹ activité rp : Haley ▹ Libre ▹ You ? Carnet d'adresses▹relations: | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Lun 13 Mar - 1:03 | |
| Eloan & Levi Maybe someday I'll start a family Non seulement, cet individu se permettait d’entrer dans ma chambre en volant le plateau-repas d’un employé de l’hôpital, ce qui était étrange à la base, mais de plus, il se mit soudainement à me tutoyer, affirmer qu’il connaissait mon prénom. Comment avait-il su ? Il n’était juste pas possible que celui-ci soit écrit sur la porte d’entrée de la chambre alors que je ne restais que deux heures tout au plus dans celle-ci. Était-ce noté sur la liste des gens qui prenaient un repas ? Ça, c’était possible, mais normalement, pour avoir aperçu la liste plus d’une fois, ils ne notaient que le nom de famille, ou tout au plus, l’initiale du prénom et le reste du nom, parce que pour eux, le nom de famille comptait plus que tout, ou le numéro de patient, je ne savais pas trop comment ils s’y prenaient après ça. Peut-être avait-il pu deviné ? En mon sens, il n’y avait pas moyen. Je n’estimais pas avoir un nom des plus communs, et il existait une tonne de prénoms qui commençaient par L, pas mal plus simples que celui que je portais actuellement. La devinette n’étant donc pas une conclusion plausible, je pensai tout banalement - parce que je voulais me protéger de toute situation vraiment dangereuse on dirait - que quelqu’un lui avait dit, mais les propos d’Eloan - si j’avais bien compris son nom, bien que je n’aie pas été le meilleur auditeur à ce moment-là - ne m’aidèrent pas à tirer une conclusion logique et surtout réconfortante. Ce dernier dire étant le bouquet pour moi, je ne sus faire autrement que de lâcher un juron, et ajouter: « C’est pas vrai, c’est une blague… » Cela ne représenta qu’un morceau de tout ce que je pouvais penser à ce moment-là. Je m’étais imaginé que le centre avait décidé de me faire passer un dernier test, avait décidé de me rendre complètement cinglé pour que je ne revienne pas sur ma décision, que quelqu’un voulait profiter de ma sortie pour se jouer de moi, que tout cela était une mise en scène d’une personne qui me voulait du mal, de la seule personne qui m’avait toujours voulu du mal au profit de sa propre satisfaction… Comment pouvait-il être ici ? Comment aurait-il pu savoir où j’étais ? Était-ce Derrick qui lui avait dit ? M’avait-il trahi une nouvelle fois ? Commençant soudainement à trembler, je tentai tant bien que mal d’ajouter: « Qui es-tu, vraiment ? Et qu’est-ce que tu me veux ? » Bien que mes propos soient similaires à ceux tenus précédemment, mon ton de voix se fit plus agressif, mais également plus paniqué. Je ne réfléchissais plus correctement, et tout ce que j’avais vraiment envie de faire, ce n’était plus d’appeler une infirmière, mais plutôt de lui balancer le plateau-repas en pleine figure et me pousser moi-même d’ici, même si je ne saurais aller bien loin, j’en étais conscient. Sans l’être vraiment, je me sentais carrément pris au piège, et c’était particulièrement frustrant, plus que dérangeant, à un tel point que je sentais que si je n’avais pas de réponses, les choses ne sauraient bien se passer par la suite: « Réponds… Réponds-moi, tu me dois au moins ça ! » Oui, il me devait cela, parce que depuis tout à l’heure, il jouait avec mes nerfs, alors je me disais que je me devais de savoir pourquoi, et si jamais il n’y avait pas de pourquoi, au moins: « Si c’est une mauvaise blague, arrête tout de suite, ce n’est pas drôle. » Enfin, peut-être que c’était hilarant pour lui, mais moi, je ne riais pas du tout, et si jamais quelqu’un voulait se moquer de ma personne sur ce compte, cette personne était loin de s’en sortir. Encore une fois, je ne savais pas ce que je ferais le cas échéant, mais j’avais le sentiment que rien de bon ne saurait se résulter de tout cette situation tant j’étais pressé, dérangé par tout cela. Pourquoi fallait-il que cela tombe sur moi ici et maintenant, alors que je voulais simplement passer des tests tranquillement sans poser de questions ? Avoir su, j’aurais demandé à rentrer au centre entre-temps, c’était sûr et certain. |
| | | | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Lun 13 Mar - 14:34 | |
| Maybe someday I'll start a family Levi & Eloan Certainement que si je m’étais mis au moins cinq minutes à la place de cet homme avant d’entreprendre mon plan d’action, j’aurai été en mesure de saisir tout le ridicule de ce que je m’apprêtais à faire. Mais le problème avec moi, c’est que bien trop souvent, j’agis, et je réfléchis ensuite. Je dois bien avouer que ça ne m’a pas toujours aidé, et pourtant allez savoir pourquoi, je continue de fonctionner comme ça. On ne peut pas lutter contre sa nature profonde, c’est sans doute ça. J’avais simplement coincé un inconnu dans un placard à balais pour investir les lieux, et maintenant j’avais l’air stupide. C’est dans des situations comme celles-là, que je regrette parfois d’être moi. Mes yeux fixaient à tour de rôle le plateau repas et la sonnette d’alarme qui prévenait le personnel médical en cas de problème. Je me demandais s’il allait appuyer dessus, même si je n’avais pas envie de le découvrir aussi rapidement. Tout ce dont j’avais besoin c’était d’un peu de temps. Juste assez pour lui expliquer, juste assez pour lui apprendre la vérité. Pendant des années, ça me paraissait clair et logique, pendant des années, j’avais presque appris un discours possible au cas où ce moment arriverait. Je l’avais noté mot à mot, et sans jamais y croire. Et maintenant que j’arrivais à l’heure fatidique, j’avais tout oublié. Les lèvres pincées, la gorge nouée, je me demandais subitement si je devais tout lui dire. Est-ce que finalement, j’avais le droit de venir perturber la vie de cet inconnu de cette façon ? Peut-être avait-il déjà une grande famille, des enfants, une femme, une vie rangée. Peut-être qu’il ne voulait pas d’une personne de plus sur ses photos de famille. Et encore, s’il n’y avait que moi. Mais mon frère et ma sœur, eux-aussi, voudraient sans doute le connaître un jour, si je décide de leur en parler. J’avais estimé que pour le moment, ils n’avaient pas à le savoir, nous avions assez de soucis de famille comme ça pour leur apprendre l’existence d’un autre frère. Et puis de toute façon, c’était moi leur aîné, moi qui m’était occupé d’eux pendant toutes ces années. Je soupirais, passant une main dans mes cheveux. La voix de Levi me tirait brutalement de mes pensées. Cette fois, je n’avais pas besoin de réfléchir encore longtemps, il était là, en train de me demander des explications, et c’était tout à fait normal. « Je…Je m’appelle Eloan. Et c’est bon, je vais te dire pourquoi je suis venu, pas besoin de faire une syncope non plus. » Je levais les yeux au ciel en disant ça, comme si son angoisse n’était pas légitime, alors que bien sûr, elle l’était tout à fait. Mais j’ai toujours été comme ça, j’aime prendre les choses à la légère, et je ne me mets pas souvent à la place des autres, alors mes conneries me paraissent toujours normales, voir légitimes. «C’est juste, que c’est un peu compliqué à dire. Voir gênant. D’ailleurs j’ai longtemps hésité avant de venir te voir…Mais bon, maintenant je suis là alors, j’ai plus vraiment le choix. » J’essayais de gagner du temps sans même m’en rendre compte. J’avais sans doute peur d’être rejeté. J’avais déjà eu une famille plus que mauvaise, alors si en plus mon demi-frère ne voulait pas de moi, qu’est-ce que je pouvais encore attendre de ma famille ? Pas grand-chose, même si je suis certain que les deux monstres qui m’attendent à Los Angeles prendront soin de moi à leur tour un jour. « Ce n’est pas une blague. On a une connaissance en commun tous les deux. » Je relevais la tête vers lui, assez pour pouvoir soutenir son regard. Je passais une main dans ma nuque, la frottant doucement. Un tic, quand je commençais à devenir nerveux. « Il me semble bien qu’on est le même père tous les deux. » Dire ça, plutôt que, hey tu es mon frangin, me paraissait moins brutal, bien que finalement, il n’y ait aucune bonne façon d’annoncer ce genre de choses à quelqu’un. J’attendais simplement sa réaction.
|
| | | Levi AbberlineTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 1509 ▹ credits : Cranberry (avatar) ▹ Tumblr (gifs) ▹ avatar : Tyler Hoechlin ▹ pseudo : Mayiie ▹ multinicks : Daryl (C. Hemsworth) ▹ Teddy (R. Reynolds) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Thirty-three y.o. ▹ 31.08.86 ▹ activité rp : Haley ▹ Libre ▹ You ? Carnet d'adresses▹relations: | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Dim 19 Mar - 23:34 | |
| Eloan & Levi Maybe someday I'll start a family J’avais peut-être un comportement un peu différent de la normale des gens et ce, en tout temps, mais il n’en demeurait pas moins que là, tout de suite, j’étais parfaitement conscient du fait que mon attitude était nerveuse, tendue, voire même agressive par moments. Mais pouvait-on vraiment m’en vouloir ? J’étais persuadé que n’importe quelle personne aux prises avec la même situation aurait eu une réaction similaire à la mienne et ça, c’était sans parler de tout ce qui me tombait sur la tête ces derniers temps, y compris toute cette préparation liée au fait que j’allais devoir m’ouvrir à des gens que je ne connaissais pas vraiment, faire quelque chose que j’avais redouté pendant ce qui me semblait être une éternité et qui, là, m’acculait au pied du mur, carrément. Comment pouvais-je être calme dans le cas présent ? Jugeant que j’avais de bonnes raisons d’être énervé de la sorte, pendant un instant, j’eus limite envie d’envoyer promener ce jeune homme qui me disait justement de me montrer plus tranquille, mais parce que je savais que jamais je n’aurais l’esprit en paix tant et aussi longtemps que je ne saurais pas ce qui l’avait poussé à venir à ma rencontre de façon aussi sournoise, je lui laissai une dernière chance de s’expliquer en n’ajoutant rien, inspirant profondément pour me donner de nouveau un semblant de contenance. Silencieux, je lui laissai l’occasion de s’expliquer, pour me rendre compte au bout de quelques phrases que tout ce qu’il faisait, en gros, c’était de tourner autour du pot; se présentant à nouveau, expliquant le temps qu’il avait pris pour venir à ma rencontre, temps que, je l’estimais, il était en train de me faire perdre ici et maintenant. Quelque peu agacé au bout d’un moment, je me mis à taper du pied. D’habitude, j’avais tendance à être patient, sauf quand quelqu’un tournait autour du pot, comme Eloan - parce que cette fois-ci, j’avais bien compris son prénom quand il me le dit - était en train de le faire. Terminant par m’endormir avec tout cela, il me réveilla que lorsqu’il se décida à m’expliquer pourquoi il était là, et cette révélation eut l’effet d’une bombe pour moi. Une bombe que jamais je n’aurais pu voir venir maintenant, dans dix ans, voire même dans vingt ans. Une bombe à laquelle, clairement, je ne sus pas réagir. Non pas que je n’étais pas confortable avec mon enfance, le semblant de famille que j’avais eue - qui se résumait bien souvent à ma mère et voilà tout - mais parce qu’ici et maintenant, je ne pouvais pas le concevoir. Au final, que fis-je ? En guise de réponse, je commençai à rire. Rire, normalement, ce n’était pas quelque chose que je faisais souvent, pas quand la conversation était sérieuse, en tout cas. Mais là, rire, c’était tel un mécanisme de défense. Il servait à me convaincre que peut-être ce n’était pas réel, que peut-être j’étais en train de tout halluciner cela. Mais quand je me calmai et que je m’arrêtai lentement, je me rendis compte que non, ce n’était pas une blague, que le jeune homme était là, devant moi, bien réel. « Quoi ? Toi… Non… Le même ? Pas possible… » Ces quelques mots furent ma seconde réaction, une totale incompréhension désormais. Cette incompréhension, j’en vins toutefois à la justifier, en quelques sortes, quand j’ajoutai: « Je n’ai pas de père… » ce qui n’était pas vrai en théorie, mais puisque jamais je ne l’avais connu, qu’il n’était qu’un nom sur un bout de papier qu’était mon certificat de naissance, pour moi, il n’existait pas. Cette idée était si bien ancrée dans ma tête que lorsque je me devais d’être précis, je ne l’étais pas vraiment. Je l’étais pour moi, mais pas pour la normale de la population en tout cas. Mais parce que le jeune homme semblait y croire dur comme fer, parce que je me disais que c’était le mieux à faire, je me calmai, et j’ajoutai: « Comment tu peux en être aussi certain ? » Après tout, peut-être avait-il des preuves, des affirmations en béton pour le prouver ? Je n’en étais pas persuadé, pas une seconde, et pour tout dire, je n’avais clairement pas besoin de ça dans ma vie, alors clairement, je préférais me dire que tout cela serait faux au final, plutôt que de devoir gérer un autre problème qui ne viendrait que s’empiler au-dessus des autres, même s’il serait certainement tout aussi troublant. |
| | | | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Lun 20 Mar - 15:49 | |
| Maybe someday I'll start a family Levi & Eloan Mes lèvres s’étaient finalement articulées toutes seules et j’avais fini par lâcher la vérité, qui m’avait brûlée les lèvres depuis quelques temps maintenant. Je ne sais pas si à ce moment-là, je faisais bien de lui dire tout ça, mais quelque part, je m’étais dit qu’il avait le droit de savoir. Depuis mon enfance, je savais par mon père que quelque part, un autre garçon l’avait peut-être attendu, mais n’avait jamais pu l’appeler papa. C’était sans doute une chance, qui aurait voulu d’un père comme le mien, ou encore d’une mère comme la mienne d’ailleurs, puisque les deux allaient de pair en tant que mauvais parents. Entre alcool, drogues et chômage, à grandir et à élever mes frères et sœurs dans un appartement qui se ressemblait à rien, j’avais rêvé toute ma jeunesse de rencontre ce frère, qui peut-être, avait eu une vie meilleure que la mienne. Pendant longtemps, c’est comme ça que je me l’étais imaginé. En bonne santé, avec une bonne mère, peut-être un beau-père correct, vivant dans une belle maison de quartier. Je crois qu’au fond, j’avais passé toute ma vie à le souhaiter, ce que je n’avais jamais pu avoir. Pourtant, à me retrouver là, en face de lui, et vu le département de l’hôpital dans lequel il résidait, je ne croyais plus vraiment à cette image de vie parfaite qui avait été la mienne jusqu’à maintenant. Je me tenais devant lui, et je le regardais. Il n’était pas du tout comme je me l’avais imaginé, et pourtant, je n’étais pas déçu pour autant. Je l’avais en face de moi, c’est tout ce qui comptait vraiment. J’avais conscience que je le choquais sûrement avec mes révélations de dernière minutes, mais je n’ai jamais été du genre à faire dans la dentelle, alors j’avais préféré lui annoncer ça directement, histoire que ça monte rapidement au cerveau et qu’il puisse encaisser l’annonce plus facilement. Je m’attendais bien sûr à ce qu’il me repousse, où qu’il appelle les infirmières. Après tout pourquoi me croirait-il. Je pouvais bien dire n’importe quoi, mais ce n’était pas le cas. J’étais sincère, je savais qu’il était mon demi-frère, et ma tante était une source certaine. D’ailleurs, il me semble que mon père avait essayé de reprendre contact des années plus tard, cherchant par différentes administrations l’identité de son fils, avant d’abandonner l’idée de le voir. Sans doute que finalement, deux garçons et une fille c’était bien assez. Il avait dû comprendre qu’il n’en voulait pas un autre, et d’ailleurs il ne s’était jamais intéressé à personne d’autre que lui-même, ou au moins aussi à sa femme le temps des premiers jours. Je soupirais doucement, passant une main dans mes cheveux. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire de plus. Sur le moment, ça m’avait paru clair et idéal mais finalement, j’allais sûrement devoir faire face aux questions et aux demandes de preuves. Il ne me croyait sûrement pas, et peut-être même qu’il ne devait pas vouloir de quelqu’un d’autre dans sa vie. « T’as forcément un père, sinon je vois pas trop comment tu serais venu au monde… » Je soupirais un peu, le regardant rapidement. J’avais compris ce qu’il avait voulu dire. « J’en ai eu un sans avoir un, alors je comprends. » J’haussai les épaules doucement en soupirant. « Ecoute. Je sais que c’est bizarre à entendre, mais c’est la vérité. Mon père a eu un enfant avant de rencontrer ma mère. Il était guitariste il faisait le tour des villes. Il a atterri un jour à Los Angeles et il a rencontré ma mère mais avant ça… » Je me frottais le bras. Comment expliquer des années de vie. J’avais l’impression de ne plus savoir m’exprimer subitement, je perdais presque mes mots. « Mon père en a parlé un soir avec ma tante. Il lui avoué l’existence d’un premier fils ailleurs. Elle a fait des recherches dans son coin pendant des années. Et…Elle a retrouvé ta mère, et donc ton identité. » Je baissais doucement les yeux. « Si tu me crois pas je comprendrais. » Je soupirais doucement. Que dire de plus, je régirais sans doute très mal si on m’apprenais la même chose dans les mêmes conditions après tout.
|
| | | Levi AbberlineTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 1509 ▹ credits : Cranberry (avatar) ▹ Tumblr (gifs) ▹ avatar : Tyler Hoechlin ▹ pseudo : Mayiie ▹ multinicks : Daryl (C. Hemsworth) ▹ Teddy (R. Reynolds) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Thirty-three y.o. ▹ 31.08.86 ▹ activité rp : Haley ▹ Libre ▹ You ? Carnet d'adresses▹relations: | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi Lun 27 Mar - 0:27 | |
| Eloan & Levi Maybe someday I'll start a family Précédemment déjà dépassé par tout ce qui me tombait dessus en ce moment, en particulier cette préparation à être limite coupé du reste du monde pendant un temps indéterminé, là, c’était le bouquet, ce bouquet qui était en train de me blaser à un tel point que même si je savais que mon commentaire concernant l’existence de mon père dans ma vie était plutôt catégorique, je fus embêté que le jeune homme choisisse de relever l’évidence de mon propos. Heureusement, j’eus la bonne idée de ne pas répliquer méchamment, me contentant de simplement rouler les yeux au ciel, bien décidé à ne plus le regarder. Cependant, quand je l’entendis dire quelque chose me faisant comprendre qu’il avait saisi le sens de mes propos, je me forçai à reporter mon attention en sa direction, puis je me permis de lui poser la question sur le pourquoi du comment il avait pu savoir que nous entretenions un tel lien. C’est là que sans broncher, il en vint à me raconter une histoire digne d’un feuilleton pourri, mais qui, dans mon cas, était tout à fait logique. En effet, ma mère avait dit à mon paternel qu’elle était enceinte, et c’était là qu’il avait pris la fuite. Il savait que j’avais des chances d’exister et pourtant, jamais il n’avait tenté de me contacter, pas une seule fois dans ma vie. Et même si ma mère ne m’en avait jamais vraiment parlé, parce que non seulement, je ne voulais pas le savoir, mais même si j’avais voulu en apprendre davantage, au vu de son caractère, elle n’aurait jamais voulu m’en dire plus à son sujet, tout s’imbriquait si parfaitement que ça en était troublant, troublant parce que tout cela était si logique que ça ne pouvait qu’être vrai, limite. En tout cas, si ce ne l’était pas, ce jeune homme avait fait un sacré boulot pour en arriver là, et si ce n’était pas pour cette raison, alors je ne saurais pas dire, même en le regardant pendant de longues secondes, de longues minutes, quelle serait sa véritable intention. Et puis, pour terminer, si jamais ce n’était pas cela, se serait-il permis de me dire qu’il se montrerait potentiellement compréhensif du fait que je ne voudrais pas le croire ? Peut-être étais-je naïf, mais quelque chose me disait que ce qu’il disait n’était pas totalement inventé. Mais après, que pouvais-je répondre ? Que pouvais-je faire ? Certainement pas le prendre dans mes bras, l’appeler « frangin », et lui frotter le sommet du crâne pour le taquiner comme si nous nous étions toujours connus, parce que ce n’était pas le cas. Et même si j’avais l’information en main, que je voulais y croire, dans un sens, je ne le réalisais pas vraiment, pas assez pour faire quoi que ce soit. Ce que je finis par dire, ce fut donc: « Non, je te crois, c’est juste que… » Au moins, j’avais répondu à un bout de propos. Pour le reste, il me fallut encore un petit moment de réflexion, moment de réflexion qui était susceptible de se faire si long que je ressentis le besoin de le couper en deux, même si je ne le fis pas de la façon la plus glorieuse qui soit, c’est-à-dire que tout ce que je dis, ce fut: « C’est juste que je n’ai jamais songé à trouver quelconque famille liée à lui… » Malgré ces propos impertinents, je pus quand même laisser trahir que pour moi, il n’avait jamais été mon paternel, et même si je vivais bien avec ce fait, pas mal mieux qu’avec autre chose en tout cas, il n’en demeurait pas moins que c’était une barrière psychologique que je ne pourrais jamais laisser tomber, parce que dans ma vie, personne ne méritait d’être appelé « papa », pas me concernant, en tout cas. De ce fait, connaître d’autres personnes de son entourage, ayant fait partie de ma vie, ça avait toujours été trop peu pour moi. Mais clairement, ce n’était pas le cas d’Eloan, qui avait quand même fait tout cela pour me rencontrer. Et ça, je réalisai que c’était ma plus grande incompréhension, et tant qu’à être dans les aveux, je me décidai à lui demander, en fronçant les sourcils: « Mais pourquoi m’avoir cherché dans un premier temps, en fait ? » J’espérais franchement qu’il n’avait pas vu ma page Wikipédia et espérait avoir de l’argent ou un truc du genre, parce qu’il serait sérieusement déçu de savoir que non seulement, je n’avais rien du tout, mais de plus, si j’avais quelconque fortune, elle n’irait certainement pas à un demi-frère que je connaissais pas, mais plutôt à ma fille qui, elle, ne m’avait jamais laissée tomber depuis qu’elle était née, qu’importe le nombre de fois que j’avais été absent ou pas à la hauteur d’être son père. |
| | | | Sujet: Re: Maybe someday I'll start a family ♠ Levi | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |