♡ Besoin de fêter, mais aussi de te parler (Amaryllis Danvers)

Je me tournais dans mon lit et touchais la partie à côté de moi qui était vide. Soupirant, je me frottais les yeux avant de jeter un œil au réveil, il était plus de neuf heures ! Ca ne m’arrivait jamais ce genre de chose. Je me réveillais toujours vers sept heures en même temps que Neil et Daisy pour l’emmener à l’école mais soit je n’avais pas entendu le réveil, soit je m’étais rendormie. Je ne savais pas trop pour le coup. Me levant, je trottine, enfilant ma robe de chambre, vers la chambre de la petite puis passe la tête vers la porte pour ne voir personne. Arquant un sourcil, je descends à la cuisine pour y trouver l’écriture en patte de mouche de Neil. Souriant, je soupire, rassurée de savoir que c’est lui qui s’est occupé de la petite ce matin. Ce sommeil m’a vraiment fait du bien et je me sens plus en forme que jamais. Surtout qu’aujourd’hui, je dois voir Aimee pour me rassurer sur son état. Je la trouve changer depuis ces derniers temps et je dois dire que je m’inquiète mais ça, c’est normal, je le fais avec tous mes employés. Comme Austin, je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour lui depuis ce qu’il m’avait raconté, je le protégeais et c’était un instinct que je ne pouvais nier. J’étais faite pour être mère et personne ne m’enlèverait cela. Je pouvais aussi comprendre que c’était lourd mais après tout, on a tous besoin d’une maman au fond, surtout quand celle-ci a disparu. Bref, je ne pouvais pas enlever cette partie de moi. Je pris mon petit déjeuner en grignotant mes céréales, tout en rangeant la maison. J’avais cette fâcheuse manie de vouloir que tout soit propre quand ma famille rentrerait à la maison. Ca faisait toujours plaisir de sentir le propre et de voir une maison rangée. Une fois terminée, je montais dans ma chambre pour préparer mes affaires, un short et un t-shirt bleu nuit feront l’affaire pour aujourd’hui. Je voulais être décontractée et vraiment passée une journée tranquille et sans prise de tête. Allant à la douche, j’enfilais mes vêtements avant de passer un coup de sèche cheveux puis de me maquiller légèrement. Je ne pouvais pas ne pas sortir maquiller, c’était quelque chose que je chérissais de me sentir femme même à mon âge. Une fois prête, j’enfile mes ballerines et attrape mon sac pour sortir dehors et rejoindre ma voiture. Le temps passe vite et je dois encore aller faire quelques courses pour les enfants avant de rejoindre Aimee. C’est ça d’être maman à force, courir partout pour satisfaire ses enfants et ça me plaît. Une fois mes deux trois courses faites, je prends la direction du starbuck en sentant mon ventre crier famine. Parfait, ça allait aussi être l’heure de prendre de quoi manger ! M’arrêtant en face, je descends de la voiture et entre dans le petit magasin en saluant les employés tout sourire. Je préfère cela à ne pas dire bonjour. Etant dans le commerce, je sais à quel point ça peut énerver quand on ne dit pas bonjour et qu’on ne sourit pas. Je vais m’installer à une table près de la fenêtre et pianote sur mon téléphone pour régler deux trois rendez-vous avant de lever la tête, entendant la voix de la jeune brunette. Je me lève et lui fais également la bise avant de me rasseoir et de l’inspecter du regard sans qu’elle ne me voit. « Bonjour Aimee, non ne t’inquiète pas je viens juste de m’installer ! » Dis-je en lui souriant et lui montrant la place en face de moi afin qu’elle puisse prendre place à son tour. Je la vois me montrer ses clés avant de sourire et de taper un peu dans mes mains, ravie pour elle de cette nouvelle ! « Avec plaisir, je t’attends. Je prendrais un thé glacé du moment avec un cookie s’il te plait. Et félicitations, je suis fière de toi. » Oui, on aurait pu dire une mère qui parle à son enfant, mais c’était vrai. J’étais fière ce qu’elle était devenue et ce qu’elle allait devenir prochainement. Elle méritait un futur radieux et lumineux mais cependant, je ne pouvais m’empêcher de me demander si elel allait bien. Je la laissais aller commander avant de la voir revenir, en souriant, je posais mes mains sur les siennes avant de soupirer et de prendre la parole. « Tu dois être vraiment contente, Aimee ! Mais j’ai oublié de te demander, comment tu vas ? » C’était une question anodine que je posais toujours à mes employés quand j’en avais l’occasion, ça me permettait de savoir leur état d’esprit et s’ils avaient besoin de parler.