[-18] I wanna do bad things with you | Luna & Shane

I wanna do bad things with you

Luna Howden | Shane Holloran

Pourquoi faut-il toujours qu'il pleuve au plus mauvais moment de la journée ? Je sais bien que l'on vit à Washington, mais si je trouvais un quelconque responsable à ce temps de chien, je l’emmènerai en prison, pour sûr. Ou bien pire encore ! Au lieu de ça, je devais affronter les bourrasques de vents et la pluie torrentielle vêtu d'une chemise, d'un jean et de pauvres baskets. Où devais-je aller déjà ? Pourquoi me donnais-je autant de mal ? Je retrace dans ma mémoire ce qui m'a décidé à sortir de mon appartement ce samedi soir.

J'étais en patrouille avec mon équipier, nous tournions dans les rues de Georgetown. Un café à la main pour ma part, mon collègue s'occupait de conduire. Nous écoutions d'une oreille les annonces passées à la radio lorsqu'il me parle de Martinez, un vieil inspecteur au bord de la retraite qui organise un pot de départ anticipé. Tout ce petit truc de flicaille me gonfle assez vite, je dois bien l'avouer, mais j'ai tout intérêt de m'y rendre. Primo, parce qu'il y aura sans doute de l'alcool. Secundo, parce que je dois bien me montrer dans ce genre de manifestation du commissariat. Si je montre que je n'en ai rien à faire, ils vont tout de suite penser que je suis un mauvais policier, et je ne veux surtout pas qu'ils le croient. Bien que mon équipier, lui, le savait déjà. J'accepte, bien sûr, je n'avais pas grand-chose à perdre. En prime, je n'avais rien prévu ce samedi soir.

Se rendre à un départ en retraite de policier, quelle plaie. Y aller seul, encore plus. C'est pour cette raison qu'à peine le service finit, et une fois installé dans le canapé de mon doux foyer, j'avais téléphoné à Luna, lui proposant de m'accompagner. Je craignais qu'elle dise non, après tout si je trouve ça déjà ennuyeux, qu'en était-il d'elle. Mais comme je suis un assez fin stratège, j’enchéris en disant que nous pourrions finir la soirée loin de tous ces poulets. Genre une sortie entre potes, ou bien que l'on finisse chez l'un ou chez l'autre à essayer de voir si il y a d'autres cieux au-delà du septième. Et à mon grand étonnement, elle accepte aussi. Jusqu'ici tout va bien.

Mais lorsque nous sommes enfin rendu à la date butoir, ce foutu samedi soir, je me prépare mentalement à affronter une horde de collègue qui diraient tous comme des niais « Ce martinez, sacré bout-en-train ! Il va nous manquer ! » ; « Tu as pensé à cotiser pour qu'on lui achète sa canne à pêche ? » ou encore « N'oublies pas de me remettre tes rapports de patrouille, Holloran. Tu as deux mois de retard ! ». Ouaip, celle-ci je vais y avoir le droit ! Le grand patron sera présent lui aussi, et je dois bien avouer que si je peux l'éviter, ça m'arrange. J'avise du regard que je n'ai pas l'air trop tendu dans ma chemise, pour éviter que Luna me voit comme un foutu flic avec un balais dans le côté obscur. Mais pas trop détendu, pour éviter que mes collègues me voient comme un je-m'en-foutiste. Les cheveux ébouriffés, comme à mon habitude, je tente en vain de remettre de l'ordre dans ces derniers et peut enfin quitter le domicile, en laissant Jade, Lukyan et Lola passer leurs soirées de misérables étudiants. Enfin, sauf pour Lola, puisque c'est un chien.

Je me rends à la station de métro la plus proche. Prendre la voiture un samedi soir, alors que je vais picoler en compagnie de policier, ce serait se jeter dans la gueule du loup. Au départ, ça allait, le soleil était encore quelque peu rasant et se terrait petit à petit derrière l'horizon. C'est lorsque j'ai atteins l'arrêt le plus proche de Capitol Hill que ça s'est gâté. Le ciel me tombe sur la tête, le vent balaye le sol, et la plus rends tout cela poisseux. Et me revoici au point de départ, à déambuler dans les rues de ce quartier huppé, à la recherche de la villa de Luna. Et lorsque je me tiens enfin devant, il me faut encore traverser la cour qui me sépare de son entrée. Je m'abrite sous le porche en tremblotant quelque peu, et martelant le bouton de la sonnette. Je suis trempé jusqu'aux os, pour sûr. J'attends un instant en frottant mes mains pour essayer de me réchauffer.

L'orage me fait sursauter, bien comme il se doit. Surtout qu'au même moment, la porte s'est ouverte. Je suis rassuré de voir dans l’entrebâillement la jolie Luna et sourit comme si je redécouvrais la civilisation après avoir été perdu sur une île pendant des dizaines d'années. « Salut… Dis, je peux entrer et me mettre à l'abri du vent ? J'ai été piégé par l'orage... » demandais-je en tentant de retenir quelques tremblements dû au froid. Je songeais soudainement à changer de programme pour ce soir, et rester chez elle en sa compagnie, tant je craignais d'avoir chopper la mort.

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Luna Howden | Shane Holloran

Une soirée qui tombe à l'eau -ou plutôt l'eau qui tombe sur la soirée- en perspective. Mais ça ne veut pas dire que tout est foutu. Ça pourrait même être mieux, il faut croire. La jolie Luna, et son décolleté à en tomber par terre, me propose qu'on laisse tomber sur le peau. Je dois bien avouer que je suis d'accord. Je franchis le pas de sa porte, comme elle me l'a dit. Pas de métro ? Compris. Pas de pot ? Ok. Je pense que l'on va finir la soirée tous les deux. Reste à déterminer si elle veut rester avec un ami, ou bien si elle veut s'amuser. Ou peut-être un peu des deux ? Je serai apte à mettre assumer n'importe quelle rôle auprès d'elle, tant qu'elle ne m'oblige pas à retourner dehors sous cette plus torrentielle. « Je vais prévenir mon collègue que je ne pourrai pas venir ce soir. De toute façon, cette pluie m'arrange presque. Et il faut bien avouer que ça m'a permis d'avoir le prétexte idéal pour passer la soirée avec toi. » Dis-je, en refermant la porte derrière moi.

Tandis que j'ôte mes chaussures, la jeune femme s'eclipse vers la cuisine en me demandant ce que je veux. Je lève les yeux et regard son joli fessier remuer dans son jean, répondant un « Une bière, si tu as. Sinon du soda. Au choix. » Répondis-je, avant de passer la main dans mes cheveux et réaliser que je suis vraiment beaucoup trempé. Je baisse la tête et voit que ma chemise à carreaux est bien alourdie par l'eau et transparente aux endroits les plus clairs. « Pour l'instant, j'aimerai surtout savoir si tu as une serviette et des vêtements de rechange que j'aurai pu laisser ici. Je suis trempé comme jamais. » Dis-je, en déboutonnant quelques boutons et ôtant mes chaussettes que je place en boule dans l'une de mes chaussures. Je veux éviter de ruiner son sol avec des traces de pas. Elle risquerai de ne pas être bien contente.

Mon jean et ma chemise commençaient à coller à ma peau, mes cheveux dégoulinaient d'eau de pluie, tandis que ma peau était encore un peu poisseuse. Et pourtant, je ne m'en plaignais pas vraiment. Ou plutôt je ne m'en plaignais plus. Si ce départ en retraite m'avait permis d'avoir une soirée entière avec Luna, cette pluie nous permettrait sans doute de la passer que tous les deux. Et ça fait un moment que nous ne nous étions pas vu plus d'une heure ou deux. Nous avions chacun nos vies de notre côté, et je le savais que je n'étais pas le seul à avoir ses faveurs. Tout comme je ne lui cachais pas qu'elle était loin d'être la seule à avoir un droit de passage dans mon lit. Seulement, avec Luna, il y avait ce petit truc en plus. Cette espèce d'amitié et de complicité qui faisait que nous entretenions deux relations différentes au lieu d'une. Il y avait ce côté fun au plumard, et ce côté amis.

Si l'envie nous en prenait, nous pouvions sortir ensemble comme deux amis le feraient, ou nous joindre à des groupes plus larges. C'était vraiment autre chose que ces filles que je voyais. Déjà, certaines, ça n'était que pour une nuit. Enfin, d'autres, ça n'était uniquement que de la relation physique, et vraiment rien de plus.

Toutes ces pensées traversaient mon esprit tandis que je continuais à goutter sur le tapis de son entrée, attendant qu'elle revienne soit avec une serviette, soit avec des directives concernant le fait que je veuille me mettre au sec.

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Luna Howden | Shane Holloran

Luna semblait d'accord sur le fait que nous passions la soirée ensemble, sans bouger de chez elle. J’avoue lui faire un petit sourire qui se veut séducteur. Il faut dire qu'elle s'était mise sur son trente-et-un. « Je ne te le fais pas dire, ce soir risque d'être une bonne soirée. » finis-je avant qu'elle ne s'absente pour aller nous chercher à boire, après avoir noté ce que je voulais. Ainsi que lui avoir exprimé mon désir de me mettre au sec. Je profite de son absence pour me déchausser et retirer mes chaussettes humides, attendant son retour avec impatience. C'est dingue comme son corps pouvait m'émerveiller. Mais je savais me contenir tout de même.

Lorsqu'elle revient, elle me tends ma bouteille de bière, et j'ai à peine le temps d'en verser un peu dans ma bouche qu'elle me donne aussi une serviette. Je commence directement à me sécher les cheveux à partir de cette dernière, posant ma boisson sur une commode se trouvant dans la grande entrée que je n'avais toujours pas quitté. J'écoute ses instructions concernant mes vêtements et prenant note. Je cesse ma session de séchage un instant avant de lui répondre « Okay, miss. Je fais au plus rapide. »

Je m'aventure dans son couloir, en prenant garde de ne pas oublier ma serviette, et compte les portes pour ouvrir la dernière. C'était bien plus qu'une penderie ! C'était un temple de la mode ! Le peu de vêtement que j'avais laissé ici, parmi ceux d'autres hommes, se faisaient petits en comparaison de l'espace de la pièce. Je referme la porte derrière moi et finit de déboutonner ma chemise entièrement pour la remettre sur un cintre libre. Je fais de même avec mon jean, débouclant ceinture et le déboutonnant. Je calcule que même mon caleçon en a pris un coup. Fort heureusement, il y a de tout par ici. J'ôte ce dernier et commence à enfiler mes fringues l'une après l'autre, troquant le jean pour un autre. Échangeant ma chemise pour un t-shirt, et opte pour même remettre mes chaussettes.

Je récupère ma ceinture que je glisse de nouveau dans les hanses de mon pantalon, lorsque j'entends sa voix, émanant de l'entrée, me demandant si je m'en sors. Je finis de boucler la ceinture et ouvre la porte après avoir placé mes vêtements mouillés dans une corbeille à linge. « Je te manque déjà ? » lançais-je, alors que je reprenais le couloir dans l'autre sens pour la retrouver. J'admirais un peu plus la vue en la découvrant en nuisette, et songeant que ce soir, ce serait difficile de se contenter d'une soirée entre amis. « Je m'en sors parfaitement bien, ma belle » finis-je de lui dire avant de m'approcher dangereusement d'elle.

Il fallait bien que je la tente, et j'étais presque collée à elle, lorsque je tends mon bras pour récupérer ma bière sur la commode juste derrière Luna. Une fois la boisson en main, je me recule et la porte à mes lèvres, tout sourire, glissant le goulot sur mes lèvres de façon assez suggestive. J'en bois une gorgée et m'essuies la lèvre inférieur avec le pouce avant de demander « Qu'as-tu prévu pour ce soir ? Tu veux regarder un film ? Faire un monopoly ? Picoler ? Ou autre chose ? » J'attendais sa réponse avec impatience, priant qu'elle n'ait pas enfilé cette nuisette sans arrière-pensées. J'espérais qu'elle soit animé par le même brasier ardent que moi.

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Luna Howden | Shane Holloran

Que me disait-elle, déjà? J'avais l'impression que rien d'autres n'existait en ce monde en dehors de sa paire de… Je pense qu'il va falloir que je mette un PEGI -18 au titre de ce rôle play, parce qu'effectivement, je ne peux pas qualifier ça autrement que par les mots boobs, seins, obus,… et j'en passe. Et ils s'agitaient au rythme de sa respiration, et de ses mouvements, tandis que j'étais comme hypnotisé. Luna ? C'est une amie géniale. Mais bordel, qu'est-ce-qu'elle est bien foutue. Et je m'en veux de songer une telle chose. Je le sens, des féministes capteraient mes pensées, je finirai au bûcher. Elles crieraient que la femme n'est pas un objet, et j'en suis bien conscient. Pourtant, lorsque je découvre le décolleté qu'offre sa nuisette, je me rends compte à quel point je peux être amoureux des femmes -ou plutôt d'une partie de leurs corps. Je n'y peux rien, sentimentalement, on ne serait sûrement pas compatibles. Je suis instable, elle a trop souffert par le passé. Autant dire qu'on irait droit dans le mur.

Et pourtant, ses mots qui jusqu'ici me paraissaient loin, me firent relever le regard droit dans ses yeux. Elle me dit que je lui manquais. Non non non et non. On a pas le droit à ce genre de phrase. De là à ce qu'elle m'avoue qu'elle m'aime, il n'y a qu'un pas. On était pourtant clair sur les conditions de notre relation. Mais je reprends ma contemplation tout en m'approchant d'elle afin de me saisir de ma boisson alcoolisée. Je ne lui en tiendrait pas rigueur. Et puis peut-être que seul un partie de moi lui manque aussi. Après tout, ça n'est pas forcément clair. Mais alors que je me tenais proche d'elle, elle glisse sa main sur mon torse, tout en me surnommant son chat. Hum. Elle aiguise mon désir, finement joué. Je lui demande ce qu'elle a prévu, citant des activités aussi peu adaptée à la situation les unes que les autres. Et elle sait rebondir, la demoiselle. Un strip-monopoly. Je lui accorde un sourire. Nous étions encore dans l'entrée que j'avais envie de repousser tout ce qui se trouvaient sur le guéridon derrière elle pour lui rappeler à quel point je ne suis pas très doué dans le respect des règles du jeu. « Eh bien. C'est pas que ça me fasse, mais un monopoly, c'est très long. Si tu veux vraiment jouer à un jeu où l'on se déshabille, le strip poker me paraît plus adapté. Par contre... » Je fus coupé dans mon élan par la sonnerie de mon téléphone qui retentit depuis ma poche. Je lève les yeux au ciel et le saisis, m'éloignant avec ma bière, afin de décrocher.

Des collègues de boulot m'appelaient pour savoir ce que je faisais, et pourquoi je n'étais pas là. « Je suis coincé, je suis passé cherché mon amie mais le ciel m'est tombé sur la tête. Du coup je ne peux venir dans cet état. Amusez vous bien, je penserai à vous, croyez moi, ce soir va être long ! J'aurai préféré venir ! » mentais-je. Bien sûr que non, ce soir n'allait pas être long du tout. J'étais bien mieux auprès de Luna qui semblait d'humeur joueuse. J'avais fais les cents pas au téléphone, me retrouvant au fond de ce couloir. Et lorsque je raccroche enfin, je me rend compte que la demoiselle n'est plus à l'endroit où je l'avais laissée.

Je fais marche arrière et me dirige vers l'encadrement de la porte du salon. Je la vois qui me tourne le dos, alors qu'elle se tient debout prés de la table basse. Mode félin activé. Je m'approche à pas feutré de ma proie, glissant un regard sur son fessier attirant. Je colle doucement mon torse à son dos, posant mes mains sur ses bras et mes lèvres au niveau de sa nuque, légèrement sur le côté, de sorte à ce que je dépose un baiser à la limite de sa joue avant de dire « Et si on oubliait le monopoly pour des retrouvailles dignes de ce nom ? » finis-je en souriant avant de remonter doucement ma bouche vers son oreille. J'attrape le lobe de cette dernière délicatement avec mes dents afin d'attiser encore plus ses envies.

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Luna Howden | Shane Holloran

Pour sûr, Luna avait autant de désir que moi. A peine étais-je arrivé derrière elle qu’elle se retournait déjà en s’asseyant sur le meuble pour me faire face. Le sourire en coin je glisse un œil indiscret dans son décolleté, me mordant la lèvre. « J’ai toujours l’impression qu’ils sont plus gros que d’habitudes » dis-je, en parlant de sa poitrine. Bien sûr que la jeune femme était gâtée par la nature. A un tel point que je me demandais parfois ce qu’elle me trouvait. J’avais de la chance de la compter parmi mes conquêtes. Même si je ne considérais pas les femmes avec qui j’entretenais ce type de relation comme des objets, je ne trouvais pas de terme adéquat pour les nommer. Elles n’étaient pas mes petites amies, ni de simples amies, c’était particulier. Mais j’appréciais ça. L’ennui était vite balayer avec un rythme pareil.

Je relève le regard sur son joli visage glisse mes mains le long de ses côtes, les remontant juste en dessous de sa poitrine généreuse. Je dévore ses lèvres d’un baiser assez torride, fermant les yeux et appréciant l’instant présent. Mes parents me verraient, ils me taxeraient encore de raté, parce que j’étais incapable d’avoir la moindre stabilité dans ma vie. Ils estimaient que mon frère, ma sœur et moi devions nous organiser, avoir des mômes, et un travail stable. J’étais l’unique ne remplissant aucune de ces conditions.

A mesure que le désir devient palpable, au rythme de notre baiser, je ressens une vague de chaleur en moi. Je me devais de me dévêtir quelques peu. J’enlève le t-shirt que je venais de mettre, dévoilant mon torse et positionne mes mains sur son fessier. J’avais pour se faire détaché mes lèvres des siennes. Mais je repris le baiser de plus belle jusqu’à ce que je prenne la parole. « J’ai comme une terrible envie que nous nous déshabillions tous deux, là, maintenant. Tu en pense quoi ? » finis-je de nouveaux avec un large sourire affiché sur mon visage. A peine mes souhaits étaient prononcés que j’avais placé l’une de mes mains sur sa cuisse pour relever sa nuisette sensuellement.

Ma bouche opérait à présent de doux baiser au creux de son cou, afin d’attiser encore plus son baiser, alors que je remontais peu à peu son vêtement.