(nash) bon.. il faut que l'on s'occupe.

Ce soir-là Emma fut de sorti avec sa meilleure amie et quelques copines. Emma n’avait pas parlé un seul instant de politique ou même de la campagne de Trump. Enfin en général, la blonde évite de trop en parler car, elle n’aime pas spécialement mélanger le boulot et sa vie personnelle. Enfin bref, après avoir passé une bonne partie dans un bon restaurant, à discuter un peu de tout et de rien, comme à leur habitude dans ce genre de petite soirée entre filles. À la fin du repas, Emma reste encore un petit moment avec sa meilleure amie dans un bar pas très loin du métro. Elles ont profité pour discuter de choses un peu plus intimes, le genre de chose qu’Emma n’aime pas parler aux autres. Emma a toujours été dans le style à ne pas trop faire confiance aux personnes qu’elle ne connaît pas tellement. Comme pour sa fausse couche, personnes n’ont vraiment été mises au courant mise à part sa famille et sa meilleure amie. Emma est plutôt très discrète sur pas mal de choses. Enfin bref, après avoir passé encore un long moment à discuter avec rousse préférée, Emma finit par rejoindre la station de métro qui a cette heure est plutôt déserte. Enfin pour le moment elle est toute seule et même si elle n’a pas tendance à prendre peur pour un rien, ce silence est plutôt perturbant pour la blonde. Elle ne s’y sent pas vraiment à l’aise, donc elle sort son téléphone portable pour regarder un peu les conneries qu’il y a sur Facebook, lorsqu’elle reçoit un appel provenant du directeur de la campagne électoral de Trump, celui-ci demande si Emma pourrait finalement revenir pour mettre au point certaines choses avec lui pour finaliser le planning d’octobre. La blonde accepte, ils continuèrent encore un moment à discuter pour mettre deux trois trucs au clair puis, le tram de métro arrive dans le moment. Emma raccroche et grimpe dans la première cabine juste à temps. Une fois à l’intérieur, Emma regard la petite dizaine de personnes présentes à l’intérieur et elle aperçut Nash, un homme qu’elle connaît rapidement grâce à la politique. Lui est démocrate donc en général, il y a souvent de petites réflexions qui fussent entre eux mais, jamais rien de bien méchant. Emma fit comme si elle ne l’avait pas remarqué et s’installe sur l’un des sièges. Elle part rapidement dans ses pensées lorsque le premier arrêt se fait beaucoup de personnes descend. Enfaite, il ne reste qu’elle et Nash dans la tram. Enfin pas vraiment car il y a un autre type un peu bizarre en face d’elle mais, elle l’ignore complètement. Le métro reprend son trajet mais finit par se stopper brutalement. Et une voix se fait entendre : « Nous rencontrons un problème qui risque de prendre un moment pour être réparé. Nous vous demandons donc d’être patient, merci. » Emma soupira puis au bout d’un petit moment, elle finit par poser son regard une nouvelle fois sur l’homme en face d’elle qui la regarde. Emma détourne son regard mais, elle sent qu’il l’observe encore, donc elle finit par prendre son sac et finit par venir prendre place juste à côté de Nash. « Puis ce que nous sommes destinés à rester bloqués ensemble dans cet endroit… Autant que l’on en profite pour discuter un peu. Et pas spécialement de politique, ça nous changera un peu non ? » Dit-elle avec un léger sourire pour masquer la peur qu’elle avait envers l’autre type présent dans le wagon.

A peine Nash avait-il passé le pas de la porte de son bureau, qu'il défaisait déjà le nœud de sa cravate. La journée avait été particulièrement éprouvante. Il avait beau adorer ce qu'il faisait, ça n'était pas toujours de tout repos. L'heure était déjà bien avancée, comme souvent alors qu'il se laissait plonger dans un projet jusqu'à en oublier le temps qui passe. Son estomac lui rappelait furieusement qu'il n'avait pas mangé depuis ce sandwich qu'il avait pris à la va vite le midi même, et l'idée de rentrer chez lui pour assouvir ce besoin ne lui disait trop rien. Déjà, son frigo était vide. Il s'en était péniblement rendu compte ce matin avant d'aller prendre en toute classe son petit déjeuner à McDonald's. Deuxièmement, l'idée même de cuisiner lui donnait mal à la tête et quitte à se faire livrer, autant manger sur place quelque part. Malgré la lassitude de la journée, il se sentait encore particulièrement en forme, une sorte d'adrénaline bourdonnant sous sa peau. Comme si son cerveau s'éveillait enfin maintenant qu'il pouvait disposer de son temps comme il le voulait. Et une petite soirée pépère devant la télé était loin d'être au programme. Nash se saisit de son smartphone, envoyant à la volée des messages à ses contacts les plus enclins de le suivre au pied lever. Sans surprise, il se dégota vite deux amis prêt à le rejoindre au bar le plus proche pour partager quelques verres et discuter de tout et rien. La soirée passa bien vite, et c'est devant la station de métro qu'il abandonna ses amis. Il n'y avait pas foule à cette heure-ci et Nash en adorait l'atmosphère. Celle alourdie par le ciel noir et la mélancolie de silhouette solitaires épuisées par la journée. Celle d'un silence qui serait absolu sans les sifflements et grincements des wagons qui arrivent sur les quais. Les mains dans les poches, Nash s'engouffra dans la cabine devant lui et alla s'asseoir. Il y avait de la place. Quelques instants plus tard, une silhouette familière compléta la poignée d'individus présente dans le même wagon que lui. Emma. L'ennemi, d'une certaine manière. Certes, elle était dans le camp opposé, mais Nash n'avait jamais rencontré une concurrence qu'il n'appréciait pas. C'est dans cette interaction que résidait tout le jeu, après tout. Et Emma avait de la répartie. S'ils ne partageraient jamais les mêmes idées et convictions, et si l'homme qu'elle cherchait à faire élire le dégouttait au plus haut point, Nash savait où ne pas placer une haine infondée. Emma et lui se croisaient à l'occasion. Aux évènements, aux meetings, et dans le métro apparemment. Nash sentit le regard de la jeune femme se poser sur lui. Elle avait déjà détourné les yeux lorsqu'il pivota la tête. Un petit sourire amusé prit place sur ses lèvres. Oh ils pouvaient jouer à ne pas se connaître. C'était particulier après tout, hors du contexte professionnel. Comme un gamin mal à l'aise de croiser un de ses professeurs au supermarché. La chose devint presque ridicule cependant lorsqu'après quelques arrêts ils furent les seuls occupants de la cabine. Eux et un autre homme. Nash releva la tête lorsque le train s'arrêta brusquement. On annonça rapidement la cause, indiquant qu'ils allaient devoir prendre leur mal en patience. Nash ne réagit pas. Il n'était pas pressé et s'agacer n'allait pas les faire rentrer plus vite chez eux de toute manière. Il préféra sortir son téléphone pour regarder ses mails d'un air absent, histoire de s'occuper. Il ne vit donc pas Emma approcher avant qu'elle prenne place à côté de lui et se mette à justifier brusquement son geste. Il n'y avait rien de naturel dans son interaction, si bien que Nash déplaça donc regard jusqu'à l'autre homme un peu plus loin. Celui-ci les fixait depuis sa position, adossé contre la vitre. Il ne flancha pas en croisant le regard de Nash, semblant plutôt agité et dégageant un air assez hostile. Ce n'était pas surprenant qu'Emma soit venue jusqu'à lui. Safety in numbers. Rien que pour ça, il s'empêcha de faire une remarque sur le fait qu'elle semblait le reconnaître pile quand ça l'arrangeait. Il n'y avait rien de drôle chez une femme qui craint pour sa sécurité. « Pourquoi pas? Tu as peur de ne pouvoir rivaliser sans un prompteur ou des notes? »  plaisanta-t-il histoire de détendre l'atmosphère lourde qui s'était imposée.

Après avoir passé une bonne soirée entre copines, Emma a plutôt hâte de revenir chez elle pour dormir ou alors regarder un peu la télévision. Pour le moment, Emma se retrouve bloquée dans le métro avec un type plutôt très bizarre qui n’arrête pas de la fixer et Nash. La blonde ne perdit pas vraiment de temps pour réfléchir à ce qu’elle va faire, car sans vraiment réfléchir elle prit son sac à main et migre en direction de la place libre, juste à côté de cet homme qu’elle a toujours eu du mal à apprécier. Mais, tant pis car pour le coup, Emma pense plus à sa sécurité qu’autre chose. Mais une fois à ses côtés, la blondinette ne peut s’empêcher de faire comprendre qu’elle n’a pas spécialement envie de parler de politique. Nash observe un moment l’autre type puis, la réflexion qu’il adresse à Emma la fit légèrement sourire, elle hausse les épaules avec toujours le sourire aux lèvres puis elle répond : « Enfaite, j’ai plutôt peur que tu termines par perdre tes moyens. Puis, il va falloir que tu gardes tes arguments pour la suite des élections. Surtout que devoir défendre Clinton… Enfin, par moments je me demande ce qui est pire, devoir défendre une vieille dame qui est visiblement dérangée ou défendre un vieil homme qui a des idées plutôt extrême ! » Il est vrai que Trump n’est pas le meilleur candidat pour le parti mais, Emma l’apprécie tout de même. Puis, elle n’a pas de soucis à dire ce qu’elle pense au candidat même pour la présidence. C’est aussi pour cela qu’il y a eu pendant quelques semaines des rumeurs, comme quoi Trump et Emma ont eu des relations autres qu’amicale ou professionnelle. Cependant, Nash a réussi à détendre la demoiselle. Emma tente de ne pas regarder l’homme qui était avec eux dans le wagon. Pourtant elle continue à se demander pourquoi, elle n’a pas pris la décision de prendre un taxi pour revenir chez elle ce soir. Mais, heureusement pour Emma, elle n’est pas seule de wagon. « Bref, je pense que la politique régit trop nos vies en ce moment pour continuer à en parler le soir… Surtout dans une rame de métro. » Emma se mit à rire légèrement avant de poser une nouvelle fois son regard sur Nash : « Tu imagine si nos « patrons » auraient été avec nous ce soir ? Enfin… J’ai beaucoup de mal a les imaginer ici avec nous. » Emma plaisante comme elle le peut mais, ce n’est pas faux que l’image de Clinton et de Trump dans ce genre d’endroit aurait pu être marrante et surtout improbable. « Non mais, sérieusement… Il faut que j’arrête de parler d’eux. C’est de ta faute ! Car toute la soirée, je n’ai absolument pas parlé un seul instant de politique et tu m’as lancé sur le sujet. » Dit-elle en prenant un air faussement sérieux.

Pour Emma, Trump était celui qui représenté son parti et même si elle l’apprécie en tant que personne, elle sait très bien que ce n’est peut-être pas le meilleur des candidats que les républicains aurait pu avoir. Après, Emma le soutien vraiment car, elle aimerait bien voir son parti au pouvoir. Mais, elle est parfaitement d’accord que sa politique n’est vraiment pas adéquate pour la présidence des USA. Surtout lorsqu’elle doit s’occuper des pots cassés si on peut appeler les faux pas de Trump ainsi. Lorsqu’Emma entendit la réponse de Nash, elle eut un léger sourire qui vient s’afficher sur son visage. Et malgré qu’elle n’ait pas spécialement envie de continuer à parler de politique, elle rajoute au propos de Nash : « Trump est le candidat de mon parti. Que je sois d’accord ou pas avec sa politique ca revient au même dans tout les cas. » Et cela n’est que la vérité dans le fond. Emma a toujours été fidèle à son partie donc, quoi qu’il en soit… Elle n’ira surement pas dans le sens contraire à son partie. Puis, elle termine par tenter de mettre un terme sur cette conversation qui tourne principalement autour de la politique qu’autre chose. Pendant un instant, la blonde s’imagine avec Trump et Clinton dans le métro, ce qui aurait pu soit être sanglant ou alors comme vient de le dire Nash, un dépannage plus rapide qu’en ce moment. Le peu de fois qu’Emma à été bloquer dans un wagon de métro, les réparations technique ont été plutôt rapide. Mais, pour le moment ce n’est pas exactement le cas, peut être qu’il s’agir d’une panne un peu plus conséquente ? « C’est possible ou alors, les techniciens auraient prit tout leur temps pour les laisser s'entretuer. » Répondit-elle avec un léger sourire. Emma posa rapidement son regard sur l’autre individu dont elle avait oublié pendant quelques instants sa présence… Celui-ci avait l’air de s’agiter… Et pour le coup, elle est vraiment heureuse que Nash soit présent, car toute seule Emma a comme l’impression qu’elle aurait trouvé d’une part, le temps hyper long et elle ne se serait absolument sentit un minimum en sécurité. Nash attire rapidement l’intention d’Emma, elle pose alors à nouveau son regard sur lui avec un léger sourire. Après c’est peut être aussi par habitude qu’elle parle politique avec lui mais, bon un rire vient à sortir de la bouche de la blonde, qui lui réponds doucement : « Tu es sûre que tes chevilles vont bien ? Tu n’es pas trop serrer dans tes chaussures ? » Emma sentit à ce moment Nash se rapprocher un peu d’elle et elle posa à nouveau discrètement son regard sur cet individu plutôt bizarre qui était enfermé dans cet endroit avec eux. Celui était vraiment entrain de perdre patience puis la voix de cet homme se fit entendre : « Bon sang mais, qu’est ce qu’ils foutent ! Je ne vais pas attendre encore très longtemps. » Puis il vient à rajouter en regardant vers Nash et Emma : « Vous avez un problème ? » Cet homme vient à commencer à se rapprocher et instinctivement Emma finit par attraper le bras de Nash. « Pourquoi vous me regardez depuis tout à l’heure ? » L’homme était visiblement dans un état d’ivresse mais, certaine personne sont vraiment mauvaise lorsqu’ils boivent un peu de trop. Emma ne sut pas vraiment quoi répondre à cet homme et lorsqu’elle essaye de prendre la parole, elle n’arrive pas à sortir le moindre mot. Quant à sa main celle-ci se resserre doucement sur le bras de Nash.

C'était leur lot à tous. Toutes les petites mains de la politique avaient choisis entre une ou l'autre des grandes familles politiques américaines. Ils restaient des employés comme les autres, destinés à donner le meilleur d'eux-mêmes pour un supérieur hiérarchique qui ne le méritait pas toujours. Nash ne le dirait jamais comme tel, mais il n'avait bien évidemment pas une affection débordante pour tous les politiques pour lesquels il travaillait. Cela ne l'empêchait pas de faire son job. Et de le faire bien. Nash hocha la tête sous les propos d'Emma, complétement d'accord avec son point de vue. C'était un fait. Il ne pouvait tout de même pas s'imaginer travailler pour cet homme. La simple vision de sa personne lui hérissait le poil. Il trouvait chacun de ses mots détestable et n'avait d'ailleurs jamais souhaité avec autant d'ardeur de voir son candidat gagné. Bien évidemment, la décision revenait au peuple Américain, mais il espérait vraiment que ceux-ci fassent le bon choix. L'un dans l'autre, il ne pouvait blâmer Emma de supporter son candidat. Il ne s'agissait que de taquinerie habituelle.  « C'est vrai » admit-il en levant les mains, paumes en évidence, comme pour admettre défaite. Emma rebondit sur sa remarque du dépannage rapide et Nash esquissa un sourire à sa remarque.  « Hm, je suis pas convaincu » dit-il, amusé.  « Et t'imagine le boulot qu'on aurait sur les bras après un scandale macabre comme ça? » demanda-t-il.  « Je sais pas toi, mais j'ai pas besoin de plus de boulot. Je pense qu'on mérite même de sacrés vacances ». C'était franchement l'hôpital qui se moquait de la charité. Nash étant le genre de gars qui passait une majorité de ses "vacances" perché à son téléphone, suivant les opérations à distance pour être sûr que personne ne faisait de connerie sans sa supervision. Cela étant dit, il ne regrettait pas de voir la course à la présidence toucher à sa fin. Ce cirque, aussi stimulant pouvait-il être, était épuisant pour son équipe, et Nash pouvait le voir chaque matin dans les visages tirés de ses collègues. Espérons au moins qu'une victoire récompenserait tous ces efforts. Nash laissa échapper un léger rire lorsqu'Emma remis en question son ego. L'hilarité fut coupée court lorsque l'autre passager se manifesta plutôt vivement. Nash avait attendu à ce que ça arrive depuis maintenant plusieurs minutes. Si l'homme avait tous les droits du monde de s'agacer de cette situation et de verbaliser son impatiente, Nash craignait qu'il passe sa frustration sur eux. Ce qu'il ne tarda pas à faire. Il s'approcha et Nash senti Emma s'agripper à son bras. L'homme les interpella et Emma semblait figer à côté de lui. Il ne pouvait lui en vouloir. Nash posa sa main libre contre celle d'Emma qui s'attachait à son bras, dans un geste discret de confort. Puis il s'adressa calmement à l'autre passager.  « Aucun problème, monsieur. On est tous dans la même galère ici, et nous devons malheureusement prendre notre mal en patiente. ». Ça ne sembla pas être les mots qu'il voulait entendre. Il tapa du poing contre la vitre la plus proche. « Me prends pas pour un imbécile, p'tit merdeux » pesta-t-il. « Toi et ta gonzesse vous feriez bien de faire attention!!! » menaca-t-il, pointant un doigt tremblant sur eux. Nash avait confiance en sa capacité de maîtriser l'homme si celui venait à se montrer violent, mais il espérait vraiment ne pas en arriver là.

Emma vient à passer sa main dans ses cheveux en grimaçant, c’est vrai que Nash n’a pas vraiment tort à ce sujet. Ils auraient encore plus de boulot avec un massacre pareil et en ce moment ce n’est pas vraiment de cela dont ils ont vraiment besoin mais, plutôt de vacances. Enfin, ils ont encore pas mal de boulot derrière sans même une histoire pareil, car les élections approchent à grands pas à présent. « Tu m’étonnes ! Surtout que cela ne m’étonnerait absolument pas que nous ayant par la même occasion des soucis avec les autorités pour les avoir laissés dans le même wagon. » Dit-elle avec un nouveau sourire. « Et je suis bien d’accord avec toi, nous avons plus besoin de prendre des vacances que de nous mettre encore plus de boulot sur le dos. » Emma n’a jamais pris de vacance depuis qu’elle a commencé sa carrière dans la politique, surtout qu’elle a eu beaucoup de mal à se faire une place au sein de son parti. Et il est vrai qu’elle a eu beaucoup de chance d’avoir été prise sous l’aile de Monsieur Trump. Emma est parfaitement au courant des « on dit » mais, ce n’est pas spécialement ce qui la dérange le plus car, ce que les gens ne voient pas, c’est justement qu’elle a fait un énorme travaille pour en arrivée où elle en est à son jeune âge. Après ce n’est pas la seule à réussir dans le monde de la politique à cet âge. Enfin bref, tout cela pour dire qu’Emma se fiche des ragots. Les techniciens prennent vraiment tout leur temps pour réparer ce qui cause l’immobilité du métro. La conversation lui avait changé les idées bien qu’elle garde un regard discret sur cet homme qui est clairement entrain de perdre patience et qui ne la rassure absolument pas. Elle est vraiment heureuse d’être en compagnie de Nash pour le coup, le hasard fait vraiment bien les choses visiblement. Mais, cet homme qui était présent dans avec eux finit par venir leur parole sur un ton très mauvais. Emma s’aggripa au bras de Nash en cherchant à ce sentir un peu plus en sécurité, elle sentit la main de celui-ci venir ce posé sur la sienne. Nash s’adressa à cet homme sur un ton plutôt calme qui n’eut pas vraiment l’effet d’apaiser cet homme qui termine par les menacer. Emma vient se mordre la lèvre inférieure en ne quittant pas du regard cet homme qui la met mal à l’aise. Lorsqu’elle commence à vouloir dire quelques choses, celle-ci se ravisse. Elle attend que cet homme s’éloigne à nouveau d’eux pour venir demander dans un léger murmure : « Tu ne veux pas que l’on essaie de voir si on peut rejoindre un autre wagon ? Peut être que les portes communicantes sont ouvertes ? » Toute solution pour quitté cet endroit est vraiment préférable pour Emma. Mais, lorsqu’elle vient à ce lever pour se diriger vers l’une de ses portes, l’autre personne présente se rapproche d’elle en lâchant : « Il ne faut pas avoir peur ! » A ce moment, le haut parleur vient annoncer : « Attention le wagon va reprendre du service. Veuillez faire attention au démarrage. » Lorsqu’Emma entendit cela, elle posa alors un regard soulagé sur Nash. Le Wagon commença à repartir lorsqu’elle sentit une main venir s’accrocher à la sienne. Sans même le temps de réfléchir Emma retira sa main d’une manière très vive et l’homme qui était présent avec eux perdit son équilibre avant de se raccrocher de justesse à une barre métallique. Il avait dû être surpris par le départ du métro et il a peut être tenté de se rattraper à Emma. L’homme déglutit en posant un regard assez mauvais sur la blonde qui elle lui dit : « Je suis désolé. » Emma prit sur elle pour se rapprocher de Nash, normalement le trajet devrait bientôt ce terminé.

Et en toute ironie, ils parlaient toujours du boulot. Plaisantaient à ce sujet, du moins. Mais c'est aussi une manière de dédramatiser cette tension de campagne électorale. Nash s'amusa des paroles d'Emma. Oui, même dans une telle situation absurde, en tant qu'innocents victimes du sort, il serait fort probable que la faute retombe sur eux. Il fallait avoir le dos large dans ce métier, être capable d'encaisser les erreurs des autres, parce qu'il y a certaines personnes qui n'assumeront jamais les conséquences de leurs actes. « Tu n'as pas tord » acquiesça-t-il. « Il y aura forcément un de nous deux qui ne va pas voir sa dose de travail diminuer après l'élection » railla-t-il. Nash savait très bien que si Hilary l'emportait, sa charge de travail n'allait pas s'alléger de manière significative. Et inversement pour Emma. Non pas que ça les dérangeraient. Surfer sur la vague de la victoire est plaisant pour tout le monde. L'un dans l'autre, cette petite conversation offrait un répit bienvenu à leur situation d'emprisonnement. Il était facile de se laisser gagner par l'anxiété ou la frustration dans un espace clos comme celui-ci. Mais la présence d'une personne connue aidait. Le troisième passager, qui jusque alors n'avait pas représenté une menace active, s'était montré un peu plus virulent. Nash s'était préparé mentalement à se voir embarqué dans une altercation physique, du moins pour tenir éloigner l'homme d'Emma au cas où celui-ci se montrerait particulièrement violent. A son plus grand soulagement, il se contenta de grogner davantage avant de s'éloigner quelque peu. Emma ne tarda pas à proposer de quitter la rame, et si Nash comprenait son inquiétude, il doutait que la chose soit très efficace. Et en même temps, si cela pouvait la soulager un petit peu, il ne souhaitait pas refuser. « Il y a de grandes chances pour que les portes ne s'ouvrent pas, Emma » et en effet, il n'était pas impossible que le métro soit hors tension le temps de réparer la panne, si bien qu'ouvrir les portes pouvait se montrer compliqué. Nash s'empêcha de préciser également que l'homme pourrait les suivre jusqu'à un autre wagon, ne souhaitant pas rester seul ou se vexant tout simplement de leur départ. Mais au moins rejoindre peut être d'autres personnes dans d'autres wagons pourrait être bénéfique. « Mais on peut essayer si tu veux » se ravisa-t-il, lui offrant un mince sourire. Ils se levèrent et dans la foulée plusieurs choses se déroulèrent : l'homme se rapprocha dans une tentative étrange de rassurer Emma, puis le haut-parleur s'anima, annonçant leur départ imminent. Nash gardait l'œil sur l'autre passager, confus par son attitude mais soulagé de savoir que leur calvaire prenait fin. Le métro redémarra enfin, et tous furent légèrement secoués. Nash et Emma se raccrochèrent à une barre métallique et l'homme, lui, s'était d'abord raccroché à Emma afin de faire comme eux après que celle-ci ai retirée violemment sa main de son emprise. Emma s'empressa de s'excuser de son réflexe lorsque l'homme lui renvoya un regard acide. « Elle n'a pas fait exprès » ajouta-t-il d'un ton posé. L'autre paraissait vexé, mais il ne tenta pas d'aggraver la situation. Néanmoins, dès que le métro ralenti pour s'arrêter enfin au prochaine arrêt, Nash attrapa la main d'Emma et la mena hors de la rame, hors de cette station. Tant pis si ça n'était pas leur arrêt respectif. « Allez viens, je t'offre le taxi » lui glissa-t-il lorsqu'il furent à l'air libre, un sourire aux lèvres. Quelques minutes plus tard, lorsque le taxi déposa d'abord Emma chez elle, Nash pensa que pour des adversaires, ils avaient fait un bonne équipe dans l'adversité. Comme quoi.

FIN