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 Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon

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MessageSujet: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyVen 20 Jan - 8:42


Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ?
Lennon & Lysandre


J’entendais la sonnerie de mon réveil matin qui me hurlait de me lever pour ne pas arriver en retard à mon rendez-vous. Cela faisait plus d’un mois que je devais aller chez mon médecin spécialiste d’une certaine partie de mon anatomie, et comme d’habitude pour ce genre de dépistage, je traînais au lit pendant quelques minutes, histoire de tenter un éventuel retard jusqu’à l’oubli de mon rendez-vous. Bien sûr, j’avais déjà fait ce coup-là, l’année dernière et je risquais de me faire taper sur les doigts par la secrétaire, si je séchais encore mon moment de gloire. C’était une bonne femme assez large, avec de la moustache, et en général, je préférais qu’elle évite de me téléphoner pour m’engueuler en me donnant un autre rendez-vous. D’une certaine façon ça prouvait au moins qu’elle avait de la bonne volonté. D’un autre côté, j’étais coupable, j’avais choisi moi-même mon médecin. Inutile de préciser qu’il est particulièrement beau garçon, et que mon choix ne s’était pas appuyé sur ses compétences médicales. Si je devais subir ce genre d’épreuves pour un dépistage du cancer annuel de ma…D’une partie qui ne regarde que moi, il me fallait au moins quelqu’un d’agréable à regarder. Je ne me laisserais jamais toucher à ce genre d’endroit par un médecin vieux et délabré. Toujours est-il qu’au bout de vingt minutes à m’enfoncer le nez dans mon oreiller, j’avais fini par ouvrir les yeux. Je me redressais difficilement pour éteindre le réveil qui sonnait encore en guise de rappel. M’étirant comme un chat, j’ai levé mes fesses de mon matelas, ouvrant les rideaux, m’aveuglant du soleil pour me réveiller plus rapidement. J’avais exactement quarante minutes pour me rendre au cabinet. Qui était environ à, bah justement quarante minutes d’ici. Sans pression, je me suis habillé avec ce qui traînait au sol de la veille, attrapant mes clefs et m’en allant dans le petit froid du matin. Pas le temps de prendre un thé, ce sera pour le retour. Pas le temps de manger quelque chose non plus, je ne tenais pas à ce que ses attouchements déclenchent des envies non désirées par mes intestins. Finalement, je m’étais posé au volant de ma voiture, prenant soin d’attacher ma ceinture. J’avais depuis un bon moment maintenant, une vieille Jaguar que j’avais eu la chance de récupérer dans un garage qui voulait la mettre à la casse. Démarrant, je m’étais lancé dans les rues, consultant de temps en temps mon téléphone pour m’assurer que je n’avais pas de SMS ou peut-être même un appel de la secrétaire la dinde pour me prévenir que le médecin était en retard ou devait annuler. Ça aurait été génial, et j’aurai pu retourner au lit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire mais malheureusement, je n’avais eu aucune nouvelle de ce genre pendant tout le trajet, et j’avais fini par arriver devant le cabinet, allant me garer sur une place libre. Je soupirais, coupant le contact et m’en allant, la mort dans l’âme, au cabinet.

« J’ai rendez-vous à 9h30. Lysandre Nightshade. » Je m’adressai à la secrétaire que j’aimais tant, pour me signaler, avant de pouvoir entrer en salle d’attente. « Oui je sais qui vous êtes. Vous avez décidé de nous rendre visite cette année, c’est bien. » Je soupirais, la fixant avec un air désintéressé au possible. « Vous me manquiez, vous et votre politesse légendaire. » Elle haussa un sourcil en me désignant la porte de la salle d’attente, où j’allais alors me réfugier avec hâte. Poussant la porte, j’avais eu le plaisir de voir que personne n’était encore là. Je pourrais sans doute profiter de la solitude, sans la moindre gêne de devoir me rendre dans un endroit pareil. Je prenais place sur une chaise au hasard, allant attraper un magazine au passage, qui se trouvait sur une petite table au centre de la pièce. Dommage qu’il n’avait pas le dernier numéro de Têtu. Tant pis, je me contentais pour cette façon d’un Science et Vie. Je ne voulais pas faire mon intelligent, mais il n’y avait guère autre chose. J’entendais des bruits plutôt étranges derrière la porte qui menait au médecin, mais heureusement que j’étais seul pour les entendre. Une voix féminine semblait lui parler, entre paroles et cris étranges. Je trouvais ça normal jusqu’à ce que je me souvienne que ce genre de médecin ne pouvait consulter que les hommes, d’un point de vue anatomique c’était normal. Haussant un sourcil, je préférais éloigner mes oreilles de la porte, un peu trop inquiet de deviner ce qui se passait derrière le mur. Heureusement, personne ne partageait ce moment sonore avec moi.



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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyMar 24 Jan - 22:27

Lysandre & Lennon
Parlons bien, parlons peu, parlons prostate.

Même si je n’étais pas officiellement médecin et qu’il me manquait certaines qualifications pour être considéré comme tel, il n’en demeurait pas moins que j’estimais en savoir plus que les gens qui avaient suivi une formation normale pour devenir infirmier. Non pas que je dénigrais cette profession, mais parce que la vie en mission nous obligeait à être en mesure de nous débrouiller sans avoir nécessairement les ressources ou les gens autour de nous pour nous venir en aide lorsque nécessaire. De ce fait, j’estimais avoir suffisamment de connaissances pour savoir quand j’étais malade, comment je me portais dans l’ensemble, et passer outre les rendez-vous de routine chez le médecin quand je ne les jugeais pas utiles. Cependant, il y avait certaines choses sur lesquelles je ne saurais jamais me prononcer, deux choses en particulier en fait; le statut de mon trouble de comportement et… ma prostate. Je voulais bien être autonome et polyvalent, je ne pouvais pas tout faire, quand même. Pour le premier élément, j’avais eu ma consultation annuelle il y a quelque temps de cela, et je n’avais pas manqué d’épater le psychiatre qui me suivait par mes progrès, notamment en ce qui concernait mon insertion en société. Après, je ne disais pas que j’étais la personne la plus sociable au monde, mais je devais admettre que j’avais apprécié les commentaires. Puis, pour le second élément, j’avais décidé de profiter du fait que j’étais de garde qu’une fois le soir venu pour prévoir mon rendez-vous pour la journée. Sitôt que je l’avais choisi, la dame m’avait proposé un rendez-vous très tôt dans la matinée, et même si ce n’était pas l’idéal me concernant, je n’avais pas eu le courage de m’y opposer, trouvant que c’était quelque peu malpoli. Ayant donc acquiescé, même si l’idéal aurait été que j’aie plus de temps pour dormir avant de me soumettre à cet examen plus que gênant - à mon avis - je m’étais levé à l’heure que mon alarme me l’avait indiqué, puis j’avais pris une douche, en prenant soin que mon hygiène corporelle soit irréprochable par la même occasion. Après un petit-déjeuner simple, j’avais pris la route pour arriver à la clinique à l’heure, ne voulant clairement pas être en retard, d’autant plus que dans le cas présent, j’avais encore plus intérêt à être à temps, puisque plus rapidement je serais là, plus tôt je passerais, plus vite je pourrais rentrer et faire ce que j’avais à faire avant mon service du soir. Tant désireux d’être ponctuel, au bout du compte, j’étais arrivé d’avance, beaucoup trop d’avance. Malgré tout, je m’étais extirpé de mon véhicule, puis j’étais entré pour m’annoncer à la réceptionniste, signifiant que mon rendez-vous était à dix heures, puis ajoutant avec un rire nerveux et surtout, complètement stupide: « Je voulais pas arriver en retard, vous savez, avec les bouchons… » alors qu’en fait, il n’y avait pas tant de bouchons sur le trajet en temps normal. Enfin bref, ça, elle n’avait pas besoin de le savoir, et me sembla-t-il qu’elle ne voulait pas le savoir, puisque du regard, elle me désigna l’aire d’attente. Après un sourire nerveux, je m’installai sur une chaise en face d’un autre homme qui, lui aussi, semblait attendre son tour. Puisque j’étais d’avis que rien ne servait de faire la conversation, je ne dis rien, me contentant de simplement considérer les environs, sachant trop peu comment m’occuper. Puis, à un moment donné mon regard se porta en direction de la porte menant au bureau du médecin, duquel sortit soudainement un bruit… particulier ? À l’écoute de ces sons disparates, aigus, graves, alors que la normale des gens auraient dû simplement ne pas savoir comment réagir, de mon côté, je devins nerveux, si bien que je ne sus m’empêcher de marmonner, surtout pour moi-même: « Ça ne faisait pas si mal que ça, il me semble… », en venant même à me gratter la nuque par la suite en grimaçant et en arrivant tristement à la conclusion qu’au bout du compte, peut-être que ma journée ne serait pas de tout repos après cela, si jamais c’était aussi pénible que j’avais l’impression que ce serait en entendant ce chaos en provenance de l’autre pièce.
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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyDim 12 Fév - 18:18


Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ?
Lennon & Phoenix



Quand j’étais arrivé dans le cabinet, je n’avais pas vraiment fait attention. Au début durant quelques minutes, j’avais eu la chance d’être seul dans la salle d’attente, au milieu des posters médicaux peu charmants, et d’une tonne de magazines. J’en avais pris rapidement un entre les mains, l’ouvrant à la façon d’un journal, comme dans les vieux films d’espionnage. Ça paraissait sûrement stupide, mais je craignais qu’on ne voie mon visage. D’une part, parce que venir consulter ce genre de spécialiste, était, à mon sens, assez humiliant même si c’était obligatoire au moins une fois par ans, mais aussi parce que j’avais toujours peur de croiser quelqu’un qui me connaissait. J’avais habité durant plusieurs années pas loin du quartier avec ma tante, et maintenant, la plupart des gens me connaissaient. Surtout que son mari était dans la médecine, et je croisais les doigts pour éviter de tomber sur un de ses confrères. Je crois que pire honte, ça ne serait pas possible. En tous les cas, caché derrière mon magazine, j’avais l’impression que personne ne pouvait me voir, même si c’était bien sûr totalement faux, ça avait au moins le mérite de me rassurer un peu sur ce qui allait venir. Je n’étais encore jamais venu consulter, j’ai toujours appréhender ce passage, même si ça paraissait enfantin, j’ai toujours pris soin d’éviter le rendez-vous l’air de rien. Pourtant, il était maintenant temps d’arrêter mes enfantillages, et de venir faire ce dépistage. Et puis à mon âge, j’avais déjà eu plusieurs relations, bien que personne n’était passé par l’objet de la visite. Je soupirais doucement. J’aurai pu m’en sortir comme ça pendant un moment, si seulement quelqu’un n’était pas venu dans la salle d’attente. Lorsque la porte s’était ouverte, j’avais enfoncé encore plus mon nez dans ma revue, essayant de ne pas montrer un bout de mon visage. Par la force des choses nous étions obligés de parler un peu, surtout en entendant le bruit que le médecin faisait derrière la porte. Quelque chose me disait que la visite de cette personne serait beaucoup plus longue que prévu, et que la mienne aussi. Entendre ce genre de gémissements était assez gênant. J’avais ma petite idée sur ce qui se passait, mais je ne tenais pas vraiment à en parler avec la personne qui attendant aussi. Et puis, plus je l’entendais parler, plus sa vois me semblait familière. C’était peut-être une impression, mais en général, je suis assez doué pour reconnaître les sons, et là, j’étais presque certain de connaître la personne qui se trouvait en face de moi. Ça me donnait encore moins envie de baisser mon magazine, mais j’étais vraiment curieux, et chez moi, ça a toujours été un très vilain défaut. « Oui je comprends, moi aussi je suis venu plus tôt que prévu, mais je crois que on n’est pas les seuls finalement… » Je me raclai la gorge alors que les bruits derrière la porte se faisaient de plus en plus sonores, ce qui avait le don de me faire rougir brusquement. Décidemment, la journée prenait des allures de cauchemars, et ça ne m’arrangeait vraiment pas. « Heu…Je crois qu’ils font pas que s’examiner là… » J’avais la voix qui partait un peu n’importe comment, je crois que prononcer cette phrase m’avait vraiment gêné, mais je dis toujours ce que je pense sans détour, et là j’étais réellement persuadé que ce n’était pas de la médecine qu’était en train de pratiquer le spécialiste Je me demandais si la secrétaire entendait elle aussi ce qui se passait, ou bien si c’était peut-être elle qui se trouvait en ce moment derrière la porte, ce qui était tout à fait possible en fin de compte quand on y pense. Je ne voulais pas me lever pour aller vérifier, je crois que ça aurait été bien pire de développer mon imagination sur ce genre de choses. Je tenais à rester vierge de toutes pensées monstrueuses en tout cas pour ce matin. J’avalais ma salive. J’essayais de me concentrer sur autre chose, mais un bruit strident et un vacarme cogna contre le mur, ce qui me fit prendre peur. Surpris, le magazine me tomba alors des mains d’un coup, et je découvris, le visage encore rouge, la personne qui se trouvait en face de moi. J’avais écarquillé les yeux. Lui ? « Lennon ? » Mon frère de cœur, comme j’aimais à l’appeler, se trouvait à cet endroit, et je trouvais ça tout aussi dingue que gênant.




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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptySam 25 Fév - 6:00

Phoenix & Lennon
Parlons bien, parlons peu, parlons prostate.

Nerveux, incapable de me concentrer sur quoi que ce soit d’autre que les bruits troublants qui émanaient de la salle d’examen, salle d’examen dans laquelle il me faudrait me rendre à un moment ou un autre, où il me faudrait subir. Allais-je crier comme cette personne le faisait en ce moment ? Serais-je aux prises avec des spasmes incontrôlables pour une raison ou pour une autre ? Et si jamais les choses ne se déroulaient pas normalement ? Le simple fait d’y penser me rendit encore plus nerveux, si bien que j’en oubliai les environs, je me mis à parler seul, ne m’attendant clairement pas à ce que quelqu’un, soit la personne qui attendait tout comme moi, qui avait également passé un commentaire, mais que je n’avais même pas cru bon, pour le moment, de regarder ne serait-ce qu’une fois, ou bien de lui répondre. Malpoli ? Oui, il fallait admettre que je l’étais un peu, mais je ne faisais pas exprès; c’était dans ma nature d’être ainsi, et clairement, mon manque d’habiletés sociales ne venaient certainement pas m’aider à trouver le courage d’entretenir une conversation alors que j’angoissais tout seul en même temps. Là, tout ce que je pus faire, ce fut de continuer à tenter de me calmer, oublier le reste du monde, quitte à fermer les yeux pour le faire. C’est, au bout du compte, ce que je fis, mais au final, je ne les gardai pas fermés bien longtemps, puisque je fus pris de court lorsque soudainement, quelqu’un prononça mon nom. D’instinct, je les rouvris, et persuadé que c’était le médecin qui m’appelait, je dis:  « Quoi ? Mais c’est pas l’heure… Si ? » Pour confirmer ma supposition, je regardai l’heure, avant de finalement relever le regard pour me rendre compte que… Personne du personnel médical m’attendait ou m’avait appelé. Pire encore, la réceptionniste me regardait d’un air étrange, comme si j’étais cinglé ou quoi que ce soit du genre. Mais qui avait pu m’appeler ? Sachant que je ne saurais être à l’aise tant que je ne le verrais pas, je promenai mon regard dans toute la salle d’attente, pour finalement sursauter de nouveau au moment où je croisai le regard de la seule personne qui était là, avec moi, et que je me rendis compte que son regard m’était plus que familier. Sur le coup de la surprise, je m’exclamai:  « Oh, Phoenix ! » Tant bien que mal, je tentai de me calmer, laissant mon souffle quelque peu saccadé devenir plus régulier, mais ce ne fut pas de tout repos. Plus d’une fois, je me retrouvai à rire nerveusement, et pire encore, je tentai même de dire:  « Je ne pensais pas… Je ne pensais pas te voir ici. Enfin, tu m’as pas dit que… » Évidemment, ce que je disais était complètement stupide; qui partageait ouvertement ses heures de rendez-vous, surtout pour une chose pareille ? Phoenix avait beau être comme mon petit frère, celui qui m’acceptait pour celui que j’étais, contrairement à mes soeurs avec qui j’avais pourtant un lien de sang, il n’en demeurait pas moins que j’avais besoin de savoir sa vie au jour le jour, comme lui, il ne connaissait pas la mienne non plus, et ce n’était pas plus mal que ça. Mais si jamais on l’avait su, peut-être qu’on aurait pu éviter ce moment un peu gênant ? Je ne le savais pas trop, mais une chose était certaine, c’était que là, tout de suite, il était difficile de changer les choses, pas ce qui s’était passé en tout cas. Malgré tout, parce que j’avais appris que je pouvais toujours avoir un contrôle sur la suite, je tentai de reprendre une attitude environ normale. Cela prit de longues secondes, mais au bout de celles-ci, je fus capable de dire à Phoenix, d’une façon plus posée et normale:  « Comment tu vas ? » Bon d’accord, je n’allais pas avoir le prix Nobel de la conversation la plus élaborée du monde, mais que pouvais-je lui dire de plus ? Je savais qu’on se connaissait plus que bien, qu’il faisait partie des rares personnes avec qui j’étais plus à l’aise que la normale, mais il n’en demeurait pas moins que nous étions dans une clinique un peu douteuse, que la raison de notre visite était bien claire, et que clairement, ce n’était pas le moment de faire une grande discussion. Enfin, peut-être que plus tard, si nous sortions vivants de cet endroit, ce serait autre chose, mais dans l’immédiat, je jugeais que c’était le propos le plus raisonnable que je pouvais tenir pour le moment.
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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyMer 1 Mar - 2:31


Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ?
Lennon & Phoenix



Pendant un bon moment, j’ai essayé de chercher au fin fond de ma mémoire, si j’avais déjà été confronté à une situation aussi gênante que celle-ci, et j’avais beau aller fouiner dans les abysses de mon cortex, je ne trouvais rien de vraiment pire. J’aurai pu être tenté de dire la première fois, puisque c’était toujours un moment très gênant à passer, mais finalement à la fin on en retirait bien souvent du plaisir, alors que là, honnêtement je n’étais pas certain d’avoir le même avis sur la fin de ma journée. Pour le moment j’étais simplement coincé dans une salle d’attente avec celui que je considérais comme mon frère, et nous étions en train de subir les vocalises du spécialiste et de quelqu’un d’autre qui n’était pas encore identifié, mais que je n’avais pas spécialement envie de connaître plus que ça de toute façon. J’aurai pu m’amuser à deviner s’il s’agissait de la voix d’un homme ou d’une femme mais avec Lennon en face de moi il faut dire que ça me paraissait tout de suite moins drôle comme façon de passer le temps, et ce n’est pas trop le genre de choses que je me vois aborder avec lui. Il a beau être un frère pour moi, il y a certaines choses dont je n’aime pas parler, et qui me gênent encore un peu. J’ai beau être libéré sur la matière quand ça concerne la pratique, quand il faut en débattre c’est encore autre chose. Et je n’ai jamais été trop doué pour les paroles, alors autant se taire. Là maintenant, j’essayais de trouver une façon de parler ou de passer le temps de la façon là moins gênante possible et ce n’était pas du tout gagné au vu de la situation actuelle. Je m’étais raclé la gorge doucement, histoire de couvrir les bruits de jouissance qu’on pouvait encore entendre, même si ça ne servait absolument à rien, au moins, j’avais essayé. « Heu en général ce n’est pas le genre de rendez-vous que j’annonce à mes proches, et toi non plus je pense. » Je riais doucement, bien sûr je le taquinais. Sa façon de parler franchement, sa façon d’être, ne m’avait jamais dérangé, j’ai toujours aimé les gens pour ce qu’ils sont et Lennon ne faisait pas exception, après tout, pour que je considère quelqu’un comme un frère, il fallait être très spécial à mes yeux. « C’est plutôt marrant qu’on ait rendez-vous le même jour. » J’avais marqué une pause en posant mon magazine sur la table basse. Plus besoin de me cacher maintenant, de toute façon on s’était reconnu, et il n’y avait personne d’autre alors autant me découvrir. Pour tout dire, je n’étais pas certain que ce soit amusant mais je voulais détendre l’ambiance, d’une autre façon que le médecin détendait son patient actuel, si possible ce serait mieux. Je me suis alors levé, allant m’assoir à côté de Lennon en souriant. On a toujours été très opposé sur le plan social. Sur tout en fait. Je lui souriais doucement. « On va dire que ça irait mieux si j’étais ailleurs mais bon…Et toi ? » ça faisait un petit moment que je ne l’avais pas revu, en ce moment, il faut dire que j’avais pas mal de choses à faire avec les cours et puis, mon problème existentiel de meilleur ami qui commence à m’attirer de plus en plus. Souvent quand j’avais des soucis, je me coupais un peu du monde, et c’est ce qu’il m’arrivait en ce moment. Malgré la situation plus que particulière, j’étais bien content de le revoir. J’essayais de faire abstraction du bruit plutôt spécial qui faisait écho à travers toute la salle d’attente, mais ce n’était pas facile.


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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyLun 13 Mar - 1:02

Phoenix & Lennon
Parlons bien, parlons peu, parlons prostate.

Un rire nerveux s’échappa de ma bouche au moment où Phoenix en vint à me rappeler que les gens normaux ne partageaient pas vraiment ce genre d’information à leur sujet à leur entourage, craignant pendant un instant qu’il n’ait pas capté que je l’avais compris en plein milieu de mes propos. Mais bien rapidement, je croisai son regard un peu - beaucoup - taquin, et je compris, pour mon grand soulagement, qu’il était en train de me faire marcher. Me sachant une victime facile, et sachant surtout que Phoenix n’était pas du genre à être méchant envers moi, bien loin de là, je ne m’en fis pas trop et je ne tardai pas à m’imposer à reprendre ma contenance, parce que si j’étais capable d’accepter une blague, il n’en demeurait pas moins que je n’étais pas celui qui allait pousser la blague, jouer le jeu, non pas parce que je voulais être ennuyant, mais parce que je n’étais pas en mesure de le faire, tout simplement. Heureusement pour moi, Phoenix ne m’en tint pas rigueur, en venant à passer un commentaire un peu plus banal, un peu plus simple pour moi, ou du moins, assez simple pour que je sois en mesure de lui dire par la suite:  « Tu m’étonnes. », ne me voyant pas vraiment ajouter quoi que ce soit, ou du moins, pas quoi que ce soit qui tournait autour de ce fait. Au final, j’en vins à poser une question toute banale, bien ordinaire, même si en ces circonstances, elle me semblait quand même étrange. Phoenix ne sembla pas trop gêné d’y répondre, d’une façon qui, sommes toutes, ne m’étonna pas vraiment, et d’une certaine façon, me rendit soudainement plus à l’aise. Comment ? Parce que je me rendais compte que le stress et la tension que je pouvais ressentir à l’idée d’être dans cette clinique, entendre ces bruits particuliers, n’était pas seulement due à ma personnalité, qui pouvait très souvent me démarquer du lot par rapport à la normale des gens. C’était à un tel point que maintenant, et depuis longtemps, c’était un réflexe; dès que je savais que quelqu’un ressentait environ la même chose que moi, je me sentais déjà mieux. Bien sûr, j’avais appris à ne pas ouvertement l’exprimer de façon constante, même que bien souvent, je gardais le silence à ce sujet, me confortant tout seul, ne laissant rien paraître, mais là, probablement parce que je connaissais bien Phoenix, parce que je savais que je pouvais me le permettre d’une certaine façon, je n’eus aucun problème à lui dire:  « Ça va aussi bien que possible. » Le haussement d’épaules que j’ajoutai par la suite lui fit comprendre que le « aussi bien que possible » était grandement - entièrement - dû à ces lieux, ce bruit, ce rendez-vous. Et comme si tout cela n’était pas suffisant pour rendre la situation parfaitement gênante, un autre cri inhabituel se fit entendre du cabinet du médecin, me faisant sursauter, limite décaler de ma chaise, si bien que par réflexe, j’en attrapai les rebords, comme pour être sûr de ne pas bouger de là, parce que je n’avais pas le choix, parce que probablement que si jamais je reportais de nouveau mon rendez-vous, la clinique ne saurait m’accepter une nouvelle fois, et le tout serait pas mal plus compliqué. Mais là, l’envie de partir était plus présente que jamais, sauf que je me devais d’être fort. Tournant la tête vers Phoenix, je tentai de trouver quelque chose pour entretenir la discussion, mais tout semblait me ramener à ce que nous étions en train de vivre. C’était frustrant quand même, sachant que j’aurais bien voulu prendre du temps pour lui parler, rattraper le temps, ou juste discuter de tout et de rien, parce que dans l’un ou l’autre des cas, je savais que je n’allais pas avoir de souci avec lui, parce que nous nous entendions bien, et le temps ou le fait de grandir n’avaient jamais changé ça. Au bout du compte, quand je repris le contrôle de mes mains pour les joindre l’une avec l’autre, je me décidai à finalement lui demander:  « Hey je me demandais… Tu… Tu voudrais bien qu’on aille prendre un café, manger un truc après ça ? » Puisque ce n’était pas mon genre de tenir des propos avec tant d’initiative, bien rapidement, je m’en sentis gêné, alors je crus bon d’ajouter, en baissant la tête:  « Enfin, si tu as le temps, bien sûr… » n’ajoutant plus quoi que ce soit par la suite pour le laisser répondre.
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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyLun 20 Mar - 15:31


Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ?
Lennon & Phoenix


D’aussi loin que je me souvienne, je ne me suis encore jamais retrouvé dans une situation pareille, ou alors je ne m’en souvenais pas. C’était particulièrement gênant, et il faut dire que le bruit que l’on pouvait entendre et qui venait de derrière les murs n’arrangeait pas grand-chose. Peut-être que la secrétaire devait être aussi embarrassée que nous, car elle n’avait pas osé venir s’excuser ou alors nous prévenir que nous devrions attendre un peu plus longtemps que prévu. C’était également possible que ce soit elle qui crie, mais j’avais un petit doute, vu son physique, sans vouloir être méchant, qui était plus proche de celui de Germaine de Monstres et Compagnie que de celui de Diane Kruger. J’avais doucement soupiré, en regardant ma montre, qui indiquait clairement que l’heure de mon rendez-vous était maintenant passé de dix minutes. Je secouais doucement la tête. Au moins j’avais Lennon pour me tenir compagnie et finalement, ce n’était pas si mal. Il a toujours été particulier à mes yeux, et je le considérais comme un véritable grand frère. Il faut dire que notre histoire se ressemblait beaucoup, et ça nous avait sans doute rapprocher. Mon caractère un peu naïf et candide, m’avait souvent fait accepter les autres plus que de raison, et j’avais toujours vu le meilleur en chacun des personnes. Lennon était un peu spécial, et si ça pouvait parfois freiner les autres à le connaître, moi au contraire, je l’avais toujours énormément apprécié pour ce qu’il est, avec ses qualités et ses défauts. « Si j’avais su je serais resté chez moi, il est déjà en retard, et quelque chose me dit que ce n’est pas prêt de changer. » Je soupirais profondément, levant les yeux au plafond en me laissant couler doucement sur ma chaise, plongeant mes mains dans mes poches. La situation était plus longue que gênante à mes yeux, et je m’étais presque habitué aux cris de plaisirs que l’on entendait encore, parfois doux parfois plus aigus. Si j’avais été seul j’aurais sans doute commencer à en rire, tellement le contexte était incongru, mais je n’osais pas vraiment, je me doutais bien que ça pouvait embarrasser mon ami plus que de raison, et je ne voulais pas lui faire ça. « C’est clair, ça ira sans doute mieux si on avait pas à subir les cris de cochons égorgés de la petite amie du médecin hein. » Je gonflais un peu les joues. J’avais toujours eu cette tendance à dire ce que je pense sans filtres, un peu comme les enfants. D’ailleurs j’avais toujours été un peu naïf à bien des égards, au plus grand malheur de mes parents, qui m’avaient toujours considérés comme un original, tout le contraire de mon grand frère de quelques minutes, mon jumeau qui n’était plus là désormais. J’allais me lever pour tourner un peu dans la pièce, quand une proposition naquit des lèvres de mon ami, et qui réussit alors à m’arracher un large sourire d’amusement et de bonheur. « Ouais pourquoi pas ! ça fait longtemps qu’on s’est pas retrouvé tous les deux, ça pourrait être sympa de passer un moment ensemble. » J’avais souris, hochant la tête avec dynamisme pour lui montrer que j’étais très enthousiaste de sa demande. « Pour toi, j’ai toujours le temps. » Je souriais d’autant plus, lui faisant une rapide bise sur la joue pour ne pas l’embêter. J’avais toujours été très tactile contrairement à lui, alors j’avais posé mes lèvres sur sa joue à la vitesse de l’éclair. « Et puis honnêtement ce serait moi j’irai même maintenant, j’ai pas l’impression de pouvoir passer en cabinet ce matin… » Je soupirais doucement en haussant les épaules. Nous devions sans doute nous estimer seulement heureux qu’un troisième patient ne soit pas là, ou plus encore. A deux, c’était bien mieux.


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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyLun 27 Mar - 0:24

Phoenix & Lennon
Parlons bien, parlons peu, parlons prostate.

Je fus plus que ravi que Phoenix accepte mon invitation, d’où le fait que je ne me fis pas prier un seul instant pour lui adresser un sourire et plus encore, laisser échapper un petit:  « Oh cool ! » sans toutefois aller plus loin, compte tenu du fait que cela ne me ressemblait pas trop et sitôt ces quelques mots prononcés, je me sentis quelque peu étrange, et mélangé avec la nervosité du moment, je ne voulais pas prendre le risque de dire des choses ou poser des gestes qui me feraient passer pour encore plus étrange que je ne pouvais l’être. Je savais bien que je ne pouvais pas vraiment changer, qu’en ce moment, j’avais atteint un niveau de sociabilité que jamais aucun médecin ne m’avait cru capable d’atteindre à un moment ou un autre dans ma vie. Cependant, je faisais quand même mon possible pour me contrôler quand j’étais en public, même si dans certains cas, c’était particulièrement difficile, et ce moment présent, cette salle d’attente, ces bruits incessants et dérangeants, ne venaient certainement pas m’aider à garder une contenance convenable. Mais là, je tentai de me convaincre que je pouvais me rassurer en me disant qu’au moins, ce mauvais moment allait se conclure par quelque chose de plus amusant, de plus agréable, soit un moment en compagnie de celui que je considérais comme mon frère depuis un bon moment maintenant. Pendant un bref instant, je tentai donc de me sentir mieux, et cela fonctionna, jusqu’au moment où Phoenix en vint à avouer qu’il aurait préféré être en mesure de s’y rendre ici et maintenant plutôt que d’attendre la fin du rendez-vous. Me rappelant alors ce qui était en train de se passer, je soupirai, et je dis, à voix basse:  « Et moi donc… » Puis, je reportai mon attention sur la porte, comme si j’espérais que ce simple regard allait faire en sorte que les bruits allaient cesser, que la porte allait finalement s’ouvrir et que le médecin allait appeler l’un d’entre nous pour le rendez-vous. Évidemment, ce ne fut pas le cas; alors que je pensais que ce n’était pas possible de faire plus de bruit que ça, les cris s’intensifièrent, accompagnés de ce qui semblait être certaines paroles, ou jurons… Légèrement désespéré, à la limite d’être outré, parce que sommes toutes, ce n’était pas un comportement acceptable, je baissai la tête, jouant avec mes mains en réfléchissant à ce que je pourrais faire. Devrais-je aller avertir la réceptionniste ? Un coup d’oeil en sa direction fut suffisant pour me faire comprendre que c’était peine perdue; elle semblait si perdue dans la consultation de sont téléphone que j’étais persuadé qu’elle ne me regarderait même pas. De plus, si ça se trouvait, ce n’était pas la première fois que cela arrivait, et par conséquent, elle était habituée, ou pire, elle recevait un bonus pour ne rien en faire. Enfin, je ne savais pas si c’était à ce point, mais j’étais tant désespéré que bon… Considérant les environs, puis la réceptionniste sur son portable de nouveau, une idée de génie me vint à l’esprit. Enfin, c’était là façon de parler, parce que j’étais persuadé que ce n’était pas tant génial, mais à quoi bon perdre davantage de temps sans rien faire ? N’attendant pas plus longtemps, je sortis mon propre téléphone de ma poche, puis je le déverrouillai pour me rendre sur la page Internet. Maladroitement, je tapai quelque chose dans le moteur de recherche - parce que je n’avais pas encore l’habitude de l’utiliser - puis une fois que j’eus trouvé ce que je voulais, je relevai la tête vers Phoenix, et je demandai:  « Dis… Tu as de la difficulté à uriner ? Ou des douleurs dans le bas du dos ou les hanches ? » Je réalisai seulement après avoir tenu ces mots que ceux-ci, dits ainsi, pouvaient paraître plus qu’étranges. Heureusement, j’eus la bonne idée de me rattraper, me disant que le plus simple dans le cas présent était de faire part de mon intention au jeune homme, et c’est exactement ce que je fis quand je lui dis:  « Si tu n’as pas ces symptômes ça signifie que tu n’as pas de cancer de la prostate… Donc je suppose que le reste peut attendre quelques semaines ? » Évidemment, je n’étais pas fier de faire ça, mais après tout, j’étais infirmier, j’en savais un peu, même si jamais je ne me permettrais de demander à Phoenix de baisser son pantalon pour aller le tâtonner pour compléter l’examen. Mais s’il pouvait retarder le tout, ce serait certainement mieux que rien, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyMar 28 Mar - 9:56


Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ?
Lennon & Phoenix


Le jour où j’avais croisé la route de Lennon, je l’avais tout de suite apprécié. Il avait quelque chose de spécial, qui le rendait unique. Il ne ressemblait pas aux autres, et j’aimais les gens qui dénotent dans le paysage de la vie. Moi aussi, on m’a souvent reproché d’être différent. Trop naïf, trop honnête, trop gamin et puis, à chaque fois que je me définissais comme pansexuel auprès des autres, inutile de dire à quel point je passais pour un illuminé. Finalement je n’ai jamais réussi à comprendre les autres, et ils ne m’ont jamais compris en retour. Mais ce n’est pas plus mal, ça veut dire que je ne suis pas encore devenu comme la plupart des gens. Grand bien me fasse. Pour Lennon, c’était la même chose, je l’appréciai tel quel et je le considérais comme un frère. Il a toujours été là pour moi, à sa façon, mais il était là, et je n’ai jamais de craintes à être moi-même quand je suis en sa présence. Il m’accepte comme je suis, tout simplement. C’était sûrement ça la force de notre relation, on s’appréciait et on se considérait sans demander à l’autre de changer ce qu’il est vraiment. Enfin, les bruits avaient commençaient à se faire plus discrets, mais pour autant personne ne sortait encore du cabinet médical. J’avais perdu espoir de faire un jour ma consultation. Pourtant, j’avais déjà remis trop de fois à plus tard ce rendez-vous. Ce n’était sans doute pas grave, mais pour une fois que j’avais décidé de ne pas annuler, c’était plutôt con comme situation il faut bien l’avouer. J’avais soupiré doucement en m’étirant un peu, jetant un regard sur Lennon, qui devait sûrement devenir aussi impatient que moi. Surtout que la situation n’était pas des plus banales. Mais au fond ça restait amusant. De toute façon c’est bien plus intéressant de rencontrer quelqu’un dans un contexte qui sort un peu de l’ordinaire. Je lui souriais doucement, content de me retrouver avec lui. Ça faisait bien longtemps que nous n’avions pas pu parler tous les deux, de tout et de n’importe quoi mais surtout de nous et de tout ce qu’on devenait de notre côté. J’allais lui dire combien j’étais content d’être avec lui et de pouvoir lui parler, mais une question subitement médicale sortit alors de sa gorge pour se porter à mon intention. J’avais ris doucement à ses questions, même si je comprenais tout à fait où il voulait en venir. J’haussai les épaules en regardant le mur en face de moi. « Je savais pas que mon corps t’intéressait à ce point Lennon. » Je souriais un peu en me tournant à nouveau vers lui. « Plus sérieusement, non j’ai pas de problèmes particuliers, mais ça fait un an au moins que je dois faire mon contrôle de routine c’est tout. » Et Dieu sait que je me suis fait engueuler de nombreuses fois par la secrétaire. Elle avait sans aucun doute un côté mère poule avec les jeunes patients il faut croire, pourtant je ne lui parlais pas spécialement. « Heu non je ne pensais pas avoir de cancer non plus mais tu me rassures ! » Je souriais largement en me levant d’un bond de ma chaise m’étirant en le regardant. « Bah si t’as pas de cancer non plus on peut aller manger alors ?! » J’avais remis ma veste rapidement, n’attendant pas vraiment sa réponse. J’avais envie de sortir et de ne plus entendre ces mouvements qui faisant trembler les murs. Je me demandais aussi si la secrétaire serait à son bureau quand je sortirai, ça satisfera ma curiosité sur l’identité de la personne dans le cabinet en train de hurler à la mort.


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MessageSujet: Re: Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon   Parlons bien, parlons peu, parlons prostate ♠ Lennon EmptyLun 3 Avr - 0:02

Phoenix & Lennon
Parlons bien, parlons peu, parlons prostate.

Demander à des patients ce qu’ils pouvaient ressentir avant de procéder un examen au niveau physique, ça faisait partie de mon métier. Les premières fois que j’avais dû le faire, puisque discuter avec les autres, ce n’était pas mon fort, je m’étais senti quelque peu gêné, mais maintenant, au vu du nombre d’années que je le faisais, j’avais pris l’habitude et de ce fait, c’était devenu naturel pour moi. En fait, ce l’était devenu à un tel point que là, tout de suite, j’avais posé la question à Phoenix sans réfléchir, sans songer à comment il pourrait interpréter la chose. Par conséquent, quand il vint à me faire un commentaire auquel je ne m’attendais pas du tout, j’eus sitôt pour réflexe de devenir aussi gêné que je l’étais lors de mes premières consultations. Mes joues devinrent complètement rouges, et je me retrouvai à baisser la tête en marmonnant:  « Ce n’était pas ce que… », réalisant que j’étais à ce point tout simplement incapable d’expliquer la chose. Pire encore, je commençai à douter du bien-fondé de l’idée que je venais d’avoir, me rendant compte que celle-ci était particulièrement gênante. Et le pire dans tout cela, c’est que clairement, je ne sus pas comment je pourrais remédier à la situation, jusqu’à ce que soudainement, celui que je considérais comme mon petit frère de coeur choisit de jouer le jeu et finalement, en vint à me répondre par la négative concernant les différents symptômes que j’avais énumérés. Soulagé, je considérai mon téléphone pendant un instant pour voir si je n’avais rien oublié, pour me rendre compte qu’en cette simple question, j’avais fait pas mal le tour. Plus encore, cela donna le temps à Phoenix de tirer une conclusion sur mes intentions, conclusion que j’aurais voulu être en mesure de faire moi-même, mais bon, je n’en étais pas plus frustré, parce que bien souvent, puisque je n’avais pas cette facilité à communiquer que la normale des gens pouvait avoir, je me retrouvais devancé dans mes propos. Heureusement, je pus quand même réagir de mon côté, me permettant alors de rire doucement quand je vis Phoenix bondir de sa chaise pour partir, puis de lui dire:  « Tout à fait ! » Emporté par l’adrénaline du moment, je me levai à mon tour, mais je me permis de jeter un dernier coup d’oeil dans les environs, comme si je voulais m’assurer que la porte du bureau du médecin n’allait pas s’ouvrir et que nous ne serions pas pris en flagrant délit ou quelque chose du genre. Tout ce qui sortit de là, ce fut un autre grognement ne faisant que confirmer que nous n’avions plus notre place en ces lieux. Tentant de me convaincre de ce fait donc, je sortis sans regarder la réceptionniste, qui devait certainement nous considérer d’un air incrédule. Je ne savais pas en fait, je ne l’avais pas vraiment vue. Puis, finalement, nous franchîmes la porte de la clinique, et quand je me rendis compte que nous étions à l’extérieur, que nous nous étions échappés de notre rendez-vous comme des voleurs, je soufflai un coup, et je dis:  « Eh bah ! » avant de lâcher un nouveau rire nerveux. Bien sûr, je ne regrettais pas d’avoir agi de la sorte, mais ce n’était tellement pas dans mes habitudes qu’il me fallut quelques secondes pour réaliser ce que je venais de faire. Je savais très bien qu’à un moment ou un autre dans ma vie, je viendrais à me le reprocher, puisque je me faisais une promesse perpétuelle de respecter les indications de la médecine et tout ce qui venait avec, dans mon boulot comme au quotidien, mais au moins, je pouvais me réconforter en me disant que ce médecin était en train de faire tout, sauf respecter les normes de la médecine, alors mon comportement n’était pas si horrible que cela, quand on y pensait plus longuement, enfin, je l’espérais, en tout cas.
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