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 Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas

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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas   Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas - Page 2 EmptyMar 20 Sep - 16:28


Le ridicule ne tue pas Soan x JulianVu sa réaction, je pense avoir tapé juste quand je lui ai parlé de jalousie. Après tout, s’il s’énerve encore plus ça veut dire que j’ai raison. Sinon, il s’en foutrait un peu que je lui dise ou non. C’est assez clair dans ma tête. Mais il ne m’a toujours pas dit pourquoi. Je ne pense pas qu’il me le dira de toute manière mais je ne sais pas, dans un sens je crois comprendre. Même si pour le moment je n’ai pas envie de le comprendre. En tout cas, je me suis mangé ses mots, c’est une chose de certaine. C’est qu’il pourrait mordre en plus. Je ne comprends pas pourquoi ça le met si en colère. Quoi que… Je pense que si je comprends. Probablement que ça serait la même chose pour moi en fait. Quand je me braque, ça ne me donne pas envie d’être sympa, mais plutôt de m’énerver. « - Comment ça j’en ai rien à foutre de toi ? » Si je peux faire abstraction de ce qu’il me dit, cette phrase, je ne peux pas faire comme s’il ne l’avait pas dit. Elle ne me plaît pas du tout d’ailleurs. Et je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi il pense ça. Je ne pense pas lui avoir fait croire une chose comme ça. Je joue au con parfois, je le sais très bien mais pas au point qu’il pense qu’il n’a pas d’importance à mes yeux. Il faut vraiment que je rectifie tout ça en tout cas. Ça ne me plaît pas du tout et je n’ai pas envie qu’il continue de croire des bêtises. Mais je n’ai pas forcément le temps d’en dire plus puisque la discussion part sur les médicaments et sa maladie. Encore une chose qui met de mauvaise humeur mon petit rouquin. J’essaie d’apaiser les tensions et de lui dire des choses que je pense. Des choses positives et qui sont réelles. Mais je ne sais pas, j’ai comme l’impression qu’il ne me croit pas. Et c’est peut-être en rapport avec ce qu’il m’a dit juste avant. Il pense vraiment que je n’en ai rien à foutre en fait. Il ne faut pas que ça reste ainsi. Puis voir ses larmes, ça me fait assez de mal. Ça me fait un petit truc au cœur et je n’aime pas ça. Je fronce les sourcils à nouveau mais je n’ai pas le choix que de le laisser partir. De toute manière, il ne me laisse pas le choix. Je n’aime pas ça encore une fois. Puis je me sens mal. Habituellement je m’en fous quand quelqu’un me fait ça mais c’est Soan et je ne m’en fiche pas de ce qu’il ressent et de lui simplement.

Bon maintenant j’attends qu’il descende. J’essaie qu’il le fasse en tout cas. Je n’ai pas envie qu’on reste sur ça. Puis j’ai des choses à lui dire. Je ne vais pas rester sans réponse. Je reste donc simplement devant les escaliers attendant vraiment. J’ai de l’espoir. Puis quand je l’entends venir, je ne peux m’empêcher de sourire. Je me redresse un peu en le suivant du regard. « - Aie. » Dis-je quand il me met une tapette. Bon je n’ai pas eu mal mais j’ai juste envie de l’embêter un peu. C’est plus fort que moi, j’ai besoin de le faire. « - Ce n’est pas grave. Je préfère largement te voir sourire. » Dis-je automatiquement en haussant les épaules. J’écoute ce qu’il me dit en me mordant doucement la lèvre. Je viens m’asseoir à ses côtés directement. « - Je ne voulais pas te faire pleurer. » Dis-je directement en venant lui prendre la cigarette un instant. Je tire une fois dessus avant de la lui rendre automatiquement. Je respire doucement en repensant à ce qu’il m’a dit. J’ai des choses à dire mais je ne sais même pas par où commencer. « - J’aimerai que tu arrêtes de douter de moi. C’est ça que je veux de mon infirmier préféré. » Dis-je tout doucement en passant le bras légèrement par-dessus ses épaules. « - Car je n’en ai pas rien à foutre de toi d’accord. Je sais que j’aurai dû me battre beaucoup plus et venir te voir malgré que ta mère me l’ait interdit. Je regrette de l’avoir fait et je m’en excuse. Je suis désolé si je t’ai fait du mal à cause de ça mais jamais je ne referai une chose comme ça. » Je sais que j’ai fait une erreur en ne me battant pas plus pour ce que je veux. J’ai été con et maintenant que Soan est à nouveau près de moi, je ne compte plus le perdre. « - On se connaît depuis toujours. Tu me connais mieux que personne. Tu es le seul qui a réussi à me supporter autant de temps. Tu as une place importante dans ma vie. Tu es au-dessus avec Jared. Sans un de vous deux, je ne suis plus rien. Je ne te laisserai plus jamais. » Je pose un baiser contre sa joue doucement avant de le lâcher. Je passe la main dans mes cheveux rapidement avant de reprendre. « - Maintenant arrête de me rendre niait. » Lui dis-je directement en me levant à nouveau. Je respire doucement en faisant tout doucement pour mes côtes en espérant que tout ça passera bien rapidement. 
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas   Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas - Page 2 EmptyMer 21 Sep - 22:03


Julian & Soan

Le ridicule ne tue pas

Julian avait ce don pour me pousser dans mes retranchements et quand c’était comme ça je n’arrivais à rien faire d’autre qu’à m’énerver. Par chance pour le moment j’arrivais encore tant bien que mal à nier le fait que je sois jaloux. Même si je n’étais pas certain que ça soit crédible mais qu’importe je ne pouvais pas faire autrement pour l’instant puisque je ne voyais pas d’autre solution envisageable. Il était hors de question que je lui avoue la vérité. Même si je n’aimais pas lui mentir non plus… Sauf que là à m’énerver j’avais tout de même fini par lui dire que je pensais qu’il s’en fichait de moi. Visiblement ça ne lui avait pas plu et je pouvais bien le comprendre puisque moi non plus je n’aurais pas apprécié entendre une chose pareille. Mais après tout j’essayais aussi de voir ce qu’il pensait réellement de moi, même si je ne me faisais pas trop d’idées. Je me doutais pertinemment qu’il ne ressentait rien pour moi vu la manière dont il me parle toujours des filles, à mon plus grand regret. « Oui t’as très bien compris ce que j’ai dit. » Lui répondis-je en le défiant du regard pour lui montrer que je n’avais pas sorti ces paroles en l’air même si je l’avoue quand je me braque il m’arrive souvent de finir par lâcher des infos capitales.

D’ailleurs la suite de la discussion ne s’était franchement pas mieux passée puisque je m’étais énervé encore un peu plus quand le brun a commencé à me demander si je prenais bien mon traitement. J’avais l’impression quand il me parlait comme ça d’être un gosse qui ne saurait pas se gérer tout seul ou alors d’être complètement timbré au point de ne plus savoir comment prendre ses médocs. D’ailleurs je lui en avais fait part. Et puis j’avais ressenti le besoin de m’isoler juste quelques minutes dans ma chambre afin de trouver mes cigarettes pour me calmer un peu les nerfs. Parce que repenser à mon séjour en hôpital psychiatrique n’avait pas été du tout une bonne idée. J’étais redescendu assez vite suite aux appels de Ju’ qui m’attendait au rez-de-chaussée. Parfois j’avais l’impression qu’il était perdu sans moi. Pourtant ces dernières années il n’avait pas eu besoin de moi pour évoluer…

Une fois en bas je le taquine en lui mettant une tape sur l’épaule et en lui disant qu’à cause de ses bêtises j’avais failli m’étouffer en riant alors que j’étais en train de fumer en même temps. Une nouvelle fois un petit rire s’échappa lorsque je l’entendis dire aïe, comme s’il avait eu réellement mal alors que je savais pertinemment que ça ne pouvait pas être le cas. Il m’avoua ensuite qu’il préférait me voir sourire, ce qui me fit automatiquement sourire d’ailleurs. Je le regardais venir s’asseoir près de moi et voilà qu’il me disait qu’il n’avait pas voulu me faire pleurer. *Merde il l’a vu…* « J’ai pas pleuré ! » Avais-je aussitôt répondu, blessé dans ma fierté de mâle. Et puis après tout c’était en partie vrai, ça n’avait pas duré plus de quelques secondes. Juste quelques larmes qui s’étaient échappées de mes yeux en me remémorant ces années de souffrance en hôpital psy, ce grand traumatisme de ma vie…

Le brun m’avait piqué ma cigarette mais heureusement il me l’avait rendue juste après en me disant qu’il ne voulait plus que je doute de lui. *Plus facile à dire qu’à faire !* Son bras vint se mettre au-dessus de mes épaules. Je ne bougeais pas d’un poil, me contenant de terminer ma clope et d’écouter attentivement ce qu’il me disait sans broncher. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il en avait des choses à me dire. Je pouvais voir dans son regard et sa façon de parler qu’il était vraiment sincère et qu’il se livrait à cœur ouvert. Ce qui me mettait un peu de baume au cœur. Même si au fond ce n’était pas réellement ce que j’aurais aimé entendre… Tandis que j’allais commencer à lui répondre je fus coupé dans mon élan lorsqu’il vint m’embrasser la joue. J’arquais un sourcil en le regardant. Peu habitué à ce qu’il se comporte de la sorte. Je ne pus que secouer la tête en riant face à ce qu’il venait de me dire. « Roh t’es pas niais de 1 ! Et de 2 arrêtes de te la jouer macho ! » J’enchaînais aussitôt. « Bon Monsieur le roi du bazar, t’as mis où le cendar la dernière fois que tu t’en es servi ? » Je lui demandais ça parce que sinon d’ici très peu de temps j’allais me retrouver avec un mégot dont je ne saurais plus quoi faire.

Puis finalement je repensais à ce que je voulais lui dire quelques instants plus tôt mais je ne savais pas trop quoi dire du coup je me contentais de peu. « Tu es tout aussi important pour moi Ju’. » J’aurais pu lui dire bien des choses en plus mais ça aurait été égal à lui dévoiler les sentiments que j’ai pour lui et je ne suis pas encore prêt à ça. Et puis je ne voulais pas non plus qu’on reparle de l’hôpital psy même si une question me brûlait les lèvres. Mais là encore si je la lui posais, il comprendrait directement pourquoi, donc autant laisser tomber pour le moment. « Je suis désolé moi aussi si je t’ai blessé tout à l’heure en disant que tu t’en fichais de moi… » À mon tour je me levais en ayant marre d’être tout seul assis en bas des escaliers sauf que bizarrement ça commençait à tanguer un peu trop. Comme si j’étais bourré alors que j’avais à peine touché à la bouteille de vodka. Ne voulant pas prendre trop de risques inutiles je reposais mes fesses sur l’escalier en espérant que Ju’ n’ait rien remarqué. Bien que le connaissant il était plutôt bon observateur. Alors j'allais essayer de détourner l'attention sur autre chose. « Tu devrais nettoyer ton visage, il est plein de sang. » Espérant que mon plan fonctionnerait et qu'il ne viendrait pas à me sermonner pour le peu d'alcool que j'avais ingurgité.

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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas   Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas - Page 2 EmptyVen 23 Sep - 17:51


Le ridicule ne tue pas Soan x JulianJe lève les yeux au ciel quand je l’entends dire qu’il n’a pas pleuré. Bah voyons, comme si j’étais aveugle. Mais je ne lui dis rien. Après tout, ça ne doit pas l’amuser que j’ai pu le voir. Puis il ne doit pas avoir envie d’en parler plus que ça. En tout cas, je suis désolé et je le lui ai fait savoir sans attendre. J’espère qu’il me croit cette fois. J’espère qu’il croit en tous les mots que j’ai pu lui dire jusqu’ici car franchement je n’ai pas l’habitude de parler comme ça. Je n’ai pas l’habitude de dire ce que je pense. Ça ne me met pas spécialement à l’aise mais je pense qu’il avait besoin d’être rassuré un petit peu. Surtout avec la phrase horrible que j’ai pu entendre. Je reconnais en tout cas mes erreurs. Jamais je n’aurai dû baisser les bras et écouter sa mère. Même si dans un sens ça m’arrangeait un peu puisque l’histoire du baiser était compliquée de mon point de vue. Je ne pouvais pas en parler et je ne peux toujours pas en parler. Je ne saurais même pas quoi en dire en fait. Donc ça reste à cette époque, rien de plus. Même si ça a changé les choses pour moi. Je ne suis pas encore prêt pour assumer quoi que ce soit. Je préfère ignorer les choses. Et comme il ne m’en parle pas, ça m’aide fortement. Je le remercie silencieusement pour ce geste. « - Je suis macho ! Ce n’est pas de ma faute. » Je souris avant de rire un petit peu. Il ne m’a pas encore répondu, je ne sais pas trop ce qu’il pense de ce que j’ai pu dire. Je me mords la lèvre doucement avant d’écouter ses mots. « - Non je ne sais pas où il est. » Je regarde autour de moi rapidement. Franchement, quand je pose un truc dans un endroit et que je n’y fais pas attention, je ne le retrouve pas. Surtout si j’ai bu. Je passe la main dans ma nuque allant un instant dans la cuisine. J’attrape une bouteille de bière vide puis je reviens vers lui pour la lui tendre. « - Prends ça. Ca sert aussi de cendrier, c’est double fonction puis c’est pratique, on jette les deux en même temps. » Ouais, les verres ne se mettant pas dans la poubelle… Je m’en fiche. Je mets tous ensemble. Je m’en fiche de l’écologie, je ne sais pas trop quoi. Franchement, si la planète venait à mourir, ça ne serait pas une grande perte je crois. Enfin ça dépend pour qui. Les petits enfants innocents n’ont rien demandé mais ça arrivera sans doute un jour. On retarde juste l’inévitable.

Ah, finalement il me répond quand même. Je dois dire que ça me fait plaisir. Je n’ai jamais douté du fait qu’il tienne à moi contrairement à lui. Je sais qu’il tient à moi. Je m’en rends compte chaque jour. « - Si tu ne tenais pas à moi, tu ne serais pas ici, je le sais. » Dis-je doucement. En effet, il ne serait pas venu de Los Angeles, s’il ne tenait pas à moi. Et je tiens tellement à lui. J’aimerai bien le lui dire mais je ne peux pas le faire. Enfin, je le lui ai dit mais en prenant le rôle de son meilleur ami. Ce que je suis toujours après tout. J’espère l’être toute ma vie. Je n’ai pas envie de le perdre. « - T’inquiète va. » Je ne vais pas lui en vouloir d’avoir des inquiétudes. Je n’ai sans doute pas été démonstratif depuis son retour. Et je ne l’ai pas été durant les deux dernières années sinon je serai venu le voir malgré tout. Je m’en veux toujours. J’y pense, il ne faut pas croire. Mais je ne m’arrête pas de vivre non plus, car je suis Julian… Et que toutes les choses qui me font du mal, reste au fond noyé par l’alcool. C’est plus simple comme je fais. Je fronce les sourcils en le voyant faire. Encore une fois je ne suis pas stupide, je vois bien son comportement. Je ne suis pas si loin de lui. « - Je m’occuperai de moi après. » Dis-je directement quand il me parle de mon visage. Je lui aurais normalement demandé de s’occuper de moi, mais j’ai vu qu’il n’est pas bien. Je ne vais donc pas en abuser. J’avance automatiquement vers lui me baissant à sa hauteur. « - Ca va So ? » Demandais-je directement en maintenant le regard sur son visage. Je regarde un instant l’heure. Puis je repasse en revenue ce qu’il m’a dit depuis que je suis entré. En plus, il a bu en prenant ses médicaments. Je soupire doucement. « - Il faut que tu te reposes. Tu es fatigué à cause du boulot. Puis tu as bu en peu. Ce qui fait un mélange. Tu veux que je t’aide à monter ? Je suis sérieux So. » Dis-je en le regardant attentivement. Je ne vais pas le laisser comme ça dans les escaliers, et je ne peux pas le laisser se lever non plus sans l’aider, j’ai bien vu à sa tête que ça n’est pas possible.
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas   Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas - Page 2 EmptySam 24 Sep - 0:34


Julian & Soan

Le ridicule ne tue pas

J’avais bien remarqué le regard que m’avait lancé Julian lorsque j’avais répliqué ne pas avoir pleuré. Mais comme il n’ajoutait rien de plus à ce sujet, je m’en fichais pas mal, ça m’arrangeait même. Silencieusement j’avais écouté mon ami qui s’excusait de ne pas avoir été présent pour moi ces dernières années. Apparemment il cherchait à me rassurer d’après ce que j’en comprenais. Tout ceci m’avait touché même si ça ne se voyait pas forcément car je gardais beaucoup de choses en moi. Et le brun m’avait fait rire à la fin de son discours lorsqu’il avait demandé que j’arrête de le rendre niais. Ce à quoi je lui avais répondu qu’il ne l’était pas mais ajoutais par contre qu’il devait arrêter de jouer au macho. À sa réponse je n’avais pas pu m’empêcher de rire, surtout que lui en faisait autant. Amusé je secouais ma tête sans toutefois ne rien répliquer de plus. À peine quelques instants plus tard je lui avais demandé où il avait bien pu mettre le cendrier la dernière fois qu’il s’en était servi mais comme je l’aurais bien parié, il ne le savait même pas. « Pourquoi ça ne m’étonne pas de toi en fait ? » Avais-je répliqué avant de le voir partir vers la cuisine et me ramener une bouteille de bière vide qui ferait office de cendrier selon lui. « Ouais pas bête, merci. » J’attrapais aussitôt la bouteille dans laquelle j’écrasais le mégot avant de le laisser tomber dedans. Je posais ensuite la bouteille par terre non loin de moi.

C’était à mon tour de me confier un petit peu. Je n’allais pas le laisser sans réponse de ma part après tout ce qu’il m’avait dit. La première chose que je lui avais dite était le fait qu’il était autant important pour moi que je l’étais à ses yeux. En fait c’était faux puisqu’il était beaucoup plus important que ça à mes yeux. Mais ça je le gardais pour moi… Comme bien d’autres choses, étant quelqu’un qui a du mal à se livrer. Du moins c’est devenu le cas depuis mon séjour en hôpital psychiatrique puisque avant je n’étais pas comme ça. La réponse du brun me fit sourire, après tout il avait raison. « C’est pas faux ! » Répliquais-je en riant doucement. Après tout c’est vrai, s’il n’avait pas compté pour moi je ne me serais jamais lancé à sa recherche après avoir rompu les liens avec ma mère. Et puis ça avait été à mon tour de m’excuser pour ce que j’avais dit un peu plus tôt. J’avais bien compris que ça l’avait touché le fait que je pense qu’il se fichait de moi. Bien évidemment il n’avait pas compris dans quel sens j’avais dit ça et heureusement d’ailleurs car sinon il m’aurait probablement chassé de chez lui ou bien m’aurait demandé des explications que je n’étais pas prêt à lui donner. Je suis quand même soulagé de voir qu’il ne me tient pas rigueur pour avoir prononcé cette malheureuse phrase.

J’avais voulu me lever mais ça avait été un échec cuisant. Visiblement à cause de ce traitement à la noix je ne supportais plus l’alcool. Dire qu’avant je pouvais en boire des litres avant d’être ne serait-ce qu’un peu éméché. Mais visiblement cette époque était loin derrière maintenant ! Ce que je pouvais détester ce traitement qui me freinait dans tout. J’avais voulu faire diversion en disant à mon ami d’aller se nettoyer le visage mais apparemment ça n’avait pas réussi. En même temps je m’y attendais le connaissant… Je n’avais pas pu m’empêcher de soupirer doucement lorsqu’il m’avait dit qu’il s’occuperait de lui plus tard. Ce qui revenait à dire qu’il comptait s’occuper de mon cas. Mais ça c’était une chose que je n’aimais pas. Certes ça aurait pu me faire plaisir et me flatter mais non je n’aimais pas qu’on s’inquiète pour moi ou qu’on me prenne en pitié. Automatiquement lorsque le brun me demanda si j’allais bien je lui répondis. « Oui oui ça va ! » J’avais essayé d’avoir l’air convaincant mais ça n’avait pas été le cas apparemment puisque Julian voulait m’aider à monter dans ma chambre. Une chose encore que je n’aimais pas c’était le ton autoritaire qu’il prenait pour me parler. Il voulait m’aider je le savais pertinemment mais j’ai toujours eu horreur qu’on veuille m’aider, préférant me débrouiller par mes propres moyens. Je soupirais cette fois un peu plus fort. « Ju… Arrête s’il te plaît. Laisse-moi gérer ma vie comme je l’entends. » Après tout si je voulais monter me coucher je le ferai malgré la difficulté et si je voulais rester assis là c’était mon droit aussi non ? Certes peut-être que je ne gagnerai pas ce combat de têtus mais ce qu’il ne sait pas c’est que quand il a le dos tourné je fais bien ce que je veux, que ça soit bon pour ma santé ou non… Malgré tout je lui avais parlé calmement, sans m’énerver cette fois. Pas la peine d’envenimer encore plus les choses. J'allais essayer encore une chose qui j'espérais le ferait réagir. « En fait je n’ai pas pris le temps de manger quoi que ce soit aujourd’hui… C’est sûrement pour ça que j’ai une baisse de régime. » Là j'espérais qu'il se précipite à la cuisine pour aller me chercher un truc à manger et qu'il chasse loin de sa tête que c'était à cause de l'alcool ou des médicaments que j'étais dans cet état. Même si je savais que c'était sûrement pour ça... Mais bon ce que je lui avais dit était vrai, je n'avais rien mangé de la journée. Je n'avais pas particulièrement faim là de suite mais si ça permettait qu'il se concentre là-dessus c'était tout bénef pour moi.

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Dernière édition par Soan Cartwhite le Lun 26 Sep - 21:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas   Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas - Page 2 EmptyLun 26 Sep - 17:24


Le ridicule ne tue pas Soan x JulianAvec le temps, j’ai appris à me servir de ce que je trouve. Que ça soit comme cendrier ou d’autres choses encore. J’ai tellement l’habitude de ne rien retrouver chez-moi que je fais avec. J’utilise ce que j’ai et ça me va vraiment. Après tout ça ne dérange personne que je laisse mes cendres de cigarette dans une bouteille vide. Tant que personne ne boit dedans ça se passe bien. Enfin… Normalement ça va dans ce sens. Donc pour moi c’est naturel que je lui trouve assez rapidement une alternative. C’est beaucoup plus simple que de devoir chercher dans toute la maison après un objet que je ne trouverai quand même pas car ça m’aura beaucoup trop énervé. A l’époque, j’aurai pu me payer des cendriers en or et j’aurai fait plus attention mais maintenant. Ce n’est que des trucs qui ne valent pas grand-chose, donc je m’en fiche. Ce n’est pas comme si mémé me l’avait offert. Surtout que je ne connais en rien mes grands-parents donc… Logique. Quoi qu’il en soit, il s’est débrouillé avec ce que je lui ai donné et c’est très bien comme ça. Et je suis aussi content d’apprendre qu’il est d’accord avec moi. En même temps pas difficile de ce dire qu’il tient à moi puisqu’il a fait tout ce chemin pour pouvoir me retrouver. Et ça me plaît qu’il soit là. Qu’il soit venu vers moi avant que je ne revienne vers lui. Avant, je n’avais aucune notion sur sa maladie, maintenant j’en ai un peu plus. Et je suis content qu’il n’ait pas dû être dans cet hôpital pour des années encore. Il semble aller bien dans l’ensemble. Il prend son traitement et il est lucide. Ça me va assez bien en fait. Pas que je me réjouis qu’il soit malade, au contraire. Mais au moins il est là. Et je ne compte pas le revoir partir loin de moi. C’est un fait. Il n’a pas besoin d’être interné de toute façon, surtout qu’on sait ce qu’il a. Pas besoin de beaucoup plus à mes yeux.

Par contre, Soan a tout de même un côté têtu qui a le don de m’énerver parfois. Oui vraiment c’est difficile. Surtout quand il dit le contraire de ce qu’il pense, ou le contraire de ce qui se passe. Me dire que tout va bien alors que ce n’est pas le cas, c’est vraiment me prendre pour un con. Le pire c’est qu’il me demande d’arrêter de prendre soin de lui. En gros, de lui foutre la paix. Comme si je le faisais sans cesse chier. Alors que rien de mes faits et gestes sont faits de manières négatives bien au contraire. Puis il en rajoute une couche en m’inventant une histoire qui n’a rien avoir avec le reste. Non mais… « - Tu me prends vraiment pour un imbécile je crois. » Dis-je directement, prenant un ton un peu plus énervé. Car je le suis. Et les mots qu’il me dit ne m’aident pas. Je le regarde fixement avant de me mettre à rire nerveusement. « - S’il y a bien une personne sur cette terre, qui pouvait croire que je ne suis pas débile, c’était bien toi. Mais visiblement, tu me prends également pour un con sans cervelle. Mais pas de chance pour vous. Moi Julian, je suis en dernière année de médecine et je compte bien avoir mon diplôme. Je suis désolé de vous décevoir. Oui j’y arriverai, je ferai cette foutue thèse, j’arriverai à ne plus prendre de drogue, j’arriverai à ne plus boire, je serai un bon stagiaire et je ressortirai gagnant de cette putain d’année. » Ça, c’est des choses que je veux. Et que j’obtiendrai juste pour clouer le bec de tous ceux qui ne croient pas en mes chances. Qui me voient juste comme le fils de riche qui ne fout rien de sa vie. J’ai quand même fait mes années d’études. Et j’ai toujours bossé pour réussir. Même si ça n’en a pas l’air comme ça. Justement, il faut savoir se méfier des apparences parfois. « - Je sais très bien que boire sur tes médicaments, c’est mauvais. Ça ne fait pas un très bon mélange et c’est encore pire. Donc je sais très bien pourquoi tu n’es pas bien à l’instant. Et je m’en fiche du fait que tu ne veux pas que je m’occupe de toi. Car je le ferai quand même. Il y a peu de personnes pour qui je prends la peine de faire ça, tu es d’ailleurs le seul pour le moment à y avoir droit. Alors accepte et arrête de me rejeter comme tu le fais. Je vais te faire à manger, car tu en as aussi besoin. Mais après il faut que tu te reposes. Je n’ai pas envie de te voir à l’hôpital. » J’avais adouci le ton à la dernière phrase. Je souffle doucement en allant simplement dans la cuisine. Je ferme les yeux légèrement en essayant de me calmer. Je ne sais même pas pourquoi je m’emporte comme ça. Sans doute que je suis un peu vexé. D’abords il me dit que je n’en ai rien à foutre de lui puis il me dit ça. Ce n’est juste pas possible. Je regarde ce qu’il y a dans le frigo lui faisant un sandwich en espérant qu’il appréciera celui-ci. Enfin si ses goûts n’ont pas trop changé, il aimera. Sinon il me le jettera à la tête il y a quand même du choix.
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas   Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas - Page 2 EmptyLun 26 Sep - 22:23


Julian & Soan

Le ridicule ne tue pas

Si de mon côté j’avais finalement réussi à me calmer… Cette fois c’était Julian qui prenait le relais. Apparemment nous n’arriverions pas à nous entendre ce soir. Je ne voyais pas ce que j’avais pu dire de mal mais il prenait la mouche. Je le regardais en arquant un sourcil alors qu’il me disait que je le prenais pour un imbécile. Ah bon c’était nouveau ça ? « Racontes pas n’importe quoi c’est faux ! » Comme si c’était mon genre de penser ça de lui. Et voilà qu’il s’énervait de plus belle en se marrant. Ce qui me fit froncer carrément les deux sourcils cette fois. Je le laissais déverser son venin avant de lui répondre. Il partait carrément en vrille pour le coup. D’ailleurs je ne comprenais même pas pourquoi il me disait tout ça. « Mais putain pourquoi tu me racontes tout ça ? Je ne t’ai jamais pris pour un con ! Ôtes-toi ça de la tête tout de suite ! Je n’ai jamais souhaité que tu échoues. Et c’est pas parce que je déteste les psys pour des raisons qui me sont propres que pour autant je veux que tu foires tes études. Tout ce que je veux moi c’est que tu réussisses et que tu sois heureux… Ça me déçoit que tu puisses croire le contraire… » La façon dont il m’avait parlé, je devais avouer que ça m’avait pas mal secoué. J’en revenais pas qu’il pense tout ça.

Je soupirais en fermant les yeux quelques instants. Il fallait probablement que je me confie un peu pour qu’il comprenne certaines de mes réactions et peut-être éviter ainsi à l’avenir de nouvelles tensions entre nous. J’attrapais mon paquet de clopes et en sortais la dernière que je portais à mes lèvres avant de l’allumer et de tirer une latte. « Bon comment t’expliquer mon comportement ? Il s’est passé tellement de choses à l’hôpital psy… J’ai été traumatisé par toutes ces années passées là-bas. Tu ne sais pas tout ce qui s’est passé et sincèrement je ne peux pas en parler… Du coup ne t’étonnes pas que maintenant je ne puisse pas voir en peinture les psys. Ensuite j’ai la sensation de fonctionner au ralenti dans tout ce que je fais à cause de ce putain de traitement… Je ne me sens plus libre… Je peux plus rien foutre. Je peux plus avoir la même vie qu’avant tout ça. Et tu comprends pas que ça me fout en rogne ? » Je marquais une pause en tirant sur ma cigarette et en broyant le paquet vide. « J’aimerais juste vivre normalement, pouvoir boire comme avant, faire les mêmes conneries qu’on avait l’habitude. Et le fait que tu me fasses la morale ça m’aide clairement pas tu vois. J’ai juste l’impression que tu me couves trop. » Une autre pause s’imposait avant que je ne continue à m’expliquer toujours aussi calmement. « Et puis ma mère m’a étouffé pendant un an chez elle… Donc comprends que oui j’ai envie de m’amuser en picolant ou en faisant d’autres trucs. Alors oui je veux retrouver mon ami. Pas quelqu’un qui surveille en permanence ce que je fais et me dicte la façon dont je dois me tenir… Tu peux faire ça pour moi ? Arrêter de me surprotéger et juste me laisser faire ce que je veux ? S’il te plait Julian… » J’espérais qu’après tout ça il comprendrait mieux ma façon de penser et qu’il respecterait ma demande. Bien que je n’en étais pas franchement sûr. Et puis j’avais peur qu’il s’énerve encore plus en prenant mal quelque chose que j’aurais pu dire. Bien que ce n’était pas le but.

Et voilà que Julian recommençait à me parler de l’alcool et des médicaments… Cette fois je préférais me taire car visiblement quoi que je dise il ne comptait pas arrêter de revenir sur ça. Je savais parfaitement que ça ne faisait pas bon ménage etc… La preuve encore ce soir. J’avais la tête qui tournait et qui commençait à me faire sérieusement mal, chose que j’essayais de ne pas montrer car j’avais déjà Julian sur le dos donc autant éviter d’en rajouter une couche. Certes on peut dire que je suis têtu mais alors mon ami n’est pas mieux que moi. Je n’allais plus le contredire et le laisser faire ce qu’il voulait puisque de toute façon je savais que là j’avais perdu la guerre des nerfs contre lui. Autant me résigner… Et puis malgré tout il avait réussi à me toucher avec tout ce qu’il venait de dire. Il était mignon à vouloir prendre soin de moi et à avoir peur que je reparte à l’hôpital. Bien que je ne comptais pas y aller de sitôt ! Je le regardais partir à la cuisine et lâchais un petit soupir en terminant ma cigarette avant de la laisser rejoindre sa sœur dans la bouteille vide.

Profitant que Julian ait le dos tourné je me relevais des escaliers et marchais tant bien que mal jusqu’au canapé dans lequel je me laissais tomber. En attendant que mon meilleur ami revienne, je décidais de lui répondre en parlant assez fort afin qu’il m’entende. « Merci Ju ! Mais t’inquiètes pas pour moi je suis pas en sucre et je ne compte pas aller à l’hôpital. Et encore désolé si j’ai pu dire quelque chose qui t’a offensé, ce n’était pas le but… » Évidemment avoir passé des années dans un hôpital psychiatrique ainsi qu’une année sans autre contact humain que ceux que j’avais en tant que serveur au McDo ne m’avaient pas aidé à être très sociable. J’ajoutais autre chose qui me passait par la tête. « Et je sais que c’est paradoxal car j’aime prendre soin des autres. Mais oui je n’aime pas qu’on s’inquiète pour moi… » Du moins c'était assez compliqué car en fait si on ne se préoccupait pas vraiment de moi je pouvais penser qu'on ne m'aimait pas vraiment. Mais s'inquiéter comme Julian le faisait, je n'arrive pas à le supporter. Il faut un juste milieu quoi...

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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas   Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas - Page 2 EmptyMar 27 Sep - 15:44


Le ridicule ne tue pas Soan x JulianMaintenant que je suis énervé, je préfère être silencieux et m’occuper quelques minutes. Évidemment, j’écoute Soan quand il parle, je ne suis pas con non plus. J’entends ce qu’il me dit mais je n’y réponds pas forcément. Pas pour le moment en tout cas. Je ne me sens pas de le faire. Sinon, je vais dire des choses que je n’ai pas envie de dire. Pas forcément mauvaises non plus mais des choses que je souhaite uniquement garder pour moi. Comme je l’ai toujours fait. Je ne suis pas partageur concernant ce genre de sujet de toute façon. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai pris mal le fait qu’il m’invente un mensonge pour couvrir le fait qu’il soit mal alors que je sais très bien pourquoi il l’est. Puis ça ne m’étonnerait pas qu’il pense comme les autres non plus. Surtout comme mes parents. Enfin quoi que… Ils n’en ont tellement rien à foutre. Ça leur ferait ni chaud ni froid, que ça soit une solution ou une autre. Heureusement que j’ai Jared maintenant. Il est différent d’eux et je suis content qu’il le soit. Je le connais peu mais je l’aime déjà. J’écoute Soan, sur l’hôpital et le pourquoi il se comporte comme ça. Le truc c’est que. J’ai l’impression qu’il se comporte comme ça juste avec moi et ça m’énerve. Avant, il me disait tout. Et maintenant, j’ai droit à rien. En réalité, c’est comme si nous étions devenus de simples connaissances. Je ne sais pas si c’est à cause des années où nous sommes restés loin de l’autre mais c’est pesant. Mais je crois que je vais devoir faire avec. Ce n’est pas comme si j’avais le choix de toute manière. Je n’ai pas envie de plus lui en parler car ça ne servirait pas à grand-chose en fait. Je me concentre sur le sandwich que je suis en train de faire. Je mets sans doute plus de temps que d’habitude, mais j’ai besoin d’être seul quelques minutes donc je profite.

Le sandwich terminé. Je le pose sur une planche pour ensuite me rendre dans le salon pour pouvoir la lui donner. Je le pensais toujours sur les escaliers, mais il a bougé. Je secoue doucement la tête en venant lui donner ce que j’ai préparé. « - J’espère que tu aimeras. » Dis-je directement en le regardant durant quelques minutes. « - Saches juste que je n’y peux rien. Je ne suis pas responsable de ta maladie. Et si je pouvais faire en sorte que tu ne l’ais plus, je le ferai. Mais je ne peux pas. Je comprends que ça t’énerve, ça m’énerverait sans doute aussi. Et je suis désolé pour toi. Mais je ne peux rien faire pour que ça change. » Même avec mes études, je ne peux rien changer. Ce n’est pas une maladie qui s’en va comme ça malheureusement. Il y a toujours le traitement à prendre. Et s’il ne le prend pas, la maladie sera présente. Et c’est risqué pour lui, comme pour les autres. Et je n’ai pas envie qu’il lui arrive quelque chose. Mais je pense que je n’ai plus besoin de le dire. Il le sait maintenant. « - Je ne peux pas te voir prendre de l’alcool, de la drogue alors que tu prends des médicaments. Je sais que ça a des risques pour toi. Après si tu veux le faire. Fais-le… Amuse-toi vas-y. Je ne vais pas de l’interdire. Je ne dirais plus rien. » Je hausse les épaules directement en retournant finalement dans la cuisine. Je ne peux plus prendre de drogue. Et je dois boire de moins en moins, voir plus du tout pour être prêt pour la visite médicale et mes stages. Donc quoi qu’il en soit, même s’il venait à le faire, ça ne sera probablement pas avec lui. Je regarde autour de moi. Prenant un drap que je mouille avec de l’eau. Puis je me mets devant le miroir pour pouvoir soigner mon visage tranquillement. Je grimace un petit peu, faisant doucement. Je soupire un petit peu avant de poser le drap sachant qu’il devra aller au linge sale maintenant. « - Tu n’aimes pas. Mais je le ferai quand même. Mais je le ferai en silence. Je prendrai plus soin de toi. » Dis-je simplement en entendant ses mots. Je regarde dans les médicaments prenant un antidouleur directement. Je reviens ensuite dans le salon posant mon regard sur lui. « - Je vais me coucher. Je commence à avoir mal à la tête. Tu sais ce que tu dois faire. » Je lui fais une tape sur l’épaule lui adressant un sourire. Puis je monte simplement pour pouvoir rejoindre ma chambre.
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MessageSujet: Re: Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas   Soan & Julian ▬ Le ridicule ne tue pas - Page 2 EmptyMer 28 Sep - 22:43


Julian & Soan

Le ridicule ne tue pas

Cette soirée pour moi était en train de virer au cauchemar. Il n’y avait pas d’autres termes pour exprimer ce que je ressentais. On n’arrivait pas à s’entendre Julian et moi. La discussion était partie en vrille et je n’avais pas caché à mon ami que j’étais déçu qu’il pense des choses si négatives et fausses à mon sujet. Jamais je n’avais souhaité de mal à quelqu’un. Pas même à ma mère et pourtant Dieu sait qu’elle m’avait fait souffrir. Alors à lui ? Non certainement pas. Il était juste la personne que j’aimais le plus sur cette terre donc lui vouloir du mal, jamais. Plutôt encore mourir… Et le pire dans tout ça c’est qu’il avait vraiment l’air de le penser puisqu’il ne démentait même pas et gardait même le silence. Ce silence si destructeur et pesant. Tellement pesant que j’avais fini par lui expliquer plein de choses. Et encore une fois il ne m’avait rien répondu. J’avais l’impression de parler à un mur. Ça m’énervait un peu mais au moins maintenant il comprendrait peut-être un peu mieux ma situation.

C’était en soupirant que j’avais fini par rejoindre le canapé tant bien que mal. J’avais de nouveau essayé de briser le silence en continuant à parler à Julian mais une fois encore je m’étais pris un bon gros vent en pleine figure. J’avais une sainte horreur qu’on ne me réponde pas mais je prenais sur moi. En plus il était un peu long quand même pour me ramener un truc à manger. Je le soupçonnais de faire exprès pour ne pas avoir à me parler. Même si j’avais du mal à comprendre pourquoi.

Contre toute attente alors que je n’y croyais plus, Julian revint dans le salon et je me retenais de pouffer de rire en voyant sa tête lorsqu’il avait remarqué que j’avais changé de place. Je ne pus m’empêcher de lancer une petite blagounette quand il me donna le sandwich qu’il avait fait. « S’il a été fait avec amour, je ne devrais qu’aimer. Merci. » Lui dis-je en le regardant et en souriant. Par curiosité j’ouvris le sandwich et en regardais son contenu. Apparemment il se souvenait de mes goûts, ce qui me fit de nouveau sourire avant que je commence à manger tout en écoutant ce que mon ami avait à me dire. Je l’avais écouté attentivement et entre deux bouchées je lui avais répondu calmement. « Je ne t’ai jamais dit que tu en étais responsable. Et tout ça je le sais déjà. » Du moins c’est ce que j’aurais pensé si je m’étais retrouvé à sa place et lui à la mienne. Sauf que ce qu’il m’avait dit ensuite m’avait complètement coupé l’appétit… J’étais totalement paumé et tiraillé entre deux trucs. D’une part le fait que ça m’énervait qu’il s’inquiète pour moi et me dise ce que je devais faire ou non. Puis deuxièmement je ne sais pas, j’avais cru percevoir quelque chose dans sa voix qui m’avait fait mal au cœur. Je me sentais limite coupable de m’être énervé sur lui quelques minutes plus tôt. Parce que oui je suis assez complexe. En effet je n’aime pas que les autres se sentent mal pour moi et pourtant en même temps ça me montrait que j’avais de l’importance pour eux. Et là le fait qu’il m’annonce qu’il ne dirait plus rien me faisait un mal de chien. J’étais à la limite de sentir les larmes monter mais par fierté je me contenais. Je ne tenais pas à ce qu’il voit mes larmes une seconde fois. Surtout que ça m’aurait sûrement trahi et ça je ne le voulais pas.

Alors que Ju m’avait tourné le dos pour repartir vers la cuisine j’avais jeté le restant de mon sandwich sur le plateau. *Foutue contradiction de merde !* Pourquoi est-ce que j’étais comme ça ? Toujours tiraillé entre une chose et son contraire ? Je pouvais pas être comme tout le monde ? Juste normal ! Sans sentiments contradictoires pour telle ou telle chose. Non, visiblement c’était trop demandé. Ce que Julian avait rajouté ensuite depuis la cuisine ne faisait que me faire sentir encore plus mal… Une boule s’était formée dans ma gorge suite à ses paroles. Mais il ne fallait pas que je craque… Pas maintenant qu’il était juste à côté et qu’il pourrait me voir. Lorsqu’il revint vers moi je ne pus croiser son regard. Du coup je faisais semblant de regarder une tâche invisible par terre près de la table basse alors qu’il me parlait et tapait sur mon épaule. Je m’étais raclé la gorge pour essayer de faire partir cette fichue boule afin de lui répondre. « T’as raison vas te reposer. Bonne nuit…. » Je ne pris même pas la peine de relever lorsqu’il m’avait dit que je savais ce que j’avais à faire. Une fois qu’il fut éloigné de moi je le regardais monter les escaliers. C’était devenu trop compliqué de vivre sous le même toit que lui en lui cachant les sentiments que j’ai pour lui. Et je me contenais de ne pas crier ou taper dans quelque chose pour évacuer toutes les émotions qui étaient en train de m’envahir. Nul doute que si j’avais fait tout ça il serait redescendu illico… Je soupirais à nouveau et m’allongeais sur le canapé. N’ayant pas la force de monter dans ma chambre… La TV ayant été allumée par Julian, je zappais jusqu’à trouver une émission qui parlait de fantômes. Je l’avais regardée un bon moment avant de finalement tomber de sommeil.

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