A man doesn't buy flowers that for a mistress :: Aiwen

Aimee & Lowen

A man doesn't buy flowers that for a mistress

Arrivé à Washington depuis quelques jours déjà, j’avais été trimballé à droite et puis à gauche. Avant tout pour trouver un nouveau local pour un futur restaurant, une tâche pas si aisée que cela. Plusieurs facteurs devaient être pris en compte et ça faisait que mes journées étaient chargées, peut-être un peu trop même. Au moins, ça m’empêchait de repartir, laissant Avri gérer le reste pendant que je cherchais. J’avais aussi réussi à retrouver Trent, un bref échange pour lui dire que j’étais à la capitale et qu’on devait se voir. Il y avait plusieurs trucs dont on devait parler, mais je devais bien admettre que pour une fois, je ne savais pas par où commencer. Étendu dans le lit de chambre d’hôtel que je louais, je regardais le plafond, bras croisés sous ma nuque. Je repassais dans ma tête ce que j’avais envie de dire à Trent, ce secret que j’avais découvert. Au bout de plusieurs longues minutes, je poussais un soupir, me redressant pour me lever. Je n’allais pas flâner toute la journée, je prenais mon portable pour regarder si je n’avais pas un message important. Beaucoup datait de plusieurs semaines et je n’avais toujours pas prit le temps de répondre. Je m’arrêtais sur un message provenant de ma mère, étant dans la même ville pour une fois, je pouvais bien leur faire la surprise. Je n’avais pas vu mes parents depuis plus d’une année, si je ne me trompais pas. Je sautais dans la douche, me donnant une apparence plus soignée, un taillage de barbe, des vêtements plus décontractés. Je ne me voyais pas arriver chez eux vêtu d’un costard trois pièces, c’était mes parents ! Je n’avais personne à impressionner ! Bien que je me doutasse déjà que mon père me passerait un commentaire comme il avait l’habitude de le faire depuis… Toujours en fait. Enfilant un t-shirt, un jean ainsi qu’un blouson de cuir, je prenais mon portable que je glissais dans la poche arrière de mon jean. J’attrapais aussi mon portefeuille ainsi que ma clé de chambre et sortait. Avant de partir, j’avais pris quelques instants pour chercher un fleuriste. Je n’allais pas arriver les mains vides et comme ce n’était pas prévu, je ne pouvais pas amener des bouteilles de vins de mon vignoble. Aller en acheter serait assez too much. J’appelais donc un taxi une fois sorti de l’hôtel, puis je donnais l’adresse au conducteur. Une fois devant la boutique, je descendais de la voiture, payant la course puis je me tournais vers la boutique débordante de fleur. J’entrais dans celle-ci, faisant retentir la cloche de la porte annonçant qu’un client venait d’entrer. Il y avait une si grande quantité de fleur que je ne savais pas quoi choisir. Habituellement, j’envoyais quelqu’un en acheter à ma place, je ne savais jamais quoi prendre. Une douzaine de rose ne convenait pas pour un bouquet qu’on allait offrir à sa mère. Je me passais une main dans les cheveux. J’arrivais avec aisance à faire des accompagnements culinaires, mais dans d’autre domaine, je n’avais aucun talent. Il y avait toujours les arrangements floraux pré-fait, mais je trouvais cela très peu personnel. J’étais décidément pas du tout doué pour choisir ce genre de chose. Relevant la tête, je me dirigeais vers le comptoir où j’y trouvais une jolie brune. « Bonjour. » Je prenais appui sur le comptoir, posant mon regard ciel sur elle. Elle était plutôt pas mal, elle avait un visage doux et un regard captivant. Je m’y perdais un bref moment : « Vous pourriez m’aider ? Je ne suis pas très doué en ce qui concerne les fleurs et j’aimerais bien offrir quelque chose de plus personnelle qu’une composition déjà faite. » disais-je en finissant avec un sourire en coin.

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A MAN DOESN'T BUY FLOWERS THAT FOR A MISTRESS.

Lowen & Aimee

Encore une nouvelle journée. Mes yeux sont ouverts. Le soleil n'est pas encore levé. Je suis sous ma couverture douce, je n'ai pas pris la peine de me mettre sous mon drap. De toute façon j'avais chaud. Depuis qu'Ethan n'est plus présent je n'arrive plus à dormir. Il était en quelque sorte comme mon attrape rêve. J'avais une belle vie à ses côtés, mais peut-être que tout est de ma faute. Je prenais notre relation pour acquise, je me trompais. Aurai-je dû pimenter notre vie sexuelle ? D'ailleurs, j'aurais dû me dire que quelque chose clochait, on ne faisait plus l'amour. Lorsque je le désirais il prétextait être fatigué, il embrassait mon front et il éteignait la lumière. Est-ce que j'aurais dû mettre une tenue d'infirmière ? Aurai-je dû lui dire qu'il pouvait me fesser comme dans les sulfureux romans d'amour ? Je l'aurai sans doute fait pour lui. Je me rends compte que je suis bien sotte. J'aurai dû remarquer que ça n'allait pas. Il faut croire que mon radar était en panne. Je pense que c'est tant la faute de l'un et de l'autre. Je me sens vide. Je crois que je vais avoir dû mal à me relever de cette relation. Après tout il a été mon premier amour, je n'ai connu que lui, même sexuellement, je n'ai pas d'autres repères. J'ai l'impression d'être dans un des films de l'après-midi que je regarde lorsque je ne travaille pas. Du coup, je pousse un long soupire. Je n'ai pas envie de me lever, mais je le dois. Je ne peux pas prétexter être malade. Non, il faut que je me bouge. Mon travail est mon seul lien avec la réalité de la vie, je ne peux pas m'enfermer. Je dois vivre, je dois être heureuse et je dois compter sur mes amis, même si parfois je préfère la solitude. De ce fait, je pousse ma couverture violette et j'ouvre ma fenêtre. Je pousse le volet et un léger rayon de soleil pénètre dans ma chambre. Lorsque je pose mon regard sur mon immense lit bien vide je me dis que je devrais peut-être en changer. Quoi que … peut-être qu'il servira à des relations intimes, même si je dois l'admettre je ne me sens pas prête à coucher avec un nouvel homme pour le moment. Je décide d'aller dans la salle de bain. Je traine les pieds. Je pousse de nouveau un soupire quand je devine mon visage dans la glace. J'ai perdu quelques kilos, cela se voit sur mon visage. Heureusement, j'ai toujours mes jolis yeux et ma bouche généreuse. D'ailleurs je la mords un instant. Je n'aime pas réellement me maquiller, mais je vais devoir faire quelque chose pour mes cernes, mais d'abord j'ôte mon pyjama pour me rendre sous le jet d'eau de la baignoire. Je n'aime pas les douches, mais je ne peux pas prendre des bains tous les jours avant de me rendre au boulot. Elle est rapide, mes longs cheveux sont mouillés, je vais devoir les sécher rapidement. Je dois me rendre au travail rapidement. Les journées sont parfois longues, mais je pense à autre chose lorsque je suis là-bas. Puis, j'aime arriver en avance, jeter les fleurs qui sont fanées etc. Du coup je sèche rapidement ma chevelure féline. Je me fais une queue de cheval et je me rends dans mon dressing. Je n'ai pas envie de m'embêter. Je prends un simple jean slim noir, qui souligne mon postérieur et mes jambes longues et fines. Je prends une chemise à carreaux. Je la passe et je mets des converses blanches. Je passe par la cuisine pour boire un café noir, je regarde la nature par la fenêtre et je reste ainsi quelques minutes. Je ne me rends pas compte que le temps passe. J'attrape une pomme et je me rends à l'arrêt de bus pour aller jusqu'à la boutique. Je pousse la porte lentement, comme toujours je me fais discrète. Je prépare quelques bouquets, il y a quelques clients, je les remercie et ils me demandent souvent comment je vais. Les habitués se rendent bien compte que quelque chose cloche, un m'a même demandé si je n'avais pas une maladie grave. Non j'ai simplement perdu du poids à cause de ma séparation. Je pousse un long soupire quand je m'affaire derrière le comptoir. J'entends la cloche retentir, mais je ne lève pas immédiatement les yeux. Quand je croise le regard du jeune homme qui se tient devant moi j'ai le souffle coupé. Il est vraiment très beau et ses yeux sont magnifiques. Il m'adresse un bonjour simple, mais efficace. Sa voix est jolie à entendre. « Bonjour. » Je souffle alors. Il me demande si je peux l'aider pour composer un bouquet. Évidemment, après tout cela est mon métier. « Bien sûr. » Je lui dis en faisant oui de la tête. Je dois me reprendre. « Pour qui ce bouquet est destinée au juste ? » J'ajoute : « C'est juste pour me faire une idée. Une fiancée ? Un fiancé ? » Je sens que je m'empourpre.

AVENGEDINCHAINS

» Flowers & love ~ Delilah