Pull me closer [feat Ethan]

Cette après-midi, la jeune femme avait reçu un appel inattendu de la part d'un de ses clients, Ethan Fielding. Ce dernier l'avait invitée à se rendre à sa villa dans la soirée afin de discuter de l'affaire. C'était un dossier plutôt banal, une simple histoire de couple qui souhaitait divorcer. C'était incroyable le nombre de personnes qui se séparaient ces temps-ci. À croire que les humains n'étaient pas faits pour cohabiter ensemble. Peut-être était-ce par incompatibilité ou bien à cause de disparités trop importantes. Pourtant, on disait toujours que les opposés s'attirent. Quoiqu'il en soit, selon l'article 229 du code civil, le divorce ne pouvait être prononcé qu'en cas de consentement mutuel, d'acceptation du principe de la rupture du mariage, d'altération définitive du lien conjugal ou de faute. Dans ce cas-ci, les deux individus en question avaient accepté la signature de leur séparation officielle, toutefois leur lien paraissait encore tortueux et compliqué. Mais Amara n'était pas là pour écouter leurs jérémiades et devait simplement se contenter de représenter son client, négocier les termes de la convention ainsi que le conseiller sur certains points à prendre en compte. Tout cela pour dire que c'était loin d'être une partie de plaisir. Voilà donc deux mois que le dossier était ouvert, et Monsieur Fielding souhaitait davantage d'informations et de renseignements sur la procédure à suivre. La brune avait donc accepté l'invitation, ne pouvant refuser une telle demande à un client. De plus, ce jeune homme était loin d'être désagréable et ils s'étaient déjà rencontrés plusieurs fois dans le bureau d'Amara ainsi qu'à un bar de la ville, papotant sur la fameuse désunion.

Il était aux alentours de vingt-heures lorsque la jeune femme quitta sa demeure afin de se rendre à la villa de son client qui se situait dans le même quartier, quelques rues plus loin. De l'extérieur, le logement semblait luxueux et assez cosy. Grimpant les marches du perron, l'avocate s'arrêta devant la porte en bois et sonna. La porte s'ouvrit quelques secondes plus tard, laissant apparaître le charmant brun qui ne tarda pas à la saluer. « Bonsoir Monsieur Fielding. » Ce dernier était toujours impeccablement vêtu, comme s'il s'apprêtait à aller à une soirée mondaine. Quel métier faisait-il au juste ? On aurait dit un homme d'affaires qui avait le don de rester impassible, souriant, galant et très courtois. Elle n'avait plus l'habitude de côtoyer ce genre de personne. Après tout, la plupart de ses clients étaient assez brusques, ingrats et rustres. Alors vous pensez bien qu'en présence d'un individu aussi charmant et gentleman, l'américaine n'allait pas se montrer distante et rabat-joie. Ils se serrèrent ensuite la main en signe de politesse, puis Amara entra dans le hall suivant son hôte qui se dirigeait dans un grand espace convivial. C'était bien la première fois qu'elle venait directement chez un client.