WEST&MICAH ▬ Don't believe everything hapiness says

Estimant que ce n’était pas le moment de m’éterniser et parler plus amplement de Spike, d’autant plus que si jamais mon paternel venait bel et bien vivre sous mon toit, il apprendrait bien rapidement à le connaître, compte tenu du fait qu’une partie de mon boulot avec lui était de l’intégrer à la majorité des parties de mon quotidien, l’apprendre à vivre en société, qu’importe où il était et ce que son maître faisait, puisque c’était ce qu’il se devrait de faire une fois qu’il serait confié à un aveugle. Plus encore, je choisis de ne pas commenter au moment où mon père me dit plein de ressources, me contentant d’humblement hausser les épaules, me disant que c’était en fait juste ma façon d’aider. Et puis, ce n’était pas comme si cela ne me rapportait rien, puisqu’étant seul dans mon logement, la présence d’un chiot rendait la demeure un peu plus vivante. Évidemment, là, il était clair que ce serait plus vivant avec mon paternel, mais ce n’était pas pour autant que j’allais cesser de faire cette démarche, à moins que cela pose un problème majeur avec mon père. Mais ça, je me disais que je pouvais régler le tout en temps et lieux, et que pour le moment, je pouvais profiter du moment, profiter du fait que pour la première fois de ma vie de jeune adulte, j’avais l’approbation de mon père, je sentais qu’il était fier de moi et franchement, ça me faisait du bien, c’était limite touchant. Après, jamais je n’avais pris un mauvais chemin à mon avis, mais avoir l’approbation de mes parents, jamais je ne l’avais eue, alors que certains la prenaient tant pour acquis qu’ils ne la cherchaient même plus. Mais moi, je trouvais que limite, dans le cas présent, c’était irréel, même si le sentiment d’être finalement aimé en retour lui, ne l’était pas. Mais histoire de ne pas faire tout un cas avec ce qui était sûrement une banalité, je repris ma contenance histoire de ne pas céder aux larmes, reprenant la parole que lorsque mon père vint à me proposer de profiter de cette journée, lui disant simplement:  « Oui, profitons-en. » Suite à cela, nous prîmes un petit moment pour marcher encore un peu, avant de se poser sur un banc, tout près du parc où j’avais pour habitude de jouer quand j’étais enfant. Mais là, je n’allai pas jouer, restant assis près de mon père, parlant de tout et de rien, comme il n’était jamais parti. Évidemment, cela venait quelque peu cacher l’évidence comme quoi il était parti pendant tout ce temps, les conséquences de son retour, mais je ne me sentais pas d’attaque à en parler, et je supposais que lui non plus. Puis, au bout d’un moment, nous quittâmes les lieux pour reprendre la route, et j’allai le déposer à son hôtel, un peu à contrecoeur, mais dans l’espoir que ce serait pour mieux le retrouver après. Puis, je rentrai à ma propre demeure, sans faire trop de remous pour le moment, puisque j’avais besoin d’un instant à moi pour remettre en perspective tout ce qui s’était passé. Peut-être que plus tard, je pourrais envoyer un message à ma meilleure amie pour lui annoncer, mais là, je voulais être seul, gérer mes émotions, avant de recommencer à affronter le monde avec cette nouvelle vérité qui venait de m’être dévoilée.