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| N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. | |
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| Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 11:01 | |
| Parler de la dignité -ou pas- de l’un ou l’autre n’allait pas mener loin, une discussion à cette heure de la nuit ne pouvait mener nulle part de toute manière et Diego secouait la tête, remettant ce genre de pensées à plus tard, genre un autre soir si jamais l’idée revenait pour une raison obscure sur le tapis. Ils avaient mieux à faire, comme remarquer que le voisin n’avait pas d’humour en effet, mais ce n’était pas une nouveauté et le danseur secouait la tête, signifiant en quelque sorte que cela n’avait que peu d’importance pour lui qui vivait à temps plein ici et avait donc l’habitude de ce genre de situations.
« C’est un type complètement coincé. Il fait genre que nous le dérangeons, mais déjà s’il avait été endormi nous ne l’aurions certainement pas réveillé… et puis, lui il est capable de se lever à trois heures du matin et commencer à bouger les meubles et tout, et là il ne faut rien lui dire. »
Il avait été frapper chez lui plus d’une fois pour lui faire remarquer que les gens normaux ne se mettaient pas à déménager leur baraque au cœur de la nuit. Il avait même appelé la police pour tapage nocturne une fois, du coup cet imbécile le détestait encore plus qu’avant, et il le lui rendait bien tout en restant, bien entendu, dans le respect des heures des autres personnes. « D’accord, on verra demain matin pour que tu manges, c’est sans doute préférable. » au moins, il ne se ferait pas réveiller dans la nuit par quelqu’un de malade comme un chien et quand le verre lui fut pris des mains et Diego étudiait pendant ce temps les expressions de Luis, cherchant à s’assurer qu’il aimait bien. Son côté Mère Thérésa, diraient certaines personnes de son entourage, mais mieux valait ça qu’entendre dire qu’il était proche du caractère de personnages plus déplaisant genre… Voldemort, Dolorès Ombrage, Donald Trump… enfin, tout les méchants de l’univers. « Bien, tu pourras déjà te reposer un petit peu, c’est ça de gagné. » lui-même bénissait le fait de ne pas avoir à se lever tôt le matin de manière générale. Il était un oiseau de nuit, pas quelqu’un qui voulait vivre en pleine lumière du jour quand tout ce dont il avait besoin se trouvait dans son petit appartement, même s’il lui arrivait de s’autoriser une petite virée quand l’envie irrépressible de se faire un nouveau tatouage venait le titiller trop longtemps, ou quand une conférence sur l’espace devait se tenir en ville, ou à la marche des Fiertés… bon ok, en fait il sortait quand même assez régulièrement, c’était juste pour se donner un air mystérieux. « Non, je ne vais pas rester par terre ne t’en fais pas. Même si ce tapis est très confortable. » s’amusait Diego, avant de se remettre debout en voyant le regard de l’autre homme se porter en direction de la chambre, pour lui venir en aide… cependant, alors qu’ils étaient en train d’y aller, Diego se figeait un instant en entendant la question qui venait de lui chatouiller les oreilles. Ok. C’était lui qui était bourré en fait ? Il avait forcément mal entendu… pourtant en croisant un visage doté d’un sourire et ce haussement de sourcil on ne peut plus suggestif, ses doutes s’envolaient et il riait franchement, non pas pour se moquer, mais juste parce qu’il devait avoir un sacré coup dans le nez pour lui demander aussi ouvertement. Pas compliqué de se dire que bien des gens avaient pût profiter de son état par le passé. « Je veux bien dormir avec toi si tu ne veux pas être seul. Mais retiens le mot-clé : dormir. Nous ne ferons rien d’autre. »
Il préférait être clair tout de suite, qu’il n’y ait aucun malentendu entre eux, et au besoin il s’expliquerait le lendemain pour lever toute trace de doute. Il fallait juste que tout soit clair entre eux avant que Luis s’endorme une fois qu’il aurait réussi à le mettre sous les couvertures, surtout qu’il n’était pas certain de le trouver encore réveillé à son retour, une fois qu’il se serait lui-même changé pour la nuit. Non mais vraiment, s’il dormait tout habillé, il avait juste mourir de chaud. Seul il pouvait, mais à deux dans le même plumard ? Jamais. |
| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 11:51 | |
| Ton voisin, ce genre de personne qui donne envie de commettre un meurtre. Ou de détruire ses affaires avec l’aide d’un marteau pour ne plus à entendre le moindre bruit. Enfin, ça c’est surtout quand tu es au bord de la crise de nerfs et que ça n’est plus possible. Bien entendu, en bon citoyen responsable, personne ne commet ce genre de vandalisme. Dommage… « - Ouais, le genre de mec qui applique la politique, du fait ce que je dis, pas ce que je fais. Un crétin. Laisse-le. Le karma lui tombera dessus un de ces jours. » Bon, je ne sais pas trop ce que je raconte des fois, mais ça me semble quand même sensé non ? En tout cas, un peu plus que si nous parlions de ça sur le comptoir du bar. Les voisins, je connais ça aussi. Bien que peu chez-moi, je n’ai pas vraiment l’habitude d’entendre quoi que ce soir. Mais j’ai déjà pu avoir des bruits provenant d’un couple en pleine action. Ils ont certainement pris leurs pieds ce jour-là. Enfin soit, c’était bien que pour eux de toute façon.
Je suis heureux que tu ne me force pas à manger maintenant. Mon estomac n’aurait pas pu gérer quelque chose en plus. Puis même, je n’ai pas envie de tester pour le moment. La seule chose qui me tente, c’est un lit. Etre allongé, ne rien faire, essayer de trouver le sommeil. Sans doute que ça ne sera pas bien long à faire au final, j’ai toujours plus facile à dormir après avoir bu quelques choses. Pas de pensées, par de rêves bizarres. Il ne reste plus que toi maintenant. « - Je testerai un jour. » Dis-je en parlant du tapis. S’il est confortable, alors pourquoi pas validé cette théorie une fois. Je m’appuie sur toi, une fois de plus, je sais que tu feras attention. C’est toujours plus facile, d’avoir quelque chose, enfin quelqu’un sur qui s’appuyer. Le regard toujours posé devant moi, l’idée qu’on dorme ensemble m’est venue comme… Comme ça. On ne l’a jamais fait encore, je me dis que ça peut être marrant. Puis, ça fait longtemps que je n’ai pas dormis avec quelqu’un. Enfin, ça n’arrive qu’une fois tous les ans on va dire et encore. Je te regarde attentivement, puis hoche la tête positivement. Je lève ma main droite. « - Pure et chaste. On ne fera que dormir. » Je souris bêtement, content que tu acceptes ma folle proposition. Ainsi, je ne me dirige plus vers ma seconde chambre, mais plutôt vers la tienne. Et je le fais avec hâte. Un peu plus d’enthousiasme.
Quand nous y sommes enfin, je me laisse tomber sur le lit. Puis je regarde autour de moi rapidement avant de reposer les yeux sur toi. « - J’aime. J’approuve. Je vais passer une bonne nuit. » On dirait presque un enfant qui découvre quelque chose de nouveau. Sans attendre, je tire mon pantalon vers le bras, sans ménagement pour le tissu. Je le laisse au pied du lit, m’allongeant ensuite correctement, fixant le plafond un moment. Dormir en boxer est quand même une habitude. Les jeans, ça n’est pas très confortable pour la nuit. Puis, il n’y a rien de mal à ça si ? « - Il ne manque plus que toi. » Je tapote la place à côté de moi. Me reculant d’ailleurs un peu. Peut-être que si je n’occupe pas le milieu du lit, ça ira beaucoup mieux pour toi. Je me concentre un peu plus sur ce qui m’entoure cette fois, bien que j’aurai certainement la surprise le lendemain matin.
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| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 13:49 | |
| Le karma... tient, il n'était donc pas le seul à croire que l'on finissait toujours par récolter ce que l'on semait ? Ce n'était après tout pas pour rien qu'il respectait quand même, dans la mesure du possible, une certaine ligne de conduite. Il n'avait par exemple pas envie de foutre quelqu'un dans la mouise pour le payer dix ans plus tard, en perdant l'usage de ses jambes dans un accident de la route. Il deviendrait dingue autrement, puis cela voudrait dire se forcer à trouver un autre moyen de danser malgré tout, car il ne se voyait pas vivre sans cette activité pour ponctuer ses journées, hiver comme été, à plein temps. Oh il pouvait envisager bien d'autres métiers bien entendu, comme vendre ses toiles et photos, ce n'était juste pas pareil. Il serait alors un visage inconnu, caché derrière son art.
« Un camping sur le tapis, c'est une drôle d'idée mais pourquoi pas. » Diego se voyait totalement improviser une soirée comme cela... ça lui rappellerait son enfance, quand sa mère avait encore le temps de jouer avec lui et qu'ils changeaient le salon en cabane géante avec des couvertures, les meubles déplacés, enfin... quelque chose de fun, des souvenirs qu'il chérissait et dans lesquels il aimait à se replonger parfois. Quelques albums photos montraient ce qu'était cette époque, on le voyait souvent sourire comme un crétin, parfois avec un bonnet de père Noël sur la tête si la saison y était propice.De toute manière, il ne pouvait que se concentrer sur leurs pas, amusé par cette promesse de nuit parfaitement chaste. Venant de la bouche de quelqu'un qui lui avait dit être open pas plus tard qu'un peu plus tôt dans la soirée... oula... même sobre, dire une phrase de ce genre lui donnait mal au crâne. Anyway... ils finissaient dans sa chambre à la place de celle prévue pour les invités, et Diego se bénissait de ne pas avoir laissé un léger désordre ce matin. Enfin, rien d'alarmant en tout cas, juste quelques bouquins sur la table de nuit, une armoire de grand-mère dans un coin et bien entendu, les murs d'une teinte de bordeaux qui le détendait toujours assez quand il rentrait du boulot, ou quand il désirait se prélasser un peu le matin... ah et bien entendu, il y avait les tentures autours du lit. En fait, sa décoration était assez vieillotte, mais au moins elle lui correspondait et sortait de l'ordinaire ou de cette tendance qui voulait du moderne partout. Vive les vieilles choses !
« Ravi que ça te plaise alors, gamin. » s'amusait Diego, qui ne pouvait clairement pas rester de glace en ayant l'impression d'avoir un petit garçon le jour de Noël, sauf que bien entendu, il n'aura JAMAIS dans sa chambre un gosse en train de retirer son pantalon, sauf s'il avait un jour un fils et qu'il le changeait, mais ça, c'était une idée qui n'était même pas à l'idée de projet dans son esprit. « J'arrive dans deux petites minutes »... il fallait juste qu'il se mettent lui aussi à l'aise, et pour lui, le summum du bonheur la nuit c'était également l'option torse-nu, mais plutôt le pantalon large. Portant déjà en journée des vêtements plutôt près du corps, il pouvait bien être un peu relâché la nuit. Place étant faite sur le lit, Diego venait s'affaler en soupirant de soulagement. Une autre journée de faite... une de moins avant ses prochaines vacances, qui étaient dans environs un mois et demi maintenant. « Aller, essai de dormir, je serais là si tu en as besoin. N'hésite pas à me réveiller si c'est nécessaire... »
La fatigue ne tardait pas à le gagner en tout cas, assez pour commencer à somnoler avec le nez enfoui dans un oreiller. De toute façon, il était pire qu'un enfant une fois au lit, à disparaître sous les couvertures ou grogner quand on tentait de le réveiller. |
| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 15:01 | |
| Un sourire se forme sur mon visage, ça reste une idée comme une autre. Et puis, faire des choses de manière différente de temps en temps n’a jamais tué personne. Je n’ai jamais fait de camping, que ça soit un faux ou un vrai, jamais. Je n’en ai pas eu l’occasion non plus. Je ne sais donc pas ce que c’est et à quoi ça ressemble. Mais si ça consiste à dormir par terre, ce n’est pas un souci pour moi. Puis, je sais d’avance que ça ne sera pas la dernière fois que nous nous voyons. Il y a toujours un moment où on se recroise, surtout à cause de mon addiction à l’alcool. Tu es réellement mon sauveur. C’est quelque chose de positif. Un jour, je pourrai peut-être te rendre la pareil, pour le moment, je suis bien trop naze pour faire quoi que ce soit. Tout ce que je peux faire, c’est profité de ce nouveau décor, de cette chambre et de ce lit qui me semble être des plus confortables. « - Gamin ? Attention Papy. » Je rigole légèrement. Tu es peut-être plus vieux que moi, mais je ne te considère pas vieux pour autant. Tu es un bel homme, tu es différents des autres. Unique en ton genre, c’est sans doute ce qu’il y a de plus attirant enfin de compte. Les autres sont bien trop banales depuis que je te connais. Je t’observe faire attentivement. Bon ça n’est pas la première fois que je te vois dans une tenue comme celle-ci, enfin… En quelques sortes, ça n’est quand même pas la même chose qu’au club. Je t’attends simplement, relevant les yeux sur ton visage. Je reste posé sur le côté, jusqu’à ce que tu regagnes le lit finalement. Toi aussi tu sembles soulagé que la journée soit terminée. Ce n’est pas étonnant. Le moment où on retourne au lit est le meilleur. « - Si nécessaire. » Répétais-je finalement en essayant de prendre le timbre ta voix. Impossible pour moi. Mais ça me fait rire moi-même, c’est bien le principal. Qu’est-ce qu’il fait calme maintenant. Il y a juste parfois le bruit d’une voiture qui passe, mais ça n’est pas très fréquent. En même temps, vu l’heure qu’il est, les gens dorment depuis longtemps. Ils sont presque même sur le point de se lever pour se préparer à aller au boulot. Je suis heureux de ne pas devoir y aller demain. Je reste allongé sur le dos quelques minutes, perdus dans mes réflexions assez inutiles autant le dire. Au final, je me tourne sur le côté. Je te regarde, puis m’approche simplement de toi. Sans aucune gêne. Après tout, qu’est-ce que tu pourrais me faire de mal ? Je passe le bras autour de ta taille, puis ferme les yeux. « - Merci. » Dis-je finalement. Je te dois bien ça. Pour la sécurité, pour m’avoir ramené ici, pour prendre soin de moi ainsi que ta gentillesse à mon égard. Je te trouve très patient, je ne le serai pas envers moi-même pour tout dire. Les yeux clos, la respiration paisible. Je ne tarde pas à m’endormir finalement. L’alcool aide beaucoup. Cette nuit sera probablement tranquille. Enfin… Je crois. Pour le moment, rien ne peut la perturbé, si ce n’est l’extérieur. Qu’est-ce que je suis bien là ainsi. Si c’était possible d’avoir autant de confort tous les jours. Je me le permettrais tout le temps. Mais je profite tant que c’est encore possible. |
| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 17:39 | |
| Papy ? Papy ?! Où est-ce qu'il voyait un papy le jouvenceau là ? Non, il l'avait cherché en fait et Diego souriait à cette réponse qu'il attendait en fait, qui lui prouvait que Luis allait quand même assez bien pour lui répondre du tac-o-tac et se fichant bien d'être regardé pendant qu'il se changeait. Les regards, c'était bien la première chose à laquelle on ne faisait plus attention quand on commençait dans ce milieu, autrement on finissait parfois assez dérouté ou dégoûté alors que la chose restait un art. Le confort du lit ne tardait en tout cas pas à le détendre, et Diego riait en entendant cette tentative d'imitation de sa voix qui laissait à désirer mais n'en demeurait pas moins amusante. Comme dirait l'autre, il en fallait peu pour être heureux... et si Luis regardait le plafond pendant un temps, Diego observait plutôt l'homme se trouvant à ses côtés... il n'irait pas jusqu'à dire qu'il était mesmérisé par cette vision, mais avoir quelqu'un d'autre dans son lit était assez rare pour avoir envie de graver cette image dans son esprit, et Luis rendait plutôt bien à cette place, alors il devait s'en souvenir et tenter de retranscrire cela sur un tableau un jour prochain. Une toile qu'il cacherait ensuite, pour que Luis ne tombe jamais dessus et qu'il n'aille pas le prendre pour une espèce de pervers.
Enfin, somnolant à sa place, Diego sentait un bras passer autours de lui et aussitôt, il ne perdait pas vraiment de temps pour se coller à l'autre forme – tout le monde cherchait un peu de chaleur parfois – et souffler à l'oreille du jeune homme :
« Ne me remercie pas, c'est tout naturel. »
Peut-être pas pour tout le monde, il fallait bien l'admettre mais lui était comme ça, avec assez de cœur pour ne pas laisser les gens dans leur merde mais plutôt leur tendre la main. C'est en tout cas dans cette posture qu'ils s'endormaient l'un comme l'autre, Diego ne s'éveillait qu'aux alentours de onze heures au matin, trop tôt à son goût, mais il pouvait jamais se lever plus tard peu importe l'heure à laquelle il allait au lit la veille au soir. Un instant, il avait profité du calme – même si la circulation allait bon train dans la rue – pour se réveiller correctement, surpris de constaté qu'il était toujours soigneusement calé contre Luis. Alors c'est avec précaution que Diego se détachait de l'autre homme, prenant soin de le recouvrir pour qu'il n'ait pas froid, avant de filer préparer un brunch pour eux deux. Ses amis se foutaient souvent de lui parce qu'il cuisinait toujours en peignoir, affirmant qu'il avait l'air d'un dandy tout droit sortit d'on ne sais où. Heureusement qu'il avait fait les courses... autrement il aurait eut l'air fin, au lieu de quoi il posait dans plusieurs plats des œufs, de la charcuterie, des toatsts, bref... tout pour bien manger de bon matin et pendant ce temps, Diego se posait avec un bouquin et du café, se faisant aussi calme que possible pour ne pas réveiller Luis. Lire et consulter ses mails ne demandaient heureusement pas d'être bruyant, juste de regarder et parfois grogner quand il avait une nouvelle demande pour un dîner où on allait -encore- lui présenter quelqu'un dans l'espoir de le caser. |
| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 18:58 | |
| Tu es sans doute bien trop gentil. J’espère quand même que tu sais faire attention à toi. Certaines personnes pourraient en profiter. Les gens ne sont pas tous de bonne fois malheureusement. Enfin, pour le moment, ça semble bien se passer. Si tu n’allais pas bien, si tu avais eu un problème, tu serais probablement plus méfiant envers les autres. En tout cas, je suis bien. Je suis paisible et bien installé. Ta présence me procure du réconfort. C’est si agréable d’avoir quelqu’un dans ses bras. Ca fait tellement longtemps que je n’ai plus ressentit ce genre de chose. Je me suis endormi assez facilement, sans avoir besoin de bouger et bouger encore une fois. Il m’a suffi de ferme les yeux et c’était terminé. Ca aura été une nuit calme et paisible. Jusqu’à ce que le rêve, qui me hante chaque nuit ne revienne pour me chasser hors de mon sommeil. J’ouvre les yeux automatiquement, me redressant sur le lit pour m’asseoir. Mes mains posées sur mon visage, respirant calmement, j’essaie juste de calmer mon cœur qui s’emballe toujours trop lors de ces moments. Qu’est-ce que je hais le matin. Je ne sais même pas combien de temps j’ai dormi mais ma tête me fait un mal de chien. J’ai l’habitude on va dire, mais ce n’est quand même pas agréable. Je bouge finalement les mains de mon visage, regardant autour de moi. Ce n’est pas le même décor que d’habitude, pas la même chambre. Je me souviens vaguement. Et puis, j’ai quand même ton odeur sur moi. Ce n’est pas désagréable cela dit. Tu n’es pas près de moi, déjà sans doute lever. Je sens l’odeur de la nourriture, et va savoir pourquoi ça me fait sourire. Je me lève finalement du lit. J’hésite à remettre mon jean de suite. Puis je laisse l’idée, puisque de toute manière, je vais devoir passer par la douche. Donc ça peut attendre un petit peu. Je marche tranquillement, sortant dans la chambre. Je parcours le couloir me mettant à ta recherche. Puis quand je lève les yeux sur toi, je souris amusé. « - On dirait un riche qui prend son petit déjeuné du matin. » C’est l’image que tu me renvois en tout cas, avec ton café, ton bouquin puis ce peignoir. Je ne me moque pas pour autant, ça te donne un certain charme. Enfin, ça va un peu avec le style de ta chambre, avec ces meubles un peu vieillot. Est-ce que tu as vraiment l’âge que tu m’as donné ? Je ne sais pas si je dois en douter. Enfin soit, je ne sais même pas pourquoi j’ai parlé aussi familièrement d’un coup. Maintenant que je suis à nouveau saint, c’est quand même un peu plus délicat pour moi d’être sociable. D’ailleurs, je retrouve assez vite le haut de hier, que je mets sur moi, cachant ainsi les marques sur mon corps. « - Tu as déjà mangé ? » Demandais-je quand même. Peut-être que tu m’as attendu pour le faire. Outre le café que je vois dans tes mains. Je m’assois à table finalement. Essayant d’être un petit peu plus discret. « - Tu as encore de l’aspirine ? » Je regarde autour de moi. Je ne vais pas me permettre d’aller voir dans les placards, ça n’est pas chez-moi. Au pire, j’attendrais pour prendre quelques choses, ça n’est pas si grave. « - Désolé de m’imposer encore.. » Je soupire, mais plus pour moi-même cette fois. C’est quand même ridicule comme situation. Puis il doit tellement en avoir marre que je sois là, le matin. Que je consomme ses affaires. Va falloir que je lui donne de l’argent, quand j’aurais mon salaire. C’est au moins pour rembourser ce que j’ai déjà pu lui prendre jusqu’ici. Ca fait un moment quand même. |
| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 20:27 | |
| Un jour, il allait sans doute payer d'être aussi gentil avec les gens. On l'avait mis en garde plus d'une fois et parfois, il s'était profondément fait niquer – en parlant vulgairement – mais apparemment pas encore assez pour cesser de vouloir aider son prochain. Résultat, ce matin un sourire venait à orner son visage en s'entendant être comparé à un riche en train de manger de bon matin. Non, en fait il riait et secouait la tête parce que franchement, Luis était bien la dernière personne qu'il avait imaginé en train de lui dire ça aussi franchement, comme ça... surtout en étant si fermé normalement une fois l'alcool hors de son organisme. Peut-être commençait-il à gagner sa confiance ? Rien que d'y penser, Diego était flatté et rassuré.
« Si seulement je pouvais avoir le compte en banque qui va avec cette apparence que je renvois, je ne serais plus ici depuis longtemps, plutôt dans une maison. »
Puis recevoir Luis dans son humble demeure serait quand même bien plus classe soit dans un appartement plus grand, soit dans une maison. Là il avait vraiment honte parfois, entre ses voisins et tout le reste. Luis avait honte de son corps – preuve encore apportée quand il remettait son haut à peine sortit de la chambre – et Diego de son logement, comme quoi, tout le monde n'avait pas les même inquiétudes, et les siennes étaient réellement stupides quand on y regardait de plus près. Enfin... le plus vieux fermait son livre, le reposant derrière lui pour enfin s'intéresser à la table garnie qu'il n'avait pas encore touchée. Le café n'avait eut pour but que de le faire patienter et achever de le réveiller. « Non je t'attendais pour commencer. Manger tout seul quand il y a du monde, je trouve que c'est malpoli. » et il aurait eut l'air malsain à le regarder déjeuner, alors que là, il allait aussi manger. Un sourire aux lèvres, Diego sortait de sa poche le tube d'aspirine qu'il avait prévu au passage et le tendait à son camarade de chambre. « Je me doutais que tu allais en avoir besoin. Tu t'es encore pris une sacrée cuite hier, d'ailleurs, tu m'as même fait une proposition indécente, c'est comme ça que j'ai supposé qu'il était grand temps que tu dormes. »
Oh il n'était pas outré, simplement voir cet état de dépendance à l'alcool empirer jour après jour avait de quoi l'inquiéter maintenant qu'il en venait à considérer Luis comme un ami, il ne pouvait pas simplement rester sans rien faire. Difficile de trop en faire bien entendu, il ne voulait pas devenir invasif, mais son invitation de la veille tenait toujours.
« Tu ne t'impose pas... tu es toujours le bienvenu chez moi. Tu peux considérer que tu as une chambre attitré ici et je ne te mettrais pas à la porte du jour au lendemain. Tout ce que je te demande en retour, c'est d'accepter de me faire confiance si tu as besoin d'aide, sans nécessairement attendre d'être rond comme une barrique. »
Il ne pouvait pas lui demander d'argent ou quoi que ce soit. Ce n'était juste pas dans sa nature. |
| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 21:16 | |
| « - Le rêve de tout être humain. Enfin… Les pauvres. » Je lève les yeux au ciel. Si je pouvais moi aussi avoir l’argent nécessaire à un déménagement, je pense que sans hésiter, je partirai de chez-moi. Enfin. Et encore… Pourquoi me rendre dans un endroit immense alors que je suis seul et que je ne reçois jamais personne chez-moi ? Puis vivre entre quatre murs, je pense que c’est idéal pour moi, qui n’aime pas trop avoir des regards posés sur moi. Enfin, je te comprends dans un sens aussi. Pourquoi continuerait à vivre ici. Bien que, c’est quand même mieux que chez-moi, ton appartement. Il est quand même plus grand et puis plus beau. Puis, le plus important dans un lieu, surtout dans un lieu de vie, c’est qu’il y ait de la chaleur humaine, de l’amour si on veut. Avoir une belle maison et que de la haine autour, ça ne donne pas une vie meilleure. Il en sait quelque chose. Encore une partie secrète de sa vie antérieure. Il observe la table qui a été dressée. Elle est remplie, elle est bien faire. Tu sais quand même y faire. Je ne me sers pas encore, j’attends. Finalement, tu m’as attendu. Je hausse simplement les épaules suite à la réponse que tu me donnes. « - Je n’aurai pas été vexé. » Dis-je simplement. Je n’hésite pas être assez important pour qu’on fasse attention aux manières avec moi. Mais c’est plus agréable de manger ensemble que d’avoir un regard sur moi. Je pense que je n’aurai rien pu manger si ça avait été le cas. Je tends la main, prenant le tube avec les médicaments directement. Je l’ouvre en même temps que tu me parles. Je manque de renverser son contenu quand j’entends tes mots. J’attends quelques minutes, sortant une pilule du tube avant de le refermer et le remettre sur la table. « - Désolé. L’alcool me rend… Inconscient. » Je ne suis pas certain que ça soit le mot qui convienne réellement, mais je n’en trouve pas d’autre, alors il fera l’affaire. Je prends finalement le médicament, soupirant d’aise. J’espère que ça passera assez rapidement maintenant. Finalement, je ne peux pas résister plus longtemps à la tentation de la nourriture. Je me sers, sans abuser bien sûr mais je prends de quoi manger. Mon estomac est vide et je le ressens, ça n’est pas très agréable d’ailleurs. Je reste quand même discret, je n’ai pas envie de me rendre plus ridicule que la veille. Quelle connerie j’ai encore pu faire d’ailleurs ? Autant ne pas y penser maintenant. « - On ne peut jamais faire confiance à personne. D’ailleurs, tu ne devrais sans doute pas me faire confiance ainsi. Je n’ai pas de mauvaise intention, mais imagine si j’en aurai… Mais merci. Tu… Es quelqu’un d’adorable, franchement, je crois que je te dois beaucoup. » Ce n’est pas faux après tout. Après, je n’ai rien contre toi, bien au contraire. Je crois qu’avec les nombreuses fois où je me suis retrouvé dans cet endroit, je ne peux pas avoir peur que tu me fasses quelques choses. Mais, même si je venais à m’attacher, peut-être que je ne finirai pas avoir mal finalement et ça, c’est sans doute le pire dans l’histoire. Puis concernant la boisson, je crois que je ne suis plus capable d’être sobre une journée, donc c’est un peu difficile de ne pas finir dans un état identique. Je lève finalement les mains, les mettant droite devant toi pour que tu puisses voir par toi-même. « - J’ai besoin d’alcool, je ne peux pas ne pas boire. Je ne peux pas travailler avec les mains qui tremblent. Je ne suis peut-être pas médecin mais quand même… Mes collègues se poseraient des questions, et mon patron me virerait. Et… Au revoir ma formation d’ambulancier. C’est juste pas envisageable tu vois. » Et il y a aussi le fait que je me sente mieux quand je bois, mais encore une fois, c’est pas vraiment une grande nouvelle. |
| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 22:08 | |
| Le rêve de tout le monde... Diego ne savait pas réellement si la richesse le tentait, quand on voyait combien sa famille était tombé de haut, ce que l'argent avait fait de son père qui pensait avoir assez pour que personne ne remarque son addiction. Non, la fortune pouvait faire bien plus de mal que de bien...
« Être riche ne fais pas d'une personne l'être le plus heureux du monde. Quand tu es tout en haut, tu désires toujours plus, tu fais le con, et un jour tu te casses la figure. Alors que si tu es en bas, tu ne peux que remonter et te satisfaire du minimum que tu as déjà. »
C'était au moins ce qu'il avait appris de son père. Une leçon très utile et voilà pourquoi même s'il aspirait à améliorer sa situation, il ne voulait pas non plus devenir un bourge qui sur un coup de folie allait tout claquer, flamber et voir le pognon partir en fumée. On savait souvent ce que l'on ne voulait pas devenir, en revanche la personne vers qui l'on tendait à pencher pour l'avenir pouvait toujours nous laisser un goût amer. Cela, il ne le saurait que plus tard en revanche. Enfin, tant qu'il ne se changeait pas en abrutit de première, imbu de sa personne et vouant un culte à lui-même.
« Je me doute que tu n'aurais pas été vexé, mais j'aime bien manger avec mes invités aussi. » puis, ce n'était rien comparé à la tête impayable que lui offrait Luis ensuite, quand il parlait de la proposition de la veille. Le pauvre... il avait vraiment intérêt à ne pas le mener en bateau pendant trois heures, autrement quelqu'un allait se faire des cheveux blancs à chercher ce qu'il avait bien pût dire la veille. « Ne t'en fais pas, tu m'as juste dis que je pouvais t'emmener dans mon lit pour faire bien autre chose que dormir. Enfin, pas en ces termes exactement, mais l'idée était là. Heureusement, tu n'es te pas montré trop insistant, autrement j'aurais sans doute envisagé de t'enfermer dans une chambre froide pour calmer tes ardeurs. » ce qui aurait été un poil embêtant à trouver dans son petit appartement. Plus difficile en tout cas que de commencer à manger une fois que Luis prenait son médicament, instaurant un instant un silence somme toute relatif entre eux. Quelque part en lui, Diego bénissait l'inventeur du petit déjeuner et surtout des tartines grillées.
« Ne pas te faire confiance ? Comme tu le dis, tu n'as pas de mauvaises intentions et je penses que si tu avais voulu me faire du mal, genre en mode tueur en série, on m'aurait déjà retrouvé en train de baigner dans mon sang. » discussion normale de petit-déj, oui monsieur. « Et je te l'ai déjà dit. Tu ne me dois strictement rien. Je suis juste un éternel gosse qui aime beaucoup les étrangers, même si c'est dangereux. »
La conversation prenait un tours plus sérieux ensuite, le forçant à voir les mains de Luis plus en détail et constater le tremblement les parcourant déjà. Il voyait le souci oui.. dépendance sévère à l'alcool. Le piège dans lequel il avait eut le chance de ne pas tomber. Timidement -il craignait de brusquer Luis- Diego se saisissait des mains présentées à son regard...
« Je suis certain qu'on peut faire quelque chose pour toi. Tu n'es pas condamné à rester comme ça, tu peux t'en tirer malgré tout ce que tu peux penser. » |
| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. Dim 30 Juil - 23:21 | |
| Je te regarde attentivement après tes mots. Je sais que l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue de temps en temps mais bon, c’est pas vraiment ça non plus. Ca ne donne pas d’amour l’argent. Tu peux limite te payer des prostitués mais ça ne donne pas spécialement le même effet. Sans parler des gens qui te tournent autour par profits. On ne sait jamais qui est bon ou mauvais dans le tas, ça doit être horrible comme sensation. Enfin, en tout cas, vu la manière dont tu en parles, ça semble être du vécu. Et je ne sais pas trop quoi dire. Enfin… Je ne suis pas trop doué pour les relations humaines. Tu as quand même l’air d’être bien aujourd’hui. Certes pas riche mais bien quand même. Après réflexion je ne finis quand même pas répondre quelques choses. « - Pas besoin d’être riche d’argent, quand on peut être riche d’amour. » Une phrase un pu philosophique, sans doute un peu trop pour moi au final. Je ne crois pas en l’amour. Je n’ai jamais été aimé non plus. Je n’ai jamais vraiment grandit dans une famille aimante. Mais c’est ce que les gens disent. Alors, c’est sans doute la vérité. Puis je disais surtout ça pour toi, pas pour moi. Ca se voit que tu es une personne avec beaucoup d’amour à donner, alors ça colle bien à l’image que tu donnes, tout simplement.
« - Dans ce cas mangeons. » Comme je suis ton invité, il n’y a pas besoin d’attendre plus longtemps. Puis j’ai vraiment envie que tu manges en même temps que moi. Franchement, c’est encore un truc que je ne supporte pas, qu’on me fixe quand je mange. Enfin… Je n’aime pas qu’on me regarde tout court au final. C’est ce qui complique encore plus les relations que je peux avoir. « - J’espère pas en venir à faire un viol quand même. Mais je n’aime pas trop me retrouver au froid non plus. » Après, je le sais bien que quand j’ai bu, je fais parfois des choses, que je n’ai pas envie de me faire. Comme me retrouver à faire des choses avec quelqu’un. Je ne me rappel même pas de la première fois où je l’ai fait. Ce n’est pas vraiment glorieux comme situation. Mais je préfère me concentrer sur ce que je mange, plutôt que de me morfondre encore plus. C’est bon de manger. C’est toujours bon, peu importe les moments en fait. Je vais doucement quand même. J’essaie de ne pas manger de trop. Ce n’est toujours pas chez moi. Je t’écoute en même temps. J’ai tous les atouts pour être un psychopathe mais je n’en suis pas un. Heureusement, il ne manquerait plus que ça tient. Je n’ai pas envie de te faire du mal. Je ne ferais pas de mal à une mouche. « - Ouais. Mais tu devrais faire un peu plus attention à toi quand même. » Dis-je en haussant les épaules. Je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose.
Et puis nous repartons sur mon problème avec l’alcool. Franchement, je serai presque capable de me trouver toutes les excuses du monde je pense. En même temps, si je ne bois pas, il y a les mauvaises choses qui reviennent, ce n’est pas plaisant. Qui aimerait avoir son père dans la tête tout le temps au final ? Je suis un peu surpris par ton geste. Je regarde tes mains un instant, avant de soupirer doucement. « - C’est plus facile à dire qu’à faire. Et puis… Pourquoi ne pas me laisser faire tout simplement. C’est positif pour moi l’alcool. Je me sens mieux en buvant qu’en étant sobre. Je ne suis pas violent en plus. Je ne fais rien aux autres. Je suis juste aguicheur. Mais ça ne fait pas de mal ça. Je crois… » Puis les autres sont certainement d’accords. Je me vois mal obliger quelqu’un à faire un truc avec moi finalement. Je détache mes mains des tiennes. Un peu perturbée quand même. Je n’ai pas trop l’habitude qu’on me touche. Sauf peut-être ma meilleure amie mais c’est tout, puis c’est différent, c’est ma meilleure amie.
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| | | | Sujet: Re: N°69 ▬ Comme une impression de déjà-vu. | |
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