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| OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation | |
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| Sujet: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Mer 17 Jan - 15:25 | |
| Azraël & Oliver And fourth, you're gonna think that you fixed yourself
Tu vas mieux. Enfin. Mieux est un euphémisme, tu te sens mieux c'est peut-être l'expression qu'il faut employer. Tu ne te sens plus aussi triste, et puis, aussi, tu es reposée. Cette semaine de repos forcée t'as fait du bien et il faut dire que tu as repris du poil de la bête. Tu t'es reposée cette semaine là, tu as vu ton psy. Deux fois. Et il a augmenté ta dose d'anti-dépresseurs. Tu t'es même mise à la course à pieds parce qu'il paraît que c'est un bon moyen de décompresser aussi. Tu as les traits moins fatigués, en même temps tu as passé tes journées à dormir, regarder la télé et faire des choses que tu n'avais plus l'habitude de faire, puisque tu étais trop accaparée par ton travail. Peut-être que ça va te porter préjudice, mais au moins, si jamais tu te fais congédier, tu auras donné le meilleur de toi même sans te bousiller la santé. Enfin, sans te la bousiller... C'est vite dit, mais au moins, tu y penses moins, même si le soir, tu as encore du mal à t'endormir, même si quand tu le croises dans les bureaux, ou même dans l'ascenseur, c'est encore un peu compliqué mais tu t'es rendue compte qu'il fallait bien que tu passes au dessus, de toutes façons, il ne reviendra pas. Et puis, tu ne sais même pas si tu veux qu'il revienne, parce que malgré tout, il t'a fait énormément de mal et même si tu étais persuadée que tu aurais pu lui pardonner il y a encore quelques semaines, maintenant, tu ne sais pas. Puis, tu ne poses même pas la question parce que tu sais que c'est fini. Tu ne revivras plus ce que vous avez vécu, il est rayé de ta vie. Personnellement parlant. Ta tasse de café fumante entre tes mains, tes lunettes sur le nez, tu parcours ce dossier pour la au-moins trentième fois de la journée. Tu n'y arrives pas, tu bloques. Toutes les lumières s'éteignent une par une et toi, t'es encore là. Tu es persuadée que votre client est innocent et qu'il a été trompé. Mais tu n'arrives pas à trouver ce qui cloche. Et tu sais que tu ne partiras pas tant que tu n'auras pas trouver cette foutue solution. Tu regardes distraitement ton téléphone et tu réponds à un sms de ta soeur qui te demande si elle t'attend pour dîner, tu lui réponds que non, tu grignoteras quelque chose en rentrant, mais que tu es sur un dossier assez complexe et que tu ne partiras pas avant d'avoir trouvé la solution. Tu la vois rouler des yeux derrière son téléphone, ce qui te fait lâcher un petit rire amusé. Quand tes yeux commencent à te piquer, tu attrapes ton paquet de cigarettes, ton manteau et ton écharpe et tu montes sur le toit pour pouvoir t'en griller une tout en réfléchissant encore à ce dossier qui va vraiment finir par te rendre folle à lier. Puis, peut-être que le client est finalement coupable. Tu vois toujours la gentillesse chez les gens, mais peut-être qu'ils ne sont pas si blancs que ça finalement. Tu ne sais pas. Tu es un peu perdue sur le coup. Tu sais qui pourrait t'aider à trouver une solution. Mais est-ce que tu seras assez forte pour y aller ? Tu sais que ton coeur va s'affoler encore, mais ta conscience te dit que tu peux le faire. Tu écrases alors ton mégot sous ta chaussure et tu redescends. Tu prends une grande inspiration et tu saisis ce dossier remplis de couleurs à cause de tes coups de stabilos légendaires et tu le serres contre toi. Tu peux le faire Azraël. Tu toques alors à la porte de son bureau, et tu passes doucement ta tête « Je peux entrer ? » Tu n'attends même pas son approbation, tu entres quand même et tu poses le dossier sur le bureau « Ca fait une après-midi entière que je suis sur ce dossier et j'ai l'impression que quelque chose m'échappe. Je pense que tu es la seule personne qui est capable de m'aider en dehors de Sophie. Et si je l'appelle, je vais me faire tuer parce qu'elle va se rendre compte que je suis encore au bureau et qu'il est vingt-deux heures. Même si je lui dis que... Pardon, je parle trop. Puis tu te tais, tu sais que tu parles trop, ce qui est le résultat d'une gêne un peu trop importante, mais tu n'a pas d'autres choix. Tu veux bien m'aider ? Et tu ne le regardes même pas. Tu n'oses pas. Tu n sais pas. |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Jeu 18 Jan - 12:18 | |
| Azraël & Oliver To the shadows of regrets, and you would have the best of me
Une journée bien chargée se dresse derrière toi, un passage au palais de justice à huit heures du matin suivi de deux consultations en prison pour des clients de Paul pour ensuite aller manger avec un client en ville et revenir au bureau pour enfin avoir un peu de calme. Depuis qu'Azraël n'est plus avec toi, tu t'es retrouvé avec plus de travail, considérablement plus et tu as refusé catégoriquement de reprendre quelqu'un avec toi. Elle a déjà été une exception, maintenant c'est bon, tu en as terminé avec les juniors, tu vas rester loin d'eux comme tu l'as toujours été et les associés de quatrième année vont s'occuper d'eux. Tu te gardes donc des affaires bien particulières et difficiles, ça t'occupe l'esprit et Dieu sait que tu en as besoin en ce moment. Celle que tu as actuellement c'est un jeune homme de seize ans, le fils d'un de vos client qui a été attrapé avec de la drogue sur lui et trop pour que ce soit simplement un usage récréatif. Tu essaies de trouver une faille pour soit annuler le procès ou incriminer le policier qui lui est tombé dessus assez bizarrement d'ailleurs. Enfin, ça t'occupe et tu te retrouves à faire des recherches sur d'anciennes d'affaires ainsi que sur la vie de ce fameux policier que votre investigateur a trouvé et tu ne regrettes pas te recherche. Tu sens que ce procès sera vite terminé, cependant, tu restes sur tes gardes, tu sais que la drogue, ça n'est pas un sujet de rigolade et tu es bien placé pour le savoir. Tu te souviens de ton frère, de ses prises de substances illicites sans conscience, tu as été marqué à vite par ce qu'il s'est passé pour lui et du coup, les affaires liées à la drogue sont toujours difficiles pour toi et pourtant, tu insistes pour les prendre. Tu sais que tu seras le plus à même de les résoudre et d'une manière ou d'une autre, ça te rapproche de ton frère. Même si tu refuses absolument l'idée de le revoir ou d'avoir quoi que ce soit en lien avec lui il est le dernier lien que tu as avec ta famille que tu as lâchement abandonné. Quoi qu'il en soit, cette affaire te prend énormément de ton temps et ça t'évite de penser à tout ce drame qui s'est passé à cause de toi. Tu as eu malheureusement le temps d'y penser à Azraël, tout le mal que tu as pu lui faire avec tes messages de merde, ton mensonge aussi gros qu'une maison. Tu n'as pas réellement cherché à l'éviter, mais il est vrai que vous ne vous êtes pas spécialement beaucoup croisés et même si c'était le cas, vous aviez toujours quelque chose à faire, sauf dans l'ascenseur, mais tu as eu la bonne idée de récupérer ton casque pour écouter de la musique et rester dans ton monde, loin de tout le monde. Sophie quant à elle a daigné t'adresser la parole, pas pour savoir comment tu allais certes, mais pour le boulot, elle reprend peu à peu ses habitudes mais tu sais que concrètement, elle ne sera plus jamais ta meilleure amie tout du moins, c'est mal barré. Enfin, tu vas vivre avec, en attendant tu dois continuer à bosser, tu sais qu'il se fait tard et tu dois terminer avec minuit, tu as des choses à faire chez toi aussi mais malheureusement, tu n'arrives pas à te remettre dans ta lecture, quelqu'un toque à la porte et tu reconnais la voix, même pas le temps de répondre, elle est déjà là, prenant place dans le bureau et étalant son dossier sur ton bureau. Tu soupires doucement passant ta main gauche sur ton visage. « Bonsoir à toi aussi. » Dis-tu pour commencer et tu lui fais signe de ta main qu'elle puisse s'installer en face de toi, sur une chaise et tu prends le dossier, tu le tires de ton côté après avoir fait un peu de place. Tu l'ouvres et tu lis les premières lignes. « Je doute pouvoir t'aider énormément, je ne connais pas ce dossier et malheureusement je ne pourrai pas tout lire ce soir. » Tu feuillettes rapidement les notes, tu essaies de voir de quoi il est exactement question afin de tenter de trouver une idée ou une solution, mais ça reste compliqué, c'est le cas de Sophie et comme elle le dit si bien, l'appeler maintenant n'est pas une excellente idée. Tu réfléchis en te plongeant dans le rapport des huissiers qui se trouve dans le dossier. « Tu dois rendre la défense quand exactement ? » Demandes-tu en changeant de page distraitement. « Parce que là, je t'avoue que je ne vois rien de bien problématique, les rapports des huissiers sont bons, il n'y a pas de manquement aux règles, ceux qui ont fait ça sont des personnes de confiance... De toute façon, c'est toujours compliqué les fraudes à l'assurance, on ne sait jamais réellement si quelqu'un ment ou pas, mais là je t'avoue que je ne connais pas assez le cas pour te donner une opinion valide et capable de t'aider. » Tu fermes le dossier et tu le pousses très légèrement vers elle, tu es sincèrement désolé, mais sur ce coup, à moins qu'elle te propose une piste, tu ne peux rien faire pour elle. |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Jeu 18 Jan - 22:55 | |
| Tu es un peu perdue dans le mélange de tes sentiments. Y'a la rancoeur, la haine, la tristesse, puis le bonheur aussi, éphémère mais il est là. Bien présent. Mais pourtant, il te manque. Le matin, quand tu te rends compte que tu ne vas plus travailler avec lui, ça te rend nostalgique. Tu te dis aussi que tu ne retrouvera jamais quelqu'un d'aussi bien pour travailler puis tu penses à Sophie, à tout ce qu'elle a fait pour toi, pour te remonter le moral, pour s'occuper de toi, alors que t'étais au plus bas et c'est sûrement pour cela qu'à vingt-deux heures, tu es encore là, à plancher sur ce dossier de fraude à l'assurance parce que tu veux rendre Sophie fière de toi et si tu te reposes sur tes lauriers, tu n'y arrivera pas. Alors tu continues, même si la fatigue pointe un peu le bout de son nez, tu te reposeras ce week-end. Tu te demandes parfois s'il pense encore à toi, tu te demandes parfois, si son lit est vide, aussi vide que ton coeur. Ou si cette fameuse femme a prit ta place aussi vite. Tu ne sais pas. Puis en vérité, tu ne veux pas savoir si elle le rend heureux, si elle le rend plus heureux que toi tu n'as pu le faire. Après tout, vous vivez chacun vos vies de votre côté et ta vie est un peu vide et sans intérêt. Mais tu as besoin de lui, pas sur le plan personnel quoique mais le plan professionnel, alors tu prends ton courage à deux mains et tu débarques dans son bureau. Tu n'attends aucune approbation mais tu débarques et il ne semble pas plus emballé que ça de te voir, mais tu aurais dû t'en douter. Tu n'y prêtes cependant pas attention. « Oui, bonsoir, pardon. » Pourquoi tu t'excuses ? Tu étais bien trop impatiente d'avoir une solution à ce dossier alors tu en as oublié les règles de politesse, ça arrive à tout le monde. « Non, mais j'ai surligné le plus important du moins je crois, je ne veux pas que tu prennes sur ton temps personnel pour m'aider. Ce n'est pas le but. » Tu t'autorises un sourire et tu le regardes, le détail un peu plus, il a l'air fatigué, ses traits sont tirés et tu n'aimes pas ça, mais tu te passes bien de commentaires, tu n'as rien le droit de dire, ce n'est plus tes oignons Azraël. « Je dois la rendre, fin de semaine, donc dans trois jours. » Tu hausses les épaules et tu l'écoutes parler et tu le regardes, presque trop sérieuse avant de récupérer le dossier que tu rouvres, cherchant dans tes coups de stabilos, ce qui t'avait marqué « Regarde ce rapport ! » Tu pointes du doigt une feuille de papier, et tu sors exactement la même datée du lendemain mais avec une conclusion qui innocente l'accusé, à savoir, la partie adverse. « C'est exactement le même, sauf que celui du dix-neuf incrime l'accusé, et celui du vingt non. Ce n'est pas louche ? » Tu t'enfonces un peu dans ton siège et tu te mords l'intérieur de la joue « Et il se peut que j'ai fait marcher mes relations pour enquêter, et la conclusion du vingt a été faites par une connaissance de l'avocat de la défense adverse. » Tu n'avais jamais approuvé ce type de méthode, mais tu ne pouvais pas t'empêcher de penser que ça t'avait bien aidé. Tu te lèves alors et tu te frottes les yeux, il faut que tu boives un nouveau café « Je te fais un café ? Noir, sans sucre, corsé ? » Tu viens de te rendre compte que tu connais par cœur la façon dont il prend son café et ça te colle un frisson qui te parcourt le long de l'échine, mais tu ne laisses rien paraître, tu n'as pas envie qu'il se rende compte de ça et qu'il te mette à la porte, ou du moins qu'il referme ce dossier plus vite que prévu, après tout, tu es bien ici et pour la première fois depuis longtemps, ton cœur se remet à battre plus régulièrement, la mécanique rouillée se remet en marche, lentement. |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Ven 19 Jan - 10:52 | |
| Azraël & Oliver To the shadows of regrets, and you would have the best of me
Est-ce que tu aurais dû sauter de joie en la voyant entrer dans ton bureau comme si de rien n'était, non ? Si ça avait été quelqu'un d'autre tu aurais poussé une sacré gueulante, mais c'est elle et tu fais attention à elle tu sais que dernièrement elle n'a pas été dans son état normal et depuis ce qu'il s'est passé sur le toit, tu redoubles d'inquiétudes pour elle, tu te rends compte qu'elle n'était pas, mais alors vraiment pas bien. Tu sais que tu es en partie responsable de son état, mais tu sais aussi que quelque chose de sous-jacent est là aussi. Tu n'es pas psychiatre, mais tu sais à quelques choses près comment la dépression, l'anxiété, tout ça, fonctionne. De ton côté tu n'as pas été touché par la dépression mais l'anxiété c'est quelque chose de constant pour toi, un état que tu as accepté et que tu contrôles sauf lorsque c'est too much, comme ce qu'il s'est passé sur le toit. Tu sais pertinemment qu'elle était simplement l'élément déclencheur et que le reste vient de toi, de ce que tu as enduré et de tout ce que tu as gardé pour toi pendant tout ce temps. Enfin, pas question de bloquer là-dessus, à la place, tu lui fais remarquer son manque de politesse, tu es très à cheval là-dessus, tu l'as toujours été, c'est une question de respect c'est ce que ton mentor n'arrêtait pas de te dire et tu l'as gardé. Du coup, tu te poses sur le dossier, tes yeux brûlent légèrement en voyant tous ses coups de stabilo un peu partout, ça te fait légèrement sourire. Tu feuillettes et tu dis ce que tu en penses jusqu'à ce qu'elle aiguille ton regard sur un rapport qui a été exécuté deux fois, à deux dates différentes proposant deux résultats différents sur les mêmes nombres de base. Tu fronces les sourcils, c'est trop beau pour être vrai tu te dis et tu lis ça avec un peu plus d'attention et puis, elle te dit que la personne qui a réalisé le second rapport est un proche de l'avocat et c'est là que tu ne comprends pas. Tu passes ta main sous ton menton et les rapports, les deux ont été fait après la plainte déposée. Alors soit c'est une erreur de débutant ou soit c'est quelque chose de bien trop élaboré pour comprendre maintenant et du coup, ça va claquer au procès. « C'est suspect. » Dis-tu simplement, réfléchissant au pourquoi du comment parce que tu ne connais pas les avocats qui vont jouer contre elle et Sophie, tu ne sais pas quel juge sera là aussi et ça semble être trop facile pour être possible. Sophie aurait déjà tenté quelque chose si elle avait vu ça. C'est dans trois jours la première audition, c'est un délai bien court. Tu dois avouer que tu es un peu perdu. Tu passes tes mains sur ton visage et tu soupires doucement tu sens que même si tu n'es pas sur cette affaire, ça va te travailler parce que si c'est un piège, vous êtes dans la merde, si ça se trouve, ils veulent vous mener exactement ici pour que vous ne voyez pas le reste. « Tu pouvais aussi voir avec nos détectives aussi, ils sont là pour ça. » Dis-tu avec un léger sourire, vous les payez pour qu'ils bossent et pas qu'ils se croisent les doigts et ils n'ont peur de rien, ils font tout ce que vous voulez du moment qu'ils sont payés et jusqu'à présent, ils ne vous ont jamais déçu. Tu hausses un sourcil face à sa proposition de café qui te tire aisément de tes pensées. Est-ce que tu prends le risque de boire un nouveau café maintenant ? « Court avec avec trois sucres, merci Azraël. » Tu ne vas pas dormir alors à quoi bon faire comme si, vaut mieux activer la caféine avec le sucre et ça sera parfait. Si tu te penches sur ce dossier au lieu de finir le tien, tu le feras à la maison. Tu le reprends de ton côté du bureau et tu t'installes confortablement au fond de ton fauteuil en attendant qu'elle revienne. |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Ven 19 Jan - 14:14 | |
| Azraël & Oliver And fourth, you're gonna think that you fixed yourself
Tu aurais aimé trouver la solution toute seule pour ne pas avoir besoin de le voir, pour ne pas avoir besoin d'être si proche mais en même temps si loin de lui. Tu aurais aimé être ailleurs, chez toi, avec tes sœurs ou même avec Weasley qui se frotte contre toi parce qu'il sait que ça ne va pas fort. Mais non, tu ne partiras pas de ton bureau avant d'avoir trouvé la solution. Et Oliver pourrait l'avoir cette foutue solution, alors tu prends ton courage à deux mains, tu tais ta conscience et tu restes dans ce bureau, le regardant travailler, ou du moins lire tes notes et tu te demandes si tu hallucines quand tu vois un petit sourire en coin. Cependant, tu ne fais aucune remarque, tu n'as pas envie d'écarter encore plus la brèche de vos relations glaciales ou tout du moins, pas très chaleureuse. Tu sais qu'il n'a pas non plus la solution à tout, mais tu as besoin de son aide, tu sais qu'il est le seul qui pourrait le faire. Mais est-ce qu'il voudra le faire ? T'aider ? Après tout ça ? Tu as trop de questions qui reviennent en tête et en vérité, tu aimerais que ça aille vite, que tu ne passes pas mille ans ici, tu n'es pas aussi forte que tu ne veux le laisser paraître mais tu peux au moins faire la comédie pour une trentaine de minutes. Quand il te dit qu'il est d'accord avec toi, ou du moins qu'il le sous-entend, tu ne peux pas t'empêcher de sourire. Alors, tu n'as pas perdu la main pendant cette semaine loin du bureau. Comme quoi, tu peux te reposer et être pleinement efficace après du repos. « J'ai pas pensé aux détectives... Je suis désolée. » Tu baisses un peu la tête, tu aurais sûrement dû y penser. Mais au lieu de ça, tu as certainement mis en péril tes connaissances ou du moins, tu les a peut-être envoyé dans la gueule du loup, tu ne sais pas ce qui va résulter de cette première audience, mais tu espères que cela ne va pas porter préjudice au cabinet, ni même à Sophie tu n'as pas envie qu'elle soit dans la panade à cause de toi et tu n'as pas envie que le cabinet se retrouve dans la merde parce que tu n'as pas été foutue de trouver la solution a quelque chose qui peut paraître si simple quand on y pense. Tu ne sais pas pourquoi tu lui proposes un café à cette heure, tu sais qu'il ne va pas dormir si jamais il le boit, et malheureusement, tu ne pourras pas essayer de le calmer en plein milieu de la nuit, de le faire se reposer, ce n'est plus ton boulot maintenant. Mais quand il répond par la positive tu es étonnée qu'il prenne autant de sucre. Tu te lèves alors, et te dirige jusque la machine à café, machine à laquelle tu demandes vos deux boissons chaudes, tu soupires alors, tu commences vraiment à fatiguer, il ne faut vraiment pas que tu tardes ou alors que tu redoubles de caféine et de sucre pour pouvoir tenir encore deux heures au moins. Chose que tu doutes pouvoir faire. Tu retournes alors dans le bureau et tu déposes sa boisson devant Oliver, t'autorisant un petit sourire en coin avant de te réinstaller en face de lui. « Ne t'embête pas avec ça si tu ne trouves pas. Je vais prendre le dossier à la maison en partant, je serais sûrement plus concentrée avec Weasley à mes côtés. » Parce que ton chat est un bon moyen de concentration, quand tu paniques ou que tu es un peu submergée par trop de choses, il vient sur toi et tu cales ta concentration sur ses ronronnements quand il s'endort. Et la plupart du temps ça arrive tout seul. Tu ne vois pas pourquoi ce serait différent sur ce cas là. Tu fais alors craqur ta nuque avant de prendre une gorgée de ta boisson chaude et tu le regardes, puis distraitement tu prononces « Au fait... J'ai des trucs à te rendre. Je te les ramènerais dans la semaine si tu veux, je les laisserais dans mon bureau, tu n'auras qu'à les récupérer en partant un soir. » Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu lui dis ça maintenant, alors que ça semble aller. Mais tu attrapes l'une de tes feuilles de note pour pouvoir te cacher derrière, ou du moins, ne pas affronter son regard si jamais il ne le prend pas vraiment bien.
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| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Dim 21 Jan - 0:08 | |
| Azraël & Oliver To the shadows of regrets, and you would have the best of me
Tu ne lui en veux pas pour les détectives, tu espères simplement qu'elle a fait attention à qui elle a demandé. Elle n'est pas la seule à oublier de temps en temps à faire appel à votre équipe, après ils ne sont pas toujours disponibles non plus, surtout pour les affaires des juniors et des associés de première année qui doivent souvent tout faire eux-même. Là, étant donné qu'elle travaille pour l'affaire de Sophie, elle pouvait facilement demander de l'aide et l'avoir rapidement, mais si elle a trouvé une solution autre qui n'est pas dangereuse, c'est bon aussi, tant que ça reste dans le légal. Tu as confiance en elle pour ce choix, tu sais qu'elle a de la rigueur au travail et qu'elle ne fera pas d'erreurs. Tu ne l'as pas choisi pour rester avec toi au début pour rien, pas simplement parce qu'elle était magnifique, non, mais parce que tu savais qu'elle valait le coup, votre relation, que vous avez eu, c'était un plus pour vous deux et tu l'as bien démoli. Enfin, son père l'a démoli, toi tu n'as fais que l'écouter, prenant l'initiative de mettre fin à votre relation afin de lui offrir sa liberté et que son père ne lui tombe pas dessus, qu'elle n'ait pas de problèmes, elle n'en a pas besoin. Tu lui en as donné quand même en la quittant. Il ne faut pas que tu t'attardes dessus, tu la laisses aller chercher les café comme elle te l'a proposé, elle revient assez rapidement, tu lui offres un léger sourire en tirant le café vers toi et le remuer doucement afin de dissoudre le sucre. « Merci. » Dis-tu simplement tout en observant le fameux rapport, tu y cherches un détail qui n'est pas normal, enfin de base les deux rapports à deux jours d'intervalle ne sont pas normaux, surtout exécutés par deux personnes différentes. Cette affaire que tu ne connais pas te pose une colle. Tu te focalises sur le travail et elle te tire de tes pensées, tu ne lèves pas les yeux cependant, tu n'as pas envie de parler de vous, de ce que vous étiez, pas maintenant. Tu ne sais pas si elle est prête, tu as des réminiscences de ce qu'il s'est passé sur le toit et ton cerveau te martèle ce qu'elle a pu te dire sur sa tentative de suicide passée. « Tu peux les poser dans mon bureau aussi. » Ce n'est pas que tu ne veuilles pas passer dans le bureau des juniors mais tu ne veux pas y aller et tu préférerais qu'elle dépose tes affaires ici et non pas dans un lieu que n'importe qui peut visiter. Tu ne fais absolument pas confiance aux autres. « Si ça ne te dérange pas. » Ajoutes-tu avant de boire une gorgée de ton café qui porte ce fort goût sucré que tu commences à apprécier, mais cela ne veut pas dire que tu vas dire adieu à ton café corsé sans rien dedans. Tu reviens sur le premier rapport, celui qui semble tout à fait normal tout en sirotant ton café sans lever les yeux complètement absorbé par ce que tu lis. « Je ne comprends pas. » Tu secoues la tête sur le coté et tu laisses le rapport devant toi, levant les yeux pour la regarder cette fois et remarquer qu'elle a vraiment l'air exténuée, du coup ça te fait regarder la pendule que tu as sur ton bureau et tu vois qu'il est vingt-trois heures passé. Tu fronces les sourcils ne sachant pas si tu dois lui faire remarquer qu'elle a l'air fatigué ou si tu dois simplement te taire et faire comme si tout allait bien. Tu sais qu'elle ne dort pas assez et avec toi ça ne l'aidait pas non plus étant donné que tu passes la majeure partie de la nuit éveillé à cause de tes cauchemars. D'ailleurs tu sens que ceux-là ne vont pas te lâcher ce soir. Tu baisses les yeux, silencieusement, regardant le dossier qui se dresse devant toi avant de reprendre ton café dans les mains. « Il faut que tu vois ça avec Sophie, elle te dira certainement ce que cette histoire de rapport vaut et si ce n'est pas assez, elle doit certainement avoir une idée, elle ne serait pas chez elle si ce n'était pas le cas. » Tu te la joues rassurant sur le coup, tu espères que ça va l'aider. Elle n'a pas besoin de passer la nuit à travailler sur le dossier, elle a simplement besoin de voir Sophie demain à huit heure et ça sera certainement réglé. |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Dim 21 Jan - 16:43 | |
| S’il y a bien deux personnes dans ce cabinet a qui tu ferais une confiance aveugle c’est bien Oliver et Sophie. Quand bien même, ta confiance envers Oliver en a prit un sacré coup, tu ne peux pas nier que sur le côté professionnel, tu n’as rien à dire. Tu aurais aimé que ça marche vraiment entre vous, mais c’était certainement une cause perdue et tu ne peux pas le blâmer, vous êtes certainement tout les deux fautifs. Mais vous n’en avez pas parler, vous avez copieusement éviter ce sujet et puis maintenant, tu t’en fiches. Vous allez vivre votre vie chacun de votre côté et ça sera très bien. Plus de drames, plus d’histoire, juste des dossiers à profusions. Des clients gentils comme des clients chiants, tu verras bien où la vie te mènera. Dans quelle direction, tu la laisseras faire et puis voilà. Tu y penses beaucoup moins, et ce n’est pas plus mal. C’est sûrement l’effet des antidépresseurs. Eux, ils t’abrutissent et t’empêchent de penser le soir, quand tu tentes de lutter pour t’endormir mais que tu t’endors partout, parfois dans le canapé alors que tu es devant une série, même dans ton lit quand tu prends le temps de lire et de penser à autre chose qu’à tes dossiers. Tu finis par t’endormir dessus. Le repos ce n’est pas ce qui te manque. « A ton service » que tu lui réponds en souriant, pas un sourire forcé comme tu as l’habitude mais un sourire tendre, parce que tu sais a quel point il aime son café et à quel point il en a besoin parfois, presque même tout le temps. Tu ne lui a jamais rien reprocher, et encore moins son addiction au café, parce que toi, tu es pareille. Tu t’es créé deux addictions, le café et la cigarette. Et tu ne pourrais pas te passer de tes tasses de café. C’est impossible. Quand tu lui parles de ses affaires, tu ne sais pas s’il veut en parler mais il faut bien qu’elles arrêtent de traîner chez toi, bien qu’elles sont dans un sac, prêtes a être redonner à leur propriétaire originel, tu ne peux pas les garder éternellement. Il en aura sûrement besoin de ses chemises, quand bien même tu as eu la bonne idée de lui en offrir une à Noel pour t’excuser, tu te souviens qu’il avait ri et ça te réchauffe un peu le cœur. « Oh ben oui je te les déposerais dans ton bureau alors. Fin de semaine certainement, je ne suis pas censée être chez moi ce soir. » Mais tu y seras parce que tu vas encore décommander à la dernière minute pour rejoindre ton lit qui te retiendra en otage demain matin « non, évidemment que ça ne me dérange pas. C’est tout à fait normal. » Parce que quand est-ce que tu pourrais lui rendre sinon ? Jamais. Ou alors il faudrait que tu passes chez lui et tu aurais peur de croiser une femme. Tu ne penses sincèrement pas que tu le supporterais par contre. Tu viens bien supporter beaucoup de choses, mais ça non. Quand bien même tu réussirais a ne rien laisser paraître, tu connais déjà la sensation que te fera vivre ton cœur. Il se compresserait et si c’est silencieux tu pourrais même sûrement entendre un nouveau morceau se détacher. Tu sursautes quand il brise le silence, tu ne t’y attendais pas. Tu clignes alors des yeux et ton regard se perd dans le sien un instant avant que tu ne te décides à baisser les yeux sur tes notes. Alors si lui ne comprend pas, comment tu pourrais le faire ? Ce dossier est une sacrée plaie et tu aurais dû dire a Sophie que tu ne comprenais pas quelque chose, elle t’aurait aider. Ou du moins, elle t’aurait peut être donné des pistes que tu te serais empressé d’explorer. Mais la... rien. Le néant, le vide. Tu soupires parce que tu sais que ça va te travailler cette histoire. Tu aimerais pouvoir cesser de réfléchir au moins la nuit. Ça te ferait certainement le plus grand bien. Mais non, toi faut que t’y penses. Tout le temps, a chaque foutue minute qui passe y’a toujours un élément qui revient en mémoire et qui te dit que tu as sûrement mal réfléchi. Et ça recommence, engrenage malsain qui prend l’esprit torturé. « Tu crois ? » Tu as besoin qu’il t’en donne la confirmation, ça te retirerait sûrement une épine du pied. Mais tu devrais le croire c’est ce que tu faisais avant. Avant tout ça. Toute cette haine engendrée. Toutes ces choses qui font que tu le détestes ou du moins tu essayes, habilement ou non. Tu ne sais pas ce que tu fais quand tu commences à ouvrir la bouche mais tu essayes de prononcer des phrases claires et lucides « Tu sais, je ne te déteste pas. J’aimerais parfois. Mais je me suis dit au fil de ses foutues semaines que ça devait sûrement se passer comme ça. Et puis, je me dis que c’est mieux comme ça aussi. C’est venu assez tôt pour que ça fasse pas aussi mal. Et ... » Tu soupires un peu en reprenant une gorgée de café avant de le regarder « Je suis désolée de ce que j’ai dit l’autre soir à la soirée. Jamais j’aurais sauté de ce toit, j’étais juste... triste. Mais c’est passé maintenant. Ça va mieux. » Tu espères qu’il te croit parce qu’au fond de toi, tu es sincère même si ça fait un peu mal quand même, tu es plus que sincère. « Je voulais juste que tu le saches. Je suis désolée. Mais je ne te déteste pas. » |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Lun 22 Jan - 0:34 | |
| Azraël & Oliver To the shadows of regrets, and you would have the best of me
Parfait, elle accepte de tout venir déposer dans ton bureau, enfin tout, tu ne sais même pas ce qu'elle a gardé venant de toi si ce n'est des chemises. Tu n'as jamais été chez elle, tu n'as jamais rencontré ses sœurs, vous avez passé tout votre temps chez toi, dans ton appartement afin d'être au calme. Ce n'est pas que tu ne voulais pas être avec ses sœurs, mais tu as très attaché à ta petite routine dans laquelle tu avais inclus Azraël et tu t'y plaisais bien, vraiment bien. Ça a été plus que difficile pour toi de la quitter comme ça, sous les menaces de son père et évidemment, elle ne doit pas le savoir. Tu lui as quand même offert un double mensonge dans l'histoire et tu ne sais même pas, si un jour ça vient à la surface, elle va pouvoir te pardonner. Toi non plus, tu ne sais pas si tu seras capable de te pardonner un jour d'avoir abandonné le combat même avant le début de celui-ci. Tu as préféré la solution de facilité, comme tous les idiots auraient pu le faire et pourtant tu es loin d'être un idiot, cependant, tu es un froussard surtout en amour. Tu étais bien avec ton ex, vous étiez bien tous les deux dans votre petite vie ou absolument rien ne se passait et même si c'était le problème, tout tu te plaisais bien dans votre routine de vieux couple mais apparemment, pas elle. Il y a toujours quelqu'un dans l'histoire qui réagit mal de toute manière. Au final, tu te dis que le problème, c'est toi, tu es trop solitaire, trop attaché à ton travail, trop froid, trop colérique et en même temps, affreusement passif. Ton passé est un handicap dans toute cette histoire parce que tu refuses de t'ouvrir aux gens, de dire qui tu es réellement, ils voient cette façade que tu ne retires jamais. Même Az, elle qui voulait tout le temps t'aider, te comprendre, elle ne sait pas pourquoi tu ne dors pas la nuit. Personne ne le sait, sauf toi. Heureusement que tu as de quoi te tenir occupé, les films, les dossiers, tes pensées, tout ça pour te tenir éveillé jusqu'à ce que tu sombres exténué dans une nuit de quelques heures, sans rêves. Tu ne peux pas faire comme tout le monde. Tu souffles doucement, restant bloqué sur les rapports devant tes yeux, l'écoutant distraitement, elle attend une confirmation de ta part et tu prends quelques secondes à sortir de tes pensées. Tu prends une gorgée de ton café et tu hoches ta tête de haut en bas. « Oui, je ne m'inquiète pas là-dessus et de toute façon, ni toi, ni Sophie êtes seules, si vous avez besoin de quoi que ce soit, Paul et moi on peut vous aider. » Tu hausses les épaules, tu doutes que Sophie va avoir besoin de vous mais tu lui offres quand même une confirmation avec un peu de soutien par la même occasion. Vous ne vous laissez pas tomber entre vous, si besoin sur certaines affaires, vous vous concertez tous les trois pour savoir qu'elle est la meilleure approche avec quel juge et contre quel avocat, vous êtes une équipe très soudée et ça ne risque pas de changer demain. Mais ce qui change en tout cas, c'est le sujet qui dévie bien trop rapidement et facilement sur le côté privé de vos vies. Tu cherches évidemment à éviter ça, pour des raisons qui te sont propres et que tu ne désires pas partager mais tu la laisses cependant parler, se dévoiler un peu sur ce qu'elle ressent et à vrai dire, tu n'as pas réellement envie de savoir tout ça, ça ne fait qu’accroître ton mal-être. Tu fixes ton café avant de terminer celui-ci en quelques gorgées, tu déposes le gobelet vide sur ton bureau avant de la regarder elle, sérieusement, mais pas méchamment et lui répondre. « Honnêtement Azraël, tu as tous les droits de me détester, je peux le comprendre, après, si tu ne le fais pas, c'est ton choix, je n'ai en aucun cas le droit de le discuter, cependant, lorsque tu dis triste, je pense que c'était un tantinet plus que ça sur le toit et nous sommes tous inquiets pour toi, surtout Sophie et j'espère que c'est réellement le cas, que tu vas mieux. » Sinon, elle risque de ne jamais passer le test psychologique qu'elle va se retrouver à passer dans quelques semaines. C'est Paul qui a insisté là-dessus en prouvant par a + b qu'elle en a besoin si éventuellement elle est dans le lot de ce que vous voulez garder. Tu n'as pas eu ton mot à dire à cause de ta récente implication personnelle avec elle et du coup, Paul a du convaincre Sophie afin qu'elle accepte et ça a fonctionné, ils font ça pour son bien et non pas contre elle. Tu espères sincèrement qu'elle va s'en sortir de toute façon, son premier test, bien qu'elle ne soit pas au courant sera justement sur cette affaire qu'elle défend lorsqu'elle va s'occuper de deux passages à la barre sous la tutelle de Sophie. Tu ne seras pas là pour la voir, mais tu espères que là aussi, tout va bien se passer pour elle. |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Lun 22 Jan - 15:31 | |
| Azraël & Oliver And fourth, you're gonna think that you fixed yourself
Des fois, tu as la nette impression qu'il te manque quelque hose dans ta vie, comme si quelque chose t'avait été arraché et maintenant, plus rien n'est comme avant. Et tu sais pertinemment ce que c'est. C'est ne plus rejoindre Oliver le soir, alors que t'es partie plus tôt que lui, c'est ne plus l'attendre chez lui, avec de la nourriture que tu as commandé et surtout, c'est ne plus tenter de comprendre le pourquoi de ses insomnies en pleine nuit. Ca te manque tout ça, mais tu ne le diras pas, tu ne le diras plus. Ca ne sert à rien, juste à raviver la flamme qui creuse un peu plus la poitrine quand tu fais des cauchemars. Tout ce que tu peux te dire au final, c'était que ce que vous aviez été beau. C'était beau, c'était vous et plus jamais, tu ne retrouveras cette sensation de bien-être qui te prenait quand il te prenait dans ses bras, parfois, en pleine nuit. Jamais. Tu ne pourras jamais retrouver la sensation de ce coeur qui bat un peu trop vite quand il entourait ta taille de ses bras au petit matin. Non, jamais. Mais tu passes au dessus c'est difficile mais tu y arrives, tu ne sais pas vraiment comment mais tu t'en sors. Peut-être grâce à tes soeurs qui ne te laisse pas vraiment toute seule, qui ne te laisse pas vraiment le temps de réfléchir en dehors de tes nuits blanches. Mais pour l'instant, tes pensées sont occupées par ce dossier de fraude à l'assurance et tu aimerais vraiment avoir la réponse que tu cherches. Oliver semble confiant, mais toi, niveau manque de confiance, on pourrait dire que tu es la reine, et tu souris un peu quand il tente de te rassurer avec ses mots à lui. C'était toujours comme ça, il avait toujours les mots qu'il fallait, dans n'importe quelle foutue situation. Et encore ce soir, à cette heure trop avancée de la nuit. « Merci... » Tu pourrais en rajouter, merci de tes mots, merci de ta confiance, merci d'être toi. Tu pourrais en rajouter des dizaines et des dizaines de mots, mais rien ne vient. Juste un merci comme ça, prononcer du bout des lèvres abîmées. Il n'y a certainement rien de plus à dire que merci. Ca casserait tout et tu ne veux pas tout casser Azraël, tu l'as déjà bien assez fait, tu as brisé bien plus de choses qu'il ne t'était permis de faire. Puis quand les mots s'alignent, dans le silence de ce bureau, tu te sens affreusement stupide. Parce que ça ne sert à rien de dire tout cela, ça ne sert à rien, juste à faire du mal, remuer un peu plus le couteau dans la plaie. Ton regard se pose dans le sien quand il te répond, et tu pourrais presque sourire, parce que tu es soulagée qu'il ne t'ait pas dit de partir. Tu déglutis tout de même à la fin de sa phrase et tu te mordilles la lèvre avant de soupirer « Oui, je sais que c'était plus que ça. J'ai abusé. Mais j'étais triste Oliver, vraiment. Je n'avais pas envie de me dire que tout était fini et maintenant, c'est bien imprimé dans ma tête et je vais mieux. On m'a augmenté mes doses, et je vois mon psychiatre toutes les semaines jusqu'à ce qu'il juge que je peux arrêter les séances. Même si je n'ai plus grand chose à lui dire, je sais que c'est pour mon bien. » Tu attrapes alors le dossier que tu refermes avant de doucement saisir sa main, timidement presque. Tu ne veux pas qu'il la retire, tu as besoin de ce contact futile le temps d'un instant. Puis tu retires ta main, parce que finalement, c'est gênant et tu te mords l'intérieur de la joue « Je ne peux pas te détester, parce que tu m'as offert une petite parcelle de bonheur. On ne pourra jamais ravoir ce qu'on a eu, on ne pourra jamais plus être ce que l'on était, je ne me fais plus d'illusions. Mais, ce que je sais c'est qu'il y aura toujours une part de moi-même qui t'aimera. Qu'importe ce que tu as pu faire. » Tu te lèves alors et tu lui souris « Je sais que tu vas m'envoyer bouler, mais est-ce que je peux te demander de me prendre dans tes bras ? S'il te plaît. Juste un instant. » |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation Lun 22 Jan - 17:13 | |
| Azraël & Oliver To the shadows of regrets, and you would have the best of me
Même si la conversation quitte le terrain du travail tu gères plutôt bien, tu ne lèves pas la voix, tu es gentil, tu ne veux pas être froid et immonde comme tu sais si bien l'être. Tu écoutes attentivement ce qu'elle a à te dire et toi, tu cherches tes mots, tu fais bien attention à ce que tu lui réponds. Malheureusement sa réponse ne fait rien pour te rassurer, tu as lu tellement d'articles sur la surmédication dans des cas de dépressions et d’addictions à des drogues. Tu es intéressé sur le sujet dans l'éventualité ou ton frère va refaire surface, tu as même été à des séminaires ces dernières années pour savoir comme réagir face à une crise de manque, ce que tu n'avais pas fais lorsque tu l'as réellement vécu. Anonymement, tu as partagé ton histoire avec un médecin, il y a des années, lorsque tu as arrivés aux États-Unis. Tu ne veux pas revoir ton frère, tu ne supporterais pas voir son visage après tout ce que vous avez vécu et pourtant, tu es prêt si ce jour doit arriver. Tu sais quoi faire et comment le faire. C'est comme là, avec Azraël, tu sais ce que tu devrais lui dire, mais tu n'as en aucun cas le droit de lui donner une leçon là-dessus et tu ne vas absolument rien dire à ce sujet, mais tu te fais une note mentale de partager tout ce que tu sais à Sophie et ça, même si elle ne veut pas t'écouter et peut-être que... Peut-être que tu pourrais lui dire que tout cela n'est que mensonge et ainsi récupérer ta confidente, ta meilleure amie dont tu as vraiment besoin depuis quelques semaines déjà. En t'enfonçant dans ta solitude tu te rends réellement compte à quel point Sophie est importante pour ton équilibre que tu as bien du mal à garder. « Je sais... » Tu te pinces l'arrête du nez, baissant cette fois les yeux, tu sais qu'elle était triste, plus que ça et toi, tu l'étais aussi, mais personne ne doit le savoir, personne n'a besoin. « C'est bien, si tu fais attention à toi. » C'est tout ce que tu arrives à ajouter et c'est terriblement bateau, malheureusement, tu ne peux pas lui offrir mieux sans prendre position dans ce qu'elle vient de te dire or ce n'est pas le but de ce soir, vous mettre tous les deux dans le malaise. Tu n'es pas là pour juger ce qu'elle fait ni même ce qu'elle prend, mais ça te fait atrocement mal de savoir qu'elle se retrouve sous encore plus d'anti-dépresseurs qu'elle ne l'était avant et elle sait que tu n'aimes pas ça. Lorsque tu la voyais prendre ses cachets quand vous étiez tous les deux, tu faisais la grimace mais tu ne disais rien, elle devait suivre son traitement, ce qui est logique mais là, savoir que la dose a doublé, tu te demandes à quoi doit ressembler sa vie, elle ne doit plus avoir aucun goût... Tu passes ta main sur ton visage, tu te laisses bouffer pas l'inquiétude que tu as envers elle et dans l'état dans lequel tu l'as mis. La suite... Quelle suite, tu as l'impression de te prendre un coup, droit au cœur, une lame qui s'enfonce dans ta poitrine, elle te dit clairement qu'elle a fait le deuil sur vous. Tu n'avais pas besoin de l'entendre même si tu comprends pourquoi elle te le dit. La douleur se propage en toi rapidement et tu te sens mal, tu sens que tu commences à avoir chaud, que ton cœur bat un peu trop vite et que ta mâchoire s'est bloquée quasi immédiatement à la fin de sa phrase. Putain d'anxiété. Tu ne commentes pas ses mots, tu ne peux pas et surtout, tu ne veux pas. Tu te laisses facilement surprendre par sa proposition, elle debout derrière le bureau et qui te demande de la prendre dans tes bras. Tu ne sais même pas si tes jambes vont tenir lorsque tu vas te lever, du coup, tu t'appuies sur le bureau et tu te redresses. Non, évidemment que non, tu ne vas pas l'envoyer bouler. Tu ne peux pas. Tu gardes une main sur le bureau pour un dernier appui et tu viens te planter à côté d'elle avant de la prendre dans tes bras, laissant sa tête venir se loger contre ton torse. Tu poses délicatement tes mains sur ses épaules, ne cherchant pas à les mettre plus basses, ne voulant pas lui donner des fausses idées ou peut-être que c'est à toi que tu ne veux pas donner de fausses idées. Tu la serres quelques secondes contre toi et tu te recules. Tu mets ne plus la règle de Paul, celle des sept secondes pour éviter de laisser passer un message contradictoire lorsque tu touches quelqu'un de manière amicale, au delà des sept secondes, ça peut être mal interprété. Tu te la joues sécurité et immédiatement, ta main vient se poser sur le bureau, te guidant afin que tu puisses t'appuyer dessus avec tes fesses et regagner un peu d'équilibre. Ton cerveau ne fait que de te marteler ses derniers mots et ça commence à faire bien trop mal. Tu souris en coin, légèrement gêné, légèrement satisfait aussi, tu ne sais pas. Tu baisses juste les yeux silencieusement. |
| | | | Sujet: Re: OLIVAEL ✻ You're going through six degrees of separation | |
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