[Terminé] [Rostin#1] Tu n'as pas changé..

Kentin & Rosie

Tu n'as pas changé..

En ce moment c'est la folie au magasin, la propriétaire du magasin a décidé de faire des soldes exclusivement pour les clients VIP si je puis dire, donc les clients qui viennent régulièrement au magasin. Bon pour mon cas je trouve que ça ne changera pas grand chose ces soldes parce qu'en définitive les fringues et divers objets présents dans la boutique seront toujours aussi cher, juste moins cher de quelques centaines de dollars mais c'est tout, ça s'arrête là. Quoi qu'il en soit ma propriétaire vient de m'appeler pour me demander d'appeler un café bien particulier qu'elle apprécie afin qu'il nous livre diverses pâtisseries pour nos clients de la journée, j'acquiesce blasé qu'on me donne une pareille tache et appelle immédiatement le café, je tombe sur un homme. « Bonjour ici la boutique Dolce & Gabbana, j'aurais voulu savoir s'il serait possible que vous nous livriez diverses pâtisseries en tout genre avec des boissons aussi évidemment ? » Lâchais-je d'une voix douce tandis que l'homme me répond par la positive et me demande pour combien de pâtisseries il nous faudrait, je réfléchis quelques instants. « Je ne sais pas exactement, pour tenir tout l'après-midi je dirais.. » Commentais-je tout en me mordillant la lèvre alors que l'homme acquiesce visiblement compréhensif et m'apprend qu'il prépare tout ceci et qu'on viendrait nous livrer la pâtisserie ainsi que les boissons d'ici peu de temps. « Oh merci beaucoup ! Vraiment, merci Monsieur ! A tout à l'heure dans ce cas. » Répondis-je d'une voix enjouée à l'homme tandis que je raccroche après lui avoir filé l'adresse de la boutique même s'il devait déjà l'avoir. Enfin je retourne vers ma patronne et lui explique tout ceci sera livré sous peu elle acquiesce visiblement ravie tandis que de mon côté je m'installe en caisse en attendant que l'homme arrive ou tout du moins une cliente, ça aussi ce serait pas mal...

Kentin & Rosie

Tu n'as pas changé..

A bien des reprises nous avons eu des journées comme celle d'aujourd'hui mais bon, pour le coup je ne suis pas spécialement emballé par ce genre de journées. Les clientes, généralement, sont folles furieuses et ne souhaitent qu'une seule chose : dévaliser le magasin. Bon, fort heureusement aujourd'hui pas tous les articles sont soldés, juste diverses petites choses dans un endroit bien particulier du magasin, des sacs à main, des fringues et diverses autres choses encore. Pour le coup j'espère que la journée ne durera pas trop longtemps mais encore une fois nullement besoin de parier là-dessus, je ne me fais pas trop d'illusions parce qu'en définitive ce genre de journée durent une éternité et c'est constamment de la folie furieuse. Enfin, j'adore mon métier, hein, surtout ne pas se faire de fausses idées à ce sujet mais quand il y a des clientes bourrées de fric qui veulent absolument telle ou telle chose disons que ça me rend dingue. Puis elles sont extrêmement exigeantes, bon, encore une fois c'est normal, elles savent qu'elles mettent beaucoup d'argent dans ce qu'elles achètent mais ça ne leur donne absolument pas le droit d'être désagréables voir même méchantes. Hors, la majeure partie d'entre elles sont très désagréables, enfin, ce n'est que mon avis sur la chose bien sûr. Doucement alors, tandis que je continue à fixer la porte de l'entrée du magasin attendant bien patiemment que les personnes du café arrivent ou encore un potentiel client. Je frisonne ne voyant personne arriver m'osant carrément à croire qu'il y a un problème quelconque, c'est précisément ce que je pensais précédemment... Ce genre de journée c'est la folie furieuse et le stress je n'aime pas ça, alors cette journée elle promet d'être douloureuse psychologiquement parlant. Finalement au bout de quelques secondes les portes de la boutique s'ouvrent et deux personnes rentrent, un homme plutôt imposant et une femme que je reconnais aussitôt... En même temps logique, cette femme c'est... Putain... Cette femme c'est la mère de mon enfant. La brune c'est la fille que j'ai abandonné lâchement il y a environ deux ans et demi environ quand j'ai appris pour sa grossesse. Je ne peux m'empêcher de la fixer mal à l'aise pour le coup tandis que l'une de mes collègues s'approche d'elle et le baraqué tandis qu'elle les conduit jusqu'à moi. Une fois à ma portée Rosie me reconnait aussitôt et visiblement ne semble pas ravie je comprends ça en voyant sa gueule visiblement blasée ou énervée je n'en sais rien puis son ton désagréable. Je grimace cependant tandis qu'elle donne des ordres à un peu tout le monde que ce soit le baraqué comme ma collègue puis elle file jusqu'à la voiture afin de la décharger. Me concernant je signe ce foutu papier et me décide à aller la rejoindre à sa voiture en sachant parfaitement que c'est l'occasion rêvé pour avoir une discussion avec elle même si je ne crois pas que ça se passera vraiment bien... « Rosie... » Lâchais-je d'une voix mal à l'aise tandis que je m'approche d'elle tout en la fixant longuement. Bien sûr la situation est embarrassante sans doute autant pour elle que pour moi. Mais bon, j'ai rêvé de ce moment depuis bien longtemps alors je compte en profiter au maximum même si ça se passera mal. « Je suis content de te voir. » Dis-je finalement d'une voix douce tout en la fixant longuement quelque peu ému de la revoir même si ça ne semble pas être son cas...

Kentin & Rosie

Tu n'as pas changé..

La revoir après tout ce temps, faut bien se le dire, ça me fait quand même quelque chose, je me sens bizarre, j'ai comme la vague impression que des souvenirs me reviennent et évidemment ce n'est pas qu'une impression c'est effectivement le cas. Des souvenirs me reviennent en tête réellement et c'est pour le moins étrange pour le coup, je suis quelque peu surpris de voir Rosie après tout ce temps. Bien sûr je suis également heureux de la voir mais dans le fond, autant ne pas se mentir, je suis bien conscient que ce n'est pas réciproque. Elle, elle doit me haïr après ce que j'ai fais, après cet acte honteux que j'ai eu vis à vis de sa personne. Abandonnée, ouais, même si ça me plaît pas je dois bien le reconnaître un jour mais c'est précisément ce que j'ai fais, je l'ai virée de ma vie en apprenant qu'elle était enceinte, j'ai fais le con, j'ai été un lâche, un gros con. Pour tout dire ce genre de comportement ne me ressemble pas en temps normal j'ai plutôt tendance à être quelqu'un de bien, une bonne personne avec des qualités et des défauts certes, je suis comme tout le monde mais pour le coup agir ainsi et abandonner des gens encore plus ma petite-amie et notre enfant ce n'est clairement pas dans mes habitudes. Malgré tout je l'ai fais, j'ai agis et difficile de revenir en arrière, c'est vrai, j'aimerais pouvoir revenir en arrière, ne pas quitter cet appartement soudainement sans même lui laisser le temps de s'expliquer ou de dire quoi que ce soit. Des regrets, j'en ai pleins le crâne et je sais que jamais rien ni personne ne pourra arranger cette situation bordélique dans laquelle je me trouve, il n'y a que moi qui peut arranger cette situation ou tout du moins essayer si Rosie veut bien m'accorder mais ça ne semble pas être le cas. Tout d'un coup elle me colle sa main en pleine face, je la fixe alors stupéfait ne m'attendant pas du tout à ça et la fixe s'éloigner après m'avoir filé un carton dans les mains. Au bout du compte je ne sais plus quoi penser ni même quoi faire alors docilement je rentre dans le magasin et dépose la boîte qu'elle m'avait filé précédemment à l'endroit prévu où disposer les quelques pâtisseries présentes dans le carton. Je la fixe alors longuement en silence, je suppose que sur mon visage on peut y voir de la tristesse et c'est normal parce que c'est précisément ce que je ressens en cet instant. Dans le fond je ne sais même pas si je dois me ré approcher d'elle à nouveau ou non parce que si c'est pour me prendre encore une droite je sais pas si ça en vaut la peine. Intérieurement je me colle une droite encore plus forte que celle qu'elle m'a mise précédemment pour penser ainsi. Évidemment que ça en vaut la peine, il s'agit de Rosie pas d'une nana parmi tant d'autres, il s'agit de la femme avec qui j'ai passé cinq années fabuleuses, bien sûr que ça en vaut la peine. Doucement alors je me rapproche d'elle et la prend par le bras l'emmenant dans un coin à l'écart du monde c'est à dire dans une pièce éloignée du monde et surtout de la clientèle qui arrive petit à petit, je ferme alors la porté à clé tout en dévisageant longuement Rosie. « Rosie... Je sais... Je sais que ce que j'ai commis un acte honteux et horrible mais il faut bien qu'on en parle maintenant. Depuis trois ans on s'évite totalement alors maintenant autant en discuter, non ? » Dis-je d'une voix désespérée tout en fixant intensément la brune longuement quelque peu malheureux pour le coup. Ben oui ce que j'ai fais c'est dégueulasse je m'en rends compte et aujourd'hui c'est probablement la seule fois et unique fois que j'aurais peut-être l'occasion de m'expliquer... Alors, autant tenter ma chance !

Kentin & Rosie

Tu n'as pas changé..

Dans la vie on fait tous des erreurs, ça je le sais, c'est un fait indéniable, mais ce que j'ai fais il y a deux ans et demi ce n'est pas ce qu'on peut appeler une erreur, c'est plutôt un choix, un choix stupide, un choix ridicule. Un choix prit par un type sans doute trop jeune dans sa tête et pour le coup très effrayé par ce changement radical. C'est vrai, à ce moment précis où Rosie m'avait avoué qu'elle était enceinte ça a eu l'effet d'une bombe sur ma personne, je n'en croyais pas mes oreilles et évidemment entendre les paroles de mes parents ça n'a absolument pas aidé. Mon père pensait que Rosie voulait me duper, qu'elle voulait me garder auprès d'elle et donc qu'elle avait volontairement arrêté sa pilule. Au début j'avais du mal à y croire mais à force d'en parler avec mon père j'ai finis par acquiescer et accepter que c'était effectivement une possibilité. De fil en aiguilles je n'ai pas rappelé Rosie préférant la laisser vivre sa vie et puis je reconnais que je ne voulais pas l'entendre me dire qu'elle m'avait effectivement dupé, je me sentais mal à ce moment précis. Je ne pouvais donc pas entendre de telles choses sortir de sa bouche. Bien évidemment maintenant que le temps est passé je regrette mon geste qui fût pour le coup tout à fait pathétique venant d'un homme de vingt-et-un ans mais je l'ai fais et je dois assumer les choses telles qu'elles sont. Mais bon, j'en viens tout de même à me dire que je peux tout de même essayer d'arranger plus ou moins les choses ou tout du moins de m'excuser pour mon geste pitoyable envers sa personne. Elle mérite au moins ça, qu'elle accepte mes excuses ou non honnêtement peu importe mais au moins je me serais excusé et c'est déjà quelque chose de bien que j'aurais fais, je le pense en tout cas. Alors, une fois que nous furent dans cette pièce je réalise qu'ici je vais pouvoir enfin m'expliquer clairement avec elle mais à en voir sa tête je comprends qu'elle n'en a définitivement pas envie, peu importe, moi j'en ai envie. Rapidement elle essaie de s'enfuir et la clé se brise dans la porte, je soupire blasé en entendant ma collègue confirmer que la clé est bel et bien cassée et qu'elle va contacter quelqu'un pour venir réparer ce problème. Je pose alors mon regard sur elle soupirant lorsqu'elle vint à parler et me mordille la lèvre inférieure malheureux face à tout ceci. « Je suis désolé. Vraiment, je le suis. » Murmurais-je à son attention tout en la dévisageant longuement, oh, je ne m'attends pas à grand chose de sa part mais je préfère le faire. « Désolé de t'avoir fais endurer tout ceci. Désolé pour ce qu'il vient de se passer quant à la clé qui se pète dans la serrure. Désolé de t'avoir causé autant de chagrin. Voilà, je suis désolé Rosie. » Poursuivais-je tout en la fixant puis je hoche la tête négativement tout en soupirant par la même occasion...

Kentin & Rosie

Tu n'as pas changé..

Bien évidemment, la situation du moment est tout à fait délicate, j'en suis plus que conscient pourtant j'essaye de faire tout ce que je peux pour que ça se passe le mieux possible. Déjà elle ne me cogne pas et ne me hurle pas dessus comme si j'étais une saloperie d'humain, pour le cas présent elle reste calme et écoute ce que j'ai à dire. Je suppose qu'elle fait un gros effort pour rester forte et calme, moi, à sa place j'aurais déjà exploser et je me serais levé et battu, mais bon, ça ne fait pas vraiment partie du caractère de Rosie d'agir ainsi. Enfin, à l'école si mais depuis quelques années elle commençait à changer, a devenir une personne bien meilleure que cette adolescente un peu superficielle qu'elle pouvait être à l'école. Ce qu'elle est actuellement je n'en ai aucune idée étant donné qu'elle et moi ne sommes plus en contact depuis plus de deux ans maintenant. Maintenant c'est sûr, la chance tourne pour moi aujourd'hui en vue de l'incident qu'il vient de se produire soit la clé qui reste coincée dans la porte et qui s'est également cassée. Je ne vais pas m'en plaindre, ça fait déjà plusieurs fois que je me dis que ce serait génial si je pouvais la croiser et qu'en prime je puisse avoir une petite discussion avec elle afin de m'exprimer quant à ce qu'il s'est passé à l'époque. Tard, ça l'est très certainement mais bon, je suppose qu'il n'est jamais trop tard pour tenter de se rattraper et donc de s'expliquer clairement comme des adultes. Alors, tandis que je vins à entendre ses mots je hoche de la tête négativement tout en la fixant intensément. « Même pas. La conscience tranquille je l'aurais jamais, après tu peux te dire que je raconte des conneries, que je ne suis qu'un enfoiré après ce que je t'ai fais à toi ainsi qu'au bébé, tu as tous les droits de le penser même de le dire. Mais moi la conscience tranquille je l'aurais pas. Jamais. Sous aucun prétexte. » Lâchais-je finalement d'un ton blasé tout en fixant longuement Rosie avec une petite mine triste parfaitement dessiné sur mon visage. Clairement, je ne cherche pas à l'amadouer ou quelque chose dans le genre, j'ai toujours été un mauvais manipulateur et puis de toute façon la manipuler ce n'est pas ce que je veux non plus. En entendant ses nouvelles paroles je ne peux m'empêcher de soupirer, soupirer de tristesse quant à ses mots. « Ce n'est pas une question de confiance. Depuis le début c'était une question de maturité et puis de peur aussi. La confiance n'avait rien à voir là-dedans, j'ai paniqué voilà tout apprendre qu'on est père alors qu'on se protégeait oui ça peut faire peur et je pense que tu peux concevoir parfaitement ça. Maintenant bon ce qui m'a mené vers cette possibilité ce sont mes parents. » Répondis-je tout en grimaçant puis en baissant la tête quelque peu blasé quant à tout ceci, ouais, j'ai peur d'avoir fais le mauvais choix. « Mon père disait que tu étais prête à tout pour me garder dans ta vie et donc que tu avais stoppé la pilule pour me garder auprès de toi. Sur le coup j'avais énormément de mal à concevoir cette possibilité parce que je te connaissais bien et je savais que c'était pas dans ton genre de faire de telles choses. J'aurais pu revenir vers toi peu après en réalisant que tu es loin d'être une femme comme ça mais je pouvais pas revenir et te dire que je suis pas prêt à être père d'un enfant, que je suis trop jeune pour ça. J'ai voulu t'épargner une scène de rupture douloureuse et j'ai foiré mon coup. » Avouais-je tout en hochant la tête négativement quelque peu mal à l'aise quant à tout ceci. On peut faire des choses plus que dramatiques lorsqu'on est jeune et un peu con aussi par la même occasion. Et con, pour le coup je l'ai été et pas qu'un peu, j'ai abandonné cette femme que je considérais comme l'amour de ma vie et notre enfant, c'est pas con ... C'est absurde et tout à fait monstrueux. Alors, lorsque je vins à entendre ses mots je soupire de lassitude tout en faisant non de la tête. « Vivre dans le luxe est génial je ne dis pas le contraire mais bon. C'est pas pour autant que je suis un mec heureux. » Rétorquais-je tout en fixant Rosie avec une petite mine triste dessinée sur mon visage alors que je me mordille la lèvre inférieure par la même occasion. En entendant ses mots je fais non de la tête une nouvelle fois tout en la scrutant intensément. « Ah oui ? Donc en gros quand l'enfant sera en âge de parler tu lui diras que je suis un bouffon qui s'est barré du jour au lendemain ? En gros c'est ça que tu feras ? Tu lui diras que j'ai jamais voulu le connaître ? Tu lui diras que je n'ai jamais rien tenté ? C'est ça que tu feras ? » Lançais-je d'un ton triste tout en la scrutant intensément malheureux face à tout ceci...