Et là c'est le drame ! (Soan & Julian)

Soan & Julian

J’avais bien cru comprendre que Ju semblait déçu du fait que pour le moment je ne sache pas si je retournerai vivre chez lui ou non. Et puis j’avais eu besoin de lui demander pourquoi il souhaitait mon retour à la colocation. J’avais supposé que c’était à cause du sentiment de culpabilité qu’il éprouvait mais je le vis secouer la tête négativement à mes paroles. J’espérais donc qu’il me dirait pourquoi. Et par chance il le fit. Je fus quelque peu surpris par ce qu’il me disait. Je n’étais pas vraiment d’accord avec ses propos. Je ne pensais pas que c’était notre maison. Oui c’était la sienne et je logeais chez lui, ça s’arrêtait là pour moi. Si encore nous avions été un couple j’aurais pu penser qu’effectivement c’était chez nous. Mais là ce n’était pas le cas. Ju supposait que je n’avais peut-être pas envie de revenir à la maison. Ah s’il savait… Bien sûr que j’en avais envie, plus que tout. Mais le problème n’était point là. Cependant j’avais été touché par le fait qu’il m’avoue que je lui manquais. Je fis un petit sourire en réponse au sien. « Je… Tu me manques aussi Ju… Laisse-moi juste le temps d’y réfléchir. » Effectivement je ne voulais pas prendre de décision trop hâtive car si je le faisais, je savais que je répondrai favorablement à sa requête à cause de mes sentiments pour lui. Je ne pouvais pas me permettre ça, pas sans savoir ce qu’il pensait réellement de moi et si je supporterai ou non de vivre près de lui sans rien d’autre que de l’amitié.

Julian avait proposé de m’acheter un nouveau téléphone. Bon en même temps c’est vrai que le mien était dans un sale état. Mais bon il avait encore l’air fonctionnel même si fort abîmé. J’avais été plutôt d’accord avec l’offre de mon ami sauf que je lui avais indiqué que je lui donnerai l’argent qu’il faudrait pour cet achat. Mais bizarrement je sentais qu’il ne l’entendait pas de cette oreille et n’en ferait qu’à sa tête… Ce qui n’était pas vraiment pour me plaire. Mais je ne tenais pas à ce qu’on en arrive au conflit pour ça. « Ok, merci, c’est gentil. » Lui répondis-je en faisant un petit sourire.  Mais j’avais déjà mon idée derrière la tête. Un jour moi aussi je lui ferai un cadeau… Du moins si rien ne venait à nous éloigner l’un de l’autre.

Les gestes de tendresse que Julian avait envers moi me plaisaient beaucoup trop et j'avais ressenti le besoin de lui demander d’arrêter pour ne pas me faire de faux espoirs. J'avais bien vu qu’il le prenait mal à sa manière d’agir. « Le prends pas mal comme ça s’il te plaît. C’est pas contre toi… Mais je pense que tu peux comprendre pourquoi je te demande ça, non ? » Après tout il pouvait très bien comprendre que s’il agissait comme ça avec moi alors que je suis amoureux de lui, ça reviendrait à me blesser par la suite si rien ne venait à se passer entre lui et moi. Le brun m’avait demandé de quoi je pourrais avoir besoin et je lui avais répondu mon ordi. Sauf que maladroit comme je le suis j’avais parlé d’Alexee, chose que je n’avais jamais faite auparavant avec lui. Je m’étais insulté mentalement pour cette boulette. Et bien évidemment dans sa voix je sentais qu’il m’en voulait même s’il ne le disait pas clairement. « Je sais elle me l’a dit… » Effectivement j’étais au courant de leur rencontre puisque ma sœur m’avait envoyé un SMS pour me prévenir. Je soupirais doucement avant de reprendre la parole. « Je voulais te dire que j’avais une sœur… Mais j’ai jamais eu le courage de le faire car ça revenait à te parler de choses de mon passé qui me blessent. Et puis… Je ne l’ai revue que récemment, pendant ton week-end dans la nature. La suite tu la connais… On n’était plus en contact toi et moi et puis boum l’accident. » Je soupirais et baissais la tête, me sentant mal de ne pas lui avoir parlé d’Alexee plus tôt. Je n’avais pas honte d’elle mais ça revenait encore à parler de ma maladie, de l’hôpital psychiatrique et je n’avais pas réussi à surmonter tout ça. Je ne savais même pas si je parviendrai à lui expliquer tout ça s’il venait à me demander plus d’informations là de suite…

Puis j’avais également indiqué à mon ami que j’aimerais avoir de la lecture. En effet je suis un grand féru de bouquins donc c’était tout à fait normal que je lui demande de m’en trouver. Je lui avais dit que j’avais de quoi payer, quelque part dans cette chambre. Je n’osais plus trop soutenir son regard. Encore moins quand il m’avait dit de demander directement à Alexee pour mon ordi. « Euh ouais je verrai ça avec elle, t’as raison… » Il avait enchainé en me disant qu’il partait me chercher ce que je voulais à la boutique de l’hôpital. La tête de mule il était en train de partir sans chercher mon portefeuille. Je ronchonnais dans ma barbe. « Attends ! » Évidemment il ne m’avait pas écouté et s’amusait à me faire un signe en partant. Oh le saligaud, il ne perdait rien pour attendre. C’était hors de question que je le laisse me payer tout un tas de trucs. Je n’étais pas du genre à me faire entretenir. Dès qu’il fut parti je fouillais tant bien que mal dans le tiroir dans la table près de moi. Ah voilà ils avaient mis mon portefeuille là. Je grimaçais en l’attrapant et en refermant le tiroir, puis je posais mon portefeuille sur moi. D’ailleurs en faisant ça je retombais sur sa lettre. Elle était là et c’était juste trop tentant de la lire maintenant plutôt que d’attendre qu’il parte… Il ne reviendrait sûrement pas dans la minute qui suivrait. Je l’attrapais donc et commençais à la lire. Dès la première phrase je ne pus m’empêcher de rire. Mais je me reconcentrais bien vite sur la lecture de cette lettre. Je suis passé par diverses émotions tout au long des écrits de Julian. Tantôt amusé par ses réflexions, tantôt surpris, peiné. Mais ce que je peux dire c’est que ça m’a grandement touché et que tout un tas de souvenirs en sa compagnie me sont revenus en tête. Tout du long que j’ai lu cette lettre j’ai ressenti une douce chaleur au niveau de mon ventre avec parfois des frissons dans le dos tellement j’étais absorbé dans ma lecture. Je devais bien l’avouer que maintenant je comprenais mieux certaines choses même si pour d’autres j’étais toujours dans le flou. Mais au moins maintenant je savais que mes sentiments étaient réciproques. C’était en tremblant d’émotion que j’avais replié la lettre exactement comme Julian l’avait fait et je l’avais reposée sur le lit près de moi afin qu’il ne remarque pas que je l’avais lue. Car je ne savais pas comment il prendrait le fait que je n’ai pas entendu qu’il parte simplement.

Quelques minutes plus tard alors que j’étais plongé dans mes pensées, j’entendis la porte s’ouvrir et vis de nouveau Julian. Je lui lançais un petit sourire, content de le voir revenir. À tel point que j’en avais oublié qu’à la base je souhaitais ronchonner pour le fait qu’il soit parti acheter des choses avec son argent et non le mien. « Je suis sûr que tu as fait de très bons choix. Viens t’asseoir. » Lui dis-je en tapotant la place libre près de moi. « Montre-moi un peu tout ça. »

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Soan & Julian

Plus les minutes passaient et plus ça devenait étrange ici. Pourtant j’étais content de revoir Julian mais nous avions abordé plusieurs sujets de discussion qui n’étaient pas faits pour me mettre à l’aise. Par chance ça ne durait pas longtemps. À croire que Julian voulait éviter que je me sente mal. Et rien que pour ça je lui en étais reconnaissant. J’avais la nette impression qu’il voulait être aux petits soins pour moi. Ça me faisait un peu bizarre mais j’appréciais quand même et n’allais pas m’en plaindre. La seule chose que j’appréciais et dont je me plaignais c’était le fait que le brun soit trop tactile avec moi. J’avais peur que s’il continue sur cette voie, il finisse par blesser mon pauvre petit cœur qui n’était pas déjà dans le meilleur des états en ce moment. Apparemment Ju n’était pas content que je lui demande d’arrêter mais j’étais certain qu’il pouvait comprendre ma demande. Même s’il n’était pas ravi. Je n’insistais toutefois pas plus, n’ayant pas envie qu’on se dispute pour ça.

Et puis en parlant avec mon ami, je n’avais pas fait attention et j’avais mentionné ma sœur Alexee. Il m’avait avoué l’avoir déjà rencontrée. Ça je le savais déjà mais je m’en voulais de ne pas lui avoir parlé plus tôt. Alors j’expliquais brièvement pourquoi je ne l’avais pas fait. Pas sûr que Ju comprendrait mon point de vue ou qu’il ne m’en veuille pas… Mais au moins il connaissait mon ressenti. À travers ses paroles j’avais bien compris qu’il ne souhaitait pas qu’on continue sur le sujet de ma sœur. Du coup j’allais respecter ça et ne plus rien dire sur elle. J’étais également d’accord avec tout ce qu’il avait dit juste avant. Il n’avait pas tort, on n’était plus capable de se parler comme avant. Enfin bon je pensais surtout à moi là… C’était évident que j’avais trop de blessures intérieures qui m’empêchaient de communiquer correctement sur tous les sujets. Et je ne pus m’empêcher de faire une tête étrange et de fuir Julian du regard.

Puis il était parti sans mon argent chercher ce que je lui avais demandé. Au début ça ne m’avait pas trop plu qu’il agisse comme une tête de mule. Mais au final j’avais bien vite oublié ça en lisant la lettre qu’il m’avait écrite. J’avais eu le temps de la lire dans son intégralité vu qu'il avait été long pour revenir dans la chambre. Je me contentais de garder pour moi le fait que j’avais été curieux. Je n’avais pas envie qu’on se dispute sous prétexte que je n’avais pas su patienter. J’avais fait un sourire à mon ami et lui avais demandé de venir près de moi pour me montrer ses petites emplettes. Ce qu’il fit aussitôt et je ne pus que sourire de plus belle lorsqu’il m’annonça qu’il m’avait pris un magazine sur les animaux. Là c’était sûr il avait visé en plein dans le mille pour le coup. « Effectivement t’as vu juste pour les animaux. » Lui dis-je en lui lançant un clin d’œil. Puis il me dit qu’il m’avait pris des livres de genres différents. Je ne savais pas ce qu’il avait pris au juste mais je regarderais un peu mieux à ça plus tard quand je serai seul, là je me contentais de regarder en vitesse les couvertures pour me faire une vague idée. Pour sûr que ça m’occuperait bien ici. Je lui fis un nouveau sourire. « Merci c’est gentil Ju. » J’avais bien eu envie de lui dire qu’il était adorable mais j’avais préféré m’abstenir pour ne pas le mettre mal à l’aise.

Je riais doucement lorsque mon ami me donna les paquets de bonbons et de gâteaux. Il devait avoir peur que je meurs de faim. Bon en même temps il sait que niveau nourriture je suis assez difficile. J’étais content qu’il ait eu cette délicate attention pour moi. Surtout qu’il n’y avait que des choses que j’aime. « Bon ben au moins tu connais mes goûts, il y a rien à redire là-dessus. Et oui ça me fait plaisir, merci. » Répondis-je avec un petit sourire. Si d’ordinaire j’ai horreur qu’on me couve, là bizarrement ça me plaît bien. Bon c’est sûrement aussi à cause du fait que je ne peux pas bouger par moi-même pour l’instant et aussi parce que je suis un peu K.O. avec tout ce que j’avais traversé mine de rien. J’écoutais de nouveau Julian, il était tellement mignon pour le coup. « Hum tu peux poser tout ça sur la petite table et la reprocher un peu plus du lit s’il te plaît ? » Ben oui histoire que je n’ai pas trop à me tordre pour attraper le paquet quand j’aurais besoin de lecture ou de grignoter. Bien que si jamais je n’y arrivais pas, je pourrais toujours faire suer les infirmières en sonnant. Rien que d’y penser un petit sourire sadique s’affichait sur mon visage. Mais je le fis partir bien vite pour ne pas que mon ami se demande à quoi je pensais. Puis je continuais finalement de répondre à ce qu’il m’avait dit. « Merci c’est déjà très bien comme ça… Je n’en doute pas. » Lui répondis-je en souriant doucement avant d’ajouter. « Te sens pas obligé, t’as d’autres choses à faire que de venir t’enfermer ici entre quatre murs. »

Je commençais vraiment à fatiguer. En même temps je ne savais pas l’heure qu’il était mais bon. « J’ai juste un truc à te demander. » Dis-je en fixant le brun. « Je sais que ça va te paraître bizarre… Mais j’aimerais bien que tu viennes t’allonger près de moi, j’ai besoin d’un câlin. » Je redoutais un peu sa réaction mais j’en avais vraiment besoin et envie. J’avais juste besoin d’un peu de réconfort, ce qui pouvait être compréhensible non ? Même si le pauvre n’y comprendrait sûrement plus rien vu ce que je lui avais dit tout à l’heure. Mais bien que j’avais un peu peur de souffrir par la suite, je voulais vraiment qu’il fasse ça pour moi.

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Soan & Julian

Julian était réapparu dans la chambre avec des choses qu’il était allé m’acheter à la boutique de l’hôpital histoire que je puisse me passer le temps lorsque je serais seul dans cette chambre. Le voir comme ça avec ses paquets, me faisait sourire intérieurement. J’avais l’impression d’être à Noël et d’avoir en face de moi le père Noël. Bon ok, Julian n’était ni vieux, ni barbu ni bedonnant. Loin de là même ! Il était quand même sexy, ça je ne pouvais pas le nier. Mais malgré tout ça me rappelait un peu ça en le voyant m’offrir des petites choses. J’avais le sourire aux lèvres, encore plus quand j’avais compris qu’il m’avait pris un magazine sur les animaux. Mon gros point faible ! Effectivement depuis toujours j’adorais les bêtes. Et évidemment ça le brun n’était pas passé à côté. J’étais même content de voir qu’il se rappelait encore de ce détail. Bon en même temps il aurait très bien pu aussi faire le lien avec la formation par correspondance que je suis depuis quelques semaines maintenant… C’était peut-être même ça qui lui avait mis la puce à l’oreille. J’offrais un nouveau sourire au brun en entendant ce qu’il me disait. Effectivement il avait raison sur ce point, mon amour pour les animaux même si je n’ai jamais eu la chance d’en avoir un. Un jour peut-être... « Je note qu’effectivement tu as très bonne mémoire pour ce genre de détails. » Lui répondis-je en lui faisant un petit sourire sincère.

Puis j’avais continué à découvrir ce que mon ami m’avait pris en matière de livres mais aussi comme choses à grignoter. En tout cas en dehors des livres que je ne pouvais pas juger sans même les avoir lus, il avait fait un sans-faute. J’avais remercié le brun pour tout ça. Ce à quoi il m’avait répondu que ça lui faisait plaisir et que je devais le savoir. « Oui je sais. Mais quand même. » C’était bien la moindre des politesses que de le remercier pour ses attentions. Comme je le lui avais demandé, mon ami avait rapproché la table roulante du lit et avait tout déposé dessus. À mon tour je tendais le bras tant bien que mal en grimaçant afin de poser mon téléphone et sa lettre dessus. J’avais été content d’entendre Julian me dire qu’il viendrait me rendre visite chaque fois qu’il le pourrait. Cependant je lui avais quand même répondu qu’il n’était pas obligé de le faire et qu’il n’avait pas que moi à penser. Je savais qu’il avait ses cours ainsi que le boulot. Et puis il n’avait pas que moi non plus à voir… Je n’avais pas cette prétention de dire qu’il n’avait que moi dans la vie. Mais aussi et surtout je savais combien ça pouvait être pénible d’être dans une chambre d’hôpital à ne rien pouvoir faire d’intéressant. J’avais fermé les yeux un instant en l’écoutant me dire qu’il ne se sentait pas forcé et qu’il viendrait me voir parce qu’il n’y avait rien de plus important que moi. D’ailleurs mon cœur avait eu un raté en entendant la dernière phrase qu’il avait prononcée. Après avoir rouvert les yeux je lui avais répondu. « Fais comme tu le sens Ju, vraiment… » Je souriais en écoutant ce qu’il ajoutait par la suite. Je riais doucement pour éviter de trop me faire mal. « Ouais je sais. Du coup tu t’entraînes avec moi là. » Dis-je en blaguant.

Et puis la fatigue commençait à trop se faire ressentir. Étant en position semi-assise, je me couchais tant bien que mal sur le côté droit du lit en demandant à Julian qu’il vienne s’allonger près de moi. J’avais bien conscience qu’il allait trouver étrange ma requête mais je n’avais pas envie de me retrouver seul pour l’instant et j’avais besoin de le sentir près de moi. Je ne savais pas si c’était une bonne idée mais j’avais tout simplement écouté mon cœur sans réfléchir, me laissant porter. Je fus soulagé lorsqu’il me répondit qu’il était d’accord, je lui adressais un petit sourire en le regardant enlever ses chaussures. Je m’étais bien placé sur la droite du lit pour qu’il puisse venir se mettre près de moi. Il s’allongea face à moi et me regarda droit dans les yeux en disant que je devais me reposer, qu’il ne partirait pas. J’attrapais sa main et entremêlais ses doigts aux miens en lui répondant. « Ça tombe bien, je n’ai pas envie que tu partes… » Je le regardais une derrière fois avant de me rapprocher de lui pour avoir le câlin que je voulais, passant mon bras gauche sous son cou, posant ensuite ma tête contre son torse. Ça me faisait bizarre d’être blotti ainsi contre lui mais je devais avouer que c’était bien plaisant et que je ne regrettais absolument pas de lui avoir demandé. Sans chercher à m’endormir, je fermais juste mes yeux pour les reposer.

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Soan & Julian

Malgré les douleurs j’arrivais encore à faire de l’humour pourri. C’était le seul moyen que j’avais trouvé pour réussir à me détendre un peu. Et puis au moins ça avait fait rire un peu Julian aussi. Parce que même s’il essayait de le cacher, je savais pertinemment qu’il n’était pas dans son assiette aujourd’hui. Il suffisait que je le regarde pour m’en rendre compte. Je n’avais aucun mérite, je le connaissais par cœur et ce malgré les années où nous avons été séparés l’un de l’autre à cause de ma mère… Aussi bien pour essayer de l’apaiser que parce que j’en avais ressenti le besoin, je lui avais demandé de venir s’installer près de moi sur ce lit d’hôpital. Je n’avais pas trouvé d’autre moyen que d’être proche physiquement de lui pour essayer de le calmer. Surtout qu’après lecture de sa lettre et la réaction qu’il avait eue un peu plus tôt, j’avais compris que ça ne lui déplaisait pas et qu’au contraire il n’avait pas apprécié quand je lui avais demandé d’être moins tactile avec moi. Donc ça me semblait être un bon moyen pour réussir à le détendre.

Par chance le brun avait accepté de venir se mettre près de moi. Une fois que ce fut fait je ne m’étais pas fait prier pour glisser ma main dans la sienne tout en lui disant que je n’avais pas envie qu’il parte. C’était vrai, je n’avais pas envie de me retrouver seul ici même si je savais qu’il devrait partir en fin d’après-midi. Mais je n’avais pas envie de penser à ça pour l’instant, je voulais profiter de sa présence au maximum. Sans me prendre la tête avec les questions que je me posais encore. Je préférais les mettre de côté pour aujourd’hui et savourer l’instant présent. Surtout que j’étais bien là tout contre lui. Je me sentais vraiment bien ici, en sécurité auprès de lui. À sa réponse, je lui offris un simple sourire avant de fermer les yeux. Non je n’avais pas envie de dormir, je voulais juste me reposer un peu même si je sentais que mon cœur s’emballait à cause de cette proximité avec Julian. D’autant plus que je sentais ses caresses aussi bien dans mes cheveux que sur ma main qui était dans la sienne. Mon sourire s’étirait d’ailleurs un peu plus, montrant mon bonheur d’être proche du brun. De plus là où ma tête était posée je pouvais clairement entendre son cœur battre et me laissais bercer par cette douce mélodie plus qu’agréable. Je ne saurais dire depuis combien de temps j’étais dans cette position mais je ne sentais plus les caresses de Julian, ce qui me faisait penser qu’il devait s’être endormi. D’autant plus que son rythme cardiaque avait ralenti depuis un petit moment. Je n’osais pas bouger, de peur de le réveiller. Finalement la berceuse que jouait son cœur avait eu raison de moi et j’avais rejoint à mon tour les bras de Morphée.

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