| Sujet: once you start to dislike someone, everything they do begins to annoy you ✻ gemma Dim 19 Nov - 11:14 | |
| ✻✻✻ once you start to dislike someone, everything they do begins to annoy you gemma & roman Toujours aucune trace de sa sœur. Enfin … Toujours aucune trace de sa sœur, c'était un bien grand mot. Parce que Roman savait où chercher, il savait même où la trouver. Dire que le jeune homme n'avait pas le courage d'aller la voir, d'aller lui parler, de renouer contact avec elle, aurait été plus juste. C'était plus fort que lui. Il ne savait pas comment il allait pouvoir trouver les mots pour se faire pardonner de sa jeune sœur. Mais elle était tout ce qu'il lui restait, alors un jour, il faudrait bien qu'il trouve. En attendant, le jeune homme laissait sa vie suivre son cours. Il travaillait, il rentrait chez lui, il repartait travailler. De temps en temps, il allait dans un bar, il séduisait une jolie femme et il la ramenait chez lui. De temps en temps encore, il fréquentait des lieux moins recommandables. Mais le jeune homme s’efforçait de ne pas trop s'éloigner du droit chemin. Il avait passé suffisamment de temps derrière les barreaux pour savoir qu'il ne souhaitait pas y retourner. Ce n'était pas fait pour lui. Enfin en même temps, ce n'était fait pour personne. Enfermer des hommes dans une cage minuscule, sans le moindre confort … Enfin bon. Ce n'était pas le sujet. Ce n'était pas comme s'il ne l'avait pas mérité. Il savait parfaitement que c'était le cas. Regretter ne servait à rien. Il avait payé sa dette à la société et maintenant ce qu'il pouvait faire, c'était profiter de sa liberté retrouvée. Et le jeune homme en profitait, c'était un fait. Un peu à sa manière, pas toujours recommandable. Il avait maintenant un appartement qui était bien plus grand et bien plus beau qu'il n'en avait jamais eu. C'était bizarre pour lui de se dire qu'il habitait dans le quartier le plus pauvre de Washington. Parce que quand il vivait à New-York, il avait encore moins que cela. Il n'avait que quatre murs fissuraient, qui puaient la moisissure et qui menaçaient de s'écrouler à tout instant. Pour lui, cet appartement, c'était le luxe. Il n'y avait qu'une chose qui lui posait problème ici, c'était sa voisine. Qu'on se le dise, elle était belle, elle était séduisante, elle avait un visage de poupée. Il aurait sans doute tenté de la séduire, si elle n'avait jamais ouvert la bouche. Mais voilà, elle avait parlé et elle parlait trop. Lui, il se contentait de oui, non, d'accord. C'était largement suffisant à ses yeux comme réponse. Mais elle ne semblait pas appartenir à un quartier comme le leur. Elle dénotait dans le paysage. Elle était trop bien habillée, trop suffisante. Il se demandait ce qu'elle foutait ici en fait. Mais il ne lui poserait probablement jamais la question, de peur qu'elle ne se lance dans un monologue. Et puis, elle passait sa vie à sonner chez lui, parce qu'elle avait oublié d'acheter quelque chose. Du sucre. De la farine. Des œufs. Il allait bientôt lui acheter un bloc de post-it pour qu'elle fasse sa liste de courses et qu'elle arrête de sonner chez lui. Enfin voilà. Roman était chez lui, tranquille, en paix. Il avait décidé de passer la soirée chez lui, de profiter d'une soirée au calme. Il avait commandé une pizza, décapsulé une bière. La musique un peu trop forte tournait depuis un bon quart d'heure. Il avait les pieds sur la table, une cigarette en bouche et la manette de sa console entre les mains. FIFA était lancé sur sa console. Le joueur adverse attaquait. Il allait devoir investir dans un nouveau défenseur, ils étaient tous beaucoup trop lent. Soudain, on sonna à la porte, il s'effraya. Le joueur adverse marqua son but. Il s'énerva. La cendre au bout de sa cigarette tomba sur son t-shirt. « Putain ! », brailla-t-il. Qu'importe qui sonnait, qu'il aille se faire voir. Mais on sonna une deuxième fois. De rage et d'agacement, le jeune homme quitta sa partie et se leva pour ouvrir la porte, bien disposé à faire passer un sale quart d'heure à la personne qui se trouvait derrière. Il s'énerva d'avantage en voyant que c'était sa voisine qui se trouvait derrière la porte. Bonjour miss casse-couilles. « Quoi ?! », brailla-t-il, les sourcils froncés. Le jeune homme en profita pour lui expirer la fumée de sa cigarette au visage. Pas poli, certes. Mais elle lui voulait quoi exactement ? « Un problème ? », ajouta-t-il, énervé. Il épousseta la cendre qui était tombée sur son t-shirt. C'était la seule chose qu'il avait trouvé à faire pour ne pas lui claquer la porte au nez. Si elle lui demandait encore du sucre, Roman allait sûrement la tuer. « J'sais pas si vous avez remarqué, mais y a marqué Hollister sur ma porte, pas épicerie », acheva-t-il, avec un ton méprisant. C'était peut-être utile de le préciser, on ne savait jamais, elle n'avait peut-être pas encore remarqué. |
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