i'll stand by you ✻ gemma

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i'll stand by you
gemma & aeddan

Aeddan était plus qu'agacé. Tout seul dans l'appartement, il se demandait ce que Jessie pouvait bien foutre. Elle était sûrement avec Monsieur Derrick, pour ne pas changer. Après tout, il avait eu l'occasion de lire dans les magazines qu'ils étaient ensemble et qu'elle était même enceinte de ce crétin. Aeddan ne savait pas si c'était vrai. Elle n'avait pas abordé le sujet et lui, il n'avait pas posé la question. Après tout, il n'aimait pas quand elle lui posait des questions au sujet de Gemma, alors pourquoi est-ce qu'il se permettrait d'en poser au sujet de Derrick ? Elle faisait bien ce qu'elle voulait. Mais ça l'énervait, de ne pas savoir. Il lui tendait des perches, que n'importe qui aurait saisi. Mais pas elle. Peut-être devait-il simplement laisser tomber. Elle lui plaisait, c'était un fait avéré, mais cela ne semblait absolument pas réciproque, alors ce n'était peut-être pas la peine de s'entêter d'avantage. Elle n'avait qu'à continuer à fricoter avec ce crétin de Derrick Holloran. Pourquoi était-ce un crétin ? C'était comme ça, voilà tout. Aeddan n'avait pas de raison particulière. C'était juste que la tête de cet idiot ne lui revenait pas et puis voilà. Et puis, il était toujours dans son chemin, toujours avec Jessie. Derrick ci, Derrick ça. Il avait juste une sale gueule et Aeddan aurait adoré lui balancer son poing dans la gueule. Ce qu'il ne pouvait pas faire. Il n'avait pas envie de perdre son job sur la série Vegas juste parce qu'il ne pouvait pas blairer le principal acteur du show. Aeddan soupira. Cette histoire, c'était à en avoir mal à la tête. Et Aeddan, ce qui était certain, c'était qu'il n'aimait pas se prendre la tête à cause d'une femme. Il s'était déjà prit suffisamment la tête à cause de Gemma, il y a quelques temps. Et en parlant de Gemma, malgré sa trahison, Aeddan était bien incapable de tourner la page sur la jeune femme. Elle était son tout. Pendant toutes ces dernières années, elle avait été le centre de son univers. Elle était toujours sa meilleure amie, sa confidente. Comment aurait-il pu la chasser de sa vie ? Il ne pouvait pas. Rien de surprenant donc à ce que le jeune homme ne décide soudainement qu'aller la voir serait une bonne idée. Ils pourraient discuter. Et il avait très envie de voir où elle habitait. Il lui avait proposé de garder l'appartement, mais la jeune femme avait refusé, préférant voler de ses propres ailes. Un bon point pour elle, ça lui prouvait qu'elle n'était pas décidée à lui sucer son fric et ça l'avait un peu calmé dans sa colère. Comme d'habitude, le jeune homme était impeccablement habillé. Un pantalon noir, un pull en cachemire, une veste de costume. Et pourtant, c'était bien dans le quartier d'Anacostia qu'il gara sa voiture, à quelques pas de l'endroit où habitait maintenant la jeune femme. Il désapprouvait le quartier, ce n'était pas un scoop. Mais bon. Au moins, la jeune femme vivait ici sans son aide et il était content de cela. Ça ferait taire les mauvaises langues qui disait qu'elle cherchait à se remettre avec lui pour son argent. Prenez ça, bande de crétins de journalistes des magazines people. Enfin bon. Le jeune homme grimpa les escaliers de l'immeuble qu'elle lui avait désigné, jusqu'à son appartement. Il croisa un jeune homme sur le pallier. Grand, brun, barbu. Le voisin de Gemma. Parfaitement son style d'homme. Est-ce … ? Non, elle lui aurait dit, si elle avait rencontré quelqu'un. « Bonjour Monsieur … Hollister », souffla-t-il en regardant le nom écrit sur la sonnette derrière lui. Aeddan, poli et charmant dans n'importe quelle situation. Imaginons que cet homme était un scénariste brillant par exemple et qu'il ne le savait pas. Il valait mieux faire bonne impression en toute circonstance. L'homme le dévisagea, haussa un sourcil et secoua la tête. « Bon vous allez dégager de mon chemin ou vous allez squatter les escaliers toute la journée ? », demanda-t-il d'un ton froid. Non mais quel mufle. Aeddan ne tolérait pas qu'on lui parle de la sorte. Mais comme d'un autre côté, il n'avait pas envie de répliquer, ni de se battre avec un parfait inconnu, doublé d'un gros connard, il se contenta de décaler pour laisser la place à l'homme pour qu'il puisse descendre les escaliers. Trou du cul. Agacé, Aeddan se contenta de rejoindre la porte de Gemma et de sonner, en attendant qu'elle vienne lui ouvrir. Lorsqu'elle le fit, il lui adressa un sourire radieux. Malgré ce qu'il y avait eu entre eux, il était toujours contente de la voir. « Salut ! », souffla-t-il en embrassant sa joue. Il jeta un coup d’œil derrière son épaule, curieux de ce qu'il allait voir dans son appartement. « Je me suis dis qu'il était peut-être temps de te rendre visite et de voir où tu habitais maintenant », ajouta-t-il, pour expliquer sa présence ici. Le jeune homme lui adressa un sourire franc et sincère. « Tu es toujours aussi belle », affirma-t-il en lui adressant un clin d’œil. Et ce n'était pas flatteur, c'était sincère. Il avait toujours trouvé la jeune femme ravissante. Même si ces derniers temps, il avait plus eu envie de l'étrangler que de lui faire des compliments. « Je viens de croiser ton voisin. C'est vraiment le roi des connards », acheva-t-il. Façon la plus détournée possible de savoir si Gemma appréciait son voisin ou pas.

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Les yeux fermés et les jambes repliées sous elle, Gemma tentait de faire le mieux le vide dans sa tête. Inspirer. Expirer. Le yoga était devenu, depuis des années désormais, son moment préféré de la journée. Et elle en commençait jamais une journée sans en faire une petite séance. C’était simple, les jours où elle n’arrivait pas à commencer la journée par le yoga, ce n’était pas une bonne journée - et ces derniers temps, il fallait avouer qu’elles ne commençaient pas toutes par du yoga, les journées. Elle pratiqua pendant peut-être une demi-heure, une heure, elle perdait la notion du temps dans ces instants. Jusqu’à temps qu’elle se sente bien, que son corps ait pu se détendre un minimum. L’étape d’après, et qui lui était tout autant indispensable, fut le petit déjeuner. Un café noir, un smoothie plein de vitamines - rien qu’après ce moment là, elle se sentait davantage en forme. Le mental avait toujours eu, chez Gemma, un grand impact sur son physique. Cependant, ces derniers temps, il était vrai qu’il était un peu plus compliqué de gérer les deux à la fois. Alors pour cette fois-ci, et seulement là, elle comptait sur son corps pour apaiser son esprit. Prendre soin d’elle, prendre du bon temps pour réparer l’esprit. Elle n’était pas grand sûre que ça fonctionnerait sur le long terme, mais comme elle disait, elle se devait d’essayer. Le reste de la matinée passa plutôt tranquillement. Gemma avait décidé de se plonger dans les nouveaux magazines qu’elle avait réussi à dénicher la veille, les jambes sous son plaid et une tasse remplie, de nouveau, de café. La sonnerie à la porte la fit d’ailleurs sursauter. De ce qu’elle se rappelait, elle n’attendait personne aujourd’hui - voire de tout le reste des jours, d’ailleurs. Quelques secondes, ce fut le temps qu’elle prit pour elle, tout de même, les sourcils froncés, pour tenter d’identifier avant d’aller à la porte qui pourrait se pointer là. Et non, elle n’avait pas de colis en attente. Lentement, tel un chat, elle s’était dirigée jusque la porte d’entrée de son appartement. « Merde. » Les mots avaient été murmurés à travers ses lèvres. Passant rapidement ses doigts dans ses cheveux, elle espérait ne pas avoir une tête de déterrée, ouvrant la porte à la suite. « Salut ! » C’était un Aeddan tout sourire, radieux, qui se tenait sur le pas de sa porte. « Salut, Aeddan. » Elle lui retourna son sourire, les joues commençant à rosir légèrement - elle n’avait été comme ça en sa présence, alors pourquoi bordel elle se sentait gênée d’un coup ? Peut-être parce-qu’elle n’avait même pas pris la peine de sauter sous la douche après le yoga et qu’elle portait toujours sa tenue de sa pratique de ce matin ? Qu’il devait y avoir quelques affaires de ci, de là qui traînaient dans l’appartement et que normalement, ce n’était pas son style ? « Je me suis dis qu'il était peut-être temps de te rendre visite et de voir où tu habitais maintenant » Elle eut un petit rire, avant de se décaler légèrement de l’encadrement de la porte. Tant pis pour le rangement express. « Viens donc voir, je t’en prie. » Le jeune homme finit par entrer à son tour, elle ferma la porte à sa suite. Aller, Gemma. Ce n’était qu’Aeddan après tout. Elle le connaissait depuis des années, rien ne pouvait être réellement gênant en sa présence. Cette dernière avait pour habitude de l’apaiser même, normalement. Là elle se sentait plus stressée qu’autre chose. « Tu es toujours aussi belle » Son sourire s’agrandit, presque automatiquement, comme une idiote. « Merci…. » Elle aurait pu lui retourner un compliment, facilement. Il était élégant, il l’avait toujours été, et son sourire… Elle se racla la gorge, avant de se diriger vers le canapé pour ramasser ses affaires qui trainaient dessus. « Je viens de croiser ton voisin. C'est vraiment le roi des connards » Là, cette fois, elle eut un rire - un vrai. « Tu peux pas savoir à quel point t’as raison, là. » Gemma et son voisin, Roman, c’était toute une histoire. Pour le moment, elle ne se rappelait même pas si elle lui avait déjà envoyé un seul mot gentil - il passait son temps à lui taper sur les nerfs. « Je… T’offre quelque-chose à boire ? Café ? Il doit m’en rester encore, tout chaud. » Ils avaient beau ne plus former ce couple idyllique qu’ils avaient prétendu être pendant des années, elle le connaissait toujours autant par coeur. Et elle savait qu’elle l’aurait dans son filet rien qu’avec du café. C’était simple, mais efficace.

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Passer du temps avec Gemma était toujours un plaisir pour Aeddan. La jeune femme avait toujours été le rayon de soleil de sa vie. Et puis, elle avait toujours été la personne capable de lui ramener les pieds sur terre. C'était plaisant pour le jeune homme. Il ne savait jamais à qui il pouvait faire confiance. Il ne savait pas qui s'adressait à lui parce qu'il était célèbre et qui s'adressait à lui en toute sincérité. Carter était la seule personne en dehors de Gemma dont il était certain de la sincérité. Alors même si Gemma l'avait trahie et qu'il avait été blessé par ce qu'elle avait fait, il n'arrivait pas à se détacher d'elle. Elle restait l'une des personnes les plus importantes de sa vie. D'une certaine façon, Aeddan l'aimait toujours et il l'aimerait toujours. Elle avait été son grand amour. Son unique amour. Il n'arrivait pas à totalement la faire disparaître de sa vie. Ils avaient rompu, mais elle faisait toujours partie de son univers. Et elle en ferait toujours partie. Il savait que Jessie par exemple ne comprenait pas très bien leur relation. Mais Aeddan assumait. Il avait besoin d'elle. Elle le connaissait par cœur. Rien de surprenant donc à ce que le jeune homme ne débarque chez elle. Il n'était pas vraiment habitué à ce quartier. Ce n'était pas son lieu de fréquentation habituel disons. Mais il pouvait bien faire l'effort pour elle. Aeddan la salua avec un grand sourire, dès qu'elle ouvrit la porte. Est-ce que c'était une impression ou est-ce qu'elle était gênée de le voir ? Peut-être que ça lui faisait bizarre de le voir dans son appartement. Sûrement. Aeddan lui même trouvait ça bizarre de la voir ailleurs que dans l'appartement qu'ils avaient partagé tous les deux. Il espérait surtout qu'il ne la dérangeait pas. « T'es trop choue », souffla-t-il en souriant, avec son éternel sourire en coin. Le jeune homme en profita donc pour se glisser dans l'appartement. Quelques affaires semblaient traîner, ci et là. Ça ne l'avait jamais dérangé, il n'était pas un maniaque du rangement, mais ça ne ressemblait pas à la jeune femme. Toutefois le jeune homme ne fit pas de commentaire. Il n'avait pas envie de la mettre mal à l'aise. A la place, il laissa son regard parcourir la pièce. « J'espère que je ne te dérange pas. J'aurais peut-être du t'écrire avant de débarquer comme ça », demanda-t-il à demi-mot. Après tout, la jeune femme était toujours en tenue de yoga. Il ne s'était pas rendu compte qu'il était encore tôt et que peut-être il tombait mal. Il savait que la jeune femme commençait toujours sa journée par du yoga. Mais même dans cette tenue, elle était toujours aussi belle et il ne se priva pas de le lui faire remarquer. Le jeune homme enchaîna avec le crétin de voisin de la jeune femme et il fut ravi de l'entendre rire. Se détendait-elle enfin ? « Il doit être mal baisé pour être aussi con », rétorqua-t-il. Et Aeddan savait de quoi il parlait. Le jeune homme quand il était frustré pouvait se comporter comme le plus gros des enfoirés. Enfin, en temps normal aussi il pouvait aussi se comporter comme un trou du cul, donc ce n'était pas très différent. « Tu sais que je ne dis jamais non au café », répondit-il en souriant. Le jeune homme était un véritable accro à la caféine. En attendant que la jeune femme le serve, il continua à observer sa décoration et ce qu'il pouvait voir. Même s'il la connaissait bien, il ne voulait pas débouler dans son espace personnel, donc il resta sagement dans le salon. Lorsqu'elle revint avec son café, il lui adressa un sourire. « Merci », souffla-t-il. Par réflexe, le jeune homme embrassa sa tempe. Il avait toujours ce réflexe avec elle. « Comment est-ce que tu vas ? », demanda-t-il avec un sourire. Elle était stressée, il était obligé de se demander si c'était de sa faute ou si quelque chose la tracassait.