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 Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]

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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptyJeu 23 Nov - 11:57

Johan avait été éduqué avec certains principes et manières, mais lorsque le professeur de sport revient de la cantine avec tout ce qui semblait être un repas de fête pour l'allemand, il oublia quelques minutes ce que sa mère lui avait appris et se contenta de dévorer, parce que oui, il s'était mis à dévorer tout ce qui pouvait se trouver devant lui, avant de finalement devoir s'arrêter pour laisser la part à son enseignant. Ce n'était pas pour autant qu'il se sentait rassasié, il aurait probablement dévoré encore beaucoup d'autres choses, mais il freina ses envies pour finalement ne pas priver le jeune homme de nourriture.

Pendant ce laps de temps, il n'avait pas remarqué le regard fixé sur sa personne, bien trop occupé à remplir son ventre après un peu plus d'une journée sans manger. On peut dire qu'il avait eu de la chance, il avait non seulement dormi à l'abri et quasiment au chaud, et en plus de ça, il avait même eu le droit à un repas d'exception auquel il ne s'attendait absolument pas. Mais il était conscient qu'après tout ce confort il lui serait dur de retourner à la dure réalité dans laquelle il vivait. Demander de rester un jour de plus tout en trouvant une excuse bidon ? Ça pourrait être une solution, mais avait-il seulement le droit de manipuler ce professeur qui lui était venu en aide ? Il n'avait pas le droit de le mettre en danger, s'il se faisait repérer, il risquerai sans doute sa carrière et Johan refusait qu'il ai des soucis par sa faute. Il en avait suffisamment fait.

Finalement, quand il s'arrêta de manger pour laisser le restant au jeune homme qui se tenait debout devant lui, celui-ci lui indiqua qu'il pouvait garder ce qui restait pour plus tard. Il n'était évidemment pas contre puisqu'il trouvait si peu de nourriture que celle-ci sera la bienvenue. Un regard levé vers lui, comme pour lui dire quelque chose sans vraiment utiliser de mots, comme si un simple regard suffisait à transmettre tout ce qu'il avait en lui, aussi bien cette détresse que cette reconnaissance qu'il avait désormais envers lui.

Au bout du temps, c'était bien joli d'avoir pu dormir, prendre une douche et manger à sa faim, mais il devait se résoudre à partir, pour ne pas attirer de soucis mais également parce que les étudiants allaient sans doute plus tarder à arriver. Alors il avait rangé les affaires dans son sac pour prendre le chemin de la sortie, et c'est ce qu'il fit tout en avertissant le professeur de son départ. Oui il aurait pu partir comme un voleur, mais il méritait sans doute mieux que ça, enfin c'est ce que Johan avait pensé, parce qu'au fond, il aurait pu refuser qu'il dorme ici et aurait pu avertir la sécurité de lycée mais il n'en avait rien fait.

" - Je ne veux pas vous attirer d'ennuis, vous avez suffisamment fait pour moi en l'espace de quelques heures que n'importe qui en l'espace de quelques mois voire des années d'existence."

Cet homme lui avait tendu la main et malgré que Johan ne puisse lui accorder une totale confiance, il avait fait assez pour qu'il puisse lui en accorder en partie. Bien évidemment, ils ne se connaissaient pas, mais ce n'était pas non plus le rôle d'un professeur d'apprendre à connaître ses élèves sur le bout des doigts, peut-être même qu'il n'en avait pas envie. Contrairement à certains professeurs, lui était réellement motivé par ce qu'il enseignait, ça se voyait dans sa manière de faire vivre son cours, bien que Johan n'y ai quasiment jamais participé mais c'était contenté de faire acte de présence.

" - Plus longtemps je resterai ici, plus dur sera le retour à la réalité." avoua-t-il à voix basse alors qu'il tournait encore le dos à son interlocuteur.

Ce qui semblait être simplement perçu comme étant un endroit froid et peu confortable pour dormir, était une véritable perle pour l'allemand qui était habitué à beaucoup moins de confort, voire pas du tout. Il avait pu fermer l'oeil sans se soucier de ce qui pourrait lui arriver. Il avait fait une vraie nuit, ce qui n'était pas arrivé depuis plusieurs semaines maintenant.
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Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptyJeu 23 Nov - 23:33


Johan & Isaiah

Tu es démasqué

Please know that you are not alone
Je ne m’attendais pas à ce que Johan vienne accepter mon invitation de rester plus longtemps, surtout que je l’avais lancée vaguement, sans insister, sans même chercher à savoir où il pourrait aller par la suite, même si je me doutais bien, compte tenu de ce que j’avais pu constater, que ce n’était pas pour aller s’affaler dans un lit confortable et regarder la télévision, jouer aux jeux vidéos toute la journée. Encore une fois, ce n’était là que spéculations, suppositions que je me faisais par rapport à ce que j’avais vu, ce que je savais de lui, alors inutile de mentionner que je pouvais très difficilement affirmer quoi que ce soit, prenant ainsi le risque de dire quelque chose d’un peu trop déplacé et ainsi, gâcher la confiance qu’il semblait mettre en moi lentement, mais sûrement. Après, ce n’était clairement pas suffisant, il me faudrait encore beaucoup de travail, et si jamais je me fiais au refus du jeune homme, il y en avait encore fort à faire. Enfin, pas autant que précédemment, puisqu’encore une fois, il s’ouvrit plus que je n’en demandais à la base, confirmant de plus en plus mes suppositions, me disant que j’en avais fait plus pour lui que bien des gens, faisant en sorte que les pièces du casse-tête qui était en train de se former dans ma tête se rapprochèrent de plus en plus, montrant qu’elles s’emboîtaient de mieux en mieux. Inutile de mentionner que c’était d’autant plus complexe de faire comme si je n’avais rien entendu, comme si je ne pouvais plus affirmer quoi que ce soit. Et même si je n’étais pas totalement à l’aise, au bout du compte, je décidai de plonger, quitte à provoquer un malaise, puis dire:  « Quelle réalité, Johan ? » J’avais volontairement gardé ma question relativement vague, puisque celle-ci était surtout destinée à capter son attention, m’assurer qu’il allait m’écouter par la suite. Et puis, cela me donna l’occasion de réfléchir un peu plus à ce que je pourrais lui dire exactement. Il fallut admettre que je fus obligé de me donner du courage aussi, beaucoup de courage, puisque plutôt que de tourner en rond, je choisis d’y aller plus directement, quitte à me tromper, et je dis:  « Je sais que le fait que je dorme dans mon bureau, que je ne divorce pas, c’est un peu étrange. Mais je sens que je ne suis pas le seul à vivre une situation… particulière. » Pensant que ce serait faire preuve de tact, j’avais tourné mes propos ainsi, avant de finalement plonger dans le coeur de ma pensée et lui dire:  « Lorsque l’école a tenté d’appeler chez toi cette semaine pour signaler ton absence inexpliquée, ils se sont heurtés à un mur, un numéro qui n’existait pas, une adresse qui n’existait pas non plus. » Bref, je n’étais pas sans savoir que quelque chose clochait avec lui, voilà ce que je voulais dire. Mais après, je refusais de l’accuser de quoi que ce soit, donc je finis par ajouter:  « Je ne suis pas là pour te juger, et je sais que je ne peux pas t’obliger à tout me dire, mais sache que… Je suis là pour t’écouter… » C’était déjà un bon début en mon sens, timide, mais quand même, je voulais qu’il sache qu'il n’avait pas à prendre la fuite et tout cacher. Après, encore et toujours, je savais que je ne pourrais peut-être pas autant l'aider que je le voudrais, mais si je pouvais faire ne serait-ce que ça, j’estimais que c'était un bon début, ou enfin, moins que rien.
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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptyVen 24 Nov - 10:17

Au fond quand le professeur vient à lui demander de rester, enfin à demi-mot, Johan aurait pu encore fuir. C'est vrai après tout, qu'est-ce qu'il allait faire de sa matinée en restant ici ? Certes au moins il était au chaud et en sécurité, il ne risquait pas de se faire attraper par les autorités après avoir volé un énième fruit ou bien se faire dérouiller simplement parce qu'il avait la tête de l'emploi. Mais il ne pouvait rester indéfiniment à l'abri de la réalité. De sa réalité. Alors oui, il s'était arrêté sans pour autant se retourner, comme s'il attendait qu'il reprenne la parole et finisse de le convaincre entièrement que rester ici jusqu'à la fin de la matinée était la meilleure option qui s'offrait à lui. C'est également un risque qui prenait, mais des risques il en prenait à longtemps de journée sans vraiment se fier aux conséquences qu'ils pourraient avoir, alors autant en prendre un supplémentaire.

Après qu'il ai avoué au professeur que plus longtemps il resterait ici, plus dur sera le retour à la réalité, le retour dans la rue, au froid. L'allemand avait appris à se battre contre lui-même, son objectif n'était pas d'être heureux comme beaucoup de gens sur Terre, le sien était simplement de rester en vie chaque jour qui passait. Alors forcément, il a suffit de quelques mots que pour l'enseignant lui pose une question. Une question à laquelle il ne savait quoi répondre. Tout lui balancer de but en blanc comme ça n'avait aucun sens, et puis, malgré les choix qu'il avait fait, Johan n'était pas fier de vivre comme il vivait, un gamin de treize ans ou peu importe son âge ne devrait pas avoir à vivre dans de telles conditions.

Par prudence, il avait préféré ignorer la question, mais pour une fois les rôles s'étaient inversé, ce n'était plus lui qui cherchait à tout prix à convaincre son interlocuteur de faire le bon choix, c'était lui qu'on essayait de convaincre. Il se tourna afin de faire au professeur de sport. Situation particulière ? Ça oui il l'était, et depuis déjà bien trop longtemps, mais il n'était pas encore au bout de ses surprises. Le jeune homme poursuivit son discours jusqu'à cet instant où ce que Johan redoutait le plus arriva. Les fausses informations qu'il avait fourni en débarquant ici. Ses yeux se posèrent sur le brun face à lui. Ils étaient remplis de terreur.

Maintenant que la vérité avait été découverte, que risquait-il ? Il est clair que la fuite lui semblait la meilleure option s'offrant à lui et pourtant, il prit le temps de s'asseoir, de poser son sac par terre entre ses jambes et de laisser tomber sa tête entre ses mains en essayant de paraître le plus serein possible. Au fond il était terrorisé, son mensonge avait été découvert, en tout cas par ce professeur et si lui l'avait découvert, les autres ne tarderaient pas à en faire de même si ce n'était pas déjà le cas.

" - Je n'ai personne."

Ce fut la seule chose sensée qu'il put dire. Ça résumait plutôt bien sa situation. Pas de famille, pas d'amis, pas de maison. En soit, il savait qu'il ne devait pas se plaindre et qu'ailleurs dans le monde, certains enfants auraient été heureux d'être dans sa situation, mais il n'arrivait pas à en retirer le côté positif, ou du moins à garder espoir et se dire que la roue tournera un jour.

" - Ma mère est décédée quand j'avais cinq ans et je n'ai pas de père. Enfin si, un homme qui a fait un don de sperme et dont je n'ai quasiment aucune information sauf celle de savoir qu'il vit ici. Après son décès, j'ai été placé en foyer pour jeunes pendant cinq ans, cinq longues années durant lesquelles les enfants s'entretuent presque autant que dans cette école, le confort y est quasiment inexistant et personne ne s'occupe des gosses, on est livré à nous même, un peu comme dans une prison, il faut apprendre à survivre. Il y a trois ans, j'ai été placé en famille d'accueil, mais malgré leur gentillesse, je me suis toujours senti en dehors de tout, alors, j'ai fugué il y a quelques semaines ou peut-être mois j'ai plus trop de notions de temps depuis que je suis arrivé ici.. À la base, je devais simplement retrouver cet homme qui est sensé être mon père, naïvement j'ai pensé que je pourrais réussir à le retrouver dans cette ville, mais en arrivant j'ai dû me confronter à la réalité. Je n'avais personne, ni famille ni amis, pas de domicile fixe, obligé de trouver un lieu pour dormir au jour le jour, parfois dans la rue, parfois dans un squat avec des drogués, parfois dans une station de métro. Il fallait survivre comme au foyer, et pour ça j'ai été obligé de faire certaines choses dont je ne suis pas fier, mais c'était survivre ou mourir alors j'ai fais un choix."

Durant tout son discours, Johan n'avait pas levé une seule fois ses yeux bleu dans ceux de son interlocuteur. Faisant de temps en temps des gestes nerveux comme le fait de se passer la main dans ses cheveux ou bien, de jouer avec le bracelet que sa mère lui avait offert, comme si ça pouvait le détendre. Sans réellement savoir, il venait de se livrer à cet homme, s'il avait eu la bonne idée d'enregistrer ses propos, il était bon pour retourner soit en prison, soit en foyer, mais en aucun cas il ne pourra rester ici, c'est une certitude. Il ne cherchait en aucun cas sa pitié, il avait sans doute eu le besoin de vider son sac, juste une fois, et puis il était démasqué de toute façon, alors autant être honnête, même s'il ignorait les conséquences de son acte à l'heure actuelle.
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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptySam 25 Nov - 2:53


Johan & Isaiah

Tu es démasqué

Please know that you are not alone
Au vu de comment je lui avais posé la question, de la façon dont je l’avais confronté par rapport à la fausse adresse, au faux numéro qu’il avait fourni, je m’attendais à ce qu’il prenne les jambes à son cou et que ce soit la dernière fois que je le voie. Et je devais admettre que là, tout de suite, je n’en avais pas envie. Je ne saurais m’expliquer comment, ni pourquoi, mais ce gamin était parvenu, en l’espace de quelques heures, à capter mon attention, à développer chez moi un dévouement que je ne pensais pas avoir d’une façon ou d’une autre envers un adolescent. Évidemment, j’aimais mes élèves, je serais capable de tout faire pour eux si jamais ils venaient à me le demander, mais lui, il ne me demandait rien, c’était moi qui insistait, peut-être même un peu trop, comme un père qui veut à tout prix protéger son enfant, alors qu’il n’était pas mon enfant, qu’il devait avoir un parent qui l’attendait quelque part. De plus, je refusais que ce soit déplacé, mettant ma réputation en danger, mettant la sienne en danger. Mais quand même, je ressentais l’horrible besoin de le lui demander, au moins essayer de lui demander. Puis, alors que je n’attendais à rien, que je pensais qu’il s’était assis que pour m’envoyer mieux promener, il en vint à me faire un aveu, un aveu qui semblait vague dans un premier temps, mais qui était quand même troublant. M’approchant, je n’osai pas ajouter quoi que ce soit, ce qui lui donna l’occasion de poursuivre son discours, de m’expliquer ce qui lui était arrivé, avec encore plus de détails que je ne le pensais dans un premier temps. Bien sûr, je l’écoutai jusqu’au bout, même si très rapidement, je fus capté par un détail on ne peut plus troublant, à savoir celui comme quoi il avait été conçu par un don de sperme, et que son géniteur devait vivre ici. Était-ce parce que sa mère avait été inséminée dans une clinique à Washington ? Laquelle ? Ce n’était pas comme s’il pouvait y en avoir des tonnes… Pour avoir fait mes recherches à l’époque, je n’en avais pas trouvé des masses, même si je n’avais pas été tant sélectif. Perturbé, je déglutis, tentant quand même de paraître impassible, accusant réception du reste de son propos avec un air relativement triste par la suite, parce que bien sûr, même si j’étais perturbé de ses origines, il n’en demeurait pas moins que de savoir qu’il avait un mode de vie aussi malsain pour un adolescent, aussi troublant. Mais comment pouvais-je l’aider ? Ce n’était pas comme si je pouvais vraiment lui dire, au vu de son âge, des circonstances, qu’il y avait une mince chance que je sois son père. C’était complètement ridicule, ce n’était juste pas possible. Et puis, si jamais c’était le cas, j’avais signé une clause de confidentialité. Non pas que j’avais honte, mais pour le bien de la mère, de l’enfant. Après toutes ces années, je ne pouvais pas faire quoi que ce soit, alors que je voulais bien agir pour l’aider. Mais à la place de faire quoi que ce soit, je me contentai de simplement lui dire:  « Je… Je suis désolé… » Désolé qu’il soit dans une telle situation, désolé de ne pas pouvoir faire mieux pour l’aider. Enfin, je ne pensais pas pouvoir en faire plus, parce que je m’imposais des barrières, en raison de mes principes, principes auxquels je tenais, mais qui me semblaient quelque peu embêtants à cet instant précis. Grimaçant, je décidai, pour une fois, après quelques secondes, d’abandonner ces fameux principes, puis je dis:  « Attends… » Sur ces mots, je me précipitai dans mon bureau, puis j’allumai mon ordinateur pour chercher la clinique de fertilité où j’avais fait mon don de sperme. Une fois que je trouvai l’adresse, je l’écrivis sur un bout de papier en forme de ballon de football, puis je le détachai pour revenir presqu’en courant vers le jeune homme. Je ralentis que lorsque je fus à sa hauteur, et timidement, je lui dis:  « Je ne sais pas du tout si cela pourrait t’aider… Normalement ils sont plutôt stricts sur les demandes pour révéler le donneur, enfin, il me semble… Bref, voilà. » Sur ce, je lui tendis le petit papier, craignant d’être passé du coq à l’âne d’une façon plutôt impertinente et peu appropriée, mais qu’avais-je à perdre ? Qu’avait-il à perdre ? À ce point, je jugeais qu’il n’y avait rien du tout, même si ça, ce n’était que mon avis, et non pas celui du jeune homme pour le coup.
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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptySam 25 Nov - 3:28

Johan n'aurait jamais pensé révéler la vérité un jour sur son mode de vie actuel. En arrivant en ville, il s'était mis en tête que ce ne serait que l'histoire de quelques jours, quelques semaines tout au plus, et finalement cela s'était étalé dans le temps. Après quelques mois à Washington, il était non seulement toujours sans domicile fixe mais ses recherches n'avaient quasiment pas avancé par rapport à celles entamées alors qu'il n'était encore qu'en Allemagne.

Au bout du compte, sans réellement savoir ce qui l'avait poussé à agir ainsi, il s'était livré au professeur, sans jamais osé affronter son regard, comme s'il avait peur d'y lire du dégoût, de la pitié ou même de se faire juger. Il est vrai que ce ne doit pas être tous les jours que ses élèves lui racontent une telle chose. Quand il lui avait avoué la démarche de l'école, il avait pensé à fuir, mais pour aller où ? C'était toujours la question, et puis, même s'il fuyait, ça ne lui donnerait pas de réponse pour autant à toutes ces questions qu'il avait en tête. Alors il s'était assit et avait commencé son discours sur le décès de sa mère, sa vie en foyer puis en famille d'accueil avant que de n'arriver là où il se trouvait actuellement.

Johan ne savait pratiquement moins de cet homme qui l'avait fait naître, il savait qu'il était probablement ici à Washington et qu'il avait dans la trentaine. Ce n'est pas comme si cette description correspondait aux trois quarts des citoyens de cette ville. C'était peine perdue, il aurait dû abandonné depuis longtemps, à force il avait commencé à fonder des espoirs en cet inconnu, mais il devait être réaliste, il ne le retrouverai jamais.

Quand le professeur s'excusa, l'allemand haussa les épaules, comme si sa situation ne l'atteignait plus, comme si c'était un mode de vie normal pour un gamin de son âge, mais rien n'était normal et il le savait parfaitement, à commencer par le manque d'un père dont il souffrait mais dont il ne l'avouera probablement jamais. Cependant, dans son discours, il a remarqué que l'enseignant avait réagi quand il lui avait parlé des conditions de sa naissance, ou plutôt de sa fabrication. Une idée farfelue lui passa alors par la tête, il semblait avoir la trentaine, il vivait ici à Washington, et si.. ? Non impossible.

La discussion semblait terminée, du moins c'est ce que pensait l'allemand, il s'apprêtait à quitter cet endroit au moment même où le professeur semblait avoir été traversé par une idée fulgurante. Intrigué par son comportement, Johan resta immobile sur le banc en attendant qu'il revienne avec un papier à la main. Lorsqu'il le lui tendit, il décrypta un numéro, le numéro de la clinique où sa mère s'était fait inséminer. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres avant de s'effacer rapidement.

[color:8587=669999]" - J'ai déjà essayé.. Ils refusent de me donner plus de détails que sa tranche d'âge aux alentours de la trentaine et le fait qu'il vive ici."

Il avait déjà exploré cette piste mais elle n'avait mené à rien. Cependant Johan ne cessait d'entendre cette petite voix en lui "Et si c'était lui ?" Il ne pouvait tout de même lui demander s'il avait déjà eu recours à ce type de pratique, ça devenait vraiment indiscret et presque malsain étant donné qu'il était son professeur. Son regard sattarda sur lui plus en détail, comme pour essayer de trouver des points communs qui pourraient peut-être lui confirmer cette hypothèse totalement saugrenue qui lui était venue à l'esprit.

" - Est-ce que.. Non rien oublier.."

Plutôt que de lui poser directement la question, il pourrait toujours le sonder pour savoir s'il a toujours vécu ici, ça pourrait être une bonne piste, mais finalement son inquiétude reprit le dessus.

[Color=#669999]" - Qu'est-ce que vous allez dire à la direction ?"[/color

Il savait désormais que c'était le seul à avoir les cartes en main et décider du sort du gamin, il pouvait très bien le balancer comme il pouvait faire comme si de rien n'était, comme si toute cette histoire n'avait aucun rapport avec lui.
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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptyDim 26 Nov - 3:42


Johan & Isaiah

Tu es démasqué

Please know that you are not alone
Même si c’était là bien peu d’informations, au vu de ce que Johan m’avait révélé, je me disais que j’étais là en train de lui apporter une information nouvelle, quelque chose susceptible de l’aider ne serait-ce qu’un peu, plutôt que de freiner ses démarches ou un truc du genre. Clairement, je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne à me dire qu’il avait déjà fait cette démarche et qu’il s’était heurté à un mur. Enfin, ce ne fut pas tant le fait qu’il se soit heurté à un mur qui me surprit le plus, me doutant qu’ils respectaient leurs clauses de confidentialité et tout ce qui venait avec, mais ce qui m’avait étonné, c’était surtout le fait que je n’avais même pas eu l’occasion de lui expliquer de quoi il s’agissait, comme s’il connaissait déjà la clinique, comme s’il savait déjà que ses possibilités de trouver des réponses était là. Était-ce parce que c’était là que sa mère s’était faite inséminer et il le savait déjà ? Ou bien avait-il frappé à toutes les portes possibles pour trouver son paternel, sans succès ? Troublé, je me sentis encore une fois impuissant, si bien que je ne sus quoi lui répondre, déglutissant, ne sachant pas s’il voudrait conserver le papier ou pas. Perdu dans mes pensées, dans toute cette histoire qui était en train de se former dans ma tête alors qu’elle ne faisait probablement pas de sens, je revins à la réalité que lorsque le jeune homme sembla vouloir poser une question, une question importante, une question qui pourrait peut-être changer bien des choses, mais il se ravisa à la fin, me faisant froncer les sourcils. Puis, avant que je puisse lui demander de poursuivre sa question, ayant terriblement envie de savoir pourquoi il venait à me la poser, il vint à changer son idée. Enfin, ç’aurait pu être la même question, mais dans ma tête, ce n’était pas possible, c’était un changement trop brusque, une hésitation trop évidente pour que ce soit sa première question en tête. Et malgré ça, je décidai, par politesse, de ne pas refuser d’y répondre tant et aussi longtemps qu’il ne m’aurait pas dit ce qu’il avait en tête. à la place, je réfléchis à ce que je pourrais lui dire, puis me rendant compte que je n’avais pas vraiment de réponse précise, je décidai d’hausser les épaules, et dire:  « Je vais être franc avec toi, je ne sais pas encore. Tant qu’ils ne me posent pas de questions, je ne pense pas dire quoi que ce soit, mais s’ils viennent à me le demander, je n’aurai pas le choix… Je verrai en temps et lieux. » J’allais voir si je pourrais trouver un moyen de leur faire comprendre que ce jeune homme n’avait rien de méchant, qu’il ne voulait pas de mal à qui que ce soit. Évidemment, tout cela me mettait dans une situation délicate, mais au vu des révélations précédentes du jeune homme, cette réflexion était, en mon sens, futile. Après tout, je n’étais que le professeur de sport de Johan, je le voyais très peu sur une base quotidienne et pour le moment, personne n’était au courant de ce qui s’était passé pendant la nuit, alors je me disais que j’avais probablement encore un petit moment pour voir comment j’allais aborder la situation avec la direction. Là, je choisis de plutôt me concentrer sur cette situation que je vivais avec l’adolescent. Réalisant que sa question non-posée commençait sérieusement à me chicoter, voire m’angoisser un peu, je décidai de prendre un nouveau risque et lui demander:  « Tu voulais me demander quoi, avant ? » Après tout, quand je lui avais posé une question, j’avais eu droit à plus que je pensais au début. Évidemment, je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne à me répondre, mais je ne voyais pas pourquoi je ne tenterais pas le coup, sachant que ç’avait précédemment payé et ce, sans même que je m’y en attende.
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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptyDim 26 Nov - 8:30

En temps normal, Johan était habitué à vivre au jour le jour, à ne jamais se poser de questions ou bien faire des plans sur la comète. C'est la manière dont il vivait depuis son arrivée à Washington, jusqu'alors ça n'avait pas été très payant, il avait lamentablement échoué sur l'objectif qu'il s'était fixé, de plus, le lycée ne se passait pas du tout comme il aurait pu se l'imaginer et les nuits fraîches voire froides commençaient à se faire ressentir, laissant le jeune garçon totalement à la merci des conditions climatiques. Tant qu'on est pas confronté à cette situation, à devoir vivre dans la rue et faire tout un tas de choix pour pouvoir survivre, on ne se doute pas de ce que ça implique vraiment. Jamais il n'aurait pu se douter des conditions de vie dans la rue, exposé à chaque instant, risquant sa vie chaque jour, c'est épuisant et Johan commence petit à petit à lâcher prise, c'est désormais maintenant qu'il est le plus fragile et un seul coup suffirait à le détruire entièrement. Ce n'était plus qu'une question de temps.

Dans un premier temps, l'allemand se posait pas mal de questions sur son père biologique, il est vrais qu'il voulait le retrouver, mais au fond il ne pouvait s'empêcher de se demander s'il l'accepterai. Et s'il avait fondé sa propre famille ? Jamais le gamin n'aurait le coeur à débarquer et lui dire la vérité pour briser le bonheur qu'il avait construit. Alors il repartirait bredouille après avoir flirter avec la mort durant quelques mois. Un coup d'épée dans l'eau. Et s'il me trouve pas, qu'est-ce qu'il va devenir ? Jusqu'alors, il avait toujours su les dangers de la rue tout comme ceux auxquels il était exposé en tant qu'enfant. Les quelques fois où il avait dormi dans un squat avec des drogués et alcooliques, il avait pu remarqué que certains avaient son âge voire même moins. Ils étaient déjà accro à toutes ces merdes que la rue leur procure, il s'était que si cette situation durait trop longtemps, il finirait par leur ressembler, peut-être même qu'ils partageront le même dealer. Il avait résisté à l'appel de toutes ces substances, mais pour combien de temps encore ?

Suite à la discussion avec ce professeur, Johan ne pouvait s'empêcher de réfléchir, d'envisager des possibilités qui n'étaient peut-être que fictives, mais naïvement, il espérait retrouver son père un jour, il en avait besoin, juste pour le connaître, il ne lui demande pas de l'élever, il a déjà fait son chemin tout seul jusqu'ici, il n'a pas besoin d'être materné. Mais bien qu'il ne l'avoue pas, l'amour d'une mère lui manque et la présence masculine d'un modèle dans sa vie aussi, jusqu'à présent il a toujours été le seul homme de la famille. Et désormais, il est le seul tout court, il n'avait plus personne sur qui compter. Alors que ses pensées s'emmelent de plus en plus, une idée lui traverse l'esprit, mais avant même qu'il n'ai pu formuler sa phrase, il se rétracte, jugeant d'une part la question trop indiscrète et surtout, la vérité lui faisait peur, même s'il voulait la connaître au plus profond de lui. Il ne pouvait s'empêcher de se demander si ce n'était pas lui ? Le numéro de la clinique, tout correspondait mais il refusait de tirer des conclusions hâtives.

Écoutant la réponse de son enseignant, Johan ne pouvait s'empêcher de sentir les battements de son coeur s'accélérer. S'ils lui demandait, il dirait la vérité. Et il savait que si l'établissement scolaire était au courant de sa situation il finirait soit dans le premier vol pour retrouver son Allemagne natale ou bien, les services sociaux allaient s'emparer de son dossier pour le placer dans une famille d'accueil ou même pire, dans un foyer. Bien que ce ne soit pas une vie pour un gosse de treize ans, il s'est habitué à vivre en liberté, sans lois, hormis celles de la rue, il ignore s'il sera capable un jour de retrouver un mode de vie normal et de s'adapter à la routine qu'il aura construite.

À l'heure actuelle, il n'avait qu'une envie c'était de fuir, fuir le plus loin possible avant que l'école ne connaisse la vérité sur sa situation, mais il se peut aussi qu'elle ne l'apprenne jamais, après tout, il n'est qu'un élève parmi tant d'autres. Peut-être même que son absence arrange plus qu'elle ne se fait véritablement remarqué mais au moment où le jeune homme se perd de nouveau dans ses pensées et ses interrogations, la voix grave de son interlocuteur l'en sorti. Il releva sa tête en plongeant ses yeux azur sur lui. Devait-il vraiment lui poser la question qu'il avait initialement en tête ou bien se contenter de cerner le personnage en tournant autour du pot ?

" - Vous avez toujours vécu ici ? Je veux dire.. À Washington. Le numéro que vous m'avez donné pour la clinique c'est celle qui est dans le centre ville, c'est là où.."

Avait-il vraiment besoin de poursuivre ? La réponse l'effrayait, si elle était positive, ça pourrait être un nouveau détail collant parfaitement à son histoire. Sans se prendre la tête, il y a une solution toute simple pour ôter ses doutes : faire un test de paternité. Mais il sait clairement qu'il ne peut pas l'imposer aussi bien à cet homme qu'à ceux qu'il a pu rencontrer auparavant, même s'ils ne sont pas nombreux voire inexistants.

Est-ce qu'il aimerait que ce soit lui ? Il est gentil, attentionné, mais en sera-t-il autant si le test vient à révéler ce qu'il pense ? Johan aimerait tellement pouvoir être serein, dormir sans se soucier de savoir si les flics allaient débarquer ou même si quelqu'un voulait sa peau. Il voulait simplement être comme tout le monde, mais il n'était pas tout le monde. Accepterai-t-il qu'il lui parle de sa mère pour garder son souvenir aussi récent que possible ? Sans doute pas, qui aimerait entendre parler d'une femme qu'il ne connaît pas et qui en plus de ça, est décédée un bon nombre d'années auparavant ? Personne, mais Johan a l'impression que s'il ne peut pas en parler, son souvenir va devenir de plus en plus flou jusqu'à totalement disparaitre de son esprit.
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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptyLun 27 Nov - 2:09


Johan & Isaiah

Tu es démasqué

Please know that you are not alone
Même si je préférais n’avoir aucune attente concernant la question que Johan semblait hésitant à me poser, je compris bien rapidement, quand il me demanda si j’avais toujours vécu ici, que cette question n’était que le préambule d’une autre question, question qu’il n’osait, encore une fois, pas vraiment poser. Par contre, cette fois-ci, il n’eut pas besoin d’aller au bout de son propos que j’avais compris, aussi clairement que s’il me l’avait vraiment demandé. Entre ce qu’il avait dit plus tôt, sa première question, son propos qu’il n’avait pas pu compléter, j’estimais que j’avais suffisamment d’éléments pour déduire la suite, et au vu des circonstances, au vu du fait que je lui avais donné l’adresse d’une clinique de fertilité, alors que bien peu de gens connaissaient le nom ou l’adresse précise de ce genre d’endroit, je savais que ça ne pouvait être autre chose. Cela voulait aussi dire que d’une certaine façon, j’étais acculé au pied du mur, dans le sens où il ne serait pas possible de me dérober, de lui mentir, pas compte tenu de mes réactions, compte tenu de tout ce que j’avais pu lui dire. Est-ce que je me sentais inconfortable par rapport à cela ? Pas vraiment, pas autant que j’aurais pu l’être. En effet, pour moi, il était si gênant de parler de ma situation conjugale qu’au bout du compte, tout le reste était limite simple et facile. Évidemment, j’étais conscient que ce n’était pas chose commune et par conséquent, j’avais toujours fait gaffe de ne pas l’ébruiter, pas tant qu’on ne me posait pas la question, ce qui n’était jamais arrivé, avant aujourd’hui. Donc oui, cela me perturbait, mais contrairement à la veille, au moment où Johan en était venu à me poser des questions concernant ma femme, concernant les raisons pour lesquelles je vivais dans mon bureau, c’était moins pire, à mes yeux en tout cas. De ce fait, même s’il me fallut bien sûr un temps de réflexion, je ne mis pas une éternité à finalement lui dire:  « Oui, j’ai grandi ici. » La vérité aurait été de lui dire que j’étais né juste au sud du pays, mais compte tenu du fait que je n’avais jamais connu ma terre natale, sauf le temps d’une visite et que je me sentais nullement attaché aux origines de ma mère, j’estimais que c’était totalement impertinent de lui fournir cette information, d’autant plus que, j’en étais conscient, ce n’était pas ce qu’il voulait savoir. Après avoir marqué une pause donc, je finis par ajouter, non sans inspirer profondément au préalable:  « Et oui, je me suis déjà rendu dans cette clinique avant… Pour y faire un don. » Inutile que je commence à m’étaler sur les détails, encore une fois dans le cas présent. Par contre, je pus quand même préciser, histoire de, je ne savais pas trop, l’aider dans sa recherche, dans ses interrogations:  « Ça fera bientôt quatorze ans de cela, si ça ne fait pas déjà tout ce temps… » En effet, je n’avais même pas vingt-et-un ans lorsque j’avais décidé de m’y rendre, histoire d’avoir un peu d’argent supplémentaire afin d’avoir un peu d’argent pour avoir une bague de fiançailles acceptable pour celle que je pensais être la femme de ma vie, cette même femme qui était en train de gâcher ma vie aujourd’hui. Mais après, je décidai de ne pas aller plus loin, me disant que même si je lui disais tout cela, si jamais la clinique ne lui fournissait pas d’informations, cela ne pourrait pas changer grand-chose. Après, je n’allais pas nier que je ne pouvais pas ne pas songer au fait que si jamais il avait été conçu dans la même clinique, dans le délai de temps que je venais de lui présenter, il y avait une possibilité que ce soit mon don qui ait servi à le concevoir, mais c’était encore trop gros, trop lourd en conséquences pour que je puisse oser y songer sérieusement.
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MessageSujet: Re: Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro]   Tu es démasqué [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 3 EmptyLun 27 Nov - 10:18

Pour créer une conversation, Johan n'avait jamais été fort sur ce point. Esquivant plutôt le contact avec les autres, il a tendance à se renfermer dans son monde, parce que c'est toujours ce qu'il a jusqu'à présent. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il est sauvage, il est simplement pas forcément la meilleure personne qui soit pour débuter une conversation en pleine rue avec un ou une inconnue. Pourtant avec cet homme, tout semblait changer, il n'agissait plus de la même manière, comme il aurait eu l'habitude de le faire à l'extérieur, peut-être parce qu'il venait d'en dire plus à cet homme qu'à n'importe qui depuis des années ? Et puis, Johan savait que son sort était désormais entre ses mains, s'il jugeait utile de prévenir l'école pour sa situation, alors il ne pourrait pas faire autrement que de fuir une nouvelle fois. Et au fond, ce n'est pas ce qu'il voulait, mais s'il y était forcé, il le ferait sans hésiter.

Le jeune garçon devait avouer qu'il était plutôt étonné de la réponse de son interlocuteur, non pas parce qu'il le pensait le pensait assez bête au point de ne pas le comprendre, mais plutôt parce qu'il ne pensait pas que sa question sous jacente était aussi claire que ça. Oui au fond ce qu'il voulait savoir si c'était possible que ce soit lui, pour le moment tous les critères étaient réunis, mais inutile de se faire une fausse joie.

Une nouvelle fois, la réponse qu'il fournit venait étayer les critères déjà réuni. Non seulement il avait toujours vécu ici à Washington, il avait fait un don de sperme dans cette même clinique où il avait été conçu et pire encore, cela remontait à environ quatorze ans. Johan approchait de cet âge là. Sur le coup, il devait bien avouer qu'il était partagé entre l'excitation d'avoir peut-être retrouvé l'homme qui l'avait mis au monde sans s'en douter et de l'autre, la peur de l'inconnu.

De par sa situation délicate, Johan avait l'habitude d'avoir toutes les cartes en main afin de maîtriser son destin, mais dans le cas présent, il lui échappait totalement. Tétanisé à l'idée de se trouver en face de son père biologique, l'allemand devient soudain tout pâle, aussi pâle qu'un fantôme. Pris de haut-le-coeur, il hésita à aller aux toilettes, mais fort heureusement, il réussit à se faire violence pour rester assis sur les gradins.

" - Je.."

Il était tout simplement incapable de trouver les mots, de dire quoique ce soit face à tout cela. Si cet homme était son père alors seul un test de paternité pourra le lui prouver de manière quasi certaine, car après tout, peut-être que tous les critères semblaient indiqué qu'il l'était, et que finalement, tout cela ne soit qu'une coïncidence. Johan avait appris avec le temps à ne pas faire confiance à des apparences ou bien des situations où tout indique que c'est telle chose plutôt qu'une autre. Même s'il avait l'habitude d'agir ainsi auparavant, il lui fallait une preuve, une véritable preuve qu'il ne pourrait réfuter et qui pourrait déterminer son avenir.

" - Est-ce que vous accepteriez.."

C'en était trop pour le jeune garçon qui ne savait plus où se mettre, la fuite s'imposait à lui, c'était toujours de cette manière qu'il réglait les problèmes.

" - Je vais y aller, c'est mieux pour tout le monde.."

Il mettait ainsi en péril la seule chance qui s'était présenté à lui depuis qu'il était arrivé en ville, et sous prétexte qu'il avait peur de la suite des événements, il préférait fuir plutôt que d'affronter ce nouvel obstacle qui s'imposait à lui. Est-ce que le professeur avait conscience qu'il avait en face de lui un gamin de treize ans, quasiment quatorze qui pourrait probablement être son fils ? Ou bien il comptait faire comme Johan, à savoir fuir la situation parce qu'elle devenait bien trop complexe ? S'il ne le rattrapait pas, sans doute que ce serait la dernière fois qu'il pourrait voir le visage de ce garçon car ses jours sont comptés s'il retourne vivre dans la rue.
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