AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez
 

 Johan & Isaiah ▬ Where I belong.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3, 4  Suivant
Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
Teddy J. Reynes
MY BOOK COVER▹ posts : 232
▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif)
▹ avatar : Ryan Reynolds.
▹ pseudo : Mayiie.
▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin)Daryl (C. Hemsworth)Micah (N. Jonas)Noah (D. O'Brien)Carson (K. McGrath)Jordan (S. Amell)
▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981)
▹ activité rp : HazelHazel



Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyMer 29 Nov - 2:35


Johan & Isaiah

Where I belong

And maybe you belong with me
Le test montre avec une faible possibilité d’erreur que les deux ADN analysés concordent et que le test est positif. Maintes fois, je relus le résultat qui se trouvait sur ce papier, noir sur blanc, sans que rien ne puisse le contredire à cet instant précis. Lentement mais sûrement, l’idée se concrétisait dans ma tête, et pourtant, je ne parvenais pas à m’y faire, comme si ce n’était pas possible, comme si c’était une pensée tellement absurde que ce n’était qu’un songe. Et pourtant, la lettre était là entre mes mains et me confirmait le tout. Après être resté de longues minutes sans bouger, je finis par déglutir, pour me rendre compte que j’étais bien heureux d’être seul, puisque je n’aurais pas voulu que qui que ce soit me voie dans un tel état, que je sois obligé ce que j’avais fait, alors que je n’étais même pas certain que j’avais eu droit de le faire. Bien sûr, Johan avait osé me le demander, sans compléter sa phrase, j’avais pu le deviner, et puis, au vu de sa situation, je me disais que je ne perdais rien à faire le test. Bien sûr, celui-ci m’avait coûté une petite somme, mais je m’étais permis de l’investir, sachant que je n’aurais pas su, au vu des circonstances et des coïncidences, être en paix avec moi-même tant que je ne l’aurais pas su. Déjà, ces derniers jours, l’attente, la réflexion, tout ça m’avait rendu dingue. Et pour tant, ce n’était pas comme si je n’avais pas été occupé; entre mon emménagement dans cet appartement, bien que déjà meublé, rencontrer un avocat pour remplir les papiers de divorce et le boulot, je pensais que j’aurais de quoi me changer les idées depuis ma dernière rencontre avec Johan, et pourtant, ce n’était pas le cas. Chaque fois, je l’imaginais dans la rue, à défaut de l’avoir revu depuis la dernière fois qu’il était venu squatter dans le gymnase pour la nuit, et j’avais mal pour lui, j’avais envie de faire quelque chose, pour me rendre compte que j’étais impuissant. Est-ce que ce résultat allait changer quelque chose ? Je n’en savais trop rien, je ne savais même pas qu’en  faire. Parce qu’au moins, j’avais la réponse, mais qu’est-ce que cela allait représenter ? N’en ayant aucune idée, ne sachant par où commencer, ni que faire, je choisis de ranger le test dans le tiroir de mon bureau, le cachant bien évidemment entre d’autres papiers, histoire que personne ne puisse le voir, que moi-même je ne puisse le voir d’emblée en ouvrant le fameux tiroir. De toute façon, ce n’était pas comme si j’aurais l’occasion de le lui dire, au vu de ses absences répétées. Tentant alors tant bien que mal de passer outre, je terminai de préparer mes affaires en prévision du cours que je devais donner, essayant de l’oublier et ce, même si c’était le groupe dont il faisait - aurait dû faire - partie qui était sur le point d’entrer.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar
MY BOOK COVER

Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyMer 29 Nov - 7:11

Depuis leur dernière rencontre, Johan n'était pas vraiment serein, à vrai dire il y avait tant de coïncidences entre ce que sa mère lui avait raconté sur la manière dont il avait été conçu et toutes ces coïncidences sur le passif du professeur, qui semblait correspondre en tout point. Dans un premier temps, l'allemand mourait de savoir si cet homme était bel et bien ce qu'il pensait, est-ce pour autant qu'il pouvait lui imposer de faire un test de paternité ? Il lui avait dit lui-même qu'il avait fait un don de sperme à l'époque, rien ne disait qu'il avait envie de se retrouver avec un gosse. Johan ne lui demandait pas de faire toutes les demandes légales pour l'adopter, ou même lui demander quoique ce soit, c'était plus une question morale pour savoir tout où il venait exactement, apprendre à connaître son père.

Quand le jeune garçon avait vu toutes ces coïncidences qu'il ne considérait pas comme telles, mais plutôt comme un signe venant de sa mère qui l'aidait comme elle le pouvait de là-haut, il avait conscience aussi que ce mode de vie dans lequel il vivait depuis son arrivée à Washington ne ravissait pas sa mère, lui qui voulait pourtant tout faire pour la rendre fière. Au bout du temps, Johan avait demandé à demi-mot à son enseignant s'il serait d'accord pour faire un test de paternité, il n'avait ni eu de réponse positive ou négative étant donné qu'il avait fui juste avant d'en obtenir une.

Est-ce qu'il avait vraiment envie de savoir si c'était son père ? Un mélange d'excitation et de peur l'animait, il avait cherché depuis plusieurs semaines et il avait enfin la consécration devant lui, mais en même-temps, il n'avait jamais vécu avec un homme, il avait dû mal à leur faire confiance dans la majorité du cas.

Aujourd'hui, Johan était de retour en cours, après avoir passé plusieurs jours loin de l'établissement scolaire, aussi bien par nécessité que par peur d'affronter cet homme qui était probablement son père. Avait-il fait le test ? Ce dernier avait un certain coup financier et ce n'est certainement pas lui qui pouvait débourser quoique ce soit. Dans l'hypothèse où il l'avait fait, aurait-il le cran d'ouvrir la lettre annonçant le résultat ? Johan était angoissé au plus haut point et il avait du mal à contenir sa peur. Pourtant, au moment où son cours de sport commença, il pénétra dans le gymnase des cernes sous les yeux, le visage tuméfié et à moitié noirci du fait qu'il n'avait pas pris de douche depuis quelques jours maintenant. Ses joues se creusaient petit à petit à cause de son manque de nourriture, la rue commençait à déteindre sur lui mais surtout sur son corps qui l'abandonnait petit à petit. Il était faible et ça se voyait sur son visage, il ignorait comment il pouvait encore tenir debout malgré le manque de sommeil et de nourriture de ces derniers jours.

Comme à son habitude quand il venait en cours de sport, il s'installa sur les gradins sans pour autant vouloir participer à la séance, et cette fois-ci son intention ne changeait pas, encore plus qu'il se sentait vraiment affaibli par ces derniers jours à la rue. Le temps frais voire froid et la météo pluvieuse ne l'aidait pas à reprendre des forces. Le visage pâle, les yeux à moitié clos, il ne suivait pas réellement ce qui se passait autour de lui, à tel point qu'au moment où il tenta de se lever ses jambes se dérobaient sous son poids le laissant alors s'écrouler sur le sol devant ses camarades de classe.
Revenir en haut Aller en bas
Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
Teddy J. Reynes
MY BOOK COVER▹ posts : 232
▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif)
▹ avatar : Ryan Reynolds.
▹ pseudo : Mayiie.
▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin)Daryl (C. Hemsworth)Micah (N. Jonas)Noah (D. O'Brien)Carson (K. McGrath)Jordan (S. Amell)
▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981)
▹ activité rp : HazelHazel



Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyJeu 30 Nov - 23:40


Johan & Isaiah

Where I belong

And maybe you belong with me
Comme à mon habitude, j’arrivai dans le gymnase en synchronisation avec le son de la cloche qui annonçait le début du cours, retrouvant le groupe assis dans les gradins. Comme à leur habitude, les élèves étaient là, prêts à commencer le cours et parmi eux se trouvait… Johan. Il était là, il était venu. Depuis quand se joignait-il aux autres ? Depuis quand avait-il décidé de revenir en classe ? S’était-il passé quelque chose ? Avait-il senti que j’avais pu faire une telle démarche ? L’avait-il espéré ? Ou bien en avait-il juste assez de ses journées à errer ? Cette dernière option, en mon sens, était probablement la plus plausible, au vu de son état, qui me faisait de la peine à voir, je ne pouvais le nier. Mais ne pouvant perdre ma contenance devant le reste du groupe, je fis mon possible pour ne pas y penser, pour ne pas regarder le jeune homme, présentant les consignes du cours, ce qui serait fait pendant la période. Une fois que ce fut chose faite, les élèves se levèrent pour faire les échauffements, tantôt de façon preste, tantôt en prenant leur temps. De ce fait, une grande partie des élèves étaient partis vers le centre du gymnase pour faire l’exercice demandé, mais certains restaient près des gradins lorsque soudainement, Johan se leva, sembla perdre pied, puis s’écroula sur le sol du gymnase. Le tout provoqua un vent de panique, mais heureusement, aucune moquerie, à croire que le discours servi quelque temps auparavant avait servi un minimum. De mon côté, je m’approchai du jeune homme, constatant inévitablement son état amaigri, son teint pâle, comme s’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours maintenant. Pris d’un pincement au coeur, ce fut d’un ton moins assuré que d’habitude que je dis à deux élèves présents, en qui je pouvais avoir confiance - puisque l’un d’entre eux était celui qui s’était occupé de lui demander à venir me voir dans les vestiaires, lors du dernier incident :  « Emmenez-le à l’infirmerie, et assurez-vous qu’on lui donne quelque chose à manger. » L’infirmière étant bien capable de chercher pendant des heures ce qui n’allait pas chez lui, et même si je ne prétendais pas tout savoir, je pouvais au moins effectuer une hypothèse. N’étant pas médecin, je ne disais pas qu’il n’avait pas un autre mal quelque part, mais j’étais persuadé que manger un peu ne saurait certainement pas lui faire de mal. Rapidement, les élèves vinrent à l’aider, le soulevant presque complètement de terre pour l’emmener à destination, destination qui, heureusement, était non loin. Et de mon côté, je les regardai partir, non sans me sentir mal, me sentir particulièrement préoccupé. Ce n’était pas la première fois que je voyais un élève se sentir faible, se blesser ou quoi que ce soit du genre, mais au vu de ce que je savais maintenant, ce n’était pas pareil. Enfin, est-ce que cela avait vraiment un rapport ? Quelque peu confus, je choisis de ne pas m’embarquer dans ces suppositions, obligé de surveiller mon groupe en même temps, même s’il évident que j’allais me rendre directement à l’infirmerie après le cours, histoire d’aller le voir et lui demander personnellement ce qui n’allait pas et ce, qu’importe s’il allait m’en parler ou pas.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar
MY BOOK COVER

Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptySam 2 Déc - 12:56

En réalité, Johan n'avait aucune idée de pourquoi il avait décidé de venir en cours aujourd'hui. Il passait son temps à faire le mort, dès que la situation devenait trop complexe il se contentait de fuir, c'est la seule chose qu'il savait faire : fuir. Alors oui, il venait deux ou trois jours avant de disparaître durant une semaine des fois deux, et il ne faisait que ça, sous les yeux impuissants de l'administration, avec qui il se débrouillait pour esquiver les rendez-vous fixés. Mais il n'est pas idiot, il sait bien que ce petit jeu est dangereux, que tôt ou tard ça finira par lui retomber dessus. Depuis son arrivée à Washington, Johan avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête, au moins faux pas, au moindre geste un peu trop brusque c'en était fini. Il en était conscient mais il était bien incapable de rester immobile à regarder les minutes qui défilent.

Alors oui, aujourd'hui il avait décidé de venir en cours après quelques jours d'absence. Est-ce pour autant qu'il était ravi d'être ici ? Pas le moins du monde, mais c'était moins dangereux que la rue, il pouvait passer plusieurs heures au chaud et parfois même, rattraper quelques minutes de sommeil, lorsqu'il était placé au fond de la classe dans un coin à l'abri des regards.

Mais la vérité, c'est que rien n'était plus pareil depuis sa dernière discussion avec son professeur de sport, bien qu'il ne l'ai abrégé en quittant le gymnase précipitamment, une nouvelle fois à cause de la peur qui le rongeait, il ne l'avait pas revu. Cependant, il avait l'intime conviction que tout ce qu'il avait pu imaginer concernant un éventuel lien entre eux était juste, cet homme ne pouvait être que son père. Il avait envie d'y croire, mais il avait aussi la trouille que ce ne soit pas lui, qu'il se soit fait de fausses idées et dans ces cas-là, il retomberai bien bas, peut-être même qu'il sera incapable de se relever, mais il avait envie d'y croire, voilà pourquoi il était ici, parce que passer du temps avec cet homme était la seule chose que Johan appréciait réellement depuis le décès de sa mère. C'est la seule personne à qui il s'était confié.

Soudain, une silhouette apparu devant lui, celle du professeur en question. Un rapide coup d'oeil lui fit comprendre que lui-même devait se poser des questions, à savoir pourquoi il était venu aujourd'hui. Perdu dans ses pensées, il se demandait alors s'il avait fait le bon choix, et s'il n'avait plus envie de le revoir ? Peut-être qu'il était encore temps de feindre un malaise pour pouvoir partir en douce ? Inutile de le feindre puisque soudain, alors qu'il entendait les explications de l'enseignant, sa tête se mit à tourner, son corps devenait de plus en plus faible et il était incapable d'en garder le contrôle.

Après les explications de la séance, l'entraînement pouvait commencer, les élèves se levaient pour rejoindre l'endroit où s'échauffer, c'était l'occasion pour l'allemand d'être seul avec le professeur, afin de pouvoir discuter même s'il doutait que ce soit le bon moment et surtout, le bon endroit. Mais au moment de se lever, sa tête se mit à tourner encore plus rapidement, sa vision se brouillait et les voix devenaient de plus en plus lointaines. C'est alors qu'il s'écroula sur le sol.

Lorsqu'il se réveilla, il était dans un lit. Un lit confortable, mais surtout, il était au chaud. Bien qu'appréciant ce confort inédit pour lui depuis son arrivée, il se releva bien rapidement et sentit sa tête le faire souffrir, tout comme il fut pris de vomissements. Regardant autour de lui, une femme d'une trentaine d'années se tenait là, assise derrière son bureau. Où était-il ? Que lui était-il arrivé ? Il n'en avait aucun souvenir, sans doute dû au fait du choc sur sa tête. Quelques barres de céréales se tenaient à côté de lui sur la petite table juxtaposant le lit.

Voyant qu'il était réveillé, la jeune femme lui adressa un sourire rassurant tout en s'approchant de lui. Est-ce que c'est ça qu'on appelle le paradis ? Cette femme ressemble beaucoup à sa mère, et l'instant de quelques secondes, il croit que c'est elle, avant qu'elle ne le sorte de ses pensées en lui adressant la parole.

" - Comment tu te sens Johan ? Ça va mieux ? Tu devrais manger ça, ça te redonnera des forces."

Est-ce qu'elle était au courant qu'il n'avait rien mangé depuis plusieurs jours, qu'il était dénutri et déshydraté ? Est-ce qu'elle connaissait sa situation ? Quelqu'un lui avait-il dit ? Tant de questions et si peu de réponses. Le jeune garçon s'exécuta et mangea les barres à sa disposition avant d'entendre la porte s'ouvrir et la jeune femme aller voir de qui il s'agissait. C'était le moment pour lui de pouvoir fuir, mais même si l'envie était là, son corps ne répondait plus, il était trop faible. Ce qu'il craignait c'est d'être envoyé à l'hôpital pour divers examens le temps qu'il se retape, mais aller à l'hôpital équivalait à ce que la vérité éclate et il n'y était pas préparé, bien qu'il savait que tôt ou tard, cette situation allait devenir plus que problématique.

Johan perçu des voix, sans doute la personne qui venait d'entrer dans le bureau, mais il ne voyait pas la scène étant dans la semi-obscurité de la pièce où il se trouvait pour initialement se reposer. C'est alors qu'il le vit arriver. Que faisait-il là ? Il était venu lui rendre visite ? Tout se bousculant de l'esprit de Johan et la seule chose sensée qu'il trouva à lui demander, c'est ce qu'il faisait là.

" - Qu'est-ce que vous faites là ? Qu'est-ce qui s'est passé ?"
Revenir en haut Aller en bas
Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
Teddy J. Reynes
MY BOOK COVER▹ posts : 232
▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif)
▹ avatar : Ryan Reynolds.
▹ pseudo : Mayiie.
▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin)Daryl (C. Hemsworth)Micah (N. Jonas)Noah (D. O'Brien)Carson (K. McGrath)Jordan (S. Amell)
▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981)
▹ activité rp : HazelHazel



Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyDim 3 Déc - 0:57


Johan & Isaiah

Where I belong

And maybe you belong with me
Une fois que les deux élèves eurent déposé Johan à l’infirmerie et qu’ils furent revenus dans le gymnase, le cours se déroula sans embûche. Personne ne parla de l’incident, même si je sentis quelques regards se poser sur ma personne, plus insistants que d’habitude, comme si quelqu’un pensait que j’allais réagir de quelconque façon, dire quelque chose à ce sujet, mais je n’en fis rien, demeurant impassible pendant tout le cours, comme si Johan n’était jamais venu dans le gymnase ce matin. Pourtant, au fond de moi, je n’étais pas tout à fait en paix. En vérité, je ne l’étais pas du tout, bien au contraire. Dans ma tête, tout tournait à une vitesse folle. En plus de me demander pourquoi il était venu, maintenant, j’appréhendais comment les choses allaient se passer une fois que j’allais le confronter de nouveau. Parce que pour sûr, sachant qu’il était entre les murs de l’école, il me faudrait lui parler à un moment ou un autre. Depuis que j’avais appris à le connaître, je n’avais jamais été du genre à le fuir, alors si jamais j’agissais de la sorte, pour sûr, il allait se douter que quelque chose clochait. De plus, ce n’était pas comme si je ne pouvais pas lui dire ce qui se passait. Il était parfaitement en droit de savoir que j’avais fait ce test, il était parfaitement en droit de connaître le résultat, ou du moins, savoir qu’il était possible qu’il soit tenu au courant. Et puis, si jamais il venait à le savoir, comment allait-il réagir ? Allait-il m’en vouloir de l’avoir fait sans le tenir au courant de ma démarche et ce, même s’il me l’avait presque demandé précédemment ? Si jamais il venait à apprendre le résultat, qu’est-ce que cela allait impliquer ? Perdu dans tout cela, je ne vis même pas l’heure passer, enseignant comme un zombie limite, même si aux yeux des autres, cela semblait limite naturel. Enfin, personne ne vint me poser de questions quand je mis fin au cours et que je permis aux élèves de se rendre au vestiaire tandis que de mon côté, je faisais un bref détour dans mon bureau, histoire de souffler un coup, reprendre pleinement ma contenance, avant de finalement prendre mon courage à deux mains, puis me rendre à l’infirmerie. Sur place, j’ouvris la porte, pour apercevoir tout de suite Johan, sur un des deux lits mis à disposition, en train de manger des barres de céréales. Sitôt, cela me rassura, puisque cela signifiait que mes consignes avaient été entendues et mises à exécution, puis que Johan ne s’était pas gêné pour manger. Il ne se gêna pas non plus pour tourner la tête en ma direction, en venant à me poser des questions qui, heureusement, n’étaient pas tant délicates pour le moment. De ce fait, je pus quand même garder ma contenance quand je lui répondis:  « Tu as perdu conscience en te levant, certainement une faiblesse. J’ai demandé à ce qu’on t’emmène à l’infirmerie pour que tu te reposes et que tu manges un peu. » Volontairement, j’avais répondu à sa seconde question avant de passer à la première, puisque des deux, c’était la plus simple. C’était technique, c’était des faits relatés, la vérité. Mais pour la suite, c’était plus personnel, considérant le fait qu’il n’était pas commun que les enseignants viennent à l’infirmerie pour venir à la rencontre d’un élève. Je ne regrettais pas d’être venu pour autant, quelque chose me disait que je me devais de le faire. Mais maintenant, c’était à moi de trouver comment lui présenter le tout. Refusant de laisser transparaître quelque chose devant l’infirmière, qui adorait les commérages, je finis par lui dire:  « Je voulais juste voir comment tu allais. » Voilà, c’était simple, c’était banal, rien de trop informel, n’est-ce pas ? Évidemment, cela ne me permettait pas d’avoir une vraie conversation avec lui comme peut-être je voudrais l’avoir, mais s’il ressentait le besoin de se reposer, le mieux était qu’il dorme encore un peu, d’autant plus que si jamais la conversation prenait une tournure sérieuse, pour sûr, certaines choses ne seraient pas confortables à entendre ni à assimiler.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar
MY BOOK COVER

Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyDim 3 Déc - 13:21

Johan ignorait combien de temps il avait passé allongé sur ce lit, quelques minutes ? Quelques heures ? Il n'en savait rien, il avait totalement perdu la notion du temps depuis qu'il était arrivé dans ces locaux sans réellement savoir comment, mais pour l'instant c'était le moindre de ses soucis. En sentant le lit sur lequel il était, il profita secrètement de ce confort auquel il n'avait jamais eu le droit depuis son arrivée à Washington, il avait toujours dormi dans des endroits plus insolites les uns que les autres, il avait dû voler les commerçants pour survivre, mais tout cela il n'en était pas fier. L'allemand aurait aimé pouvoir mener une vie tranquille, une vie comme celle que vive les enfants de son âge, mais il faut croire que son destin a décidé de le mettre à l'épreuve dès son plus jeune âge, et ce encore maintenant qu'il a quasiment quatorze ans.

Il s'était reposé sur ce même lit sous le regard bienveillant de l'infirmière, attendait-elle qu'il se réveille en le fixant ou bien elle s'était occupé jusqu'à voir que Johan avait ouvert les yeux ? Il ignorait si c'était normalement mais il n'avait aucun souvenir de ce qui lui était arrivé, seul la douleur à la tête lui faisait pensé qu'il avait dû avoir un choc, ça allait certainement passé après tout. Et puis, même dans l'hypothèse où c'était plus important, il n'avait pas la possibilité de se rendre à l'hôpital pour passer des examens comme toute personne censée devrait le faire. L'hôpital c'était un peu comme le poste de police ou bien la prison à ses yeux, ce sont des endroits où il ne peut aller, il n'a pas le droit, voilà pourquoi il a passé son temps à fuir entre les mailles du filet, mais il sait aussi que ça ne dure qu'un temps et que ce petit jeu finira par lui retomber dessus tôt ou tard.

Finalement, après avoir discuté avec l'infirmière quelques minutes, la porte s'ouvre laissant alors apparaître son professeur de sport. Que faisait-il là ? Si Johan avait quasiment oublié qu'il était au lycée, le fait que l'infirmière se présente à lui l'avait fait revenir à ses pensées. Pouvait-elle consigner tout ce qu'il lui avait dit pour ensuite le répéter à la direction ? Voilà pourquoi il avait préféré rester évasif.

Maintenant que l'enseignant venait de lui expliquer ce qui s'était passé, quelques images revenaient à l'étudiant. Tout d'abord le fait d'être pris de chaleur, puis ensuite de frissons, jusqu'au moment où sa respiration s'est faite plus difficilement et finalement ne plus lui permettre de tenir sur ses jambes. Pas étonnant en même temps, cela faisait deux jours qu'il n'avait rien mangé, rien bu mais surtout plusieurs jours qu'il accumulait le manque de sommeil, le tout combiné à faire tirer la sonnette d'alarme de son corps pour lui faire comprendre que ce n'était plus possible qu'il vive ainsi.

Cela n'empêchait pas Johan d'être surpris par la visite de son professeur, si ça lui était arrivé ailleurs, dans un autre cours, il doutait fortement qu'ils auraient agi de la sorte, mais à vrai dire, les autres professeurs il s'en fichait, mais celui-ci avait un certain impact sur lui, peut-être parce qu'il le considérait déjà plus ou moins comme son père, du moins jusqu'à preuve du contraire, mais jamais il n'irait l'appeler papa, il n'avait jamais eu de repère masculin et il lui faudrait sans doute un temps d'adaptation, mais inutile de faire des plans sur la comète, aucune preuve ne montrent que cet homme est son père, à moins qu'il ne réalise un test ADN, ce que Johan lui avait demandé à demi-mot la dernière fois, sans vraiment le faire. Il n'y a que cette preuve qui pourra l'ôter de ce doute.

" - Et bien je.. Ça va.. J'ai un peu mal à la tête, et dès que j'essaye de me lever, mon corps refuse de faire le moindre mouvement, mais ça va.."
Revenir en haut Aller en bas
Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
Teddy J. Reynes
MY BOOK COVER▹ posts : 232
▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif)
▹ avatar : Ryan Reynolds.
▹ pseudo : Mayiie.
▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin)Daryl (C. Hemsworth)Micah (N. Jonas)Noah (D. O'Brien)Carson (K. McGrath)Jordan (S. Amell)
▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981)
▹ activité rp : HazelHazel



Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyLun 4 Déc - 2:03


Johan & Isaiah

Where I belong

And maybe you belong with me
Je ne fus pas tant surpris d’entendre ce que Johan me dit concernant son état. En fait, ce qui me surprit le plus, c’était qu’il me l’avait dit sans hésiter bien longtemps, comme si ce lien de confiance que j’avais tenté désespérément d’établir avec lui avait finalement commencé à se tisser. Après, il était vrai que je ne lui avais pas posé une question en soi très difficile, mais il aurait très bien pu me mentir, me dire qu’il allait bien et tout ça, pour partir plus rapidement, pour ne plus ressentir quelconque embarras, un truc du genre. Mais heureusement, il ne l’avait pas fait, et ça vient me rassurer une fois la légère surprise passée. Après, concernant sa condition, je ne me voyais pas tant l’interroger plus longtemps sur le pourquoi du comment, capable, simplement en le regardant, de faire ma propre hypothèse. Je savais bien que les suppositions, ce n’était pas vraiment la meilleure chose, mais ce n’était pas comme si j’en venais à des explications complètement farfelues non plus. Je me fiais avec ce que je savais de lui, ce que j’avais vu de sa personne précédemment, plus précisément cette fameuse nuit où il était venu crécher à l’école pour avoir un endroit chaud où dormir. De plus, je n’écartais pas la possibilité que ce soit autre chose, que peut-être il nécessitait des soins plus importants, mais si jamais il pouvait reprendre des forces dans un premier temps, je me doutais bien que ce serait ainsi plus simple de poser un vrai diagnostic. Voilà pourquoi je finis par lui dire, après avoir accusé réception de ses propos d’un hochement de tête:  « Tu as besoin de repos. Essaie de dormir encore un peu… » J’allais ajouter qu’il lui faudrait aussi manger un bon repas au déjeuner, mais me doutant bien que ce n’était pas dans ses moyens de se payer quelque chose à la cantine, je me ravisai, me disant que dans le pire des cas, j’allais m’en occuper personnellement. Encore une fois, cela viendrait certainement dépasser la limite enseignant-élève que je respectais toujours au mieux et ce, depuis maintenant dix ans, mais est-ce que cette limite s’appliquait au vu de ce que je savais, au vu de ce que nous avions partagé précédemment ? Je commençais fortement à en douter. Mais conscient que dans le cas présent, j’étais observé, je ne pus vraiment laisser sous-entendre quoi que ce soit à ce sujet, me contentant alors de rester professionnel - et limite distant j’en avais l’impression - pour dire:  « Quand tu seras en état, j’aimerais te voir à mon bureau, s’il te plait… » Et même si c’était là une phrase banale, j’eus le sentiment d’avoir le regard de l’infirmière posé sur moi, comme si elle se demandait pourquoi je prenais la peine de venir voir un élève à l’infirmerie, alors que j’aurais pu le convoquer à un autre moment, le faire appeler sur le réseau de l’école ou un truc du genre. Histoire de finir d’éveiller les soupçons, je m’adressai à Johan pour ajouter:  « Je veux qu’on voie ensemble ce que tu as raté ces derniers jours. » Hochant la tête une dernière fois, je voulais tenter de lui signifier que cela n’avait rien à voir avec les cours. Et puis, cela étouffait les soupçons, et ça me laissait un temps pour réfléchir à ce que je lui dirais, puisque sur ces mots, je quittai l’infirmerie, déterminé à le laisser prendre le repos qu’il fallait, tandis que moi, j’allais prendre un temps pour composer avec tout ça, et me préparer à ce possible entretien qui allait changer bien des choses, j’en avais l’impression.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar
MY BOOK COVER

Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyLun 4 Déc - 6:04

Johan n'était pas du genre à dire lorsqu'il allait mal, encore moins depuis qu'il était en ville, sinon il passerait probablement sa journée à se plaindre, et puis, il n'avait pas été élevé ainsi. Bien qu'il est perdu sa mère très jeune, il a encore son image en tête, mais plus le temps avance et plus la crainte d'oublier son visage, son parfum et sa voix l'effrayait. Était-il possible qu'un jour sa mère ne soit qu'un lointain souvenir auquel il n'accorde plus d'importance ? C'est ce dont il avait peur, voilà pourquoi il avait toujours une photo d'elle sur lui, comme si un ange veillait en permance sur sa vie.

Évidemment, il ne manqua pas de percevoir la surprise du professeur lorsqu'il se confia sans vraiment faire de sous-entendu sur son état actuel. Lui dire qu'il allait bien et qu'il était en pleine forme aurait été mentir, mais c'est ce qu'il savait faire de mieux. Tout comme prendre la fuite. Mais avec lui, c'était différent, il n'avait plus envie de lui mentir, de le manipuler, il voulait simplement retrouver une vie décente ainsi qu'un avenir prometteur, même si à l'instant présent c'était plutôt chose complexe.

Hormis une douleur à la tête, il se portait plutôt bien, il se sentait mieux qu'il y a quelques heures. Il avait repris un peu de force, mais ça n'empêchait pas qu'il était extrêmement fatigué, il pourrait sans doute passer une journée entière à dormir. Il avait accumulé tellement de retard dans son sommeil, qu'il était désormais totalement décalé. Un enfant de sa tranche d'âge à besoin de dormir plusieurs heures par jour pour être en forme, lui n'en dormait que deux ou trois grand maximum, quand il dormait car bon nombre de fois, il a enchaîné les nuits blanches sans réussir à trouver le sommeil, bien trop anxieux de dormir sur ses deux oreilles dans des lieux aussi malsains.

Dans un premier temps, les barres de céréales qu'on lui avait fourni comblèrent un trou dans son ventre, mais il aurait pu manger tout un banquet sans jamais s'arrêter tellement il était affamé. Pour le moment, il n'avait qu'une envie, c'était de dormir, mais dans l'esprit de l'allemand, dormir dans un lit, avec tout ce confort et cette chaleur, c'était presque comme un rêve. Il était persuadé qu'il n'avait pas le droit à un tel don du ciel, persuadé qu'il n'était bon à rien sauf à traîner dans la rue pour pouvoir trouver un endroit où dormir, persuadé qu'il ne ferait rien d'autre de sa vie qu'errer au gré du vent. Une vie bien triste pour un gamin de treize ans.

Quand son enseignant était arrivé, il avait tenté de se lever, mais le simple fait de précipiter les choses avaient fait tourner sa tête, et il s'était contenté de se relever en s'appuyant sur ses coudes sans pour autant trop forcer. Il était à bout de force, certainement dénutri, déshydraté et manquant cruellement de sommeil, il doutait d'être en parfaite santé, mais en vérité, c'est une question qui ne se posait plus depuis de longs mois. Sa santé passait au second plan.

Contrairement à ce qu'ils avaient pu échanger précédemment, quand le professeur lui fixa un rendez-vous dans son bureau dès lors qu'il sera capable de tenir sur des pieds, Johan avait l'impression de parler à un autre homme. Envolé le côté protecteur et affectif, il se retrouvait face à quelqu'un qu'il ne connaissait pas, à la limite de la froideur. Ignorant d'où pouvait provenir un tel changement, il comprit bien rapidement que c'était dû aux oreilles que l'infirmière laissait traîner, il refusait de se mettre en danger et il pouvait le comprendre. C'est la raison pour laquelle il se contentait de hocher la tête lentement pour lui dire que ce serait chose faite.

Il redoutait ce moment depuis maintenant leur dernière nuit ensemble, inutile pour le professeur, désormais reparti à ses occupations de lui signifier sur cela n'avait rien à voir avec les cours. Depuis quand un professeur prendrait du temps pour lui ? Il est considéré comme celui qui ne fait en classe et vient ici seulement pour profiter du chauffage. En soit, ce n'est pas totalement faux, maintenant que cette image d'étudiant se fichant de tout lui collait à la peau, il ne pouvait décemment pas laisser exploser son don, ça paraîtrait trop suspect.

Comme le lui avait dit son professeur de sport, Johan s'était rendormi. Peut-être quelques minutes ou quelques heures il n'en savait trop rien. À son réveil, il se sentait tout de même en meilleure forme, bien que ce ne soit pas le top non plus. Il ne pouvait s'en plaindre, il avait quasiment passé toute sa journée sur un lit à l'infirmerie, à l'abri des regards indiscrets et surtout dans un confort qu'il ne s'estimait pas mériter. Une fois sur pied, il ne lui restait plus qu'à aller affronter ce moment tant redouté, se retrouver face à son enseignant ne le mettait guère à l'aise, d'autant plus aujourd'hui qu'il n'avait pas forcément les idées très claires. Tout en remerciant l'infirmière pour ses bons soins, elle lui recommanda d'aller voir un médecin pour un diagnostic plis approfondi. Ce à quoi l'étudiant répondit par un simple sourire en quittant la pièce pour se rendre au gymnase.

Tous les élèves étaient partis et par chance, le professeur semblait dans son bureau. Étudiant toutes les possibilités qui s'offraient à lui, Johan était partagé entre la curiosité de savoir pourquoi il l'avait fait venir et la peur de connaître la vérité à son sujet. Ça pouvait être tout et rien, aussi bien en rapport avec leur dernière discussion que par rapport à une décision qu'aurait pris l'école vis-à-vis de ses nombreuses absences. S'il était déscolarisé, il savait pertinemment qu'il signait son arrêt de mort, il ne pouvait se permettre une telle chose. Approchant à pas de velours, il toqua à la porte à moitié ouverte du bureau du jeune homme. Le coeur battant à cent à l'heure et sa respiration devient alors plus saccadée.
Revenir en haut Aller en bas
Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
Teddy J. Reynes
MY BOOK COVER▹ posts : 232
▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif)
▹ avatar : Ryan Reynolds.
▹ pseudo : Mayiie.
▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin)Daryl (C. Hemsworth)Micah (N. Jonas)Noah (D. O'Brien)Carson (K. McGrath)Jordan (S. Amell)
▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981)
▹ activité rp : HazelHazel



Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyMar 5 Déc - 14:01


Johan & Isaiah

Where I belong

And maybe you belong with me
Heureusement et surtout à mon grand soulagement, Johan ne protesta pas, ne sembla même pas se poser de questions sur mes propos, comme s’il avait compris que je tentais surtout de faire bonne figure et que certainement je n’allais pas lui parler des cours si jamais il venait à débarquer à mon bureau à un moment ou un autre, me laissa alors l’occasion de partir en faisant bonne impression, en laissant l’infirmière sans soupçon aucune raison de me poser des questions ou de commencer à jacasser avec d’autres sur mon comportement envers l’étudiant qui se trouvait là, sur le lit. Tournant les talons, je fis un effort surhumain pour garder cette contenance et ainsi, me faire violence à l’idée de lui adresser un dernier regard, comme si je voulais m’assurer qu’il allait bel et bien tenter de dormir encore un peu, comme fort probablement je l’aurais fait avec un enfant après l’avoir bordé. Mais refusant de penser ainsi afin de ne pas céder à la panique, la remise en question ou quelque chose du genre, je fis taire mes pensées, retournant à mon bureau où j’avais encore du temps libre avant mon prochain cours. Assis à cette chaise qui me servait que trop peu, mais qui était limite indispensable dans le cas présent, puisque j’étais tant bouleversé que je ne savais comment me tenir sur mes jambes à présent, je me retrouvai à fixer la table où trainaient maintes papiers autour de mon ordinateur portable qui était encore éteint, fixant le tout, ne sachant par où commencer, que faire. Je tentai pendant un instant de regarder les résultats que je me devais de compiler pour les entrer dans le système destiné à comptabiliser les notes, tentai d’en faire quelques-unes, mais ce fut chose vaine, puisque je n’avais pas la tête à ça, parce que même si je regardais les notes que je m’étais prises au cours des évaluations, ma tête tournait trop pour que je m’en souvienne clairement. J’avais beau vouloir me débarrasser de ces notes aussi rapidement que possible, puisque c’était la partie de mon boulot qui m’embêtait le plus, mais je ne voulais pas non plus en venir à noter injustement les élèves parce que j’étais incapable de réfléchir correctement au moment de leur donner leur note. Abandonnant cette idée, je me retrouvai inévitablement à ouvrir le tiroir de mon bureau, limite craintif, pour retrouver le bout de papier que j’y avais laissé plus tôt dans la matinée. Encore une fois, comme si je voulais m’assurer que je n’avais pas halluciné les mots, je relus la lettre, considérai le résultat, déglutissant en venant à la conclusion que je ne pouvais pas rester sans lui dire, qu’importe les conséquences. Mais comment allais-je aborder la question ? Avant que je ne puisse statuer sur cela, j’entendis toquer à la porte, me faisant sursauter. Et pourtant, ce n’était pas comme si mon bureau ne me permettait pas de voir les gens entrer, celui-ci faisant directement face à la porte. Apparemment, j’étais trop concentré, trop bouleversé pour être aussi prévenant qu’à la normale. Relevant le regard après m’être quelque peu repris, mon coeur manqua un temps lorsque je vis le jeune homme se pointer devant moi, comme si mon heure était limite arrivée. Me raclant la gorge, je ne fis que lui dire dans une voix plus rauque que je ne l’aurais cru dans un premier temps:  « Assied-toi. » Tandis qu’il s’exécutait, je déposai la lettre sur mon bureau, ouverte, avec en vue le logo de la clinique. J’en étais conscient, limite je me demandais si ce n’était pas volontaire de ma part, comme si cette lettre pourrait me permettre d’aborder le sujet au-delà des mots que je peinais à trouver. Parce que bien sûr, même si ce n’était pas l’envie qui me manquait, je me voyais bien mal simplement lui annoncer la nouvelle. En vérité, je ne me voyais même pas aborder le sujet à cet instant précis. De ce fait, tout ce que je sus lui demander, ce fut:  « Tu vas mieux ? », souhaitant m’informer si le repos à l’infirmerie l’avait aidé, ou si je devrais m’inquiéter d’autre chose, même si au fond, je voulais en quelques sortes m’assurer qu’il serait capable de digérer la nouvelle que j’étais sur le point de lui faire part, désormais déterminé à ne pas le laisser partir sans lui avoir annoncé, ou du moins, sans au moins l’avoir mis au courant de ma précédente démarche, lui laissant le choix de connaître le résultat ou pas.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
avatar
MY BOOK COVER

Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. EmptyMer 6 Déc - 6:57

Johan avait plus ou moins compris que si son professeur lui demandait de passer dans son bureau, ce n'était en aucun cas pour parler de ces derniers jours. Après tout, il n'avait quasiment pas été, alors de quoi allaient-ils pouvoir parler ? Il n'était pas dupe au point de croire qu'il était réellement sincère sur ce point, en revanche, il était loin de penser à ce que l'homme s'apprêtait à lui dire. Partagé entre l'émotion de connaître la vérité et de l'autre, il la repoussait comme s'il avait encore peur de souffrir. Pour un gamin de treize ans, il avait déjà eu son quota de souffrances depuis le début de son existence, il aimerait simplement pouvoir profiter de la vie, de manière innocente comme les enfants de son âge faisaient.

Le jeune garçon ne se sentait pourtant pas très à l'aise au moment où on s'étaient adressé à lui. Ce ton froid et distant qu'il avait employé à son égard, cela ne laissait rien présager de bon, et c'est la raison pour laquelle l'allemand craignait de vraiment venir le voir lorsqu'il sera de nouveau sur pied.

Quelques heures s'étaient écoulées, Johan était debout, pas forcément en pleine forme, mais assez pour que ses jambes acceptent de le supporter, c'était déjà un bon point. Un enfant a toujours besoin de beaucoup de sommeil, et il ne pourra probablement jamais rattraper tout le sommeil qui lui manque, mais le temps où il a dormi, c'était bénéfique dans le sens où il savait en sécurité et donc il a pu dormir sur ses deux oreilles. Bien qu'il a tout de même été secoué par ses cauchemars, mais il s'était bien caché d'en faire part.

Désormais, un choix s'imposait à lui, il devait ou non, se rendre dans le bureau de l'enseignant afin de savoir de quoi il tenait tant à lui parler. Mais le ton qu'il avait employé, sa gestuelle, sa posture, rien ne disait qui vaille, et Johan était terrorisé à l'idée de se retrouver seul avec lui. Au fond, c'est comme s'il avait eu à faire à un autre homme, que celui avec qui il avait passé la nuit et à qui il s'était confié, peut-être qu'il n'aurait pas dû..

Après quelques minutes de réflexion, il quitta l'infirmerie et marcha en direction du gymnase, l'esprit pas forcément très serein. Ses pensées ne cessaient de tourner en boucle, des questions sans réponse. Il continua son avancée sans vraiment contrôler son corps, comme un automate, jusqu'au moment où, il arriva à l'endroit voulu. Heureusement pour lui, il n'avait croisé personne dans les couloirs ni même Au gymnase, pour son plus grand bonheur.

Se tenant debout devant la porte du bureau du professeur, il s'était mis quelques secondes en retrait afin de l'observer, c'était sa dernière possibilité de partir en courant, mais l'envie et la curiosité de savoir ce qu'il voulait lui dire était plus forte que le reste, alors il toqua à la porte, faisant sursauter le jeune homme qui l'invita à entrer et s'asseoir, avec cette même voix presque autoritaire. 

Durant un instant, Johan voulu lui faire une remarque, mais il en était bien incapable. Suivant le moindre de ses faits et gestes, il le vit sortir une enveloppe. Enveloppe présentant le logo de la clinique où il avait été conçu. Une vague d'angoisse montait en lui mais il essaya de le cacher du mieux qu'il pouvait, mais en vrai, son souffle était irrégulier, son coeur battait la chamade et il n'était plus sûr de vouloir poursuivre plus longtemps.

À la question de son interlocuteur, il se contenta de hocher la tête, de peur de subir une nouvelle fois sa voix quasi autoritaire. Johan fixait cette enveloppe tout en sachant de quoi il s'agissait sans vraiment se l'avouer. Il pointa l'enveloppe du doigt, comme si silencieusement il lui demandait de quoi il s'agissait, comme si ces propos allaient mettre au jour ce qu'il redoutait. Il avait besoin de réponse et elle était devant lui, à portée de main. L'angoisse était tellement forte qu'il en avait presque envie de vomir mais se retient. Le temps semblait s'être arrêté depuis son entrée dans le bureau.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MY BOOK COVER

Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty
MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Johan & Isaiah ▬ Where I belong.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 4Aller à la page : 1, 2, 3, 4  Suivant
 Sujets similaires
-
» those sunny days + isaiah
» It is a pack + Lukyan & Johan
» ISAIAH & ADELA → I wish someone would do the same for me
» Adela & Isaiah + I'll be there for you
» Isaiah & Avery. You don't know what's going to fall on you

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
READ MY MIND :: La cour d'école, tant de plaisir :: Les rp's archivés-
Sauter vers: