Après la guerre du nutella, la guerre du chocolat |LIBRE

Cyrius est un mauvais mari, pourtant tout le monde pense l’inverse. Sans doute est-ce cela qui le perturbe le plus. Il est bien content qu’on ne connaissance pas ses petits secrets c’est bien vrai mais quand même. Lorsqu’il est avec sa femme, il ne supporte plus entendre ses copines lui dire à quel point il a un mari attentionné. Il n’est pas attentionné, il n’est même pas présent puisqu’il est officiellement tout le temps au bureau, il n’est même pas un mari performant puisqu’ils n’ont pas fait l’amour depuis un moment et il n’est pas fidèle. Dans le genre mari attentionné on en a fait des meilleurs quand même. Il ne supporte plus d’entendre ce genre de propos. Alors, sans doute est-ce pour se racheter une bonne conduite que lorsqu’il a entendu sa femme parler de son chocolat préféré et qu’il devait aller faire des courses, il se devait d’en prendre. Ça ne va rien effacer du tout, surtout qu’il connait bien la situation et son mariage raté, il sait les sentiments qu’il a à l’égard de sa maitresse. Mais bon, s’il peut faire au moins un truc gentil, c’est un minimum. Elle reste sa femme. C’est pâque dans quelques jours alors y a des rayons de chocolat partout. C’est limite si ça ne devient pas compliqué de faire le choix tellement il y a des marques qui expose, de nouvelles sous marque. En grand gourmand qu’il est, ça lui met de l’eau à la bouche. Il est loin le temps où il était un papa qui devait cacher les œufs en chocolat mais bon, il ne va pas cesser d’en acheter pour autant. Ce n’est pas parce que son fils est grand désormais qu’il ne va pas lui en acheter, ni pour lui d’ailleurs. Pourtant en arrivant devant le rayon pour prendre ce que sa femme lui a demandé, il n’y en avait plus qu’un. C’est une blague n’est-ce pas ? Il y a des tas de paquet de chocolat et il faut qu’ils soient en pénurie de celui-là ? Il se dépêcha alors pour l’attraper mais sa main ne fut pas le seul sur le paquet qu’il agrippa lourdement. Hors de question qu’il lâche. « Désolé je l’avais vu avant ! » On dirait véritablement un enfant. Ce n’est pas comme s’il était procureur voyons. Ce n’est pas pour autant qu’il va lâcher. « Il y a des tas d’autres chocolats, si vous voulez je vous paye un autre paquet ! » Ce n’est pas une question d’argent, c’est ce chocolat qu’il veut et il ne veut pas prendre le risque de le laisser en pensant en trouver ailleurs.