Zara & Jordan + Happy Anniversary

Ce mois-ci, Zara et moi allions célébrer notre quatrième anniversaire de mariage. Pas de quoi souligner en grandes pompes, mais je sentis quand même le besoin de préparer quelque chose, marquer ce jour si spécial qui avait changé ma vie. Je voulais aussi en profiter pour organiser de quoi nous retrouver, que tous les deux, sans les soucis du travail ou quoi que ce soit du genre. Je pensais que nous en avions plus que besoin, et pour tout dire, moi, j’en avais besoin. J’avais besoin de retrouver ma femme dans un contexte où elle ne serait pas interrompue par le travail à tout moment. Pas tant pour discuter, mais juste pour l’avoir à moi, pour ne pas passer en second plan, même si ce n’était que pour trois jours et deux nuits. Afin de m’assurer que l’ambiance soit propice à ce fait, j’avais loué un chalet sur le bord d’un lac à environ une heure et demie de Washington, mais dans un coin isolé, où le réseau de téléphone n’était même pas le bienvenu. Je n’avais rien dit à Zara, ayant tout préparé de sorte à ce qu’elle aie la surprise quand elle allait quitter le boulot plus tard, pour un week-end de trois jours, qui se devait d’être normal de ce qu’elle savait, rien de plus. Avec l’aide d’une de mes soeurs, j’avais préparé ma valise, celle de mon épouse avec tout le nécessaire pour cette escapade. À défaut de pouvoir conduire, j’avais demandé à mon aînée de m’emmener jusqu’au dit chalet, en lui payant bien sûr un déjeuner de sa préférence sur le chemin. Pendant le trajet, j’avais pris le temps d’envoyer un message à Zara, lui disant seulement que lorsqu’elle allait sortir de l’hôpital, une voiture allait l’attendre, qu’elle devait y monter, et voilà. Je ne voulais pas en dire plus, je voulais garder la surprise totale, même si ça me rendait nerveux, même si je voulais tant que tout soit parfait. Une fois arrivés au chalet, ma soeur m’aida à déposer les valises. La remerciant chaleureusement, je profitai des quelques heures qui me restait avant l’arrivée de Zara pour tout préparer. Déjà, je m’assurai de mettre la table pour le repas, compte tenu qu’elle allait arriver au moment du dîner, voire même un peu plus tard. Je préparai aussi le repas, un de ses préférés, que j’avais mis au four bien rapidement, puisque la cuisson prenait quelques heures déjà. Finalement, je m’étais assuré qu’il n’y avait rien qui pourrait nous perturber. Regardant l’heure, j’eus tout juste le temps de prendre une douche rapide et me changer pour un pantalon simple et une chemise un peu plus propre. Un autre coup d’oeil à ma montre, et je compris que si tout était allé selon le plan, Zara n’allait pas tarder à arriver. Le coeur battant la chamade, toujours dans l’espoir de voir le véhicule apparaître d’ici une vingtaines de minutes sur la petite route de gravier qui isolait l’endroit du reste de la civilisation, je sortis à l’extérieur. Le temps était agréable, pas trop chaud, pas trop frais. Ne pouvant rester debout toutefois à l’attendre, je m’assied dans les quelques escaliers entre la route et le pas de la porte, et j’attendis, jouant avec une marguerite que j’avais attrapée au passage dans le bouquet de fleurs disposé sur la table, à l’attention de Zara, comme le reste de l’endroit, le repas, tout le week-end.

La journée fut particulièrement mouvementée à l’hôpital. Normalement, je n’aurais pas dû rentrer au bloc. La journée aurait dû être calme avec quelques consultations ou même IRM à faire. Enfin rien de bien fatiguant. Le truc, c’est que dans un hôpital rien ne se passe comme prévue. Sinon, la vie d’un chirurgien serait peut-être un peu trop monotone. Une arrivée inquiétante aux urgences m’a poussé à enfiler les gants pour entrer dans la salle que je préfère dans tout l’hôpital, le bloc opératoire. Je n’ai pas mis beaucoup de temps à réagir face à cette personne qui présenter un trauma crânien à la suite d’un accident de voiture. Après lui avoir fait un scanner, je me suis rendue au bloc pour sauver une vie. L’opération à prit un bon moment. Une fois sortie du bloc, je me suis rendu au vestiaire pour me changer. Mon téléphone affiche un message de Jordan. Je fus vraiment surprise par le contenu de celui-ci qui réveille ma curiosité. Notre anniversaire de mariage arrive bientôt donc, il a surement prévu quelques choses pour nous deux. En revanche, je n’ai vraiment aucune idée de ce qu’il a bien pu prévoir. Je finis par enfiler mes tenues de civils pour me préparer à partir. Bien trop impatiente de voir ce que mon mari à préparer. Avant de quitter l’hôpital, je vais tout de même m’assurer que tout se déroule bien pour la femme que je venais d’opérer et je donne les diverses consignes à la résidente qui va reprendre le relai avec le deuxième neurochirurgien en poste. Je me dirige alors vers la voiture qui m’attends devant l’entrée de l’hôpital. Une fois installée, l’homme prend la route qui m’as paru plutôt très longue. J’ai tenté de questionner cet homme pour savoir où je me rends ainsi surtout que nous avons quitter Washington. Mais il ne voulait rien me dire. Au bout d’un moment, la voiture tourne sur un petit chemin de terre qui rejoint un joli chalet en plein forêt au bord d’un lac. Je jette un coup d’œil à mon téléphone qui affiche aucun réseau. Je compris alors que cet endroit avait été spécialement choisi pour que l’on puisse être tranquille ensemble et couper du reste du monde pour avoir un moment rien qu’à nous. En tant normal, j’aurais refusé de rester ici car je ne pouvais pas être à la disposition de l’hôpital… Cette fois, je suis bien heureuse que Jordan est trouvé cet endroit qui d’ailleurs à un sacré charme. Je remercie le conducteur avant de sortir pour rejoindre mon mari. C’est avec un sourire taquin que je viens à lui dire : « J’espère que tu ne m’as fait venir ici pour me découper en petits morceaux ! » Je viens à fronçais les sourcils avant de rajouter : « Rassure-moi, tu t’as bien assuré à ce que Jason ne soit pas dans les parages ? » J’avoue que les films de la saga vendredi 13 m’as plutôt traumatisé plus jeune. Je finis par rire doucement avant de le prendre dans mes bras. « Cet endroit est vraiment parfait. » Je sentis les larmes monter. Une telle surprise me touche énormément.

Quelques minutes après l’heure d’arrivée que j’avais estimé, une voiture se démarqua du paysage, prit la petite route menant à la demeure, ralentit devant celle-ci. Et de cette voiture s’extirpa Zara. Ce fut ainsi que je pris conscience que mon plan fonctionnait, que je n’avais plus à paniquer à savoir si elle allait vouloir le suivre ou pas, et que finalement, nous pourrions peut-être avoir ces quelques jours, juste nous deux, comme j’en avais envie, comme elle en avait envie, je l’espérais. Quelque peu ému à ce constat, je ne sus faire rien d’autre que de me lever - difficilement - me tenant debout juste à temps pour entendre sa phrase taquine. Ne lui en voulant pas, je souris doucement, amusé, reprenant la parole qu’à sa question, sa nouvelle référence à des films d’horreur. Jouant le jeu, même si mon ton se fit peut-être un peu plus sérieux et plus calme - parce que je tentais de garder ma contenance - je lui répondis:  « Je suis allé vérifier moi-même. » Bon, ce n’était pas vrai, mais derrière le fait restait l’idée, l’intention que tout soit absolument parfait pour ce temps en amoureux. Et apparemment, Zara l’avait remarqué, au vu de comment elle semblait rayonner, au vu de ses mots, qui m’allèrent droit au coeur, m’arrachant un sourire plein de sincérité et d’amour. Pour lui montrer que son arrivée était source de soulagement et bonheur, je la serrai dans mes bras aussi bien que je le pouvais, puis lorsque je me décalai, ce fut pour lui dire:  « Joyeux anniversaire. » Je souris timidement, me permettant ensuite de l’embrasser, doucement, content de la retrouver, content d’être là, avec elle. Me reculant par la suite, un petit sourire flottant au coin des lèvres, je dis:  « J’espère que tu as faim. », me décalant finalement, tout en gardant une main dans son dos toutefois, pour lui permettre d’atteindre la porte d’entrée et découvrir le reste de cette demeure, et de la surprise qui l’attendait à l’intérieur, lié à ce que je venais tout juste d’affirmer.