Une petite soirée au concert ==> Feat Elena Braxton

aime la musique. J’ai toujours aimé ça. Depuis que je suis gamine. Parce que mon père en écoute tout le temps. Il est tout le temps en train de chanter. Maman, je ne m’en souviens pas. J’étais trop petite, alors je ne saurais pas dire si elle aimait la musique ou non. Mais, je suppose que c’était le cas. Difficile de ne pas aimer quand on le connait ! Et j’écoute de tous. Des vieux standards du jazz ou des années quatre-vingt à des groupes plus actuels. Si je suis très pointilleuse envers tout ce qui concerne la mode, niveau musique, je prends tout ! Bien sûr, il y a des morceaux que je n’aime pas, voir même que je déteste carrément, mais je suis comme tout le monde ! On ne peut pas tout aimer, et c’est normal. Mais, je ne suis pas difficile. J’ignore si on peut qualifier mes gouts musicaux de bons ou de mauvais, mais, ce qui compte, c’est que ça me plaise, tout simplement ! Après quelques chansons, je demande à Yohann ce qu’il en pense et je suis ravie de l’entendre me dire que ça lui plait. « Pareil ! » que je réponds en espérant qu’il m’entende, car avec la musique, rien n’est évident. Puis, comme il me demande depuis quand est-ce que je connais ce groupe, je reprends la parole. « Quelques années ! Mon père m’avait offert un de leurs albums pour mon anniversaire ! » dis-je. Il était tomber dessus un peu par hasard. Il s’était retrouver devant les étalages d’albums de pop, sans trop savoir quoi prendre, il avait alors questionner une vendeuse et elle lui avait conseiller ce groupe, en disant qu’ils avaient beaucoup de talant. Il l’avait pris, sans être vraiment sûr de son coup et j’avais adoré. J’avais prêter le disque à ma cousine par la suite, qui, elle aussi avait aimer et après, on était allé les voir en concert. C’est là que nous avions appris que nous avions fréquenter le même lycée qu’eux.

ohann avait choisi le bon mot, ce groupe était une bonne découverte. Je trouvais dommage qu’ils ne bénéficient pas d’une meilleure publicité, ce qui leur permettraient de faire des concerts dans tout le pays, mais, je ne travaillais pas dans l’industrie musicale, donc, je n’y connaissais rien. La salle de ce soir n’était pas une grande salle. Elle était pleine, certes, mais ça n’était pas une grande salle. Et peut-être que dans un stade de football, ils n’auraient pas fait salle comble. C’était sans doute à cause de ça qu’ils n’étaient pas très connu, mais, si on ne leur donnait pas un coup de pouce en leur faisant de la publicité ; oui encore ; ils ne risquaient pas de faire de salles plus grandes. Et je trouvais ça malheureux. Mais, comme je disais un peu plus haut, je ne travaille pas dans l’industrie musicale, la seule chose que je peux faire, c’est leur consacré un article sur mon blog et c’est ce que je compte faire. Merde ! Je me rends compte que je risque d’avoir du mal à en parler, je n’ai pas pris une seule photographie … Or, si je veux publier un article, il m’en faut au moins une, non ? Je ne peux même pas le faire avec mon téléphone, il ne tient pas la charge et je risque de le vider rien qu’en en faisant une seule. Pas de chance. Enfin, j’essayerais tout de même de publier un petit quelque chose. Il aura moins de visibilité, c’est certain, mais, au moins, j’aurais contribuer à leur faire un peu de publicité. Yohann m’indique alors qu’il écoutera les différents albums quand il aura un peu de temps. « Je peux te les prêter, si tu veux ! » lui proposais-je alors. Puis, le concert se termine et la foule se disperse. Je n’ai pas pu venir à ce concert avec ma cousine, comme il était initialement prévu, mais, je ne suis pas déçue. La soirée c’est très bien passé. Bon, nous ne sommes que des amis, mais à dire vrai, je ne sais pas vraiment dans quel état d’esprit je suis, vis-à-vis de lui. Je sais que je l’aime beaucoup, je sais que depuis qu’on se revoit de temps à autre, je n’ai plus flirter une seule fois. J’ai même refusé les avances d’un mec sur internet, qui est, depuis, devenu mon meilleur ami. Bref, je ne sais pas ce que je récent vraiment, je suis un peu perdue. Mais, ce que je sais avec certitude, c’est que j’aime bien être avec lui et ça, je pense que ça n’est pas rien. Nous arrivons rapidement sur le parking. Trop rapidement, je dirais. « Oui, c’était bien ! » dis-je, avec un sourire, tandis que je cherche mes clefs dans mon sac à main.

Il trouva ma proposition de lui prêter les disques, gentille, mais préféra la décliner car, il ignorait quand il pourrait me les rendre. Il faut dire qu’on ne se voyait généralement que par hasard. Il avait sans doute raison, mais d’un autre côté, qu’il mette deux jours ou trois mois à me les rendre n’était pas un problème, car de mon côté, sur ce point-là, on ne pouvait pas dire que je faisais preuve de fiabilité ; j’avais encore dans ma chambre des disques qu’une ancienne amie de lycée m’avait prêté et que je ne lui avais jamais rendu. Ce n’était pas un manque de volonté de ma part, c’est juste que j’avais oublié, tout simplement. Elle ne me l’avait pas non rappeler et depuis, nous nous étions tout simplement perdu de vue. Je crois même qu’elle n’habitait plus Washington désormais. « Comme tu voudras ! » lui dis-je, gaiement. Puis, il me souhaita une bonne soirée et m’embrassa sur la joue avant de s’éloigner. « Bonjour. J’veux dire … Bonne soirée ! » bafouillais-je, mais il était déjà loin, aussi, je n’étais pas certaine qu’il m’est entendue. Je restais plusieurs minutes plantées devant ma voiture, sans me décider à entrer. Ma joue me brûlait là ou il m’avait touchée et je ne comprenais pas pourquoi. J’entendis une voiture démarrée et je supposais que c’était lui qui partait. Cela suffit à me sortir de ma torpeur, puis j’ouvrit mon véhicule. Je fis tomber les clés par terre à deux reprises ; en me traitant mentalement de godiche aux deux mains gauches ; puis enfin je réussis à mettre le contact et à quitter le parking. C’était moi la dernière. Pour une fois, je ne fis par hurler la musique à l’intérieur de l’habitacle. J’étais soudain fatiguée et j’avais hâte de rentrer, alors que, dix minutes plus tôt, je pétais la forme. Je crois que je ne réalisais pas que la soirée se soit finalement si bien passé. Mais, je n’étais même pas certaine de le revoir, alors à quoi bon se faire de fausses idées ? Il m’avait embrassée sur la joue pour me souhaiter bonne nuit, mais ça ne signifiait sans doute rien.