Sujet: A Sky full of Lighters [Syra] Jeu 3 Nov - 13:25
A Sky full of lighters
Syra & Eloan
La nuit était déjà entamée depuis un petit moment. J’étais dans les rues, mains dans les poches, un peu assommé par la soirée de travail que je venais de passer. J’avais servi toute la nuit, des groupes d’étudiants en folie, des couples venus se retrouver, des salariés qui prenaient une pause après le travail, un peu de tout et de rien en fait. Rapidement, le rythme avait été plutôt soutenu, et j’avais pris la main assez vite finalement. Lorsque j’étais arrivé en ville, j’avais d’abord été à la rue, essayant de trouver où dormir où comment gagner ma vie autrement qu’avec le strip-tease. J’avais eu la chance de rencontrer Adam un soir, alors que j’étais planté devant son bar, attendant bêtement, et surtout, essayant de me réchauffer. Il m’avait appris le métier en une soirée, et puis, j’avais eu la chance de reprendre mes études. C’est vrai que, en quittant Los Angeles sans argent ni garantie de trouver de quoi vivre, j’avais été un peu idiot, mais on m’avait encouragé alors, je l’avais fait sans broncher. J’étais tout de même heureux d’être venu ici, la ville me plaisait, les habitants aussi, et puis, j’avais l’impression d’avancer, depuis que j’avais été recueilli par mon nouveau patron. Alors que j’avançais, mains dans les poches, j’avais subitement un étrange sentiment, j’avais l’impression d’être déjà passé dans cette rue plusieurs fois auparavant. Mais la nuit, on pouvait facilement confondre les dédales de quartiers et de boulevards ici. Le vent avait commencé à se lever, et il faisait de plus en plus frais. Je pensais soudainement à toutes ces personnes qui n’avaient pas eu autant de chance que moi et qui seraient sûrement frigorifiées comme je l’avais été. Soupirant, j’avais alors tourné dans un de ruelle, croyant avoir entendu un bruit.
Je n’étais pas du genre trouillard, j’ai toujours été plutôt aventureux et en général, je réfléchissais seulement après avoir agi, ce qui n’est pas toujours très malin, il faut bien l’avouer. Je n’y voyais pas grand-chose, je n’avais pour toute lumière que les étoiles du soir qui essayaient de me donner un peu de brillance. J’étais certain d’avoir entendu un bruit sourd, voir une voix, je ne savais pas vraiment. J’aurai pu être dans de meilleures conditions d’écoute, si l’alcool que j’avais bu pendant mon service ne m’était pas monté à la tête aussi rapidement. J’étais un peu ailleurs, mais j’avais encore mes facultés physiques, et j’espérais ne pas avoir à me battre. Et si derrière ce bout de mur tagger se trouvait une jeune fille en détresse, ou un pauvre animal mourant de faim qui me supplierait du regard de l’adopter. Soupirant, je m’étais dirigé vers la silhouette noire qui se dessinait près de quelques poubelles, sous un escalier de service en métal forgé, lequel commençait à rouiller. Ce n’était pas les beaux quartiers, et finalement, ça pouvait être tout aussi bien un sans-abri qui cherchait simplement un endroit à l’abri, en tout cas le plus possible éloigné des bruits de la ville. Au bout de quelques minutes, je m’étais décidé à aller voir, et sortant les mains des poches, j’avais accéléré le pas, restant tout de même sur mes gardes. Et puis c’est alors que son image m’a frappé en plein esprit. Je reconnaissais effectivement cette personne, c’était une fille, et elle était, depuis que j’étais arrivé ici, une galérienne comme moi, une de mes amies.
Surpris et heureux de l’avoir retrouvé, j’étais allé vers elle presque en courant, la serrant dans mes bras sans souci, j’étais beaucoup plus grand qu’elle, et j’avais pris soin de l’envelopper complètement contre mon torse, comme pour la protéger de quelque chose. Nous avions connus la rue quelques temps ensembles et je l’avais perdu de vue un jour, à force de passer de rues en rues, je l’avais perdu un soir, et je la cherchais depuis un moment maintenant, pour avoir des nouvelles, et continuer de l’aider du mieux que je le pouvais. J’étais si heureux de l’avoir retrouvé. Elle me faisait de la peine, encore toute seule dehors, si maigre, si jeune, si jolie. Mais je me promettais, que maintenant que je l’avais récupéré, je ne la laisserai plus seule. « Syra putain ! C’est toi sérieux ? Merde, je te cherchais partout moi ! Tu va bien ? » Je m’étais inquiété pour elle.
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Jeu 3 Nov - 15:13
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« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
Je saisi la poignée poussiéreuse avant d'ouvrir la porte. J'avais besoin d'air, respirer un coup. Je m'assis sur la plaque métallique et froide de l'escalier, un RedBull à la main. Je buvais presque que ça et avec ma chance je savais où on en vendait pas à des prix excessifs. C'était un gars qui m'avait entraîné dans ce bâtiment. Normalement j'aurai refusé préférant aller chez moi, mais aujourd'hui ma motivation était au plus bas. J'avais déjà assez marché ce matin et refaire le trajet jusqu'à chez moi m'avait semblé beaucoup trop long. D'ailleurs, même encore maintenant je n'étais pas sûre de savoir me motiver à rentrer. J'allais simplement attendre jusqu'à être trop épuisée pour rester dehors.
Puis, comme si cette journée ne promettait pas assez d'être horriblement chiante, je ne pouvais plus voir mes bras. Ils étaient remplis d'entailles qui ne cessaient de me picoter. C'était simplement horrible, mais je ne regrettais qu'à moitié. Il m'avait dit qu'il me donnerait 100 balles en plus si je lui laissais exécuter ses fantasmes de masochiste et il m'a effectivement donné l'argent supplémentaire. Ça restait honnête. Bordel ! Qu'est-ce que je faisais pas pour du blé ? J'arrivais à peine à réaliser. Heureusement que les entailles n'étaient pas profondes, elles allaient sans aucun doute très vite disparaître. J'essuyai une dernière fois mes bras mutilé, bien qu'ils ne saignaient plus du sang séché avait rougi ma peau. Cependant, je n'arrivai à rien enlever sans eau. Tant pis.
J'avais un sweat qui pouvait dissimuler mes bras. Ça allait me suffire. Je pris alors le vêtement noir avant de l'enfiler par dessus mon top de la même couleur. Je me baladais comme toujours avec le ventre à l'air, mais celui-ci n'avait, heureusement, aucunes mutilations. Je me relevai avant descendre les escaliers et buvant quelques gorgées de mon Red'. Je portais une jupe noire en cuir avec des collants et des escarpins. La tenue habituelle lorsque je comptais m'envoyer en l'air avec le plus de gars que mon corps pouvait le supporter. Je m'assis sous l'escalier, la pluie allait arrivée et je ne comptais pas finir trempée jusqu'aux os simplement car j'ai voulue restée sur l'escalier. Un bruit de course me fit tournée la tête, c'était un gars que je reconnu aussitôt. Il me prit dans ses bras dès qu'il fut assez proche de moi. Putain, ça faisait un bail que je ne l'avais plus vu ! Je n'arrivai même pas à y croire.
« Syra putain ! C’est toi sérieux ? Merde, je te cherchais partout moi ! Tu va bien ? »
« Elooo' ! »
Je l'avais toujours appelé ainsi et le revoir me rendait si joyeuse ! Je me maudissais seulement d'apparaître à lui comme une traînée, comme il m'a toujours connu.
« Ça va et toi ? »
Je cessa le câlin en lui souriant. Un sourire réellement sincère, le genre que je n'avais plus eu depuis un moment. Mes sourires ces temps-ci étaient tous, toujours rempli d'hypocrisie et n'avait que pour but de me donner une image de gentille petite fille voulant sucer le plus de queues possibles. Des fois, je me répugnais vraiment, mais c'était la vérité. J'étais simplement une catin. Rien de plus, rien de moins.
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Jeu 3 Nov - 15:42
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Comment dire, il y a des personnes qui vous indifférent, d’autres qui vous font rire, celles encore qui vous font du mal, et puis, il y a celles que vous adorez, que vous aimez prendre dans vos bras pour sentir que le monde est encore debout, que rien n’est perdu et que le ciel peut encore se remplir d’étoiles à tout moment. J’avais connu Syra en période de galère, les trottoirs, les nuits froides, les mains tendues pour avoir de quoi vivre, elle savait que je comprenais, mais elle, était tombée dans bien pire. Je m’en voulais de ne pas pouvoir l’aider plus, mais j’avais rien, j’étais comme elle, perdu dans cette ville, sans attache, je n’avais qu’un sac rempli de vêtements, et un abruti de patron pour m’héberger. Le reste, tout ce que je n’avais jamais possédé, c’était encore à Los Angeles avec ma famille, si on peut appeler ça une famille en tout cas. J’avais remarqué sa tenue, et ça me faisait de la peine. En elle, je voyais ma petite sœur, et j’avais cette envie de la protéger, maintenant que j’avais pu la retrouver, je ne comptais pas la laisser tomber. Elle était pour moi, une amie de galère mais aussi un genre de petite fée des rues sur laquelle veiller. Je ne voulais pas l’abandonner, elle savait qu’elle comptait pour moi, je lui avais déjà dit. Mais le destin nous avait séparés un soir, alors que des flics faisaient une ronde, nous avions courus trop vite, trop loin l’un de l’autre, et je ne l’avais pas revu le lendemain. A présent, elle était là, bien au chaud dans mes bras, et ça me rassurait de voir qu’elle n’avait rien, ou presque. Je gardais ce petit bout de femme contre mon torse, essayant de la réchauffer du mieux possible, même si je n’avais sur moi qu’un sweat pas lavé.
« Ouais ça va, mais sérieux tu vas crever de froid dans cette tenue. Je sais, tu vas me dire que tu dois bosser mais je veux pas que tu chopes la crèves, tu te soignes comment après ? » Je ne la jugeais pas, je ne jugeais jamais les gens que j’apprécie. Elle avait sa vie, elle ce n’était pas la plus facile. J’avais retiré mon sweat, le plaçant sur ses épaules pour la couvrir un peu. Je frottai doucement ses mains dans les miennes, soufflant dessus, comme un grand frère attentionné. Elle était si mignonne, je ne comprenais pas comment on pouvait lui faire tout ça. Je n’avais jamais parlé de sa vie avec elle, et je n’avais jamais parlé de la mienne. On se comprenait à travers nos galères et ça suffisait. J’avais continué à la serrer contre moi, laissant les rares passants nous regarder bizarrement. Ça m’était bien égal, jamais je ne m’étais arrêté sur l’avis des autres, je faisais ma vie, les autres faisaient la leur et c’était très bien comme ça. J’avais essayé de nous éloigner de la ruelle, on ne sait jamais quel genre de type bizarre pouvait encore traîner par ici. Le vent était froid, et elle me faisait de la peine avec sa petite jupe qui ne servait à rien à part à décorer le haut de ses cuisses. J’étais bien soulagé d’être tombé sur elle. On ne sait jamais quel malade elle aurait pu croiser ici, ou ailleurs, de toute façon de nos jours plus aucun endroit n’est vraiment sûr. Mais désormais, je serais là pour l’aider, j’avais à cœur de m’occuper de ma fée des rues, maintenant, plus rien ne me fera perdre sa trace.
« Tu sais quoi j’ai trouvé un travail de nuit dans un bar, et j’ai réussi mon entrée à l’école de danse. Je vais pouvoir prendre soin de toi ok ? On va dormir dans le bar cette nuit j’ai la clef. » J’essayais de lui faire comprendre que comme pour moi, ça s’arrangera pour elle. J’étais désormais dans la même situation que j’avais quittée de Los Angeles, à m’occuper d’une enfant. J’étais sans doute fait pour ça, alors que je ne pensais d’habitude qu’à moi-même ici, j’étais à nouveau confronté à mon côté samaritain. Mais tant pis, c’était mieux d’être comme ça que insensible. J’avais fermé le zip de mon sweat pour qu’elle soit bien au chaud, et je lui avais pris la main, la serrant fortement dans la mienne, peut-être un peu trop. « On pourra vider le stock de bière si tu veux. » Je lui avais souris, même dans les pires situations, on s’amusait toujours.
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Jeu 3 Nov - 19:06
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« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
« Ouais ça va, mais sérieux tu vas crever de froid dans cette tenue. Je sais, tu vas me dire que tu dois bosser mais je veux pas que tu chopes la crèves, tu te soignes comment après ? »
Je baissais la tête, les yeux rivés sur mes mains. Je suppose que j'aurai l'argent nécessaire pour me soigner. J'avais réussi à chopper un appart', payer des médocs ne me semblait pas impossible. Mon ami me mit son sweat par dessus le mien. Je lui affichais un léger sourire le remerciant de son attention tendis qu'il frottait ses mains contre les miennes en soufflant dessus. J'avais la peau gelée, mais je ne m'en rendait même plus compte. J'avais pris l'habitude de cette sensation qui ne me gênait pratiquement plus. Ce gars je l'adorais, il avait toujours pris soin de moi, il se souciait toujours plus de moi qu'il se souciait de lui-même. C'était sans aucun doute le gars le plus attachant que j'avais rencontré, franchement je l'adorais. Il avait toujours été là pour moi, il m'avait toujours aidé au mieux. C'était un ange, toujours attentionné, doux et calme envers moi. On avait vécu d'ces choses ensembles !
« Tu sais quoi j’ai trouvé un travail de nuit dans un bar, et j’ai réussi mon entrée à l’école de danse. Je vais pouvoir prendre soin de toi ok ? On va dormir dans le bar cette nuit j’ai la clef. »
Lui au moins il avait réussi sa vie. Je retins un soupir que je remplaçai par un sourire. Ce n'était pas que je n'étais pas contente pour lui, mais je l'enviais tout de même et j'étais jalouse. Il fallait dire que je mentais toujours à mes amis, la plupart pensent que je vis de l'art. C'est ce que je disais toujours, c'est ce que tout le monde pensait de moi. Les seuls qui savaient que j'étais une traînée étaient de parfaits inconnus qui me matait de haut en bas. Il n'y avait que Elo' qui savait et il ne m'avait jamais méprisé. Il a toujours été juste envers moi, je savais qu'à lui je pouvais tout lui dire ! Enfin, sauf pour ce qui c'est passé il y a quelques instants. Il était déjà inquiet pour moi et je ne voulais pas qu'il sache que je me laisse mutiler par des tordus juste pour un peu plus de blés.
« On pourra vider le stock de bière si tu veux. »
Je riais légèrement à sa proposition en dégageant mes mains des sienne qui commençait à me faire mal.
« C'est gentil, mais... je n'ai plus besoin de ça. J'ai un appart' maintenant. C'est pas le grand luxe, mais ça me convient. »
Ça aurait presque pu me plaire passer la nuit avec lui dans un bar, mais un lit restait largement plus confortable. D'ailleurs je me demandais s'il avait un toit sous lequel dormir, un vrai toit. Sûrement pas après sa proposition ou alors il vivait avec une autre personne. Je n'en savais rien.
« Et toi ? T'as un appart ? Car pour me proposer de dormir la nuit dans un bar... »
Il savait bien que ce n'était pas un reproche, jamais je ne pensais pouvoir me permettre de lui reprocher quoique ce soit. Il a été si gentil et attentionné envers moi que je ne pourrai me le permettre. Ça serait bien trop... pute de ma part.
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Ven 4 Nov - 10:58
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J'avais senti sa main qui s’était doucement dégagée de la mienne. Sans doute que j’avais serré avec trop d’énergie, mais je n’avais pas vraiment réussi à me contenir, je ne mesurais toujours pas ma force, et j’avais été tellement surpris et bouleversé de la revoir, que je n’avais pas fait attention à sa douce petite main, tellement plus fragile que la mienne, elle qui supportait le froid de la nuit si souvent. J’étais un peu embarrassé, j’espérais que je ne lui avais pas fait trop mal. Elle était si mince à mes yeux, que j’avais, en le serrant, presque eu peur de la briser en deux. Maintenant, elle portait mes vêtements, et moi, je sentais le vent glacial qui pénétrait ma peau sans retenue. Ça ne me gênait pas. En t-shirt dans la nuit, je préférais sentir la glace sur ma peau que de devoir l’imaginer sur la sienne. Elle était comme une petite sœur à mes yeux, et je me devais de la protéger tant que je le pouvais encore. C’était curieux, mais il me semblait que c’était dans la même rue que nous nous étions rencontrés à mon arrivée en ville. J’avais cru reconnaître, ces murs remplis de peinture, cet escalier rouillé dont il manquait une marche, ces pavés qui ne ressemblaient plus à rien. Sans doute que je confondais, après tout, dans une ville comme Washington, toutes les ruelles devaient se ressembler. Je n’étais arrivé que depuis une année, et je n’avais pas eu l’occasion de tout explorer encore. Je connaissais pourtant ce quartier comme ma poche, car c’était ici que je passais le plus clair de mon temps. Entre misère, habitants en mauvais états, et ciel gris. Je ne comptais plus les nuits que j’avais passé au sol, mais désormais, c’était fini. Et j’avais eu la bonne surprise, d’entendre les nouvelles de mon amie.
« C'est gentil, mais... je n'ai plus besoin de ça. J'ai un appart' maintenant. C'est pas le grand luxe, mais ça me convient. » J’avais souri, je ne m’y attendais pas. Je ne savais pas réellement si elle me disait la vérité, mais je ne tenais pas à lui demander, je ne voulais pas l’embarrasser, ni qu’elle pense que je ne lui faisais pas confiance. En fait, je me posais juste la question, car j’étais un peu comme ça. J’avais tendance à dire n’importe quoi pour éviter d’être interrogé sur ma vie et pour avoir à rendre des comptes aux autres. Je ne supportais pas de devoir quelque chose aux autres, alors peut-être qu’elle était comme ça aussi. Je ne pourrais pas le deviner, ni m’en assurer, alors je lui ferais confiance. J’avais embrassa son front tendrement comme j’avais autrefois eu l’habitude de le faire à Emilia lorsqu’elle était heureuse de me voir rentrer après une longue nuit de travail. Elle lui ressemblait un peu, et le visage de Syra me ramenait parfois à Los Angeles, dans cette famille que j’avais pris la décision de quitter pour vivre mes rêves. Actuellement je m’en sortais plutôt pas mal, mais ça n’avait pas toujours été le cas pourtant. J’avais passé mon bras par-dessus son épaule pour la garder contre moi, pour signifier aux quelques passants qu’ils n’avaient pas besoin de s’arrêter, et que j’étais avec elle. Hors de question de laisser quiconque s’approcher d’elle, tant qu’elle resterait dans mon champ de vision.
« Et toi ? T'as un appart ? Car pour me proposer de dormir la nuit dans un bar... » J’avais haussé un peu les épaules. C’est vrai qu’en fait de compte, ma situation n’était pas aussi claire que ça. J’avais évolué certes, mais le contexte était plutôt curieux, et j’hésitai à lui en parler franchement, sans aucun détour. Puis au bout de quelques minutes de réflexion, alors que je me dirigeais avec elle hors de la fameuse ruelle, je m’étais laissé aller à lui raconter quelques bribes de mes dernières semaines. « Ouais…En fait le gars qui m’a engagé savait pas que je dormais là. Alors…Il m’a capté un soir mais, il sait que c’est ça où la rue donc les bancs du bar c’mon lit. » J’avais souri. C’était pas vraiment le rêve mais bon, c’était au moins au chaud. « En fait il m’a proposé de venir habiter chez lui mais…Je sais pas trop, j’aime pas être redevable tu vois. »
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Ven 4 Nov - 11:53
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« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
Il m'embrassa sur le front avant de passer son bras contre mon épaule. Je me collais un peu plus à lui en regardant les quelques passants qui nous dévisageais. J'avais l'habitude de ça et à présent je m'en foutais. Je le suivais sans me décoller de lui, nous sortîmes de la ruelle avant de pénétrer dans une autre.
« Ouais… En fait le gars qui m’a engagé savait pas que je dormais là. Alors… Il m’a capté un soir mais, il sait que c’est ça où la rue donc les bancs du bar c’mon lit. »
Si je comprenais bien, il dormait encore dans des bars. Enfaîte je m'en étais peut-être mieux sortie que lui à ce niveau là, la seule différence c'est qu'il avait encore le mérite de ne pas être tombé aussi bas que moi. Je ne lui souhaitais d'ailleurs, de ne jamais finir comme moi. Il ne méritait pas ça. Lui, il continuait de se tuer pour réussir sa vie. Lui, il avait du courage. Je ne pensais pas que ça soit mon cas. Ça n'avait été qu'une question de jour avant que je ne me vende. Il fallait croire que je n'avais pas tant de volonté que ça, mais maintenant ma vie me convenait. Je me forçais à l'aimer et à m'y habituer. Enfin, l'habitude elle était déjà là.
« En fait il m’a proposé de venir habiter chez lui mais… Je sais pas trop, j’aime pas être redevable tu vois. »
J'affichais un léger sourire amusée. Est-ce qu'il était réellement entrain d'hésiter entre dormir dans la froideur d'un bar ou la chaleur d'un appart' ? Il fallait vraiment qu'il se décide à oublier sa sagesse par moment. Dans la merde où il était il n'avait plus à se soucier d'être redevable ou non.
« Sérieux ? J'y crois pas que tu puisses hésiter... Je serais toi j'irai sans me poser la moindre question. Qu'est-ce qu'on s'en fou d'être redevable ! Tu peux profiter de sa gentillesse, s'il a pitié de toi, il n'y verra que du feu. »
Le monde avait tellement été cruel avec moi, il m'avait si longtemps traité comme une garce que j'en étais devenue une. D'ailleurs Elo' n'avait pas été plus gâté que moi, il pouvait cesser de penser aux autres. Il n'y avait que des égoïstes ici et ceux qui étaient généreux servaient à se faire manipuler. Je n'étais pas haineuse, juste qu'il pouvait bien taire son bon côté, non ? On lui proposait un toit bordel ! Il n'y avait pas à hésiter ! Jamais je n'aurai pu espérer ça, mes seuls espoirs se résumait à me taper le plus de gars possible. C'était beaucoup moins classe.
Au pire qu'est-ce qu'il risquait ? Tomber sur un pervers, un psychopathe ? Dans les deux cas il suffisait qu'il lui suce la queue pour continuer à avoir un toit. Sinon, il n'avait qu'à retourner dans les rues. Puis, ce n'était que dans les films ça ! Elo' ne risquait rien. Son seul réel risque était d'être trop con pour accepter. Simplement.
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Ven 4 Nov - 13:18
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Je crois qu’on devait être plutôt mignon tous les deux, l’un contre l’autre. Je passais sûrement pour son cousin ou son frangin, et je trouvais l’idée plutôt plaisante. J’aimais l’idée que les autres comprennent en un seul regard, qu’elle n’était plus à leur disposition pour au moins ce soir. Cette fois-ci, j’étais auprès d’elle pour un moment, ou peut-être même pour toute la nuit, après tout, je n’avais rien de passionnante à faire. J’avais décidé de traîner au hasard dans les rues, les bars étaient encore ouverts et sûrement remplis à ras bord, les boîtes de nuit étaient chaudes et endiablées. Bref, c’était encore l’heure des braves, et je ne comptais pas rentrer de sitôt. De toute façon qu’est-ce qui m’attendait si je rebroussais chemin. Un bar vide, un peu froid, avec des bouteilles d’alcool partout qui me torturaient du regard parce que je n’avais pas le droit d’y toucher. Alors peu importe le temps que je resterai auprès de Syra, j’étais mieux avec elle que tout seul. Et puis, ça me permettrait de la surveiller au moins une soirée. D’être certain que personne ne lui ferait du mal au moins cette nuit. J’espérais que mon comportement de grand frère ne la gênait pas, mais c’était plus fort que moi. Encore aujourd’hui j’avais ces vieux de réflexes de faire passer les autres avant moi, de veiller sur chaque oiseau perdu que je rencontrais. A force de me préoccuper du sort des autres j’avais fini par oublier que j’étais moi aussi devenu un oisillon sans nid. J’étais comme indifférent face à mes propres galères, j’allais de l’avant tout seul, sans vraiment me rendre compte que je ne pourrais pas continuer comme ça encore pendant des années.
« Sérieux ? J'y crois pas que tu puisses hésiter... Je serais toi j'irai sans me poser la moindre question. Qu'est-ce qu'on s'en fou d'être redevable ! Tu peux profiter de sa gentillesse, s'il a pitié de toi, il n'y verra que du feu. » J’avais un peu souri, haussant les épaules. C’était pas complètement faux. Je pouvais jouer l’employé modèle, le regarder avec de grands yeux humides et me faire passer pour un ange. En fait, c’était facile de manipuler les gens quand on avait une petite gueule blonde comme la mienne. Mais je ne sais pas pourquoi, cette idée ne m’avait pas emballé quand j’avais rencontré Adam. J’étais pas sûr de m’entendre totalement avec lui, quoique, pour être honnête, il m’attirait beaucoup trop pour risquer de perdre mon travail à cause de ça, mais bon, je ne voulais pas lui raconter ça. J’avais envie de garder encore quelques sentiments pour moi, mais je comprenais son idée, j’aurai eu la même si je n’avais pas été aussi troublé par le charme de mon patron.
« Ouais t’as sûrement raison ptite fée. En plus je suis presque sûr d’être à son goût, ça me permettrait de passer des nuits moins froides hein. » J’avais souri. Puis même ri. Je savais que je pouvais me permettre ce genre de remarques avec elle. Je n’avais jamais clairement dit que j’étais bi, mais je savais qu’elle ne me jugerait pas plus que ça. En tout cas je l’espérais. Elle était ma petite protégée, et je m’en serais voulu qu’elle ne me parle plus à cause de ça. Je l’appréciais beaucoup trop pour risquer de perdre son sourire, son amitié. Et si je n’étais plus là pour elle, qui traversera les rues en pleine nuit pour la surveiller. « Mais toi alors ? Comment t’as déniché ton appart’ ? »
Dernière édition par Eloan N. Ayling le Sam 5 Nov - 14:54, édité 1 fois
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Ven 4 Nov - 14:53
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« Ouais t’as sûrement raison ptite fée. En plus je suis presque sûr d’être à son goût, ça me permettrait de passer des nuits moins froides hein. »
Je riais à sa remarque. Coucher avec son patron par plaisir ? Ça craignait. Juste avoir un quelconque relation avec son boss, c'était mauvais. 'Fallait se donner pour être sûr de pas se faire virer, mais pas par envie. Ça me paraissait... juste étrange.
« Ouais... puis sucer la queue des patrons ça assure toujours ton post, après t'es sûr de pas te faire virer. »
J'avais jamais eu de taff avec une hiérarchie, je n'avais jamais eu donc à faire ça, mais ça devais être plus supportable que de passer ses nuits avec toute une série de gars. Des fois c'était vraiment chiant et maintenant je continuais de m'enfoncer en me laissant entailler. J'avais toujours ses picotements insupportables qui me donnait une sensation de brûlure rongeant l'entièreté de mes bras. Je les croisai en espérant que ça se calme, mais rien. Ça ne changeait absolument rien.
« Mais toi alors ? Comment t’as déniché ton appart’ ? »
Je baissais les yeux vers mes bras, toujours gênée par mes entailles. J'avais juste envie de les toucher comme tout le monde venant de se blesser. Sérieusement, qui ne touchait jamais ses plaies ? Personne. C'était un simple réflexe. Je relevais les yeux vers Elo' en lui souriant comme si je n'avais rien. De toute façon je ne pensais pas l'inquiéter par mon comportement. Il devait simplement penser que j'étais ailleurs, rien de bien grave.
« Comme d'habitude : en faisant ce que je fais de mieux. »
J'avais juste à mettre un peu d'argent de côté et ça avait été. La prostitution rapportait bien, ça n'avait donc pas été trop compliqué. Il avait juste fallut que je digère le coup. Au début ça me faisait me sentir vraiment mal ces conneries et c'était ça la réelle difficulté : me faire à l'idée que je n'étais qu'une pute et non une artiste. Au moins aucun de mes amis ne savait ce que je faisais réellement. Mis à part Elo' et de simples inconnus...
Je bu une nouvelle gorgée de mon RedBull, normalement cette boisson qui ne me faisait rien, fit exception à la règle cette fois-ci. Je sentais mon cœur accéléré et c'était des plus désagréable. Pourtant je bu une nouvelle gorgée en le vidant un peu plus qu'à la moitié. Quand je m'ennuyais, que j'étais angoissée ou même heureuse je buvais du Red'. Je n'avais que ça dans mon frigo !
Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Sam 5 Nov - 14:55
A Sky full of lighters
Syra & Eloan
Je n'étais pas certain de sa réaction, après tout c'est vrai que annoncer comme ça qu'on allait sûrement baiser son patron pour le fun ou par avoir un toit ce n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus classe au monde. Mais j'étais certain qu'elle ne me jugerait pas et pour cause, même si ce n'était pas avec un employeur officiel, elle connaissait la situation mieux que personne. Je savais que je pouvais tout lui dire librement, sur ma vie ou mes excès. Ce qui était bien avec Syra, c'est qu'elle n'avait pas d'hésitation à dire ce qu'elle pense, et moi non plus. On voyait la vie de la même façon, et c'était rassurant de savoir, que quelque part dans cette ville, on n'était pas seul à penser comme ça. Profiter de quelqu'un ne m'avait jamais posé problème auparavant. Mais Adam, il avait été honnête avec moi, je ne sais pas pourquoi, lui c'était différent des autres. Je crois que je n'osais pas m'avouer que je l'appréciais finalement, alors que jusqu'à maintenant à mes yeux il était juste un abruti comme les autres. Pourtant, je ne regrettais pas d'être venu un jour dans son bar, demander du travail. Il m'avait accepté sans poser de questions, et c'tait plutôt cool de sa part. Bien sûr je ne lui avait pas encore parlé de mon ancien travail de strip-teaseur, et je crois que ça valait mieux. Je me demandais si j'en avais déjà dit à Syra sur le sujet, nous avions déjà parlé de tellement de choses tous les deux, et ça faisait si longtemps dans ma mémoire. Maintenant, nous aurions tout le temps nécessaire pour parler de tout et de rien, alors j'en profitais tant qu'elle était encore près de moi. La ruelle était désormais déserte, et nous étions dans la ville, comme deux amis qui se promenaient.
« Ouais... puis sucer la queue des patrons ça assure toujours ton post, après t'es sûr de pas te faire virer. » J'avais fait oui de la tête, comme si ce genre de remarques étaient normales. Mais moi je n'étais pas choqué de ce type de réponses, je pensais la même chose et je parlais de la même façon. C'est vrai que, je ne savais pas exactement ce qu'attendais mon patron de moi, après tout on voyait de tout de nos jours, mais au fond ça m'était plutôt égal du moment qu'il me nourrissait et qu'il me donnait un endroit où dormir le soir, surtout en cette saison, où le droit n'était plus rare. « C'clair, et puis il est franchement beau mec donc autant lié l'utile à l'agréable non. » J'avais haussé les épaules, comme si il était nécessaire de réagir à ma propre remarque. « Finalement je crois que j'vais aller vivre chez lui, t'as raison. De toute façon les bancs me brisent le dos. » J'avais c'est vrai, une santé plutôt merdique depuis que je devais dormir sur du bois. Alors pourquoi pas finalement accepter la proposition de mon patron, je n'avais rien à perdre dans cette histoire de toute façon. J'avais simplement hâte de retrouver un vrai lit, de pouvoir manger à ma faim. Et de toute façon, je devrais bien vivre quelque part si je voulais continuer mes études, je ne pouvais pas m'entraîner dans la rue.Il fallait bien que je trouve un endroit chaleureux où me reposer. C'est vrai que vivre dehors m'avait un peu calmé un moment, et que j'avais failli retourner à LA, mais finalement, mon envie d'être danseur avait été plus forte que tout, et j'avais fini par rester, même si c'était avec mon sac de sport sur les pavés.
« Comme d'habitude : en faisant ce que je fais de mieux. » J'avais soupiré doucement, ça continuait à me faire un peu de peine. Et puis, en baissant les yeux vers le sol, j'avais remarqué enfin, son comportement étrange à se cacher les bras sous mon sweat. D'abord, je n'avais pas fait attention, et puis, j'avais compris que elle me cachait quelque chose. J'avais hésité un long moment avant de lui poser la question, ça ne me regardait pas vraiment tout ça, mais bon, elle était jeune et je m'inquiétais pour elle, je ne pouvais pas la laisser se détruire, ou se laisser faire. J'avais saisi sa main doucement, comme si j'allais la prendre dans la mienne, mais j'avais serré son bras, relevant les manches du vêtement que je lui avais prêté un peu plus tôt. Je découvrais les marques de destruction qui s'étaient faites sur sa peau. Fronçant les sourcils, je relâchai alors son membre, soupirant. Je ne pouvais pas lui en vouloir, je n'avais pas la peau la plus nette non plus. Mais je voulais au moins qu'elle comprenne que quelqu'un s'inquiétait pour elle. « Putain c'quoi ça encore ? »
Dernière édition par Eloan N. Ayling le Dim 6 Nov - 22:09, édité 1 fois
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Sujet: Re: A Sky full of Lighters [Syra] Sam 5 Nov - 17:25
A Sky full of lighters
« It could happen to you, but it's happened to me. It's the luck of the draw. »
« C'clair, et puis il est franchement beau mec donc autant lié l'utile à l'agréable non. »
Je le regardais de haut en bas à sa remarque. C'était juste pas possible pour moi, du moins je ne le ferai que pas nécessité. Prendre du plaisir avec un inconnu ça me semblait plus normal, mais il faisait bien ce qu'il voulait. De toute façon je me foutais bien de sa vie sexuelle.
« Finalement je crois que j'vais aller vivre chez lui, t'as raison. De toute façon les bancs me brisent le dos. »
Je bu une nouvelle gorgée de mon RedBull avant d'hocher la tête. Il faisait bien de suivre mes conseils. Ils n'étaient pas tous aussi bons, mais en général c'était mieux de m'écouter. J'ai toujours raison ! Puis, ce n'était pas si grave de profiter d'un vieux con beaucoup trop généreux. Ce n'était pas réellement blessant. Il acceptait juste ce qu'on lui proposait sans rendre la pareille. Rien de plus. Ce n'était pas de la méchanceté, il profitait juste de ce qu'on lui donnait au final.
« Ouais, t'as raison. »
Elo' me prit la main, un acte auquel je ne réagis pas. Je pensais seulement qu'il voulait me les réchauffer, mais non. Il remonta la manche du sweat, j'essaya de dégager mon bras par réflexe, mais ce fut totalement inutile. Il me regardait de haut en bas, j'avais l'impression d'être devenue la plus méprisable des garces en quelques secondes seulement. Je baissai les yeux un court instant sans n'avoir aucune idée de quoi répondre.
« Putain c'quoi ça encore ? »
Des griffures de chats ? Putain ça marchait jamais cette excuse. Elle était complètement conne ! Je ravalai ma salive avant de croiser mes bras, pourquoi il devait m'avoir mutilé là ? C'était qu'un sale con. Il aurait pu m'entailler, je sais pas moi, le bas du dos ?! Je regardai Elo' à nouveau dans les yeux sans savoir quoi dire. Je me voyais mal lui dire que j'étais maso', que je ferai tout pour le blé ou m'inventer n'importe quoi pouvant justifié ça.
« Pas ce que tu crois... je te le jure. »
Je savais que ce n'était pas c'qu'il attendait comme réponse, il en voulait une vraie, mais ça craignait encore plus. Dans tout les cas je savais qu'il n'allait pas me lâcher tant que je ne lui aurai pas donner un mensonge tenant la route, mais bien que généralement j'imaginais rapidement des excuses crédible. Ce n'était pas le cas en ce moment. Tout ce que je trouvais était ridicule, mais ce n'était pas comme si j'avais le temps de réfléchir. Tant pis. J'allais devenir une putain de masochiste désespérée à ses yeux.
« C'est... pas moi qui me suis fait ça. C'est un client... il m'a filé 100 balles en plus pour ça. »
Je me reculai un peu avant de m'adosser contre un mur et redescendre la manche de mon sweat.
« Mais... c'est pas comme si c'était si grave. »
J'affichai un sourire forcé à mon ami. Après avoir dit le genre typique de phrase n'ayant que pour but de rassurer les autres. Jamais ça ne fonctionnait et je ne pensais réellement pas que ça change quoique ce soit à la situation, mis à part l'énerver en disant que ma connerie n'était pas "si grave". Selon moi c'était vrai, je ne trouvais pas que c'était grave, j'étais juste descendue encore plus bas. J'avais empiré encore un petit plus mon cas comme j'ai toujours su le faire si bien.