L'amour d'une mère ne se remplace pas [Feat. Sylvia R. Queens]

Il y a peu de temps que Joyce est arrivée en ville, mais elle s'est rapidement fait une place. Elle a trouvé des amis, ce qui est assez étonnant vu sa nature timide et son côté parfois un peu coincé, malgré cela, elle à également trouvé un emploi dans lequel elle se sent bien, enfin pour l'instant, bien que travailler dans tant de luxe l'effraie un peu. Elle se demande presque si elle y est à sa place et surtout, si elle la mérite. En prime, une famille cherchait une baby-sitter pour garder leur fils de temps en temps, elle a également répondue présente. Et après un petit entretien avec l'enfant et la famille, Joyce a obtenu ce petit emploi en plus.

Non seulement, elle aime s'occuper des enfants, bien que ça lui rappelle le sien et qu'elle a toujours aussi mal deux ans après son décès. Mais, ce qui est le plus important par dessus tout, c'est qu'elle se rend utile. Et puis bon, même si elle ne l'avoue pas, Joyce voit en ce petit garçon le sien s'il avait pu grandir et que la vie ne l'avait pas arraché de cette manière.

Ce soir, elle avait rendez-vous chez Sylvia qui lui avait demandé son aide pour garder l'enfant l'instant qu'elle parte. Une grande capacité de la suédoise c'est que jamais elle ne demandait d'explications sur le pourquoi du comment. Bon oui on appelle aussi ça de la naïveté, mais ce n'est plus un secret pour ceux qui na connaissent un minumum.

Une fois arrivée devant la maison de Sylvia, elle toqua et attendit qu'on lui ouvre la porte. Elle ne faisait pas partie de ces personnes qui veulent à tout peix se faire remarquer et bien voir, elle, c'était la douceur et la discrétion incarnée. Tellement discrète que parfois on en oubliait presque qu'elle était là.

Joyce était une jeune femme qui avait un visage angélique et en soit, ça se rapportait pas mal à qui elle était réellement, mais comme tout le monde, elle avait ses passages d'ombre, et en ce moment, c'en était un. Son fils lui manquait et elle venait tout juste de trouver un nouveau travail, d'un côté ça l'aiderait à ne plus ressasser ses pensées toute la journée, mais, elle se sentait pas vraiment à l'aise dans tant de luxe, elle faisait tâche dans le décor comme certains lui avaient fait comprendre dès son arrivée.

Ce soir, elle n'avait rien de prévu à part sa soirée allongée sur son lit avec un livre ou sa guitare. Rien de bien passionnant en soit. C'est pourquoi quand Sylvia lui avait demandé si elle était libre pour s'occuper de Maël elle avait accepté. Ce petit garçon lui rappelait le sien, comme beaucoup d'enfants d'ailleurs, mais le pire c'est que ce petit bout l'appréciait, ils étaient vraiment complices comme si c'était son enfant, mais elle devait se dire que ce n'était pas le sien.

Elle se rendit alors dans le quartier relativement chic du Capitol, c'est sûr que comparé à son petit appartement à moitié insalubre dans lequel elle vit, c'est tout l'opposé, mais elle n'a pas les moyens de prendre quelque chose de plus sain malheureusement. En arrivant chez Sylvia, le petit garçon se précipita vers Joyce, ce qui lui arracha un sourire. Comment peut-on détester les enfants ? Elle se le demandait vraiment en vraiment ce type de comportement.

" - Coucou bonhomme !" fit-elle en le prenant dans ses bras pour le cajoler.

Puis la jeune femme se mit à se justifier, mais si elle ne l'avait pas, Joyce ne l'aurait pas demandé, elle jugeait que ce n'était pas ses affaires et que si les autres avaient besoin d'elle alors elle répondrait présente peu importe la raison.

" - Je comprends parfaitement Sylvia, vous n'aviez pas besoin de vous justifiez, vous avez besoin de quelqu'un pour garder Maël je suis là c'est tout." lui répondit-elle avec un large pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas besoin de faire tout ça avec elle.

Malgré tous les efforts du monde, la suédoise avait essayé de tutoyer Sylvia après qu'elle lui ai demandé, mais elle n'y arrivait pas. Question d'éducation sans doute. Mais surtout de respect. Elle ne vouvoyait que rarement les personnes qu'elle côtoyait sauf ses amis qui ont environ son âge. Vient ensuite la question primordiale, celle à laquelle elle se contente de répondre avec un sourire pour ne pas éveiller de doutes vers les personnes lui ayant posé. En vérité non ça ne va pas, elle est au plus bas, mais jamais elle ne se plaindra. Alors, elle lance un sourire à Sylvia, en espérant que ça passe comme pour tous les autres.

" - Je vais bien, et vous, pas trop dur le travail ?"

Sylvia était directrice d'un hôtel luxueux, un peu du même style que l'endroit où la jolie blonde travaillait. Encore une personne avec qui tout la sépare, et pourtant, elles s'entendent bien y'a aucun doute là dessus. Comme quoi, deux personnes de deux mondes opposés peuvent devenir proches.

Joyce aimait les enfants, et ce, malgré le malheure qui lui était arrivé quelques années plus tôt. Elle donnerait tout ce qu'elle a pour tenir à nouveau son fils dans ses bras, et rien que d'y penser, ça lui retirait toute envie d'avancer. La culpabilité de sa mort pesait sur ses épaules et ce depuis deux ans. Elle n'aimait pas parler de son passé, et d'ailleurs, personne ne le savait, même pas Marius avec qui elle était très proche.

Elle avait toujours été une jeune femme simple sans se prendre la tête. Et visiblement, c'est ce que Sylvia appréciait chez elle, et puis, ce n'est pas pour rien qu'elles s'entendaient bien, malgré leurs différences. Elle aimait sincèrement le petit bonhomme dont elle avait la garde, et elle était heureuse de voir que tout cela était réciproque.

La blonde finit par suivre la maman dans le salon afin qu'elles y soient plus à l'aise. Puis, Maël tendit alors les mains vers sa maman, pour qu'il retourne dans ses bras, elle lui laissa alors son enfant en lui adressant un fin sourire. C'était toujours un plaisir de passer un peu de temps avec un enfant, ça lui permettait de se détendre et d'oublier le monde qui l'entoure quelques temps.

" - Le travail ? J'ai un peu de mal.. Enfin en vérité j'ai beaucoup de mal pour m'intégrer, je ne me sens clairement pas à ma place dans ce monde là, à part faire tâche je sais pas vraiment à quoi je peux servir.." avoua-t-elle à la jeune femme face à elle.

Elle écouta ensuite attentivement les consignes que lui donnaient Sylvia afin de ne pas la décevoir et de s'occuper correctement du petit garçon. Une fois qu'elle eut finit, elle lui offrit un sourire qui se voulait rassurant. Elle ne voulait pas qu'elle soit effrayée à l'idée de laisser seul Maël avec elle, ce n'était pas la première fois qu'ils passaient du temps ensemble, en revanche, c'était la première fois qu'il semblait aussi malade.

" - Ne vous en faites pas, il prendra ses médicaments, et s'il le faut je resterai des heures avec lui pour qu'il s'endorme, ça ne me gêne vraiment pas, et je veux pas que vous vous tracassiez, vous avez d'autres choses à penser, mais je sais aussi que c'est toujours dur de laisser son enfant avec quelqu'un d'autre qu'une personne de la famille.."