Sauver par mon prince charmant. ◘ Adrys

Adriano & Alys

Les jardins sont des endroits que j’adore, je ne me lasserais jamais d’y aller, de me balader là bas, d’écouter le champ des oiseaux, de voir les enfants jouer et admirer les fleurs, de respirer la bonne odeur de la nature… C’est un moment pour moi agréable, qui me coupe du monde. Pas besoin d’être entouré de tonnes d’amis pour passer de bon moment dans la vie, après tout, il est mieux d’être seule que mal accompagné comme on dit. Après… J’ai mes raisons de ne pas accorder ma confiance comme ça, il y a des années, on se moquait de moi à l’école, j’étais le souffre douleur de tout le monde. Pourquoi ? Surement parce que j’étais un peu trop gentille, que je me laissais marcher sur les pieds et vu que mes frères et ma sœur n’étaient pas en France, je n’avais personne pour me protéger. En parlant de mon pays natale… Paris me manque un peu, non pas les personnes, mais la langue et le paysage. Depuis sept ans, il est rare que je parle français, parfois avec une amie qui est resté là bas, mais ça me manque. Puis, j’aime bien tous ce qui touche la France, c’est comme une passion. Cependant… Je doute y revivre. Je ne veux pas retomber sur des personnes malsaine. C’est pour ça que je suis partie, alors, autant rester auprès de ma famille. Puis, Washington est bien aussi. C’est différent, mais je connais la ville depuis toujours vu que je faisais des aller retours avec maman.

Quoi qu’il en soit, je fus sortie de ma rêverie soudainement, un homme s’étant placé à côté de moi sur l’herbe. Je le regardais quelques instants en me demandant ce qu’il voulait. Il avait toute l’herbe qu’il voulait et le voilà qu’il se pose là. Il n’avait pas de culo. Mais je n’en disais rien, étant trop timide pour parler. Surtout aux inconnus… Je commençais un peu à stresser même. Sans un mot, je prend mon sac et je me lève pour partir. Malheureusement, l’homme en question, se lève aussi et attrape ma main. « Attends, je ne voulais pas t’effrayer. » Je le regardais longuement en haussant les épaules. «  Je suis occupée.. » Murmurais-je en baissant la tête, retirant ma main de la sienne. « Mh.. Je peux te raccompagné alors ? »Ajoutait-il en s’approchant de ma personne, un sourire malsain aux lèvres. Je secouais la tête en le contournant mais il me rattrape une nouvelle fois, mais cette fois-ci, par la taille. Le stresse montait alors, je sentais mon cœur battre à vive allure. Il me voulait quoi ce type ?  « Lâchez moi ! » Disais-je limite en criant, alors que j’essayais de le repousser par les bras, sauf qu’il était bien plus musclé que moi. «  Rho, aller, laisse toi faire. » Je commençais à avoir les larmes aux yeux en continuant de le repousser. «  Pousse toi.. ! »

Alys & Adriano

Les cours pleins la tête, le sac rempli de bouquins bien trop lourds, des numéros de lois imprimés partout dans mes pensées, des rires d’étudiants qui couvraient la voix du professeur. C’est de cette façon que j’avais passé une bonne partie de ma matinée, et j’avais subitement envie de me détendre un peu. Je voulais trouver un endroit calme, un endroit où je pourrais me poser, ouvrir un livre et oublier quelques temps tout ce qui concernait de près ou de loin les études. Cela faisait quelques semaines maintenant que je travaillais sur un devoir particulièrement compliqué, et je commençais à ressentir le besoin de me vider la tête quelques temps. J’étais peut-être major de ma promotion pour le moment, mais j’avais le droit moi aussi à penser à autre chose de temps en temps. Enfin, la dernière heure de cours venait de s’achever. Le professeur salua la classe, tout en rangeant ses affaires aussi rapidement que le peu d’étudiants qui étaient arrivés en dernière année. J’avais fait de même. Passant mon sac en bandoulière sur mon épaule, j’étais sorti de l’amphithéâtre avec une amie. Nous étions allés dehors, discutant encore un petit moment sur le campus, avant de nous séparer. J’aurai bien pu rester encore une heure ou deux avec elle, mais je voulais être un peu seul. « A demain. » J’avais agité la main en lui souriant, puis je m’étais détourné. Les mains dans les poches, je fixai l’horizon, apaisé. J’avais beaucoup de temps devant moi, en fait, tout le reste de la journée. Heureusement j’avais pensé à prendre un livre en partant, ça me serait utile. Au bout de quelques minutes, j’étais arrivé au métro. J’avais décidé de m’en aller pour Downtown. Rien de tel qu’un petit parc pour bouquiner. Je savais déjà auquel me rendre. Le métro était bondé, comme toujours, et je m’y étais engouffré. J’avais hâte d’arriver dehors. Je ne supporte pas la foule.

Le parc était toujours aussi charmant, entre fleurs endormies, gazon coupée qui sentait bon l’herbe et la rosée tardive, couples d’amoureux qui passaient en se tenant la main sans rien demander à personne, se regardant comme si le monde leur appartenait. Le vent était doux, presque inexistant. J’avais trouvé l’endroit idéal pour me changer les idées, et j’avais hâte de pouvoir me poser. J’avais déambulé un petit moment dans les allées, suivant les sentiers au hasard, sans me demander où ils me mèneraient. J’avais finalement, trouvé un banc qui me convenait, juste en dessous d’un chêne. Il me ferait de l’ombre, et me tiendrait à l’abri du vent, c’était parfait. Je me suis assis doucement, tranquille et solitaire. Fouillant dans mon sac, entre les cahiers et les livres de droit, les copies, et les stylos qui ne marchaient pas que je n’avais toujours pas jeté, j’avais fini par tâter mon livre du bout des doigts, le sortant enfin. Je l’avais commencé depuis peu, et j’avais envie de le finir. Mais entre les études, les amis, et Kalya, je ne trouvais que rarement du temps pour moi et seulement moi. Sans compter les séances photos qui me prenaient beaucoup de temps aussi. L’air était doux, et je respirai à plein poumons la nature qui, semblait particulièrement calme. J’allais ouvrir mon livre, retournant à ma petite lecture, à mon chapitre 5 plus exactement. Et puis, des sons de voix se mirent à m’interrompre dans ma lancée. J’aurai pu ne pas y faire attention, j’aurai pu rester la tête entre les pages. Après tout, ça pouvait être un couple ou des amis en train de se disputer. Mais à entendre le ton pris par une douce féminine, j’en doutais. Soupirant, j’avais tendu l’oreille sans tout de suite lever les yeux vers la scène. Un « Lâchez-moi », me décida à me lever. C’en était trop, et tout portait à croire que la jeune fille se défendait. Refermant mon livre rapidement, je m’étais levé du banc. Le regard en alerte, j’avais fini par observer la scène qui se déroulait devant moi. Une demoiselle en détresse, c’était le bon terme. Je n’avais encore jamais fait face à ce genre de situation, mais le jeune homme en moi, ne pouvait décidément pas laisser faire ça. Moi aussi, j’aurai sans aucun doute aimé qu’on puisse aider Kalya, si elle avait été dans la même situation. Alors, j’y étais allé. Le pas pressant et déterminé, j’étais décidé à me mêler de la scène, puisque personne ne le faisait.

Pas besoin de réfléchir pendant trois ans, j’avais débarqué comme ça, saisissant le bras de l’homme en question, le regard dur. Je ne supportais pas, qu’on puisse faire du mal à une fille. Surtout quand elle était aussi jeune et jolie. C’était pas compliqué, soit ça partait en bagarre, soit j’arrivais à lui faire peur, ou à le raisonner. Mais c’était pas sûr pour la dernière option. « Putain, d’où tu sors toi, sérieux casse-toi et laisse-moi parler à la demoiselle ok ? » Effectivement, c’était très mal parti. Je serrais ma main contre son bras, lui plantant presque les ongles. J’aurai pu le cogner directement, mais ça n’aurait sans doute pas résolu grand-chose, et je voulais éviter de mettre la jeune fille dans l’embarras. Je m’étais contenté de le pousser, me rapprochant de lui, le forçant à reculer. Je voulais qu’il s’éloigne d’elle le plus possible. « Ecoute moi bien. La demoiselle en question, c’est ma nana. Donc tu va remballer ta libido et en trouver une pour toi, ailleurs, genre loin très loin, t’as compris où je dois t’expliquer autrement ? » Je soutenais son regard. Je ne comptais pas lui laisser le choix, si il voulait en venir aux mains, tant pis, j’étais plutôt bon à ça. Au bout d’une minute, il avait haussé les épaules, se détournant un peu. « C’bon mec t’énerve pas, on faisait que parler. » J’avais pris la main de la jeune inconnue, pour la rassurer. « Elle va parler avec moi maintenant, donc tu peux y aller. » Il s’en était allé, le regard mauvais. Soupirant, je me suis tourné vers la jeune fille. Elle était charmante, je n’avais pas fait attention. « ça va ? » C’était banal, mais c’était la chose à demander. Je ne me suis même pas rendu compte que je tenais encore sa main.

Adriano & Alys

Les actions passaient vite, un peu trop vite même.Je n’avais pas vu un autre homme venir, mais cette fois-ci, lui, décide de m’aider. C’est bien le seul d’ailleurs car personne d’autres n’a bouger leurs fesses pour venir à mon secours. Selon eux, je joue la comédie ? Je me demande ce que peuvent penser les gens qui n’agis pas.C’est juste malhonnête et irrespectueux. Après, tant pis pour eux, ils n’ont aucune conscience. Je fus donc aider par un bel inconnu. Il m’avait dégagé de l’emprise du pervers qui lui réagit. « Putain, d’où tu sors toi, sérieux casse-toi et laisse-moi parler à la demoiselle ok ? » Je secouais la tête à ses mots,je ne voulais pas parler ou faire quoi que ce soit avec lui. Il me faisait peur, au point que j’en tremblais et que les larmes coulaient sur mes joues. J’ignorais ce qu’aurait fait cet homme si on ne m’avait pas écarté de lui. Je craignais le pire en fait… Il aurait sûrement profité de ma vulnérabilité, ou alors, en me voyant si apeuré, il aurait fini par me lâcher…Tant de possibilités mais je ne voulais pas savoir ce qu’il aurait choisi de faire. Je ne disais donc rien, laissant mon sauveur m’aider, gérer la situation.. Il était beaucoup moins timide que moi après tout. « Ecoute moi bien. La demoiselle en question, c’est ma nana. Donc tu va remballer ta libido et en trouver une pour toi, ailleurs, genre loin très loin, t’as compris où je dois t’expliquer autrement ? » Le fait qu’il se fasse passé pour mon copain, je ne pouvais m’empêcher de rougir.  Après, je savais qu’il faisait ça pour faire fuir l’autre, mais quand même. Moi qui n’ai jamais eu de compagnon, cela me faisait tout drôle. Je les regardais tous les deux, gêner, je ne voulais pas qu’il y ait de la bagarre par ma faute. Je détestais ça.. Même si dans le fond, il méritait amplement ce qu’il m’avait fait. J’espérais quand même qu’il parte sans broncher. « C’bon mec t’énerve pas, on faisait que parler. » Je soupirais alors de soulagement,  posant un bref instant mon regard sur sa main, avant de la serrer doucement. Ce contacte me rassuré, me détendait un peu, puis je lui souriais un peu, comme pour le remercier d’avoir agis pour m’aider. « Elle va parler avec moi maintenant, donc tu peux y aller. » Et il part, ce qui me faisait soupirer longuement de soulagement. J’avais l’impression que toute la pression était redescendu d’un coup. Je posais mon regard sur lui, timidement. «  Merci… » Murmurais-je en rougissant. « ça va ? »Je haussais un peu les épaules à sa demande. « ça peut aller… Maintenant du moins.. Moi qui voulait juste un moment de détente… » Je baissais la tête avant de la relever pour mieux détailler mon saveur. Il était beau.. Bronzé, et un regard rassurant. Il n’a pas l’air méchant. « Vous devez être la seule personne au monde à être gentille… Personne n’osait faire quoi que ce soit… Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour vous remercier, car je tiens vraiment à le faire… »

Alys & Adriano

Je regardais le jeune homme s’éloignait en pestant, partant dans les allées du jardin public, jetant un regard rapide vers nous, comme s’il allait dans l’intention de nous revoir un jour, en tout cas de me revoir moi, dans tous les cas. Je crois que j’avais réussi à le blesser dans son amour propre, et ça ne me dérangeait pas. Je détestais la violence envers les jeunes femmes, et je ne supportais pas qu’on puisse manquer de respect à quelqu’un de cette façon. C’était sans doute par cette haine de l’injustice que j’avais fini par faire des études de droit tout comme les autres membres de ma famille en Italie. Soupirant, je me demandais pourquoi personne n’avait pensé à intervenir avant moi. J’étais là depuis seulement quelques minutes, mais ça m’avait pourtant suffi à comprendre que la scène n’était pas désirée par la jeune fille blonde qui se tenait à côté de moi. Elle avait pourtant crié son refus de le suivre ou de lui parler, de toute la force de ses petits poumons. Pourquoi personne n’était intervenu, malheureusement, c’était de plus en plus fréquent de nos jours. Les gens laissaient les autres dans leur problème, et se contentait de regarder. Moi, j’avais décidé d’agir, et je ne le regrettais pas. J’avais pu remarquer qu’elle avait pleuré, et ça me fendait le cœur de voir cette jeune fille dans cet état. Elle avait certainement dû avoir terriblement peur, et c’était totalement compréhensible. Si ma copine avait été dans la même situation, j’aurais aimé savoir que quelqu’un serait venu la défendre, mais visiblement de nos jours, on ne pouvait compter sur personne. Bien que Kalya aurait sans doute donner un coup de poing bien placé à ce garçon, je ne m’inquiétais pas moins pour elle. Je me suis approché de la jeune fille que je venais plus ou moins de sauver, découvrant alors pour la première fois son visage. Elle était particulièrement mignonne, et j’avais un peu honte d’avoir ce genre de pensées, alors qu’elle était en train de pleurer devant moi, traumatisée par une agression, qui aurait pu devenir beaucoup plus dramatique si je n’avais pas été là. Mais pas la peine de penser au pire, j’étais sur place, elle avait eu de la chance. Je n’avais pas de mouchoir sur moi à lui tendre pour sécher ses larmes. Je n’avais rien pour la réconforter, car je me doutais bien que vivre une telle expérience n’avait rien de joyeux, et que seul le temps pourrait l’aider à supporter le choc. J’avais essuyé ses larmes du bout de mes doigts, essayant de la faire sourire, et de masquer son chagrin autant que possible. « Ne me remercie pas, c’est normal. J’espère que tu n’as rien. » C’était une banalité, mais bon, je n’avais pas grand-chose d’autre à dire pour le moment, je ne la connaissais pas. Et j’espérais sincèrement qu’il n’avait pas eu le temps de lui faire du mal. « Je comprends moi aussi, j’étais juste venu pour lire et puis je me retrouve à jouer les héros. » J’avais souris. Bien sûr ça n’avait rien d’un reproche, j’essayais seulement de rendre la situation moins dramatique qu’elle ne l’était déjà. C’était tout ce que je voulais.

Elle me complimentait. La seule personne gentille au monde, c’était sans doute en faire un peu trop mais j’acceptais la remarque avec grand plaisir. Elle était vraiment adorable. Elle devait être beaucoup plus jeune que moi aussi. Bizarrement, ça m’avait presque peiné. Alors que je ne la connaissais même pas, j’avais l’étrange sensation que je voulais tout savoir d’elle, que je voulais déjà la revoir. Son petit sourire me faisait quelque chose. J’étais bien heureux d’avoir pu l’aider aujourd’hui, ça m’avait permis de faire une bonne action, et puis, c’était toujours intéressant de rencontrer de nouvelles personnes surtout pour moi qui n’était pas d’ici. A première vue, j’aurai dit qu’elle était sûrement lycéenne ou quelque chose comme ça. Elle avait l’air toute fragile et j’aimais bien ça. J’aurai bien pu la sauver tous les jours, à toutes les heures si elle me l’avait demandé. Elle était tellement mignonne. Elle me faisait presque rougir avec ses paroles. J’avais bien fait de venir au parc finalement. « Oh tu sais je pense que quelqu’un d’autre aurait fini par venir t’aider. » Je ne pense pas, mais je préférais la rassurer quand même, ne pas lui faire croire que le monde était complètement mauvais, me paraissait une bonne idée et plus raisonnable aussi. J’avais envie de la prendre contre moi, de la réconforter. Mais ce n’était sûrement pas la chose à faire après une telle situation. Elle semblait perdue, et ça m’embêtait pour elle. Elle ne me devait rien, j’étais venu la sauver parce que c’est ce que j’aurai fait pour n’importe qui. Mais bon, je comprenais sa démarche et je ne voulais pas lui refuser, je pense que ça nous aurait mis tous les deux mis à l’aise au bout du compte. J’avais passé une main dans mes cheveux, les remettant un peu en place, à cause du vent. Je souriais doucement, un peu embarrassé par la situation.  «Si tu veux vraiment me remercier, tu n’as qu’à te balader un peu avec moi, comme ça si on t’embêtes de nouveau t’auras ton petit ami avec toi. » Je lui avais souris.

Adriano & Alys

Je me sentais plus en sécurité maintenant qu'il était là. Je ne le connaissais pas pourtant, peut être qu'il était comme le type qui venait de partir et qu'il a fait ça pour me faire la même chose... Je n'en savais rien, mais il inspirait confiance. Son sourire avait l'air sincère et son regard aussi. J'avais remarqué son accent, ce qui lui donner du charme. Fin... Je ne pouvais pas cacher qu'il était vraiment beau. Son teint mâte, son sourire, son regard... Sa peau devaient être aussi douce que ses mains. Je mordais l'intérieure de ma joue pour penser à autre chose que sa beauté. En plus, je ne suis pas une personne superficielle, je suis quelqu'un qui aime apprendre à connaître avant de faire quoi que ce soit. C'est peut être pour ça que je n'ai jamais eu de copain. Les hommes sont un peu trop impatient et ils veulent tout, tout de suite, mais je ne suis pas comme ça. Je ne peux pas m'offrir à une personne inconnue. Puis, j'étais encore un peu chamboulée par ce qui venait de se passer. Mon cœur battait encore rapidement contre ma poitrine au point que je pensais que tout le monde pouvait l'entendre. Visiblement, je suis la seule à l'entendre et heureusement. J'essuyais mes larmes sur mes joues, calmant mes pleures, mais mes yeux restaient encore un peu rougis. « Ne me remercie pas, c’est normal. J’espère que tu n’as rien. »  Je me regardais alors, secouant la tête. Je n'avais rien physiquement du moins même si en entrant à la maison j'irais prendre une bonne douche. J'avais encore l'odeur du parfum de l'autre gars et ça m'écœurais. Je ne comprenais pas pourquoi certaines personnes agissaient de la sorte, c'est tellement malsain. " ça va..." murmurais-je en pinçant ma lèvre inférieure entre mes dents. « Je comprends moi aussi, j’étais juste venu pour lire et puis je me retrouve à jouer les héros. » Je ricane un peu, un héro... ouais, c'est à peut prêt le cas... Ou alors, un prince charmant qui vient sauver sa belle. Bon, il ne faut pas non plus que je m'emballe, je ne suis pas sa Belle. Il doit en avoir une autre vu comment il était gentil et séduisant. " Je suis désolée d'avoir ... Gâché ta lecture alors.." Disais-je timidement en le regardant un instant, avant de détourner le regard, rougissant. " Mais merci d'avoir jouer le héro, maintenant, je serais qui appeler en cas de besoin... Enfin, ça va être compliqué, je ne sais pas qui tu es. " Je me grattais un peu la nuque nerveusement. " Comment tu t'appelles ? Vu que tu es italien... Fin, je suppose vu ton accent, ça doit être.. mh.. Alessandro, Romeo, Eduardo...Fin, un truc finissant par o." Je ris doucement, en le regardant de nouveau.

« Oh tu sais je pense que quelqu’un d’autre aurait fini par venir t’aider. »  j'avais un petit doute là dessus, j'avais pu apercevoir deux trois personnes passaient à côté sans rien faire. C'est désolant mais les personnes ont parfois trop peur ou trop la flemme de réagir. Le monde est fait ainsi après tout. Heureusement, mon sauveur n'était pas comme ça et surtout, heureusement qu'il était dans ce parc et qu'il m'est entendu. Sans quoi, cette journée aurait été la plus affreuse de ma vie. " Je ne sais pas... Maintenant, plus personne ne fait quoi que ce soit pour les autres. Ils pensent à eux avant les autres... On peut pas leurs en vouloir, mais bon, c'est décevant." Quand il passe sa main dans ses cheveux, s'était digne d'une pub de télévision, il était incroyablement beau au point que j'avais l'impression que mon souffle s'était coupé. je soufflais alors pour reprendre une respiration. Je ne savais pas ce qui m'arriver, c'était étrange. Dans tous les cas, il parvenait à me rassurer, à me mettre à l'aise.  «Si tu veux vraiment me remercier, tu n’as qu’à te balader un peu avec moi, comme ça si on t’embêtes de nouveau t’auras ton petit ami avec toi. » Je rougissais de plus belle à ses paroles. Il veut se faire passer une nouvelle fois pour mon petit ami ? J'aurais le droit de tricher et de dire qu'il a vraiment été mon copain ? Comme ça ma liste d'ex petit ami ne serait plus de zéro mais de un. Non, je n'allais pas faire ça, c'est malsain. " d'accord.. Mais je ne sais pas si ça plairait à ta copine si tu te fais passer pour mon copain. Enfin.. ça m'étonnerais Beauuucoup que tu sois célibataire." Murmurais-je timidement, étant rouge comme une tomate, avant de commencer à marcher.  Oui, marcher va me faire du bien. Au fond, j'espérais qu'il le soit.. Cela m'aurait plu de me dire que j'aurais peut être une chance avec lui un jour ou l'autre. Pas maintenant, mais plus tard. " Tu viens souvent dans ce parc..?'"
 

Alys & Adriano

Il faisait bon, et la journée ne faisait que commencer pour moi. J'avais peut-être perdu ma matinée posée dans un amphithéâtre, mais maintenant que j'avais rencontré cette jeune fille, j'avais l'impression que la suite de la journée serait beaucoup plus amusante. Je la regardais, je la trouvais vraiment mignonne. Je ne pouvais pas m'empêcher de la comparer avec Kalya. Elles semblaient n'avoir rien en commun, si ce n'est la couleur des cheveux. Elle paraissait si fragile et timide, alors que ma copine était une vraie furie. Dans le contexte présent, je crois qu'elle n'aurait pas hésité à mettre un coup de sac à main au jeune agresseur, voir une bonne baffe, sans penser aux conséquences. Dans ce genre de cas, c'était toujours à moi d'assurer derrière pour éviter qu'il ne lui arrive rien. Au début ça me gênait pas, je pensais que c'était le rôle de tout bon copain, et puis au fur et à mesure, ses colères stupides commencèrent à me lasser, et je la laissais bien souvent régler ses problèmes toute seule comme une grande, en tout cas quand ce n'était pas trop grave. Elle avait un don pas possible pour se foutre dans la merde et pour m'y attirer avec, pour piquer des crises inutiles. Et pourtant, je l'aimais encore. Cela faisait plus d'un an que nous étions ensembles, et j'avais beau être souvent à bout de nerfs concernant son comportement, j'étais encore avec elle. Je ne pouvais pas la critiquer, j'étais avec, j'avais fait mon choix, mais j'espérais encore qu'elle essayerait de faire des efforts pour changer et se calmer. Je l'avais rencontré à la faculté. On avait tout de suite accroché, ça avait été d'abord physique, et puis le reste avait suivi. Je ne pouvais pas mentir nous étions tous les deux les plus populaires de nos promotions respectives, et notre couple avait tout de suite était accepté et envié. Depuis jeune, j'étais souvent le garçon populaire que tout le monde voulait avoir comme ami. Ça m'avait servi, mais ce statut, m'était bien égal. J'avais toujours préféré les études et les amis aux filles, en tout cas à l'époque. Aujourd'hui je passais mon temps à étudier ou à me rendre aux studios photos entre deux rendez-vous amoureux. Elle me prenait tout mon temps libre, et je voyais moins souvent mes amis par sa faute. Mais peu importe, cette journée me faisait du bien, sûrement parce que j'étais seul pour une fois. Ou presque. Puisque je me retrouvais désormais avec une seconde blonde pour m'accompagner. « Non t'as rien gâché. J'aurai toujours du temps pour lire. Alors que toi t'avais besoin d'aide maintenant. » Je souriais. Mon livre pouvait bien attendre contre les cris d'une jeune fille en détresse. Et puis, quelque chose me dit que sa compagnie sera bien plus agréable que de tourner les pages d'un bouquin que je n'avais jamais réussi à terminer en un mois. Elle me rendait calme, elle m'apaisait. Son caractère posé et craintif me changeait énormément, et ça me faisait du bien de pouvoir m'exprimer sans m'énerver. Elle était visiblement du genre à écouter les autres, et ça me convenait parfaitement. « T'es pas loin, je dois être un vrai cliché ambulant...Je m'appelle Adriano. Mais mon deuxième prénom c'est Roméo. C'est terriblement gênant de porter ce nom tu peux me croire. » Je riais doucement. C'est sûr que je ne comptais plus le nombre de blagues que j'avais pu entendre à ce compte. En plus deux prénoms en o c'était un peu lourd à porter, même pour un Italien comme moi. J'étais cependant fière de mes origines maternelles. Quand à celles de mon père, je les cherchais toujours et encore. En tout cas, sa réflexion m'avait amusé, ça égayait un peu ma journée. « J'espère bien que tu me diras le tien, je crois que je ne suis pas aussi doué que toi pour la divination. » C'est vrai que, je ne savais pas encore son prénom. J'essayais bien de me l'imaginer, mais je voulais quand même connaître l'identité de la jeune fille qui se tenait désormais à mes côtés. L'heure était donc aux présentations. Elle paraissait bien plus jeune que moi, mais je ne voulais pas lui demander son âge, ça ne me regardait pas de toute façon. Je m'étonnais juste qu'elle ne soit pas en cours à une heure aussi avancée de la journée. Enfin, un tas de raisons pouvait sûrement expliquer ça. Pour le moment, le parc n'était pas vraiment occupé de jeunes, on pouvait surtout y croiser des mère et des bébés.

« En tout cas tu n'as plus à te poser la question, j'étais là pour toi et c'est tout ce qui compte finalement non ? » Je lui souriais simplement en haussant les épaules. Pas besoin de parler de ce mauvais épisode pendant encore trop longtemps, certaines choses méritent d'être rapidement oubliées, et cette aventure en faisait partie, en tout cas à mon avis. La vie était bien trop courte et trop pleine de rebondissements pour rester bloquer sur les mauvais moments, il faut se concentrer sur ce qu'elle nous apporte et nous apportera de plus joyeux. « Je ne peux pas te promettre d'être là à chaque fois, c'est bien dommage, mais fais attention à toi. » Je m'imaginais déjà m'inquiéter pour elle. Pourtant, elle n'était pas dans un endroit habituellement mal fréquenté. C'était le genre de phrase qui permettait tout de même de se rassurer et de montrer que on était pas insensible au sort de la personne à qui on s'adressait. « Ouais j'ai une copine, mais tu sais je disais ça pour rire, juste pour que tu saches que cette fois tu n'es pas seul. » Elle m'avait fait rire. A penser que je voulais encore me faire passer pour son copain. C'était trop mignon, la façon qu'elle avait d'être intimidé par ce genre de choses, manifestement, elle n'avait pas de petit ami, et elle n'en avait jamais eu. Elle me parlait de ça comme si c'était normal. Mais la sujet ne me dérangeait pas. J'étais à l'aise sur la discussion. Elle m'amusait, alors c'était tout ce qui comptait finalement. Je restais près d'elle, les mains dans les poches, l'observant du coin de l'oeil, juste parce que je la trouvais jolie. « Pas vraiment. J'ai jamais le temps de venir, c'est rare que je passe par là. J'étais même pas sûr de venir encore il y a une heure, alors on s'est vraiment croisés par hasard. Et toi, t'es pas en cours ? » Je demandais par hasard.

Adriano & Alys

Je n'aurais jamais pensé me faire agresser un jour, encore moins dans un parc. Les parcs, c'est censé être un endroit tranquille, sans qu'on vienne s'en prendre à nous. C'est fait pour se reposer, penser à autre chose...Mais y'a t'il un endroit pour se faire agresser? Non, il n'y en a pas. Toutes ces personnes malsaines ne devraient même pas exister. Ces personnes là, ils m'exaspèrent, ils me désolent... J'aimerais avoir un monde beau, rose, sans prise de tête, un monde sans argent, sans disputes, sans divorces, sans guerre.. juste un monde où on fait ce que l'on veut, où on s'entends tous malgré nos différences... Et encore, il n'y aurait pas de différence car ça ne serait que banalité, quelques choses à nous. Tous les êtres sont différents, il faut juste les accepter telqu'ils sont. Dans ce monde, ce vrai monde, peu de personne les acceptent. Beaucoup de personnes cherchent la guerre, cherche à se faire voir et à se montrer meilleurs, et d'autres... Aimer faire du mal aux innocents comme moi...  Forte heureusement, il y avait des personnes comme le jeune homme. Je souriais d'ailleurs à ses mots, il était gentil, il savait me mettre à l'aise et me rassuré. Je pense qu'il sera obligé de me raccompagné jusqu'à chez moi tellement j'ai peur que l'autre gars revienne terminé ce qu'il a commencé. Mais pour le moment, je n'osais pas demander. " Encore merci... Sincèrement... merci..." Je souriais un peu, ce n'était pas tous les jours que j'étais auprès d'un beau jeune homme qui était gentil avec moi. Il devait être l'opposé de moi, il doit avoir pas mal d'amis autour de lui... Puis je l'écoutais avec attention, comme à mon habitude d'ailleurs. J'avais toujours écouté les personnes qui me parlaient, c'est sûrement pour ça que j'apprenais vite car j'assimilais rapidement les choses et j'étais toujours attentionnée. Néanmoins, je riais un peu à la remarque du jeune italien. " Mais non, mais non ! J'adore l'italie en générale, j'adorais même y aller un jour. Quand j'étais au lycée, j'avais même choisi l'italien comme deuxième langue...J'ai privilégié le français en première langue vu que je suis française...C'était des bonnes notes assurés." Je haussais un peu les épaules avant de reprendre. " Puis, en quoi c'est gênant ? Parce que c'est le prénom d'un personnage d'un roman à succès ? Au contraire, tu devrais être fière. Roméo et Juliette, c'est merveilleux comme histoire. C'est une très belle oeuvre..." Je souriais alors. Moi et la littérature, c'était vraiment une histoire d'amour,tout comme avec les animaux. Puis, je levais la tête pour le regarder. " T'inquiète pas, je ne vais pas te faire deviner. Je m'appelle Alys..." Je rougissais comme si j'avais dis quelque chose de gênant ce qui n'est pas le cas. Je suis bizarre comme fille...

Je trifouillais mes cheveux, c'était un tic nerveux. Je le faisais rarement, généralement, je me ronge les ongles mais là, c'est mes cheveux qui endure mon stresse. " Oui... Tu as raison. Je vais bien, je suis en sécurité. " Disais-je comme pour me rassuré. Je le regardais un peu plus longuement en mordillant ma lèvre inférieure. " promis... Je ferais attention. " mais je reste une personne assez naïve, timide et réservé... Je suis sûre que je peux me faire avoir facilement mais je le cache bien de ne pas le dire. Je ricane ensuite en rougissant quand il parlait de sa copine. Je me doutais bien qu'il disait ça pour rire mais pour moi ça ne me faisait tellement bizarre que quelqu'un se fasse passé pour mon compagnon alors que j'en ai jamais eu de toute ma vie. D'ailleurs tant le sujet me mettait mal à l'aise,j'ai préféré ne rien répondre, passant à autre chose tout en marchant d'un pas tranquille vers les allé du parc. Je l'écoutais toujours avec une grande attention, mon regard se posant sur lui parfois... Faut vraiment que j'arrête de le regarder, mais il était tellement beau, que mon cœur en battait rapidement. Etrange... "Non.. Fin, je n'ai plus de cours à proprement parlé... J'en ai,mais c'est différent du lycée, je me forme pour travailler dans un zoo, et là, vu que c'est la semaine où je travaille, j'ai un jour de repos..."

Alys & Adriano

Elle était là, me souriant, me remerciant encore pour ce que je venais de faire. A vrai dire, aider les autres était toujours quelque chose qui m’était apparu comme normal. Depuis toujours, mes grands-parents m’avaient éduqué de cette façon. Aider son prochain, être serviable et souriant. C’était sans doute plus rare en Amérique, et j’avais depuis ma venue ici, eu l’occasion de m’en rendre compte. La différence culturelle entre mon pays d’origine et ici, était énorme, un fossé séparait les deux. Avec le temps, je m’étais adapté et plutôt bien je dois dire, mais j’étais sans doute encore trop naïf et trop attentionné pour cette ville. Il m’avait semblé entendre un léger accent chez cette jeune fille, mais je n’arrivais cependant pas à trouver lequel. Le mien était encore trop fort sans doute, puisqu’elle avait réussi à le reconnaître tout de suite. Il faut dire qu’entre mon accent de Florence, mes cheveux noirs et ma peau un peu bronzée, je devais sûrement faire tâcher dans le paysage de Washington, entre tous ces blonds et toutes ces blondes au teint blanc neige, et bien trop souvent superficiels. Je mettais les mains dans les poches, m’engageant dans les allées, la laissant suivre, avant de continuer la balade que je lui avais demandée. « C’est normal, tu n’as pas à me remercier. Tu sais, c’est sans doute rare de nos jours, mais je ne laisserai jamais quelqu’un dans une situation pareille. T’as juste eu de la chance que je sois passé par ici. » Je regardais un moment les massifs de rose qui s’étendaient devant nous. C’est vrai que j’aurai aidé tout le monde, mais j’avais eu de la chance de tomber sur une aussi jolie jeune fille. Je marchais avec elle, le long du sentier, profitant du calme du parc, espérant ne pas retomber sur un autre incident. Le temps était plutôt agréable, idéal pour se promener. Dommage, que Kalya n’était pas avec moi. Elle aurait apprécié la balade elle aussi. On croisait quelques parents, avec de jeunes enfants, mais pas grand-monde qui pouvait avoir notre âge. Sûrement tous en classe, où en train de dormir dans leur lit en imitant une maladie. Je crois qu’on avait tous fait ça un jour pour éviter un contrôle où une journée un peu trop envahissante. Quand la blonde commença à me parler de son parcours, j’avais orienté mon regard vers elle, intéressé. Sa voix était fluette et elle semblait hésiter avant de prononcer le moindre mot. Ça avait quelque chose de craquant et de dérangeant à la fois. Comme si je la mettais mal à l’aise, ce que je n’espérais pas. « Ah c’est vrai ? Et tu parles encore Italien alors ? C’est amusant, moi j’avais fait du français. Mais je t’avoue que je n’ai jamais été très doué. » Je lui souriais. J’aimais cette langue, mais j’étais à l’époque, concentré sur le reste de mes matières, ne pensant pas mettre les pieds en France un jour, je n’avais jamais trop pris le temps d’apprendre mes leçons. Aujourd’hui, je trouvais ça dommage, mais il était toujours temps de m’y remettre un jour qui sait. « Alors toi aussi tu n’es pas d’ici ? Tu es ici depuis longtemps ?» Elle était donc française, voilà ce petit accent. C’était tout à fait charmant. Peut-être que je me trompais, peut-être qu’elle était simplement en vacances en Amérique. En tout cas, j’aimais sa compagnie, et je ne regrettais pas, d’avoir été venu l’aider. En fin de compte, la seule chance de son malheur, c’était que j’ai pu la rencontrer, en tout cas moi, j’en étais bien heureux.

« Oh, Alys ? Comme Alice aux Pays des Merveilles ? » Je souriais. « Toi aussi tu portes le nom d’un personne de la Littérature alors. Tu vois, on se ressemble finalement, on devait sûrement se rencontrer. » Tous les deux étrangers, tous les deux héros de roman, que dire de plus. Le hasard était vraiment amusant. Même si ce n’était que mon second prénom, on avait toujours dit à ma mère que ça m’allait bien, sûrement parce que j’avais toujours été populaire auprès des filles. Finalement, la journée n’était pas perdu, j’étais bien, juste avec elle. « Je ne sais pas si je suis le plus doué pour protéger quelqu’un mais au moins, j’essayerai. » Je riais un peu. J’essayais de relativiser la situation, maintenant que le drame était terminé. Je voulais qu’elle garde un bon souvenir de la journée malgré ce qu’elle venait de vivre. C’était sans doute trop demander, mais il fallait bien essayer. « Vraiment ? C’est super intéressant comme formation. J’adore les animaux moi aussi. » Encore un point commun, ça faisait pas un peu trop pour être un hasard là. En tout cas c’était au moins la promesse d’une belle rencontre. Comme quoi, tout peut arriver.

Adriano & Alys

J'avais du mal à ne pas le regarder, il était comme envoutant, magique, beau, tel un prince charmant qui va sauver sa princesse. Sauf que... je ne suis pas une princesse, une princesse c'est une personne belle, gracieuse, sûre d'elle, loin d'être timide ou autre qualité. En gros, c'est tout ce que je ne suis pas. Quoi qu'il en soit, je remerciais ce hasard de m'avoir fais croisé ce jeune homme, un homme plutôt gentil et qui est beaucoup plus à l'aise que moi visiblement. Je souriais un peu à ses mots, rougissant toujours. Parfois, j'aimerais ne plus rougir et même avec du maquillage pour masqué, ça se voyait. Surtout que moi et le maquillage, ce n'est pas une grande histoire d'amour. Je n'ai pas besoin d'un pot de peinture sur ma face pour plaire aux autres. Juste un peu suffit.. Du moins, je pense. Après, c'est pas comme si je ne prenais pas soin de mon corps ni de ma peau, au contraire, je préfère investir sur des produits de soins plutôt que sur du maquillage. " Tu es une chouette personne." Disais-je sincèrement en enfouissant mes mains dans mon manteau. Mon cœur s'emballait à cette parole car je n'avais pas l'habitude de complimenté les inconnus, mais c'est ce que je pensais de lui à ce moment même. " Après je dis ça, mais tu es peut-être un vrai méchant.. Mais j'en doute fort." Murmurais-je timidement.

Puis, je souriais un peu suite à son origine italienne. Il est vrai que j'adorais cette langue mélodieuse, elle devait la joie de vivre, le sourire, le soleil, tout quoi.. Je regrette un peu d'avoir arrêter cette langue mais je n'avais pas besoin du lycée pour faire ce que je voulais, ou du moins, je devais changé de filière et de bâtiment. Dommage que dans mes cours, je n'avais pas une option langue. " Je pense que j'arriverais à me débrouiller.. Mais, c'est un peu rouillée dans ma tête, disons qu'il faudrait que je me remette dans le bain." Puis, quand il me dit qu'il a essayait d'apprendre le français, je ne pouvais que sourire bêtement. C'était comme si on avait été fait pour se rencontré, dans le sens où, lui il pourrait me faire réapprendre sa langue et moi la mienne. " Tu n'as pas à t'en faire pour ça. Tu sais, la langue... c'est la plus difficile à apprendre. Disons que moi, j'ai eu cette chance d'avoir deux parents d'origine différentes. Ma mère est française et j'y ai vécu durant .. 10 ans à peut prêt, en France. Mais, mon père est américain, et je venais souvent le voir ici les week-end et durant les vacances du coup, je pouvais aussi apprendre l'anglais." Je me surprenais à parler de ma vie comme ça... Je ne le connaissais pas, ma vie ne devait sûrement pas l'intéressé. " Désolée... d'habitude je ne parle pas de ma vie.. je .. je ne sais pas pourquoi je t'en parle à toi..." Je fronçais un peu les sourcils en rougissant de nouveau.  Je secouais alors la tête en souriant. " Je suis officiellement ici depuis que j'ai dix ans. Je voulais me rapprocher de mon père et de mes frères et sœur, du coup, j'ai demandé à ma mère si je pouvais déménagée. Elle a accepté et au finale, elle est venue avec moi. Paris me manque, c'est sûr, mais.. il fallait que je parte." Murmurais-je avant de secouais la tête, je parlais de trop, fallait que je me taise, mais c'est comme si avec lui, je pouvais tout dire. C'était une drôle de sensation. " tu es ici depuis longtemps toi ?" Demandais-je comme pour changer de conversation.

A ces paroles, je ricane un peu nerveuse. Il avait sûrement raison, on ne s'était pas rencontré au hasard,peut être que quelques choses nous a poussé à nous rencontrer. " Oui, comme Alice  au pays des merveilles,sauf que ça s'écrit avec un "y" à la fin. Mes parents adoraient le prénom Alice, mais il voulait que ça soit original donc... Le y est apparu." Je souriais un peu, passant l'une de mes mains dans mes cheveux fins. Puis, je le regardais plus sérieusement. " Tu n'es pas doué pour protéger quelqu'un ? Mais tu viens de faire quoi ? Tu ne l'as pas mangé le gars." Je roulais un peu des yeux, avant de rire un peu à mes propos. Puis, je souriais un peu plus quand on parlait des animaux. Cela c'était ma passion, ils me rendaient heureuses... Et c'est sûrement pour ça que mes parents m'ont laissés partir dans ce domaine là, parce qu'ils savaient que les animaux étaient ma seule et véritable passion. " C'est vrai ? Et qu'est-ce que tu aimes comme animal ? Si tu veux.." Je pinçais mes lèvres, j'étais à deux doigts de l'invité à venir avec moi au zoo durant mon travail ce qui lui permettrait de les voir un peu plus prêt. Le patron acceptait de temps en temps à ce qu'un de nos proches puisses venir, mais pas tout le temps. Et vu que je ne l'avais pas encore fait, ça aurait pu être l'occasion, mais j'étais trop timide pour invité qui que ce soit. " Si tu veux..j'ai des photos, je pourrais te les montrer." Disais-je finalement en mordant l'intérieur de ma joue. " tu as des animaux chez toi ? "

Alys & Adriano

J’aimais ce moment, passé avec cette jeune fille, dont je ne connaissais rien. J’aimais bien l’idée des rencontres fortuites, quand on ne contrôlait rien, ni la façon dont on allait se croiser, ni la façon dont tout ça allait se terminer. Quand j’étais venu dans ce parc, j’avais eu l’intention de lire, sans rien de plus. J’avais eu cette envie de tourner pages sur pages, de me plonger dans les grandes lignes de mon roman, sans être déranger par quelqu’un ou quelque chose. Pourtant, j’avais dû sortir mon histoire, et je n’avais regretté un seul instant de devoir le faire. J’aimais être ici, me promenant dans ce parc que j’aime tant, aux côtés de cette belle jeune fille. Je n’avais aucune arrière-pensée, et pour tout dire, je ne comptais même pas la revoir un jour, j’appréciais juste le moment présent, notre balade dans les allées fleuries, moi, jetant de temps en temps des regards souriants vers elle. Je ne pouvais m’empêcher de la trouver adorable. Elle avait un visage doux et fin, je trouvais ses mouvements gracieux, et je l’imaginais bien en petite danseuse étoile. Sa façon de rougir, sa façon d’être toute gênée dès qu’elle prononçait un mot. Je ne pouvais pas m’empêcher de trouver ça mignon. Elle avait sans doute 17 ou 18 ans à l’entendre, et à la regarder. Elle était donc bien plus jeune que moi. Je trouvais ça plutôt rassurant de croiser encore des filles comme elle de nos jours. C’est-à-dire sage, exemplaire, et je pouvais me tromper mais plutôt innocente. En tout cas elle en avait l’air. Le vent commençait à se lever doucement et faisait danser les feuilles des arbres qui nous surplombaient. Je soupirais doucement, observant sa tenue. Peut-être qu’elle aurait bientôt trop froid et qu’elle rentrerait chez elle. Bizarrement, je n’en avais pas envie. Je voulais continuer de me promener avec elle, après tout, on venait de commencer, et ça aurait bien dommage que notre conversation s’arrête déjà ici. Elle était plutôt intéressante, et j’apprenais, doucement, à la connaître, plus loin que d’après un simple prénom. Le blond de ses cheveux me faisait penser à celui de ma petite amie, seulement, à part la couleur des cheveux, elle n’avait sûrement pas beaucoup de points communs avec elle. En tout cas, de première impression, elle semblait n’en avoir aucun. Je me demandais d’ailleurs si Kalya allait encore venir me voir à l’appartement ce soir. Je soupirais doucement, essayant de ne plus y penser. Je voulais oublier pendant un petit moment mes soucis, profiter de ma promenade et de mon temps libre. En effet, entre les cours et mon stage en cabinet d’avocat, c’était rare que je puisse avoir un petit moment rien qu’à moi. Alors, puisque je l’avais maintenant, il fallait que j’en profite, sans prise de tête. « Un vrai méchant ? Peut-être, après tout, je vais sûrement te dévorer toute crue au coin d’une ruelle. En fait je t’ai sauvé parce que j’avais faim. » Je faisais semblant de la prendre contre moi, avec un geste mimant de lui manger la main, tandis que je ne pouvais pas m’empêcher de rire à ma bêtise. Je devais de toute façon, le reconnaître, je suis un vrai gentil, et un faux méchant. Mais je suis fière de tout ça.

« Oh tu as beaucoup voyagé alors pour faire tous ces allers-retours. Mais tu as de la chance, tu es près de ta famille maintenant. Moi je suis fils unique, et ma mère et mes grands-parents vivent à Florence. Alors, quand je suis arrivé ici je me suis senti un peu seul, mais je me suis rapidement fait des amis, et maintenant je suis très bien dans cette ville. Mais c’est comme toi pour Paris, ma ville me manque. » Mon vocabulaire hésitait un peu parfois, je n’étais après tout pas là depuis très longtemps, et mon accent Italien devait sûrement être un peu embêtant de temps en temps à comprendre tous les mots. J’essayais au début, de le cacher, mais je me suis vite rendu compte que c’était impossible pour moi. Je ne pouvais pas parler sans mon accent, il revenait automatiquement au bout de quelques phrases. Maintenant, je le laissais s’accrocher à tous les mots, tant pis, après tout moi aussi je devais faire un effort pour comprendre les accents différents qu’on pouvait trouver en Amérique. Celui d’Alys, était particulièrement mignon à entendre. En Italie on disait souvent que les Françaises sont des allumeuses, des filles un peu faciles avec qui on était certain de s’amuser. Je ne la voyais pas du tout comme ça. Certains clichés avaient la dent dure. Moi-même quand j’étais arrivé, on me considérait comme un dragueur de base, qui ne cessait pas de flirter avec toutes les filles croisées. Je ne dis pas que c’est totalement faux, mais je flirt seulement quand j’apprécie, et quand je sens que quelque chose est possible avec la fille en question. Et puis, les Américains n’avaient pas une meilleure image que ça non plus dans mon pays. « Oh non, ça m’intéresse tu sais, tu peux me parler de toi. C’est toujours sympa de connaître de nouvelles personnes, surtout que tu me comprends, toi aussi tu es loin de chez toi. » Je souriais doucement. Par chez toi j’entendais Paris, elle avait au moins la chance d’être avec toute sa famille, c’était bien pour elle. « Je suis ici depuis trois ans maintenant. J’ai obtenu une bourse pour poursuivre mes études sur Washington, c’est une bonne chose d’avoir une expérience à l’étranger alors…Voilà, je suis ici pour un moment je pense. » Je n’avais pas parlé de mon père bien sûr, après tout, elle n’était qu’une inconnue, mais pourtant, je lui faisais confiance.

Son prénom lui allait vraiment bien. Alys. Alors ça s’écrivait ainsi. Je trouvais ça plutôt original, c’était beaucoup plus sympa d’avoir une écriture unique, ça nous rendait différent dès la naissance. J’aimais l’idée de changer ce prénom, et je ne pouvais m’empêcher de sourire en ayant un petit signe de tête d’approbation. « Je trouve ça bien plus mignon comme ça, tes parents ont eu bien raison. » Moi, je ne pouvais pas en dire autant, Adriano c’était plutôt répandu, et mon deuxième prénom n’en parlons même pas. Roméo c’était totalement cliché, surtout pour un Italien. Je n’aimais pas avouer que je m’appelais comme ça, c’était assez gênant, même si Alys avait eu un bon commentaire là-dessus. J’étais bien content d’ailleurs, qu’elle apprécie mon identité. Heureusement, la conversation tournait rapidement sur les animaux, visiblement un autre point commun. « Oh, j’aime tous les animaux mais j’ai toujours eu une préférence pour les lions depuis tout petit. Et puis les requins, que j’adore aussi. Ça doit être super de travailler dans un zoo. Je verrai tes photos avec grand plaisir. » Deux grands prédateurs que j’aimais beaucoup, qui tranchaient bien avec mon caractère doux. Mais je les trouvais majestueux dans leur façon d’être. « Non j’en ai pas. Je suis pas souvent chez moi avec les cours, le stage, et je m’en voudrais de le laisser seul. Même si j’aimerais avoir un chat parfois, je les trouve vraiment adorables. » Je lui souriais, adorable, comme elle.