| Sujet: Re: Chip & Winnie + Let's get ready to ruffle Lun 5 Juin - 1:35 | |
| Winnie & Chip LET'S GET READY TO RUFFLE Bien que je n’avais pas fait exactement la même chose que Chip pensait faire si jamais on lui annonçait qu’il ne pouvait plus pratiquer un sport ou quelque chose dans le genre, il n’en demeurait pas moins que je pouvais comprendre son point de vue. Moi-même, dans un premier temps, lorsqu’on m’avait dit que plus jamais je ne saurais patiner à un haut niveau, que je pouvais oublier toutes les compétitions que j’envisageais de faire, voire même auxquelles j’étais inscrite, je l’avais mal pris. Le patinage, c’était toute ma vie, c’était ainsi qu’elle était tracée et c’était ainsi qu’elle me plaisait. Inutile de mentionner que les premiers mois suivants mon accident, plus exactement toute la durée de ma convalescence, avaient été particulièrement difficiles, tant physiquement que psychologiquement. Pendant un bon moment, je m’étais demandé ce que je ferais de ma vie, si je n’étais pas bonne qu’à tourner en rond comme un chacal dans ma demeure pour le coup. J’avais été perdue, je me demandais ce que je pouvais faire d’autre, parce que je m’étais rendu compte pour la première fois de ma vie que je ne le savais pas. Puis, heureusement, j’avais finalement trouvé ma voie, ce qui faisait qu’au final, je ne le regrettais pas vraiment. Malgré cela, puisque je n’étais pas vraiment d’humeur à argumenter, je me contentai de simplement sourire sans ajouter quoi que ce soit. Et puis, ce n’était pas non plus comme si je refusais totalement de faire du patin, et ça, j’étais en train de le prouver en ce moment. Après, je ne pouvais pas garantir que j’allais poursuivre lorsque j’allais dépasser le cap des trente semaines de grossesse, mais heureusement, je n’en étais pas là, faisant en sorte que je pouvais encore pleinement en profiter. De plus, il était certain qu’après ma grossesse, je n’allais pas me gêner non plus pour continuer, histoire de ne pas perdre mes réflexes, parce que ça, il était certain que ça m’affecterait si j’en arrivais là. Tout de suite, ce n’était pas le cas, vu comment je parvins à rattraper Chip, malgré le fait que cela vint soudainement nous mettre peut-être un peu trop proches pour une première rencontre. Mais choisissant de ne pas m’en faire, d’autant plus que cette proximité ne partait pas de mauvaises intentions, je préférai plutôt rire doucement de cet incident plutôt que de m’en faire de quelconque façon et ainsi, potentiellement gâcher la soirée. Cependant, ce rire fut un peu plus nerveux que je ne l’aurais voulu dans un premier temps, mais je sus me rattraper suite à son commentaire, devenant soudainement un peu plus aisée au moment de lui dire: « C’est plus prudent, oui. » Il était vrai aussi que j’aurais pu prendre le relais et commencer à patiner de reculons, mais au vu de ma condition, je me disais que c’était mieux que je reste ainsi, parce que je ne voulais pas me faire bousculer par un enfant ou quelqu’un ne sachant pas trop comment patiner et tomber par terre, puis prendre le risque de me faire mal et faire mal au bébé, aussi petit celui-ci soit-il en ce moment. Et puis, ce n’était pas comme si nous ne pouvions pas continuer de discuter, comme le jeune homme le prouva par la suite, en venant à poser une question qui me laissa quelque peu surprise, si bien que par réflexe, je levai ma main pour y voir ma bague de mariage, cette bague qui me rappelait désormais comment les choses étaient loin d’être au beau fixe avec mon mari. Mais là n’étant pas la question, je me contentai de simplement dire à Chip, tentant de paraître le propos aussi naturel que possible: « Parce que je suis mariée. » Pour moi, tenir un tel propos, c’était la chose la plus normale du monde, à vrai dire, mais je me rendis compte qu’après-coup qu’au vu des circonstances de notre rencontre, c’était on ne peut plus étrange. Soudainement un peu plus gênée, je me mordillai la lèvre inférieure, puis timidement, prudemment, je supposai: « Je suppose que ça doit te faire drôle que je te dise ça ainsi… » Normalement, ce n’était pas mon genre de ne savoir que dire, mais là, je devais admettre que c’était étrange, puisque la première fois que je me retrouvais dans une telle situation. Et pour tout dire, j’espérais grandement que Chip n’allait pas m’en vouloir, puisqu’après, il me faudrait lui dire certainement que j’étais enceinte, et s’il prenait mal ce premier fait, j’avais peu d’espoir que notre amitié se poursuive au moment de lui annoncer le second. |
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