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 WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.

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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptyVen 3 Fév - 22:34

Wesley & Baby
La vérité blesse, mais le mensonge tue.

Dans un premier temps, je ne fus pas trop convaincue que mon approche allait fonctionner, dans le sens où je redoutais encore le fait de voir mon fils prendre la porte. Le fait qu’il en vienne à dire que je lui mentais constamment ne vint certainement pas aider la chose et stressée d’avoir échoué à le convaincre de rester ne serait-ce qu’un peu plus longtemps pour que je puisse m’expliquer fit en sorte que je ne réagis pas. De toute façon, même si je l’aurais voulu, je n’aurais pas pu, puisque peu de temps après, je vis les yeux de mon fils se remplir de larmes, venant me briser le coeur de nouveau. Je savais bien qu’il était triste, j’avais bien compris que plus tôt, il avait dû pleurer, et pas rien qu’un peu, mais c’était la première fois que je le voyais verser des larmes, et détestant voir mon fils malheureux, pour sûr, je ne demeurais pas indifférente devant ce spectacle. Rapidement, mon instinct de mère me dicta de le prendre dans mes bras pour le réconforter, comme j’avais l’habitude de le faire, mais je n’allai pas au bout de mon idée, parce que je savais que je ne saurais me le permettre, parce qu’au fond, cela me rassurerait aussi dans le processus et je jugeais que je le méritais pas. Et pourtant, je pourrais bien prendre ce câlin, et je me doutais bien que lui aussi. Mais au final, je trouvai une autre façon, en quelques sortes, de le retenir encore un peu et plus encore, faire en sorte que mon fils m’explique, d’une certaine façon, son dilemme dans le cas présent. Je pouvais bien comprendre qu’il voulait me faire payer cela, le contraire m’aurait étonnée mais le souci dans le cas présent, c’est que la vengeance, ce n’était pas son truc. Non pas qu’il n’était pas doué, mais parce que ce n’était pas dans sa nature, parce que je l’avais élevé de cette façon, parce que moi-même, ça ne me ressemblait pas. J’étais fière de dire que jamais je n’avais vu mon fils être méchant envers quiconque, mais là, est-ce que cette situation pouvait vraiment être comparée à tout ce qu’il avait vécu précédemment ? Il ne me fallait pas réfléchir longtemps pour dire que non, ce n’était pas pareil, que ce n’était pas un petit accrochage idiot qui était oublié avec des pancakes ou n’importe quelle pâtisserie qui lui plaisait. Je ne savais pas ce qu’il prendrait, mais j’étais prête à tout, y compris accepter que mon fils m’en veuille, et pas juste pour quelques minutes. Et ça, je le lui prouvai en lui disant:  « Je sais, mon bébé… Et je m’en veux aussi, si tu savais… » Ce qui était totalement vrai; je m’en voulais qu’il ait appris la vérité de cette façon, de ne pas avoir eu le courage de lui en parler avant, de ne pas être suffisamment douée pour m’assurer que cette transition allait se passer pour le mieux. Mais le mal étant fait, je ne pouvais que tenter de réparer les pots cassés, ce que je tentai de faire en baissant le regard, puis en me permettant de prendre la main de Wesley entre les miennes avant d’ajouter:  « Je… Je ne voulais pas te blesser, je voulais juste que tu sois heureux… » Parce qu’à l’époque, je supposais qu’il apprenne que son père ne connaissait pas son existence, quelque chose du genre, vienne lui manquer, beaucoup trop. Comment aurais-je pu le priver de quelqu’un qui voulait jouer ce rôle auprès de lui ? Évidemment, je ne savais pas ce qui allait se passer par la suite, mais dans l’immédiat, j’avais pensé que c’était la bonne décision. Clairement, je n’avais pas été en mesure de deviner que près de douze ans plus tard, tout allait s’écrouler comme ça, en l’espace de quelques mois. De ce côté, je n’étais plus sûre de rien, mais une chose était certaine, c’était que qu’importe la réalité, le mot « accident » ne saurait s’appliquer à l’arrivée de Wesley dans ma vie, pas une seule seconde. Puis, me disant qu’à ce point, la vérité était ce que je pouvais faire de mieux, j’ajoutai:  « Parce qu’il n’y a personne de plus important dans ma vie que toi tu l’es… Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, Wesley, tu le seras toujours… » J’étais consciente que je m’étais répétée pour le coup, mais persuadée qu’il ne m’avait pas entendu la première fois, je me dis que réitérer ne serait pas de trop. Et puis, même si je devais lui répéter une centaine de fois pour qu’il me croie, j’allais le faire et ce, sans hésiter une seule seconde.
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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptySam 4 Fév - 16:56


La vérité blesse, mais le mensonge tue.
Baby & Wesley


Je l’écoutais, mais ma tête se refusait à comprendre. Je n’avais pas envie d’assimiler son discours, craignant d’entendre et de recevoir uniquement une flopée de mots, qui ne seraient peut-être encore que des illusions. Je savais pourtant, que malgré ces mensonges et ces secrets, elle restait tout de même ma maman, celle qui m’avait fait grandir, celle qui s’était occupé de moi pendant tout ce temps, celle qui me laissait manger parfois des sucreries devant la télé, celle qui m’embrassait avant que je n’aile dormir le soir. D’ailleurs, si je m’en allais, je n’aurai plus de bisous du soir, et c’est quelque chose qui me faisait un peu de mal. Je n’arrive pas bien à dormir sans ça, et je me demandais, si je partais chez tata, si j’arriverais alors à dormir. C’était peut-être le moment d’être plus grand et plus fort. Peut-être que je devais arrêter d’être toujours après maman, et pourtant, je sentais que je n’en étais pas encore capable, mais surtout que je ne le voulais pas. Je suis un enfant, même si parfois je n’aime pas ça parce que je ne comprends pas les adultes, moi j’ai encore besoin de ma maman, et de toute façon, j’en aurais toujours besoin. C’est comme le soleil, on a besoin de ses rayons pour être contente. Et puis comme l’oxygène, parce qu’on en a besoin pour respirer. Ma maman, c’est tout pareil, j’en ai besoin pour vivre finalement. J’arrêtai un peu de serrer les poings. Je n’étais pas plus fâché, mais j’essayais de me calmer doucement. Parce que quand on est en colère on fait et on dit des choses que parfois on regrette rapidement, et je ne voulais pas que ce soit le cas avec maman. « Si tu t’en veux, pourquoi tu l’as fait ! » Je secouais un peu la tête. J’avais une soudaine envie de récupérer Flocon et de partir avec, mais si je le prenais ce serait un peu comme un échec, parce que de toute façon, quand je l’avais reçu de papa, c’était comme si il n’avait jamais été pour moi en fin de compte. Je mordais un peu ma lèvre, même si c’était trop tard, et que j’avais déjà pleuré maintenant. Je n’aime pas quand maman me voit pleurer, mais je ne pouvais pas me retenir. C’est dur de se retenir. « J’étais heureux. Quand j’avais une famille. Maintenant je…Maintenant j’ai un papa que je ne connais pas, et une maman qui ment. » Ma voix n’était plus aussi haute qu’avant. Je crois que plus je parlais et plus je l’écoutais, plus je perdais doucement courage et colère. Je devenais plus triste et abattu qu’autre chose. Ça ne servait peut-être à rien d’être furieux, mais je ne pouvais pas ignorer que je suis très triste et que je me sens trahi. « Pourquoi tu a fait ça ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ? Je l’aurai su tout petit, tu n’aurais pas eu besoin de mentir. » Ce fut la première idée qui me vint en tête, et si elle m’avait mis au courant tout de suite, est-ce que les choses auraient pu être différentes ? Je ne doutais pas que beaucoup de choses rentraient en ligne de compte, mais je ne sais pas trop tout ce qui se cache derrière tout ça, alors c’est comme ça que je réfléchis. J’haussai un peu les épaules, préférant m’éloigner à nouveau d’elle. Quittant cette fois définitivement les escaliers, pour retrouver le sol, et peut-être aller vers la porte d’entrée dans un instant. Après tout c’est ce que je voulais faire depuis le début, mais j’avais abandonné ce projet durant quelques minutes, pour avoir des explications. Est-ce que ce serait le genre de choses qui me poursuivraient toute ma vie ? Est-ce que ce serait le genre de secrets qui me ferait mal à tout jamais ? J’espérais au moins savoir un jour qui serait mon père, même si pour le moment, je m’en fichais. Si ça se trouve, il était comme elle, et il m’avait laissé, parce qu’il ne voulait pas de moi, alors elle avait prit Sydney comme amoureux à sa place. Je baissais un peu la tête. Je me demandais si le moment était venu de me détourner d’elle et de reprendre mon sac. Sans doute. « Moi aussi je t’aime maman. Mais, je dois réfléchir. Parce que je suis perdu dans ma tête tu sais. » Je me dirigeais doucement vers mon sac, le prenant sur le dos, me mettant sur la pointe des pieds, ouvrant alors la porte d’entrée. Soupirant. Je jetai un petit regard sur Flocon et sur maman.


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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptyDim 5 Fév - 0:05

Wesley & Baby
La vérité blesse, mais le mensonge tue.

Pourquoi je ne lui avais rien dit avant aujourd’hui ? Pourquoi j’avais décidé, dès que j’avais vu le résultat du test de paternité, d’attendre qu’il soit assez vieux pour entendre la vérité, pour comprendre que la relation qu’il avait avec celui qu’il avait appelé toute sa vie ne changerait pas pour autant, parce que jamais elle n’avait changé aux yeux de Sydney pour autant ? Parce qu’essentiellement, je me disais, à cette époque, que c’était la meilleure chose à faire. J’avais dix-neuf ans, je venais de perdre mon fiancé parce que celui-ci avait cru bon partir sans me dire où il allait, pourquoi il n’était pas venu me rejoindre. Je m’étais mariée à un autre homme alors que ce n’était pas dans mes plans, je n’avais pas pu entrer à l’école pour devenir agente de bord comme prévu et qui plus est, j’étais devenue mère bien avant le temps. Tout cela m’avait fait péter un câble à un certain point, d’où le fait qu’il avait fallu qu’on me traite pour cela, mais on m’avait appris au centre de prendre les mains qu’on me tentait. Sydney m’avait tendu la main à l’époque en jouant le rôle de père auprès de Wesley, comment aurais-je pu refuser ? Enfin, cette décision ne changeait rien au fait que je n’avais rien dit à Wesley. Ça, je l’avais fait parce que je ne voulais pas que ça change sa vision des choses, comme c’était en train de se produire actuellement. Au final, la réponse n’était pas si compliquée, peut-être pas la plus légitime qui soit, mais quand même. Malgré tout, ce ne fut pas aussi facile à dire. À la place, après avoir dit:  « Tu as toujours une famille, Wesley… » revenant à ce mode de discussion qui ne menait pas à grand-chose. Mais même si je voulais lui dire la vérité, même si je voulais tout lui expliquer, comme je lui avais promis que je le ferais, ici et maintenant, malgré tous mes efforts, ce n’était juste pas possible. Toujours désireuse de le faire par contre, je m’efforçai quand même d’ajouter:  « Je… Je peux t’expliquer… Je te dirai tout… » Mais après, est-ce que mon fils serait prêt à m’entendre ? Vu l’état dans lequel il était, je me doutais bien que ce n’était pas le cas. Ce n’était pas contre lui, il était normal de ne pas être en mesure d’assimiler quelconque information après avoir appris une nouvelle aussi choquante. Et rapidement, il me fut prouvé que je n’avais pas tort de penser ainsi. En effet, quelques instants après, il en vint à me dire qu’il avait besoin de temps pour réfléchir à tout cela. Étrangement, ce dernier propos me calma quelque peu. Premièrement, il se ravisa sur le fait qu’il avait dit me détester, et n’ayant aucune raison de croire qu’il mentait, qu’il disait cela seulement pour me rassurer alors que je ne le méritais pas, mais en plus, il sembla un peu moins borné à l’idée de ne pas me croire, de ne pas accepter la situation. Tout ce qu’il voulait, c’était du temps pour réfléchir et ça, c’était normal. Après, cela ne voulait pas dire que cela me calmait totalement, parce qu’il n’en demeura pas moins qu’il sembla déterminé à quitter la maison, sac sur l’épaule, main sur la poignée de porte, me laissant seule avec sa peluche tant aimée. J’avais bien saisi ce qu’il souhaitait, mais malgré tout, je m’essayai quand même à lui demander, avec une voix plus brisée que je ne l’aurais voulue, mais moins paniquée:  « Mais tu sais, tu peux réfléchir autant que tu veux ici… » Je marquai une petite pause, puis j’ajoutai:  « Si tu ne le veux pas, je ne te dérangerai pas… Pas tant que tu ne voudras pas me parler… » En gros, ce que je voulais dire, c’était que je préférais m’isoler au sous-sol, dans ma chambre, qu’importe où je devrais aller pour ne pas y voir Wesley quand il ne le souhaitait pas, plutôt que de savoir qu’il était seul dehors. Après, je pourrais toujours tenter de le suivre en voiture ou même à pied, mais je ne pensais pas que cela changerait quoi que ce soit à ce point.
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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptyDim 5 Fév - 20:54


La vérité blesse, mais le mensonge tue.
Baby & Wesley


Est-ce que ma voix continuait à se casser au fur et à mesure que je parlais ? Est-ce que mon cœur continuait de se serrer dans ma poitrine au fur et à mesure que je l’entendais ? Oui, ça ne faisait aucun doute. Je me demandais pourquoi je n’avais toujours pas ouvert la porte, toujours pas claqué ce bout de bois à poignée, pour m’en aller loin dans mon quartier. Je serais allé près de mon arrêt bus, tout simplement, j’aurai pris un ticket pour m’en aller dans un autre endroit, loin de cette maison qui m’avait vu grandir et qui m’avait vu pleurer aussi. Le problème c’est que m’éloigner de cet endroit s’était quitter aussi maman. Mais si dans le fond, c’est un peu ce que je voulais, je ne me sentais subitement plus à l’aise en m’imaginant partir et la laisser toute seule avec les larmes au fond des yeux et des regrets plein la tête. Je m’en voudrais si je devais laisser maman dans cet état je le savais bien. Ce n’était pas juste, parce que moi aussi parfois j’avais le droit d’être en colère. Mais j’avais cette envie de protéger maman avant tout. Je crois que c’est ça de faire passer les autres avant sa personne. Avec maman, c’était toujours ça, moi je préférais être triste à sa place. Ça devait prouver que c’était la personne que j’aimais le plus dans le monde. Même si je n’en avais jamais douté. Je sentais ma petite voix qui se brisait un peu malgré mon envie de rester digne. « Ma famille, elle est toute brisée. J’ai plus que des morceaux…Et un papa que je ne connais pas. » C’est vrai que quelque part dans ce monde, un inconnu portait mes gênes, et si ça se trouve, il ne le savait pas non plus. Si ça se trouve il avait une autre famille et il préférait s’occuper de celle-là, et il ne voudrait jamais rien savoir de moi. Pour le moment, je n’étais pas certain de vouloir connaître un autre papa. C’était déjà compliqué pour moi de comprendre tout ce qui était en train de se passer. J’avais essayé pendant longtemps d’être aimé du premier, et je ne voulais pas recommencer avec le deuxième de toute façon. Un peu abattu par toutes ces questions qui se mêlent subitement en moi, je soupirais, retirant finalement ma main de la poignée de la porte qui me séparait désormais de la rue. Je pris la bretelle de mon sac, le traînant dans la cuisine sans aucune motivation apparente. Je venais de céder encore une fois, et je venais de montrer sans doute, que je suis encore faible et trop petit pour tenir tête à ma maman. Peut-être que j’arrivais à partir un jour quand je serais plus grand. « Je reste. Mais je veux que tu me dises qui est mon papa, pourquoi il est parti, et… » Je soupirais, secouant un peu la tête comme pour me remettre les idées en place. Tout s’embrouillait un peu dans ma tête, mais j’essayais d’être clair quand je parlais. Surtout si je voulais paraître clair. Je me suis dirigé vers l’escalier pour prendre la main de maman, et la serrer doucement dans la mienne, même si je ne voulais pas encore trop croiser son regard. J’avais un peu peur de la regarder et de ne plus être fâché. Parce que maman elle m’envoûte trop facilement rien qu’avec ses beaux yeux et son sourire. En plus si elle est pleine de larmes, ce sera pire. « Je veux que tu m’expliques tout, et après je remonterai dans ma chambre, et je veux plus te parler tout de suite une fois que ce sera fait. » J’avais décidé de faire les choses ainsi. Je resterai dans la maison, je la laisserai m’expliquer tout ce qu’elle voulait, et puis, par la suite, je ne voudrais pas qu’elle me parle à nouveau. Je soupirais un peu. Une fois que nous aurons parlé entre nous comme des grands, je monterai dans ma chambre, défaire mon sac, et je ne lui adresserai plus la parole avant un petit moment. Je voulais m’isoler pour faire le vide dans ma tête et mieux me comprendre. « J’ai juste…Tu sais ça me fait bizarre de savoir tout ça d’un coup. » Je caressais ses doigts avec les miens, regardant sa main que je trouvais toute douce. Je regardais Flocon qui était posé sur la marche. Et je le poussais discrètement vers moi pour sentir un peu sa peluche contre ma main. Il me manquait déjà, et j’avais vraiment envie de le reprendre, mais je n’osais pas après tout ce que j’avais dit. Je levais enfin les yeux vers elle, avec une moue déçue. J’haussai un peu les épaules en reniflant. Mes larmes ne coulaient plus mais elles avaient laissées place à des yeux rougis. Plus question pour moi de repleurer. Maintenant, j’avais enfin réussi à me calmer un peu et je voulais que ça reste comme ça. Je voulais être fort, et prendre la nouvelle comme un grand, en essayant de comprendre. C’était tout. J’étais prêt à écouter, mais peut-être pas tout de suite à pardonner. Tout ce qui comptait pour moi c’était de tout savoir dans les détails et de me faire ma propre idée de ce qui allait se passer. De ce que ma vie allait être.

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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptyLun 6 Fév - 23:43

Wesley & Baby
La vérité blesse, mais le mensonge tue.

Au final, Wesley choisit de rester à la maison, et exigea de tout savoir concernant tout ce qu’il venait d’apprendre aujourd’hui. Même si je ne m’en réjouis pas au point de crier de joie, ou de soulagement, je fermai quand même les yeux pour me rassurer. En fait, c’était tout ce que je demandais; ne pas être obligée de le voir quitter la maison, ne pas savoir où il allait, ce qu’il faisait, et être en mesure de lui expliquer, tout lui expliquer. Je savais bien que ce ne serait pas nécessairement facile, mais je me doutais bien que c’était beaucoup mieux que de le laisser complètement dans le flou. N’en demandant pas plus, ce fut sans hésiter que j’acquiesçai à sa demande par rapport au fait qu’il ne voulait pas me parler une fois que je lui aurais tout dit. Évidemment, ce n’était pas l’idéal, mais c’était quand même compréhensible. Moi-même, j’avais parfois du temps pour tout assimiler. Tout récemment, j’en avais eu besoin, alors il était tout à fait normal qu’il en veuille aussi. Hochant la tête positivement pour le lui faire savoir, j’en profitai aussi pour serrer doucement ma main dans la sienne. Ensuite, quand il me dit que ça lui faisait bizarre d’en savoir autant, je lui dis, doucement:  « Je me doute… » et sur ces mots, je considérai la peluche que Wesley semblait vouloir prendre, sans trop oser le faire, et je la pris de ma main libre. Une fois que ce fut fait, je gardai ma main dans celle de mon fils, puis je l’emmenai en ma compagnie au salon. Je l’installai en face de moi sur le canapé, posant la peluche entre nous deux, lui laissant l’occasion de la prendre s’il en ressentait le besoin. Puis, tentant de me faire violence pour ne pas aller chercher du courage en volant un câlin à mon fils, parce qu’encore et toujours, je ne le méritais pas, je gardai le regard baissé, m’accordant un temps pour réfléchir à ce que je lui dirais, et une fois que je me sentis prête, je dis:  « Au lycée, maman avait un amoureux… Et on s’aimait beaucoup… On s’est promis de venir à l’université ici, à Washington, nous marier et tout… Mais au moment de s’installer en ville, je suis venue, mais pas lui… Il est allé poursuivre ses rêves ailleurs. » Soulagée de voir que finalement, je ne m’en sortais pas si mal, pour un début, en tout cas, je marquai malgré tout une pause pour trouver les mots pour la suite. Mais histoire de ne pas le faire attendre trop longtemps, je ne tardai pas trop à ajouter:  « Et c’est là que j’ai rencontré… Sydney. » Il me fallut faire un effort pour ne pas grimacer à l’idée de l’appeler par son prénom devant mon fils. Mais histoire de ne pas confondre les gens dans mon histoire, j’avais cru que c’était le mieux à faire. Une fois que ce fut fait, je poursuivis en ajoutant:  « Et quand j’ai su que je t’attendais, il m’a promis qu’il serait là, qu’importe si tu étais son fils ou pas. Parce qu’on fond, il voulait te considérer comme son fils… Et il te considère toujours comme tel… » Encore une fois, je marquai une pause, le temps d’essuyer maladroitement une larme orpheline qui avait choisi de s’échapper de mon oeil à ce moment précis, et je dis:  « Et je ne voulais pas que tu sois triste parce que tu n’avais pas de papa… Je voulais que tu en aies un, que tu aies quelqu’un sur qui compter, même s’il n’a pas toujours été là pour toi… » Volontairement, je m’interrompis toutefois, parce que j’aurais pu continuer en disant qu’en fait, il ne l’avait pas été comme moi j’aurais voulu qu’il le soit. Parce qu’en mon sens, le fait qu’il ne venait pas à ses matchs de baseball, qu’il ne faisait rien pour le rendre heureux à la fin. Mais ça, ça aurait été être peu impartiale, et ce n’était pas ce que je voulais dans le cas présent. À la place, je décidai de terminer mon propos pour m’assurer que mon fils ne croie pas que Sydney était parti à cause de lui en affirmant:  « Mais s’il est parti, c’est parce qu’il n’aimait plus maman assez… Ce n’est pas ta faute, pas une seule seconde, je te l’assure… » Après, encore fallait-il que cette fois-ci, il veuille bien me croire. Mais ça, c’était à lui de le faire, parce que tout ce que j’avais fait, c’est lui dire la vérité. Pensant avoir fait le tour pour le coup, sauf en ce qui concernait l’identité de son père biologique, mais je ne me voyais pas l’ajouter comme ça, à tout hasard dans la discussion, je me tus, et pour la première fois depuis le début de mon discours, je me permis de regarder mon fils, dans les yeux, soutenant son regard en attendant de voir s’il voulait me demander autre chose, ou si c’était à ce moment qu’il prendrait la direction de sa chambre et que je serais probablement plongée dans le silence complet.
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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptyMar 7 Fév - 9:26


La vérité blesse, mais le mensonge tue.
Baby & Wesley


C’est assez étrange, quand on a seulement onze ans, de se retrouver dans cette situation. Qui peut dire à mon âge, qu’il a vécu avec une vraie fausse famille pendant des années, cherché le regard d’un père qui finalement, ne l’est pas et ne l’a jamais été, qu’il avait aimé sa mère plus que tout un monde, et qu’un jour, il s’est retrouvé sur le canapé du salon, assis auprès d’elle et d’une peluche, l’écouter parler d’une autre vie, une vie que je n’avais pas connu. Moi, en tout cas, je pouvais le dire, puisque, c’était justement en train de m’arriver. Elle m’avait traîné dans le salon, et j’avais été rassuré de voir qu’elle n’oubliait pas Flocon. Il aurait sans doute été malheureux, de devoir rester sur les marches de l’escalier, nous regardant nous éloigner sans lui. Mais je sais bien que maman ne l’oublierait pas, parce que c’est la meilleure maman du monde, malgré l’enveloppe que j’avais trouvé. Peut-être que je me retrouvais sans papa, mais j’avais toujours ma maman, et ça m’aidait un peu à faire disparaître ma colère tout doucement, même si j’étais encore triste, mais je pense que je le serais pendant longtemps, c’est normal, c’est le genre de choses dont on se remet difficilement je pense. J’en parlerai sans aucun doute à tata et tonton, ça me fera du bien. Mais si ils m’ont menti eux aussi, alors tant pis, j’en parlerai peut-être avec cette dame du parc, qui pleurant si souvent en me parlant de son enfant. Maman me parlait d’une époque que je n’avais pas connue, et que je ne connaîtrais jamais. L’écouter, ça me rendait tout bizarre. Je m’imaginais maman toute jeune, c’est étrange. Je n’avais jamais imaginé sa vie avant, et j’avais presque oublié qu’elle en avait forcément eu une avant moi. « Pourquoi il est allé ailleurs ? Il était plus amoureux de toi ? Je l’aime pas, il t’a laissé toute seule c’est un méchant, je veux pas le voir ! » Après avoir été en colère contre maman, je me trouvais en colère après cet amoureux qui n’était pas venu la rejoindre, comme elle le pensait. Ça voulait dire que si elle m’avait menti et que si elle était comme ça, c’est forcément sa faute, parce que il l’avait abandonné, pour autre chose. Je fronçais les sourcils. Je ne voulais rien savoir d’un monsieur qui avait fait du mal à maman. « Sydney, c’est mon faux papa alors. Mais si il voulait bien être mon papa pourquoi il s’occupait jamais de moi ? » Je n’étais pas certain, d’avoir compris la subtilité de mon papa, alors pour lui peu importe le résultat, il voulait me considérer comme son fils. Pourtant il était parti. Et pourtant, il ne m’avait jamais vraiment porté la moindre attention. « J’étais quand même triste. Parce que Sydney c’était comme un papa qui s’en fiche de moi. » J’haussai un peu le épaules, fixant Flocon. Il me rappelait cet homme, mais je l’aimais quand même. « Mais bon, je pense que c’est toujours mieux que de ne pas avoir de papa du tout. » Je levais les yeux vers maman, croisant son regard avec le mien. J’en profitais pour attraper Flocon, comme si elle ne pouvait pas me voir, alors que bien au contraire, elle pouvait facilement m’observer le voler au canapé, pour le mettre sur mes genoux. « C’est parce que tu ne l’aimes plus qu’il est parti alors ? Parce que tu en avais marre qu’il regarde le foot le soir ? » Je penchai la tête sur le côté, posant ma main sur la sienne. Clignant des yeux, je la regardais encore. Je n’avais plus envie d’être en colère, mais triste, sûrement que si. Ça me faisait mal au cœur d’entendre tout ça, c’était plus fort que moi, j’avais trop de peine à l’entendre. « Maman. Je suis encore un peu perdu. J’ai mal au cœur tu sais. J’ai envie de pleurer depuis que papa est parti. Mais c’est pas grave, tout ce qui me rends heureux maintenant, c’est de savoir que tu es ma vraie maman au moins. » Je souriais un peu, me forçant pour ne pas l’inquiéter. Le pire pour moi, aurait été d’apprendre que ce n’est pas ma maman, mais tout allait bien, ce n’est pas le cas. Une question me brûlait les lèvres pourtant. Je voulais savoir qui était mon vrai père. Et en même temps, je ne le voulais pas. Des sentiments contraires m’envahissaient, et je n’aimais pas ça

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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptyMar 7 Fév - 23:27

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La vérité blesse, mais le mensonge tue.

Si je pensais avoir servi à mon fils un discours plutôt complet, quand il en vint à me poser de plus amples questions, je me retrouvai sans autant de réponses que précédemment. Déjà, quand il me demanda pourquoi Andy était parti, devant sa frustration devant son geste, je ne sus faire mieux que de hausser les épaules, incapable de lui dire que ce n’était sûrement pas parce qu’il ne m’aimait pas, comme il me l’avait prouvé quelque temps auparavant. Enfin, peut-être que l’amour qu’il me portait était différent, peut-être que ses dix dernières années avaient généré une réflexion chez lui, je ne savais pas trop, comme je ne savais pas exactement ce qui était passé dans sa tête à l’époque. N’osant pas me prononcer, je ne le fis pas plus quand il vint à me demander pourquoi Sydney ne s’occupait pas de lui s’il voulait être son père. Encore une fois, parce que je ne comprenais pas vraiment moi-même. En quelques sortes, il m’avait fait la même promesse quand nous nous étions mariés et pourtant, celle-ci était partie en cacahuète bien rapidement, dès que j’étais sortie du centre de traitement où je m’étais remise de ma dépression. Au début, c’était qu’occasionnel, mais après, c’est devenu habituel, pris pour acquis, et surtout lassant. Comment ça se faisait que le tout s’était dégradé ainsi ? Qu’avais-je raté pour voir le tout dégringoler de la sorte ? N’arrivant pas à y répondre, au bout du compte, je n’eus pas à le faire, puisque peu de temps après, Wesley tenta de se conforter, ce qui m’arracha un petit sourire triste, même si au fond, j’étais un peu rassuré qu’il voie les choses de façon moins négative. Évidemment, ce n’était pas l’idéal, mais c’était mieux que de le voir en colère et l’esprit complètement brouillé, c’était sûr et certain. Mais après, je ne voulais pas laisser ces efforts se dégrader en ne répondant pas suffisamment. De ce fait, à sa nouvelle question, je tentai de lui répondre, même si je ne savais pas clairement quoi lui dire:  « Pas exactement, mais en quelques sortes… » Parce que oui, je voulais dire la vérité à mon fils, mais pouvais-je vraiment lui avouer qu’on s’engueulait tout le temps quand il n’était pas là ? Qu’un soir, il m’avait giflée ? Que j’étais persuadée qu’un soir, il avait couché avec sa nouvelle employée ? Enfin ce dernier élément, je ne pouvais pas le lui reprocher, parce que j’étais tout aussi coupable que lui, mais il y avait tant de choses à prendre en considération que je ne saurais pas mettre le doigt sur ce qui importait le plus, sur le véritable catalyseur qui s’était soldé en divorce. Enfin, il était évident que la demande d’Andy avait grandement aidé à me convaincre de faire le geste et prononcer le divorce, mais j’aurais pu le faire bien avant, sans changer mes raisons…  « C’était le mieux pour lui et pour moi, je crois… » Voilà ce que je dis à mon fils, au bout du compte, me disant que ce n’était pas si mauvais comme réponse. À quoi bon rester dans la même maison quand nous n’arrivions plus à nous parler ? Quand clairement, nous ne nous rendions plus heureux ? C’était nous nuire, j’en étais plus persuadée que jamais de ce fait. J’espérais évidemment que cela, en quelques sortes, allait aider Wesley aussi, qu’il allait être moins malheureux à l’idée que son père ne le considère pas à sa juste valeur. Parce qu’effectivement, il était un garçon extraordinaire, qui méritait qu’on l’écoute, qu’on s’intéresse à lui. Et cela m’avait toujours profondément dégoûtée qu’il ne le voie pas. Est-ce qu’Andy saurait mieux le faire s’il apprenait à mieux le connaître ? J’avais envie de croire que oui, mais ça, je ne le dis pas, trop occupée à ce moment précis à écouter l’état d’âme de mon petit garçon. Touchée de sa réflexion, ce fut limite pour moi une torture de penser que je n’osais pas vraiment le toucher, avoir quelconque marque d’affection à son égard. Cédant finalement, je passai un bras autour de ses épaules afin de l’attirer contre moi, sans toutefois le forcer. Je me penchai ensuite pour l’embrasser tendrement sur le front, puis lui dire :  « Et je serai toujours ta maman, je serai toujours là pour toi, mon bébé… Ne l’oublie jamais… » Je le gardai un peu plus contre moi, mais je n’abusai pas non plus, lui laissant l’occasion de se décaler de ma personne, aller dans sa chambre s’il le souhaitait, me demander autre chose, c’était lui qui avait le contrôle de la discussion, moi je faisais que lui répondre aussi bien que je le pouvais.
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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptyMer 8 Fév - 18:47


La vérité blesse, mais le mensonge tue.
Baby & Wesley


Il faut bien avouer, que ça commençait à faire beaucoup d’informations d’un coup pour mon petit esprit d’enfant de seulement onze ans. J’avais regardé, très rapidement, l’horloge mural du salon, essayant d’apercevoir l’heure que pouvait désormais indiquer les aiguilles. Je soupirais doucement, finissant d’écouter avec sagesse, tout ce que ma maman avait à me dire concernant sa vie d’avant, son amoureux qui s’en était allé, un autre qui s’était marié avec pour mieux partir, et puis, ses excuses sur ma naissance. J’avais appris tout ça en moins de deux heures, cela signifiait sans doute que ma journée ne pouvait pas être plus surprenante et plus difficile à accepter. Je me demandais si d’autres révélations m’attendaient encore, ou si je pourrais finir par me coucher l’esprit moins lourd, parce que pour le moment, ma tête semblait aussi lourde qu’une enclume. Je crois que je commençais à prendre conscience de ce que toutes ces révélations représentaient. Je ne savais pourtant pas encore ce que je devais faire. Est-ce que je devais continuer à considérer Sydney comme mon père, aussi détaché et absent qu’il avait été ? Est-ce que je devais oublier qu’il avait été à mes côtés pendant onze ans, et me concentrer sur un inconnu ? Est-ce que je devais essayer de connaître mon véritable père ? Je soupirais doucement. Je n’avais aucune idée de ce que je devais faire, ou si j’en avais seulement le droit. Sans doute que la suite des évènements devrait être dirigé par maman. Après tout, je ne suis qu’un enfant, je ne choisis pas ma vie, et encore moins qui j’y fait entrer ou sortir. Je subis les choix des adultes, et tout ce qui se passait depuis ce matin en était la preuve formelle d’ailleurs. « En quelque sorte… » Je répétais les mots de maman, comme si ça me permettait de mieux comprendre ce qu’elle était en train de me dire. De ce que je comprenais, ce n’était pas ma faute si Sydney était parti, sans doute qu’ils ne s’aimaient plus autant qu’avant. Je ne voulais pas insister, mais je reste persuadé au fond de moi, que je suis un peu responsable tout de même. « Alors toi et papa Sydney, vous étiez plus vraiment amoureux ? » Je crois que préciser le prénom de la personne après papa, était presque devenu naturel, même en si peu de temps. Désormais, il fallait bien que j’utilise cette méthode pour me faire comprendre, en tout cas, c’était mieux. Même si quelque part, ça me faisait mal. L’idée d’avoir grandi avec un inconnu, ça me faisait un peu bizarre et un peu peur aussi. De toute façon, si mon vrai père avait abandonné maman, il ne méritait pas plus de considération de ma part. Et je ne tenais pas à en savoir plus sur lui, puisque c’est comme ça. Sans doute qu’il n’avait pas cherché à me connaître non plus depuis toutes ces années. « Le mieux…Peut-être… » J’haussai les épaules. Je n’en savais rien, et je ne voulais pas savoir. Par contre, certaines de mes questions ne devaient pas rester sans réponses, je m’y refusais. « Dis maman…Est-ce que mon vrai papa sait que j’existe alors ? » Je penchai un peu la tête. Je commençais à être confus. Je ne savais rien de lui, ni de ses motivations, alors je me demandais, si il m’avait abandonné comme il l’avait fait pour maman. « Ou alors il ne voulait pas de moi ? » Je baissais les yeux. Je crois que je n’avais vraiment pas de chance avec les pères. Souvent les enfants de ma classe parlent entre eux de leurs parents, et je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours l’impression d’être le seul à avoir une famille un peu compliquée. Le seul à toujours chercher une main tendue d’un père qui n’était jamais prêt à l’attraper. Alors que diraient-ils tous, s’ils savaient que finalement, j’en avais un autre de papa ? Je soupirais, me frottant un peu les yeux. Une soudaine impression d’être anormal me pris aux tripes, et c’était plutôt désagréable. Je sentais mes yeux qui piquaient à nouveau. Et puis, je sentis maman qui m’approchait d’elle, un peu interdite, comme si elle avait longtemps hésité avant de me serrer un peu contre elle. Me mordant un peu la lèvre pour ne pas pleurer, je pris Flocon dans la main, allant sur ses genoux, posant mon visage tout doucement près de son cœur. Je passais mes bras autour de son cou, restant ainsi lové contre son corps, en fermant les yeux. Finalement, malgré ma tristesse, ça restait le seul endroit au monde où je me sentais bien, où je me sentais chez moi. « Promis maman, je l’oublierai jamais. » J’avais chuchoté.

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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptyVen 10 Fév - 1:51

Wesley & Baby
La vérité blesse, mais le mensonge tue.

Si je n’avais pas vraiment osé énumérer les raisons pour lesquelles Sydney et moi avions choisi de divorcé devant Wesley, je n’hésitai pas trop à secouer la tête négativement pour lui signifier que non, nous n’étions plus amoureux. Évidemment, je ne l’avais pas fait trop vivement, parce que je ne voulais pas qu’il pense que je le faisais méchamment, même si je me doutais bien que le petit sourire triste que j’eus par la suite venait prouver que je n’avais pas de mauvaises intentions. Mais la triste vérité était qu’il n’y avait plus rien entre nous et ce, depuis bien longtemps. Ça, je l’avais compris il y a un bon moment maintenant, sans toutefois vouloir me l’admettre à moi-même, croyant toujours qu’il y avait une chance pour que nous puissions recoller les morceaux et retrouver cette étincelle qui nous avait poussés à nous marier, sans succès. De ce fait, ce divorce était le mieux pour nous deux, si on voyait les choses ainsi. En tout cas, pour moi, c’était un soulagement, même si bien des choses faisaient en sorte que ce n’était pas aussi simple que ça aurait pu l’être si ça avait été chose faite il y a un moment maintenant, lorsque ça aurait dû être fait, en réalité. Mais à quoi bon rester dans le passé ? Tant bien que mal, il fallait aller de l’avant, même si certains obstacles restaient encore là, dans notre chemin, comme le fait que Wesley venait d’apprendre la vérité sur son père biologique, père biologique qui ne lui disait pas grand-chose, qu’il avait décidé de ne pas nécessairement porter dans son coeur d’emblée. C’était compréhensible et de ce fait, je ne m’attendais pas à ce qu’il me pose des questions le concernant tout de suite. Inutile de mentionner que je fus donc quelque peu étonnée de l’entendre me demander quelque chose concernant son géniteur. C’était sommes toutes une question à laquelle je pouvais répondre, mais avant que je le fasse, mon fils ajouta un propos qui en vint à me fendre un peu plus le coeur. Mais n’osant toujours pas le prendre dans mes bras à ce moment précis, je ne fis que lui dire:  « Oh non mon coeur… S’il l’avait su avant je suis persuadée qu’il aurait voulu de toi tout de suite… » Et franchement, même si je n’en avais jamais parlé à Andy, j’avais envie d’y croire. Et puis, quelque chose me disait que je ne devais pas être trop loin de la vérité, vu comment il semblait hors de lui quand il avait su qu’il avait un fils… S’il n’avait rien voulu savoir de lui, il serait resté indifférent, me semblait-il. Après, peut-être que j’avais faux, mais c’était l’idée que j’avais envie de me faire de la situation. Mais ça, je ne le saurais pas, pas tant que je n’en aurais pas parlé à Andy, et le moment n’étant pas fait pour cela, je reportai plutôt mon attention sur mon petit garçon, et j’ajoutai, histoire de ne pas le rendre plus confus, ou histoire de lui faire croire que je racontais quelque chose de différent pour le conforter:  « Il ne le savait pas jusqu’à il y a quelques mois de cela. Je lui avais envoyé une lettre au moment de ta naissance, quand moi je l’ai su, mais il ne l’a jamais reçue… » Mais encore une fois, rien ne disait que ça aurait été différent. Cependant, les choses étant telles qu’elles sont, je supposais qu’il suffisait de les accepter, même si ce n’était pas chose nécessairement simple, je pouvais parfaitement le concevoir. Et si Wesley avait toujours voulu être en froid avec moi suite à cela, il m’aurait fallu l’accepter aussi, je le supposais, sauf qu’à mon grand soulagement, ce ne fut pas le cas; au moment où je tentai de maladroitement le prendre dans mes bras, contrairement à ce à quoi je me serais attendue dans un premier temps, il ne me repoussa pas. Au contraire, il vint s’installer de lui-même sur mes genoux, puis se blottir contre moi. Même si je tentai de ne pas manifester mon soulagement de quelconque façon, cette fois-ci, je ne pus m’empêcher de pousser un petit soupir, rassurée d’avoir mon fils là, comme ça, dans mes bras. Évidemment, je ne me fis certainement pas prier pour passer mes bras de façon plus assurée autour de lui, en venant à le bercer tout doucement contre moi, comme je faisais quand il était tout petit. Suite à ses mots, auxquels je n’avais su faire autrement que de sourire légèrement, je lui dis, avec tendresse:  « Je t’aime tant… » en le serrant un peu plus fort contre moi, parce que je savais que ce moment n’allait probablement pas durer éternellement, et je voulais en profiter autant que possible, afin de rassurer mon petit garçon comme je le pouvais dans le cas présent.
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MessageSujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue.   WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. - Page 2 EmptySam 11 Fév - 23:54


La vérité blesse, mais le mensonge tue.
Baby & Wesley


Lorsque quelqu’un qui occupe une place très importante dans notre cœur nous ment un jour, plus rien n’est jamais pareil. Le doute s’installe obligatoirement en nous, même si on ne le veut pas, c’est quelque chose qui ne peut pas être évité, c’est une fatalité. La confiance, c’est quelque chose qui se donne sans compter à une personne que l’on aime, c’est un bien précieux qui montre à l’autre combien on l’estime. Moi, je suis un enfant, et forcément, ma confiance, je l’accorde depuis ma naissance aux deux personnes qui me font grandir et qui s’occupent de moi. Je ne vois personne d’autre que mes parents. C’est en tout cas ce que je croyais il y avait quelques heures encore. Mon existence venait simplement d’être bouleversée par une vague de secrets et de mensonges, par des histoires d’adultes qui ne sont pas sincères et qui le payent un jour. Lorsque je suis tombé sur la lettre de maman, je me suis promis de ne pas devenir grand. J’ai repensé au livre de Peter Pan, et je crois que j’aimerai être comme lui. M’en aller quelque part où je resterai un enfant toute ma vie. Maintenant j’ai compris comment sont les grandes personnes, et je ne veux pas en être une un jour. Papa m’a menti, et était complètement distant avec moi. Maman avait menti pour ce qu’elle croyait être une bonne cause. Mon vrai père l’avait abandonné pour vivre ses rêves. Je me retrouvais face à des exemples qui ne me plaisaient pas, et dont je ne voyais aucun modèle à suivre afin de mener un jour une vie exemplaire. Mon destin, je ne le voulais pas comme ça, alors pour moi, la solution était encore de rester un enfant aussi longtemps que possible. Malheureusement, je savais bien que la réalité ne le permettait pas. Je devrais forcément grandir, devenir adulte et vieux, faire ma propre vie, et faire sans aucun doute beaucoup d’erreurs comme tout le monde. L’idée me faisait mal au ventre. Je redoutais réellement de devoir grandir un jour. J’aurai aimé arrêter le temps et avoir 11 ans pour toute la vie, mais ce n’est pas possible. Je suis condamné à devenir comme eux, menteur et plein de regrets du passé. Je soupirais, un peu effrayé par cette idée, bien que je ne puisse rien y faire, je sentais les larmes qui me montaient aux yeux. Grandir devint subitement ma plus grande frayeur. Je ne voulais pour rien au monde quitter un jour mon enfance. « Tu crois ? Mais… » Je soupirais, secouant la tête doucement. « Alors mon vrai papa, il a dit quoi quand tu l’as vu ? Et d’abord comment tu lui as dit ? Il n’est pas loin de nous ?  » Je levais les yeux vers elle. Peut-être que mon seul point commun avec mon vrai père serait d’avoir été trompé par la même personne pendant un grand nombre d’années. Peut-être qu’il ne connaissait pas mon existence. Je sentais mon cœur qui battait doucement, puis plus vite, plus vite en me demandant, si mon père voudrait me connaître quand il apprendrait que je suis vivant. Et que quelque part dans le monde, une partie de lui était en train de parler avec son ancien amour. « Je ne suis pas certain de vouloir le rencontrer de toute façon, si il t’as laissé. » J’haussai les épaules doucement. Je venais d’apprendre trop de choses pour raisonner et savoir si oui ou non, ce père que je ne connaissais pas avait une vraie importance pour moi. Pour le moment, Declan et Levi étaient mes deux références masculines, alors est-ce que j’avais besoin d’un inconnu dans ma vie ? Qui en plus avait laissé ma maman toute seule ? Je n’en étais pas du tout certain. Pour le moment tout ce que je sais, c’est que je me sentais bien contre le corps de maman. Je fermais les yeux, et je glissais mes doigts dans ses cheveux blonds pour les caresser doucement. Je les adore, ils sont tellement doux. J’avais la tête près de son cœur, et je l’écoutais battre fort. Parfois j’aimais être encore dans son ventre pour rester loin de la vie et de ses soucis. « Tu sais maman. Ce n’est pas grave si je n’ai pas de papa, moi j’aime vivre que avec toi, alors restons en amoureux. » Je souriais un peu. Pourquoi devrait-on changer ? Elle et moi, ça a toujours fonctionné. Je n’ai besoin que de maman.
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