Jeux d'enfants ♠ Haley

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Haley & Wesley

C’est vrai que ça peut sûrement paraître un peu étrange pour un enfant de mon âge, puisque après tout je n’ai que onze ans, mais moi, l’hôpital a toujours été un endroit qui me plaisait bien, depuis tout tout petit. J’ai commencé à venir parce que maman est bénévole et elle passe dans la semaine pour rendre visite aux gens qui sont malades ou alors qui sont en cure, même si je n’ai pas bien compris le principe encore de cet autre partie de l’établissement. Lorsqu’elle venait, je l’accompagnais toujours, car le milieu médical m’intéresse beaucoup. Quand je serais grand, j’aimerai être médecin pour médecins sans frontières, alors dès que je peux parler avec des médecins ou des personnes qui travaillent avec eux, je n’hésite pas à leur poser des questions pour mes futures études, et je viens directement ici pendant des heures. Un jour, j’ai rencontré un monsieur qui s’appelle Levi, et nous avons beaucoup parlés. Depuis, je vais toujours lui rendez visite quand maman vient ici, même si je ne lui en ai pas parlé, car je ne suis pas certain qu’elle soit d’accord pour que je parle à des inconnus, surtout que j’étais rentré dans sa chambre totalement par hasard à l’époque et que je n’en avais pas vraiment eu l’autorisation, mais maintenant je l’aimais bien. Mon papa a quitté la maison, et de toute façon, ce n’était pas mon vrai papa, alors j’aimais bien venir parler avec Levi, j’avais l’impression d’avoir un modèle à suivre, moi qui n’avait aucune présence à qui je pouvais me comparer quand j’étais à la maison. Je ne voyais pas souvent tonton, alors je venais ici pour me sentir un peu moins seul. J’aime maman plus que tout, mais ce n’est pas pareil de discuter avec un homme qu’avec une dame, c’est différent, je ne peux pas tout dire. Alors parfois j’aimais bien venir discuter avec lui. Un jour, j’ai appris qu’il avait une fille, et je l’ai croisé par hasard en sortant de la chambre. Au début, j’avais peur qu’elle ne m’aimait pas beaucoup, je ne sais pas pourquoi, mais moi je la trouve jolie et gentille, alors j’aime bien essayer de jouer avec elle, maintenant, je crois que ça va mieux. D’ailleurs, je l’avais aperçue en arrivant, qui était dehors, dans le parc toute seule. Sans doute qu’elle était allée jouer là-bas. J’étais donc sorti de l’établissement pour aller la rejoindre, mains dans les poches. Je m’étais avancé timidement, un peu hésitant, mais avec une grande envie de lui parler. « S..Salut Haley. » Je souriais un peu, j’aimais bien son prénom. J’avais juste hâte de pouvoir jouer avec elle, et qu’elle me sourit en retour.

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Je n’en avais pas parlé à maman, mais après une journée d’école où j’ai fait croire que j’avais une répétition de danse. ce qui n’était pas vrai. Mais j’avais vraiment envie d’essayer d’aller à l’hôpital. Je savais que papa ne pouvait voir personne, mais je me disais que comme j’étais une enfant, sa fille adorée, j’avais peut-être une chance de le voir, et si je devais aussi faire semblant de rien pour entrer sans qu’on me repère. Mais c’était important je devais le voir. J’avais juste la sensation qu’on l’empêchait de voir du monde, comme si on le séquestrait. Mais je voulais vraiment voir mon papa. J’avais quitté l’école comme d’habitude, prenant le temps pour sortir et bien vérifier que personne n’était venu me chercher , sinon ma décision et ce que j’avais prévu pouvait tomber à l’eau. Mais personne, j’attendais un peu faisant semblant de rien, je prenais juste garde à surveiller mes arrières. Finalement je me décidais d’y aller à pied. Je réfléchissais comment j’allais m’y prendre, de quelle manière j’allais réussir à m’introduire dans la chambre de mon papa juste pour me rassurer qu’il se portait bien.
Non pas que je n’avais pas confiance en maman, mais dans sa façon de me dire qu’il se portait bien, je pouvais bien sentir que ce n’était pas vraiment vrai, qu’elle me cachait un peu de vérité et je voulais juste en avoir le coeur net.

Une fois arrivée au centre, je regardais bien devant moi, la capuche de mon pull sur la tête, et je tentais de ne pas avoir peur, toujours regarder devant soi, toujours avancer. Il fallait que je réussisse à passer l’infirmière de l’accueil. Je passais à côté d’elle alors qu’elle était au téléphone, je touchais presque au but, mais non , une main se posa sur mon épaule “ Où vas-tu ma jolie?” Obligée de me stopper en me rendant compte que c’était fichu, je me retournais doucement, relevant la tête pour découvrir qu’il s’agissait de l’infirmière que j’aimais beaucoup et qui m’adorait aussi. Je la regardais les larmes aux yeux “ Voir… mon papa” Mais je baissais tout aussi vite le regard. Elle m’attirait avec elle pour qu’on soit un peu retirée des allées et venues de l’entrée.Elle s’était mise à ma hauteur, m’expliquant gentiment que ce n’était pas possible que je vois mon papa, qu’il n’était pas vraiment en forme, et que même s’il allait bien, il ne pouvait voir personne. Mais qu’elle pourrait lui remettre un bisou de ma part mais qu’elle ne voulait pas que je sois triste que je sois fâchée sur elle. Je lui promis que ce n’était pas là, et surtout elle me confia que si j’avais été prise dans la chambre de Monsieur Levi comme elle l’appelait, que je risquais de gros ennuis et lui aussi. Je la remerciais vraiment et je finis par aller me poser un peu dans le parc. Je regardais autour de lui, je soupirais un peu, je ne me sentais pas bien. Je fermais les yeux quand j’entendis une petite voix toute timide, j’ouvris les yeux pour voir Wesley “ salut…” Lâché tristement dans un long soupir. Je continuais de le regarder sans dire un mot, il me souriait mais je n’arrivais pas à sourire moi, j’étais bien trop triste.

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Quand venait le week-end, j’avais souvent hâte de venir dans cet endroit, bien sûr maman m’accompagnait toujours, mais je n’aimais pas rester l’entendre pour parler de choses d’adultes avec les autres, alors je me balade toujours tout seul. Parfois je rends visite aux gens dans les chambres parce que à force ils me reconnaissent, mais aujourd’hui, je ne voulais pas faire le tour habituel des patients. Quand j’étais venu, je ne pensais pas rencontrer quelqu’un de mon âge et puis au fil du temps, j’ai réussi à me faire une amie, enfin je crois, moi je la considère comme ma meilleure amie, mais elle je ne sais pas trop, parfois j’ai peur de lui demander. Je suis un peu timide, et je n’ose pas trop parler de mes sentiments. Cette petite fille c’est Haley et je l’ai rencontré parce que son papa c’est Levi, un monsieur très gentil à qui j’aime bien parler de choses de garçons parce que je n’ai pas de papa. Enfin, c’est assez compliqué mais mon vrai papa est parti, parce que justement ce n’était pas mon vrai papa, et que je ne sais pas qui est le vrai parce que maman ne me l’a toujours pas dit. Je crois que j’ai des histoires de famille compliquée, mais tout le monde en a sans doute, et mon amie en a aussi puisque son papa est ici. Je m’étais précipité pour venir lui parler en la voyant dans le parc. J’espérais que personne n’allait venir lui parler avant moi ou lui demander de retourner dans la chambre. Peut-être que sa maman allait venir la récupérer ou m’interdire de jouer avec elle, mais finalement j’avais pu l’aborder, et j’étais bien content parce que j’avais besoin de voir quelqu’un de mon âge et de parler un peu, je n’étais pas très bien en ce moment. Pourtant, alors que je m’étais approché pour la saluer, j’avais entendu sa petite voix fluette qui m’avait paru bien triste. J’avais cligné des yeux, m’approchant d’elle en prenant doucement sa petite main dans la mienne, penchant la tête sur le côté. Puisqu’elle était mon amie, si elle n’allait pas bien, je me devais de la réconforter en toute situation. Je soupirais un peu, la regardant en gardant sa main dans la mienne, peut-être que ça la ferait sourire un peu. « Tu ne vas pas bien ? T’as l’air toute triste. » Je soupirais un peu, prenant un air désolé. Je n’aime pas quand mes amis ne vont pas bien, ça me rends souvent triste moi aussi et c’est toujours embêtant pour eux.

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Je n’étais plus vraiment seule maintenant, bien que je savais que je n’avais plus rien à faire dans le parc et encore moins dans l’institut. Pourtant personne ne m’avait mise dehors pour le moment. Je voyais de temps en temps la gentille infirmière regarder vers moi, avec un petit sourire triste comme si elle veillait sur moi. Je me doutais que papa lui avait souvent parlé de moi, elle m’avait tenue compagnie de temps en temps. Du coup je me doutais que pendant qu’elle travaillait elle veillait sur moi. Je me doutais que si elle avait pu me faire entrer dans la chambre de Monsieur Levi comme elle l’appelait elle l’aurait fait, mais je ne voulais pas qu’elle reçoive un blâme à cause de moi ou qu’elle soit virée. Je regardais Wesley, j’avais envie de lui dire de me laisser tranquille, mais il n’y était pour rien. C’était un garçon très gentil, j’ai appris à le connaître, et je l’avais mal jugé au début quand je l’avais vu avec mon papa. Je devais apprendre à partager aussi. Papa m’avait toujours fait comprendre qu’il ne m’aimerait pas moins et je devais aussi moi faire des efforts. Sa maman travaillait ici, et cela ne devait pas être chouette tous les jours d’être ici, je comprenais qu’il se soit chercher un ami et que ça soit tombé sur mon papa car c’est juste le meilleur.

Il avait pris la main tout gentil, et je voyais que mon état l’inquiétait vraiment, je ne pouvais pas le jeter, vraiment. Et une fois sa question posée je ne pouvais pas mentir. Je fis non de la tête, ça n’allait pas, vraiment pas. Je serrais doucement sa main comme pour le remercier d’être là.“ Non ça ne va pas très fort Wesley, tu as raison. “ Mais intérieurement je n’avais pas envie de l’embêter avec mes histoires peut-être stupides, mais ça ne l’était pas pour moi, vraiment. Je l’attirais un peu plus pour qu’il s’installe à côté de moi. “ Je ne peux plus venir voir papa, je ne sais pas pourquoi. Maman a reçu un message et elle ne veut rien me dire . Je suis venue en douce ici en espérant réussir à passer pour le rejoindre dans sa chambre, mais je me suis faite interceptée par l’infirmière. Je ne sais pas ce que papa a, et je suis très inquiète vraiment. J’ai peur pour lui “ Je sentais les larmes monter et couler sur mes joues. Je les essuyais rapidement , je n’aimais pas montrer ma faiblesse comme ça. “ Je pensais réussir à entrer juste deux minutes, j’ai quelque chose à lui dire et c’est juste important. Mais c’est juste raté “ Je levais les épaules en regardant mon ami. Je lâchais doucement sa main, un peu gênée “ Mais je ne veux pas t’embêter avec ça, et toi comment ça va? “ Mais j’y réfléchissais, il avait peut-être des nouvelles de mon papa avec sa maman? Je ne savais pas si j’avais le droit de lui demander ou pas. De plus , je devais vraiment faire attention à ce que papa ne me voie pas s’il sortait de sa chambre, mais une chose était certaine il ne venait pas vraiment dans le parc sans moi. “C’est gentil d’être venu près de moi tu sais.” Bah c’était vrai, je me devais de le remercier quand même. Je souriais légèrement.

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Voir mes amis tristes, ça me faisait toujours de la peine, ça me soulevait le cœur, parce que quand on aime quelqu’un, on veut le voir sourire et être heureux, et moi j’apprécie plus que tout Haley, puisque je la considère comme ma meilleure amie, et que je ne veux que son bonheur. J’ai beau aller bien, quand quelqu’un comme elle est triste, je ressens toujours un peu de malheur, et j’essaye de faire en sorte qu’elle aille mieux, même si ce n’est pas toujours possible, je le sais bien. Changer les sentiments ou l’humeur de quelqu’un, c’est compliqué, mais moi je décide toujours qu’on peut au moins essayer. Tout aurait pu bien se passer, si seulement je ne l’avais pas vu, les yeux pris par les larmes. Je fis une petite moue désolée, et je venais tout près d’elle. En ce moment, quand je vois Haley, j’ai toujours le cœur qui bat plus fort, sans doute parce que je la considère comme la meilleure de mes amies. Je ne voulais pas détacher ma main de la sienne, alors je la prenais un court instant dans mes bras, juste rapidement, un peu timide, et ne voulant pas qu’elle trouve ça bizarre ou qu’elle me repousse. « Ne pleure pas Haley. Je suis là maintenant, ça va aller. Tu sais que tu peux tout me dire, je suis là. » Je me penchai pour embrasser sa joue du bout des lèvres, rapidement. J’avais un peu rougi, mais je voulais vraiment la réconforter le mieux que je le pouvais. Elle le méritait tellement. Et puis je comprenais ce qu’elle ressentait, moi si je ne pouvais pas voir ma maman, je n’irai pas bien non plus. J’avais eu dans l’idée de lui raconter ce qui s’était passé chez moi, le divorce de mes parents, et cette lettre qui disait que mon père ne l’était pas de façon biologique. Mais elle était tellement triste, que je ne voulais pas parler de mes problèmes. « Haley…Je ne veux pas que tu sois triste, je comprends que tu t’inquiètes, mais je suis certain que ton papa va bien et il sait que tu penses à lui. Peut-être que ta maman est énervée en ce moment, mais ça ira mieux tu verras. » Je caressais le dos de sa main doucement, du bout de mes doigts. Je la regardais, et son visage attristé, me faisait énormément de peine. Elle était tellement jolie que je ne voulais pas la voir dans cet état. Je posais un second bisou, cette fois sur son front doucement. Quand ma maman me fait des bisous, ça me fait toujours du bien alors sans doute que ça marchait pour elle et moi. « J’ai une idée. On peut essayer de lui écrire un mot et de le glisser sous sa porte de chambre, peut-être qu’il le verra avant les infirmières, mais elles sont gentilles elles lui donneront sans doute. » Je lui souriais doucement. Il devait bien y avoir de quoi écrire dans cet établissement, je ne m’inquiétais pas pour ça, et comme ça elle pourrait dire ce qu’elle a envie à son papa. Je voulais trouver des solutions pour l’aider au mieux. « Tu ne m’embêtes jamais tu sais. Moi ça va moyen aussi. » Je baissais un peu les yeux. Je ne voulais pas l’embêter, elle avait aussi du chagrin aujourd’hui. « C’est normal, je suis toujours là pour toi ! » Je lui souriais, sans pour autant lâcher sa petite main de la mienne.

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Wesley était peut-être la personne la plus proche de moi comme Rose, sauf quand je lui parlais de mon papa, je sentais bien que c’était un peu bancal avec elle. Je ne voulais pas savoir pourquoi d’ailleurs, mais j’évitais de lui parler de lui. Avec mon ami c’était différent. Je me rappelai combien je n’avais pas été gentille au départ, mais il était proche de mon papa, et cela m’avait terriblement fait bizarre. Mais je ne pouvais pas être jalouse comme ça. Quoique maintenant j’hésitais vraiment. Et si mon papa le préférait à moi, après tout je n’étais qu’un accident. Mais je ne devais pas en vouloir à Wesley il n’y était pour rien si papa l’appréciait peut-être plus que moi. Je devais avouer que sa tendresse me faisait du bien, je me détendais un peu, me calait un peu contre lui, profitant de cette petite étreinte. Le bisou, je ne m’y attendais vraiment pas. Donc je le regardais un peu gênée , mais je voyais qu’il avait les joues rouges, les miennes devaient ressembler aux siennes. Il était vraiment gentil, et dans un sens, cela me faisait un peu de bien de me sentir soutenue, d’avoir quelqu’un à cet instant. “ Tu es vraiment gentil “ Je séchais un peu mes larmes. Après tout pleurer n’allait pas aider vraiment pas. Je levais un peu les épaules. J’avais juste la sensation d’être un élément de trop, de ne plus être si importante, et pourtant Wesley me donnait la sensation du contraire “ Je ne sais pas tu sais, pourquoi j’ai plus le droit de le voir, c’est qu’il y a un problème non? Et ma maman n’est pas responsable de ce choix. Elle semblait aussi inquiète “ Enfin c’est sûr qu’elle était inquiète.pour lui. Mais j’avais du mal à comprendre des choses, ils ne s’aimaient pas, m’avaient fait, mais elle s’inquiétait pour lui. C’était bien trop pour mon cerveau de petite fille. Sans que je ne demande quoique ce soit, mon meilleur ami me fit un baiser sur le front , il sentait vraiment bien que ça n’allait pas. Il caressait ma main, c’était vraiment agréable, comme ressenti. En fait personne ne s’était occupée de moi comme ça. Et je me sentais un peu bizarre “ Mais même si j’écris un message, je n’arriverai pas à le déposer sous sa porte, j’ai même pas pu aller plus loin que le bureau de l’accueil. Donc c’est fichu Wesley. Mais merci de l’idée c’était un bonne idée . Mais même si on réussissait , je crois que papa n’en aurait rien à faire“ Je tentais de sourire un peu, je voyais bien qu’il voulait vraiment m’aider. Mais lui aussi n’allait pas bien, et j’étais aussi là pour l’aider, ce n’était pas parce que j’avais le moral dans les chaussettes, que ça n’allait pas fort à l’école que je ne pouvais pas l’écouter “ Comment ça, tu vas moyen? Tu vas m’expliquer s’il te plait.” C’était à mon tour de déposer un baiser sur sa joue toute gênée “ Moi aussi je suis là pour toi, alors ne te prive pas de me parler, cela va dans les deux sens tu sais “ C’était la simple vérité, en amitié il fallait communiquer et se confier aussi était une très bonne chose. Si une personne n’était pas inquiète et ne se tracassait pas, c’est que cette personne n’était vraiment pas une vraie amie. C’était à mon tour de l’écouter et cela pourrait peut-être me changer l’idée “ Alors, qu’est ce qui va pas Wesley, s’il te plait dit moi “ Je serrais à mon tour sa main. J’avais la sensation qu’on nous regardait, mais je m’en fichais après tout.

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Il me semble bien avoir rougi en entendant mon amie me dire que je suis gentil. En même temps, c’est ma meilleure amie, alors c’est normal. J’ai toujours été là pour ceux que j’aime, et Haley est quelqu’un de très importante pour moi. Elle est gentille, souriante, douce, et puis, je la trouve aussi vraiment très belle. Au début, ça avait été plutôt compliqué entre nous. Quand je suis venu à l’hôpital, c’était surtout pour accompagner maman qui fait du bénévolat, et puis un jour je suis tombé sur un homme, tout à fait par hasard, qui occupait une chambre. J’étais entré pour lui réclamer des biscuits, et finalement, il est devenu comme un mentor à mes yeux, comme si j’avais un autre papa finalement. Tout se passait bien, je venais souvent le voir, et puis un jour j’ai découvert sa fille, Haley. Si au début, je crois qu’elle était un peu jalouse, j’ai fini par lui faire comprendre qu’elle ne devait pas l’être et que je ne lui volerai pas son papa, même si je n’en avais pas pour moi. Je l’ai tout de suite bien aimé, et rapidement, j’ai compris qu’elle serait une très bonne amie à moi. Et je ne m’étais pas trompé, puisque je me retrouve en ce moment, à la réconforter du mieux possible. Je ne voulais pas la décevoir, et je voulais qu’elle puisse retrouver le sourire grâce à moi. Depuis quelques temps, je pense souvent à Haley, et je crois que c’est parce que notre amitié est très forte. « Tu dois avoir raison, mais peut-être que ce n’est pas aussi grave que tu le penses. Parfois quand maman vient, beaucoup de personnes ne peuvent pas recevoir de visites, mais c’est seulement pour se reposer et se couper du monde quelques temps. » J’avais cru que mon idée de lettre serait plus pertinente, mais visiblement je m’étais lourdement trompé, puisqu’elle venait de m’expliquer que mon idée ne serait pas faisable. En l’entendant m’annoncer ça, j’avais baissé un peu les yeux. Je me sentais stupide, et incapable d’aider mon amie, ce qui me faisait beaucoup de peine. Moi, je voulais vraiment revoir le sourire de Haley et pourtant jusqu’à maintenant, je ne servais pas à grand-chose malheureusement pour moi. « Ne dis pas ça Haley ! Ton papa n’en a pas rien à faire. Je suis certain que ça lui ferait plaisir, et qu’il pense tous les jours à toi. Tu sais il me parlait tout le temps de toi quand j’allais lui rendre visite. » J’avais caressé doucement le dos de sa main pour essayer de lui donner un peu de chaleur et de courage en même temps que je lui parlais de son papa. Je comprenais sa tristesse, je serais pareil à sa place, même si moi je n’en ai pas, plus pour le moment en tout cas. J’avais détourné les yeux un petit moment, reprenant sa main dans la mienne. Je voulais qu’elle sente ma présence. Même si ma voix devait sûrement suffire. « Je…Je ne veux pas t’embêter, tu es triste aussi. » Je soupirais un peu. C’est vrai qu’en parler me ferait du bien, mais je ne voulais pas minimiser son souci. J’haussai doucement les épaules, essayant de faire comme si ce que j’allais lui dire n’était pas grave pour moi, même si ce n’était pas vrai. « Papa et maman ne sont plus amoureux. Papa est parti de la maison, et il ne reviendra plus. Ils ne veulent plus être tous les deux. » Je me mordais un peu la lèvre, je sentais que je voulais pleurer, mais hors de question de montrer à mon amie que je pouvais être faible. Et encore, le pire venir à venir. « Et puis…En rangeant les affaires de papa, j’ai trouvé une lettre. C’était un test de paternité… » Je frissonnai un peu, en repensant à tout ce qui s’était passé. « Sydney n’est pas mon vrai père. » L’annonce avait encore du mal à passer, et je me demandais comment allait bien pouvoir réagir ma meilleure amie.

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J’étais vraiment bien avec lui dans le parc de l’hôpital, même si j’étais toujours triste de ne pas voir papa. Au fond de moi, en restant ici avec lui, je me disais que peut-être papa allait sortir de la chambre et se diriger dans le parc. Je lui avais si souvent dit qu’il devait venir ici, et s’oxygéner, que cela lui changerait les idées. Mais bon… Je me reconcentrais sur Wesley, qui lui aussi ne se sentais pas bien. Je ne pouvais pas non plus, m'apitoyer sur mon propre sort “ Je ne sais rien. Il n’a pas le droit d’avoir son téléphone. C’est que c’est grave quand même non? Enfin je ne sais pas, mais j’ai juste l’impression qu’il m’abandonne, qu’il fait comme si je n’existais plus. Après tout, cela colle avec le fait que je sois un accident .” C’était vraiment la sensation que j’avais. Maman m'avait tout dit, alors c'était compliqué de ne pas pensé que j'étais une erreur, une simple erreur. Bien que je devais vraiment me dire que ce n’était pas le cas. J’écoutais vraiment attentivement Wesley, il faisait de son mieux pour me remonter le moral, pour tenter de me rassurer, c’était tellement touchant “ C’est vrai? Il te parle de moi tout le temps? Mais tu dois lui dire, si cela t’embête tu sais. Il y a mieux comme conversation que de parler de moi non ? “ Je ne voulais pas non plus qu’il se sente tanné d’entendre parler de moi à longueur de journée. J’avais à mon tour pris sa main. Sa voix, son regard, j’étais vraiment inquiète, et je voulais vraiment qu’on puisse parler de lui , j’avais ce besoin de changer de sujet, de penser à tout autre chose. Mais si Wesley s’occupait de moi, moi aussi je devais être là pour lui. “ Hey, c’est pas parce que je suis triste que tu ne peux pas me parler. S’il te plait, moi aussi je veux t’aider “ C’était à mon tour de lui caresser doucement la main. J’étais bien ici avec lui finalement., autour des adultes qui nous regardaient un peu. “ Et tu dois te mettre dans le crâne que jamais tu ne me dérangeras, jamais “ Je m’amusais à lui tapoter le front comme pour lui faire rentrer cette phrase “ C’est rentré dans ton petit cerveau? “ J’explosais de rire un peu. Mais ce fut rapidement coupé parce qu’il me disait. Lui aussi ses parents ne s’aimaient plus. Et je pouvais comprendre ce qu’il ressentait.” Oh Wes’ , je sais ce que c’est. Bien que je n’ai jamais eu papa à la maison. Mais c’est pas facile à vivre. Mais, ce n’est pas pour ça qu’ils t’aimeront moins, tu sais . Ils vont se débrouiller pour que tu puisses les voir tu sais. Et puis toi aussi, tu peux le demander “ Je tentais de le rassurer, mais ce qu’il me dit après était comme une bombe qui venait d’exploser. Oh comment je me sentais pas bien pour le coup, je ne savais plus quoi lui dire. “ Oh non… Mais tu sais c’est qui? Tu en as parlé à ta maman? “ Je finis par le prendre dans mes bras, je le serrais fort, mais je lui déposais un bisou sur la joue “ Tu sais bien que jamais je ne te laisserai tomber, même si tu es triste la nuit, et que tu as envie de me téléphoner, tu dois le faire Wes’, tu peux pas garder ça pour toi “ Je ne savais pas trop si ce que je lui disais, le réconfortait, lui faisait du bien. J’étais un peu perdue. Lui avait été un peu berné, et l’apprendre de comme ça ce n’était pas facile. Mais je voulais vraiment lui prouver que j’étais là, et que jamais je ne le jugerai et qu’il pouvait compter sur moi “ On devrait manger une glace, il parait que c’est bon pour le moral “ Je gardais sa main dans la mienne en restant toute proche de lui.

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L’entendre dire des choses pareilles, me rendait inévitablement très triste pour elle. C’est normal après tout, il s’agit de ma meilleure amie, et quand elle va mal, je vais mal aussi. C’est comme ça, quand on apprécie réellement quelqu’un, on partage ses émotions et ses sentiments, quitte à souffrir parfois autant qu’elle. Moi, j’aimais Haley énormément, et je la considérais comme ma meilleure amie alors peu importe si je devais me sentir mal avec elle, pour elle, je le ferais. Je serais toujours là pour la soutenir, et je tenais à faire de mon mieux, parce que c’était elle, tout simplement. Je crois que je ne me rendais même plus compte, que je tenais toujours sa main dans la mienne, et qu’à force, j’avais fini par nouer mes doigts aux siens avec tendresse, les caressant encore avec délicatesse. J’aimais bien ce contact, et je me surprenais à penser que, j’aurai aimé pouvoir prendre sa main dans la mienne plus souvent. J’essayais de ne pas trop penser à ce genre de choses, je devais me concentrer sur ce qu’elle me disait. On m’a toujours dit que les filles n’aiment pas que les garçons n’ont pas l’air de s’intéresser à ce qu’elles disent. « Non, il ne t’abandonne pas je t’assure ! Il doit faire ce qu’on lui dit, les médecins croient bien faire mais, il pense à toi. Il t’aime plus que tout tu sais. Tu lui manques je le sais, on parlait de toi je te l’ai dit. Ne pense pas ça de ton papa Haley, je peux te promettre que tu comptes plus que n’importe qui à ses yeux. » J’avais rougis un peu à sa remarque. « J’en sais rien moi j’aime quand il me parle de toi tu sais… » J’haussai doucement les épaules. C’est vrai que bizarrement, il aurait pu en parler pendant des heures je crois que c’est quelque chose qui ne m’aurait jamais gêné. J’aimais beaucoup trop Haley pour que ça puisse m’embêter. Elle m’était trop précieuse, et peut-être même trop, je ne sais pas, c’est ma meilleure amie alors c’est sans doute normal. Je riais un peu quand elle me tapotait sur le crâne. J’hochai simplement la tête en lui souriant. « Je sais que tu es là pour moi, et moi je suis là pour toi aussi. C’est ça les vrais amis non ? » A ces mots je nouais plus fortement nos doigts ensemble. Sa peau était douce et ça me perturbait un peu de penser à ce genre de détails. D’habitude je n’avais pas ce genre de remarques en tête. « Je ne sais pas trop si j’ai envie de voir mon père, enfin Sydney. » Je ne savais plus vraiment comment l’appeler maintenant, de toute façon, nous n’avions jamais été proches. « Tu sais il ne s’occupait pas trop de moi de toute façon, il ne manque pas vraiment. Je suis juste…Maman m’a menti tu vois, je me sens trahis. Je sais qu’elle pensait bien faire à l’époque mais ça me rends triste et en colère. » Je soupirais. Je n’étais pas encore prêt à lui pardonner totalement, mais j’essayais de la comprendre autant que possible. Après tout je ne pouvais pas imaginer ce qu’elle avait bien pu vivre. « Pour le moment je ne veux pas savoir qui c’est. J’ai juste besoin de temps je crois. » Je tournais mon visage vers elle en soupirant. Heureusement que elle était là. « Oui promis. Et puis j’adore quand on se téléphone le soir. T’entends ça m’aide à dormir. » Je déposais un baiser sur sa joue tandis que je me tournais vers la sortie du parc. « Je t’invite alors ! » Son idée me paraissait très bonne, et puis ça nous permettrait de passer un peu de temps tous les deux, rien que nous. J’avais d’ailleurs prévu de lui proposer une sortie un jour, mais je n’osais pas trop. Etre rien que tous les deux, c’était bizarre non. J’haussai les épaules pour chasser mes idées. Je voulais juste profiter de sa présence.

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Haley & Wesley

Dans tous les regrets que je pouvais avoir dans ce petit moment, c’était bien le seul que je ne regrettais pas c’était d’avoir croiser Wesley ici. Nous étions inséparables depuis un petit moment. Mais il arrivait toujours à me faire sourire. Et en ce moment c’était ce dont j’avais vraiment besoin. J’avais bien trop besoin de sourire et d’oublier , et surtout de me changer les idées. Je ne savais pas pourquoi,mais j’aimais vraiment bien ce qu’il me faisait. Le petit calin, le bisou, et maintenant sa main dans la mienne avec ses doigts entre les miens. Je serrais sa main comme il serrait la mienne. Intérieurement j’avais ressenti un petit frisson. Oooh c’était incroyable comme sensation. C’était bien, si bien, mais je ne savais pas ce que cela voulait dire. Je revenais un peu les pieds sur terre, toujours en écoutant mon ami. C’était vraiment le seul avec Rose pour qui je pourrais me couper en quatre pour eux. Je souriais légèrement à ce qu’il me disait. Cela faisait vraiment du bien. Et je savais que Wesley ne disait pas cela pour me faire plaisir, qu’il me disait la vérité. Et je le croyais sincèrement même si le sujet de mon père était vraiment très délicat “ Je sais qu’il doit dire les choses sincèrement. Mais depuis que je sais que je suis un accident, pas réellement désirée , est ce que Levi le fait parce qu’il culpabilise ou parce que réellement j’ai chamboulé sa vie en bien? “ C’était aussi la première fois que je l’appelais comme ça. Mais j’étais vraiment le derrière entre deux chaises. Je baissais la tête un peu quand Wesley me confia qu’il adorait quand papa lui parlait de moi, non pas que j’étais déçue, mais énormément gênée “ Tu es adorable tu sais “ C’était vraiment il était vraiment adorable et mignon. Oui je le trouvais vraiment mignon. J’avoue que c’était étrange de penser cela de son meilleur ami. Vraiment mais c’était tout nouveau. Je m’étais mise à rire à sa façon de répondre “ Oh mais je ne t’ai pas fait mal j’espère? “ Bah oui la pichenette pouvait avoir été douloureuse “ Bien sûr les amis sont là tout, peu importe la situation “ On ne se lâchait pas la main, c’était agréable, comme si nous étions totalement connectés. “ Tu sais je peux comprendre. Tu verras si lui désires te voir, ne t’embête pas avec ça dans un premier temps. Sinon cela va te faire tellement de mal “ Je tentais de l’aider, de le rassurer. Mais je réalisais que moi-même ,je me tracassais, tout tournait énormément dans ma tête mais je ne voulais pas lui montrer “ Tu sais, toi comme moi on a été un peu trompé. On est dans le même bateau “ Je serrais aussi plus fort sa main et je déposais un nouveau baiser sur sa joue en rougissant. C’était incroyable de se rendre compte qu’on vivait un peu les mêmes choses mais différemment quand même. Mais on allait pas finir la journée par se morfondre comme ça. Je rougissais à nouveau, je sentais cette petite chaleur sur mes joues quand je réalisais qu’on pensait pareil pour nos appels. Si nos parents savaient “ J’aime bien aussi, j’aime beaucoup même" C’est devenu un petit rituel. On ne peut pas rester sans s’appeler et le jour où cela pourrait arriver, c’est que nous sommes en colère l’un contre l’autre. C’était étrange de rester lié comme ça, nos mains se serraient vraiment comme si nous avions peur de nous envoler. Je relevais la tête assez surprise de sa réaction vis à vis de la glace. “ Maintenant? Tu m’invites mais… “ Mais c’était tellement gentil. Je me relevais, relâchant tristement sa main, “ Allons-y alors. Mais tu dois prévenir ta maman non? “ Je lui tendais la main pour qu’il la reprenne. C’était aussi la première fois que je me faisais inviter par un garçon pour manger une glace. Petit à petit, j’en oubliais la colère et la tristesse que j’avais contre mon papa.

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