On a tous besoin d'une maman... ♠ Ellie

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Ellie & Amaryllis

On a tous besoin d'une maman...

Je ne faisais que de jongler entre les coups de téléphone ce matin et le règlement des factures. Je préférais m’occuper tout ça seule plutôt que de faire recours à des comptables comme le reste des magasins dans le pays. C’était un choix et au fond, j’aimais bien m’occuper de la paperasse ça me laissait du temps dans l’arrière-boutique mais aujourd’hui je n’avais pas une seconde à moi. Je décrochais pour la millième fois de la journée, fouillant dans mon agenda pour prévoir un autre événement courant le mois de juin. C’était le dernier week-end mais aussi la seule plage horaire que j’avais pour ce dernier client. Une fois le téléphone raccroché, je finis par le poser loin de moi en lâchant un râle et me levant pour retourner en boutique. L’effet fut immédiat, l’odeur des plantes, des fleurs me mirent de bonne humeur et je retrouvais le sourire. J’envoyais l’une de mes employés prendre le relais et je me concentrais sur les commandes du jour. J’essayais toujours d’ajouter ma petite touche personnelle qui faisait qu’on avait envie de revenir commander chez moi et pas chez une autre fleuriste. Puis j’étais la meilleure, j’héritais cela de mes parents et il n’était pas question que je leur fasse défaut. Je m’appliquais à préparer un joli bouquet pour une commande qui devait partir dans une heure, pour un bureau sûrement. Je déposais en plus la carte que la personne avait laissé à l’intérieur, au cœur du bouquet pour que ce soit la première chose que l’on voit dans tous les sens où l’on présente les fleurs. Satisfaite, j’appelais la personne désignée pour livrer et lui donnais le bouquet en main propre, vérifiant une dernière fois le tout. C’était parfait. Je croisais les bras et regardais partir le jeune homme avant de retourner voir mes plantes, je décidais de les arroser histoire de les rafraichir et qu’elle ne prenne pas trop la chaleur. La boutique était équipée pour mais certaines plantes demandaient plus d’eau que d’autre. Je sentis mon téléphone vibrer dans la poche arrière gauche de mon short et le sortis, bloquant le portable entre ma joue et mon épaule, continuant de prendre soin de mes fleurs. Je reconnus immédiatement la voix d’Ellie et ne refusais en aucun cas de lui trouver un moment dans la journée. Elle avait besoin de mes talents, cette fille était jeune et pleine de ressources ! Je l’appréciais énormément et je trouvais qu’elle avait un bel avenir dans sa branche. Je raccrochais quelques secondes plus tard, remettant le portable à sa place et terminais ma tâche. J’aimais tellement cet endroit que je pourrais y rester des heures oubliant un peu ma vie de famille, j’étais tellement dans mon élément ici que quand il y a un souci, généralement je me réfugie ici. Ou bien quand j’ai envie de m’éclipser de cette folie à la maison entre Daisy, Neil et les jumeaux… Je me retrouve là, à humer quasiment chaque parfum de chaque fleur, les reconnaissant simplement à leur effusion. Bref, j’étais tellement absorbée par ce que j’étais en train de faire que je n’entendis pas Aimee m’appeler pour me dire qu’il y avait du monde pour moi à l’accueil de la boutique. En me retournant, je secouais la tête et souriais en la remerciant pour aller voir Ellie, je savais déjà que c’était elle. La voyant, je la pris dans mes bras pour la saluer et reculais pour la regarder. « Comment tu vas ? » J’avais ce ton qui pouvait faire maman avec elle mais en même temps, elle était si adorable et innocente que je voulais la protéger d’une façon ou d’une autre. « Tu me sembles différente des autres jours… » Je pouvais le voir à sa mine qui était plus terne et un peu plus cernée que d’habitude. Me retournant pour nous diriger vers l’arrière-boutique où je chassais l’employée de la main en souriant, je pris place sur un siège et montrais l’autre à la jolie brune. « Tu veux peut être boire quelque chose ? Un café ? Un thé ? De la limonade ? » Demandais-je en m’enfonçant dans mon siège soupirant d’aise. J’aimais bien ces petits moments de détente avec mes amis et en particulier les amis comme Ellie. Car malgré notre différence d’âge j’appréciais vraiment sa compagnie et discuter avec elle. J’avais toujours ce côté maternel avec elle mais jamais elle ne me l’avait reproché. Et j’espérais que je ne l’étouffais pas en fait… mais cette fille méritait tellement qu’on s’occupe d’elle. Ce que je faisais en répondant à ses demandes d’événements mais aussi en étant là si elle avait besoin d’une oreille.

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On a tous besoin d'une maman...

amaryllis & ellie

Assise face à mon bureau, je me battais avec un prestataire, au téléphone. Ensemble, nous discutions pâtisseries. Je l'avais appelé pour le prochain événement dont j'étais en charge. A l'occasion des grandes vacances, j'avais décidé de mettre les enfants à l'honneur. Pour cela, j'avais carte blanche. Au fil des années, j'avais gagné la confiance de mes supérieurs, ce qui me permettait d'être relativement libre dans mes choix. Et c'était un avantage auquel je tenais terriblement. Pour que les enfants qui viendraient au musée passent un bon moment, j'avais imaginé un jeu plutôt ludique, des projections et des mini-expositions autour de l'univers de Tim Burton. L'événement devait, si tout se passait bien, s'étendre sur toute une semaine, au cours du mois de juillet. Cela me laissait donc un mois pour mettre chaque élément en place mais je savais, par expérience, que le temps passait toujours plus vite qu'on ne le pensait. Une semaine auparavant, j'avais donc commencé à travailler sur le projet, schématisant mes premières idées pour mettre non seulement mon esprit au clair, mais également pour que mon équipe comprenne ce que j'attendais d'eux. La veille, nous avions donc eu une réunion, durant laquelle je leur avais partagé mes idées, tandis que chacun avait pu donner son avis et ses impressions. A la suite de ce brainstorming, quelques-unes de mes idées avaient été modifiées, mais le projet n'en était que meilleur. Ravie que tout se passe bien, je m'étais rendue au travail avec un certain engouement, ce matin-là.

Désormais, j'étais un peu moins joyeuse. Le pâtissier que j'avais au téléphone me tenait tête. J'avais beau lui expliquer qu'il était indispensable que les plus grands personnages des films de Burton soient dessinés sur le glaçage de ses cupcakes, il ne cessait de me dire que c'était impossible. Cela me rendait dingue. Je savais que cette réalisation était plausible : un pâtissier avait, au cours d'un événement il y a peu, réalisé des glaçages à l'effigie de grands personnages de blockbusters. Si lui pouvait le faire, les autres devraient en être capables aussi, non ? Visiblement, non. En retenant une série de jurons qui auraient fait tâche dans ma carrière, je raccrochai. A l'aide de mon stabilo, je surlignai le numéro du pâtissier, inscrivant au-dessus la mention « pas coopératif, appeler le pâtissier de la dernière fois ». Abandonnant le cas des cupcakes pour le moment, je repris mon téléphone. Calé entre mon épaule et mon oreille, j'attendis qu'Amaryllis décroche, tout en feuilletant les pages de mon carnet à croquis pour trouver ce que je cherchais. Au même moment, la voix de la blonde se fit entendre. « Salut ! J'espère que tu vas bien. » […] « Dis-moi, tu aurais un peu de temps pour moi cet après-midi ? J'ai besoin de tes talents ! » […] « Super, je passe au plus vite. Merci ! ». Contente de constater qu'avec elle, il n'y avait jamais de problème, j'entrepris de glisser mon carnet dans mon sac, de laisser quelques directives sur mon bureau puis je quittai mon bureau.

La boutique d'Ama ne se trouvait pas loin de mon lieu de travail. En une dizaine de minutes, j'arrivai à destination, poussant la porte du magasin dans lequel régnait toujours cette odeur si fraîche et agréable. Tombant nez-à-nez avec Aimee, je saluai mon amie avant de demander à voir Amaryllis. Cette dernière ne tarda pas à pointer le bout de son nez, non sans m'adresser un sourire et me serrer dans ses bras. Cette attitude parvint à déclencher immédiatement mon sourire. J'appréciais beaucoup la blonde. Elle avait toujours le bon mot, toujours ce petit geste qui savait me remonter le moral. Elle avait un côté maternel, qui me donnait l'impression d'être dorlotée et cette sensation n'était pas pour me déplaire, malgré mes trente années de vie. « Je vais très bien ! Et toi ? C'est gentil d'avoir accepté de m'accorder un moment. », répondis-je en souriant. Je me gardai bien, cependant, de réagir à sa remarque quant à ma santé. Je ne lui avais pas encore parlé de ma grossesse. Il était encore trop tôt, d'après les médecins. Même si le bébé se développait bien, attendre la fin du premier trimestre était presque une obligation. Par conséquent, je m'arrangeais toujours pour camoufler mon début de ventre rond, ainsi que mes cernes et mon teint parfois peu flatteur. J'avais toutefois oublié qu'Amaryllis avait des enfants et que ces symptômes, elle les connaissait. Elle ne posa néanmoins pas de question, préférant m'entraîner avec elle dans l'arrière-boutique, où je pus m'asseoir. Que ce soit la boutique ou cette pièce-ci, les lieux étaient loin d'être purement commerciaux. Au contraire, l'établissement était si cosy que je me surprenais parfois à penser que c'était un véritable cocon. « Je veux bien une limonade, je te remercie. J'espère vraiment que ma visite n'empiète pas trop sur ton emploi du temps. »

par humdrum sur ninetofive

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Ellie & Amaryllis

On a tous besoin d'une maman...

Voir la brunette me faisait sourire. Cette fille avait une énergie que je ne connaissais que trop bien. Ellie était inépuisable tout comme je l’étais quand j’avais son âge. Et encore, c’était pour courir derrière les jumeaux pour leur faire mettre leur veste ou bien leur chaussure, surtout Chip. Je me reconnaissais dans Ellie mais je m’inquiétais toujours de son sort. Je ne voulais pas qu’elle se donne trop au boulot et qu’elle ne pense pas à elle. Après tout, cela va si vite qu’on se rend à peine compte qu’on est plus au boulot qu’à la maison. Chose que je gérais parfaitement. Mais pour Ellie je n’en savais rien, mais je ne me permettais pas de poser la question, ça ne me regardait pas. Cependant, je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir ces petits gestes d’affection envers elle comme la prendre dans mes bras et de poser un baiser sur sa joue. Comme le ferait une maman avec sa fille. J’avais ce don que je ne cessais d’exploiter même si ça déplaisait à certain, je savais que ça ne déplaisait pas à la jeune femme car sinon je pense qu’elle me l’aurait dit. Enfin je l’espère car j’étais assez grande pour pouvoir entendre la vérité sans que je me vexe et que j’aille bouder dans mon coin. L’entraînant dans l’arrière-boutique, je laissais cette dernière à Aimee en souriant et lui laissant les rennes. Sachant qu’Austin ne devrait pas tardé, j’étais certaine que la boutique allait tourner à merveille pendant mon absence et mon entrevue avec Ellie. Puis j’avais besoin de ce temps pour moi-même si c’était pour travailler une fois de plus. Mais c’était différent car je sentais que ce qu’elle allait me demander allait me plaire puis j’aimais les défis. M’asseyant en face d’elle, je souris et fais un geste de la main avant de répondre. « Oh, tu sais que pour toi je prends toujours du temps. » Et ce que je lui dis est sincère. Pour mes clientes comme Ellie ou une amie car je la considère comme telle, je prends toujours du temps même dans un emploi du temps chargé, c’est comme ça et c’est aussi pour ça que j’ai des partenaires sérieux. « Et je vais bien aussi même si j’avoue que le fait de te voir me soulage car je peux faire une pause dans tout ça. » Je montre mon bureau et rigole légèrement avant de fermer l’agenda et de le pousser sur le côté. Voir les rendez-vous du lendemain me donne déjà de l’urticaire car cela veut dire que je ne pourrais pas aller aider dans la composition des fleurs. Mais bon, je dois bien faire tourner la boutique aussi. Ecoutant sa demande, je me lève pour aller ouvrir le frigo et sortir de la limonade ainsi qu’un thé glacé préparé à l’avance. Je prends deux verres, mets le tout sur un plateau puis pose cela devant nous en attrapant des petits gâteaux dans le placard du dessous et l’ouvrant pour le mettre à disposition de la jeune femme et de mon estomac par la même occasion. « Voilà ! Sers-toi je t’en prie. » Je souris avant de piquer un gâteau et de croquer dedans et de me laisser m’enfoncer dans mon siège. Ce genre de petites pauses me plaisent mais je sais que si la brunette est ici c’est pour le travail, donc je dois me remettre en selle. « Alors ma grande, qu’est-ce que je peux faire pour toi et te satisfaire ? Pour sa compagnie et surtout pour Ellie, je suis capable de mettre les petits plats dans les grands pour que son patron soit fière d’elle et que le résultat soit parfait. « Je m’occuperai personnellement de la mission que tu me confieras. » Pas que je n’avais pas confiance envers mes employés mais parce que ça me permettrait de mettre le nez dans les fleurs et les plantes et de me sortir de ce bureau. Puis bon, qu’est-ce que je ne ferais pas pour la jeune femme. Je me concentre sur le boulot plutôt que sur la jeune femme même si je vois bien des différences concernant son physique depuis la dernière fois. Mais je n’insiste pas pour autant, je l’ai bien senti tout à l’heure qu’elle n’avait pas répondu à mon interrogation. Je verrais plus tard au fil de la conversation si j’aborde de nouveau le sujet.

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