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 Feel the heartbeat in my mind [Eliaz]

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MessageSujet: Feel the heartbeat in my mind [Eliaz]   Feel the heartbeat in my mind [Eliaz] EmptyMer 26 Oct - 23:21

Feel the heartbeat in my mind

Eliaz & Lysandre

J'étais là, dans les rues nocturnes et pourtant si animées de Washington. Le ciel sombre pétillait d’étoiles et j’avais ma guitare sur le dos. Les mains dans les poches, j’avançais rue par rue, sans aller trop vite pourtant. J’étais nerveux, étrangement. Avant, j’allais à mes concerts le cœur léger, la tête pleine de mélodies, impatient de découvrir la frénésie et les applaudissements du public. Mais ce soir, c’était un peu différent. J’étais habitué de la boîte, je connaissais le videur, je connaissais le barman depuis longtemps, j’avais, une certaine pression qui montait doucement en moi. Je ne voulais surtout pas me planter, dans un endroit où tout le monde me connaissait. Depuis que j’avais emménagé ici gamin, ce quartier représentait le paradis à mes yeux, et j’étais passé tellement de fois devant cette boîte de nuit que j’avais arrêté de compter à force. J’avais vu les clients qui riaient en attendant leur tour, les videurs qui repoussaient certains, j’avais fumé une tonne de cigarette devant cette entrée avant de pouvoir un jour finir par y entrer. Et depuis, presque chaque nuit, cet endroit avait connu dans le moindre détail mes excès les plus délirants et les plus inavouables. J’avais fait tant de conneries ici, que je ne savais même pas par où commencer. J’avais fini la tête à l’envers, j’avais vomi tant de fois, j’avais baisé dans chaque toilette, j’avais dragué chaque serveur, j’avais embrassé des centaines de garçon et de filles, j’avais fait des bads trips à la chaîne, j’avais fini aux urgences, j’avais passé le plus clair de mon temps à me détruire dans les règles. Et pourtant, on m’appréciait. On s’occupait de moi comme un roi, et on me surveillait aussi parfois. Je crois qu’à force, le personnel avait compris qu’il ne se débarrasserai pas de moi, alors il m’avait accepté dans leur famille. J’étais ici comme chez moi, et je n’étais jamais allé ailleurs pour passer mes nuits, j’étais accroché à cet endroit depuis toujours.

Finalement, j’étais arrivé. Je connaissais le chemin par cœur, alors j’avais marché, les yeux en l’air, observant les étoiles qui illuminaient la nuit sombre et froide. Le videur m’avait salué entre deux clientes à faire entrer. Le temps d’allumer une cigarette, de la fumer avec délice, et j’étais fin prêt à faire mon entrée. J’avais à peine mis un pied à l’intérieur que l’ambiance s’était incrustée dans mon corps et dans mon cœur. Les lumières artificielles s’agitaient dans tous les sens, elles agressaient mes yeux subitement, et j’adorais ça. Elles dansaient au rythme du son, puissant et entraînant. Partout, des corps fiévreux se mouvaient au son de la musique, se collaient, se serraient, se cherchaient sans retenue, collant leurs peaux toujours plus près l’une de l’autre. Les regards étaient faits de braise, et les lèvres se touchaient presque entre elles. C’était la chaleur qui dévorait toute la boite ce soir-là, comme chaque nuit. Je m’étais frayé un chemin entre tous ces corps perdus dans la folie de la nuit, allant saluer le barman rapidement, le temps de signifier que j’étais bien arrivé. Tout le monde m’avait vu entrer, et j’eu le plaisir de taper la bise aux garçons du personnel. Le temps d’une petite accolade pour chacun, et j’avais pu me débarrasser de mes affaires, assez encombrantes dans un endroit pareil je dois bien l’avouer. On m’avait tendu un verre sans me demander mon avis, et je l’avais vidé sans même me demander ce qu’il contenait. J’étais de passage après la prochaine chanson, et déjà dans la salle je reconnaissais certains de mes fans. J’avais pour tenue de scène un simple jean, un vieux t-shirt gris un peu moulant mais qui faisait toujours son effet, et mes cheveux étaient en bataille, comme toujours, mais les filles adoraient ça, c’était plus fort que moi, je les laissais comme ça. Le temps de trois minutes encore, les corps s’étaient déhanchés avec folie et passion, finissant la chanson en beauté, la peau en sueur et tout en frisson. Et puis mon tour était finalement venu, annoncé par le DJ.

J’étais monté sur la scène, guitare avec moi. La foule s’était subitement calmée, me fixant avec des yeux impatients, j’étais déjà connu, je sentais que la soirée allait être parfaite. Alors que j’avais entamé les premiers accords, je l’avais subitement aperçu près du bar. Eliaz. Mon cœur, à sa simple vue, débuta une course folle comme il en avait rarement connu. C’était une sensation étrange, que j’avais ressenti également à notre première rencontre. Mon ventre se tordait doucement, comme si des milliers de papillons essayaient d’en sortir en même temps. Mes yeux se braquèrent sur lui, malgré les lumières qui tentaient de m’aveugler, je ne le lâchai pas du regard. Je sentais mon corps devenir chaud, des frissons parcouraient mon sang et ma tête, j’étais comme dans un autre monde. Je ne me souviens pas, avoir connu une telle sensation encore. Alors pourquoi maintenant, pourquoi avec lui. Mes mains se mettaient presque à trembler, mais j’essayais de garder le contrôle, tandis que le public réclamait déjà ma première chanson. Je me sentais mal et heureux à la fois, c’était beau mais effrayant. J’avais souri, l’observant. Et puis ma voix sortir enfin de ma gorge, alors que les paroles résonnèrent enfin dans la salle. C’était comme si, cette chanson, je l’avais écrite pour ce moment-là, et ça me troublait. Bizarrement, j’avais eu le sentiment, qu’il n’y avait plus que lui et moi dans la boîte. Je ne pouvais plus regarder ailleurs, les yeux envoutés, je le fixai encore et encore, alors que ma chanson se faisait entendre. Les paroles me faisaient peur, tant elles me parlaient. Je mettais toute mon âme dans ma mélodie, le cœur battant en observant Eliaz. J’avais le cœur juste au bord des yeux.

“Yellow diamonds in the light, And we're standing side by side,As your shadow crosses mine.What it takes to come alive. It's the way I'm feeling I just can't deny…But I've gotta let it go”
Je maîtrisai ma voix, tandis que je sentais ma gorge trembler doucement. J’aurai aimé poser mon regard ailleurs, essayer de l’oublier, mais c’était impossible. Mon corps était tourné vers lui, et je ne voyais plus le reste autour de moi. Au fur et à mesure que ma chanson avançait, j’étais impuissant, debout devant lui, faisant passer chaque détail des paroles de ma chanson dans mon regard. Je crois que, je venais de découvrir un sentiment encore inconnu pour moi, mais je n’arrivais pas à savoir quoi. Ça faisait mal, ça faisait du bien à la fois. Je n’attendais plus qu’un signe de sa part, un échange, un regard. Il était beau, et moi, j’étais là, à chanter juste pour lui. C’était ça, je donnais tout pour lui, sans comprendre pourquoi. J’en avais besoin. Alors je continuai à chanter, arrivant à ce refrain tant rempli de sens. J’avais fermé les yeux, prenant soin, de paraître le plus normal possible. Et là, tandis que cette phrase s’éleva dans la pièce, j’avais compris la portée des mots que je venais de prononcer, j’avais regardé Eliaz à travers mes yeux et à travers mon âme. « We found love in a hopeless place. » Qu’est-ce qu’il m’arrivait ?

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MessageSujet: Re: Feel the heartbeat in my mind [Eliaz]   Feel the heartbeat in my mind [Eliaz] EmptyLun 5 Déc - 20:02


Feel the heartbeat in my mind
Lysandre

Un bourdonnement assourdissant, des corps se mouvant dans la salle, mélange d'odeur incompatible, qui vous arrache parfois une grimace, mais tellement charismatique à une soirée endiablée et pleine de promesse. Je ne m'étais jamais vraiment éloigné de ce milieu. Par plaisir, et par choix. Comme la promesse d'une soirée mémorable et d'amusement, s'offrait constamment à moi. C'était visiblement dans ma nature. Cet instinct de fêtard, faisait certainement partie de mon patrimoine génétique. Pourtant restait à savoir, de qui je pouvais irriter de ces gênes. Quand on connaissait la mentalité de la famille. Si je n'avais pas eu un jumeau de la même catégorie que la famille, je me serais demandé si je n'avais pas été adopté. Après tout, vu l'importance que j'apportais à cette famille et la considération... Je préférais oublier ce moment toujours aussi désagréable. Un moment a oublié devant un verre. Un simple signe au barman, un verre se présentait en face de moi. Ondulant aux vibrations des bases, dans sa robe ambrée. Je savais déjà par avance qu'elle allait laisser une trace brûlante, quand elle allait emprunter le chemin de ma gorge. Une douce sensation de plaisir, qui après plusieurs verres allaient me perdre toute réalité des choses. A y penser, c'était facile et à la fois tentant... Mais la soirée ne faisait que commencé . Et autant dire qu'il serait dommage qu'elle s'écourte aussi rapidement. Alors mon regard se portait sans perdre le fil sur ce verre que je faisais tourner dans ma main. Faisant danser le liquide, tirailler entre la nécessité de le commencer et de plus en finir ou en rester simplement à le regarder. Être raisonnable, c'était loin, de ce qui me décrivait. Et j'avoue, j'en jouais assez et j'aimais ça.  

Et ce qui allait plutôt bien avec l'alcool était bien évidemment, une cigarette. Sois disant nocif pour la santé, les gens étaient plus obnubilaient par les dangers liés à leurs santés, comme les maladies, les vices quotidiens. Mais oublier souvent qu'en traversant simplement la route, était un danger, bien plus existentiel et palpable. Ce qui le faisait légèrement sourire, en gros les gens ne profitaient de rien, et encore moins de ce que pouvait leur procurer les petits plaisirs de la vie. Je me faufilais entre les gens, parfois par contrainte, à séparer les couples fraîchement formaient, pour avoir accès à dehors. L'air frais, annonciateur de l'hiver. Cette saison si chère à mon cœur, la neige froide, maculent le sol, en dehors des fêtes, je ne voyais que des avantages. Plutôt que l'été, la chaleur, la plage, les vacances n'étaient mon truc. Encore m'exposer. La baisse des températures notable, laissait échappé une vapeur entre mes lèvres, qui s'accentua dés l'instant, ou ma cigarette fut allumé. Mon regard se perdait un peu plus sur la foule qui faisait la queue à l'entrée. Impatient, pour certain emmitouflait dans un vêtement plus ou moins chaud. Trépignant presque d'impatience. Je savais pertinemment pourquoi ? Ce n'était pas le fait en soi, d'aller en boîte de nuit, ce n'était qu'un plus. La vraie star de cette soirée était Lysandre. Un talent à l'état pur, peu conscient du potentiel et de l'impact qu'il avait sur les gens. Je l'avais déjà entendu, et j'estimais qu'il avait largement sa place à se produire ici. Un jour ou l'autre, je n'aurais plus l'occasion de l'entendre, ici du moins. Parce qu'il va bien finir par aller voir de plus larges voix. Mais pour l'instant, j'aimais en profiter, entendre les mélodies s'accordaient parfaitement, sous des accords propres à lui, qui l'identifiait. Sa façon de jouer était incomparable, c'était sa force.

Les premières notes se jouaient derrière moi, déjà. Pour seul entrave, la porte qui me séparait de la salle. Je ne sais pas vraiment ce qui me prenait sur le coup. Mais c'est l'envie soudain de ne rien manqué, qui me fit s 'écraser cette cigarette sur le bitume brillant, annonciateur de refroidissement. Cette envie de m’abreuver de chaque note, de sa voix sensuelle et caractéristique. Oui sensuelle, c'était bizarre en soi, quand on y pense. Je trouvais assez facilement une place au bar, pendant que les gens agglutinaient devant. Je m'adossais dessus, déjà prit par le rythme entraînant des accords. Quand mon regard accrochait le sien. Bien conscient, de son regard. Et étrange, je ne pouvais pas détourner mes yeux de lui. Je ne pouvais pas dire que j'étais pris au piège, ce n'était pas le cas. C'était autre chose, qui me faisait penser, qu'il était attirant. Je l'avais pensé ce soir-là, il avait passé la porte de la boîte de nuit avec son ami. Son regard azur ne laissait pas insensible. Cette sensation de se prendre entre son regard et sa chanson s'accentua à chaque moment qu'il s'écoulait. La question était pourquoi ? Ce n'était pas le genre de sentiment qui s'emparait de moi, d'habitude. Et les choses ne s'arrangeaient pas, il vivait la chanson autant qu'elle me parlait et me faisait sentir une personne à part entière. J'aurais pu m'enfouir, j'aurais peut-être dû, pourtant, j'ai tellement paralysé, non envoûter serait le mot juste. Paralyser, mais par la plus belle des façons et j'aimais ça. Lysandre me transportait ailleurs, un monde qui lui était propre, procurant une légère décharge électrique, qui traversait chaque parcelle, cellule de mon corps.  

Ce n'était plus des décharges qui s'emparait de ma personne, mais bien des frissons, « We found love in a hopeless place. » Raisonnait en bouche dans ma tête, sa voix en toile de fond. Elle était aussi vivante et véritable, franche et pure. Elle sortait de quelque part, pourtant, je ne me posais pas de question. J'aime simplement le fait, qu'à la façon que Lysandre s'employait à se l'accaparer, qu'il le chantait pour lui était surprenant. Il m'avait touché, baissant ma garde, à l'observer, montrant les sentiments qui m'avaient touché. J'étais perdu, pourtant, j'aimais sentir mon cœur palpitait à cent à l'heure, avec cette incroyable envie de franchir, cette foule, cette scène qui nous séparait, ça devait être un sourire idiot qui s'affichait à cet instant, le regard naviguant entre lui et le verre que j'avais laissé au part avant. Me rendant compte, que finalement le pas, c'était à son tour de le franchir. À savoir, s'il avait vu juste, bien que je n'en doutais pas. Mais c'est surtout et aussi un prétexte pour l'approcher. Le pied de la scène peut fréquentable. J'avais réussi, comme si mes pieds ne touchaient plus terre à m'approcher...

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MessageSujet: Re: Feel the heartbeat in my mind [Eliaz]   Feel the heartbeat in my mind [Eliaz] EmptyVen 9 Déc - 10:50


Feel the heartbeat in my mind
Eliaz & Lysandre

C’était électrisant. C’était quasi mystique. Mon corps était envahi par tellement de sensations en même temps, que je ne savais plus où donner de la tête. Les lumières étaient braqués sur moi, les néons m’éclairaient à pleine puissance, et j’adorais ça. J’étais venu ici tellement souvent, que ça me faisait plutôt bizarre de me retrouver sur la scène. D’habitude, quand je montais sur ce podium la nuit, c’était pour danser, et pas pour changer. Pas de DJ ce soir, du moins pas pour le moment. Il n’y avait que ma voix pour charmer l’assemblée. Le monde était en chaleur, les corps bougeaient encore, toujours dans le rythme, se frottant les uns après les autres sans aucune pudeur, je les regardais faire sans pour autant perdre le fil de ma chanson. J’étais envouté par tellement de mouvements et de passions dans tellement de personnes à la fois. C’est ce qui m’avait toujours plu dans ce genre d’endroit. L’excès, la passion, la proximité, les limites qui tombaient. J’avais toujours été du genre à faire des conneries, à me mettre à l’envers. Cette boîte m’avait connu dans mes pires états, et pourtant, je ne regrettais rien. Je n’avais jamais eu honte de mon comportement. Ce genre de lieu, était fait pour ça. Je crois que même, qu’un videur avait déjà dû me conduire à l’hôpital un soir. J’avais déjà fait un coma éthylique lorsque que j’avais eu seize ans à peine, et je crois que cet exploit, avait fait entre autre, la réputation de la boîte. Un gamin avec de faux papiers, qui avait manqué de mourir, ça faisait toujours de la pub. Mauvaise pour les parents et alors, ça ramenait toujours énormément de clients, prêts à découvrir le moindre écart, la moindre folie. Ils voulaient du spectacle et des soirées dangereuses. Depuis, on gardait toujours un œil bienveillant sur moi ici. Et j’avais pris l’habitude d’y venir presque toutes les nuits. Si on m’avait dit un jour, que je me retrouverais sur la scène, en train de chanter, les yeux dans les yeux avec le propriétaire de mon endroit préféré, je ne l’aurai sans doute pas cru. Mais voilà, c’était en train de se passer, alors, cette fois, je devais bien y croire. Je chantais encore, mais je ne m’entendais presque pas. J’étais ailleurs, comme happé dans un autre monde. La chaleur, la sueur, la lumière, tout ça, m’entraînait dans un monde artificiel, que j’aimais. Je ne pouvais pas distinguer le visage des clients qui se mouvaient dans la fosse tout autour de moi. Je ne pouvais pas me concentrer sur le public. J’étais trop occupé à dévorer Eliaz des yeux. Je ne sais pourquoi, mais il avait ce quelque chose qui attirait mon regard, qui attisait ma curiosité, et qui faisait vibrer mon corps. Je ne sais pourquoi, mais j’avais envie de descendre de la scène, de poser ma guitare, et d’aller le rejoindre au bar sans plus attendre. De plonger mes yeux dans les siens en silence, de saisir sa taille, et de l’embrasser encore et encore. J’aurai pu croire, que c’était une simple attirance physique comme j’en connaissais chaque soir avec un inconnu. J’aurai pu croire que, ce n’était qu’une envie de sexe, comme à chaque fois. Mais non. Je sentais quelque chose de différent en moi, une sensation qui se formait au fond de mon ventre. Comme si des milliers de papillons essayaient d’en sortir en volant. Ça faisait du bien et en même temps, ça me faisait bizarre. Ma peau frissonnait, quand nos regards se croisaient. Ma voix continuait de se porter haut  à travers la salle, assumant mon choix de chanson. Je me demandais, si Eliaz l’appréciait, et s’il était satisfait de ma prestation. J’espérais que oui. Je ne voulais pas décevoir l’homme qui me fixait de l’autre côté du bar. Alors que je sentais mon cœur prêt à exploser, alors que mes yeux ne pouvaient définitivement plus le lâcher, il s’était approché. J’essayais de garder le contrôle de ma voix, tandis que je suivais ses mouvements avec attention. La foule ne semblait pas l’apercevoir, et sans doute qu’elle ignorait qui il était, comme moi je l’avais ignoré pendant des années avant de le croiser ce fameux soit avec Adam. Il quittait son bar, et se frayait un chemin jusqu’au-devant de la scène. Il était devant moi, presque complètement. Je n’avais plus aucun mal à l’observer, je pouvais le contempler dans les moindres détails.  J’avais le cœur au bord des yeux. Je ne comprenais pas pourquoi, cet homme était capable de me faire un tel effet, à chaque fois que je le croisais. Il devait être bien spécial, pour me faire frissonner à ce point-là.


“Shine a light through an open door. Love and life I will devide.” Les paroles continuaient de sortir de ma bouche, formant des phrases pleines de sens, qui avait le don, à ce moment-là, de me troubler encore plus qu’avant. C’était comme si je l’avais écrite pour lui. Je ne sais pas. Le moment, le contexte, tout était parfait, et cette chanson, que je chantais en le regardant…C’était trop étrange pour être un hasard. Je crois, qu’elle lui allait bien. Je l’avais écrite spécialement pour cette soirée. Est-ce que j’avais inconsciemment pensé à lui ? Je n’arrivais plus à remettre mes idées en place. C’était trop confus dans mon esprit. Cette attirance pour Eliaz, ce besoin de le regarder, ce besoin qu’il me regarde. « Turn away ‘cause I need you more. Feel the heartbeat in my mind. » A ce moment-là, comme dans les paroles de la chanson, mon cœur s’était mis à battre fort. Je ne crois pas que c’était les lumières trop fortes, ni l’adrénaline qui parcourait mon corps de plus en plus vite. Je crois simplement que ce mec là, me faisait ressentir quelque chose que je n’avais encore jamais connu avant. J’aimais bien l’idée, qu’un sentiment spécial s’installait en moi. J’étais curieux de comprendre, de savoir pourquoi, ce mec me procurait de telles sensations. Je ne la lâchai pas du regard, souriant en coin, à certains moments de la chanson. La mélodie touchait à sa fin. Je venais enfin à bout de ma musique. J’avais envie de le rejoindre, j’avais envie de me tenir face à lui. Alors je continuais de chanter, pour mieux le retrouver. « It’s the way I’m feeling I just can’t deny, But I’ve gotta let it go.” Le refrain résonnait sous les hurlements conquis de la foule qui dansait encore, buvait ou s’embrassait pour certains. Mes accords de guitare s’achevaient doucement sous mes doigts. Ma voix perdait doucement de sa hauteur, venant achever ma chanson. « Yellow diamonds in the light, and we’re standing side by side. As you shadow crosses mine.” Je posais ma guitare doucement, m’éloignant. Je me dirigeais vers la fosse en silence, le rejoignant sous les applaudissements des gens. Je me retrouvais alors face à lui. J’étais entraîné par l’émotion, la musique que venait de reprendre le DJ. Comme si nous étions seuls, comme si personne ne pouvait nous voir, j’avais passé mes bras autour de son cou, comme pour le privatiser. J’avais le regard débordant d’envie pour lui, et j’étais allé murmurer dans le creux de son oreille, la fin de ma chanson, qu’il devait être le seul à entendre. « We found love in a hopeless place. » Puis, pressant doucement mon bassin contre le sien, j’étais allé l’embrasser.

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MessageSujet: Re: Feel the heartbeat in my mind [Eliaz]   Feel the heartbeat in my mind [Eliaz] EmptySam 10 Déc - 23:54


Feel the heartbeat in my mind
Lysandre

L'endroit avait cherché du tout au tout en l'espace d'une chanson. Une chanson au abord anodine, cela devait être qu'une prestation. Une prestation talentueuse, certes. Mais tout était différent dès l'instant ou son regard accroché mon regard, ou sa voix s'était apposé sur la musique. Le mondequi avait changé, autour de nous. Les gens toujours aussi présentes, mais ils étaient en dehors du cercle. En dehors de ce moment hors temps, les choses s’effacent petit à petit, pour obtenir rien d'important à vos yeux. A part ce qui marque votre attention, tout ne devient pas noir, les couleurs sont inchangées. On sait seulement que les personnes sont là, qui s'agitent autour, dansant au rythme de cette course effrénée qu'est la musique. Tenter par l'attraction des corps, pour l'instant, c'est bien une seule attraction qui m'attirait. Un seul regard envoûtant, un seul corps... C'était étrange, si je devais réfléchir dessus, je n'aurais pas d’explication à mettre dessus. A part, que cette situation était déroutante. Analyse ce n'était pas le genre de chose, ou j'apportais beaucoup d'importance. Pour ne pas dire... Rien. Pousser par l'impulsivité, un trait dominant. La preuve en était avec cette boite de nuit. On aurait pu croire à l'âge de trente ans, je me serais assagie... Que j'aurais envie de me poser. Les gens toujours aussi présentes, mais ils étaient en dehors du cercle. Monsieur tout le monde, quel triste avenir ! Je n'avais pas particulièrement envie de marquer ma vie, mais simplement suivre mes envies, sans aucune retenue. Depuis l'enfance, c'était ainsi, trop dérangeant pour les autres, insupportables pour d'autre. Mon seul univers où ma place était acceptable, était les fêtes. Ce qui me plaisait, c'était que les limites n'étaient jamais définies. Seul mot d'ordre, s'amuser. On ne regardait pas tes excès, tes vices, si tu n'étais pas apte à te tenir sur tes pieds, il y avait toujours pire que toi de toute façon. Cette liberté, que tu touches du bout des doigts, quand l'alcool se diffuse dans tes veines.  

J'avais vu tellement de situations, des fêtes qui tournaient mal, pourtant, j'y revenais toujours. Avec un seul but, profiter, oublier qui à perdre une partie de souvenir. Aujourd'hui, comme hier rien n'avait changé. A part que j'avais une partie de responsabilité. Mais en dehors du travail, on était toujours différent non ? Pourtant, ce soir à regarder Lysandre chantait, je n'avais pas l'impression d'avoir changé. Il me poussait à dépasser mes limites de propriétaire des lieux. La question était est-ce qu'il y avait des limites ? Certainement... Mais qu'importe à ce moment-là, ce n'était pas vraiment ce qui m'importait. Les paroles glissaient sur ma peau, laissant une trace indélébile au fond. Des mots, paroles, chacune ancrer. Je ne me souviens d'avoir être autant... Toucher, par... Par quoi au juste. Comment je devais qualifier ce ressentiment. Cela avait un sens, les plus terre-à-terre, pouvait dire qu'il y avait toujours un sens. A part, mon regard qui ne quittait plus le sien, pour besoin, cette peur certainement que ce moment n’existerait certainement dès l'instant où le contact sera rompu. Et la sensation était trop enivrante pour la laisser s'échapper. J'avais cette envie au fond de la toucher du doigt, d'en profiter, pensant pertinemment qu'une fois que Lysandre aura fini cette alchimie, n'hésitera plus. Terrer au fin fond des souvenirs, classé dans les dossiers « soirées inexplicables à oublier ». Troublant, qu'il était peut-être préférable d'oublier. Seulement si c'était possible, cette chanson qui traversait ces lèvres, me parlait aussi bien que lui la vivait. Elle nous liait, c'était inévitable. Pourtant, un regard, une vague connaissance, c'est tout ce qui nous définissait. Je l'avais vu bien sûr, plusieurs fois dans un sale état, partir à un mec différent la plupart du temps quand il venait. Mais les seules paroles véritables échangeaient ont été ce soir-là avec son ami. Et j'avoue que la liberté qu'il avait pris à cette soirée-là, se moquant complètement à qui il s'adressait, avait éveillé un sentiment sourd et enfouie.

Mes pas s'envolaient vers la scène, les gens n'étaient aucunement un obstacle. J'étais insignifiant pour eux, absorbé par leurs échanges pour certains corporels, quand d'autre était trop torché pour comprendre quelque chose et il y avait ceux qui étaient absorbé comme je l'étais sur l'interprétation de Lysandre. Des fans d'un temps, de longue date... Une seule pensée faisait sa place, le rejoindre. Toutes les opportunités défilaient, la meilleure, étant de le rejoindre sur scène. De savoir que des centaines de paires d'œil pouvaient s’épancher devant un potentiel spectacle qui s'offrait à eux. M'importait peu, c'est l'adrénaline du moment qui s'emparait de moi. Le sang qui se diffusait à grande vitesse, pour faire battre un peu plus ce cœur que je ne savais plus maîtriser, au fil des secondes qui s'écoulaient. Mais comme dans un accord silencieux, le chemin fut partagé, par l'un, l'autre. De savoir que des centaines de paires yeux pouvaient s’épancher devant un potentiel spectacle qui s'offrait à eux. Parce que les paroles tournaient encore dans ma tête, gravé, toujours accompagner de sa voix. Sentant la chaleur de sa peau passait autour de mon cou, marquer un raté au niveau du cœur. Plus de pensée ne venait, plus de mots, mais simplement les émotions qui s'échappaient de son regard pour... Moi. Une phrase, murmurer pour nous, une proximité, me fit prendre le peu de réalité, à quoi me raccrochait. Mes mains s'appropriaient ces hanches, renforçant le contact de son bassin contre le mien, un moyen de contact intense, comme ces lèvres chaudes sur les siennes, si délicieux. Pourtant... J'avais dû rompre cette envie qui m'avait tiraillé dès l'instant où j'avais entendu sa voix. Choquer n'était pas le mot exact, mais cette impression que c'était irréel. Mon regard naviguait un instant vers ces lèvres accueillantes, et son regard jugeant l'importance de la situation. Pour finalement, laisser le combat qui se jouait à l'intérieur et reprendre possession de ces lèvres, maintenant une de mes mains sur son visage. Par envie, besoin de partager ce qui m'avait torturé. Un raclement de gorge, éparpilla en éclat ce moment intense. Signifiant avec insistance sa présence. N'ayant pas le choix d'accorder mon attention. Je m'écartais de Lysandre, mettant fin à ce qui m'avait semblé un saut dans le vide, mais pas ce saut où la peur s'empare de vous. Mais bien sur celui que vous retenterez sans aucun doute, à chaque fois que vous avez l'occasion. Mettre de la distance me semblait sur l'instant la meilleure solution. Pour régler, un petit truc. « Je dois régler une petite chose avec Lysandre dans mon bureau, ça attendra plus tard ! » Ce n'était pas le genre de paroles qui attendaient des protestations dernières. La voix était assez sèche pour indiquer que j'avais autre chose à faire que régler des affaires à ce moment précis. J'avais montré d'un signe de main la direction du bureau à Lysandre. Le sourire n'était pas au rendez-vous, mais pourtant le regard montrait bien autre chose, l'envie qu'il accepte, et l'instant agréable qui avaient passé juste avant. « Je t'en prie... Je… Je dois te parler... »  Je savais que les "on dit" allait vite filer dans l'instant où on aurait le dos tourné. Ce n'était pas la meilleure décision que j'avais prise en l'invitant à venir dans le bureau. Mais nécessaire. Après avoir été vu devant plusieurs personnes. Dans une situation normale, une discussion, s'imposait... Pourtant dès l'instants, à l'abri des regards, une pulsion s'empara de moi, une main sur le bras qui se balançait dans un mouvement de Lysandre, je m'approchais doucement de lui, à la hauteur de son visage pour diminuer toute proximité, accoler à un mur, si prêt de son bureau et pourtant je ne pouvais pas m'empêcher d'attendre aussi longtemps, une main au-dessus de sa tête. «  Je ne regrette pas ce qui s'est passé... Bien au contraire, j'ai dans l'idée de renouveler ce moment...» Et le moment était maintenant, puisque je m'emparais de ces lèvres, pour un baiser passionné.

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MessageSujet: Re: Feel the heartbeat in my mind [Eliaz]   Feel the heartbeat in my mind [Eliaz] EmptyDim 11 Déc - 23:05


Feel the heartbeat in my mind
Eliaz & Lysandre

J’avais cru rêver, au moment où nos lèvres s’étaient écrasées l’une contre l’autre. J’avais fermé les yeux au moment de notre baiser, que j’avais provoqué par je ne sais quelle envie soudaine. Pendant toute la chanson, je n’avais eu envie que de ce moment, et c’était arrivé. J’étais coupable, j’étais venu jusque-là, et je l’avais embrassé comme si c’était normal. J’avais eu l’impression que lui aussi, en avait eu envie, mais je ne pouvais pas répondre à sa place. Lorsque je l’avais rencontré pour la première fois à ma soirée avec Adam, je n’avais tout de suite eu d’yeux que pour lui. Il m’avait frappé en plein cœur, et sa façon de me parler, sa façon de se comporter, m’avait tout de suite charmé. Sans même que je ne m’en rende compte, j’avais commencé à penser à lui de plus en plus souvent. J’avais tout le temps envie de le revoir, et puis, je repensais à son regard, à tout ce qui lui était propre. Au début, ça m’avait fait un peu peur car je ne connais pas vraiment ce genre de sentiments. D’habitude, quand je suis attiré par un mec, c’est juste physique, c’est juste pour l’emmener chez moi une nuit et en finir. Mais cette fois, j’avais tout de suite senti que la situation était différente. Eliaz, je pensais trop souvent à lui pour que ce soit une simple attirance, une simple envie sexuelle comme pour tous les autres. Je m’étais finalement fait engagé pour chanter dans sa boîte, et j’avais bien fait d’accepter. De toute façon, j’aurai cherché un moyen de le revoir, j’en étais certain. Finalement, le moment était arrivé plus vite que prévu, et je m’étais retrouvé là, sur scène, à le regarder les yeux dans les yeux. Maintenant, j’étais au sol, parmi tous ces gens qui dansaient, et certains qui nous observaient. Je crois que la plupart des personnes qui s’attardaient sur nous étaient ses employés. Je me suis dit que certainement, il devait être un patron plutôt autoritaire, il ne devait pas être du genre à s’amuser pendant le travail, et que de le voir traverser la foule pour venir à mes pieds, devait sortir de l’ordinaire. Je n’avais pas réfléchi, et je m’en voulais un peu. Peut-être que je faisais une erreur en allant vers lui comme ça, mais c’était trop tard, je l’avais embrassé. Et puis d’abord, il ne m’avait pas tout de suite repoussé. Avec la musique, les néons, la sueur des autres, ça avait donné un petit goût particulier à mon baiser, et j’aimais ça. Je me sentais à ma place dans le monde de la nuit, alors le contexte ne me dérangeait pas du tout. Je souriais contre ses lèvres, gardant mes bras autour de son cou. Et puis, j’avais eu la chance d’entendre sa voix, enfin, en tout cas, ça m’avait rapidement refroidi. J’avais rouvert les yeux. Comme si la magie venait de s’évaporer, il me demandait d’aller dans son bureau. J’avais remarqué, que la plupart des habitués et employés nous observait. Sans doute, qu’il n’était pas gay, et que ça leur faisait bizarre. J’avais détourné les yeux. D’habitude je m’en serais foutu, mais je l’appréciais, et ça m’embêtait vraiment pour lui. Je me sentais un peu con, et je m’attendais à ce qu’il me demande de ne plus jamais recommencer. Je passais une main dans mes cheveux nerveusement. « Je t’attends là-bas alors. Et, désolé si…C’était mal venu. » J’avais haussé les épaules, je m’excusais rarement, mais il avait vraiment l’air embêté, alors c’était la seule chose que j’avais eu envie de dire. Puis, j’étais allé dans son bureau en me frayant un chemin, entre les danseurs qui venaient déjà de tout oublier. J’étais désormais seul dans son bureau, la porte fermée, les mains dans les poches, attendant qu’il vienne me rejoindre.


J’observais la pièce en silence, en faisant rapidement le tour. La décoration était sobre, mais après tout, c’était simplement un bureau. C’était un peu stupide, mais depuis le temps que je venais ici, je m’étais imaginé un endroit plus décoré, un peu comme dans les séries, plein de bouteilles d’alcools, une grande baie vitrée pour observer les clients, j’en sais rien un peu ce genre de choses fantaisistes qui m’amusait. Mais Eliaz était plutôt classique visiblement. Ce n’était pas plus mal. Je l’attendais, un peu inquiet de ce qu’il allait me dire. Je ne voulais pas le mettre mal à l’aise mais je crois que pour ça j’aurai mieux fait de ne pas l’embrasser. J’avais soupiré, en le voyant rentrer et fermer la porte. Je m’étais assis sur le bord du bureau, l’air de rien, sans me demander si ça faisait ou non. «…Désolé patron, je recommencerai plus promis. » Le mot patron semblait ironique, mais pour ce soit c’est bien ce qu’il était puisqu’il me payait pour chanter après tout. Je frottais un peu ma nuque. Il approchait de moi, et ça faisait battre mon cœur, ça faisait tordre mon ventre doucement. Je m’attendais à tout sauf à ce qui allait se passer. Il m’avait embrassé à nouveau. Surpris, j’avais fermé les yeux un peu tardivement, serrant son t-shirt au niveau du torse. Je me sentais comme un petit garçon qui avait envie d’en avoir toujours plus. Je devenais brûlant. J’avais réussi à détacher mes lèvres des siennes juste une petite seconde, juste pour reprendre mes esprits. « Eliaz… » Je serrais son haut plus fort, le regardant dans les yeux, et puis, je retournais l’embrasser avec envie, sans pouvoir me retenir. « Surtout t'arrêtes pas... »

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MessageSujet: Re: Feel the heartbeat in my mind [Eliaz]   Feel the heartbeat in my mind [Eliaz] EmptyJeu 5 Jan - 19:17


Feel the heartbeat in my mind
Lysandre

Le moment fut doux et agréable. En l'espace d'une poignée de secondes. La barrière patron/client occasionnellement l'espace d'une interprétation employé était tombé, franchissant, l'infranchissable. Goûtant ce qu'il m'avait semblé, un moment déconnecté de la réalité. Un instant qui avait fait basculer le cours instant de ma vie. Un moment où l'esprit, le monde avait lâcher prise. Pour laisser parler ce qui planait depuis un moment entre nous. Le statut mutuel faisait rarement bon ménage. Mais les interdits étaient faits pour être brisés. Et ce soir, c'est c qu'ils s'aventuraient à faire. Sans prendre conscience des regards des curieux. Envieux ou même jaloux. Il n'y avait pas que clients autour, mais mes employés aussi. Qu'importe le bruit allait courir de la même façon. C'était perdu d'avance, est-ce que je le voulais vraiment. Dés l'instant où la chanson avait débuté. Dès l'instant où son regard s'était tourné dans ma direction. Il n'y avait plus que lui et moi. Le monde n'était pas stupide... Je n'ai jamais accordé d'importance à ce qu'il pouvait se dire... Même me concernant. Et j'en avais entendu pas mal. Passant de coincer à dévergondé, c'était assez drôle, en somme. Et pourtant, je laissais courir, me semble la meilleure des solutions. Comme ce baiser échangé devant des regards curieux. La discrétion étant la meilleure des armes. Plus tu restais silencieux sur ton passé, plus cela attisait les curieux. Quand il m'avait embrassé, cela n'avait qu'embrasser ce qui était déjà en prévision.

La seule chose qui me préoccuper réellement, c'était Lysandre, son regard au moment où j'avais laissé l'emprise de ces lèvres. Pour lui demandait de monter. En espace de cet instant, j'avais peut-être réagi de la mauvaise façon. Une façon qui l'aurait blessé, assez pour croire, qu'il avait fait une erreur. Ce n'était pourtant pas destiné, mais plutôt une prestance que je me donnais pour garder le contrôle face à mes employés. La barrière a ne pas franchir en somme. Ce comportement n'était en aucun dirigé à son attention. Le voir excuser, était une grande première. Surpris, c'est exactement ce qui s'emparait de moi. Depuis qu'on se côtoyait, je l'avais toujours vu sur de lui. Arrogant parfois, joueur, ce qui m'avait tout de suite plus. Et cette façon, d'avoir toujours quelque chose à dire. Il avait éveillé ma curiosité, de vouloir en savoir un peu plus. Pour ma part, je ne l'avais pas remarqué à cette fameuse soirée quand il est venu avec Adam. Cela datait de bien avant, je l'avais déjà remarqué à ces régularités à venir ici. Ce jeune homme qui me faisait souvent penser à moi, quand il finissait dans un état peu présentable, à des bras d'inconnu. Déjà à ce moment-là, j'avais senti que les choses étaient différentes à sa personne. Attractif, déroutante, je mettais surpris parfois à l'observer, vivre à travers ces soirées, évoluer. Imaginant, peut-être pouvoir en faire partie... j'étais loin de me douter que ça allât nous mener ici aujourd'hui. Mon regard se posait sur ça monter vers mon bureau. Perdant encore quelques minutes, a profité de ce qu'ils avaient partagé. Avant de donner quelques consignes à mes employés. Sans discussion possible.

Mal venu ou pas, je m'en foutais un peu. La seule chose que j'avais en tête à cet instant précis. C'était de le rejoindre, en dehors des regards indiscrets. D'avoir... Un peu de tranquillité. Et aussi de pouvoir poser des mots sur ce qui s'étaient passés... Pour ce dernier point, on verra plus tard. Dés l'instant où j'avais fermé la porte derrière moi. Une impulsion s'emparait de moi. Au plus profond. De poursuivre ce que j'avais rompu, retrouvé l'intensité de ces lèvres, qui m'avait fait frisson, à en perdre un instant le temps. Je ne lui avais pas laissé le choix, en replongeant sur ces lèvres. De plus, patron sortant d'entre ces lèvres avait son petit effet qui ne me déplaisait pas. Sa gène palpable, augmentait ce besoin de lui prouvait qu'il n'était pas en cause. Que le sentiment d'avoir ce trouble était réciproque. « J'adore entendre le son patron sortir de ta bouche, comme mon prénom... » Mon regard naviguait dans le sien, se mordant légèrement la lèvre. Avec retenu, parce que je me serais encore, très certainement délecter. Mais ce n'était pas moi qui avais pris les devants cette fois, mais bien Lysandre et cette fois, comme quand il est descendu de cette scène il y a quelques minutes. C'est moi qui fus surprise. Je m'avançais un peu plus contre lui, collant mon bassin contre le sien. Aventurant ma langue dans sa bouche, cherchant un accord parfait. Avec ce sentiment d'être au bord du précipice, de vouloir replonger autant de fois qu'il faut rien que de pouvoir toucher ce sentiment. Le ventre tordu et le cœur battant. Mes mains s'aventuraient au creux de ces reins. Je ne comptais pas m'arrêter, mais simplement user de ces lèvres, de lui, jusqu’à ce qu'il me dise d'arrêter ...

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MessageSujet: Re: Feel the heartbeat in my mind [Eliaz]   Feel the heartbeat in my mind [Eliaz] EmptyMar 10 Jan - 19:17


Feel the heartbeat in my mind
Eliaz & Lysandre

D’habitude, je choisissais des hommes à leur physique, que ce soit au bar ou dans cette boite, parce que j’avais besoin de satisfaire mes envies personnelles, parce que je voulais me prouver que je pouvais encore plaire, et que je pouvais encore avoir qui je voulais. Depuis toujours, j’avais été partisan du libertinage, même quand j’avais été en couple, même si ça avait été plutôt rare en fin de compte. Que ce soit des hommes ou des femmes, j’avais toujours réussi à profiter des plaisirs de la chair. Et j’avais toujours réussi à trouver de quoi jouer pour mes nuits. En général, je ramenais de beaux ou de belles inconnues jusqu’à mon lit, et je les priais de s’en aller au petit matin. Parce que j’avais beau adorer les ébats avec de parfaits inconnus, ce que j’aimais moins, c’était me réveiller avec quelqu’un. Je n’ai jamais vraiment fait d’exceptions. La plupart de mes nuits s’étaient déroulées de cette façon, depuis que j’avais eu l’âge de découvrir ce genre de choses. C’était plutôt jeune, mais à vrai dire, ça ne regardait personne à part moi. J’en parlais seulement à ma meilleure amie, et encore, pas tout, c’était plutôt un sujet à aborder avec des hommes, sur ça, je pouvais compter sur mon meilleur ami, qui me comprenait totalement, puisque lui aussi se laissait séduire par des hommes. J’avais cet avantage avec lui, je pouvais vraiment parler de tout sans aucun tabou. Même le sujet de la drogue, je l’abordais sans aucun problème. Bien sûr, j’étais loin d’être ce qu’on peut appeler un junkie, ou quoi. Moi je me contentais de petits joints de temps en temps, d’un peu de poudre lors des grandes soirées, mais je restais raisonnable tout de même. Je suis un grand garçon après tout, je sais me contenir, contrairement à la plupart de mes connaissances, surtout dans le milieu musical, c’était assez compliqué de résister. Moi, j’avais la chance d’arrêter quand je le voulais, je n’avais jamais ressenti de dépendance ou de besoin particulier. C’était bien mieux comme ça, je tenais tout de même à ma santé mine de rien, même si ce n’était sûrement pas la meilleure de toutes. Pourtant, à ce moment précis, il y avait autre chose qui était peut-être bien capable de me rendre dépendant, et il ne s’agissait ni de drogue ni d’alcool. Avant, j’aurai essayé de me faire un client ou bien le barman du club pendant ma semaine de travail ici. J’aurai sûrement couché avec lui dans le stock ou alors je l’aurai emmené chez moi, et puis je l’aurais ignoré toutes les fois où je serais revenu ici. Mais ce n’était pas le cas cette fois, je n’en avais pas envie. Et à vrai dire, j’en avais été le premier surpris. Comme quoi on peut changer à tout âge. Moi, depuis que j’étais venu avec Adam cette boîte, je ne voyais plus les jeunes qui dansaient sur la piste, je ne voyais plus les barmans et leurs sourires aguicheurs. Depuis que j’avais été embauché pour la semaine, mes yeux ne voyaient plus que Eliaz. Malgré moi, je n’avais plus que lui en tête.

C’était étrange, curieux, perturbant. D’habitude, quand je trouve quelqu’un attirant, j’ai envie de lui, comme tout le monde, mais ça s’arrête là. L’envie est assouvie et s’en va. Avec Eliaz, tout ça devenait si dérisoire, si différent. Je ne comprenais pas bien pourquoi, je me demandais ce qui m’arrivait une fois que je me retrouvais face à lui. Même si, je savais que quelque chose se passait entre nous, je n’arrivais pas à savoir quoi. Dans ce bureau, je sentais mon cœur qui battait plus que jamais. Il aurait bien pu déchirer ma poitrine tellement il allait vite. Je me sentais défaillit, lorsque je me perdais dans ses yeux, lorsque je me perdais contre lui. J’avais l’impression de fondre quand j’entendais sa voix. J’avais l’impression de planer, quand je sentais son souffle chaud contre mes lèvres. En l’entendant, je n’avais pas pu m’empêcher de sourire en coin. Ses paroles me rendaient fou, il aurait bien pu dire n’importe quoi, j’aurai frissonner de bonheur rien qu’au son de sa voix. J’avais passé mes bras autour de son cou, désireux de sentir son corps se rapprocher toujours plus tendrement du mien, collant nos bassins doucement l’un contre l’autre, juste pour le plaisir de l’avoir auprès de moi. « Et moi j’adore le dire. » Je lui souriais, tandis que mon visage restait à quelques centimètres à peine du sien. Je n’avais aucune envie de m’éloigner de lui, et l’ambiance devenait électrique. J’entendais en bruit sourd, la musique qui passait en dehors du bureau, mais pourtant, pour rien au monde je n’aurais voulu changer ma place avec quelqu’un d’autre. Mon regard était plongé dans le sien, et je ne voulais pas m’en défaire. C’était étrange, mais j’avais la sensation d’être apaisé avec lui à mes côtés. C’était comme si je devenais tendre, que je devenais docile. C’était dérangeant et intéressant à la fois. En soupirant de bonheur, je chuchotais encore contre le creux de son oreille, rien que pour lui faire plaisir. « Eliaz. »


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