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 Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie

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MessageSujet: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyMar 10 Jan - 16:16


Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie  
Winnie & Marius

Quand la vie est trop douloureuse, quand la réalité est trop triste, quand le monde qui nous entoure s’écroule doucement sous nos pieds, alors, certains vous diront, qu’il n’y a plus rien à faire, et pourtant. Pourtant, même quand rien ne semble aller, quand toute la terre semble vous abandonner, il y a toujours une personne, une petite âme errante, qui sera là pour vous aider. Elle vous sourira, au milieu de vos flots de larmes, elle vous prendra dans ses bras, alors que vous serez tremblant. Elle vous dira qu’elle vous aime, alors que vous vous dégouterez. J’avais la chance, de connaître cette âme. Elle était un peu comme un ange gardien, en bien moins mystique. Il s’agit simplement de ma meilleure amie. Lorsque j’étais à Paris, je ne comprenais pas du tout cette notion. J’avais quelques bons copains, je traînais de temps en temps avec eux, mais je n’avais jamais eu de vrais amis. Personne que j’estimais assez pour pouvoir me confier, pour pouvoir l’appeler quand j’avais envie de pleurer, quand la vie me dépassait. J’avais longtemps cru que mes années à Paris avaient étés les plus belles de ma vie, je m’étais sans doute trompé. Déménager à Washington, m’avait permis de rencontrer Winnie. J’avais débarqué dans sa classe en cours d’année, et au début, j’étais loin de m’imaginer que je rencontrerais quelqu’un comme elle. J’étais allé en cours dans l’idée que je passerai l’année à ignorer la moitié de ma classe qui se moquerait sans doute de mon accent français. J’avais prévu de sécher une bonne partie de l’année, ce que je ne fis pas, au final, et c’était sans aucun doute grâce à elle. Je me souviens encore de notre première discussion, et encore aujourd’hui je n’en suis pas fière. J’avais été touché par son aide dans un cours d’informatique. Il faut dire que je n’y comprenais pas grand-chose de base, alors avec l’accent à couper au couteau de mon professeur qui débarquait de la campagne profonde, j’avais vite laissé tomber l’idée de comprendre quoi que ce soit à ses cours. Et finalement, elle avait réussi à me faire aimer cette matière. De là, on avait commencé à se parler plus souvent, à se voir en dehors de l’école, et finalement, une forte amitié s’était nouée entre nous, amitié plus que précieuse à mes yeux, puisque nous la partageons encore aujourd’hui. Elle est la seule personne à qui je peux tout dire. Je me confiais toujours à elle, sur mes enfers, sur mes amours délabrés, sur mes craintes et mes réussites. J’avoue sans trop de honte, que je lui confie certaines choses que même ma petite sœur ne sait pas. Comme par exemple, le fait que j’aime les hommes, et pire encore, que j’avais eu le malheur d’être amoureux d’un ami à mon père qui à l’époque était mon professeur de philosophie. Winnie, elle avait toujours écouté mes complaintes avec tendresse, et elle le fait encore maintenant. Alors quand j’ai appris la mauvaise nouvelle de l’année, c’était tout naturellement vers elle que je m’étais tourné, le cœur en miettes. Je l’avais appelé la veille, lui demandait de venir me rejoindre pour discuter, sans expliquer le sujet.

Je lui avais donné rendez-vous au centre commercial. J’avais besoin de m’acheter quelques bricoles. Je n’avais plus de vêtements corrects à me mettre, alors autant en profiter pour avoir des conseils féminins en matière de mode, tant qu’à faire. Le trajet n’avait pas été très long, grâce à mon vélo. J’avais préféré éviter le métro, trop de monde, trop de regards de travers. Une fois sur place, j’avais décidé de traîner un peu dans le hall principal, histoire de ne pas m’ennuyer en l’attendant. « Je t’attends à l’entrée. » C’était simple mais ça suffisait largement. Je n’étais pas du tout genre à m’étendre. C’est ça qui est bien avec Winnie, elle sait que je suis plutôt bref, et elle ne se vexe pas. Je n’ai jamais été du genre à montrer mes sentiments, je ne sais pas d’ailleurs si je lui avais déjà dit que je la considérais comme ma meilleure amie, mais ce genre de choses, de toute manière, ça ne se dit pas, ça se ressent, et j’étais persuadé qu’elle s’en doutait. En l’attendant, je réfléchissais sur la manière d’aborder le sujet du genre. Parce que je devais lui parler de quelque chose de précis. En réalité, j’avais besoin de réconfort et de conseils. Et ses conseils, étaient toujours les meilleurs. J’avais appris, par un ami, le retour en ville de mon ex petit ami. Connor, mon ancien professeur. Lorsque j’avais été au lycée, nous avions eu une relation cachée pendant un an avant sa mutation. Il était parti sans me prévenir, m’abandonnant, sans nouvelles, sans vraie rupture, juste en disparaissant. Inutile de dire que j’avais eu le cœur brisé, et que ça avait été la pire période de ma vie. Je n’avais jamais autant consommé mes produits. Mais là encore, Winnie avait été là pour moi. Pour autant, je n’avais pas osé lui avouer que j’étais toujours amoureux, et c’était peut-être le moment, finalement. Soupirant, je commençais à devenir de plus en plus nerveux. J’avais vraiment besoin de parler de ça avec elle. Je voulais savoir ce qu’elle aurait fait à ma place. Chercher à le revoir, ou non. Plus que jamais, ma meilleure amie était requise au conseil parlementaire de mon cœur.



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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyLun 16 Jan - 0:27

Marius & Winnie
Il faut beaucoup d'amour pour transformer un nounours en meilleure amie

« Comment habiller l’homme de sa vie en dix étapes faciles… Ou moins, parce qu’il ne faut pas les faire trop attendre. » Était-ce trop long comme titre pour mon prochain article de blog ? Pourrais-je le diviser en deux et envoyer la seconde partie en sous-titre ? Finalement, je n’eus pas le temps de prendre cette décision que mon téléphone sonna, me rappelant que je me devais de me préparer pour aller au centre commercial et justement, expérimenter ces dix étapes et moins non pas avec mon mari, qui m’avait assuré bien trop souvent ces derniers jours qu’il n’avait pas besoin de nouveaux vêtements - à ma plus grande déception d’ailleurs - mais plutôt avec mon meilleur ami, ma victime. Le pire dans tout ça ? C’était qu’il s’était infligé ça lui-même. En effet, c’était lui qui m’avait demandé d’aller faire les boutiques en sa compagnie, pour soi-disant profiter de mon oeil et mon goût féminin, histoire de se trouver des vêtements appropriés. Comment aurais-je pu refuser ? Évidemment, je n’avais pas accepté seulement pour cette raison, preuve étant que j’avais eu l’idée de faire cet article après qu’il m’ait fait cette proposition, mais surtout parce qu’une journée en sa compagnie, ce n’était jamais de refus, en vérité. Par conséquent, même si j’aurais préféré avoir réglé au moins ce truc avant de lâcher mon ordinateur, je ne me fis toutefois pas prier pour refermer celui-ci et me rendre à ma chambre afin de me changer. En effet, je n’avais pas vraiment eu le courage de me vêtir de vêtements convenables pour sortir avant ce moment précis, alors ce ne fut qu’avant de partir que j’enfilai un jean et un pull appropriés pour ma condition actuelle. Bottes aux pieds, manteau enfilé et sac à la main, je quittai juste à temps, à mon avis, ma demeure pour me rendre au centre commercial et être sur place à l’heure établie entre Marius et moi pour nous retrouver. Par conséquent, j’estimai que tout se déroulait par le mieux, me rendant compte qu’après-coup qu’en fait, tout ne se passa pas pour le mieux par la suite. À peine eussè-je pris la route en direction des magasins que je me retrouvai dans une impasse, provoquée par une mamie qui avait percuté un camion-poubelle… Comme si ce n’était pas assez visible ! De loin, ni la dame, ni le chauffeur, ni l’éboueur qui s’amusait à faire du rodéo à l’arrière semblaient être blessés, mais les véhicules bloquaient la route, quelques sacs d’ordures s’étaient mêlés à la partie et personne ne semblait vouloir bouger. Prise au piège, j’attendis pendant quelques minutes, minutes pendants lesquelles Marius eut le temps de m’envoyer un message pour me prévenir qu’il était arrivé. Dégoûtée à l’idée d’être obligée de le faire attendre, je finis par en avoir marre, et même si ce ne fut pas la manoeuvre la plus sécuritaire qui soit, je mis la voiture en marche arrière en plein milieu de la rue, histoire d’aller rejoindre la prochaine intersection et changer de chemin. Heureusement, tout se déroula pour le mieux et quelques minutes plus tard, je pus finalement me garer dans le parking du centre commercial, me moquant bien de prendre une place spéciale famille; il faudrait bien que je m’y habitue de toute façon, c’était ce que j’allais faire constamment d’ici quelques mois, voire quelques semaines. Et puis, je jugeais que mon ventre prenait suffisamment de place pour considérer que je comptais pour deux, donc comme une famille. Le contact finalement coupé, je m’extirpai - avec un peu de difficulté - de mon véhicule et je me rendis à l’entrée du centre commercial. Sitôt, ce fut avec soulagement que je me rendis compte que Marius ne s’était pas lassé de m’attendre et qu’il était toujours là, à patienter. Bien décidé à mettre fin à son supplice - d’attendre, pas de faire du shopping par contre - j’accélérai le pas pour aller à sa rencontre et sitôt, je m’exclamai, ressentant l’urgent besoin de m’exprimer sur le sujet:  « Je suis tellement désolée ! Il y a une mémère qui a rentré dans le camion de poubelles, à croire qu’elle voulait récupérer sa vieille pelure de banane parce que son mari y a caché son dentier ! » Ce ne fut pas grand-chose, mais ce fut pour moi suffisant pour me calmer sur la question et passer à autre chose, soit servir un grand sourire à mon meilleur ami et lui dire:  « Ça va ? », me rendant compte que malgré cette péripétie, je n’avais pas su oublier le fait qu’il avait aussi mentionné qu'il souhaitait aussi me parler, et parce que j’étais sa meilleure amie, je voulais être là pour lui, l’écouter, le conseiller et le soutenir. Le shopping, ça passerait après au besoin, franchement, je n'en étais nullement gênée pour le moment.
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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyLun 16 Jan - 10:51


Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie
Winnie & Marius

Je me tenais devant une boutique de fournitures à dessins, ou tout autre matériel artistique. Lorsque mes yeux se posaient sur tout ce qu’elle avait à offrir, j’oubliais presque les venues et les départs des clients près du comptoir de présentation. Je ne voyais même plus leur silhouette, absorbé par tout ce beau matériel, qui n’était pas dans mes moyens d’ailleurs. Le dessin était ma passion depuis tout petit, et j’avais longtemps rêvé à de grandes écoles d’art, avant d’abandonner cette idée. Le fait d’être considéré comme un enfant surdoué, ne m’avait jamais encouragé à poursuivre mes études où seulement à les mener correctement. J’avais eu mon diplôme sans faire de gros efforts lors de mes années lycée, et puis j’avais tout simplement arrêté ma longue carrière dans l’éducation nationale après ça. J’avais rapidement trouvé ma voie aux côtés de Scott, qui m’avait pris sous son aile, m’enseignant l’art du tatouage très jeune. Si cette décision m’avait valu le fait d’être en conflit ouvert avec ma famille et de m’avoir fait quitter la maison, il avait aussi permis à mon talent de se développer et à mon avenir de devenir plus radieux. Par chance, tous ces changements, ne m’avaient jamais éloigné de Winnie, et j’en étais très heureux. Après tout, ça n’avait que confirmer le fait qu’elle était ma meilleure amie. Nous avions eu des destins très éloignés, mais nous avions toujours traversés nos épreuves ensembles. C’est vrai que si on comparait ce qu’on était devenus depuis les années lycée, ça n’avait pas grand-chose à voir. Moi, je traînais chaque nuit pour vendre mes saloperies, je passais la plupart de mes journées à remplir la peau des autres, et puis, je maltraitais bien trop souvent mes veines et alors. Ça me plaisait, dans le fond. Et puis elle, vivait dans une charmante maison, filait le parfait amour et mettrait bientôt au monde un nouvel être. Je crois que de nous deux, c’était elle qui avait le plus mûri, mais ce n’était pas très compliqué à deviner, et je n’en avais jamais douté. J’étais chanceux qu’elle me considère encore comme son ami, et parfois, je me demandais bien pourquoi. Après tout, je n’étais pas un modèle de vertu, et je devais bien souvent l’affliger plus que la rendre fière. Mais malgré tout, elle était encore là pour moi. Ça me réchauffait le cœur d’y penser. Winnie était encore, après tout ce temps et tous ces moments, ma meilleure amie. Elle était la seule à tout savoir de moi, et je n’aurai pas supporté de perdre son amitié. D’ailleurs, pile quand je pensais à elle, j’avais eu le plaisir d’entendre sa voix à travers l’écho du hall d’entrée. Je venais rarement au centre commercial, et j’avais presque oublié à quel point on pouvait devenir bruyant avec une simple phrase. Les mains dans les poches, je me tournais vers elle, quittant des yeux ma vitrine fabuleuse pour retrouver son regard, qui finalement, était bien plus intéressant. « Du moment que c’est pas elle qui a coincé son dentier dans la pelure de banane de son mari hein… » J’avais eu un petit rire face à mon sous-entendu. Pas besoin de me retenir avec elle.

J’étais allé la prendre dans mes bras un court instant, déposant un baiser rapide sur son front. Je ne m’attardais jamais dans l’effusion de sentiments et de tendresse, mais avec elle, j’aimais bien être doux et avenant. C’était une façon de lui montrer que je l’aimais, sans avoir besoin de lui dire. Je n’ai jamais été très doué avec les mots et les grandes déclarations. « Ça va ouais, enfin. Maintenant que je te vois en tout cas. » Je lui souriais simplement. Pas besoin d’expliquer pourquoi je n’étais pas eu mieux de ma forme, la discussion n’allait pas tarder à venir pointer le bout de son nez. « Et toi comment tu vas ? J’espère que la petite chose se porte bien là-dedans. » Oui, pour moi, la petite chose c’était tout à fait affectif. Déjà que je n’aimais pas les enfants, je ne me voyais pas l’appeler Princesse ou Amour. Petite chose, je trouvais ça vraiment adorable, sans ironie, aucune. Alors j’appelais comme ça, le petit bébé qu’elle attendait. Au moins, je me démarquais des autres. La plupart du temps, quand j’étais seul avec elle, on me prenait pour le père, et c’était le genre de choses qui ne m’amusait qu’à moitié. Mais j’avais fini par m’habituer, puisque je passais toujours tout mon temps libre avec elle quand c’était possible de son côté. Je passais mon bras sous le sien, tout naturellement. J’avais besoin d’être près d’elle, pour me réconforter. J’appréhendais déjà la discussion que j’allais lancer.



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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyDim 22 Jan - 23:55

Marius & Winnie
Il faut beaucoup d'amour pour transformer un nounours en meilleure amie

En guise de réaction au propos trahissant un énorme et grossier sous-entendu de la part de mon ami, je plaçai ma main devant ma bouche, comme une gamine innocente et effarouchée. Ma réaction était quelque peu juvénile, j’en étais parfaitement consciente mais franchement, cela ne me gênait pas plus que ça. Je savais bien que je n’étais pas la personne la plus ouverte d’esprit qui soit ou plutôt, celle qui avait l’esprit le plus mal tourné du monde. Évidemment, j’avais bien compris son propos, la tournure de sa phase, mais je n’avais pas le nécessaire dans mon esprit pour y répondre, me marrer comme si c’était la chose la plus naturelle du monde ou quoi que ce soit du genre. Mais ça, Marius le savait déjà. Il savait tout de ma personne et pourtant, malgré nos différences très visibles, qui venaient confirmer l’hypothèse selon laquelle les contraires s’attirent, jamais il ne m’avait jugée. Voilà pourquoi j’étais si à l’aise avec lui, qu’il restait mon meilleur ami encore aujourd’hui, et qu’il le serait resté si par exemple, j’avais décidé de faire tout un drame de ce propos. Mais là, je ne le fis pas, puisque cela aurait fait en sorte que je me serais probablement retrouvée à glousser comme une imbécile tandis que lui, cherchait un peu d’affection. Là, je fus parfaitement en mesure de lui rendre son étreinte, aussi bien que je le pouvais en tout cas, vu ce ventre arrondi qui laissait croit que j’avais caché un ballon de football sous mon t-shirt pour pouvoir m’asseoir plus proche dans le bus - alors que j’étais venue en voiture. De toute façon, cette accolade fut de courte durée - ce qui ne me vexa pas, déjà que Marius avait bien voulu jouer les nounours, c’était déjà beaucoup - ce qui me permit de me détacher quelque peu et servir à mon meilleur ami un sourire un peu timide et triste quand il en vint à me dire que ça allait, maintenant que j’étais là. Si je savais déjà à la base que s’il avait accepté de venir faire les boutiques avec moi, ce n’était pas seulement parce que sa garde-robe avait besoin d’un coup de neuf, je réalisais de façon beaucoup plus concrète que ça n’allait pas de son côté, ce qui m’inquiétait, je ne pouvais pas le cacher. Cependant, avant que je puisse lui demander ce qui n’allait pas, je me retrouvai confrontée au fait de devoir répondre à une question à mon tour, ce que je choisis de faire, par souci de politesse et aussi, pour ne pas paraître trop insistante, limite agressive. Je lui répondis donc:  « On va bien, ne t’en fais pas. » Je savais très bien que j’aurais pu m’éterniser encore un petit moment, lui dire que le bébé aimait bien faire du karaté dans mon utérus et ce, à toute heure du jour et de la nuit, ne se souciant pas de quand j’avais envie de dormir par exemple. Mais je ne le fis pas, sachant que je n’aurais pas pu continuer en ayant la conscience tranquille et en sachant que non seulement, Marius ne voulait peut-être pas connaître ce genre de détail mais de plus, qu’il avait bien autre chose en tête. Sans attendre plus longtemps cette fois-ci alors, je renchéris en lui demandant:  « Alors, raconte-moi tout. Qu’est-ce qui ne va pas, mon chou ? » Je ne réalisai pas tout de suite que le moment était peut-être un peu mal choisi pour non seulement ajouter un surnom affectif un peu idiot mais aussi, faire rimer mes deux phrases. Quand je le constatai, je grimaçai quelque peu, mais je ne le soulevai pas, parce qu’importe la tournure de phrase dont j’avais fait usage, l’intention demeurait la même; je voulais écouter Marius me raconter ses tourments, jusqu’au bout, le rassurer, le conseiller si je le pouvais. En gros, je voulais jouer la maman oursonne avec lui, aussi bien que possible, même si ce genre de situation trahissait cet instinct maternel que je commençais à adopter bien malgré moi, mais avec lequel j’apprenais à composer et avec lequel des autres devraient vivre de toute façon à un moment ou un autre.
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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyMar 24 Jan - 12:52


Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie
Winnie & Marius

Particulièrement amusé de ma vanne salace, je regardais sa réaction avec un large sourire au bout des lèvres. Depuis toujours j’étais un peu limite dans mon humour, et depuis toujours, je n’avais pas peur d’être naturel avec elle. C’était plutôt risible de voir à quel point nous étions différents tous les deux, sur bien des aspects, mais que pourtant, nous avions réussis à devenir meilleurs amis. C’était ce genre de choses curieuses qui rendait la vie amusante. Et heureusement que je l’avais eu auprès de moi durant toutes ces années, sinon comment aurais-je pu tenir la distance ? Bien sûr il y avait ma sœur, mais ne m’avait pas toujours suffit dans les pires moments de mon existence. Winnie était l’unique personne avec ma tante qui était au courant de ma préférence envers les hommes, alors si elle n’avait pas été là, je n’aurais pas pu aller aussi bien aujourd’hui. En réalité, quand Connor m’avait abandonné, quand Dakota, mon premier amour m’avait abandonné, elle avait été là. Je n’avais connu que deux amours dans ma vie, mais les deux m’avaient trahi. Pour chaque seconde de souffrance, chaque minute de pleurs, Winnie m’avait soutenue. Si aujourd’hui je m’étais promis de ne plus tomber amoureux, c’était de plus en plus remis en cause. Et c’était aussi pour ça que je voulais la voir aujourd’hui. Je devais lui parler, lui raconter ce que j’avais entendu. Je n’avais pas besoin du retour de Connor dans ma vie, j’étais suffisamment détruit, j’étais rongé de la peau jusqu’à l’âme par ma tristesse et par mes consommations illégales. Trop de choses détruisaient ma tête et mon cœur, et pourtant je continuais à m’enfermer dans mes malheurs. De temps en temps, j’en sortais tête la première, le tatouage me redonnait un peu confiance en moi, et me procurait de la joie. Parfois, ça me rendait fière de moi. Mais en général c’était pour mieux replonger ensuite. Elle savait tout de mes excès et de mes vices, et je n’avais jamais eu honte de lui montrer qui j’étais réellement. Au fond, elle était la seule fille capable de m’adoucir, de me comprendre, de me faire sourire. Ma meilleure amie et ma raison de rester en vie, c’était tout ça à la fois, ma Winnie. « Tant mieux. Elle doit donner des sacrés petits coups de pieds maintenant non ? » Je souriais un peu en posant la main délicatement sur son ventre. J’étais un peu curieux. Mais ne voulant pas paraître trop doux, je m’étais repris rapidement, m’éloignant de l’abri de la petite princesse en cours de construction. En plus, en tant que boxeur, ça m’intéressait de savoir si elle était déjà forte pour embêter maman. C’était toujours le genre de petits détails que je trouvais mignon, mais pas les autres.

Je passais mon bras contre le sien, soupirant un peu. Je crois qu’on me prenait sûrement pour le père, c’était normal, j’étais avec elle, et nous avions l’air complice, comme toujours. L’idée ne me dérangeait pas, les gens croient ce qu’ils veulent après tout. Curieusement, le surnom dont elle m’avait affublé pour terminer sa phrase ne me dérangea pas. J’avais au contraire, eu un petit sourire. Je crois que j’avais manqué de ce genre de choses quand j’étais plus petit. Mais elle était bien la seule personne que je laissais m’appeler comme ça. Les autres, ce n’était même pas en rêve. Je détournais un peu les yeux, marchant dans les allées doucement, la tenant de façon protectrice. J’avais toujours été comme ça avec elle, protecteur, et même jaloux. Je ne voulais pas qu’on l’approche, et j’allais à son rythme pour ne pas la brusquer, elle et la petite chose. J’avais entrouvert les lèvres, un peu hésitant. Mais je devais lui parler de Connor. Je ne voulais pas garder cette information pour moi, je savais que si je n’en parlais pas, je finirai pas devenir dingue. Elle savait que j’étais encore amoureux de lui comme jamais, et que je n’arrivais pas à l’oublier après toutes ces années. Pourtant, j’avais tout essayé. Enchaînant les conquêtes que je malmenais à mon tour, je n’avais jamais cessé de penser à lui depuis ce fameux jour de lycée, où seuls dans notre salle de classe il avait fini par m’embrasser. Pendant un an j’étais heureux caché. Et puis plus rien, tout s’était brisé. « Je sais que tu vas râler en entendant son nom mais…C’est Connor, notre ancien professeur de philo, enfin…Tu le connais bien maintenant. » Après tout c’était la seule à avoir su pour nous. Dès le lendemain, j’étais allé chez elle en courant lui raconter que j’aimais mon professeur et que nous étions ensemble. Alors oui, elle le connaissait bien. Elle qui m’avait soutenu quand il était parti sans me prévenir, du jour au lendemain. « Un ami à moi l’a revu en ville hier. Apparemment, il est revenu, il travaille à nouveau au lycée… » J’avalais ma salive doucement. Ma gorge se nouait légèrement. « Connor est revenu. » Malheureusement ou alors ?




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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyDim 29 Jan - 21:25

Marius & Winnie
Il faut beaucoup d'amour pour transformer un nounours en meilleure amie

Si je ne m’étais pas éternisée sur les conditions de ma grossesse, ce n’était pas parce que je pensais que mon meilleur ami s’en foutait complètement - même si clairement, jamais je ne ferais exprès pour le saouler avec ce genre de choses - c’était surtout parce que je ne voulais pas tourner autour du pot et tourmenter Marius par la même occasion alors qu’il avait des choses à me dire. Cependant, quand je me rendis compte qu’il souhaitait s’en informer un peu, ce fut trop sans me faire prier que je lui répondis dans un petit rire:  « Oh oui, et elle s’en donne à coeur joie ! » Puis, ce fut avec un sourire attendri que je le vis poser sa main sur mon ventre, ce qui ne me gêna nullement venant de lui, qu’importe s’il me l’avait demandé ou non. Malheureusement, ma fille à naître choisissait très mal ses moments pour se manifester ou pas, ce qui m’obligea à mentionner à mon meilleur ami:  « Là pour le moment elle ne fait rien, tu ne risques pas de sentir grand-chose… » Je ne forçai pas Marius à retirer sa main ou quoi que ce soit du genre, mais visiblement, il choisit de le faire par lui-même, et pendant un bref moment, je crus voir sur son visage ce petit air rempli d’orgueil, comme s’il s’en voulait de s’être égaré pendant un instant. Ne passant pas de commentaire pour heurter son amour-propre, je ne sus toutefois complètement dissimuler le sourire amusé qui apparut un bref moment sur mes lèvres, juste avant que je me décide à reprendre mon sérieux pour finalement savoir ce qui rendait mon ami si désespéré et malheureux. Celui-ci ne tarda pas à m’expliquer le tout, et ne tarda pas non plus à me faire réagir. En effet, sitôt que j’entendis le nom de notre ancien professeur de philosophie, je fronçai les sourcils et je me sentis soudainement un peu plus tendue, refusant d’entendre Marius me dire que quelque chose était arrivé et qui l’avait démoli. Malgré tout, je me tus, le laissant aller au bout de son discours, apprenant simplement qu’il avait eu vent qu’il était de retour et que plus encore, il enseignait de nouveau au lycée. Cela me rassura quelque peu, mais pas tant au final, parce que même s’il ne s’était rien passé, de ce que je pouvais comprendre, depuis son retour, je pouvais quand même voir que cela affectait profondément mon meilleur ami, si bien que je ne me vis pas exploser de rage, lui dire de se calmer, rien de tout ça. Pour une rare fois, je ne sus pas vraiment quoi dire, si bien que tout ce qui sortit de ma bouche, ce fut un ridicule:  « Oh… » qui laissait sous-entendre que je réfléchissais à la vitesse de l’éclair à ce que je pourrais dire. Puis, me rendant compte que je n’avais pas vraiment d’informations pour le faire, je décidai de demander, même si cela ne me mettait pas des plus à l’aise:  « Et… Toi, tu l’as revu ? Que vas-tu faire ? » Mais je me rendis compte rapidement que ce n’était pas suffisant, que je ne pouvais pas simplement le pousser à s’ouvrir sur la question comme si nous parlions de notre journée, de notre quotidien. J’avais entendu la gorge de Marius se nouer, je sentais bien qu’il n’était pas à l’aise dans toute cette situation, et encore une fois, mon coeur de future mère se serra, et ce fut plus fort que moi. Incapable de rester là sans bouger, je n’attendis pas plus longtemps pour prendre la main de mon ami d’un côté, et de ma main libre, j’entourai son cou afin de me rapprocher de lui, dans l’espoir de le réconforter ne serait-ce qu’un peu, ou du moins, lui faire savoir que j’étais là pour lui, qu’importe s’il avait besoin d’en parler, d’un câlin, quoi que ce soit du genre. Et évidemment, de mon côté, j’allais faire mon possible pour être autant de meilleur conseil que je pouvais l’être avec lui, bien que pour ça, il me faudrait y travailler un peu plus fort, parce que pour le moment, je n’étais pas la meilleure conseillère qui soit, mais je me devais de le devenir, je voulais le devenir pour mon meilleur ami.
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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyDim 5 Fév - 22:30


Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie  
Winnie & Marius

Entendre ma meilleure amie répliquer sur les petits mouvements de bébé me fit sourire. C’est toujours comme ça avec elle, même si ça ne va pas, elle trouve toujours le moyen de faire aller mieux. Par un geste, par un sourire, ou par une petite phrase toute simple mais qui m’envahit subitement et remonte jusqu’à mon petit cœur en miette. Winnie, elle avait toujours été pour moi depuis ce fameux jour en cours d’informatique, où j’avais tellement eu besoin d’une aide, de quelqu’un pour me dépanner avec cet ordinateur auquel je ne comprenais rien. Elle avait été cette personne, et depuis, même si elle ne m’aidait plus avec mes soucis d’informatique, elle était là pour tous mes autres problèmes de vie, et c’était beaucoup plus important pour moi. C’est le genre de personne qui arrive à me faire sourire quand je suis au fond du gouffre, la seule qui sait me calmer quand quelqu’un chose m’énerve à me faire hurler de douleur. Finalement, je crois que à part ma petite sœur, c’est la seule personne au monde que j’aime sincèrement et qui ne perdra jamais sa place dans mon cœur et dans mon âme. « J’ai hâte de pouvoir sentir des petits coups alors. » Bon, quand je disais ça, ça ne voulait pas dire que je voulais qu’elle fasse du mal à Winnie, déjà que j’imaginais même pas la souffrance que c’était d’être enceinte. J’imaginais l’angoisse, la prise de poids et la danse indécente des hormones. Heureusement, ce n’était pas les hommes qui portaient un enfant au monde, parce que si c’était le cas, je crois que la plupart de mes amis ne se feraient pas autant de filles différentes chaque soir sans se protéger. De ce point de vue-là de toute façon, moi j’étais bien tranquille. J’imaginais déjà Winnie avec sa petite fille dans les bras, et j’en avais honte, mais ça me faisait sourire de bonheur pour elle. C’était le genre de sentiments que je n’aime pas montrer. Dévoiler sa sensibilité, ce n’était vraiment pas pour moi. Pourtant, il y avait des moments où j’en était capable, et là encore, toujours grâce ou à cause de ma meilleure amie, c’était au choix selon le contexte. Pendant un court instant, j’avais presque hésité à lui avouer que Connor était de retour en ville. Pendant un court instant, j’avais eu envie de continuer à parler de son futur enfant comme si de rien n’était. Mais j’avais finalement avoué pourquoi je l’avais fait venir jusqu’ici, outre pour la séance shopping dont avait réellement besoin mon armoire. C’est donc tout naturellement que je me dirigeais vers les magasins pour homme, essayant de faire passer mon annonce pour une banale nouvelle qui ne me faisait rien alors que c’était tout le contraire. J’avais avalé ma salive en attendant sa réaction, qui ne tarda pas à se faire entendre. Son petit cri ne m’aida pas réellement à prendre la température. Je me demandais surtout si elle était choquée, déçue ou simplement si elle s’en faisait déjà pour moi. Je me mordais un peu la lèvre inférieure, craignant qu’elle ne s’emporte contre moi. Pour le moment, je ne l’avais de toute façon pas encore revu, et ça m’allait tout à fait comme ça. Après tout je m’étais promis de l’éviter pendant le reste de ma vie. Pourtant, il y avait eu ce petit geste, qui fit alors toute la différence dans ma tête et dans mon âme. Je sentis simplement sa main dans la mienne, et mon cœur fit un bond de tristesse et de joie à la fois. A ce moment-là, ce fut comme si je réalisais enfin que tout mon passé, revenait en ville en une fraction de seconde. Cet homme que j’avais aimé pendant un an et détesté tout le reste de mon temps, revenait comme si de rien n’était dans ma ville, dans ce lycée qui avait été le mien, dans cette salle de classe qui avait été la nôtre. Comment ne pas pleurer. Comment rester digne encore, alors que je venais tout juste de me faire une raison sur le fait qu’il m’avait abandonné sans un mot. Je soupirais doucement, sentant que ma voix tremblerait bientôt à mon prochain mot. Mes yeux me brûlaient un peu, mais pas question de jouer les fontaines encore une fois de plus, je l’avais déjà fait par le passé, il ne méritait plus mes larmes à présent. « Ouais…Je l’ai appris comme ça, je ne pensais pas qu’il reviendrait. » Je sentais ma voix se briser, mais je ne pouvais rien y faire. Je serrais doucement la main de Winnie dans la mienne, caressant ses doigts du bout des miens. Sa peau était douce, et ça me faisait du bien d’avoir un petit contact. Je ne voulais pas aller le plus loin, ça me gênait, j’avais toujours besoin de me montrer fort, même si elle savait que je ne l’étais pas toujours. Surtout pas à ce sujet. Ce mec m’avait conduit à faire tellement de choses terribles sur moi-même. Et pourtant il occupait encore ma tête tous les jours de ma vie. « Non je…Je l’ai pas revu, et je n’en ai pas envie… ». Je soupirais doucement, détournant le regard, presque honteux de penser encore à ce mec après tellement de temps. Mais on ne choisit pas les personnes qu’on aime. « Si tu savais, comme j’ai encore mal… » Tellement mal.



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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyLun 13 Fév - 1:40

Marius & Winnie
Il faut beaucoup d'amour pour transformer un nounours en meilleure amie

J’avais beau tenter de faire de mon métier par moments un moyen de conseiller les gens, de les rassurer quand certaines choses étaient plus difficiles, de trouver des suggestions pouvant les aider avec leurs soucis du quotidien, mais lorsqu’il était question de déboires amoureux, j’étais loin d’être une experte. Pourquoi ? Essentiellement parce que je ne pouvais pas vraiment me baser sur mon expérience personnelle et en faire une référence pour ce genre de situation. Bien sûr, je n’allais pas me plaindre de ne jamais avoir vécu de rupture amoureuse douloureuse et ce, même si mon couple n’était pas au beau fixe en ce moment. La douleur que j’avais pu ressentir lorsque l’accident de voiture de ma soeur était survenu, et tout ce qui s’était ensuivi, était bien suffisant au niveau psychologique. Et pourtant, en ce moment, j’aurais vraiment voulu être en mesure de savoir quoi dire, quoi faire pour réconforter mon meilleur ami, le conseiller du mieux que je le pouvais. Je ne disais pas que j’irais me séparer de mon mari juste pour savoir ce que ça faisait, mais là, tout de suite, j’aurais donné bien des choses pour être en mesure de savoir quoi dire à mon ami, savoir quoi dire là, tout de suite, ne pas être là, à l’écouter, en paniquant limite à l’idée de devoir lui dire quelque chose par la suite pour le réconforter, lui venir en aide, le rendre plus fort. Parce que ça, c’était mon boulot, c’était mon boulot de meilleur ami de faire ça ainsi, et je n’avais pas envie de faillir à celui-ci, parce que malgré tous ses soucis, Marius ne m’avait jamais laissée tomber, alors je me devais de lui rendre la pareille et ce, sans aucune hésitation. Tentant de me calmer et me dire que le mieux dans un premier temps, c’était de l’écouter jusqu’au bout, c’est ce que je fis, et finalement, quand il en vint à exprimer sa douleur, dans des mots, une expression à vous fendre le coeur en deux, j’oubliai le fait de trouver les paroles les plus sages à lui dire pour lâcher un quelque peu brisé:  « Oh Marius… » Et ça, je ne pouvais pas y faire grand-chose, c’était instinctif; je ne pouvais faire autrement que de me sentir déchirée à l’idée de voir mon meilleur ami aussi brisé. Sachant sans réfléchir que dans le cas présent, peut-être que les gestes seraient un peu plus fort que les mots - je l’espérais en tout cas - je décidai profitai du fait que mon meilleur ami n’avait pas repoussé mon étreinte de quelconque façon pour caresser gentiment le dos de sa main à l’aide de mon pouce, puis rapprocher sa tête un peu plus de la mienne pour finalement déposer un baiser sur sa joue et rester comme ça, pendant quelques seconds, sans rien dire, tentant de me montrer aussi réconfortante que possible de cette façon. Cependant, puisque je savais bien que cela ne changerait pas tout, je revins à ma chercher des mots à lui tenir pour être ne serait-ce qu’un peu plus efficace. Un petit moment de silence s’installa, moment pendant lequel je continuai à le câliner comme pour compenser le fait que je n’avais pas encore ouvert la bouche pour parler, puis j’en vins à me rappeler qu’il avait clairement mentionner qu’il ne voulait pas le revoir. Me fiant à cela, je décidai de lui dire:  « Tu sais quoi ? Si tu ne veux pas le revoir, alors ne le revois pas… Tu n’es pas obligé de souffrir par sa faute et de mettre ta vie à l’envers pour lui, pour rien ni personne d’ailleurs… » Après réflexion, je me rendais compte que mon discours faisait peut-être un peu trop « Girl Power » ou un truc du genre, et qu’il avait même une teinte un peu trop idéaliste d’une certaine façon, mais au final, ce n’était pas plus mal. Je ne savais pas si cela aurait un véritable effet sur mon meilleur ami, mais si cela pouvait le convaincre ne serait-ce qu’un peu qu’il n’était pas obligé de se laisser abattre par une histoire passée, aussi difficile soit-elle, alors je serais certainement plus rassurée.
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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptyVen 17 Fév - 11:09


Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie
Winnie & Marius

Est-ce que je me sentais stupide, de ne pas pouvoir oublier un homme qui m’avait autant de mal ? Oui. Est-ce que je me sentais stupide, de devoir en reparler avec ma meilleure amie ? Oui. Est-ce que j’avais peur qu’elle me trouve idiot ? Sûrement. A vrai dire, pour ça, je n’aurai pas pu lui en vouloir, puisque je me savais complètement stupide moi-même, à propos de tout ça, et puis de tout le reste aussi. De toute façon ce n’est pas comme si j’avais déjà eu une haute estime de moi-même auparavant, alors je ne vois pas pourquoi ça aurait changé entre temps. Quand nous étions encore au lycée, Winnie avait suivi mes aventures, bonnes ou mauvaises, les débuts de ma descente dans les petits enfers de Washington, entre les drogues et les amours interdits. Elle m’avait toujours soutenue, et elle m’avait toujours aidée en cas de pépin, et pour ça, je la remerciais encore chaque jour qui passe. Nous avions grandis depuis, mais elle restait encore à mes côtés, toujours là pour moi, toujours là quoi qu’il arrive. C’est sans aucun doute à ça, que l’on reconnait une meilleure amie à une amie. « Je sais, tu dois me trouver…Tellement stupide… » Je soupirais, m’arrêtant un instant, profitant de sentir sa main dans la mienne. Sa peau était douce et chaude et ça me réconfortait encore plus. J’avais eu envie de lui sourire, mais quelque chose m’en empêchait. Sans doute le poids des remords et des chagrins d’amour indélébiles. Je ne me suis jamais senti aussi stupide qu’à ce moment-là, en tout cas au moins autant que le jour où j’avais frappé à la porte chez Winnie en pleurant, en apprenant que Connor était parti du jour au lendemain. C’est ce jour-là que mon cœur s’était brisé en deux, et que j’ai su qu’il ne me reviendrait jamais en entier. Cassé c’est cassé. Je caressais sa main du bout des doigts. Laissant mes yeux se plonger dans les siens, l’air un peu perdu, confus. « Je suis désolé, je t’embête avec ça alors qu’on passe un moment tous les deux. » Cela faisait un petit moment maintenant que je ne l’avais pas revu, et je me sentais coupable de l’avoir fait venir pour lui parler de tout ça, elle devait sûrement avoir des soucis plus importants, avec son mari, et l’arrivée de la petite. « Je ne sais pas…Je n’ai pas envie de le revoir et pourtant…Maintenant que je sais qu’il est de retour, j’aimerai savoir pourquoi il m’a fait ça. Je sais qu’il me dira que c’est sa maladie qui le pousse à être irrationnel, mais, j’ai besoin de l’entendre. » Sortir avec un schizophrène qui refuse de se soigner, comment ce mec avait-il pu seulement devenir professeur en fait ? « Il y a juste un problème quoi… » Je soupirais, détournant alors le regard, un peu honteux, mais je devais laisser sortir à voix haute ce que je pensais. Je devais lui dire, l’avouer, même si elle s’en doutait sûrement, puisqu’elle me connaissait mieux que personne. Est-ce que le dire à voix haute m’aiderait enfin, je ne sais pas, mais je devais. Je me mordis la lèvre, passant une main dans mes cheveux pour les remettre en place. Prenant une inspiration de courage, j’avais soupiré de désespoir, en me rendant compte de ce que j’allais dire. J’en prenais conscience. Comme si m’entendre le dire aller m’aider à aller mieux, n’importe quoi. Je n’irai jamais mieux. Maintenant je me suis habitué à me contenter de peu, et d’être toujours mitigé dans mon esprit et dans ma tête. Ni heureux, ni malheureux. « Je l’aime encore. » Ma voix se brisait presque, mais j’arrivais à la contrôler. Pas de larmes, j’avais trop joué les fontaines pendant des années. Maintenant, je n’avais plus rien pour lui. Je regardais à nouveau Winnie, haussant les épaules. Un cas désespéré, voilà ce que je suis depuis toujours.


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MessageSujet: Re: Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie   Il faut beaucoup d’amour pour transformer un nounours en meilleure amie ♠ Marnnie EmptySam 25 Fév - 6:27

Marius & Winnie
Il faut beaucoup d'amour pour transformer un nounours en meilleure amie

Le hochement de tête négatif que je servis à Marius au moment où il en vint à supposer que je le trouvais stupide de réagir de la sorte à l’idée que son ex-amant soit de retour en ville, je le sortis sans hésitation aucune. J’avais beau ne pas être en mesure de relater de quelconque façon à l’histoire de mon meilleur ami, il n’en demeurait pas moins que j’en savais suffisamment pour être déterminée quant au fait qu’il n’était pas stupide, bien loin de là. Après tout, je savais mieux que quiconque tout ce qu’il avait pu endurer par le passé, les soubresauts par lesquels il était passé, les bons comme les mauvais. J’étais persuadée que même si cela faisait un moment maintenant qu’il semblai taller mieux, cette histoire avait laissé en lui une blessure assez profonde pour ne pas être totalement cicatrisée ici et maintenant. En gros, je me disais que limite, c’était normal, mais ce n’était pas pour autant que je pensais que c’était une bonne chose. Parce qu’évidemment, je n’aimais pas voir Marius dans un tel état, et je ferais tout pour apaiser sa peine, mais malheureusement, je ne le pouvais pas. Enfin, pas dans un claquement de doigts, c’était sûr et certain. Le mieux que je pouvais faire, c’était d’abord, de le rassurer comme quoi il ne gâchait rien en lui disant doucement:  « Tu n’as pas à être désolé… » De toute façon, quand il m’avait proposé de venir au centre commercial, j’avais tout de suite deviné qu’il ne voulait pas seulement jouer les mannequins avec ma personne, que sinon, ce serait beaucoup trop facile pour moi pour le coup. Bien sûr, si ça n’avait été que ça, je ne lui aurais pas dit non, mais connaissant Marius, je le savais d’emblée, je m’étais à peu près préparée mentalement à l’écouter. D’ailleurs, ce fut ce que je fis par la suite, l’écouter, sans rien dire, pinçant même les lèvres pour m’assurer de ne pas dire quoi que ce soit que je serais susceptible de regretter par la suite. Malgré tout, j’essayai d’avoir une écoute active, je tentai de faire en sorte de comprendre ses propos, les tourner dans ma tête pour tenter de faire du sens, pour savoir quoi lui dire par la suite. Pendant un instant, je crus que j’étais en train d’y parvenir, que je pouvais parfaitement comprendre pourquoi il voulait des réponses à ses interrogations. Après tout, qui n’en voudrait pas dans une telle situation ? Enfin, c’est ce que je commençai à songer, jusqu’à ce que soudainement, tous mes efforts furent réduits à néant. Comment ? Par quelques petits mots, cinq à proprement parler, voire même trois si on ne comptait pas les pronoms qui avaient été raccourcis dans le processus. Des mots qui n’étaient pas une totale surprise, considérant le fait que bon, autrement, tout cela ne l’aurait pas tant troublé - je le supposais en tout cas - mais qui avaient été prononcés de sorte à ce que je sois prise de court. Enfin, Marius ne l’avait certainement pas fait exprès non plus, mais bien rapidement, j’en vins à la conclusion qu’il n’était tout simplement pas possible de lui dire qu’il ne devait pas le revoir ou quelque chose du genre. J’avais beau être sa meilleure amie, il n’en demeurait pas moins que ce n’était pas moi qui devait lui dire quoi faire pour le coup. Mais après, pouvais-je vraiment rester comme ça sans rien dire ? Maladroitement, je tentai de mentionner:  « Hey, tu sais, qu’importe ce qui se passe, je suis là hein… » Je savais que c’était ridicule, limite inapproprié dans le cas présent, mais je n’avais pas su faire autrement. J’en venais limite à me dire que c’était plutôt à Marius de démêler tout cela, déterminer s’il voulait revoir Connor ou pas. Évidemment, s’il voulait mon conseil, je l’aiderais autant que possible, ou bien, je le réconforterais, comme je le pouvais, comme en ce moment. Puis, tandis que je restais là, à le garder près de moi, j’eus soudainement un sursaut. Toutefois, je compris bien rapidement de quoi il s’agit, alors je ne m’affolai pas. Au contraire, j’eus un discret sourire, et en douceur, je glissai la main de Marius que j’avais gardé dans la mienne sur mon ventre, exactement là où j’avais senti un coup de pied de la part du bébé, qui s’ensuivit bien rapidement d’un second, puis d’un troisième.  « Et visiblement je ne suis pas la seule… » Voilà la conclusion que j’en tirai, puis tout en regardant mon meilleur ami, je me mordillai la lèvre inférieure, guettant sa réaction, qu’importe ce sur quoi il allait décider de s’attarder.
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