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| Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce | |
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| Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce Mer 22 Fév - 11:13 | |
| Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage Joyce& Marius
Quand on a une amie, une fille qu’on considère comme sa sœur, qu’elle ne soit pas de notre sang nous importe peu, on peut tout lui dire, et on sait qu’elle ne nous jugera pas. Je n’avais aucun doute sur sa tolérance à propos du sujet que j’allais aborder avec elle, aucun. Mais quelque chose en moi montait, et je ne me sentais pourtant pas tout à fait tranquille, l’angoisse me prenait subitement, ce que je voulais lui avouer, était important. D'ailleurs, je n’ai jamais osé le dire à beaucoup de monde, même pas à ma petite sœur qui pourtant était la personne la plus importante dans ma vie, celle qui me rendait heureux même dans les pires moments. Je soupirais un peu, embrassant tendrement sa joue lorsqu’elle finissait alors de me parler de sa situation à son travail. Elle me faisait de la peine, et j’imaginais bien à quel point ça ne devait pas être simple. Je caressais le bout de ses cheveux doucement, comme pour la réconforter, comme je le faisais avec ma sœur, même si elle avait seulement dix-sept ans. « Je serais toujours là pour toi oui, alors si tu as le moindre problème, si tu as envie de parler, de sortir ou juste de pleurer un peu, hésite pas et viens me voir. » Je lui souriais un peu, embrassant encore une fois sa joue rose, y laissant une trace de sourire pour essayer de lui donner envie d’en faire de même. Je ne voulais pas qu’elle continue à y penser, je devais la distraire pour qu’elle puisse passer une soirée plus agréable et évacuer tout ça de son esprit un petit peu. Elle méritait de se détendre pour la journée, et je comptais bien l’aider à le faire. J’aurai pu continuer à la réconforter par de simples caresses tendres, mais apparemment, l’effet de mon discours lui avait donné envie d’en faire de même. En l’entendant s’exprimer ainsi, je ne pouvais qu’être surpris. Je me demandais maintenant à mon tour ce qu’elle pouvait avoir à me dire. C’était la journée des aveux. Moi aussi, je me serais presque inquiété, mais je savais que c’était inutile, son visage avait l’air plus triste qu’angoissé, contrairement au mien. Sans doute, que quelque chose lui pesait, et qu’elle ressentait le besoin d’en parler, qu’elle me faisait désormais assez confiance pour ça, et moi aussi je lui faisais confiance. « Je ne te jugerai jamais. Et je serais toujours une oreille attentive, tu peux tout me dire. » Je soupirais un peu, passant une main dans mes cheveux, prenant une gorgée de mon soda comme pour me donner du courage, et le reposant ensuite sur la table basse. « Je vais commencer, ça te rassurera peut-être. » Je pris alors ses mains dans les miennes, un peu confus, le regard fuyant aussi. « ça fait longtemps que je l’ai accepté, depuis que je suis adolescent, je sais qui je suis, et j’en es toujours été fière, pourtant, je ne l’ai jamais avoué à mes parents, ou à ma sœur. » Je soupirais doucement, me mordant la lèvre. « C’est important pour moi que tu le saches, je sais que tu m’aimeras et que ça ne changera rien, mais tu le dois le savoir. » Je lui faisais confiance, plus que tout, et je lui montrais de cette façon. « Je suis gay. » Je soupirais un peu, me tournant vers elle à nouveau. Ça y est, je l’avais dit à une personne en plus de ma tante, je me sentais presque soulagé. Attendant sa réaction, je gardais ses mains dans les miennes, tendrement, un peu stressé tout de même.
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| | | | Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce Mer 22 Fév - 12:00 | |
| Joyce était une femme jeune, charmante, tout ce qu'il y a de plus normal en soit, et pourtant, il lui manquait une chose, l'amour. Elle en avait besoin, depuis toujours, elle avait toujours eu ce besoin grandissant d'affection. Mais malheureusement pour elle, à chaque fois qu'elle y croyait, Elle finissait par se rendre compte, parfois trop tard, que ces personnes n'avaient cherché qu'une seule chose : la manipuler. Et bien souvent, ils y étaient arrivés par la blondinette était une personne naïve qui pouvait presque tout croire.
Avec Marius, elle avait trouvé ce besoin d'affection qui comblait parfaitement, même si ce n'était qu'au stade de l'amitié. Ils étaient proches, parfois très proches, mais il n'y avait jamais eu de débordements entre eux, et elle allait bientôt connaître la véritable raison de tout cela. Au fond d'elle, elle se sentait libre quand elle était avec son ami, et c'est pour cela qu'elle se disait qu'il fallait peut-être qu'elle passe plus de temps avec lui, qu'elle se livre aussi, ou tout simplement qu'elle accepte de demander de l'aide lorsqu'elle en a besoin, ce qui n'est pas chose aisée pour elle.
Après avoir avalé une gorgée de son soda, Marius se lança dans son récit, par respect et surtout parce qu'elle attendait avec hâte de savoir de quoi il était question, elle le laissa parler jusqu'à la fin. La fin, ce moment où après de longues minutes d'angoisse, elle se rendit compte qu'il avait fait tout un discours pour lui dire qu'il est homosexuel. Joyce n'a jamais fait partie de ces personnes qui jugent sans connaître et encore moins, qui jugent en sachant le passif des autres. Marius était gay et alors ? Ça ne changeait nullement la manière dont elle le voyait, mais ça expliquait pourquoi, dans ses gestes attentionnés, il n'y avait jamais rien eu de déplacé. Elle lui lança alors un sourire comme pour le rassurer après cette révélation, ça ne changeait strictement rien pour elle.
" - Je suis heureuse d'être une personne à qui tu avoues ce genre de secret, mais sache que, pour moi rien ne changera. Tu pourrais même être un travesti que ça ne choquerai pas plus. Tu es simplement toi, ton coeur et ta personnalité, c'est ça que j'aime, pas le fait de savoir si c'est les femmes ou les hommes que tu aimes."
Maintenant qu'il avait fait le premier pas, c'était à elle de faire le second. Elle devait le faire, peut-être que lui avouer serait une sorte de thérapie plus efficace que celle qu'elle suivait avec les psychologues jusqu'à présent.
" - Bon.. Je suppose que c'est à mon tour maintenant de t'avouer quelque chose.."
Elle fit de même, et s'empara de sa boisson pour en boire une gorgée, histoire de s'hydrater et de se donner le courage de parler de cet événement de son passé qui restait très présent dans son quotidien.
" - Je.. Avant de venir ici, j'étais en Angleterre, je travaillais en temps que secrétaire dans un cabinet d'avocat. Ce même avocat qui est venu me chercher le soir de ma remise des diplômes. Nous avons travailler ensemble pendant plusieurs mois, mais je sentais une irrésistible attirance pour cet homme qui me traitait comme une femme, une vraie femme. Finalement, on a fini par avoir une relation de quelques mois ensemble. À l'issue de ces quelques mois, j'ai appris que j'étais enceinte. Enceinte de lui. C'est à ce moment là qu'il m'a finalement avoué qu'il est marié. J'ai donc pris la décision de quitter le cabinet pour m'occuper de mon enfant et aussi de moi. Il n'en a jamais rien su. Après avoir accouché, je me suis occupée de mon fils. Je l'avais appelé Isaak. Entre temps, mon patron avait essayé de me recontacter, de renouer les liens avec moi, mais je n'ai jamais accepté, j'ai tout fait pour m'éloigner de lui autant que je le pouvais avec mon fils. Notre fils. J'étais heureuse, je croyais au bonheur.."
Elle s'arrêta quelques instants, reprend son souffle, essaye de choisir les bons mots, ceux qui lui feront le moins mal à être prononcé, mais rien ne vient. Elle s'éloigne alors un peu de Marius et se replit sur elle-même.
" Il faisait beau, j'avais décidé de faire une sortir avec Isaak, il était heureux lui aussi. Sauf que le bonheur nous a été pris de force quand une voiture est arrivée en face et malgré tout ce que j'ai pu faire, le choc n'a pas pu être évité. Il est mort sur le coup."
Joyce se mit alors à sanglotter. C'était la première fois qu'elle montrait ses émotions à quelqu'un. Mais au moins, cette fois-ci elle savait que cette personne ne l'utiliserait pas contre elle. Volontairement, elle ne mentionna pas ses blessures à elle, parce que sa seule blessure était la perte de son enfant, le reste n'était que corporel.
" - Je l'aimais, je les ai aimé tous les deux, mais il faut croire que l'amour n'est pas assez fort dans certaines situations.." - HRP:
Désolée du roman.. :3.
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| | | | Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce Jeu 2 Mar - 21:20 | |
| Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage Joyce& Marius
Soulagé, c’était sans doute le premier mot qui me venait. Après tout, maintenant, tout irait bien, je n’aurai plus cette impression de mentir à mon amie, cette impression de devoir cacher quelque chose qui faisait partie de moi, j’avais pu lui avouer que j’aimais les hommes, et ça me faisait me sentir incroyablement bien. Je me sentais presque léger, même s’il y avait encore beaucoup de personnes à qui je devrai le dire, pour moi c’était déjà un bon début malgré tout. J’avais soupiré de soulagement à sa réaction, même si je n’avais pas douté qu’elle soit aussi tendre et clémente avec moi. Joyce n’était pas le genre de personnes qui jugeait les autres, et ça n’allait sûrement pas changer maintenant. Je souriais un peu, j’étais tout de même bien content de lui en avoir parlé aujourd’hui, ça avait été le bon moment pour ça, seuls au salon, nous avions été tranquilles et avec personne autour de moi je ne me sentais pas juger, ce qui m’arrangeait beaucoup aussi. « Je savais que tu serais aussi compréhensive, tu ne juges jamais les autres, tu es vraiment une amie formidable Joyce. » Je gardais sa main dans la mienne, ça me suffisait, j’aurai très bien pu la prendre dans mes bras, seulement c’était le genre de sentiments que je n’aimais pas montrer, et je n’ai jamais été très amateur des câlins et de ce genre de démonstrations affectives. Pour moi lui tenir la main c’était déjà un gros effort et malgré tout j’espérais qu’elle puisse le remarquer mine de rien. Mais je savais qu’elle ne douterait pas de ma joie à l’idée d’avoir eu une réponse aussi impartiale et réconfortante. Je savais qu’elle était une bonne amie et elle continuait de me le prouver chaque jour, tout comme maintenant. « Ne t’inquiète pas tu peux me parler librement, je suis là. Je ne te jugerai pas, tout comme tu ne m’as pas jugé. Je t’écouterai simplement en continuant de te serrer la main, comme un ami. » Et c’est tout simplement ce que je fis alors, je lui serrais doucement la main, enlaçant nos doigts simplement, en posant doucement ma tête contre son épaule, comme pour la réconforter un peu, comme si elle avait peut-être besoin de chaleur humain. Alors j’étais décidé à être là pour elle si elle en avait besoin. Je lui souriais un peu, l’écoutant maintenant très attentivement. J’avais eu envie de la couper un moment, étonné de son annonce concernant un enfant et encore plus sur le fait d’avoir pu aimer un homme marié. Mais je ne la jugeais pas, l’amour ça tombe dessus et on ne choisit pas avec qui ni comment et surtout pas quand. Pour ça j’en savais quelque chose, j’avais déjà assez souffert pour quelqu’un. Et si j’avais pu, j’aurai sans doute pris quelqu’un d’autre à aimer mais c’est comme ça. Par contre, le fait qu’elle ait eu un enfant m’étonna beaucoup plus. Je fus d’abord étonné qu’elle ne m’en ai jamais parlé, mais en fin de compte plus je l’écoutais, plus je comprenais, et plus j’avais mal pour elle, à chacun de ses mots, je me retenais de la regarder, craignant qu’elle ne pleure, mais si elle pleurait, j’étais de toute façon là pour elle et pour sécher ses larmes, puisque ça sert aussi à ça un ami. « Joyce…Je ne savais pas tout ça, je suis tellement désolé… » Je me suis redressé, la prenant dans mes bras, la serrant tendrement, glissant mes mains caresser ses longs cheveux blonds, je fermais les yeux, la gardant au chaud contre mon corps, pour essayer de la réconforter autant que je le pouvais. « Je n’imagine même pas ce que tu as pu traverser. C’est terrible. Mais je suis là maintenant, je suis heureux que tu aies pu te confier et que tu me fasses confiance, je serais toujours là pour toi, et si tu éprouves le besoin de pleurer, d’en parler, tu pourras toujours compter sur moi… » J’avais sincèrement l’impression que ce moment nous rapprochait, comme si nous dévoiler nos secrets nous liait encore plus qu’avant en fait.
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| | | | Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce Ven 3 Mar - 9:43 | |
| Joyce n'avait jamais été le genre de femme à juger qui que ce soit, et encore moins ses amis. Elle en tellement peu qu'elle ne pouvait pas se permettre de les juger alors qu'au fond, elle avait sans doute pas fait mieux dans tous les choix qu'elle avait fait jusqu'ici. Elle sentit le jeune homme se détendre une fois qu'elle lui avait répondu, et soudain, son visage s'était comme ouvert. Elle n'allait pas le juger juste parce qu'il aimait les garçons, qu'est-ce que ça changeait ? Rien. Absolument rien. Il restait le même et qu'il aime les femmes ou les hommes, ce n'était pas les affaires de la blonde, tant qu'il était heureux c'est ce qu'elle désirait pour son ami.
Suite à cette révélation, la jeune femme lui adressa un sourire franc, sans doute le premier depuis bien longtemps. Elle n'avait plus vraiment la joie de vivre, seul la douleur l'habitait au quotidien, mais elle se forçait à faire bonne figure devant les autres. Mais pas cette fois-ci. Ce sourire était sincère, comme tout ceux qu'elle adressait à Marius. Il avait toujours été, et ses compliments sur leur amitié faisait chaud au coeur à la jeune suédoise. Elle aimerait tellement avoir plus d'amis comme lui, plus d'amis tout court. Parce que malgré qu'elle travaillait avec beaucoup de personnes, elle se sentait incroyablement seule.
Marius avait toujours trouvé les mots justes pour rassurer Joyce, et cette fois-ci n'échappait pas aux habitudes. Il était là auprès d'elle, prenant sa main dans la sienne, tout en posant sa tête contre son épaule. Et c'est ce dernier geste qui fit qu'elle se lança dans son récit. Après lui avoir confié une telle chose, elle pensait qu'elle se sentirait soulagé, mais contrairement à son ami, ça ne l'avait pas apaisé pour autant.. Elle se mit à sanglotter et sentit immédiatement les bras de son ami s'entourer autour d'elle. Elle se laissa aller, laissant alors toutes ses émotions prendre le dessus.
" - Merci Marius.. Je n'ai jamais réussi à en parler avec qui que ce soit.. Je suis suivie par un psychologue mais j'ai l'impression que ça sert tout bonnement à rien.. J'arrive pas à mettre des mots sur ma douleur, j'aimerai simplement pouvoir tourner la page et vivre normalement.."
Elle avait été trahie certes, parce qu'au fond, elle avait été avec un homme marié, mais elle y croyait en l'amour, elle attendait cet homme qui la ferait sentir différente, mais, elle avait finit par croire que ça n'existait que dans les films, et qu'elle n'avait pas le droit au bonheur tout simplement. |
| | | | Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce Mer 15 Mar - 9:00 | |
| Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage Joyce& Marius
Dehors, il avait fait beau jusqu’à maintenant, un peu gris mais beau et pourtant, ça venait de se terminer. C’était peut-être la fin de l’Hiver qui voulait ça, le mois de Mars commençait à montrer son nez, et quelques gouttes de pluie commencèrent à tomber depuis les nuages, pour finir par s’écraser lamentablement contre le béton des rues. Sur la vitre de mon salon, je pouvais entendre le bruit des gouttes. Sans que je m’en rende compte, ça m’avait arraché un petit sourire, ça me faisait penser à ma rencontre avec Joyce, quand elle avait été trompée de la tête aux pieds. Ce ne serait pas la première fois que je lui offrirai un abri ici, et je voulais bien qu’elle reste aussi longtemps qu’elle le voudrait. L’heure avait été aux confidences aujourd’hui, et j’avais l’impression que ça avait fortifié encore un peu plus notre amitié, et que nous avions encore franchi une autre étape dans notre confiance mutuelle. Même si mon aveu était dérisoire, il avait été important pour moi de lui en parler, et je me sentais terriblement soulagé maintenant que c’était terminé, moi qui avais tant redouté ce moment. A présent, je devais faire face aux larmes de mon amie, qui remplissait mon cœur de peine. Je n’aurai jamais imaginé qu’elle puisse avoir vécu quelque chose comme ça, et ça ressemblait un peu à un film dramatique où l’héroïne n’a jamais de chance. Pourtant, plus que n’importe qui, Joyce méritait d’être heureuse, et je lui souhaitais de toute mon âme. Mes bras s’étaient doucement refermés contre elle, et je caressais ses cheveux du bout des doigts, fermant les yeux en l’écoutant. Ça me faisait incroyablement plaisir qu’elle se confie à moi, mais j’aurai préféré qu’elle ne le fasse pas, ça aurait sûrement voulu dire qu’elle n’aurait pas eu besoin de subir tellement de choses. « C’est normal. C’est terrible ce que tu as vécu Joyce, parfois en parler ne suffit pas toujours, en tout cas ça peut être très long avant de réussir à expier sa peine. Il y a des douleurs qui ne partent jamais. Et si ce psychologue n’arrive pas à t’aider, sache que je serais toujours là moi, je ferais tout ce que je peux, même si je ne suis pas le meilleur conseiller. » J’embrassai tendrement sa joue du bout des lèvres, pour essayer de lui donner tout le réconfort qu’elle mérite, à mon avis.
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| | | | Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce Mer 15 Mar - 20:14 | |
| Joyce est vraiment une jeune femme qui ne se plaint jamais, du moins c'est ce qu'elle espère. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle a toujours dû e battre pour s'en sortir. Petite, c'était son père qui enchaînait plusieurs petits boulots pour payer ses études, leur nourriture et leur loyer tout simplement. Aujourd'hui c'était elle qui faisait tout ces sacrifices. Travailler jusqu'à pas d'heure, quitte à se bousiller la santé, trimer pour réussir à obtenir deux ou trois billets de plus, qui pourront lui permettre de s'acheter un petit plaisir si elle en a envie. Voilà à quoi se résume sa vie. Mais, elle n'a jamais dit quoique ce soit que ses difficultés financières, elle refuse d'être traitée comme une jeune femme sans défense, même si elle veut paraître forte et que sous ses allures, c'est une femme avec de multiples faiblesses et beaucoup de blessures qui s'y cache.
Finalement, la jolie blonde avait décidé de venir voir Marius pour discuter de tout et de rien. Et les voilà tous les deux percés à jour sur leur passé, leur vécu. C'était presque gênant, mais avec le jeune tatoueur, rien n'était réellement gênant, il était son ami et il l'a soutiendrait jusqu'au bout elle le savait. Voilà pourquoi après sa révélation, elle avait décidé de se lancer à son tour en espérant que ça puisse la soulager. Mais en vain. Si elle lui avait confié une telle chose ce n'était pas pour qu'il la prenne en pitié, elle détestait ça, et dieu sait que beaucoup de gens la regardent avec cet air là. Elle avait juste besoin d'un soutien, un vrai soutien, qui sera là si elle en a besoin, et elle ne l'avait jamais trouvé avant de rencontrer Marius.
Lorsqu'il l'enlaça, elle plaça ses mains autour de lui, heureuse de pouvoir sentir un peu de chaleur humaine, ça lui faisait un grand bien d'ailleurs. Puis quelques minutes après, elle sécha ses larmes pour essayer de se reprendre en main et reprendre le visage de la femme forte qu'elle essayait de paraître aux yeux de tous.
" - C'est gentil merci Marius, je savais que tu serais un grand soutien pour moi. Je suppose que j'ai besoin de faire le deuil pour essayer de tourner la page, mais je suis comme bloquée dans le passé, je n'arrive plus à avancer.. Je crois que le seul remède possible sera le temps, même si deux ans ont déjà passé, il faut croire que ce n'est pas assez.." |
| | | | Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce Lun 27 Mar - 13:29 | |
| Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage Joyce& Marius Moi qui avais vécu beaucoup de coups durs dans la vie, depuis que j’étais adolescent, je ne m’étais pas imaginé une seule seconde que ce que Joyce essayait de me dire depuis tout ce temps, concernait l’amour et la perte d’un enfant. Je dois bien avouer, que je ne m’y attendais pas du tout, et que subitement, j’avais trouvé mes soucis bien moins graves. Je ne pouvais pas dire que mes soucis étaient mineurs, mais je n’avais encore jamais eu dû faire face à la perte d’un être chère, et c’était tant mieux. Moi j’avais toujours eu des problèmes avec ma famille, et parfois aussi à l’école. Plus tard ce fut les soucis de cœur, l’abandon et la drogue maintenant, mais peu importe, faire mon deuil, était quelque chose que je n’avais jamais eu a expérimenté, et tant mieux pour moi. Je m’étais toujours demandé, comment on pouvait continuer à vivre une fois qu’on avait perdu un être qui compte plus que tout au monde à nos yeux, et en regardant Joyce, que j’avais toujours trouvé si souriante et pleine de vie, je me demandais bien, comment elle faisait pour être encore debout et affronter la vie chaque jour qui passe. Elle était plus que jamais un exemple à suivre, et j’étais heureux qu’elle se soit confiée à moi, même si je ne savais pas trop quoi lui dire de plus pour essayer de la rassurer. Je n’ai jamais été particulièrement doué pour réconforter les gens, même ceux que j’aime, mais j’essayais quand même, et c’était sans doute mieux que rien. Je la tenais toujours contre moi, et je l’enveloppais de mes bras doucement, me montrant aussi chaleureux que possible avec elle, après tout, elle était mon amie depuis un moment maintenant. J’avais déposé un baiser tendre sur sa joue rose et qui était pleine de larmes, j’avais tellement de peine pour elle. « Je ne sais pas ce que tu vis, et je crois que c’est une douleur qu’on ne peut même pas imaginer, mais je suis là pour toi. Je ne sais pas si c’est possible d’en faire un jour le deuil, je crois qu’à ta place, je n’en serais sans doute pas capable mais tu es forte Joyce, et tu mérites d’être heureuse. Ça prendra du temps, et ça prendra le temps qu’il faut surtout, mais un jour, ton cœur s’apaisera. J’en suis certain. » Je parlais doucement, caressant tendrement ses cheveux blonds. Elle méritait d’être heureuse, plus que beaucoup de personnes que je connaissais. Et j’espérais qu’elle trouve son équilibre.
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| | | | Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce Mar 28 Mar - 20:56 | |
| Joyce était une jeune femme forte, même si pour elle, c'était faux. Mais il fallait être réaliste, dans sa situation beaucoup aurait abandonné. Alors oui, elle était forte, parce qu'elle avait réussie à surmonter tout cela, bien que ce ne fut pas facile, et même au jour d'aujourd'hui elle n'était pas remise entièrement. Elle en souffrait énormément, mais elle avait toujours gardé le sourire, et c'était sans doute ça, sa réelle force.
Elle n'avait pas eu une vie facile c'est vrai. Elle s'était battue poir arriver là où elle est aujourd'hui, pas comme toutes ces personnes présentes dans la tour où elle travaillait, où pratiquement tout le monde avait un porte feuille qui déborde de billets, et qui, en un simple claquement de doigts on ce qu'ils désirent. Joyce avait dû faire des sacrifices à de nombreuses reprises, et au final, ça avait servi puisqu'aujourd'hui elle avait une nouvelle chance de prouver qu'elle était capable d'être une employée modèle, sur qui on peut compter.
Le soutien de Marius était pour la suédoise un énorme pilier, c'est grâce à cette force qu'elle arrivait encore à puiser au fond d'elle, malgré que ces dernières semaines ne soient pas faciles du tout pour elle. Plusieurs fois elle à pensé à en finir avec la vie, mais maintenant, ce serait agir égoïstement que de penser à une telle chose avec qu'elle a Marius auprès d'elle.
" - J'aimerai te croire et penser qu'un jour je serai capable de trouver un homme qui ne jouera pas avec moi, qui ne se servira pas de mes faiblesses pour obtenir ce qu'il désire, mais honnêtement je ne crois pas que ce soit possible pour une fille aussi naïve que moi.. Bon, assez parler de moi, et toi du coup, tu as un petit copain ou un jeune homme qui t'intéresse ?"
Joyce n'aimait pas parler d'elle et encore moins se plaindre, alors la seule manière d'éviter ce sujet de conversation, c'est de le dévier pour le réorienter vers son ami, son confident, son pilier. |
| | | | Sujet: Re: Il pleut, il pleut bergère, devant mon salon de tatouage ♠ Joyce | |
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