You and me forever ♠ Alec

Tout cela n’aurait sans doute jamais dû arriver, nous ne devrions pas, nous mettions en péril une amitié tellement forte, tellement puissante, nous ne nous verrions sans doute plus jamais pareil. Mais tout ceci était faux, parce que même s’il était mon meilleur ami, je ne pouvais retirer de mon esprit toutes ces pensées qui me submergeaient lorsque ma peau était au contact de la sienne, lors de nos étreintes, à chaque moment que je passais avec lui. L’embrasser était une erreur, le refaire sans doute une plus grosse et pourtant c’était comme une pulsion incontrôlable et je ne pouvais qu’y céder, au moins une fois. Mais je n’avais pas envie de faire comme si de rien n’était, de revenir en arrière parce que j’aimais tant ce baiser, ces baisers et j’espérais de tout mon être qu’il y en aurait d’autres, encore, et encore. Nos corps se frottait l’un contre l’autre, s’échangeant leur chaleur, laissant nos cœurs battre contre la cage thoracique de l’autre. Et je sentais que Phoenix était réceptif, il ne se bloquait pas, il me laissait faire et y participait même. Ses cuisses s’entrouvraient de plus en plus me laissant m’installer contre son bassin. Nous fusionnions, nous ne faisions plus qu’un. A ce moment, je comprenais que c’était cela que j’avais tant désiré depuis tout ce temps. Ses mains étaient maintenant posées sur mon torse faisant encore barrière mais peu à peu elles étaient venu entourer mon cou, me rapprochant de lui. Plus rien ne nous séparait à présent. Phoenix m’attirait comme un aimant, il était mon aimant. Mon corps tout entier réagissait, il en désirait encore plus, il ne voulait pas s’arrêter maintenant, je sentais cette flamme grandir en moi, m’inciter à continuer. Pourtant ma raison prit l’espace d’une seconde le dessus, nous ne devions pas, c’est mal, tellement mal. Phoenix approuvait ce que je lui disais, lui comme moi en avions conscience et pourtant ni l’un, ni l’autre n’avions le moindre mouvement de recul au contraire, un nouveau baiser eut lieu tandis que mes mains glissaient sur son torse, les siennes se logeant dans mes cheveux. J’avais l’impression d’enfin comprendre tous ces doutes, sans pour autant que je ne m’y fasse à l’idée. Je ne pensais plus, durant cet instant Phoenix n’était plus mon meilleur ami, il n’était plus comme frère non, il était l’objet de tout mes désirs. Phoenix reprit la parole, il disait savoir que j’étais son meilleur ami mais… Mais quoi ? Qu’allait-il me dire. J’avais posé mes yeux sombres dans les siens jusqu’à ce qu’il m’annonce qu’il ne pouvait pas se retenir avant de se rapprocher à nouveau de mon visage. « Ne te retiens pas… » Je le tirais vers moi pour nous redresser, maintenant assis, je l’observais droit dans les yeux. « Ne te retiens juste pas Phoenix… » Mes mains avaient rejoint ses joues remontant jusque dans ses cheveux tandis qu’une nouvelle dance de baiser reprenait encore et encore, sans que je ne m’en lasse. Je me laissais partir en arrière avec Phoenix, il était maintenant au dessus de mon corps et mes mains dans son dos le tirait contre moi, tentant de le coller le plus possible. Mon bassin faisait des mouvements contre le sien, mes mains descendait dans son dos jusqu’à l’élastique de son boxer sans oser le traverser autrement que du bout des doigts. « Phoenix ? » demandais-je comme si je voulais sa certitude qu’il était près, près à totalement se laisser aller à tous nos désirs.

Mon cœur allait sortir de ma poitrine, sa peau avait un contact tellement intense lorsqu’elle entrait en contact avec la mienne. C’était magique, sa peau, sa douceur, celle que je préférais sentir contre moi. Je la désirais, je la cherchais toujours plus. Phoenix était le fruit de mes désirs mais depuis longtemps, avant même que mon esprit ne commence à le voir différemment, Phoenix avait quelque chose de réconfortant, j’aimais le blottir contre moi. Il était réconfortant, il était devenu le centre de mon monde. Sans parler de mes sentiments différents... Il était mon meilleur ami, celui qui m’attendait le soir, celui pour qui j’allais acheter ses chips préférés pour m’installer avec lui et parler toute la soirée. Je ne réalisais pas que j’allais tout gâcher, je ne pensais à rien. Je pensais que notre amitié pourrait survivre à tout, j’avais l’impression que mon attirance envers Phoenix était tellement forte qu’elle devait forcément être réciproque. Cette passion que je ressentais quand ma bouche était en contact avec la sienne, quand nos langues se rencontraient tout sauf timidement. La sensation de ses mains sur mon corps était indescriptible. J’étais envahi par mes émotions, je n’étais plus cet homme au sang froid inébranlable, je cédais à mes pulsions à mes sentiments, je n’avais plus aucune résistance. Il était trop tard pour faire machine arrière, j’étais un fonceur et je fonçais. Je ne voulais pas faire de la peine à Phoenix, je voulais qu’il me comprenne, partager avec lui toutes ces pensées qui me traversaient l’esprit depuis des semaines, les mettre à l’œuvre. Je n’avais pas conscience des conséquences qu’il pourrait y avoir, je n’étais plus sur terre, je n’étais plus conscient de rien. J’avais l’impression que Phoenix se laissait entrainé dans ce sombre jeu de tous les désirs, j’avais senti sa main dans mes cheveux qu’il caressait. Je le sentais se cambrer contre moi, et cela exacerbait d’avantage mon excitation. Phoenix me rendait dingue, je le désirais comme je n’avais jamais désiré personne, je ne voulais pas que du sexe, je voulais lui appartenir et qu’il m’appartienne même si c’était le temps d’une nuit voir plus, je ne pensais pas à tout cela, à tout ce qui pourrait se passer après car il n’y avait rien d’autre que cette situation. Phoenix reprenait la parole, sentant qu’il allait sans doute se mettre à douter, je l’avais embrassé avec persistance jusqu’à ce qu’il cède. Je n’avais pas conscience de lui faire du mal et je ne le voulais pas. Je voulais qu’il profite de cet instant autant que moi je le faisais. Je nous avais redressés, posant mon regard sur lui. Il rougissait, mais malgré tout il était tellement beau, tellement parfait. Je nous faisais alors basculer, le laissant au dessus de moi. Peut-être pour le décontracter un peu, lui laisser plus de liberté et le sentir à nouveau contre moi. Il était venu m’embrasser dans le cou, me faisant frissonner, cambrer les dos puis le bassin sous le plaisir. Clairement, lorsque nos deux bassins entraient en contact, l’un comme l’autre étions prêt à l’emploi. Seulement, il s’arrêta subitement et se redressa sans que je ne comprenne. Inquiet, je me redressais à mon tour sur les coudes, posant un regard interrogateur sur lui. Je voyais son regard devenir humide dans une incompréhension totale, je le connaissais, j’avais l’impression qu’il allait pleurer. Pourtant tout ce passait si bien, tellement bien. Je le voyais alors s’éloigner, à contre cœur, me laissant me rasseoir totalement sur le canapé, un vide profond en moi comme laisser à l’abandon. Il reprenait la parole, il ne pouvait pas. Il n’avait pas le droit. Je n’insistais pas, je ne disais rien. J’étais à cours de mot, je ne voulais pas insister, je ne voulais pas le forcer mais j’étais déçu. Au fond de mon être je l’étais, mais je ne montrais rien. Parce qu’il passait avant tout et que je ne voulais pas qu’il se sente coupable. Alors je souriais en hochant la tête. Il disait qu’il m’aimait et que j’étais son meilleur ami. Alors instinctivement j’avais ouvert les bras, il me connaissait, il avait du comprendre que je n’avais plus de mauvaise pensée et je l’avais accueilli vers moi sans rien tenté. "Viens..." Je nous replaçait comme au début de la soirée avant que tout ne dégénère, son dos contre mon torse, entre mes jambes et mes bras l’entourait fermement. « Finissons le film » Celui-ci avait bien avancé mais il méritait bien que nous en regardions la fin. Je ne bougeais pas, caressant seulement son bras comme j’en avais l’habitude, faisant comme-ci rien ne s’était passé. Seulement lorsque le film toucha à sa fin, je me redressais puis me levait. « Je devrais aller me coucher, j’ai une opération importante demain… » En vérité, rien de si urgent mais même si j’avais fait semblant de rien, j’avais juste besoin de mettre un terme à cette soirée étrange. Demain ça sera comme-si rien n’était arrivé. «Bonne nuit ‘Nix »