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| Rien ne sert de courir :: Shazel | |
| Solora IpkissFriendship is easier made than kept | Sujet: Rien ne sert de courir :: Shazel Mar 14 Fév - 6:20 | |
| Hazel & Solora Rien ne sert de courir Bien installé dans mon lit, je lisais les derniers chapitres du roman que j’avais entamé il y a peu de temps. Captivé par les pages de cet histoire, je n’arrive pas à le déposer pour m’endormir. De toute manière, je savais que j’aurais du mal à fermer l’œil. Je n’y arrivais tout simplement pas depuis mon arriver à Washington, dès que je fermais mes yeux, j’étais envahi par les mêmes images. Une boucle sans fin. Je devais trouver le moyen de chasser ces cauchemars, mais la seule chose à faire c’était sans doute de laisser le temps faire son œuvre. Une chose qui je trouvais stupide, mais n’ayant pas d’autre solution, je devais accepté et voir. Au moins en lisant, j’oubliais un peu tout cela. J’arrivais à m’évader dans un monde qui n’était pas le mien. Un univers qui appartenait à quelqu’un d’autre que je pouvais vivre à travers des mots couchés sur du papier. Pendant un bref instant, je pouvais prendre la place du protagoniste ou tout autre personnage, vivant ses aventures. Une aventure que j’étais en train de vivre à cet instant même, avant d’entendre un bruit. Bruit, qui me faisait relever la tête, un frisson parcourant mon échine. Je ravalais ma salive, pinçant mes lèvres, en déposant mon livre sur mon lit. M’assoyant sur le rebord, déposant mes pieds sur le sol frais, je prenais mon portable pour envoyer un message à Trent. Je ne voulais pas déranger Kelvin, si je le contactais alors qu’il travaillait, je savais qu’il me ferait la gueule. Ce n’était peut-être rien. Un animal ou bien Trent qui se prenait pour un adolescent qui voulait entrer. J’étais heureuse que Percy ne soit pas à la maison, bien que je me sentais tout à coup bien seule. Quel idée ! Me levant, j’enfilais une robe de chambre pour me couvrir, qu’importe ce qui était la cause de ce bruit, je ne voulais pas qu’il ait la chance de voir mes jambes. Généralement loin d’être pudique, je me disais que je n’avais pas envie de montrer ma peau si c’était l’homme qui m’avait agressé à San Diego. J’avais ce sentiment qu’un jour ou l’autre il finirait par me retrouver et viendrait finir son travail. Je ne pouvais pas dire pourquoi, mais ce sentiment je le ressentais jusque dans mes tripes. Nouant la ceinture de ma robe de chambre autour de ma taille, je gardais mon portable dans ma main. Aucune réponse de Trent, étrangement ça ne me disait rien qui vaille. Je serrais mes bras sous ma poitrine, j’avançais à pas feutré dans le couloir. L’endroit plongé dans le noir n’aidait en rien pour me sécuriser, mais je me disais peut-être qu’en restant dans le noir, le bruit s’estomperait. C’était idiot. Mais je n’avais pas la capacité de réfléchir lorsque je me sentais prise de panique. D’ailleurs, il était où le chien de Kelvin ? C’était pas supposer monter la garde ces bêtes là ? Voilà que j’en voulais à un animal simplement parce que j’avais peur… Je devais me calmer, mais le son me semblait de plus en plus fort. Arrivant vers le salon, j’ouvrais le placard d’entrer cherchant à tâtons un objet. Hors de question que je reste là sans défense. J’agrippais quelque chose qui ressemblait à un bâton ou plus précisément une canne. C’était amplement suffisant pour me donner une once de courage. Avançant en maintenant la canne devant moi, je pinçais mes lèvres : « Qui est là ? » demandais-je d’une voix que j’aurais préféré plus sûre d’elle, non pas si tremblante. « Trent ? Calvin ? Mizie ? » continuais-je jusqu’à ce qu’un bruit sourd me fasse pousser un cri apeuré, j’appuyais sur un bouton et d’un coup le parapluie que je tenais entre mes mains s’ouvrait dans toute sa grandeur. Stoïque, je regardais le parapluie en déglutissant. « Partez, je suis… » Je regardais le parapluie, c’était toujours mieux que rien, je pouvais toujours le repousser avec celui-ci. « …armée ! » Certes c’était pas l’arme du siècle, mais ça le bruit ne le savais pas et si ça se trouvait c’était rien de plus qu’un animal, et j’aurais toutes les raisons du monde de me trouver complètement idiote !
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| | | | Sujet: Re: Rien ne sert de courir :: Shazel Jeu 16 Fév - 22:20 | |
| Hazel & Solora Rien ne sert de courir Tu ne sais pas comment tu as échoué dans un bar ce soir, tu ne sais pas ce qui t'as poussé à boire, à enchaîner les verres comme avant. Tu avais des bonnes résolutions pourtant quand tu es arrivé ici, un espoir aussi, celui de te sortir enfin de tes années à ne rien faire, à te laisser dériver, mais tu n'as pas tenu, pas réussi, de toute façon tu aurais dû le savoir depuis le début, c'était toujours comme ça avec toi, tu essayais mais jamais assez, jamais vraiment, et tu abandonnais, ça n'avait pas changé, ça n'avait pas loupé. Tu as tenu deux semaines à peine, avant d'insulter un client, d'en pousser un autre et d'annoncer à ton patron, en plein milieu d'un service que tu te cassais et que tu ne comptais pas revenir, deux semaines à peine à faire semblant de croire au changement et ce soir tu as repris tes anciennes habitudes, tu as accueilli de nouveau tes démons à bras ouverts, laissé l'alcool te consumer, te brûler, et tu as presque aimé ça, retrouver le goût de l'autodestruction sur tes lèvres, tu as toujours trouvé qu'il y avait du beau dans la déchéance, du beau dans ta violence, tu as toujours su que tu étais une cause perdue de toute façon, un putain d'ange déchu. Tu es resté jusqu'à la fermeture, jusqu'à sentir le monde s'effacer, jusqu'à sentir la terre tourner, tes sensations devenant des fragments, des flash qui parvenaient saccadés à ton cerveau, la main du barman sur ton épaule pour t'inciter à sortir, le goût du dernier verre de vodka dans ta bouche, la brûlure de tes lèvres abîmées, l'air froid, les regards des passants, le bruit de tes chaussures sur les pavés, la lumière vacillante des lampadaires, celle pâle de lune, les rues que tu arpentais pour rentrer chez toi, persuadé de savoir te repérer, le bruit des clefs contre le sol quand tu les as fait tomber, l'agacement quand elles ont refusées de rentrer dans la serrure et finalement le désespoir qui t'as poussé à abaisser la poignée. Tu étais pourtant sûr d'avoir fermé mais tu étais tellement bourré, que tu n'as pas cherché plus loin, tu as commencé à retirer ta veste, tes chaussures, tu avais prévu d'aller juste te réfugier dans ton lit et oublier, oublier qu'une fois encore tu avais abusé, franchi les limites fixées, qu'une fois encore, tu avais merdé.
Tu avais prévu, mais pourtant ce n'est pas ce qu'il s'est passé, alors que tu avançais un peu, que tu faisais quelques pas maladroits, tu es tombé nez à nez avec une ombre, une forme qui te menaçait, qui te disait qu'elle était armée. Tu as cligné des yeux à plusieurs reprises, essayé de stabiliser ta vue et enfin tu l'as vue, une femme, en robe de chambre, armée d'un parapluie, et comme tu n'avais rien pris d'autre que de l'alcool, tu savais pertinemment qu'aussi étrange que cette vision puisse te paraître, tu ne pouvais pas être en train d'halluciner, alors tu lui as répondu, le plus naturellement du monde.
« Baisse ça, tu vas crever un œil à quelqu'un, ça porte malheur en plus...D'ouvrir un parapluie à l'intérieur je veux dire, pas de crever un œil aux gens, mais c'est pas une raison pour le faire pour autant. Bref, tu fais quoi chez moi ? »
A moins que...Soudain tu as regardé autour de toi, tu as regardé les meubles, la décoration, les pièces de la maison, leur agencement, et tu as réalisé que tu ne reconnaissais rien, la confusion devait se lire sur chacun de tes traits, dans tes yeux, tu ne comprenais vraiment plus rien.
« On est bien chez moi au moins ? »
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| | | Solora IpkissFriendship is easier made than kept | Sujet: Re: Rien ne sert de courir :: Shazel Mar 18 Avr - 18:06 | |
| Hazel & Solora Rien ne sert de courir Être seule dans la maison ne m’aidait pas pour me sentir en sécurité. J’aurais pu mettre le système d’alarme, mais une fois de plus j’avais oublié le code pour verrouillé fenêtre et porte. Chaque petit bruit, me glaçait l’échine et je ne savais pas trop quoi faire. C’était d’autant plus effrayant en entendant ces bruits comme si quelqu’un tentait d’entrer. J’avais pris mon courage à deux mains, mais en réalité j’étais faible, je le savais. Je m’étais toujours montré forte, mais tout ce que j’avais en tête c’était cet homme. Celui qui m’avait prise pour cible. Quelque chose que je ne pouvais pas décrire, ce sentiment de peur, d’inquiétude, de terreur. Je le ressentais encore une fois, alors que je me tenais non loin de la porte d’entrée, parapluie à la main. Je tentais de ne pas trembler, mais c’était tout simplement impossible. Mes mains trahissaient cette volonté de me montrer forte et courageuse. Mon regard rivé sur l’individu, je ne savais pas quoi faire. Sa carrure large ne me disait rien qui vaille. Baissé mon parapluie ? Hors de question. Voilà ce que je me disais en continuant de l’observer. Oh combien, je m’en foutais de crever l’œil de quelqu’un ! Je pourrais toujours me dire que c’était de la légitime défense. Et puis, je n’étais pas superstitieuse. En fait, ses arguments ne me semblaient aucunement valable. Jusqu’à ce que j’entende deux petits mots, qui me firent baisser ma garde. « Chez vous ? » répétais-je en fronçant les sourcils et baissant doucement mon arme. Je le gardais néanmoins ouvert, gardant ainsi une distance entre lui et moi. Je ne comprenais pas et lui aussi semblait tout aussi perdu. S’était-il trompé de maison ? « Non. C’est chez moi ici. » disais-je en gardant les sourcils froncés. Il semblait réellement incertain, mais au fond de moi, je me demandais réellement si c’était vrai ou il jouait un jeu. Après tout, c’était peut-être une tactique pour amadouer le propriétaire de la maison, baisser sa garde et ainsi pouvoir s’en prendre à celui-ci. J’ignorais quel plan on pouvait avoir pour s’infiltrer chez les gens, mais je n’étais pas certaine. Je devais devenir parano… C’était la seule explication possible. Pinçant mes lèvres, je sentais mon portable vibrer dans ma main, poussant un petit cri de surprise, j’envoyais valser l’appareil dans les airs et échappait le parapluie. Je tentais d’attraper mon portable avant qu’il ne s’écrase sur le sol, mais en vain. Dans un fracas, la coquille le recouvrant s’ouvrit, mais l’appareil semblait être intacte. Je me penchais, resserrant l’ouverture de ma robe de chambre. En me penchant, je posais mon regard sur l’homme. « Qu’est-ce que vous faites ici ? » demandais-je, il semblait confus, mais je voulais savoir le fin mot de l’histoire. Une odeur forte, alcoolisé vint chatouiller mes narines. « C’est vous qui sentez l’alcool ? » Question idiote ! Mais on ne sait jamais, quoi que ce fût assez évident, sinon d’où proviendrait ce parfum ? Je me redressais, regardant mon portable où je voyais que Trent m’avait répondu. Poussant un soupire, je reportais mon regard sur le châtain, attendant qu’il me réponde.
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| | | | Sujet: Re: Rien ne sert de courir :: Shazel | |
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