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 Safe Haven :: Solent

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Solora IpkissFriendship is easier made than kept
Solora Ipkiss
MY BOOK COVER▹ posts : 1025
▹ credits : #avatar : chounette #gif & crackship : tumblr, shellhead. & pilgrim
▹ avatar : Chloe Bennet
▹ pseudo : monocle. #alice
▹ multinicks : Derrick Rhett Chip Carter Lowen Devon Jesabel Linus
▹ age : Trente-et-un ans. ▲ 20 juin 1987
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MessageSujet: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptySam 11 Fév - 23:19

Trent & Solora
Safe Haven
Le jour des amoureux. Autant dire que j’avais cette boule au ventre, me levant j’avais regardé mon portable pour y voir la date qu’on était. Je savais pourtant celle-ci, mais ç’avait été plus fort que moi. Toujours étendu, mes couvertures remonter jusqu’à mon menton, j’allais dans mes vidéo. Décidément, je devais être bien maso pour continuer à regarder ces vidéos. La voix de Trent, son visage toujours souriant, son rire. Je sentais cette boule dans mon estomac se tordre. La porte s’ouvrait et je voyais Percy arriver vers moi en courant, montant sur mon lit. Je fermais mon téléphone le glissant sous les draps et essuyant rapidement la larme qui perlait au coin de mon œil. « Tu veux bien être ma Valentine. » Un sourire se fermait aussitôt sur mes lèvres, passant mes bras autour de la taille de mon adorable fils, je l’entraînais avec moi pour le serrer. « Volontiers mon chéri. » J’embrassais sa joue, le gardant lover contre moi. C’était peut-être idiot, mais cette chaleur humaine me réconfortait. Elle chassait pendant un infime instant ce manque que je ressentais loin de mon mari. Me réveiller dans un lit non partager était difficile, chaque matin le simple fait de sentir les draps froid, me faisait un pincement au cœur. Je ne laissais plus de mémo trainer près de la cafetière, toutes mes habitudes s’étaient vu chamboulées en l’espace de quelques mois. « Allez tu dois te préparer, tu as cours aujourd’hui. » disais-je à Percy tout en resserrant mon étreinte sur lui. C’était plus fort que moi, je me sentais bien à cet instant. Mais tout  moment agréable devait prendre fin, je le laissais se lever, le suivant pour aller faire son petit déjeuner, ne portant pas d’attention à Calvin. Pendant que Percy mangeait, j’en profitais pour me prépare pour ma journée. Une journée qui s’annonçait longue et sans doute pénible. L’appréhension de voir tous ces couples marcher dans la rue en se tenant la main, déjà que j’avais du mal depuis quelques jours à cause de toutes ces décorations évoquant la fête des amoureux, je n’attendais plus que le lendemain arrive pour laisser derrière moi ce sentiment de solitude. Fin prête, je glissais un mot dans le sac à lunch de Percy, avant de lui tendre et de prendre la direction de la voiture pour aller le porter à l’école. Je l’embrassais sur la joue avant qu’il ne quitter le véhicule pour se rendre en classe. « C'soir, on se fera un dîner rien que tous les deux. » me disait-il avec son éternel sourire. Je tentais de lui répondre, mais je le savais forcé, mais surtout triste. Je devais accepté la mort de Trent, même si je n’y arrivais pas. C’était impossible pour moi, on m’avait dit qu’il était décédé ce fameux jour. Un mauvais coup du sort, l’agresseur s’en était pris à lui alors que j’avais perdu connaissance. Je me souvenais de son visage, flou, mais tout de même présent à un instant. J’avais entendu sa voix, mais outre cela, je n’avais aucun souvenir et Percy était encore sous le choc. Commençant ma journée, je tentais de garder le sourire devant tous ces couples qui venaient visiter des maisons pour leur nouvelle famille ou une famille à en devenir. Ça me faisait penser quand avec Trent on cherchait notre première maison. Verrouillant la porte de ma dernière visite, je regardais ma montre. Quinze heures. Percy aurait bientôt fini ses cours, mais c’est Calvin qui devait aller le chercher. Je lui avais demandé cette faveur sans expliqué le pourquoi de celle-ci, simplement j’avais besoin de cela. Stationnant ma voiture non loin du musée, je m’avançais vers lui regardant le bâtiment. C’était complètement idiot, j’avais enfilé une robe et mis des talons hauts, tout ça avant de quitter la maison que j’avais fait visiter. Je prenais une profonde inspiration, serrant la ganse de mon sac-à-main, j’entrais dans ce lieu rempli d’histoire. C’était quelque chose qu’on faisait depuis tellement d’année, que même si je ne me trouvais pas dans la même ville, je n’avais pas pu changer cette habitude. Je savais qu’il ne viendrait pas me rejoindre, mais ça ne m’empêchait pas de continuer ce rendez-vous solitaire en sa mémoire. Marchant de salle en salle, je finissais par m’arrêter devant une toile, les couleurs, l’atmosphère, ce paysage. Les larmes roulèrent sur mes joues, pourquoi je pleurais ? Regardant cet œuvre, je ressentais la chaleur de celle-ci me rappelant mon mari. Pourquoi je me retrouvais dans ce lieu ? Je ne savais plus, mais mon regard ne pouvait plus se décrocher de cette toile. Le monde s’était arrêter au moment où le chagrin avait pris possession de tout mon être.
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Trent DonnellyTrust always hurts in the long run
Trent Donnelly
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyDim 12 Fév - 0:14

Trent & Solora
Safe Haven
Ça n'avait eu de sens qu'avec elle. Une journée durant laquelle ils allaient faire comme tous les autres et célébrer leur amour à grandes pompes. Mais Trent et Solora n'avaient jamais été comme les autres couples, et cette fête, que Trent n'avait jamais fêté qu'avec elle, n'était pas destinée à rendre hommage à leur relation. Ils s'aimaient chaque jour, et ce, depuis des années, et n'avaient pas besoin qu'un jour en particulier leur rappelle ce fait. Les chocolats, les cadeaux, les démonstrations d'affection débordantes, ça, ils le laissaient aux autres. Ce jour restait particulier, mais pas à cause de cet événement. Malgré lui. Malgré l'effervescence, malgré les signes à chaque coin de rue, malgré l'impossibilité en ce 14 février de ne pas se focaliser sur sa relation ou son célibat, Trent et Solora en avait fait un moment rien qu'à eux. Et Trent était brutalement rappelé de chacun d'entre eux. Dans la rue, à la radio, à la télévision, Trent n'avait jamais auparavant remarqué à quel point cette fête était balancée au visage des gens. Cela devait être insupportable pour les célibataires. Voilà bien longtemps qu'il ne l'avait pas été. Il ne l'était pas non plus aujourd'hui, mais sa Valentine, sa partenaire, sa meilleure amie, sa femme, n'était pas à ses côtés et son absence ne se faisait que plus lourdement ressentir. Et pourtant elle était là, quelque part, à observer les mêmes vitrines roses que lui, les mêmes cœurs placardés un peu partout. Les voyait-elle et pensait-elle à lui? Avait-elle tourné la page en apprenant sa supposée mort? Avait-elle trouvé d'autres bras pour la réconforter et oublier sa peine? Trent n'en savait rien et se maudissait légèrement de souhaiter que sa femme soit aussi misérable que lui. Il faisait de son mieux pourtant, à remuer ciel et terre pour la retrouver. Le manque de résultats le frustrait de plus en plus chaque jour, et tandis qu'il regardait les couples échanger des regards mielleux autour de lui, il se sentait plus bas que terre. Et pourtant il s'obstinait. Peut-être était-ce par ce que c'était la St-Valentin, mais Trent continuait d'errer dans les rues, sans but précis. Comme si le destin allait forcément les amener à se réunir en ce jour. Le symbolisme de la chose. Trent n'avait que rarement honte en général, et exprimer son amour haut et fort pour Raschelle, même en public, c'était tout à fait le genre d'exagération dont il était capable. Laissez-les voir comme j'aime ma femme, comme elle me rend heureux, comme nous rigolons chaque jour qui passe comme des amants qui ont oubliés qu'il était possible d'être malheureux. S'il savait joué de la musique, peut être aurait-il été capable de jouer au beau milieu de la rue, des heures entières jusqu'à ce que Raschelle entende la chanson et reconnaisse qu'elle était jouée pour elle. Peut être devait-il monter sur la plus haute des statues et réciter à haute voix les passages des livres qu'il avait l'habitude de lui lire. Mais leur vie n'était pas un film et ils n'allaient pas accourir dans les bras l'un de l'autre pendant qu'un orchestre jouait dans le fond. Mais il y a une chose qu'il pouvait faire, et c'était respecter leur tradition. Peut-être qu'elle allait faire de même. Peut-être n'allait pas voir l'intérêt maintenant qu'il était censé être six pieds sous terre. Mais Washington ne manquait pas de musées, et Trent ne se sentait pas de briser une tradition vieille de plusieurs années. Pendant un instant, il allait se sentir proche d'elle, comme si elle se trouvait à ses côtés, ou dans la pièce d'à côté à observer une autre oeuvre. Pendant un instant, il pouvait oublier. Il se dirigea vers le premier musée qu'il trouva et s'engouffra dans les galeries. L'atmosphère de l'endroit le calma aussitôt, la familiarité de la chose. Trent avait toujours aimé l'art et il lui rendait bien. Il avançait paisiblement entre les tableaux, s'imprégnant de la mélancolie et du repos que lui offraient chaque pièce d'art. Il avait l'impression d’apercevoir Solora derrière son épaule à chaque instant, une ombre passagère, une silhouette fantôme, un souvenir passager qu'il n'essayait même pas de capturer. Il entra dans une nouvelle pièce et se surpris de voir une silhouette prostrée devant une toile. Il n'y avait personne d'autre et la jeune femme semblait perdue dans sa contemplation. Immobile, tendue, triste? Elle leva une main à sa joue comme pour en balayer une larme et Trent fut frappé de plein fouet. Tant de femmes pouvaient partager cette silhouette mais une certitude insoutenable s'était emparée de lui. Son cœur s'était mis à battre à la chamade, comme s'il avait pris de l'avance sur son cerveau et avait déjà reconnu la part de lui qui se trouvait dans cet autre corps. Et voulait le rejoindre. Trent s'approcha silencieusement, comme si un bruit trop brusque la ferait disparaître comme une apparition, et plus il s'approchait plus il reconnaissait la courbe de ses mollets, le courbe de ses avants-bras, la délicatesse de ses chevilles et un souffle s'échappa d'entre ses lèvres. Un sourire naquit sur ses lèvres, tandis qu'il combattait les larmes à coup de vifs battements de paupières. Elle était venue. Dans ce même musée. A ce même instant. Car c'était leur tradition et qu'ils n'avaient jamais mieux criés leur amour qu'en se retrouvant malgré l'impossible, malgré tout ceux qui les avaient tenus à l'écart. Trent s'arrêta à un mètre d'elle, observant la toile par dessus son épaule se laissant envahir par les émotions. Il l'aimait. Mon Dieu, qu'il l'aimait. Il s'approcha un peu plus et laissa ses mains se poser sur ses bras, un souffle trouble aux lèvres de toucher cette peau qu'il connaissait par cœur. Qu'il pouvait de nouveau toucher. « Tu m'as trouvé » glissa-t-il dans son oreille, lourd d'émotion. Car c'est elle qui était là, comme si elle l'avait attendu là depuis toujours, comme si elle n'aurait pu se trouver à aucun autre endroit. Ses mains tremblaient contre sa peau, l'adrénaline parcourant ses veines à toute allure. Joyeux St-Valentin, c'était le cas de le dire.
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Solora IpkissFriendship is easier made than kept
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyDim 12 Fév - 2:26

Trent & Solora
Safe Haven
Un endroit où le silence était maître, seul le souffle du vent causer par les pas des gens déambulant dans ce lieu résonnait comme un écho. Pourtant, ce silence n’avait rien de pesant, il était chaleureux. Venant pour la première fois, je prenais le temps de regarder chaque œuvres, souriant en voyant quelques enfants discutant de ce qu’ils avaient appréciés ou au contraire détestés. Sans doute une sortie de classe. Continuant ma visite, je finissais par m’arrêter dans une salle dont l’exposition m’interpella. Je ne pouvais pas dire, mais mon regard se perdait dans les coups du pinceau de l’artiste. Mon regard rivé sur le tableau, je me sentais transporter dans des souvenirs inoubliable. Le soleil de l’Italie, ces moments où je trouvais Trent étendu sur le rebord de la piscine à se griller sous les rayons du soleil. On était heureux. Pourquoi ça nous était arrivé à nous ? Si le destin avait décidé de jouer avec notre bonheur, il avait fait fort. J’aurais pu accepter une dispute, mais de là à le perdre. J’avais toujours dit que l’amour ce n’était pas quelque chose, mais quelque part, ce quelque part je l’avais perdu. Est-ce que mon amour m’avait quitté ? Était-il resté avec lui ? Le retrouverais-je un jour ? Tant de question sans réponse. Seuls mes larmes me rappelaient que tout ceci était désormais ma réalité, mon chagrin, ma solitude. Pourtant, je devais rester forte pour Percy, ne pas me laisser abattre. Même si des matins, j’aurais préféré rester sous la couette à me morfondre, à pleurer cette perte énorme. Je ne pouvais pas, je devais puiser le peu d’énergie que j’avais pour mon fils. Lui aussi était en deuil, mais il semblait avoir plus de facilité que moi à montrer son sourire. J’y arrivais encore, mais dès le moment où je me trouvais seule, celui-ci s’effaçait rendant ma vie plus terne, presqu’un gris monochrome. Je ne pensais pas qu’une vie pouvait prendre cette tournure. Laissant mes larmes rouler sur mes joues, m’évadant dans mes souvenirs pour ressentir la chaleur de ses bras, son souffle parcourant ma peau, ces émotions que je pouvais ressentir qu’avec lui. Cette toile avait un pouvoir sur moi. Je ne pouvais le décrire, mais laissant le temps continuer son cours, les gens défilaient tout autour de moi. Je ne pouvais pas dire le nombre de minutes qui s’était écoulé depuis que j’étais devant cette toile. J’essuyais une larme. Ne dérogeant pas mon regard de ce tableau, je sentais une chaleur m’envahir, un parfum caressant mes narines, une caresse sur mes bras. Je fermais les yeux. Ce souffle que je sentais dans mon cou me rappelait le sien, jusqu’à entendre sa voix. « Je deviens folle. » disais-je dans un souffle. « Tu n’es pas là et pourtant j’ai l’impression d’entendre ta voix. Tu me manques tellement. » continuais-je en baissant la tête, laissant les larmes poursuivre leur course, marquant mes joues de leur eau salé. Cette chaleur que je ressentais ne me quittait pas et je ne souhaitais pas le sentir s’en aller. Pour une fois depuis ce fameux jour, je me sentais bien, sereine, malgré ma peine. Ouvrant finalement les yeux, je posais mon regard sur cette chaleur de plus en plus vrai, réel… Mon cœur manquait un battement, je me retournais non pas avec l’idée que Trent était bel et bien revenu, mais plutôt avec celle que cet homme qui m’avait agressé avait réussi à me retrouver. Les yeux embués de larme, je battais des cils et mon regard se posait sur la personne qui se trouvait près de moi. La peur devait se lire sur mon visage, puis l’étonnement. L’homme que j’avais cru être mon agresseur n’était que le fantôme d’un songe. « Trent ? » En disant son nom, je me sentais lourde, la tête me tournait et je m’écroulais lourdement sur le sol. Mes rêves finiraient par avoir raison de moi. Pourquoi mon esprit venait-il à me le faire revenir ? C’était cruel. Prenant ma tête, je massais doucement ma tempe avant d’ouvrir mes yeux. D’un premier temps, je cherchais où je me trouvais me rappelant ma visite au musée. Je sentais quelqu’un près de moi, mais je gardais mon regard rivé sur le sol. Je devais me souvenir… « Il y avait bien un homme ici ? Grand aux cheveux châtains... » demandais-je étant persuadé que j’avais rêvé. Ce ne pouvait pas être Trent, c’était impossible. Calvin m’avait juré que Trent était mort. Pourquoi m’aurait-il menti alors qu’il savait que j’avais besoin de lui près de moi. Pourquoi ? C’était plus simple de me dire que j’avais perdu mon mari et accepté son deuil plutôt que de me dire que je l’avais abandonné.  
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Trent DonnellyTrust always hurts in the long run
Trent Donnelly
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyDim 12 Fév - 13:24

Trent & Solora
Safe Haven
Trent avait penché la tête, chassant le parfum de Solora jusque dans le creux de son cou. C'était idiot comme cet arôme lui avait manqué. Il se sentait soudainement chez lui. Trent n'avait pas réfléchi à la réaction de Solora, trop occupé à gérer ses propres émotions. Il avait oublié un instant qu'elle le croyait mort. Mais il était là, ne le voyait-elle pas? Ne sentait-elle pas le battement bien vivant de son cœur contre son dos? Tonitruant contre sa poitrine, comme s'il cherchait à s'extraite de sa cage thoracique pour aller se loger dans l'autre corps. Il accentua son toucher, la serrant un peu plus contre lui tandis qu'elle mettait en doute sa réalité. « Je suis là Raschelle » insista-t-il, déposant un baiser sur la couronne de ses cheveux. Il était là et il n'allait plus jamais la quitter. S'il n'y avait pas leur fils à aller récupérer, il l'aurait emporté là tout de suite. Guidé à la main, ils auraient récupérés les affaires l'un de l'autre en toute discrétion avant de disparaître dans la nuit et refaire leur vie ailleurs. Peut importe où. Une nouvelle aventure dans l'épopée sans fin de la famille Donnelly. Trent avait envie de la ramener en Italie, de la voir courir entre les vignes tandis qu'il chassait les pans de sa robe, de la voir mordre à pleine dent dans une pêche bien mûre, de la voir rire au milieu des vagues. Trent avait chaud pour la première fois depuis qu'il était à Washington. Une chaleur qui venait de l'intérieure et qui inondait chaque parcelle de son être. « Tu m'as tellement manqué » lui dit-il également d'une voix rauque, presque accusatrice. Comment avaient-ils pu laisser cela arriver. Mais c'était sa faute il le savait. Il allait se racheter. La protéger, pour de vrai cette fois-ci. Raschelle se retourna enfin et Trent fut frappé par la vision de son visage. Il l'encadra aussitôt de ses mains, étudiant le moindre de ses traits comme un homme perdu dans le désert qui trouve enfin son oasis. Perdu dans sa contemplation, il mis un certains temps à réaliser que l'expression sur le visage de sa bien aimée n'en était pas un d'adoration, de soulagement, ou autre expression qui devait en cet instant habiter celui de Trent. Elle semblait craintive, surprise, mais pas la bonne sorte. Elle prononça enfin son nom et Trent hocha de la tête frénétiquement. « C'est moi, je suis là » tenta-t-il de lui faire comprendre. Il ne pouvait imaginer le combat qu'elle menait en cet instant, entre ses certitudes et la réalité affichée devant elle, mais elle devait comprendre. Il n'avait jamais été mort. Et peut être que s'il l'avait été, alors serait-il là quand même, à battre la rationalité pour lui dire un dernier au revoir. Trent lâcha une expression de surprise lorsque sa femme s'écroula subitement au sol. Il l'a rattrapa, la déposant délicatement au sol le temps que l'effet de son malaise s'estompe. Elle n'était pas évanouie. Elle ne comprenait toujours pas. Trent s'agenouilla face à elle, en mission. Il repris son visage entre ses mains et fixa son regard dans le sien, là où elle pouvait voir tout le désespoir et l'amour s'accumuler. « Raschelle, c'est moi » articula-t-il avec force. « Je ne suis pas mort, je ne l'ai jamais été » continua-t-il. Mais il s'était senti comme tel en se voyant exilé, privé de sa famille. Dans un moment complètement absurde, Trent se demanda s'il existait une tombe à son nom. Un cercueil vide au-dessus du quel ses quelques proches avaient été censés se recueillir. Le scénario avait-il été poussé à l'extrême ou juste raconté à Raschelle pour la rendre plus manipulable? Dans sa précipitation et rage de trouver sa famille, il ne s'était pas demandé un instant s'il était mort pour tout le monde. A sa mère, il avait téléphoné avant de quitter Portland, depuis une cabine téléphonique pour s'assurer qu'elle allait bien, qu'elle était au courant de l'évasion de son père, qu'elle était en sûreté. Sa famille. Il les avait retrouvé maintenant, et tout allait pouvoir revenir à la norme. Il n'y avait qu'à planifier la prochaine étape de leur plan et tout allait bien se passer. Ça allait être facile, de toute manière. Juste quelques affaires à récupérer, quelques traces à effacer, un nouveau lieu de vie à trouver, et bientôt, tout cela n'allait être qu'un mauvais souvenir.
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyDim 12 Fév - 16:01

Trent & Solora
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Une voix. Un murmure qui résonnait en moi comme l'écho d'un souvenir heureux. Cette voix que j'avais cherché à entendre encore et encore en écoutant mon portable, me semblait si proche. J'avais cette sensation d'entendre son souffle contre mon oreille. Ça n'avait rien à voir avec ce que je ressentais lorsque seule je m'évertuais à écouter sa voix. Elle me semblait si près, si réel, que je me retrouvais à avoir encore plus mal de l'entendre. Mon esprit se jouait de moi. Je ne voyais que cela, alors que je ressentais ce besoin de le savoir à mes côtés, mon subconscient réalisait ce souhait. Perfide, il poussait le réalisme encore plus loin, je sentais le contact de ses lèvres contre ma tête. Ces lèvres si douces, si chaleureuses au doux parfum de pêche. Elles me manquaient tout autant que lui. Les yeux clos, je tentais de m’accrocher à cette sensation, celle de le savoir à côté de moi, se sentir le battement de cœur à l’unisson avec le mien. Mais tout cela ne pouvait être possible et frapper par la réalité, comprenant qu’il y avait vraiment quelqu’un derrière moi, je fus prise de panique. Ces cauchemars qui hantaient mes nuits étaient-ils en train de se réaliser ? J’avais bien peur que oui. J’avais rêvé autant de fois de cet homme qui était entrer dans nos vies pour briser notre famille que du retour de mon mari. L’un dans l’autre tout ce chamboulait dans ma tête, je réfléchissais plus. J’avais trop peur de revivre une situation similaire pour voir la chose avec lucidité. Après tout ça aurait pu être un simple gardien qui tentait de savoir si tout allait bien après avoir aperçu une larme briller sur mes joues. Je reconnaissais ce visage, mais envahi par un trop plein d’émotion, je me sentis perdre pied. Une réalité me frappa, mais incapable d’analyser tout cela, submergé par mes émotions, je me sentis mal. Mal au point de perdre un infime moment connaissance. Était-ce une forme de protection ? Ou alors, mon esprit ne cherchait qu’à me faire croire à un autre espoir de plus. Mon regard perdu sur le carrelage lustré du musée, je croyais toujours à une illusion plus près de la réalité que jamais. Une réalité qui prenait forme, alors que je sentais ses mains sur mon visage et que nos regards se croisaient. Je me perdais dans ses prunelles d’un bleu aussi clair que l’océan. J’entendais sa voix, mais je ne l’écoutais pas, le regardant comme si je le voyais pour la première fois. J’appuyais ma joue dans le creux de sa main, levant la mienne pour aller caresser sa mâchoire de la pulpe de mes doigts. Je parcourrais chacun de ses traits, suivant mes mouvements du regard. Ses lèvres, ses joues, ses paupières, aucune parcelle de peau n’échappait à mon touché. « Tu es bien là. » murmurais-je en laissant les larmes perler au bord de mes cils, avant de rouler sur mes joues. Une journée qui se voulait morose, se voyait désormais parsemer de douce couleur, peinturant mon existence de cette palette de couleur qui était la nôtre. « C’est bien toi. » Je ne le réalisais pas, mais sans doute était-ce normal. Mais les larmes qui se voulaient triste prenait une toute nouvelle forme, devenant le fruit d’un bonheur retrouver. Je souriais pour la première fois depuis des jours, semaines, mois. Prenant son visage entre mes mains, je venais poser mes lèvres contre les siennes, passant mes bras autour de son cou. Il était là. Cette fois, je ne rêvais pas. Il était hors de question que je le laisse partir à nouveau, qu’il s’éloigne de moi. À cette simple pensée de le savoir loin à nouveau, me fit resserrer mon étreinte. Mes lèvres pressées sur les siennes, je sentais cette vitalité redonner vie à mon cœur qui se remettait à battre au rythme du sien. Je finissais tout de même par rompre notre baiser, posant mon regard dans le sien, laissant mes pouces caresser ses joues. « Comment est-ce possible ? On m’a dit que tu étais mort ce jour-là. Pourquoi ? Pourquoi ont-ils tenté de nous séparer ? » Les larmes remontaient, malgré le fait que pour une fois, je me sentais en sécurité. « N’ont-ils pas compris que j’ai besoin de toi pour vivre ? » Je fermais les yeux laissant les larmes s’échapper, roulant sur mes joues et ses mains. Les gens étaient cruels. Qu’est-ce qui pouvait pousser des personnes à séparer deux êtres fait pour s’aimer ?
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyDim 12 Fév - 20:39

Trent & Solora
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Elle revenait progressivement à lui. Ses premières paroles avaient semblé lui passer complètement au-dessus de la tête, comme si elle ne pouvait se résoudre à admettre ce qui se trouvait devant ses yeux. C'était presque insensé. Sa carrure imposante capturant tout l'espace de sa vision, et pourtant, elle ne le voyait. Ne voulait pas le voir ailleurs que dans sa tête. Trent les haïssait. Tous ceux qui avaient contribués à faire croire à Raschelle que son mari était mort. Comment avaient-ils osés. Si les rôles avaient été inversés, Trent n'était pas sûr d'avoir pu garder son sang-froid. Un tel mensonge. Un mensonge qui suffisait à détruire une vie. Leur fils réussissait à leur maintenir la tête hors de l'eau, conscient qu'ils avaient toujours quelqu'un qui avait besoin d'eux. Trent lui laissait le temps. Qu'elle reprenne ses esprits, qu'elle se remette du choc de le voir. Ils avaient tous le temps du monde, perdu dans leur univers, entre les tableaux et l'amour dans leurs yeux. Un sourire se dessinait sur les lèvres de Trent tandis qu'il dévorait du regard sa femme, encore bousculé par l'émotion de l'avoir retrouvé. Mais Raschelle lui revenait. Trent pouvait le voir dans se regard qui semblait se concentrer sur le sien, comme une photo qui parvient enfin à faire le focus sur son sujet. Elle pressa sa joue contre la paume de sa main, arrachant un énième sourire à son mari.  « je suis  bien là. » répéta-t-il, essuyant ses larmes du plat de son pouce. Et elle lui sourit. Une sourire éclatant qui provoqua un bond dans sa poitrine. Mon Dieu qu'elle lui avait manqué. Un sourire tout aussi heureux devait faire écho sur son propre visage. Trent se sentait léger, la peine des derniers mois soudainement effacée. Il avait toujours cru à ce moment, qu'ils se retrouveraient et que rien n'aurait réussis à ébranlé la relation si spéciale qu'ils avaient. Elle était là, dans ses bras, rayonnante comme au premier jour et tout allait pour le mieux. Trent ne se faisait plus de soucis. Elle pressa ses lèvres et Trent laissa échapper un souffle. Il chassa de nouveau ses lèvres un instant après, guidant son visage de ses mains. Il aurait pu passer la soirée à l'embrasser sur le sol du musée, mais inévitablement, sa femme avait des questions.  Trent lâcha un soupir agacé en se remémorant le moment où on lui avait interdit de suivre sa famille. « Ils pensaient que j'avais eu un rôle avec ton...agression » avoua Trent, les dents serrées. Il détestait lui mentir, alors il allait simplement omettre quelques détails. Son père. Ça, jamais il ne lui dirait. Jamais. Après tant d'années à lui cacher ce lourd secret, il n'allait pas le dévoiler maintenant et risquer de tout gâcher. « C'était ridicule, bien évidemment, mais ils ont voulu me tenir à l'écart » continua-t-il, désespéré de lui faire comprendre que ça n'avait pas été son choix de les abandonner. « Ils n'ont pas voulu me dire où vous étiez toi et Korben , si vous alliez bien ». Ça avait été le pire. « Ça me rendait fou» souffla-t-il en la serrant un peu plus contre lui, comme pour apaiser le poids des souvenirs. « Mais je suis là maintenant. Plus jamais je laisserai ça arriver.». Jamais.
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyDim 12 Fév - 22:38

Trent & Solora
Safe Haven
À le voir devant moi, j’aurais pu croire à un ange, c’est même ce que je croyais avant de réaliser qu’il se trouvait bel et bien devant moi. Certaine personne m’aurait trouver idiote de persister dans ce qui était un mensonge. Mais avec cette attaque, je ne savais plus quoi croire, quoi penser, j’avais passé à un cheveu d’y laissé ma vie. J’en étais persuadé, cet homme ne souhaitait pas m’en voir y réchapper. Donc que mon mari n’ait pas réussi, étrangement, je pouvais le concevoir. J’avais vu le regard empli de haine de cet homme. À la simple image de ce regard, je sentais mon sang se glacer. Mais en réalisant qu’il était bien là près de moi, je m’en voulais d’avoir cru à ces mensonges. Comment j’avais pu ? Mais les remords me viendrait plus tard, pour l’heure je voulais profiter de ses retrouvailles. De mon ange. Mon protecteur. Ma douce moitié. Je répondais à son sourire. On avait beau être dans un musée, avoir été sur une île déserte aurait été pour moi pareil. Je me sentais seule au monde avec lui, ce qui nous entourait étaient perdus dans les méandres du temps. Je n’avais que faire qu’on me regarde, qu’on nous regarde. Je venais de retrouver l’homme que j’aimais de la plus belle des façons. Mes esprits se remettant en place à mesure que je le regardais, je réalisais qu’il était venu. Lui non plus n’avait pas oublié cette tradition. On avait su se retrouver malgré les embûches. Certes, il était plus pour quelque chose que moi concernant nos retrouvailles. Me perdant au goût de ses lèvres, je faisais un fois de plus abstraction de la réalité, jusqu’à me rappeler tous ce que j’avais pensé ces derniers mois. Pourquoi en étions nous venu à devoir se chercher ? Pourquoi n’étais-je pas avec lui ? Le regardant, je laissais mes angoisses se perdre dans un flot de mot, trahi par le chagrin et l’amertume du mensonge. Je ne le quittais plus du regard, de toute manière c’était impossible. Maintenant, qu’il était devant moi, je ne voulais plus le laisser m’échapper, ni même le quitter du regard. On avait tant de millième de seconde à rattraper. Néanmoins, ce qu’il venait à me dire, je ne le comprenais pas. Pourquoi pensait-il qu’il avait joué un rôle ? Il n’y avait pas de raison pour cela, je n’en voyais aucune. J’avais beau penser à tout cela, je ne comprenais même pas pourquoi cet homme était entrer chez nous. Malgré qu’une ribambelle de question se chamboulait dans ma tête, je trouvais le moyen de lui sourire. Je désirais le rassurer, maintenant on était ensemble. Je caressais ses cheveux du bout des doigts, effleurant son oreille. Je me lovais contre lui, fermant mes yeux en continuant de caresser ses cheveux. « Je suis désolé de tout cela. » disais-je finalement. « Je ne comprends pas tout, j’ai tellement l’impression que des pièces de ce puzzle me manque. Mais, je n’aurais pas dû croire que tu étais parti. » Je fermais un peu plus mes paupières blesser par mes propres mots. « Je m’en veux terriblement. J’étais tellement perdu après ce jour que tout me semblait logique, mais je réalise que je ne me suis pas battu pour toi. Je t’aime. » disais-je en retenant un sanglot, qui se bloquait dans ma gorge. Je me reculais tout de même pour plonger mon regard dans le sien, avant de prendre sa main et de me relever. On allait pas rester sur le sol, il y avait plus confortable pour discuter. Ma main dans la sienne, je la serrais caressant le dessus avec mon pouce avant de m’asseoir sur un banc qui se trouvait non loin de nous. Ma robe avait quelques plis froissés, mais j’en avais que faire. Je continuais de le regarder, pinçant mes lèvres. « Pourquoi croyaient-ils que tu étais mêlé à cette histoire ? Tu es bien la dernière personne qui me voudrait du mal. » Je laissais mes doigts glisser sur sa main.
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Trent Donnelly
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyMar 14 Fév - 18:21

Trent & Solora
Safe Haven
Ils ne se lâchaient plus, comme si l'alternative était de se noyer, de se perdre à tout jamais. Trent ne se privait pas de ce contact. Cela faisait des mois qu'il attendait ce moment. Des mois à se demander s'il ressentirait un jour encore l'étreinte de sa femme. S'il verrait une nouvelle fois le visage de son fils avant que celui-ci ne devienne un adulte. Il avait gardé espoir, une détermination à la limite de l'obsession. Et il avait eu raison. Si le chemin vers des jours meilleurs était enfin visible,ils avaient encore des étapes à franchir. Comme celle que lui proposait sa femme en ce moment. Ça n'avait aucun sens. Elle s'excusait, et Trent en cherchait la raison. Si seulement elle savait. Il aurait tant aimé quelle soit coupable, comme lui. Une fautive dans l'histoire et dont les actions auraient des conséquences tout aussi fâcheuses que celles de Trent. Un mensonge, une duperie, un secret. Alors, peut-être époux, et épouse pourraient-ils se pardonner mutuellement leurs fautes et se réjouir dans l'union parfaite de leurs imperfections. Mais Raschelle n'avait rien à voir là-dedans. Elle avait été une victime, du début à la fin. Victime de la lâcheté de Trent. Victime de la folie de son père. Savoir la vérité n'aurait en rien changé la donne, Trent en était convaincu. Connaître le lourd passé de son mari n'aurait pas empêché l'évasion de ce beau-père qu'elle n'avait jamais connu, ne l'aurait pas empêchée de se retrouver seule ce jour là. La proie idéale. Trent n'aurait pas souhaité qu'ils vivent leur vie à regarder par-dessus leur épaule, à l’affût du moindre danger. Il n'y avait pas eu de raison. Il n'était jamais censé fouler de nouveau le sol en tant qu'homme libre....encore un beau succès du système pénitencier américain. Mais rien de tout cela n'était la faute de Raschelle. Se battre pour lui? A quoi bon? « On t'as dit que j'étais mort. Tu n'avais aucune raison de mettre en doute la parole d'un policier, et encore moins de gâcher ta vie à courir après un fantôme  » lui dit-il. Si son heure avait sonné, Trent aurait détesté savoir que Raschelle ne lâchait pas prise. Qu'elle s'obstinait à se priver de bonheur, à ne pas passer à autre chose. Bien sûr, Trent était jaloux et fier et ne supportait d'imaginer qu'elle puisse lui trouver un remplaçant en l'espace de quelques mois, mais qu'elle se rende misérable? Non. Trent n'essayait même pas de s'imaginer à sa place. Dans un monde où sa moitié n'existerait plus. En tout cas, il n'aurait pas non plus cherché à comprendre le pourquoi du comment, sans doute trop abattu par la peine. Mais il aurait voulu le voir de ses propres yeux. Le corps de sa femme, la preuve tangible qu'il n'avait plus rien à espérer. La vérité froide et dure qu'il connaissait si bien en tant que docteur. Toute cette histoire n'était pas normale de toute manière. L'attaque, la mise sous protection, les mensonges. Mais Raschelle n'avait rien à se faire pardonner. Inévitablement, elle releva le problème dans ce que venait de dire son mari. Trent n'avait pas réfléchi avant de parler, et il s'en mordait les doigts. « Aucune idée » dit-il dans un rire acide. « Ce n'est pas comme s'ils avaient la moindre justification...c'était plus un feeling. Je crois qu'ils n'aimaient juste pas ma tête  » plaisanta-t-il histoire de faire diversion. C'était tiré par les cheveux, Trent pouvait l'entendre lui-même. Mais si le FBI avait pu mentir sur la mort de Trent, il pouvait être assez lunatique pour croire dur comme fer que Trent avait eu un rôle dans l'agression. Ce n'est pas comme si Trent pouvait tout lui avouer sur son père, et encore moins sur les soupçons du FBI quant à sa pratique médicale. Trent n'avait jamais tué personne. Il avait juste échoué à sauver des vies. Mais peut-être que sa femme ne le verrait pas comme ça. Peut-être additionnerait-elle 2+2 pour réaliser que son mari avait le même sang pourri dans les veines que son père. Qu'il aimait faire du mal. « Ils m'ont juste placé dans une autre ville, en me gardant à l'œil » continua-t-il en haussant des épaules. « Jusqu'à ce que je leur fasse faux bond pour revenir vous trouver ». Car c'était ça le principal, non? Ils étaient enfin de nouveau ensemble. A quoi bon ressasser le passé et chercher à comprendre dans les détails ce qui s'était passé. Autant aller de l'avant et tout laisser derrière eux. 
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyMer 15 Fév - 6:25

Trent & Solora
Safe Haven
Bien que j’avais sans doute toutes les raisons d’avoir le beau rôle dans cette histoire ; La pauvre femme qu’on avait agressée chez elle sans aucune raison, celle qui avait perdu son mari, celle qui avait été obligée de se cacher pour rester en vie, celle qui n’avait rien demandé à personne et se retrouvait dans cet impasse, je m’en voulais pour tout cela. C’était sans doute idiot, mais à cet instant je ne trouvais pas mieux qu’être désolé. J’avais toujours tout fait avec Trent, ma première fois, mon premier baiser, mon premier amour, notre première maison, mon premier enfant et mariage – bien que cela soit la seule fois – j’avais tout fait avec lui. Les aventures, on en avait vécu malgré notre jeune âge et j’aurais dû savoir au fond de mes tripes qu’il ne pouvait pas m’avoir laisser. Peut-être qu’au fond de moi je le savais, puisque je n’avais pas fini en loque humaine emmitouflé sous en édredon à pleurer toutes les larmes de mon corps. Je n’avais pas vu son corps, on ne m’en avait pas laissé la chance. Dès que j’étais sorti de l’hôpital, on nous avait mis dans un avion direction la capitale. Tout c’était passé trop rapidement pour que je prenne le temps de réfléchir. Et bien qu’il pourrait me dire que je n’étais pas fautive dans cette histoire, je m’en voulais. Oh oui, je m’en voulais, mais je ne cherchais pas à en dire d’avantage, mon intention n’était pas qu’on se prenne la tête entre qui avait raison ou non. « Peut-être bien, mais ma vie ne sera jamais gâcher s’il s’agit de toi. » disais-je en lui souriant tendrement. Je savais que je pouvais me battre pour lui. Sans Trent, je ne me sentais pas complète et je savais que je ne pouvais éprouver aucune limite s’il s’agissait de lui. Avoir été à sa place, j’aurais fait la même chose, ratissant chaque recoin de la planète pour le retrouver s’il le fallait. Qui pouvait se vanter d’aimer quelqu’un à ce point ? C’était peut-être tiré par les cheveux. Peut-être que pour certaine personne ça ne valait tout simplement pas le coup, tourner la page et commencer tout simplement une nouvelle vie. Sauf que pour moi sa vie avait autant de valeur que la mienne et elle sans lui près de moi, je savais que je n’étais pas la même. Calvin en payait même les fruits depuis qu’on s’était rencontré. Certes, il était froid, mais avant ça ne m’aurait pas déranger, j’aurais été gentille, attentive, conciliante, mais je n’étais rien de tout cela. C’était comme si je cherchais à mettre tout ce qui m’arrivait sur le dos de quelqu’un et il en était le responsable. Il était celui qui m’avait mener dans une nouvelle ville, qui restait avec nous, qui nous protégeait et je ne lui en était même pas reconnaissante. Prenant place sur le banc, je continuais de le regarder. Quelque chose m’échappait, je connaissais Trent et au fond de moi, je savais qu’il ne me disait pas tout, mais je savais qu’il m’était inutile de chercher le fin mot de l’histoire. Je devais simplement être patiente, tendre la main comme s’il était un animal sauvage qui devait simplement s’habituer à ma présence et me faire confiance pour me dire ce qui en était. Non pas que je croyais qu’il n’avait pas confiance en moi, je savais qu’il l’avait, mais pour certain sujet, je ne cherchais pas à savoir plus. Je préférais qu’il vienne de lui-même, plutôt que de lui courir après et le voir me fuir. J’avais toujours agit ainsi avec lui lorsque je le voyais agir comme il le faisait à cet instant. Laissant un rire faible m’échapper : « Moi je l’aime bien ta tête. Et elle m’a bien manqué, même si je l’ai regardé tous les jours depuis notre séparation. » avouais-je, même si je me réservais bien de dire que je n’avais cessé de regarder nos vidéos simplement pour entendre sa voix. Je n’avais pas le courage de les supprimer ou d’arrêter, c’était devenu une drogue. Ainsi, j’avais l’impression que je ne pourrais jamais oublié sa voix, son sourire, ces moments heureux qu’on avait vécus tous les deux. « Comment as-tu su où nous trouver ? On a pourtant changer d’identité. » Je me pinçais les lèvres, avant d’incliner la tête sur le côté, un sourire à la commissure de mes lèvres : « Tu te trouves devant mademoiselle Solora Ipkiss du Kentucky, mère d'un garçon s’appelant Percy. Agente immobilière, séparée, mais jamais mariée. Et je sais plus quoi… J’oublie souvent toute cette nouvelle vie. » soupirais-je finalement. Ce n’était pas facile de se souvenir de tout, chaque détail comptait, mais j’avais déjà du mal à me souvenir des prénoms des personnes m’entourant alors toute une vie qui n’avait rien à voir avec la mienne, c’était mission impossible. Jouant avec ses doigts, je continuais sur cette note morose : « Ma vie… Notre vie me manque. » Je relevais mon regard pour regarder Trent, me perdant irrémédiablement dans son regard bleuté. Ce n’était toujours pas notre vie à San Diego, mais déjà de le savoir près de moi, j’avais espoir de la revoir prendre forme.
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MessageSujet: Re: Safe Haven :: Solent   Safe Haven :: Solent EmptyJeu 23 Fév - 21:14

Trent & Solora
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Ils avaient paru ridicules aux yeux de leurs amis parfois. Clichés, kitsch, dégoulinant d'amour à vous arracher une grimace, ils en avaient eu pour tous les goûts. Trent et Raschelle n'avaient jamais été timides avec leur affection. Jeunes, ils s'étaient laissés emporter par l'idylle, sans regard pour leurs proches ou la dure réalité du monde autour d'eux. Mettre au monde un enfant aussi tôt avait prolongé un peu plus cette phase "lune de miel" qui ne semblait jamais les quitter. Encore après, pourtant préoccupés par les soucis du quotidien, leur boulot respectif, les difficultés d'élever un enfant et tant d'autres choses, le couple avait toujours trouvé le temps pour rester amoureux. Des inside jokes, des regards plus significatifs que des mots, une philosophie de vie axée autour du plaisir et de la légèreté, c'était comme si Trent et Raschelle avaient oubliés qu'ils pouvaient être malheureux. Bien sûr tout n'était pas rose, bien sûr qu'il leur arrivait de s'engueuler, de s'arracher les cheveux au sujet de détails insignifiants, mais ils prenaient toujours le temps de se rappeler de leur amour l'un pour l'autre. Trent ne se voyait pas avec une autre femme dans sa vie. Il croyait désespéramment que Raschelle était faite pour lui et inversement. Alors oui, il pouvait comprendre ce que sa femme lui disait. Ce besoin viscéral d'avoir l'autre dans sa vie. Mais s'il avait été bel et bien mort? Cela aurait été un beau gâchis. Trent se contenta de lui offrir un sourire tendre, calant un instant sa tête sous son menton pour pouvoir déposer un baiser sur la couronne de ses cheveux.  « Depuis le temps que tu es forcée de la regarder, j'espère bien » la taquina-t-il en retour.  « Vos visages m'ont manqués aussi » avoua-t-il dans un murmure en caressant sa joue du bout des doigts. Trent avait beau avoir tout un stock de photos qu'il connaissait par cœur sur son téléphone, rien ne comparait à l'original. Les voir à travers un écran ne rendait que plus tangible leur absence. Trent se souvenait d'avoir été un instant terrifié à l'idée de devoir se contenter de ces pixels jusqu'à la fin de ses jours pour pouvoir se rappeler des traits de sa famille. Non pas qu'il pensait pouvoir les oublier. Il fermait les yeux et c'est tout ce qu'il voyait. Mais le temps est traître et atténue le plus insignifiant des détails. Trent ne voulait rien oublier. Il n'aurait plus à le faire. Il les avait retrouvé. Raschelle revint vite à la charge, posant les questions les plus pertinentes, celles que Trent aurait également posé à sa place. Il était soulagé de voir qu'elle n'insistait pas sur son exil et les doutes du FBI. La connaissant, elle battait sans doute en retraite pour pouvoir mieux revenir plus tard, mais il gérera ça le moment venu.  « Un des agents qui me surveillait à eu un appel provenant de Washington. Ça n'aurait pu rien eu à voir avec moi, avec vous, mais ce n'est pas comme si j'avais d'autres pistes de toute manière » lui raconta-t-il.  « Je suis arrivé il y a un mois, cherchant bêtement les écoles, les pâtisseries, n'importe quoi dans l'espoir de tomber sur vous » continua-t-il avec un rire dépréciatif.  « Mais on est venu l'un à l'autre finalement ». Boom. That's love bitches! Lorsque Raschelle s'empressa de lui révéler leur nouvelle identité, Trent ne cacha pas son mécontentement.  « Solora. Percy » répéta-t-il d'un ton confus, les sourcils froncés. « J'espère que vous ne vous y êtes pas habitués, car il est hors de question que je vous appelle ainsi » dit-il, presque remonté. « Le Kentucky » murmura-t-il pour lui même en secouant la tête. Et Ipkiss? C'est sans doute le point qui l'agaçait le plus. Il leur avait transmis un nom. Le sien. Les voir se faire ôter de ce nom de famille était comme voir leur vie ensemble être piétinée. Il se tut un instant, ravalant sa fierté face à ce choix qui avait été imposé à sa femme. Ce n'est pas comme si ça devait lui avoir fait plaisir de devoir changer de nom, de vie! « Et ça te plait ça, agent immobilière? » demanda-t-il pour une raison qui lui échappait. Il essayait juste de s'imaginer sa femme en tailleur, faisant visiter de belles et grandes maisons à des familles. Il espérait que ça lui avait plu un peu, malgré tout. L'idée qu'elle est été misérable sur tous les points depuis novembre n'était pas ce qu'il souhaitait. Moi aussi ça me manque, mais on va bientôt la retrouver ». Il n'y avait plus rien qui se mettait dans leur chemin.
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