Sujet: Difficile à t'oublier (Levi) Jeu 27 Oct - 16:27
Difficile à t'oublier
Maëlys & Levi
Cheville foulée, douleur qui ne cesse de s’accentuer alors tu t’es décidée à aller consulter. Faire une simple radio pour vérifier que tout va bien, que tu pourras continuer à danser. Ton chorégraphe te le ferait payer sinon. Il chercherait surement à te faire danser malgré la douleur, malgré les pleurs. Il est comme ça, le chorégraphe : bien trop strict, sans cœur. Il ne comprend pas vraiment que tu puisses avoir mal. Alors, tu as fait la fille forte, hier soir, tu as dansé tout en espérant ne pas craquer. Ce matin, quand tu te lèves, cette foutue cheville est bien plus enflée qu’hier, tu savais bien que tu n’aurais pas du danser. Tu soupires un peu et tout en essayant de ne pas trop poser ton pied par terre, tu vas te préparer pour ton rendez-vous. Un rendez-vous que tu aurais bien aimé éviter mais tu as voulu faire l’idiote avec tes amies, faire la star pendant quelques minutes. Sauf que tu n’as pas vraiment fait attention à la chaussée déformée : un trou au milieu du trottoir, le pied en plein dedans. Pas de bruit suspect tel qu’un craquement alors tu ne t’es pas vraiment inquiétée et vous êtes rentrées l’une chez l’autre. C’est le soir à la répétition que tu as compris que c’était vraiment douloureux. Et ce matin, tu peux à peine poser le pied par terre. Après une bonne douche, tu enfiles des vêtements confortables et pratiques. Pas de maquillage, simple chignon comme coiffure. Café qui coule, tu prends ton téléphone et appelles un taxi. Tu n’as pas l’intention de prendre le bus et encore moins de marcher jusqu’à l’hôpital même s’il se trouve dans le même quartier que ton immeuble. Tasse laissée à l’abandon quand tu entends une voiture se garer devant l’immeuble. Pas le temps de finir ton café, tu prends ton sac et tu retrouves le taxi. Arrivée à l’hôpital, tu es un petit peu perdue, tu as beau suivre les conseils des infirmières, tu galères à trouver le service de radiologie. On te fait comprendre que tu es trop en avance et tu vas devoir patienter pendant une bonne heure. N’ayant pas fini ton café, tu te décides à aller t’en chercher un à la cafétéria. Avec difficulté, tu vas à la machine à cafés puis une fois, le gobelet dans tes mains, tu vas te trouver un petit coin pour être tranquille. Cela aurait pu être le cas si au loin, tu n’avais pas distingué une tête connue. Lui, cet homme qui te fait perdre tes moyens, qui te fait paniquer. Tu ne l’as croisé qu’une fois jusqu’à ce jour et pourtant il a réussi à te marquer, à te faire flipper. Tu es hantée.
Sujet: Re: Difficile à t'oublier (Levi) Lun 7 Nov - 0:39
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Difficile de t'oublier
J’avais obtenu mon congé de l’hôpital seulement lorsque les médecins m’en donnèrent le feu vert, parce que j’allais bien, parce qu’ils étaient persuadés que je n’allais pas frapper à leur porte vingt-quatre heures après ma sortie avec de nouveaux problèmes. C’était tout à fait normal, c’était ce à quoi chaque personne franchissant les porte de l’hôpital vivaient après un séjour, et puisque le mien avait été particulièrement long et ardu, c’était d’autant plus justifié. Toutefois, ce n’était pas tout le monde qui était obligé de retourner à l’hôpital pour un rendez-vous routinier. Il y avait ces cas, plus particuliers, qui devaient être suivis pendant un moment, et moi-même, j’en faisais partie. Pourquoi ? Parce que j’étais toujours en processus de sevrage, de désintoxication, et par conséquent, ces examens étaient nécessaires pour s’assurer que je supportais mieux cette démarche particulièrement difficile. Je ne pouvais pas nier que parfois, je trouvais cela quelque peu ironique, compte tenu que j’avais tendance à en déduire que si j’avais recommencé à consommer après cela, peut-être on ne se serait pas occupé de moi ainsi, mais malgré tout, parce que je savais que c’était pour mon bien, parce que je savais que sans ça, je risquais de rechuter, parce que je n’étais pas assez fort pour me soutenir moi-même dans cette épreuve particulièrement difficile, je m’y pliais sans rien dire. Pour cette raison, au moment où plus tôt dans la journée, on vint me chercher à ma chambre du centre pour m’emmener à l’hôpital, j’avais obtempéré sans broncher, puis j’avais suivi le personnel qui m’accompagna jusqu’à destination, sans que j’aie la liberté de m’y rendre par mes propres moyens. Un peu comme dans une prison, en fait, ce qui pouvait paraître quelque peu déprimant par moments, mais parce que cet encadrement était comme ce que je n’avais jamais pu avoir auparavant, exactement ce dont j’avais besoin en ce moment à mon avis, je ne m’en plaignais pas. Arrivé sur les lieux, je fus sitôt escorté dans la salle d’examen où un médecin m’attendait, à croire que personne ne voulait perdre de temps. À la fin de celui-ci, il choisit toutefois de me faire passer une prise de sang, et attendre les résultats avant que je quitte. Sans rien dire, je me soumis à l’examen, puis par conséquent à l’attente qui s’ensuivit. Évidemment, je ne pouvais pas nier que c’était quelque peu idiot, mais je ne m’en fis pas pour autant, profitant du fait qu’on me laissa un peu plus de liberté pour descendre à la cantine et prendre quelque chose qui, je l’espérais, changerait un peu de mes plateaux-repas au centre. Ne trouvant pas mon bonheur, pas exactement, je me contentai d’un simple muffin et d’un jus d’orange. Sitôt que j’eus payé le tout, je me mis à la recherche d’une table où je pourrais manger quelques bouchées tranquillement. Naturellement, je me concentrai essentiellement sur les places vides, mais à un certain point, il me fut trop tentant de porter mon regard sur une jeune femme qui se trouvait déjà là. Pourquoi ? Parce qu’elle aussi, elle me regardait, d’un air particulier, comme si elle avait peur, ou je ne savais trop. Ne comprenant pas pourquoi, je fronçai les sourcils, et volontairement, je marchai en sa direction, pris une place à quelques sièges de la sienne, et je demandai, aussi poliment que possible: « Excusez-moi… Est-ce qu’on se connait par hasard ? » parce qu’au bout du compte, quand je m’étais approché, j’avais cru voir des traits familiers dans son visage, sans toutefois être capable de mettre le doigt sur le pourquoi du comment je l’aurais vue précédemment. Peut-être que pour le coup, elle pourrait m’éclairer un peu, et indirectement m’expliquer pourquoi elle me considérait de la sorte, si ce regard s’adressait à moi, bien évidemment.
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Sujet: Re: Difficile à t'oublier (Levi) Jeu 1 Déc - 18:50
Difficile à t'oublier
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Hôpital. Les bruits incessants des machines, les voix qui se mélangent avec les quintes de toux. Tu es juste venue pour ta cheville. Surement qu’une simple attèle suffira mais tu dois faire tous les examens. Trop en avance, apparemment, tu dois patienter. Chose que tu ne sais pas faire. Gamine qui ne tient pas en place. Malgré la douleur vive, tu files à la cafétéria pour prendre un café et te poser un peu. Tu aurais du prendre un de ces fameux policiers, tu ne te serais pas ennuyer… Cheveux bruns, corps qui en impose. Tu n’oublies pas ce visage aux yeux clairs. Jour qui te reste en mémoire à cause de ses mots et de ses gestes déplacés. Sur le moment, tu te dis que ce n’est pas lui, que tu confonds avec un autre. Mais non, c’est bel et bien cet homme qui t’a importuné l’autre fois alors que tu trouvais à la caisse du cinéma. Tu baisses le regard quand tu comprends qu’il te regarde aussi. Pourvu qu’il ne t’adresse pas la parole, pourvu qu’il reste loin de toi mais tu sens qu’il approche. Tu déglutis, tu joues avec ton gobelet : le stress commence à monter. Et pourquoi Zack n’est pas là alors que tu as besoin de lui ? Ton grand frère saurait le faire fuir, trouverait les mots pour le dissuader. Mais non. Zack n’est pas avec toi et ce ne sont pas les gens dans cette cafétéria qui viendront t’aider. Chacun ses problèmes. Léger sursaut quand tu entends sa voix grave résonner dans tes oreilles. Question qui pourrait ressembler à une tentative de drague mais ça ne l’est pas. Apparemment, il ne se souvient pas de ce fameux jour où vous vous êtes rencontrés pour la première fois. Il était mal ce jour là, tu l’as bien vu dans son regard brillant. Bourré ? Shooté ? Tu ne sais pas vraiment. Il t’a juste fait peur sur le moment. Tu te mords un peu la lèvre, cherchant tes mots. Essayer de lui faire comprendre que vous vous êtes déjà vu et qu’il a merdé ce jour là. Tu souffles doucement avant de répondre. "On s’est déjà croisé, en effet." Tu restes froide. Pourvu qu’il te laisse tranquille maintenant que tu as répondu à sa question mais tu as cette impression qu’il ne va pas te lâcher de sitôt. Tu te racles la gorge et lui lances un regard noir."Une mauvaise rencontre si vous voulez tout savoir. " Qu’il s’en aille maintenant. Tu ne veux plus le voir.
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Dernière édition par Maëlys Walker le Ven 6 Jan - 19:21, édité 1 fois
La jeune femme en vint rapidement à me confirmer que nous nous étions croisés précédemment, me rassurant sur le fait que je n’avais pas encore totalement perdu tous mes moyens ou plutôt qu’il me restait quand même quelques souvenirs malgré tous les blancs qui s’étaient formés au fil du temps dans mon esprit, et surtout au fil des consommations en fait. Après, cela ne voulait pas dire que j’étais conscient de tout, ça, c’était sûr et certain. Ce fait me fut confirmé au moment où mon interlocutrice ajouta que nous avions eu une rencontre plutôt désagréable. Et tristement, je ne pouvais pas vraiment me tirer de cet inconfort que ce propos avait provoqué chez moi en supposant qu’elle blaguait, parce que dès que je l’avais aperçue, elle adoptait une attitude plutôt distante et me parlait de façon particulièrement froide. Face à ce constat, je ne sus faire mieux, dans un premier temps, que de lâcher un maigre: « Ah… » qui ne menait pas à grand-chose, qui était même complètement nul dans le cas présent. Le plus triste dans tout cela, c’était qu’il était parfaitement représentatif de ce que je ressentais en ce moment; un choc, une confusion, une incapacité à trouver quoi que ce soit de pertinent à dire, une réaction que je pourrais avoir qui était plus ou moins diplomatique. Puis, je réalisai qu’il était un peu trop tard pour penser à reprendre une parfaite contenance et faire comme si ce n’était pas le cas, tenter de détendre l’atmosphère, voire m’excuser de quelque chose dont je ne me souvenais pas du tout. Que pouvais-je faire alors dans le cas présent ? Tristement, faire ce qu’on me conseillait de faire au centre de désintoxication, soit accepter la réalité, et apprendre à vivre avec. Et la réalité dans le cas présent, c’était que je ne savais pas du tout ce qui avait pu provoquer la colère de cette jeune femme. Dépité, je soupirai discrètement, et je décidai d’être aussi franc que possible. Je lui dis alors : « Je suis désolée, je n’ai pas de souvenir de cela… » Évidemment, j’espérais qu’elle serait encline à m’expliquer un peu plus amplement, même si ça, j’en étais trop peu convaincu. Mais bon, après, je supposais que je n’aurais ce que je méritais, compte tenu que c’était ma faute si je ne m’en souvenais pas; comme à mon habitude à l’époque, je devais être sous influence, comme je l’étais au quotidien, comme à chaque fois que je ne me souvenais pas de quelque chose, positif ou pas.
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Sujet: Re: Difficile à t'oublier (Levi) Sam 7 Jan - 2:09
Difficile à t'oublier
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Bien sûr, il ne s’en souvient pas de cette fameuse rencontre… Surement trop alcoolisé pour s’en rappeler. Peut-être qu’il a eu un trou noir par la suite. Tu lui lances un regard mauvais essayant de lui faire comprendre qu’il doit s’en souvenir par lui-même, que ce n’est pas toi qui lancerais ce foutu sujet sur la soirée où il a débarqué dans le cinéma comme un fou. Tu tritures un peu ton sac, agacée par le comportant de l’homme. Ce n’est pas tellement de sa faute s’il ne souvient pas d’un tel jour. Il avait peut-être enduré quelque chose de grave pour se retrouver dans un état pareil. Tu essaies de lui trouer des excuses pour moi lui en vouloir mais cela ne fonctionne pas vraiment. Tu lui en veux de t’avoir effrayée, d’avoir pourri les nuits suivant ton altercation avec lui. Il s’excuse de ne pas se souvenir. Tu hausses les épaules. Tant pis pour lui, qu’il s’en aille. Et pourtant, tu dois avoir une conversation avec lui, vous devez vous expliquer sur ce fâcheux événement. Tu soupires, et le regardes à nouveau. Tu te sens obligée de lui parler de ce qui s’est passé. Peut-être qu’il s’excusera pour une bonne raison. "J’suis vendeuse au cinéma." que tu lances froidement, ne le quittant pas des yeux. Tu veux le voir flancher, se dire qu’il a eu tord de faire ça. Tu passes une main dans tes cheveux avant de rajouter. "Vous êtes venu un soir, j’ai cru que vous vouliez une place. Vous ne l’avez jamais achetée." Bien sûr, ce jour là, c’est la sécurité qui l’a poussé dehors lui demandant de ne pas revenir. Banni du cinéma, il faut le faire quand même. Tu cherches à savoir si le brun te suit toujours ou si tu l’as paumé quelque part. Non, il a l’air de suivre. Tant mieux, tu n’as pas fini ton histoire. Tu reprends alors la parole "Vous êtes arrivé complètement bourré ou stone peut-être même les deux, j’en sais rien… Je sais juste que vous n’aviez rien à faire dans un cinéma vu l’était dans lequel vous étiez." Et tu as clairement flippé quand il t’a adressé la parole. Tu as cru que c’était fini ce jour là, qu’il allait te sauter dessus. Heureusement qu’il a rapidement été maitrisé mais bon, il aurait pu se passer bien pire. Des mots méchants, des mots dont il n’avait pas conscience vu son état. A la ramasse le gars, peut-être qu’il cherchait du réconfort, il a plus répandu la terreur. "Vous m’avez fait peur ce jour-là, sachez-le." Et tu ne t’en remets toujours pas.
Sujet: Re: Difficile à t'oublier (Levi) Mer 11 Jan - 20:17
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Histoire de faire preuve de bonne volonté, je choisis de sitôt me concentrer lorsque la jeune femme accepta sans rien dire de me raconter ce qui s’était passé. Déjà, elle avait l’amabilité de tenter de rafraichir ma mémoire, c’était, en mon sens, la moindre des choses que je l’écoute. Dans un premier temps, j’assimilai l’information comme quoi elle travaillait au cinéma, sans toutefois que cela me dise quelque chose. Puis, sitôt qu’elle me mentionna que j’étais allé au cinéma et que je n’avais jamais acheté de place alors que j’aurais dû le faire, les évènements se mirent en ordre dans ma tête, se confirmant à l’instant où elle mentionna que je n’étais pas dans un état normal à ce moment. À ces mots, je m’accoudai à la table, cachant mon visage dans ma main, soudainement honteux de cet épisode qui, maintenant, était plus que clair dans ma tête. Enfin, pas de la même façon que la jeune femme l’avait vu, mais ma version, en tout cas, était bien là. Les yeux fermés, j’entendis de nouveau la discussion un peu salée que j’avais eue avec Savannah, un dimanche. Dans cette conversation téléphonique, elle me mentionna que même si Haley était en congé le lundi matin, et qu’elle avait dit que je pourrais la garder un jour de plus pour l’occasion, elle avait changé d’avis, ayant dit qu’elle avait autre chose à faire avec elle. Sachant que je n’avais pas aucun contrôle sur sa volonté, sur toutes les décisions liés à la garde d’Haley, j’avais dû m’y plier, devant annuler tous les projets que j’avais avec elle. Et en faisant cela, je lui avais fait de la peine, je l’avais vue partir avec un air triste, aussi triste que le mien. Puis, laissé à moi-même, j’avais décidé d’essayer de me changer les idées, tant bien que mal, en me rendant au cinéma. Et en chemin, j’avais craqué, j’étais revenu à mes vieilles habitudes, soit consommer pour oublier. Le reste, la demoiselle l’avait déjà mentionné. J’avais tempêté dans le cinéma, n’étant pas moi-même, puis j’avais fini par être expulsé, si bien que maintenant, je ne pouvais plus y retourner. De toute façon, j’avais trop honte, et cette honte transparaissait dans mon visage en ce moment. Inspirant profondément, je laissai ma main glisser dans mes cheveux, reportant mon attention sur mon interlocutrice qui ajouta une couche en disant que je lui avais faite peur, même si cela ne m’étonna pas, à mon plus grand désespoir. Me sentant obligé de dire quelque chose, je ne sus faire mieux que de lâcher un bien idiot: « Je suis navré, vraiment… » Puis, conscient plus que jamais que ce n’était pas des plates excuses qui allaient faire accepter aux autres mes comportements précédents, je grimaçai, signe que je cherchais mes mots, et j’ajoutai: « Vous avez raison. Je n’étais pas dans un état normal, et c’était idiot de ma part de venir au cinéma… » Sur ces mots, je déglutis, puis je me grattai nerveusement la nuque pour savoir quoi dire pour terminer, ne voulant pas vraiment laisser ça en suspens. Puis, en venant à la conclusion que l’honnêteté était probablement le mieux en ce moment, je pris mon courage à deux mains, puis je terminai en affirmant: « Mais pour ce que ça vaut… Je suis en cure en ce moment… » et cela ne fut pas satisfaisant à mes yeux, mais pour le coup, je ne fus pas en mesure d’aller plus loin. Après tout, tout cela était nouveau pour moi, et je tentais encore tant bien que mal de l’accepter. Plus encore, c’était la première fois que j’en faisais part à une inconnue, alors il fallait encore que je m’ajuste, même si cela ne voulait pas dire que j’étais fier de la maladresse de mes dires pour autant.
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Sujet: Re: Difficile à t'oublier (Levi) Sam 11 Mar - 19:28
Difficile à t'oublier
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Il s’excuse. Il a l’air sincère. Et il remonte un petit peu dans ton estime. Malgré tout, les images de l’altercation sont encore fraîches. Sa voix rauque, ses yeux sombres, son corps sous l’emprise de produits illicites t’ont effrayée ce jour là. Et aujourd’hui encore, il te fait peur. Cela ne t’était jamais arrivé auparavant. Tu pensais que ça n’arrivait qu’aux autres ou dans les fils, tu pensais pouvoir être protégée de tout cela, mais non. Tu as cru pendant un instant que tu allais mourir sur place. Exagération ? Peut-être mais en tout cas, tu t’es bien pissée dessus. Heureusement qu’il y avait la sécurité. Les géants, comme tu les surnommes : deux grands gaillards qui ont bien plus de muscles que toi. Ils avaient embarqués le brun en dehors du cinéma, lui flaquant surement quelques coups pour le dissuader de revenir. Un banni du grand écran. C’est ton côté bienveillant qui parle pour toi, qui prend le dessus alors que tu aurais aimé lui faire comprendre que tu t’en fous de sa vie. La petite altruiste ressurgit alors que tu apprends que l’homme est actuellement en cure. Il se soigne, tant mieux… L’événement que tu as vu ne devrait donc plus se reproduire avec une autre personne. Tu hoches doucement la tête et lui lances "Pourquoi vous vous bouffez la vie ?" alors que tu défis son regard. Des yeux qui pourraient te transpercer tellement ils sont beaux. C’est surement la seule belle chose chez lui, le reste de son corps est pourri à cause des poudres qu’il a du ingurgitées. Tu viens de lui poser une question mais peut-être qu’il ne voudra pas y répondre. Après tout son histoire. Tu es juste une petite apparition dans un instant dans sa vie pour en ressortir ensuite. Cela ne te regarde donc pas mais tu te sens obligée de demander, ça sera surement plus simple pour lui pardonner ensuite. La cure de désintoxication doit être une aide pour lui peut-être en parler avec sa victime lui ferait du bien. Surtout que tu sens qu’il n’est pas méchant dans le fond, juste complètement paumé par les péripéties de sa vie. Tu t’empresses de rajouter "Ca peut toujours faire du bien de parler à un inconnu…" Tu ne l’as jamais fait, tu t’es toujours confiée à ton grand frère. Sans doute parce que vous êtes trop proches, trop fusionnels. Tu te lèves alors un instant pour aller te reprendre quelque chose à boire malgré ta cheville qui te fait souffrir. Tu pestes contre toi-même, contre ton chorégraphe et son délire sur la perfection. Il aime pas les faibles alors, tu n’as rien dit mais peut-être que tu aurais du appeler les pompiers pour sortir de cette galère. Tu manques de tomber, tu viens de t’appuyer trop fort sur ta cheville. Tu te dépêches te rasseoir, le visage grimaçant.
Sujet: Re: Difficile à t'oublier (Levi) Dim 19 Mar - 23:36
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Bien des fois, mes amis m’avaient demandé pourquoi je consommais, même s’ils n’avaient jamais eu la moindre idée d’à quel point je pouvais être dépendant à la drogue, qu’importe laquelle me passait sous la main. Bien des fois je m’étais moi-même posé la question, dans des tentatives désespérées de me convaincre que cela ne me menait à rien. C’était une question évidente, c’était une question légitime à poser dans mon cas et pourtant, jamais je n’avais été vraiment capable d’y répondre. Soit je baissais les bras, soit je refusais de répondre, et bien souvent, parce que les gens me la posant me connaissaient, ils ne cherchaient pas plus loin. Mais là, entendre cette même question sortir de la bouche d’une inconnue, inconnue qui, jusqu’à il y a quelques instants, ne semblait rien vouloir savoir de l’idée même d’approcher ma personne, c’était plutôt perturbant pour moi. Premièrement parce que je m’y en attendais pas du tout, pas après ce qu’elle m’avait dévoilé concernant notre première rencontre mais aussi parce que bon, je ne pensais pas que la conversation se prêtait à ça, point barre. Toutefois, parce que je voulais faire preuve de bonne volonté, comme si je voulais prouver que mes précédents propos n’étaient pas paroles en l’air, je fis quand même un effort pour trouver quelque chose à dire, mais au bout du compte, la seule chose que je trouvai logique à dire dans l’immédiat, ce fut: « C’est… C’est compliqué. » Bien sûr, je me rendis compte après-coup que ce que je racontais là était particulièrement impertinent, à un tel point que cela pouvait ressembler à un dire parfait pour se tirer d’une conversation trop délicate. Clairement, ce n’était pas cela que je voulais, même si j’avais tenu ces mots, à défaut de ne pas les avoir assez réfléchis avant de parler. Légèrement pris au dépourvu, je marquai une pause dans mon bref discours, histoire de voir comment je pourrais rattraper le coup sans m’exposer, sans parler de ma personne, qu’importe si la jeune femme insistait pour que je m’ouvre, compte tenu que bon, on ne se connaissait pas et elle estimait que ce serait plus simple, mais me concernant, qu’importe à qui je parlais, c’était toujours aussi difficile. Profitant du fait qu’elle s’était levée pour réfléchir encore une fois mes dires, j’attendis qu’elle soit de nouveau assise pour finalement dire, dans un haussement d’épaules: « Disons que c’est surtout pour… oublier. » Oublier quoi ? Trop de choses pour que je sois en mesure de les énumérer ici et maintenant, non seulement parce que ce serait long, mais aussi beaucoup trop douloureux pour que je fasse ne serait-ce que formuler les propos dans ma tête. Me disant que j’en avais assez dit pour le coup, je reportai mon attention vers la demoiselle, et me disant que détourner la conversation et me montrer courtois ne serait pas de refus, je choisis de lui demander, bien naïvement: « Vous êtes blessée ? » J’étais conscient que mon choix de mots pouvait paraître un peu idiot pour le coup, mais pour le moment, c’était probablement le plus simple et efficace que j’avais pu trouver.
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Sujet: Re: Difficile à t'oublier (Levi) Dim 23 Avr - 15:59
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Il ne souhaite pas en parler et tu respectes ses choix. Tu ne veux pas l’embêter avec ses problèmes alors qu’il cherche à s’en débarrasser. D’ailleurs, tu espères pour lui qu’un jour cela ira mieux, qu’il arrivera à se sortir de tout cet engrenage qui lui pourrit la vie. Toi, tu ne connais pas ce genre de galère, encore trop enfant pour être vraiment touchée par les problèmes des grands même si tu as déjà vingt-cinq ans. Ton grand frère en est la raison, il t’a toujours aidé quelque soit la situation dans laquelle tu t’es retrouvée. Et pour ça, tu lui en es éternellement reconnaissante. Tu hoches doucement la tête, avant de répondre en souriant "Je comprends…" Tu ne sais pas trop quoi dire d’autre de toute façon. Dans ce genre de cas, le silence est souvent la meilleure réponse pour éviter tout malaise. Tu lui lances un regard compatissant avant de rajouter. "Faites attention à vous quand même…" Tu ne voudrais pas qu’il lui arrive malheur. Il doit surement avoir des gens qui l’aiment et s’enfoncer dans une telle dépression jusqu’à se rendre accro à l’alcool et autres substances illicites n’est surement pas la bonne solution. Mais tu ne juges pas, parce que cela ne doit pas être simple tout ça. Il remarque ta fragilité, ta blessure. Il change même de sujet pour en parler. Tu souffles doucement alors que tu viens de galérer à t’asseoir sur la chaise, tu marmonnes un peu "Ouais… Malheureusement." Tu t’es complètement éclatée la cheville et c’est la pire chose qui pouvait t’arriver. Toi, la danseuse préférée de ton chorégraphe, la cheville foulée, c’est insensé et c’est pourtant bien la vérité. Vérité que tu as préférée cacher aux yeux de ton chorégraphe, ne souhaitant ni l’énerver, ni l’inquiéter. Peut-être qu’il aurait aux petits soins pour toi mais tu n’as pas préféré jouer avec le feu. Tu soupires, un peu honteuse de ton cas. "J’suis danseuse alors vous comprendrez que c’est un peu la merde d’avoir la cheville foulée… J’espère qu’elle n’est pas cassée en tout cas." Et si c’est cela, tu peux dire adieu au gala, aux castings mais surtout à ton futur duo avec le tatoué. Tu regardes le fond de ton verre puis l’heure. Tu as encore un petit peu de temps devant toi pour continuer de discuter avec l’homme brisé mais tu sens qu’il faudra bientôt rejoindre la salle de radiologie pour étudier ton cas.
Sujet: Re: Difficile à t'oublier (Levi) Sam 6 Mai - 17:51
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Je pris le commentaire, similaire à un conseil, sans rien dire, mais bien rapidement par la suite, je jugeai préférable de détourner le sujet de conversation, tentant de le faire plutôt habilement même si les interactions sociales, c’était loin d’être mon fort, d’autant plus que là, ça me semblait pire, parce que la demoiselle à qui je m’adressais, je ne la connaissais pas et qui plus est, quelques minutes avant, elle semblait vouloir me fuir comme si j’étais un véritable monstre, ce que j’ai dû passer pour à ses yeux la première fois que je l’avais rencontrée, je l’admettais. Heureusement, mon interlocutrice ne sembla pas m’en tenir rigueur, et accepta le changement de conversation sans trop de problème, me permettant même d’en apprendre davantage sur le mal qui l’assaillait, elle, qui ne ressemblait absolument rien aux raisons qui m’avaient conduit dans cet hôpital dans un premier temps. Plus encore, elle se permit de partager, en quelques sortes, sa frustration concernant sa blessure, comment celle-ci ne l’aidait pas pour son métier. À cela, je répondis simplement: « Ah ouais… », ne sachant vraiment quoi dire d’autre, compte tenu du fait que la vérité était que je ne pouvais pas vraiment comprendre sa blessure. Personnellement, si j’arrivais au boulot après avoir un peu trop consommé, cela ne m’empêchait pas de le faire. Après, il fallait dire que j’avais un métier des plus pathétiques, si bien que même si je l’avais déjà fort probablement perdu, cela ne me faisait ni chaud ni froid. De toute façon, ce n’était pas comme si j’aurais l’autorisation d’aller prendre mon service et retourner au centre par la suite, d’autant plus que c’était bien souvent dans ces environs que je trouvais de quoi me droguer précédemment, ce qui avait inévitablement causé à ma perte et ce, beaucoup trop de fois auparavant. Ne pouvant donc pas se mettre à sa place donc, je me contentai d’ajouter par la suite: « J’espère pour vous, en tout cas. », accompagnant mes propos d’un petit sourire timide, qui se voulait une politesse plus qu’autre chose, en vérité. Et puis, peut-être que celui-ci saurait combler le fait que je ne savais pas trop comment poursuivre la discussion pour le coup, que je n’osais pas m’avancer sur quoi que ce soit, parce que bien que je connaissais sa blessure et que maintenant, j’avais compris qu’en quelques sortes, elle ne me craignait plus comme précédemment, je ne pensais pas que l’endroit était propice pour commencer à parler comme si jamais rien ne s’était passé entre nous deux. De plus, sachant maintenant qu’elle connaissait la vérité sur mon comportement, je pensais avoir fait le tour pour le coup, à moins qu’elle, elle veuille poursuivre la discussion. De toute façon, ce n’était pas comme si je pouvais aller bien loin.
HJ:
Peut-être pourrions-nous terminer le sujet, quitte à en faire un nouveau ? C’est comme tu le souhaites, moi ça ne me gêne pas