barbecue en famille w/carter&summer

Portant mon regard dans le miroir, je poussais un soupire en caressant mon ventre. Le troisième mois approchait à grand pas et j’avais l’impression que j’avais déjà pris plusieurs kilos, mais tout cela au niveau du ventre. C’était assez inévitable sachant qu’un petit être poussait en moi. Je laissais retomber mon t-shirt, levant les bras aux ciels : « Je suis grosse ! » disais-je théâtralement, même si en vérité, je le pensais. Je n’avais pas envie de redevenir une baleine prête à m’échouer à tout moment – c’est bel et bien ce qui se produirait. J’entendais un son, comme si quelqu’un étouffait un rire et je me tournais pour regarder Declan, plissant mes paupières et approchant de lui en le pointant du doigt, alors que Steve semblait s’amuser à nous regarder. Il faut dire que les derniers mois avec Declan c’était assez tendu, mais on avait décidé d’arrêter de faire nos gamins pour Steve, inutile qu’il soit pris entre deux parents trop orgueilleux pour se pardonner. « Oh monsieur rigole, tu devrais me soutenir ! Perdre un peu de ces délicieuses tablettes de chocolat pour prendre du bide !!! » Un trait physique que Declan cachait bien, mais que je me félicitais à être la seule à avoir ! Bref, je m’égare. Je me laissais retomber sur le lit près de mes deux hommes, regardant le plafond, alors que mon portable vibrait sur la table de chevet. Declan me tendait celui-ci et je regardais qui pouvait bien m’écrire de si bon matin. Christian. Je lui répondais que je serai volontiers là ce soir, j’avais tout de même pris le temps de voir avec mon mari si ça ne lui dérangeait pas de rester avec notre fils pour la soirée, ce qui ne semblait pas le contrarier. Mes plans de la journée furent quand même chamboulés et au lieu de passer la journée à flemmarder tout en travaillant sur mon entreprise, je l’avais passé à cuisiner. Je savais que Christian préparait le repas, mais je n’aimais pas arriver les mains vides, et préférant ne pas amener d’alcool, j’avais donc fait une salade d’épinards, lentilles et asperges, et aussi un dessert, une tarte fraise et rhubarbe. Couverte de farine, j’allais prendre une douche pour retirer tout la saleté qui me couvrait de la tête aux pieds, à croire que j’avais été prise dans un chantier culinaire et c’était la farine et le sucre qui avaient eu le dessus sur moi ! Propre comme un sous neuf, j’avais opter pour mettre une robe chemise en denim, retenu par une ceinture fine en cuir un peu plus haut que ma taille. Je cachais ainsi ma petite bedaine de près de trois mois. Je profitais encore de mes vêtements qui pouvait me servir à cacher ma grossesse. Maquillé, coiffé, enfin transformer en véritable femme, je prenais mon sac fourre-tout où se trouvait les plats pour la soirée. Un baiser sur le front de mon fils et un sur les lèvres de mon mari, je partais en direction de la villa de Christian. Je ne savais pas trop si j’allais être à l’heure – après tous les femmes sont réputées pour se laisser désirer – mais en arrivant, je croisais le chemin de ma cadette. Je n’avais pas le temps de dire un mot, que Summer me faisait une bise vigoureuse sur chaque joue, me faisant sourire. Je la suivais jusqu’à la porte, serrant son bras bloquer dans le mien. La porte s’ouvrit sur Christian, laissant mon sourire s’étendre, je laissais Summer lui sauter à la gorge et j’attendais mon tour docilement. « Salut. » disais-je entrant finalement – avant qu’il ne ferme la porte dessus ! Un rire m’échappait lorsque Summer réagit à Christian : « Suis-je une meilleure famille sachant que j’ai fait une salade et une tarte ? » demandais-je en ouvrant mon sac pour en sortir les deux plats et les regardant avec un large sourire. Pour le coup, j'étais contente d'avoir prévu quelque chose, la salade pourrait toujours nous faire patienter. Je me dirigeais à la cuisine pour ouvrir le frigo et déposer le tout dans celui-ci. « On a qu’à tout préparer ensemble, ça ira plus vite. À moins, que vous préférez jouer ? » Mais ça serait sans moi, je n’étais pas une gameuse. Mon seul côté geek se reliait à ma fascination pour les comic book, ça j’en avais une quantité incalculable qui traînait dans mon appartement et certain était d’une rareté impensable !