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 Decter ✻ You tell me that you're sorry

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Carter GardnerGrateful for the family we chose
Carter Gardner
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MessageSujet: Decter ✻ You tell me that you're sorry   Decter ✻ You tell me that you're sorry EmptySam 18 Aoû - 1:06

Declan & Carter

It's too late to apologize, it's too late

You tell me that you're sorry
Ce moment où tout s’effondre. Ce gouffre qui s’ouvre sous vos pieds et décide d’engloutir toute votre existence.
Sa poussette double, Carter faisait comme chaque vendredi, prenant congé, elle s’accordait du temps avec ses enfants. Lorsqu’elle avait compris qu’elle était en pleine dépression post accouchement, elle avait voulu reprendre sa vie en main et abandonnant ses idées folles, ses rêves de grandeur, elle acceptait un poste dans l’entreprise de son père. Elle savait que Declan ne demanderait jamais d’aide de son beau-père, mais elle, elle n’avait aucun mal à demander de l’aide. Elle avait besoin d’argent, d’un emploi sur et quelque chose qui ne serait pas simplement pour mettre de la nourriture sur la table. C’est avec plaisir que son père lui avait trouvé un boulot parfait pour elle, connaissant son talent pour le dessin et son amour pour l’art, elle pouvait exploiter cela. Parfois allant même jusqu’à travailler de chez elle lorsqu’elle ne pouvait faire garder ses enfants. Elle avait un peu touché le gros lot, un horaire malléable, mais elle ne pouvait pas dire qu’elle se faisait une tonne d’ami, mais ce n’était pas son but, sa raison de se trouver cela. Elle n’avait besoin que de sa moitié, son mari pour être heureuse, ainsi que ses enfants. Et ça, elle le possédait déjà. Garant la poussette près de celle de toutes les nannies qui amenaient les enfants au parc. Elle avait eu à peine le temps de détacher la ceinture de Steve que ce dernier sortait de la poussette pour aller jouer. Ne tenant pas en place, elle lui disait de ne pas s’éloigner, de rester dans son champ de vision. Elle s’occupait de sortir Polly, la mettant sur ses genoux. La petite puce allait sur ses un an, comme son frère, elle s’avait capter l’attention. Ses grands yeux bleus observaient tout ce qui l’entourait, mais elle restait silencieuse. Ses boucles blondes devenaient de plus en plus foncées de jour en jour. Quelques nounous venaient de s’installer près de Carter, lui parlant de Polly. Cette petite poupée captait vraiment toute l’attention. Peut-être un peu trop. Carter discutait quelques minutes, juste quelques minutes… Elle se levait après avoir sorti un jus de fruit du sac fourre tout où elle mettait tout ce dont elle avait besoin pour ses enfants. « Steve, tu veux ton jus ? » disait-elle en cherchant sa petite tête blonde. Des rires. Des cris. Une ambiance conviviale qui se transformait bien vite en le pire cauchemar de tout parent. Gardant sa fille dans ses bras, elle commençait à sentir la panique l’envahir alors qu’elle ne voyait son fils nulle part. Elle appelait son nom, le criant à plein poumon. Elle abordait des femmes pour leur demander si elles n’avaient pas vu un petit garçon de trois ans, des boucles blondes. Elle tentait de se souvenir comme elle l’avait habillé, mais son cerveau se jouait d’elle. Polly dans ses bras se mettait à pleurer, entre sa panique, elle tentait en vain de calmer sa fille. Elle avait perdue Steve. Cette journée qu’elle pensait comme toutes les autres prenait une tournure infernale. Ayant fait le parc pour enfant en entier elle échappait le carton de jus qui s’écrasait dans le sable dans un bruit sourd. Elle ne savait quoi faire. Son fils. Son enfant. Son petit garçon. Elle hurlait à nouveau son prénom, sans réponse. Sortant son portable de sa poche, elle composait le numéro des urgences. Une sonnerie interminable avant qu’une femme ne décroche. « Mon fils a été kidnappé. » bafouillait-elle, la main tremblante alors qu’elle cherchait à canaliser sa voix pour la laisser le plus claire possible. « Calmez-vous madame, qu’est-ce qui vous fait croire que votre fils a été kidnappé ? » Elle parlait d’une voix tremblante sous le regard de toutes ses femmes murmurant, parlant d’elle, mais ne levant pas le moindre petit doigt pour lui porter une aide quelconque. Elle perdait toutefois son sang-froid en voyant que la femme semblait plus croire à une fugue, prenant son appel pour une banalité. « Bordel, il a trois ans !!! » Il était trop jeune pour fuir. La femme finissait par lui envoyer une patrouille, fermant son téléphone, elle regardait celui-ci la main tremblante. Elle savait qu’il lui restait une chose à faire. Prévenir Declan. Elle composait son numéro, au son de sa voix elle laissait l’angoisse l’envahir, libérant un torrent de larme qu’elle avait peine à ravaler. « Declan, j’ai perdu Steve. » hoquetait-elle.
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Declan Gardner
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MessageSujet: Re: Decter ✻ You tell me that you're sorry   Decter ✻ You tell me that you're sorry EmptyDim 26 Aoû - 12:37

Declan & Carter

It's too late to apologize, it's too late

You tell me that you're sorry
Leur vie avait pris un nouveau tournant; un nouveau palier de maturité pour ce couple autrefois absurde qui présentait désormais un front unis et solide pour donner la meilleure des opportunités à leurs deux enfants. A l’aube de ses trente trois ans, Declan se sentait pleinement comme un adulte responsable capable de réussir des choses. Enfin il avait cessé de tout remettre en question – dont ses propres capacité - et avait entrepris d’aller de l’avant. C’était fini cette période de misère où il enchaînait les périodes de chômages et celles d’emplois minables, à rendre sa femme misérable et le futur de ses enfants incertains. Ça avait commencé par son premier vrai travail en tant que psychologue, grâce au piston de Lennon. Declan n’y était finalement pas resté très longtemps. Après quelques mois, il avait commencé à chercher ailleurs. Ca n’était la faute de personne; juste l’environnement qui au final ne lui plaisait pas. Il n’avait pas sa place sur une base militaire, à suivre des personnes dont il ne pouvait décemment pas comprendre les expériences. Une structure trop rigide qui n’avait pas été faite pour lui. Mais ce travail avait eu le mérite de lui mettre les pieds à l’étrier et de lui donner confiance et expérience. Lorsqu’il avait postulé pour un poste à la clinique, il s’était sentit plus confiant, ce qui l’avait sans doute aidé à décrocher le boulot. Et ça lui plaisait. C’était plus dans ses cordes, quelque chose de moins informel et de plus relationnel, le tout autour de sujet qu’il pouvait lui-même comprendre. Parallèlement, Carter avait aussi trouvé un autre travail, et si Declan n’avait pas forcément été enchanté de la voir s’affilier à son père, il n’avait pas trop contesté non plus. Ça n’était pas sa place, et il n’allait pas priver sa femme d’un job stable et arrangeant parce qu’il avait de mauvaises relations avec son beau-père! Tout cela pour dire que tout allait bien, ils allaient de l’avant accompagnés par leurs deux merveilleux enfants. Declan craignait parfois que son cœur n’explose dans sa cavité sous le poids de l’amour qu’il ressentait pour c’est deux petites créatures. C’était terrifiant. Il fallait être complétement taré pour prendre le risque de mettre sa progéniture sur Terre, et ils l’avaient fait. Deux fois. C’étit donné à l’univers l’arme idéal pour les détruire, et Declan allait le comprendre en ce jour. Il était dans son bureau au travail lorsqu’il reçu l’appel de Carter. Ça ne l’étonna pas plus que ça sur le coup, cela arrivait qu’elle l’appelle pour lui poser une question anodine ou juste prévoir des plans pour le soir même. Il ne s’inquiéta pas. Jusqu’à entendre sa voix, plus les mots qu’elle prononça. Declan imaginait que boire de la Javel à même le goulot procurait cet effet: une brûlure atroce le long de son œsophage, puis dans son estomac jusqu’à le laisser agonisant. Sa phrase n’avait aucun sens. « Quoi? » demanda-t-il d’abord d’une voix absente qui lui semblait très lointaine. Comment pouvait-elle perdre Steve? Ça n’était pas une vulgaire boucle d’oreille qu’on égare en un clin d’oeil! Comment peut-on perdre un enfant de trois ans, capable de se mouvoir et de communiquer? Ces questions suffirent à donner un coup de fouet à Declan et le sortir de sa stupeur léthargique. Il se leva d’un bond, aussitôt alerte, furieux et paniqué comme jamais. « Comment ça perdu?! Où es-tu? Qu’est ce qui s’est passé? » les questions venaient à la chaîne, furieusement, tandis qu’il rassemblait ses affaires et filait vers le parking.
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MessageSujet: Re: Decter ✻ You tell me that you're sorry   Decter ✻ You tell me that you're sorry EmptyDim 16 Sep - 4:05

Declan & Carter

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Le chaos. Voilà ce que ressentait Carter alors que son oreille était collée contre son téléphone alors qu’elle appelait son mari. Une rafale d’émotion l’envahissait alors qu’elle ne savait plus quoi penser, quoi dire, que dire… Tout se mélangeait en elle dans un torrent d’émotion. Panique. Peur. Frustration. Tristesse. Agonie. Dans ses bras, Polly avait cessé de pleurer et cherchait à réconforter sa mère comme lorsque celle-ci pouvait le faire généralement dans des moments de peine. Sa petite main posée sur la joue de sa mère, elle caressait malhabilement la joue en larme de sa mère. La voix de Declan aurait dû la rassurer, mais c’était bien loin d’être le cas. Elle se perdait encore plus dans le méandre de ses émotions. Sa main tremblait en tenant le téléphone, Polly commençait à peser dans son bras, mais elle n’osait déposer sa fille nulle part de peur qu’elle ne la perde elle aussi. « Il a disparu. » s’entendait-elle dire alors qu’elle n’avait pas conscience de prononcer quelconque mot. Regardant autour d’elle, elle voyait ces regards la dévisager, ces personnes faire des messes basses. Elle aurait pu leur crier dessus, les injuriés d’être si inhumain, mais elle n’en avait tout simplement pas la force c’était douloureux, mais elle devait se montrer forte. Elle prenait une profonde respiration. « Je suis dans le parc, tu sais celui où on amène parfois les enfants lorsqu’on va voir ta mère. » Ça lui semblait tellement vague, tellement peu de détail, mais savait que Declan comprendrait. Il saurait où la trouver. Mais cette troisième question qu’il lui avait posée, elle n’arrivait pas à lui répondre. Elle-même en ignorait la réponse. Elle entendait le bruit du moteur de sa voiture. « Chéri fait attention sur la route. » sanglotait-elle avant de poursuivre : « Je coupe l’appelle. » En aucun cas elle ne voulait qu’il soit distrait en conduisant et finisse par avoir un accident. Elle s’en voudrait tellement s’il lui arrivait quelque chose. Elle ne le supporterait pas. En fermant son téléphone, elle entendait une sirène, bien vite, elle voyait deux agents de policier marcher vers le parc pour enfant. Serrant Polly tout contre elle, elle allait à leur rencontre. Elle leur racontait ce qu’elle savait. Un officier déposait sa main sur son épaule. « On va le retrouver. Est-ce que vous avez une photo de lui ? » Carter ne croyait pas entièrement les mots de l’officier. C’était le genre de parole qu’on disait pour donner de l’espoir, mais pour quel résultat. Elle savait qu’elle serait soulagée qu’une fois qu’elle prendrait son fils dans ses mains. Elle cherchait tout de même dans son téléphone une possible photo de son fils. Elle relevait la tête pour tendre son téléphone à l’agent, lorsque son regard tombait sur son mari qui arrivait. « Le voilà. » disait-elle en donnant son portable à l’homme et se précipitant vers Declan. Les larmes ravageaient encore son visage alors qu’elle arrivait devant lui. Il était là. Et si elle pensait se sentir mieux, elle se sentait terrifié. « Je suis désolé. J’ai détourné mon regard une seconde et il avait disparu. » sanglotait-elle de nouveau, alors que Polly souriait à son père, tendant ses bras vers son père. « Vous êtes sans doute le conjoint ? On aurait quelques questions. Savez-vous ce que portait votre fils ? Pensez-vous qu’il existe une raison pour qu’on kidnappe votre enfant ? »
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MessageSujet: Re: Decter ✻ You tell me that you're sorry   Decter ✻ You tell me that you're sorry EmptyLun 17 Sep - 12:28

Declan & Carter

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Disparu, comme par magie. Declan écoutait sa femme sans vraiment l’entendre, abasourdi par le concept même de pouvoir perdre un enfant. Il savait que c’était possible; il suffisait de regarder la chaîne d’infos cinq minutes pour s’en convaincre, mais Declan avait toujours pensé que c’était le genre de choses qui arrivent aux autres. Declan aurait dû s’en douter. Il avait eu trop de chance ses trois dernières années; l’univers avait décidé qu’il était temps d’équilibrer la chose. Carter lui expliquait brièvement où il trouvait. « Oui, je vois » répondit-il, expéditif et urgent. « J’arrive tout de suite » assura-t-il tandis qu’il arrivait sur le parking. Lorsque sa femme l’intima d’être prudent sur la route, il ne dit rien. Il était bien incapable de lui promettre une telle chose, sachant qu’il allait dépasser la plupart des limitations de vitesse pour arriver au plus vite. L’adrénaline dans ses veines allait le rendre fou s’il ne se dépêchait pas. En arrivant au parc, il se gara à l’arrachée dans le premier espace dégagé qu’il trouva. Il ne fut pas difficile de repérer sa femme : elle se trouvait avec deux policiers et une poignée de passants curieux les observait sans aucune discrétion. Cela n’arrangeait en rien la colère de Declan, mais il avait des choses plus importantes à gérer que des abrutis se divertissant de la misère d’autrui. En l’apercevant, Carter se dirigea aussitôt vers lui, la détresse ancrée dans chaque trait de son visage. Elle pleurait, Polly maintenue désespérément dans ses bras. Declan réalisa qu’il n’était pas du tout dans son état normal lorsque son premier réflexe fut de la questionner plutôt que de la réconforter. Elle s’excusa d’emblée et Declan pouvait admettre qu’une part de lui lui en voulait. Il savait que c’était ignoble et irrationnel et complétement faux, et chercha à se ressaisir. « Ce n’est pas ta faute » répondit-il, machinalement car c’était la vérité et qu’il n’était pas foutu de savoir quoi lui dire en cet instant. Polly tendait les bras vers lui et Declan l’attrapa dans un réflexe avant de la serrer contre lui. Il n’arrivait même pas à lui sourire ou à l’embrasser, il voulait juste la sentir dans ses bras et la cacher aux yeux du monde. Les policiers ne tardèrent pas à les rejoindre. Ils lui posèrent des questions, à lui, comme si chaque minute n’était pas cruciale pour retrouver son enfant. Quelle était cette horrible statistique déjà? Au sujet des heures passées et du pourcentage de chance de retrouver la victime en vie? Le cerveau de Declan n’était qu’un vortex de bruit blanc, la panique et la colère s’annulant mutuellement pour ne créer qu’un état de choc sourd. Heureusement qu’il existait encore la bêtise humaine pour le sortir de sa torpeur. Declan pivota un regard hystérique sur l’officier de police. Pourquoi lui demandait-il ça? Carter n’était-elle pas capable de dire la manière dont Steve était habillé; elle qui avait passé la journée avec luI?  « J’en sais rien, il était encore en pyjama quand je suis parti au boulot! » rétorqua-t-il avec plus de hargne qu’il était conseillé face à un membre des forces de l’ordre. Mais Declan n’avait strictement rien à faire. C’était du temps perdu bêtement, à croire qu’ils n’étaient guère motivés à se consacrer à la recherche concrète de Steve.  Mais il restait une question encore plus idiote à poser. Declan cru partir en vrille, oppressé par la tension et l’inactivité des gens autour de lui. Il laissa Carter lui prendre Polly des bras avant que la petite ne soit apeurée par le ton de son père. « C'est un gamin de 3 ans! Personne n’a de vendetta contre lui ou nous! Il y a juste un taré qui a mon fils et vous êtes là à me poser des questions au lieu de chercher à le retrouver! » explosa-t-il. C’était mieux, la colère; mieux que de céder à la panique et la terreur sourde qui menaçait de le tétaniser sur place. Et tant pis s’il finissait en garde à vue pour agression sur agent. Tant pis, car rien n’avait d’intérêt tant que Steve n’était pas de retour auprès d’eux. Steve, son bébé. Soudainement, Declan comprenait qu’on puisse tuer. Que la rage et la peine nous pousse jusqu’au point de non retour. Si quelque chose arrivait à son fils, Declan savait qu’il serait capable des choses les plus terribles. C’est qu’il avait été terriblement chanceux dans la vie. Declan n’avait jamais connu d’épreuves très difficiles ou de situations réellement désespérées. Il n’avait même jamais connu l’épreuve du deuil. Seuls ses grands-parents à l’exception de sa grand-mère paternelle étaient décédés, et il avait été trop jeune pour en être affecté. Tout cela pour dire que Declan n’était pas du tout préparé à gérer ses émotions dans ce genre de situations. Personne ne l’était de toute manière lorsqu’il s’agissait d’enfants. Declan pouvait sentir Carter trembler à ses côtés et il passa un bras autour de ses épaules pour la serrer contre son flanc. Il ne savait pas ce qu’il cherchait le plus à faire : la réconforter ou s’ancrer pour ne pas défaillir.  
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MessageSujet: Re: Decter ✻ You tell me that you're sorry   Decter ✻ You tell me that you're sorry EmptyMer 28 Nov - 4:11

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« Si c’est ma faute. » Il fallait bien un coupable, elle avait manqué de vigilance et elle pouvait accepter d’être en tord dans cette histoire. Sa voix tremblait, ponctué de hoquet à peine dissimulé. Elle percevait la rage dans le regard de Declan, jamais elle ne l’avait vu ainsi. Jamais. Elle se sentait idiote, faible. Une mauvaise mère. Polly passait de ses bras à ceux du brun, retirant un poids, tout du moins c’est ce qu’elle aurait cru, mais elle se sentait toujours autant envahi par la culpabilité, le désarroi. Elle serrait ses bras sous sa poitrine, prenant une posture fermée, essuyant malhabilement son mascara qui avait coulé abondamment sur ses joues. Posant finalement son regard sur le sol, elle ne le relevait qu’en entendant les officiers approcher. Pourquoi s’adressait-il à lui ? Entrouvrant ses lèvres, elle décidait de répondre. « Il portait un t-shirt avec un dessin d’Iron man, il est rouge. Avec un jeans. » Elle se mordait l’intérieur la joue, elle avait l’impression d’avoir oublié comment elle l’avait habillé aujourd’hui. Pourtant, elle le savait, elle le voyait encore en train de jouer, mais son esprit s’embrumait. Elle s’en voulait tellement. L’officier lui rendait son portable, qu’elle glissait dans sa poche avant de prendre Polly. La petite puce se mettait à jouer avec les cheveux de Carter, entourant ses mèches de cheveux autour de ses doigts potelés. La colère qui s’échappait de son mari la terrifia, il avait toutes les raisons du monde d’être en colère, mais le voir dans un tel état la chamboulait. Elle n’arrivait pas à reprendre sur elle. Être la femme qui gardait son calme, qui réconfortait. Elle ne pouvait tout simplement pas, pas alors qu’elle ignorait où se trouvait son garçon, son petit ange. « Declan… » murmurait-elle avant de poser son regard sur les officiers. « Écoutez, on fait notre job. Inutile de s’en prendre à nous. » disait l’un d’entre eux la voix calme. « On a sa photo. Avec la description que nous a fait votre femme, on va pouvoir lancer une recherche. Mais j’ai quand même d’autres questions. » Il posait son regard sur son coéquipier qui acquiesçant s’éloignait finalement pour retourner à la voiture de patrouille. Se blottissant contre Declan, Carter ressentait sa chaleur, mais au lieu de l’apaiser, ça ne faisait que la déstabiliser plus. Elle posait son regard sur son époux, avant s’appuyer sa tête sur son torse, laissant leur fille chercher de l’affection de leur part. Une femme s’approchait d’eux. « Excusez-moi. Le petit garçon blond… Je l’ai vu quitter le parc avec un homme, il y a une dizaine de minute. » disait-elle à l’intention de la police, posant finalement son regard vers les parents. Carter se tournait pour enfouir son visage dans le torse du brun. La peur. L’angoisse. Voilà qu’elle imaginait les pires des scénarios. Elle entendait des brides de conversation, mais n’en comprenait pas tout le sens. « Je suis une mauvaise mère. » disait-elle dans un sanglot. Comment avait-elle pu laisser son fils partir avec un homme. Ils étaient toujours dans le parc il y a quelques minutes. Elle aurait dû courir, le chercher, l’appeler, tout faire dans son possible pour le retrouver. Au lieu de cela, elle avait appelé les flics, Declan et elle était resté figée comme une statue sans bouger le moindre petit doigt. Elle donnait Polly a Declan, avant de se laisser tomber mollement pour s’asseoir au sol. Ses doigts touchant l’herbe, elle restait figée regardant le vide. « Je n’ai même pas pu le secourir… Il était encore dans le parc… »
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MessageSujet: Re: Decter ✻ You tell me that you're sorry   Decter ✻ You tell me that you're sorry EmptySam 9 Fév - 22:52

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Carter continuait à se blâmer, et Declan l’entendait sans avoir les mots pour la contredire. Ca n’était certainement pas sa faute et ça l’était un peu quand même par simple fait que Steve était sous sa garde. Elle, comme lui ou n’importe quel autre être humain à sa place, n’aurait sans doute rien pu changer – personne n’est infaillible – mais c’était tombé sur elle, et c’était atroce, et Declan ne savait pas quoi lui dire pour la conforter. Il s’agissait de son fils aussi, et l’agonie de la chose faisait qu’il avait tout autant besoin d’être rassuré. Carter vint à sa rescousse en répondant à la réponse idiote des policiers. Declan pouvait se le représenter parfaitement, l’imaginant avec ce fameux t-shirt et ce beau visage souriant qui été le sien. Quel personnage immonde avait osé l’enlever? Declan était prêt à l’étriper avec ses mains sans le moindre remord. Sa femme saisissait à quel point Declan était furax et tenta de le mettre en garde face à son discours aux forces de l’ordre, mais il n’avait pas la patience d’être réprimandé comme un enfant. Il l’ignora. « Votre job c’est de trouver mon fils» rétorqua-t-il, sa voix flanchant sur la fin, et il inspira un instant pour se reprendre. Il invoqua toute la maitrise du monde pour ne pas les insulter lorsque le policier lui indiqua qu’il avait d’autres questions. Son collègue était au moins partit à sa voiture pour relayer la description de Steve. C’était pas trop tôt, bordel. Il resta là, silencieux et figé, serrant sa femme contre lui jusqu’à qu’une inconnue s’approche d’eux. C’était une foutue blague. Dix minutes? C’était énorme! Pourquoi ne l’avait pas reporté plus tôt? C’était une bonne nouvelle mais elle lui fit quand même l’effet d’un coup en pleine poitrine. Tout devenait terriblement concret. Son esprit conjurait l’image atroce de son adorable petit garçon disparaissant à l’horizon avec un inconnu. Dix minutes! Declan avait envie de courir dans n’importe quelle direction, prêt à rattraper cette enflure et lui faire payer. Declan écoutait les policiers réagir et se mettre enfin en action. Il voulait intervenir lui aussi, mais son attention dut happée par Carter. Sa femme sombrait à vitesse grand V, et Declan n’avait ni le temps ni la patience de la cajoler. C’était un chemin inutile et dangereux sur lequel s’aventurer et il était hors de question qu’il la laisse se faire convaincre par les petites voix perfides dans son esprit. Il en côtoyait tous les jours; des gens rongés par la dépression, perdus dans leur propre tête à ressasser un passé tragique et traumatisant. Si le pire arrivait – et Declan sentait sa gorge se bloquer douloureusement face à cette perspective – Carter ne s’en relèverait jamais. Et peu importe si l’un comme l’autre n’avait plus le goût à se lever le matin et de ressentir le moindre sentiment plaisant : ils n’avaient pas le choix. Polly était là, et c’était aussi leur job de s’occuper d’elle. Et Declan ne baissait pas les bras. Surtout pas après cette nouvelle piste, ce nouvel élan d’espoir. Declan cala sa fille contre sa hanche pour la stabiliser avant de s’accroupir face à sa femme.  « Carter!» claqua-t-il, l’obligeant à rencontre son regard et à sortir de ce trou béant dans lequel elle s’enfonçait.  « Reprend toi. Te blâmer n’aidera pas plus Steve. Il a besoin qu’on soit fort pour lui et qu’on fasse tout pour le retrouver, ok? » dit-il dans un ton sans concession.  « Et moi aussi j’ai besoin de toi » ajouta-t-il dans un souffle. Présentement, il carburait à l’adrénaline, s’accrochant à sa terreur et sa colère pour garder son sang froid. Il avait besoin que sa femme soit tout aussi solide à ses côtés, pour qu’ils puissent chacun puiser dans les forces de l’un et l’autre pour se maintenir fonctionnels.  


Dernière édition par Declan Gardner le Mer 17 Avr - 22:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Decter ✻ You tell me that you're sorry   Decter ✻ You tell me that you're sorry EmptyLun 11 Fév - 6:13

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It's too late to apologize, it's too late

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Le sol semblait s’effondrer sous elle, ses jambes ne supportant plus son poids, alors qu’elle percevait toute l’étendu de ce qui se passait. Elle le savait pourtant, mais entendre la voix de la jeune inconnue, avait réveillé la plus grande peur de n’importe quelle mère. Non pas qu’elle ne pensait pas à Declan, à cette crainte qui pouvait lui aussi l’animé, mais pour l’instant, il est vrai qu’elle pensait un peu plus à ses sentiments, à ce qu’elle éprouver et non à ce qu’il pouvait ressentir. Elle ressentait pourtant sa colère, notamment envers les policiers, mais pas que. Alors qu’elle se retrouvait sur le sol complètement effondré, elle sursautait en entendant son prénom, relevant son regard clair vers son mari. Ces cils battaient, laissant le temps de s’adapter à ce qui se trouvait devant elle. Détaillant le visage de Declan, elle ne lui avait jamais vu ces traits sur son visage. Elle ne pouvait tout déchiffrer, mais elle craignait qu’elle ne soit la cause de ces traits tirés. La bouche pâteuse, les larmes bordants ses cils, elle se pinçait les lèvres. Elle secouait la tête, elle ne se sentait pas la force d’être forte. Comme si toute force l’avait quitté. On pensait généralement que ça ne pouvait arriver qu’aux autres, que nous on agirait de tel ou tel façon et Carter n’avait jamais échappé à ces idées. Elle se serait crue plus forte et face à l’adversité, elle n’était que coquille vide. Tout son fort caractère envolé en un claquement de doigt. Elle prenait plusieurs grandes respirations, avant de se relever sans l’aide de Declan. Certains curieux restaient encore pour regarder ce spectacle digne d’un thriller. Carter se sentait mal, tous ces regards posés sur eux. Et elle qui venait de s’effondrer devant tous ces gens… Elle se trouvait pathétique et pourtant, elle avait ce sentiment que le sol l’interpelait, cherchant à la réconforter, la sécurisé, mais surtout l’enfermer dans ses propres pensées obscures. Elle s’approchait de Declan. « Laisse-moi la prendre. » disait-elle d’une faible voix en tendant les bras pour prendre Polly. Sa fille une fois dans ses bras, elle espérait se sentir mieux, mais ce n’était pas tout à fait le cas. Elle ne le laissait pas paraître, gardant la pouponne contre elle. Puisant ce qui lui restait de force, elle lui adressait un sourire. Dix mois que cette petite puce avait rejoins leur famille, elle espérait qu’elle pourrait fêter sa première année avec son frère, comme ils avaient pu fêter celui de Steve avec la petite poupée. Elle se souvenait de ce six juillet où devant son gâteau en forme de navette spatiale, Steve avait tenu à ce que sa sœur souffle avec lui ses trois bougies. Ce garçon l’étonnait chaque fois, elle ne pouvait pas croire qu’elle avait donné naissance à un tel petit ange. C’était son fils, sa prunelle de ses yeux, une erreur qui était devenu la plus belle chose qu’elle n’est jamais faite. Elle relevait son regard vers Declan. Leur histoire avait été une erreur au tout début et voilà trois années qu’ils connaissaient la vie de couple. Ils ne pouvaient pas dire qu’il avait eu beaucoup de dispute, la plus grosse remontant à une année lorsqu’elle l’avait quitté. Une immense bêtise, mais ils avaient pu se relever, si parfois elle n’était pas certaine qu’il lui avait totalement pardonné cette étourderie, elle se confortait avec le fait qu’ils étaient heureux malgré tout, qu’un jour il ferait abstraction de cette histoire. Mais si Steve disparaissait complètement, pourraient-ils s’en relever ? Lui pardonnerait-il ? Elle aimerait dire que oui, mais elle savait que ce n’était jamais aussi simple. Elle serait la première à ne pas se pardonner ce qu’elle n’avait pas su faire : surveiller leur fils. Polly s’endormant, elle la pressait un peu plus contre elle, la laissant appuyer sa petite tête aux joues potelées contre son épaule. L’officier près d’eux recevait une communication sur sa radio, attirant aussitôt l’attention de Carter. Il se tournait pour regarder le couple. « Une patrouille croit l’avoir aperçu à quelques mètres d’ici. Il répondrait à la description de votre fils. » Le soulagement apparaissait sur le visage de Carter.
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Declan Gardner
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MessageSujet: Re: Decter ✻ You tell me that you're sorry   Decter ✻ You tell me that you're sorry EmptyJeu 9 Mai - 21:42

Declan & Carter

It's too late to apologize, it's too late

You tell me that you're sorry
Declan aurait pu hurler de frustration. Le regard vissé sur sa femme, il la conjurait mentalement de se reprendre, de se lever sans plus tarder pour affronter à ses côtés la terrible épreuve qu'ils étaient en train de vivre. Il pouvait sentir Polly enfouir son visage dans le creux de cou, confuse et mal à l'aise face au stress et à la peur que projetaient ses parents. Il passa sa main libre contre son dos dans un vain effort de la rassurer, tandis que Carter secouait la tête en réponse à sa requête. Declan poussa un lourd soupir, perdu entre un profond agacement et l'envie sourde de baisser les bras à son tour pour laisser quelqu'un prendre en main la situation. Mais personne n'allait le faire à sa place. Personne ne pouvait décemment avoir la même fougue que lui, le même besoin désespéré de retrouver son fils au plus vite. Finalement, après ce qui sembla être des heures, Carter se releva par elle-même. Il se redressa dans le même temps, soulagé et anxieux, avant de remarquer les nombreux regards qui étaient posés sur eux. « Vous voulez une photo? » siffla-t-il à une paire de jeunes femmes qui s'étaient stoppé dans leur jogging pour les observer. Rouges de honte, elles s'empressèrent de déguerpir. Carter était suffisamment vulnérable en cet instant sans avoir besoin du jugement malavisé et stupide d'autrui. Mais sa femme avait toujours été plus forte qu'elle ne le paraissait, et elle demanda à prendre leur fille. Declan lui passa la petite, et déposa un rapide baiser sur le front de sa femme; un petit signe de remerciement et de soutient. Ils restèrent là quelques instants supplémentaires, observant avec angoisse les allers et venus des policiers et les conversations discrètes qu'ils échangeaient. Declan était incapable de rester immobile. Les bras croisés sur sa poitrine, il ne cessait de regarder de toute part, comme s'il s'apprêtait à voir Steve surgir de nulle part. Le grésillement d'un talkie-walkie attira son attention. Un policier prêt d'eux venait de recevoir une communication; une nouvelle important s'il fallait en juger par le regard qu'il jeta sur eux. Puis, enfin, une bonne nouvelle. Declan eu l'impression de sortir la tête de l'eau. Ce n'était qu'une supposition, peut-être un terrible faux espoir, mais c'était tout ce qu'ils avaient. « Ok, allons-y » dit-il d'emblée, bousculant presque le policier dans sa hâte sans même savoir dans quelle direction aller. Peu dérangeant, l'homme se contenta de presser le pas pour le guider vers la location relayée par la patrouille. Il n'y avait que quelques mètres à parcourir - une petite rue pavillonnaire de l'autre côté du parc - et lorsqu'il tournèrent l'angle de la rue, il était là. Sain et sauf et bouleversé, les joues rouges et humides, tandis qu'un membre des forces de l'ordre était accroupi à ses côtés, s'assurant qu'il n'avait rien. Un peu plus loin, un autre policier passait une paire de menotte à une femme dans la cinquantaine, au bord de l'hystérie. Declan n'eu même pas une pensée pour cette hideuse personne qui était apparemment le ravisseur de son fils. Il n'avait qu'une envie : être aux côtés de son fils. Il piqua un sprint, manquant de pleurer comme une madeleine en entendant le strident "papa" de son fils lorsque celui-ci l'aperçu. Il attrapa Steve à la volée, le serrant contre lui sans doute un peu trop fort, mais il faudra le pardonner. « Oh Steve, j'ai eu tellement peur » soupira-t-il dans les cheveux du petit; une réflexion égoïste quant on pouvait imaginer la terreur que son fils avait dû ressentir. Declan pouvait entendre Carter arriver à son tour, ralentie par le poids de leur fille dans ses bras. Sa famille, réunie, loin du cauchemar qu'ils avaient imaginés quelques minutes plus tôt.
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