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Carter GardnerGrateful for the family we chose
Carter Gardner
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MessageSujet: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyJeu 8 Juin - 0:42

Declan & Carter
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Étendue dans le lit qui se trouvait dans mon ancienne chambre, je caressais doucement mon ventre. Les semaines s’étaient écoulés sans que je ne le vois. Je me tournais sur le côté prenant et serrant contre moi l’oreiller qui me servait à remplacer Declan. En arrivant chez ma mère, j’avais immédiatement regretté mon geste et bien vite ma mère me l’avait fait remarquer. Une mère ne peut pas partir ainsi, j’aurais dû parler plus avec Declan. Sachant que j’étais en tort, je n’avais rien dit. Je ne lui avais même pas annoncé la nouvelle, mais désormais, il m’était de plus en plus ardu de le cacher. Et pourtant, je le faisais encore comme lors de ma première grossesse, seulement, cette fois j’avais l’impression de prendre du poids encore plus vite. Enfouissant mon visage dans le coussin, je me retenais d’hurler. J’étais idiote, mais je ne me sentais pas capable de piler sur mon orgueil. C’est donc à tous les jours que je regardais si je n’avais pas un message de lui. Mais rien. Chaque jour, je passais mon temps à jouer avec mon doigt que je trouvais nu. J’y avais même mis une bague de pacotille acheté dans un distributeur de jouet. Ce n’était pas grand-chose, ça n’avait aucune valeur, mais j’avais l’impression d’être encore attacher à lui sans pour autant retourner le voir. Je savais que je devais faire quelque chose, c’était à moi de faire le pas, de recoller les morceaux, mais je n’en trouvais pas la force. Tout ce dont j’étais certaine c’était que je l’aimais, sa présence me manquait. Relevant mon regard, je regardais la bague en toc, fronçant les sourcils. « Tu dois rattraper le coup. » me disais-je sachant que ce serait une bonne chose pour Steve, bien que j’ignorasse si Declan désirait toujours de moi. Certes, j’étais orgueilleuse, mais plus j’attendais, plus je perdais de chance pour qu’on revienne comme avant. Il m’avait prévenu, mais à quel prix il mettrait ses propos à exécution. Est-ce qu’il me laisserait revenir ? Ou bien avait-il déjà trouver quelqu’un pour me remplacer ? « Ais confiance en lui. » me disais-je, après tout c’était ma crainte de le perdre qui avait mener à cette séparation. Et voilà que les heures s’étaient transformés en jours, puis en semaine… Je prenais mon portable et me dirigeant vers mes sms, je lui envoyais un message : Salut, demain j’ai une échographie, si tu veux venir c’est à 14h. Je fermais mon portable le posant près de mon visage, laissant mes doigts glisser sur celui-ci. Et je m’endormais ainsi, pensant à celui qui réussissait à m’en faire voir de toutes les couleurs, mais qui au fond me faisait vibrer comme personne. Au petit matin, je me levais, j’avais quelques courses à faire avant de me rendre à l’hôpital. Je faisais la tourner des choses que j’avais affaire, arrivant une bonne demi-heure avant l’heure du rendez-vous. Prenant place dans la salle d’attente, je poussais un soupir. Un comic dans les mains, je faisais semblant de lire. Je n’arrivais pas à penser à autre chose qu’à la possibilité que Declan ne vienne pas. S’il ne venait pas, verrait-il son second enfant grandir en moi ? Je pinçais mes lèvres, posant la bande dessinée sur mes genoux et posant mon regard sur l’horloge. Mes doigts jouèrent une fois de plus avec l’alliance à ma main gauche. Je la faisais tourner autour de mon doigt, laissant mon regard sur l’horloge où les secondes semblaient mettre un temps fou à avancer de quelques millimètres. Je me levais, ne pouvant tenir en place. Est-ce qu’il ferait comme ce jour où il était arrivé en trompe pour m’empêcher d’avorter ? Au fond de moi, je l’espérais dure comme fer, mais les minutes passèrent et l’espoir de le voir s’estompèrent peu à peu. Je regardais l’alliance à mon doigt, puis mon ventre que je caressais doucement. « Je crois qu’il ne viendra pas. » disais-je un peu plus pour moi que les autres. Sentant les larmes monter, je commençais à passer ma tristesse sur cette fichu alliance, tentant de la retirer, mais elle semblait prise à mon doigt. J’avais dû enfler, me battant avec celle-ci, je sentais encore plus les larmes monter, cette envie de pleurer qui chatouillait ma gorge. Je prenais de nouveau place sur une chaise, entre d’autres femmes ou personnes venant passer une échographie. « Allez retire-toi ! » disais-je entre mes dents serrées, tirant un bon coup, je relevais la tête pour voir finalement Declan. Un sourire apparût sur mes lèvres, ça faisait si longtemps que je ne l’avais pas vu. J’avais encore la sensation de ses lèvres sur les miennes en le regardant ainsi. Mais la réalité me rattrapa, pinçant mes lèvres, je réalisais que je ne savais pas quoi dire. Comment m’excuser ? Je me levais, lui offrant une vue sur ce ventre légèrement rebondit. « Salut, je n’étais pas certaine que tu allais venir. » avouais-je en jouant avec la fausse alliance que j’avais réussi à retirer, mais qui avait laissé une marque rouge à mon auriculaire gauche.  
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Declan GardnerFriendship is easier made than kept
Declan Gardner
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyJeu 6 Juil - 22:19

Declan & Carter
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Du jour au lendemain, Declan s'était retrouvé seul. Seul dans sa maison, seul dans son lit, seul à la tête de sa famille. Il avait suffi d'un instant. D'une explosion. Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit, son cerveau lui rejouant en boucle le départ de sa femme. Une porte qui se ferme, encore et encore. Lorsqu'il avait entendu que Steve était réveillé, Declan avait pris peur un instant et s'était stoppé net devant la porte de sa chambre. La perspective de prendre son fils dans ses bras et l'accompagner dans un monde où sa mère n'était pas là pour l'accueillir comme à chaque fois, lui donnait la boule au ventre. Mais il n'avait pas eu le choix. Il n'y avait personne d'autre pour le faire. Alors Declan avait fait comme si de rien était. Comme si son cœur n'était pas brisé en mille morceaux, que sa colère n'était pas encore latente, prête à ressurgir à tout moment. C'était un combat de chaque instant, celui de ne pas se laisser morfondre par la situation pour le bien de Steve. Il n'avait pas fallu longtemps au petit garçon pour remarquer l'absence de sa mère et la réclamer. Les "maman" s'étaient multipliés, d'abord interrogateurs puis bouleversés. Le chagrin d'un enfant qui ne comprend pas que sa mère n'accourt pas au premier de ses pleurs. Ça avait été le pire. Témoin impuissant, Declan avait tenté de calmer son fils, en vain, s'efforçant de ne pas craquer lorsque Steve le repoussait vivement pour bien lui faire comprendre que ce n'est pas lui qu'il voulait en cet instant. "Moi aussi je voudrais qu'elle soit là", aurait-il voulu lui dire. Declan trouva sa salvation en mettant un film Disney à la télé, les couleurs vives et bons sentiments réussissant à faire oublier momentanément au bambin que sa mère n'était pas là. Une demi-heure dans le film et Steve s'endormait contre lui, épuisé par sa crise de larmes. Ça avait été le jour 1. Le 2, puis le 3, avaient été tout aussi difficiles et Declan avait arrêté de compter lorsque la deuxième semaine s’était achevée. La routine qui s’était installée le perturbait un peu plus chaque jour. S’occuper de Steve, chercher du boulot, manger, s’occuper de Steve, essayer de dormir. En parallèle, Declan s’efforçait à ne pas penser à Carter. A ce qu’elle pouvait bien faire, si elle regrettait son geste, si elle pensait à lui, si elle allait revenir un jour. Autant de questionnements qui le mettaient dans un état qu’il préférait éviter. Bien sûr, il aurait pu tenter de l’appeler, essayer de prendre sur lui pour rattraper la situation, mais il ne pouvait se défaire d’une pensée : tout ce qui s’était passé, Carter l’avait choisi. C’est elle qui avait retiré son alliance, elle qui avait complétement remis en question leur mariage, elle qui les avait abandonné. La balle était dans son camp, et elle aussi avait apparemment opté pour le silence radio.  Ok. Très bien. Declan n’avait ébruité l’affaire à personne, même pas à ses parents. C’était une chose d’admettre dans sa tête qu’il s’était fait plus ou moins largué, et ça en était une autre de l’admettre à voix haute. Au moins elle lui avait laissé Steve, et c’était bien le seul soulagement dans cette histoire. Declan ne préférait même pas imaginer dans quel état d’esprit il serait si elle avait mis les voiles avec le gamin sous le bras. Steve lui permettait de se changer les idées, de focaliser toute son attention sur lui pour ne pas penser à autre chose. Son fils l’empêchait aussi de multiplier les soirées au bar pour s’apitoyer sur son sort. Il n’y avait qu’un nombre limité de fois où il pouvait laisser Steve chez ses parents avant que cela ne lève tout un tas de question. Il n’avait pas non plus les moyens de se payer une baby-sitter. La recherche de travail était tout aussi chronophage, d’autant plus que c’était devenu une priorité. N’ayant aucune rentrée d’argent et ne sachant pas quand (ou si) Carter allait revenir, la situation devenait lentement critique. Le piston donné par Lennon s’annonçait prometteur et Declan s’efforçait tout de même de ne pas cultiver trop d’espoir. La chute n’en serait que plus grande. Il se demandait si Carter reviendrait aussitôt en apprenait qu’il avait trouvé un travail. Il n’était pas sûr qu’il en apprécierait la signification. La vérité ? Il n’attendait plus que Carter le contacte, sachant que l’anticipation allait le rendre dingue s’il ne prenait pas un peu de recul. C’est bien pourquoi il avala de travers lorsqu’en sortant le téléphone de sa poche, le nom de sa femme apparu sur l’écran.  Neutre, allant droit au but, et pouvant potentiellement être interprété de toutes les manières possibles. Etait-ce une main tendue ? Une tentative modeste de renouer le contact ? Ou bien avait-elle juste besoin d’un soutien moral et qui d’autre que le père de son futur enfant pour jouer ce rôle ? Declan fixa le message pendant de longues minutes, perplexe face au flot d’émotions contradictoire qui l’assaillait. Il réalisa qu’une part de lui s’était attendue à ce que ses premiers mots pour lui soient des excuses. Au lieu de ça, Carter surgissait du néant pour lui proposer de l’accompagner à l’échographie comme si de rien n’était. Declan avait l’impression d’être revenu à l’époque pré-Steve, lorsque lui et Carter ne se retrouvaient que lors des rendez-vous en rapport avec le bébé. Lorsqu’il n’y avait aucune relation à proprement parlé entre eux. S’il s’y rendait, qui allait-il être ? Le père biologique, convié par politesse et présent par principe ? Ou le père et mari de la future maman, là parce que c’était tout simplement sa place ?  Et en même temps, qui pensait-il berner. Bien sûr qu'il allait s'y rendre. Lui faire faux-bond aurait été de bonne guerre, histoire de lui faire prendre pleinement conscience de ses erreurs, mais Declan ne pouvait supporter de l'imaginer seule dans la salle d'attente, toute la misère du monde dans son regard. C'est a 13h59 qu'il entra dans la clinique, histoire de la faire mariner un peu. Il ne faisait pas le fier à l'idée de revoir sa femme pour la première fois depuis leur dispute, et lorsqu'il l'aperçu enfin, il eu l'étrange réflexe de faire demi-tour. Il ne le fit pas bien entendu, et se rapprocha d'elle silencieusement, le visage fermé. Carter ne le remarqua pas de suite. Elle était occupée à quelque chose, recroquevillée au dessus de ses mains. Une bague. Elle retirait une bague de son annulaire et Declan pouvait sentir sa gorge se serrer. Il ne s'agissait pas de son alliance — celle-ci se trouvait dans son porte-feuille — mais d'un vulgaire bijoux en plastique. C'est avec ça qu'elle remplaçait le symbole de leur union? Sa propre alliance sembler peser des tonnes sur son doigt, et il enfonça ses mains dans ses poches pour se recentrer. Finalement, Carter leva les yeux sur lui et lui adressa un sourire. Declan était incapable de lui rendre la pareille. Y avait-il vraiment matière à sourire? Pas à sa connaissance. Il réservait cette expression à la salle d'examen, là où il allait voir son bébé en création. « Il faut que tu arrêtes d’assumer. C’est pas ton fort ». Assumer qu’il se prenait une cuite tous les soirs. Assumer qu’il couchait avec d’autres femmes. Oui, Carter n’avait pas toujours la bonne intuition. Son ton était resté plat, une entrée en la matière mitigée mais pas agressive. Il n’était pas là pour entamer une nouvelle dispute, pas là pour analyser le moindre de ses gestes et paroles. Il était là pour son enfant. Et s'il devait prétendre que Carter ne lui manquait pas à en crever, qu'il ne souhaitait rien de plus que la prendre dans ses bras et la blâmer entre deux baisers de lui avoir fait subir tout ça, alors très bien.   
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyMer 12 Juil - 17:06

Declan & Carter
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Si pour certain l'amour avait quelque chose de simple, pour moi, ça commençait à prendre tout un autre sens. Je ne pouvais pas dire exactement pourquoi, mais ma relation avec Declan ne me semblait pas aussi facile à vivre que certain aurait pu le croire. J'étais amoureuse, mais parfois, ça ne suffit pas dans une relation. Certains m'auraient dit que je faisais un caprice. Je ne les contredirais pas, ma décision de partir était bel et bien une forme de caprice. Une enfant sans doute trop gâté, qui n'avait tout simplement pas le courage d'affronter la difficulté en face. Ma vie n'avait jamais vraiment été facile, bien que mon père soit fortuné, j'avais depuis longtemps fait le choix de vivre par mes propres moyens. Une vie comme celle que j'avais choisi était bien souvent emprunt de difficultés. Manquant d'argent, je me nourrissais de Kraft dinner et de riz instantané ou autre aliment qui ne coûtait pratiquement rien contrairement à la viande ou aux légumes. Me serrer la ceinture était un mode de vie que j'avais appris à mes dépends. J'aurais pu l'assumer avec Declan, vivre de peu tous les deux, certes on aurait connu des hauts et des bas, mais ça on l'avait déjà vécu lorsqu'on travaillait ensemble et qu'on arrivait pas à se supporter. Des crises et des moments de colère avaient longtemps été notre quotidien, mais cette fois, il n'y avait pas que nous dans l'équation. On formait désormais une famille et celle-ci allait bientôt s'agrandir. Une chose qui avait fait naître en moi la panique, la crainte que tout vacille. Je n'avais pas réfléchi, j'avais simplement agit de manière impulsive comme j'avais toujours l'habitude de faire. Prendre la fuite. C'était si simple. Un geste pourtant que je regrettais, mais dont l'orgueil n'arrivait pas à m'en faire démordre. Sans signe de vie, j'avais pris le temps de réfléchir, réalisant de jour en jour à quel point ma famille me manquait. Mon mari me manquait. Dormir seule était quelque chose de tellement triste. Sentir sa chaleur par une simple caresse ou bien l'affleurement de nos corps. Mon fils, lui, était mon plus gros regret. Comment avais-je pu partir en le laissant ? Il me manquait à chaque seconde. Son sourire. Sa voix. Son parfum délicat. L'un comme l'autre faisait désormais parti de ma vie et bien que j'avais éprouvée le besoin de prendre du recule, être loin d'eux me faisait encore plus sentir comme une idiote. Pendant les jours qui avaient passés, j'avais hésité à revenir chez nous. Ce qui m'empêchait de le faire était la possible réaction de Declan. Je ne savais pas comment il réagirait et imaginer qu'il pourrait avec encore une fois ce regard qui m'avait glacé là sang le jour de mon départ me faisait lourdement hésité. Je ne voulais plus voir cette expression sur son visage, bien que je l'avais cherchée, avoir cette peur au ventre en le regardant me faisait reculer. Et pourtant, j'avais toujours ce désir pour lui. Un désir inexplicable qui me faisait prendre conscience que ma place était toujours avec eux. Bravant ma crainte de sa possible réaction après tant de jour, j'avais trouvé le courage de lui envoyer un SMS. Ça n'avait rien de froid, un simple manque de tact, ne sachant pas tellement comment je devais m'y prendre avec lui. Trop amical m'aurait semblé faux. M'excuser ? Je savais que je devais le faire, mais je trouvais que le dire par portable manquait d'humanité. Je lui avais donc envoyer un message, sans espérer de réponse, sans savoir s'il viendrait au rendez-vous. Tout ce qui me donnait encore un peu d'espoir, c'était cette alliance en plastique que je portais toujours à mon doigt. Bien des questions avaient été formulées quant à cette bague : Avais-je perdue mon alliance ? Un symbole que seul Declan et moi pouvions comprendre ? Tout était tellement loin de la réalité que j'avais une peine immense à raconter la vérité. Je ne considérais pas avoir quitté mon mari, était-ce plutôt un break ? Là encore, je ne pouvais pas dire. C'était compliqué, tout me semblait trop compliqué. Assise dans la salle d'attente, j'en venais à me dire qu'il ne viendrait plus. Que comme il me l'avait dit notre relation ne serait plus la même si je partais. J'espérais au fond de moi que ces paroles n'étaient pas fondées, mais plus les minutes avançaient et plus je redoutais le pire. La gorge serrée et les larmes bordant mes cils, j'avais tenté de retirer l'alliance à mon doigt. Si tout était fini pourquoi alimenter quelque chose de vain ? Ce n'est pas sans difficulté que j'arrivais à retirer le jouet, comme si cette simple bague en toque tentait de me faire comprendre que tout n'était pas encore terminé. Une chose que je ne comprenais ou ne cherchait pas à comprendre tant se sentait la peine m'envahir. Une fois de plus, j'avais fait une bêtise. Encore une fois, j'avais mis fin à une relation sans savoir ce que mon ou ma partenaire souhaitait. Je n'étais peut-être pas fait pour aimer quelqu'un ? C'est sur cette vague de penser que je relevais la tête pour découvrir qu'il était bel et bien venu. Une batterie d'émotion m'envahit. Soulagement. Joie. Tristesse. Regret. Culpabilité. Je ne savais plus quoi dire ni même comment agir. Devais-je faire comme si de rien n'était ? Je savais bien que non, mais je tentais de chasser tous les sentiments qui m'envahissait pour finalement lui parler. Une chose loin d'être facile, sachant que j'appréhendais déjà sa réponse. L'alliance dans ma main, je me surpris à la serrer avec force lorsque j'entendis le son de sa voix. Assumer. Je ne comprenais pas tant ce qu'il entendait par cela, mais je baissais tout de même le regard, posant mes yeux sur mes chaussures. Ne cherchant pas à le regarder, je tentais de chasser en battant des cils les quelques larmes qui brûlaient mes yeux, cherchant désespérément un moment de venir rouler sur mes joues. « Je ne sais pas ce que tu entends par là, mais je sais très bien que j'ai merdé. » répliquais-je non pas en colère, mais laissant entrevoir ma voix qui tremblait. Je le raclais la gorge, cherchant à dissimuler ce tremblement : « Et je croyais simplement que tu n'allais... » Je ne finissais pas ma phrase, réalisant que je ne savais pas quoi dire. Était-il là simplement pour notre enfant ? Était-il prêt à entendre mes excuses ? Pourrions-nous discuter sans que ça finisse par un crêpage de chignon ? Voulait-il toujours de moi ? À cette dernière pensée j'hoquetais en retenant un sanglot. Pourquoi étais-je partie ? La peur. Ça je le savais, mais maintenant, j'avais d'avantage peur qu'il ne me laisse ou pire encore demande le divorce !
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyJeu 20 Juil - 19:33

Declan & Carter
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La réceptionniste, pianotant furieusement sur le clavier de son ordinateur. Le gros pot de fleur disposé à l'angle de la pièce. Le talon d'un jeune homme un peu plus loin, tapant périodiquement sur le sol en lino. Le regard de Declan virevoltait de l'un à l'autre par intermittence, incapable de se focaliser sur sa femme. Elle ne saisissait pas ses sous-entendus et Declan s'en moquait bien. C'était vil, mesquin, et pour lui et lui seul. Des remarques acides qui le soulageaient pendant une courte seconde revancharde, avant de tomber à plat, noyées par une détresse qu'il gardait contenue. Un rictus étira ses lèvres lorsqu'elle avoua avoir merdé. Ça lui faisait une belle jambe! La manière expéditive de résumer la chose lui déplaisait également. Il ne s'agissait pas d'une simple erreur, pas de quelques mots que l'on pouvait pardonner. Car ce n'était pas l'acte en lui-même qui le dérangeait le plus, mais l'impulsion derrière celui-ci. Elle n'était pas seulement partie. Elle avait, en claquant la porte derrière elle, trahi un malaise et un questionnement sur leur mariage qui ne pouvait venir de nulle part. Depuis combien de temps avait-elle ignoré ce genre de pensée jusqu'à craquer? Un enfant ce n’était peut-être pas assez pour nous garder uni. Mon Dieu, depuis combien de temps?!  « Je t’avais prévenu Carter » dit-il à demi-mots en secouant la tête, impassible. Elle présentait un triste tableau. Une femme enceinte, recroquevillée sur elle-même dans une salle d’attente à moitié vide. Ce n'était pas de la compassion qu'il ressentait, mais une forme de rancœur. Elle n'avait pas le droit de se présenter ainsi, l'air meurtri et les yeux humides, alors que c'était elle qui avait précipité leur chute. Elle avait mis sa main au-dessus du feu et s'étonnait à présent d'en sentir la brûlure. Tu ne sais pas qui je suis et je ne sais pas qui tu es. Declan pris une grande inspiration, le regard vissé au sol en attendant que les flashbacks pénibles cessent dans son esprit. Quel beau tissu de conneries. « Ce que tu as dit.... » continua-t-il dans une grimace, comme si le souvenir était physiquement douloureux. Elle avait remis tout leur mariage en question – sans parler de certaines de ses accusations -  et Declan n'avait toujours pas accusé le coup.  « Sèche tes larmes, car tout ce qui t'arrive, tu l'as cherché ». Declan ne prenait pas de pincettes, et pourquoi le devrait-il? Carter était obnubilé par sa propre souffrance et la déployait aux yeux de tous. Et lui alors? Ne souffrait-il pas tout autant, laissé à l'abandon et la chair à vif? Il ne méritait pas que Carter lui confie la responsabilité de la consoler. Il se sentait tellement stupide. Stupide de n'avoir vu aucun signe, d'avoir vécu paisiblement dans un monde imaginaire alors que sa femme en répertoriait les défauts. Il avait été pris complètement au dépourvu. Carter pleurait et Declan commençait à sentir les regards curieux et méfiants des quelques personnes présentes dans la salle d'attente. Il devait avoir l'air d'un mari infect, abusant verbalement sa femme en public jusqu'à lui faire verser des larmes. Declan se foutait bien de leur opinion. Qu'ils aillent tous se faire voir. Il décida néanmoins de se laisser tomber dans le siège à côté de Carter, peu enclin à les divertir davantage. Le dos rigide, les yeux droits devant lui, cela faisait bien longtemps que Declan n'avait pas été aussi inconfortable en présence de sa femme. « J'ai été là à chaque rendez-vous lorsque tu étais enceinte de Steve. Et je compte l'être pour ce bébé aussi » dit-il, même si tout était en effet différent. Car si tout partait en vrille, si Carter revenait de son introspection pour décider qu'elle ne souhaitait plus partager sa vie, alors il ne restait plus que ça à Declan. Etre père. Au fond de lui, il ne croyait pas vraiment qu'elle allait le quitter pour de bon. Du moins, il s'accrochait à cette certitude histoire de réussir à dormir un peu la nuit. Sa détresse était réelle, et s'il restait stoïc, il n'en était pas moins insensible. Ça ne lui faisait pas plaisir de la voir dans cette état, il ne se réjouissait pas de la voir pleurer et implorer. Declan savait très bien qu'elle aussi doutait du fait qu'il puisse la pardonner, et il se gardait bien de démentir la chose. Premièrement, elle ne s'était toujours pas excusée. Deuxièmement, il savait qu'il n'était pas prêt de suite. Le pardon viendrait en temps voulu. Il l'aimait toujours à en crever, mais ce qu'elle avait fait ne pouvait être réparé en un claquement de doigt. Declan n'allait pas s'engager dans cette nouvelle étape de leur vie sans être sûr à 100% que Carter lui fait pleinement confiance et qu'ils soient sur la même longueur d'ondes vis à vis de leur mariage.
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyVen 21 Juil - 21:55

Declan & Carter
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Dans ces moments de ma vie partagée avec autrui, ces fuites que j'avais à de nombreuse fois commis, il n'y avait que Declan qui m'avait mis une gifle. Non pas un geste, mais quelques mots qui chamboulèrent mon esprit. Loin de rester sans rien dire en me regardant m'éloigner, j'avais du faire face à un choix. Déchirant, mais tout de même plus familier, ce fut la fuite qui guida mon départ. Ça me semblait tellement plus simple et pourtant, une fois chez ma mère un amer regret m'avait envahi. Peut-être que rester et discuter aurait été une meilleure solution ? Non, au fond de moi je savais que tout aurait été différent si j'étais rester, qu'on aurait discuté et que je ne lui aurait jamais rendu mon alliance. Malgré, l'impossibilité de revenir en arrière, j'avais réfléchi à certain de mes propos. Lorsque je lui avais confié qu'on ne se connaissait pas réellement, je le pensais et sans doute, que je le pense encore. Connaître une personne ne se fait pas en quelques mois et c'est bien ce qu'on avait eut avant la naissance de Steve. Suite à cela, on était devenu parent, mais en réalité on n'avait jamais été un couple. On n'avait jamais vraiment pris le temps de se découvrir et après son renvoi j'avais vu d'autre facette de lui que je ne lui connaissais pas. Je pouvais les accepter et même accepter d'en découvrir d'avantage puisque au fond je continuais de l'aimer sincèrement, mais l'arrivé de ce second bébé avait conduit à la peur. Une peur que je ressentais toujours bien que je n'arrivais pas à la décrire pleinement. N'osant pas poser mon regard sur Declan, tendant toutefois l'oreille, je gardais une certaine concentration à ce que mes larmes ne viennent pas mouiller mes joues. Chaque mot de sa bouche me faisait fermer les paupières. Intérieurement, je n'avais qu'une envie lui hurler que je savais tout cela. Que je savais qu'il ne serait pas prêt à me pardonner. Que je l'avais autant blesser que j'avais pu moi aussi me blesser. La méchante de l'histoire ce n'était pas lui, mais moi. Ces larmes qui bordaient mes cils n'étaient pas là par sa faute, mais par la mienne. Chaque mot qu'il disait me faisait sentir encore plus idiote et je perdais peu à peu le moyen de parler. Mes idées se chamboulaient, se mélangeant à mes hormones, créant un beau foutoir dans ma tête. Reniflant, je me levais toujours pas le regard, postant simplement ma manche à mon nez pour essuyer celui-ci. Je couinais en affirmant ses dires. Je l'avais cherché, mais malgré cela devais-je rester insensible ? Vraiment, être enceinte me rendait pleurnicheuse, bien que cette fois je doutais de cela. Je ne disais pas un mot, bien que lui non plus n'était pas des plus bavard. Seul les bruits environnants réussissaient à étouffer mes sanglots. Sécher mes larmes n'étaient décidément pas une mince affaire. Ça ne m'empêcha pas de reprendre place dans la salle d'attente, assise près de lui, mes mains bloquer entre mes genoux le regard porter sur une tâche sur le plancher. « Je sais. » répondais-je dans un souffle. Encore une fois, je me sentais idiote et je commençais à me dire que ce sentiment ne me quitterait pas d'aussi tôt. Alors soit ! Je me levais une nouvelle fois, mais cette fois, je me tournais pour lui faire face, levant mon regard qui devait être rougit par les larmes et mon nez toujours un peu humide. « Des bêtises j'en ai fait dans ma vie et sans doute que celle de partir de chez nous a été la pire de tous. Je regrette mon impulsivité, cette peur qui m'a animé ce jour là et m'a fait dire des choses que je ne pensais pas totalement. Oui je sais qu'on ne se connaît pas tant tous les deux, on a passé plus de temps à se détester qu'à s'aimer, bien sûr que j'ai peur. Bien sûr qu'il m'arrive parfois de me dire que tu vas ouvrir les yeux et je serai redevenue cette petite gaffeuse que tu détestais tant, mais j'ai aussi confiance en toi. Je sais aussi que je suis prête à tout découvrir de toi. J'ai merdé, je le sais. Je t'ai aussi blessé comme je me suis blessé et je m'en excuse, j'aurais dû revenir et prendre le temps de discuter, mais je craignais que tu me rejettes, que tu mettes tes propos à exécution et que je me retrouves sans rien. Je le mérite sans doute plus que ce que je veux bien admettre, mais je ne peux pas revenir en arrière, je ne peux pas effacer ce que j'ai fait, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que cela peut aussi nous rendre plus fort si tu veux bien toujours de moi. » disais-je d'un seul trait tout en prenant une longue respiration après ce monologue sans pause. Je l'avais dis rapidement de peur qu'il me coupe ou encore que j'éclate en sanglot. Les regards des clients étaient tous tourner vers nous, mais le seul que je regardais c'était celui qui était toujours mon mari, je ne démordais pas de ces yeux bleu outremer. « Madame Gardner. » Sursautant, je faisais volte face tout en m'empourprant en quelques secondes, revenant doucement à la réalité. Je n'attendais pas un instant de plus, encore craintive, mais aussi honteuse d'avoir tout déballé d'un seul trait devant public, me dirigeant vers la salle d'examen d'un pas pressant, le regard rivé sur le sol et mes doigts tortillant une mèche de cheveux. La femme me gratifia un sourire en me laissant passer. Sans doute qu'elle n'avait pas eu conscience de mon monologue, puisqu'elle se tourna et j'entendis : « Monsieur Gardner ? Vous pouvez venir si vous le souhaitez. » Fermant les yeux, je poussais un soupir, cherchant dans celui-ci une forme de courage. Déposant mon sac. Je n'écoutais pas les propos de la femme ou même le simple fait qu'il y avait peut-être une discussion. Je ressortais quelques instant plus tard alors que la porte se refermais et que je me retrouvais pour la première fois depuis de long mois seule avec mon mari. « Est-ce que je peux la remettre ? » demandais-je faiblement en lui montrant l'alliance en plastique que je tenais entre mes doigts, cherchant un moyen de savoir s'il acceptait ou non mes excuses et mon désir de revenir auprès de lui.
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyVen 18 Aoû - 12:50

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Ce n'est pas ce que Declan avait souhaité. Un discours à cœur ouvert en plein milieu d'une salle d'attente stérile. Il pouvait sentir ses épaules se renfrogner, barrière imaginaire contre les regards curieux des passants autour. Il avait été stupide de penser qu'ils auraient pu passer cet examen en silence sans échanger un simple mot sur ce qui s'était passé entre eux. Ca n'était néanmoins ni le moment ni l'endroit. Carter fini par s'asseoir à ses côtés, limitant la portée de leurs mots. Ces derniers n'en était pas plus agréable. Declan avait le regard vissé sur le linoleum pale sous ses pieds. Un rictus anima ses lèvres lorsqu'elle insista sur le fait qu'elle lui faisait confiance. Il secoua doucement la tête tandis qu'elle continuait sa tirade. Ça n'est pas ça faire confiance. Comme c'était facile à dire après-coup, mais ses actions avaient parlées pour elle. Il se réjouissait néanmoins d'entendre enfin des excuses, de voir sa peine légitimée et mise en parole. Si tu veux toujours de moi. Declan n’arrivait décidemment pas à en démordre. Chaque instant de cette conversation lui tiraillait les nerfs et il se sentait imploser lentement face au discours de sa femme. Il ne comprenait pas comment il en était venu à prendre ce rôle. A être celui qui se voyait attribuer toute la responsabilité de leur relation; leur avenir déposé dans le creux de ses mains. Declan souhaitait lui retourner la question, car n’était-ce pas plus légitime ? Carter n’avait pas le droit de poser sur lui des yeux larmoyants en attente d’une réponse, comme s’il lui brisait le cœur, comme si c’était sa faute s’il n’acceptait pas la main qu’elle lui tendait. Declan n'était pas bien sûr de ce qu'il devait répondre. Il n'était pas sûr de la manière dont il devait se déloger de sa colère pour accepter ces mots comme des vérités. Il n'en eu pas l'occasion. Leur tour était venu. Declan observa Carter se lever maladroitement pour suivre la femme jusqu'à la salle d'examen. Lui se torturait encore les mains, le regard à moitié perdu dans le vide. Il lui fallait juste une seconde pour se redonner bonne contenance. Mais peut être avait-il mis plus de temps que cela, puisque la femme l'interpela à son tour, le rassurant que ça présence était la bienvenue. Il n'en avait pas douté un instant, et il se sentit étrangement comme un gamin que l'on reprend à l'ordre. Il hocha la tête, se leva et lui emboita le pas. Les mains enfoncées dans les poches, il entra dans la salle, Carter déjà dissimulée derrière le paravent. La femme lui demanda s'il allait bien et Declan s'empressa de lui dire que oui, presque honteusement. C'est qu'il avait un visage qui semblait avoir été conçu pour exprimer les émotions négatives à la perfection. Elle quitta la salle, le laissant seul. Perdu dans ses pensées, il fut ramené à la réalité sous la question de Carter. Quoi? « Non ». Tout lui déplaisait dans cette requête. Il se demandait bien pourquoi elle lui demandait son avis, elle qui ne s’était pas gênée pour prendre d’elle-même des décisions bien plus importantes, mais puisqu’elle voulait son avis, il n’allait pas se priver de lui donner. Declan souhaitait lui arracher la bague des mains et la balancer par la fenêtre. Le simple objet était une insulte, et Declan ne savait pas comment prendre le fait qu’elle semblait déterminée à mettre de nouveau cet anneau à son doigt. Carter n’était pas une gamine qui jouait à la mariée, alors hors de question qu’elle en ait l’air. « Jette moi cette merde, je te redonnerai ton alliance après ». Pas tout de suite. Il se sentait étrangement possessif envers la bague qu’il avait sauvée de l’abandon et ensuite déposée avec affection dans les entrailles de son portefeuille. Et voilà qui représentait une réponse en soi. Il allait lui redonner son alliance car ils étaient mariés et allait le rester. L'inverse n'était même pas concevable, mais cela ne voulait pas dire que Declan faisait table rase des deux dernières semaines. Il inspira profondément un instant, décidé à profiter de la courte intimité qu'ils avaient dans cette salle pour répondre aux précédents aveux de Carter. « J’vais pas être capable d’oublier ce qui s’est passé. Pas dans l’immédiat. Pas avec tout ce que tu as pu dire et la manière dont tu es partie » avoua-t-il, étrangement calme. « Tu as eu le temps de faire le point ? Réellement ? ». La question était honnête, sans aucune trace de sarcasme. Ça avait été son excuse, sa raison pour s’éloigner de lui et de leur fils pendant deux longues semaines. Declan n’avait pas renoué le contact dans le but précis de lui laisser l’espace pour y réfléchir. A quoi bon lui mettre la pression, la blâmer, si elle en venait à la conclusion qu’ils n’étaient pas fait l’un pour l’autre. «  Si tu reviens Carter, tu reviens pour de bon. Tu me fais confiance, et quand ça va pas on en parle », pressa-t-il. Eux qui avaient une telle expérience dans l’art de la dispute. C’était normal au sein d’un couple, de se prendre la tête pour des broutilles ou hausser le ton face à des désagréments plus profonds. Ils fulminaient chacun de leur côté et faisaient la paix le lendemain. C’était comme ça que ça devait fonctionner. Il paraissait impensable, qu’à chaque dispute, la menace de quitter le foyer soit présente.  « Y’a rien qui s’est arrangé, j’ai toujours pas de boulot et on attend toujours un bébé, alors si tu reviens par culpabilité ou solitude et que tu me refais le même cirque dans deux mois, c’est pas la peine », les mots étaient durs et nécessaires. Declan se tuait à petit feu à ignorer son amour débordant pour la femme face à lui, afin d’établir des règles rationnelles. Pour lui, pour son fils. « Je t’aime Carter », car après toutes ces paroles, il était important de lui rappeler.  « mais je t'en veux franchement... ».
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyLun 28 Aoû - 14:24

Declan & Carter
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Si tout avait semblé simple dans la salle d'attente, ce n'était que façade menée par la crainte d'être interrompue ou bien qu'il me repousse. Au fond de moi, je savais que s'il était venu ce n'était pas pour me laisser comme j'avais pu le faire, mais une crainte planait tout de même en moi. Trompée par l'ange de la raison j'en venais à ne plus savoir quoi penser ou même dire, il y avait toutefois une chose qui était sur en moi et c'était l'amour que je pouvais éprouver pour cet homme. Seulement, une fois devant lui, seuls, je réalisais que ce n'était pas aussi facile que dans la salle. L'anneau provisoire entre les mains, j'attendais, attendais qu'il me parle. Mon cœur manquait un battement lorsqu'il daigna parler. Non. Ce simple mot créa le doute et la peine, je baissais le regard et laissais le plastique effleurer ma peau. Le contact de celui-ci n'avait rien à voir avec celui de mon alliance. Pourtant, ce substitut m'avait permis de tenir, mais je ne savais expliquer cela. Passant une main dans mes cheveux, je relevais mon regard vers mon mari, prenant le temps d'analyser ses paroles. Si un instant plutôt j'avais cru avoir tout bousillé, je faisais erreur. Une joie indescriptible m'envahissait alors que je me retenais de sourire et de me jeter à son cou. Je me dirigeais taciturne vers la corbeille, laissant l'anneau tomber dans un bruit sourd tout au fond. Mes yeux se posèrent sur lui, un sourire se formant à la commissure de mes lèvres, léger mais présent. « Je ne te demande pas d'oublier. » Je savais que c'était impossible et je ne l'en blâmais d'aucune façon. « Et oui, j'ai réfléchi. » Réfléchi à ce que serait ma vie sans eux. Quel sentiment j'éprouvais loin d'eux. Il y avait tant de chose qui avait traversé mon esprit que je savais simplement que sans eux je détesterais ma vie. Peut-être que c'était de la culpabilité ou un sentiment de solitude qui me ramenait vers eux, mais au fond de moi je savais que ça ne se limitait pas à cela. Je fis un pas vers Declan, pinçant mes lèvres entre elles. « Je me fou que tu n'ais pas de boulot. Je suis heureuse d'être de nouveau mère. Ce que j'ai réalisée c'est qu'importe notre situation c'est auprès de Steve et toi que je me sens heureuse. Je ne te demande pas de me pardonner et je peux comprendre que tu m'en veuilles, mais je t'aime. Et cela me suffit bien amplement. Pour ton travail, je t'aiderai à trouver et je demanderai un prêt à mon père si on se retrouve vraiment dans le besoin. Ma grossesse n'est qu'à son premier cycle, on verra bien ce qui se passe d'ici à ce qu'il vienne au monde. » Ma main vint se poser sur sa joue. « Ces derniers semaines m'ont parues teinté de grises sans toi. » disais-je en laissant un rire discret m'échapper. « Ça fait kitch à dire, mais c'est vrai. Il m'aura fallu ce recule pour réaliser que tu étais ma palette de couleur. » Je lui souriais, je savais qu'il me pardonnerait pas et je ne lui en demandais pas tant. Je laissais mes doigts glisser jusqu'à ses lèvres que j'effleurais de la pulpe de ceux-ci. « Qu'importe le temps que ça prendra, je me montrerai patiente et j'espère qu'un jour tu me pardonneras mon égoïsme. » Je lui adressais un sourire avant de passer mes bras autour de sa taille et de venir me blottir contre lui en fermant les yeux.
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyDim 10 Sep - 11:56

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Elle semblait presque joyeuse. Quelque chose de contenu, quasiment imperceptible, à la simple pensée de récupérer ce qui lui avait toujours appartenu. Declan en était le gardien présentement, mais cette alliance n'avait qu'une seule et vraie place. Autour de l'annulaire de Carter. Qu'elle puisse penser qu'il allait rompre leur mariage ainsi, aussi brutalement alors que jamais il n'avait remis en cause ses sentiments ou leur union, lui paraissait incongru. Inévitablement, Carter s'était perdue quelque part entre anxiété et doute, incapable de reconnaître les vérités les plus simples au sein de leur couple. Mais elle s'était retrouvée. Du moins, Declan l'espérait. Il l'observa jeter sa bague en plastique dans la poubelle, l'objet émettant un son sourd et définitif en touchant le fond. Il était à sa place. Carter lui adressa un léger sourire, presque timide, comme si elle n'était pas sûr de ce qui était encore acceptable entre eux. Mais elle semblait prête. Prête à lui faire comprendre quelque chose. Declan était au moins soulagé qu'elle ne souhaite pas tout balayer sous le tapis et faire comme si de rien était. Lui en aurait été incapable, et ça n'aurait pas été sain de toute manière. Il fallait qu'ils puissent être coupable de parler de leurs problèmes, de les admettre, de reconnaître leurs existences. Et non de les ignorer en fuyant. Elle avait réfléchi. Declan hocha légèrement de la tête, se préparant à entendre des choses qui n'allaient peut-être pas lui plaire. Elle fit un pas vers lui, maintenant toujours une certaine distance et plongea ses yeux dans les siens. Elle n'avait pas besoin de ça pour qu'il l'écoute. Il était accroché à la moindre de ses paroles. C'était l'avenir de leur couple qui se jouait là devant ses yeux tout de même!  Et Carter avait des tas de choses à dire là-dessus. Des choses qui auraient pu sembler évidentes, mais Declan senti un poids s'évaporer de ses épaules en écoutant ses paroles. Il n'était pas certains qu'elle se "foute" réellement de son statut de chômeur - lui ne s'en foutait pas -, mais c'était l'attention qui comptait. Elle était heureuse d'être de nouveau maman, heureuse à ses côtés, heureuse dans leur famille, et Declan inspira un peu plus profondément. Sa femme enchaîne. Des choses sincères, peut-être un peu trop dramatiques, comme le fait qu'elle ne lui demande pas son pardon. Bien sûr qu'il allait lui pardonner. Il ne manquerait plus qu'il garde ça contre elle bien au chaud pour le ressortir au moment opportun. Oh, il n'allait pas oublier, ça c'est sûr, mais ça n'était pas sain de garder ça en mode "revanchard". Une pointe de honte le gagna lorsque Carter proposa de l'aider à trouver du boulot. C'était idiot, mais c'était quelque chose qu'il voulait faire par lui-même. Peut-être pour lui prouver qu'il en était capable justement. Ce petit sentiment se transforma en une indignation profonde lorsque Carter mentionna son père. « On ne devrait pas en arriver là » glissa-t-il rapidement, légèrement renfrogné. Si réellement ils étaient sur la paille, Declan devra ravaler sa fierté mais préférera tout de même aller mendier aux pieds de son frère qu'à ceux de son beau-père. Ce dernier avait déjà une terrible opinion de lui, il n'était pas nécessaire que cela se dégrade encore plus! Carter continua sa tirade et Declan n'avait jamais été confortable avec les grandes déclarations, surtout lorsqu'il en était le destinataire. Carter partait dans les métaphores et Declan ne pu retenir un sourire. Oui, c'était un peu kitsch, mais ça venait du cœur et mon Dieu ce qu'il aimait cette femme. Elle glissa ses doigts sur ses lèvres, et dans une dernière parole, se blottie dans ses bras. Declan ne se fit pas prier elle retourna son étreinte. Ça lui paraissait être une éternité, la dernière fois qu'il avait pu la tenir contre lui. Declan déposa un baiser sur le sommet de son crâne. « Tu me rendras fou un jour Carter » plaisanta-t-il. Cette jeune femme avait le don de le mettre dans tout ses états. Mais après tout, pouvaient-ils vraiment avoir une relation normale alors que celle-ci avait commencée par un mariage à Vegas? Sans doute pas. « Je te pardonne ce moment d'hystérie » murmura-t-il contre ses cheveux. « On va dire que c'était les hormones ». Il était bien incapable de lui faire la tête bien longtemps de toute manière. Maintenant qu'elle avait avoué ses torts et assumé sa responsabilité. « je crois qu'il y a un autre membre de la famille Gardner qu'il va falloir choyer un peu pour te faire pardonner » ajouta-t-il en se reculant pour voir son visage. Le pauvre petit garçon avait été bien désarçonné par l'absence de sa mère. Il allait sans doute ignorer Declan pendant une semaine entière une fois sa mère retrouvée, histoire de rattraper le temps perdu! Mais tout ça importait peu. Tout rentrait dans l'ordre. Le pire était évité et ils allaient pouvoir rencontrer leur nouveau bébé sans la menace du divorce au dessus de leurs têtes.
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptyMer 10 Jan - 21:25

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Dire que tout finissait pour le mieux n’était qu’un sentiment éphémère, je débitais des paroles sans chercher à les contrôler. Elles sortaient naturellement et c’était sans doute la meilleure chose à faire. Je ne pouvais pas garantir son pardon ni le fait qu’on aurait pas d’autres disputes, mais à cet instant, je préférais ne pas y penser. Bien entendu que je souhaitais son pardon, même si je disais le contraire, mais je ne savais tout simplement pas comment lui demander. Est-ce qu’il réussirait réellement à le faire ? Là encore, je ne pouvais pas dire, certes je n’étais pas dans sa tête, mais oublier n’était certainement pas une chose envisageable ! Je devais simplement laisser le temps faire son œuvre. Sans relever le fait qu’il ne semblait pas d’accord à demander de l’aide à mon père, je poursuivais de façon presque imperturbable ce que j’avais à lui ire, finissant ma tirade en me lovant entre ses bras. Sentir ceux-ci m’enrouler me fit sourire contre lui. Je n’avais pas ressenti ce geste depuis un moment et ça m’avait terriblement manqué. Cette chaleur qu’il diffusait me fit fermer les yeux, laissant un sourire sincère marquer mes lèvres au contact des siennes sur ma tête. S’en suivit un léger rire. J’étais même surprise qu’il ne soit pas déjà fou avec moi. Après tout, près de trois ans qu’on était marié et on avait connu aucune dispute majeure avant celle-ci. Certes, il y avait eu du drame, on ne pouvait le nier puisque notre mariage était loin d’être désiré, mais on s’en sortait bien. Très bien même. Un second rire m’échappait, serrant mon étreinte. « Tu devrais savoir pourtant que mes hormones me changent. Maintenant, j’aime le chocolat… Ce que j’ai toujours détesté. » disais-je bien consciente qu’avouer ce détail semblait étrange, mais lors de ma première grossesse j’avais eu des passages loin d’être dans mes habitudes ! Laissant notre étreinte se finir, je posais mon regard sur mon mari, pinçant mes lèvres. « Il n’a pas trop mal pris la chose ? » demandais-je même si j’étais consciente que le choc devait avoir été terrible pour Steve. Quelle mère indigne je pouvais être ! Ce n’était pas parce qu’il n’avait que deux ans, qu’il n’avait pas compris certaine chose. « Où est-il ? » Je me doutais bien qu’il devait se trouver chez les parents de Declan, sinon il aurait été avec lui et je ne le voyais pas l’avoir laissé à une quelconque personne simplement pour venir à notre rendez-vous. Mais comme il venait de le mentionner, j’allais devoir lui donner toute mon attention. Et dieu seul sait qu’il allait sans doute la réclamer entièrement. Declan allait sans doute passer en second plan, mais je ne pouvais pas reprocher à mon fils son désir de rechercher de l’attention. La porte s’ouvrait, laissant une jeune femme entrer. « Bonjour, vous pouvez prendre place sur la table d’occultation. » Jetant un dernier regard à Declan, je me dirigeais vers la table y prenant place. M’étendant, je me dandinais sur la table tendant la main vers Declan pour qu’il la prenne. Je n’avais pas peur, après tout ce n’était pas mon premier, mais j’avais toujours cette pointe de stresse. La jeune femme s’assit, posant son regard vers moi. « C’est votre second ? » J’acquiesçais d’un signe de la tête, relevant mon haut, comme une simple habitude. La femme parlait, mais je ne lui portais pas vraiment d’attention, mon regard surtout vissé sur Declan. Il était là. Tout semblait s’arranger et on allait découvrir si j’étais réellement enceinte d’un second enfant. Peut-être que c’était une fausse alerte. J’aurais eu cette crise d’hormone pour rien… Je me serais faite des peurs pour rien… En sentant le gel sur mon ventre, je grimaçais au contact du froid. Quelques secondes plus tard, on entendait le faible battement d’un petit cœur. On allait bel et bien être de parent à nouveau !
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MessageSujet: Re: Don't deleted your love ◈ Decter   Don't deleted your love ◈ Decter EmptySam 13 Jan - 20:12

Declan & Carter
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Declan aurait pu se laisser aller sous le coup du soulagement. La rancune et l'irritation ne tenaient plus qu'à un fil, presque déjà oublié, comme s'ils n'avaient attendus qu'un mot pour se défaire. Declan était entré dans cette clinique avec toute la misère du monde sur ses épaules, le cœur blessé et l'âme en peine. La fatigue s'était imprimé dans ses traits après des jours et des jours à faire face pour son fils, à attendre de savoir si sa femme allait lui revenir ou s'il l'avait perdu pour toujours. Ce qu'il avait toujours craint. Il n'avait pourtant pas cédé en la voyant. Il s'était accroché à ses convictions, à son droit à la colère et ne l'avait pas pardonné au premier coup d'œil. Et finalement, après de longues minutes à garder la tête haute, Carter avait prononcé les mots qu'il avait tant attendu. Un pardon, une main tendue. Declan s'en était saisi et il profitait désormais d'une étreinte qui lui faisait l'effet d'un coup de fouet. Enfin, le cauchemar des dernières semaines prenait fin. Enfin, il n'était plus qu'un simple spectateur, à contempler la destruction de son monde. Declan n'avait aucune idée de ce qu'il aurait fait si Carter avait décidé de le quitter. Mais il n'avait plus à imaginer le pire. Carter était là, avec lui, et tout allait rentrer dans l'ordre. Ils s'étaient fait une petite frayeur tous les deux, mais c'était fini. Pas oublié, mais vaincu. Declan étouffa un rire dans la chevelure de Carter. « Je vais faire le stock de chocolat alors » dit-il, amusé. Oh, il se souvenait parfaitement des changements d'humeur et autres requêtes étranges de sa femme lors de sa première grossesse. Parfois hilarantes, parfois profondément agaçantes, c'était de toute manière son job de répondre au moindre de ses désirs. Il s'attendait à ce que la chose soit similaire pour les neufs prochains mois. « Il était juste perdu. Il ne comprenait pas pourquoi tu n'étais pas là » répondit-il, honnête. « Il sera trop content de te voir pour faire son rancunier » la rassura-t-il. Steve n'allait pas bouder. Il allait sans aucun doute sauter de joie et coller Carter pour les jours à venir. L'infirmière fit son retour, et Declan laissa Carter prendre place sur la table d'osculation, se positionnant à ses côtés pour lui tenir la main. Il lui glissa un sourire, maintenant son regard tandis que la femme appliquait du gel sur le ventre de Carter. Il parcouru son ventre d'un bref coup d'œil, imaginant l'enfant qui s'y logeait et qu'ils avaient une nouvelle fois créé. Lorsque le battement d'un petit cœur se fit entendre, Declan ferma les yeux un instant tout en exerçant une pression contre la main de sa femme avant d'y déposer un baiser. Les Gardner allaient devenir un quatuor, plus forts que jamais.  

FIN
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