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 BANDY ▬ Never let me go

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BANDY ▬ Never let me go Empty
MessageSujet: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptyVen 2 Déc - 22:14

Andy & Baby
Never let me go

Et si Andy avait demandé à Baby d'aller le retrouver à New York ?
J’avais toute une vie prévue devant moi. Tout était tracé depuis des mois maintenant et pourtant, je laissais tout tomber pour aller ailleurs, dans un endroit où je n’étais sûre de rien, où je n’avais rien en avant de moi. C’était tout à fait le contraire de ce qu’on m’avait appris plus jeune, de ce qu’on avait voulu m’inculquer. Mes parents avaient beau ne pas être les plus grands prévoyants du monde, il n’en demeurait pas moins qu’ils m’avaient toujours encouragé à avoir un plan, malgré les imprévus qui pouvaient survenir autour de celui-ci. Mon plan dans le cas présent, c’était d’aller à Washington, emménager dans un appartement avec Andy, non loin de l’université où nous avions choisi de nous inscrire. Andy n’était jamais arrivé dans la capitale nationale, sans que je ne sache pourquoi, jusqu’à il y a quelques jours, quand il m’annonça qu’il était à New York et qu’il voulait que j’aille le retrouver. Faire sans lui, j’avais doucement, mais douloureusement, appris à composer avec cette réalité, mais là, tout ce changement, c’était plus compliqué. Et pourtant, j’avais accepté, j’avais décidé d’aller le rejoindre, parce qu’au fond, je savais que je n’avais pas le choix, et que j’aurais trop de regrets si je ne le faisais pas. Sitôt ma décision prise, j’avais donc vendu ma voiture pour payer la pénalité liée à l’appartement et au fait que nous annulions le bail que nous avions précédemment signé, nous engageant à nous installer et y vivre pendant au moins un an. De toute façon, j’avais eu vent qu’à New York, c’était un cauchemar de se déplacer en voiture. Et puis, si jamais il le fallait, je trouverais bien le moyen de faire sans, ou du moins, je l’espérais. Peut-être que c’était idiot de faire une telle chose, mais je n’avais pas d’autre argent, et le peu que j’avais, je le réservai non seulement pour le train, mais aussi pour les premiers jours que j’allais passer à New York, dans l’espoir que je puisse y trouver une place, si j’y restais, évidemment. Parce que là, j’étais trop peu sûre de quoi que ce soit, je ne réfléchissais pas droit. Tout ce que je savais, c’était que ce matin, j’étais embarquée dans un bus en direction de New York à l’aide d’un billet que j’avais acheté à la dernière minute après avoir prié qu’il reste de la place. Ensuite, j’avais envoyé un message à Andy pour le prévenir de mon heure d’arrivée, mais sans plus, parce que je n’osais pas lui demander tout ce qui me passait par la tête, pas par message texte en tout cas. Finalement, pendant tout le trajet qui avait duré environ quatre heures, je n’avais cessé d’angoisser. Et si tout cela était une blague ? Et si je ne faisais pas la bonne chose ? Est-ce que nous parviendrons à vivre ensemble malgré tout, subvenir à nos besoins ? Est-ce que tout avait changé, compte tenu qu’Andy était parti à New York sans rien me dire ? Pourquoi avait-il fait ça ? Tristement, je ne sus répondre à aucune de ces questions au moment où le chauffeur annonça que nous étions arrivés dans la métropole de la côte Est américaine. Toujours aussi tendue, je pris mon sac, sortis du bus, récupérai ma valise, et j’entrai dans le terminai d’autocar, regardant autour de moi en espérant de tout coeur trouver une tête familière, parce que si au final, j’avais fait tout cela pour rien, j’ignorais si je serais en mesure de m’en remettre à un moment ou un autre.
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MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptyVen 2 Déc - 23:27

Andy & Baby
Never let me go

New York, qu’est-ce qui m’avait pris de partir dans cette ville au lieu de rejoindre ma fiancée à Washington comme je devais le faire. Ma mère m’avait toujours dit de suivre un plan, quelque chose qui m’assurait un avenir fixe et prospère. Je m’étais toujours tenu à ce qu’elle m’avait dit, sauf ce fameux jour où j’avais changé de destination. Mon univers avait alors été bouleversé et pourtant je l’acceptais. Je m’étais vite trouvé un appartement miteux dans Brooklyn et un boulot de plongeur dans un restaurant douteux. En fait, c’était complètement merdique comme revirement, mais si j’avais la possibilité d’accomplir mes rêves, j’étais prêt à tout. Alors que je rentrais un soir après avoir refusé de sortir, je réalisais que mon petit studio me semblait vide, dénué de vie. Pinçant mes lèvres, je posais mon regard sur mon portable pour regarder une photo de Baby. Comment avais-je pu la laisser tomber ? Elle avait toujours fait partie de mes cartes, de cet avenir que je voulais construire. L’appelant, j’avais réussi à lui faire accepter de venir me rejoindre. C’était complètement fou ! On était deux jeunes du Delaware qui allait affronter l’une des plus grosses villes. Le jour où elle devait arriver, j’étais au restaurant. « C’est aujourd’hui ? » Relevant mon regard du bassin d’eau où j’aspergeais la vaisselle d’un jet puissant. « Ouais, elle m’a dit qu’elle devrait arriver dans trois à quatre heures. Pile quand je finis mon shift. » Je devais dire que je commençais à devenir impatient, j’avais hâte de la revoir. Le soir où j’avais trouvé mon appartement triste, j’avais réalisé que je ne pourrais pas faire ma vie sans elle. J’avais besoin de cette fille et les doutes quant à notre avenir s’étaient envolés. Je n’en éprouvais plus aucun, tout ce que je savais c’était que près d’elle tout m’était possible et si je ne parvenais pas à devenir écrivain, tant pis ! J’aurais au moins réussi quelque chose, j’en étais persuadé. Les minutes me semblaient duré une éternité. « Andy, tu devais pas allez rejoindre ta copine ? » Je relevais mon regard, voyant l’heure. Merde ! J’étais en retard. Ne prenant même pas la peine de retirer mon tablier, je sortais par la porte de service, prenant mon vélo que j’avais pu m’acheter pour pas très cher chez un ferrailleur, je me mis à pédaler. J’avais un long trajet à faire pour rejoindre la gare. L’idée de lui écrire pour la prévenir de mon retard ne m’avait même pas effleuré l’esprit. Prendre le temps d’écrire signifiait une perte de temps supplémentaire, pourtant, elle aurait compris et m’aurait attendu. Zigzagant à travers la foule, je me sentais approcher. Une fois à la gare, j’abandonnais mon vélo à l’entrer, pas le temps de le sécurisé. J’entrais dans l’immeuble cherchant ce minois qui me rendait fou. Je reconnaissais finalement son visage parmi tous les gens qui affluaient. Me dirigeant vers elle, je n’avais même pas pris le temps de regarder mon apparence. Toujours vêtu de mon tablier de plongeur, filet dans mes cheveux, en sueur… En gros une apparence douteuse parmi tous ces gens vêtus de vestons et cravates. « Excuse-moi, j’étais au boulot. » disais-je en arrivant devant elle, posant mes mains sur mes genoux, reprenant enfin mon souffle pour la première fois depuis que j’avais quitté le restaurant. Je me redressais, lui adressant un sourire, avant de poser ma main sur sa joue et d’embrasser ses lèvres.
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BANDY ▬ Never let me go Empty
MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptyLun 5 Déc - 1:41

Andy & Baby
Never let me go

En raison de la masse de monde que pouvait provoquer l’arrivée d’un bus plein à craquer, la gare semblait être remplie, si bien que compte tenu de ma petite taille, et le fait que je n’avais pas mis des talons pour un tel trajet, je pus difficilement voir les gens qui se trouvaient autour. Puis, progressivement, les gens qui se trouvaient dans le bus commencèrent lentement, mais sûrement à s’éloigner; certains se rendirent à une autre porte pour un transfert, d’autres allaient retrouver les gens qui étaient venus les chercher, certains se dirigeaient seuls vers la sortie, certainement pour attraper un taxi, ou bien aller rejoindre la bouche de métro la plus près. Et parmi tous ces gens qui commençaient à s’éparpiller, je ne vis aucune tête qui ressemblait à celle de mon fiancé. Et pourtant, j’avais cherché, regardant le terminal, l’aire d’attente des visiteurs, bien plus d’une fois. J’avais espéré, si fort qu’il avait fallu que l’espace se vide presque complètement pour comprendre que j’espérais pour rien. Doucement, l’espoir fit place à la panique, à une panique qui venait faire sortir tout ce que je craignais depuis que j’avais eu cet appel de sa part pour me convaincre de venir le retrouver. L’idée que tout cela n’était qu’une grosse blague, que je m’étais faite avoir, que j’avais vendu ma voiture, que j’avais abandonné notre appartement pour absolument rien, vint jouer dans ma tête encore une fois, à un tel point que ce fut avec désespoir que je pris place sur un banc à proximité, toute seule, ne sachant que faire. Après avoir passé une main dans mes cheveux bruns qui commençaient à s’éclaircir, puisque j’avais décidé de progressivement revenir à ma couleur naturelle, je commençai à réfléchir. Qu’allais-je faire dans cette ville que je ne connaissais pas, encore plus immense que Washington, alors que dans cette dernière, je me sentais déjà paumée ? Je n’avais pas les moyens d’aller ailleurs, je ne saurais où aller de toute façon. Je ne pouvais certainement pas retourner chez ma mère et chez mon père, je ne serais pas la bienvenue. Toujours aussi stressée, il en fallut de peu pour que je sois au bord des larmes. Ce qui vint changer cela, ce fut l’apparition d’une silhouette qui surgit en trombe, avec une tenue plus que… particulière. Mais ça, je n’y prêtai pas attention dans un premier temps, trop occupée à regarder cette personne dans son ensemble, cette personne qui était Andy, qui était finalement venu, qui avait juste du retard. Décidée d’aller à sa rencontre, je me levai, replaçai mon sac sur mon épaule, m’approchant au moment où il tentait tant bien que mal de reprendre son souffle. Une fois à sa hauteur, je voulus lui demander si ça allait, mais je n’en eus pas le temps, puisqu’il se redressa, réduit à néant la distance entre nous deux, scellant nos lèvres en un tendre baiser, le premier que nous échangeâmes depuis des semaines, un baiser qui eut pour effet de me faire oublier mes doutes, mes peurs. Mes questionnements qui se transformèrent qu’en une évidence; il était là, nous étions ensemble, et nous trouverions le moyen de faire fonctionner toute cette galère. Comment ? Je ne savais pas encore, il y avait tant de choses non-dites qu’il faudrait éclaircir avant, mais là, je n’avais pas envie d’y penser. Là, je cédai aux deux choses que j’avais envie de faire, soit dire à Andy:  « Tu m’as manqué… » ce qui, sommes toutes, ne fut pas bien compliqué. Ensuite, je voulus me rassurer en me lovant dans ses bras, mais cela s’avéra plus difficile quand pour la première fois, je portai vraiment attention à sa tenue, et à son odeur, un mélange de reste de nourritures et de savon à vaisselle. Dans un petit rire à la fois amusé et nerveux, je ne sus faire autrement que de lui faire remarquer:  « Mais c’est quoi cet accoutrement !? » non pas pour lui reprocher quoi que ce soit, mais dans l’espoir qu’il soit, je l’espérais, en mesure de s’en débarrasser à un moment ou un autre.
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MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptyJeu 15 Déc - 9:40

Andy & Baby
Never let me go

Comment avais-je pu passer tout droit ? Moi qui avait passé les dernières heures à observer l’horloge de la cuisine sans broncher, voyant l’aiguille des secondes avancer millimètre par millimètre, faisant ainsi perduré mon attente. Il m’avait fallu le temps de pencher la tête pour nettoyer quelques couverts et chaudrons pour que le temps rattrape son retard. Pédalant à toute vitesse, j’avais réfléchi à ce que j’allais lui dire. Je lui devais bien quelques mots, après tout j’étais parti sans donner signe de vie. Je n’avais pas cherché à prendre contact avant plusieurs jours. Elle devait se poser des questions, mais au moins je pouvais me sentir soulagé de savoir qu’elle venait me rejoindre. Elle aurait très bien pu m’envoyer balader. Me dire que j’étais un connard ou autre chose que j’aurais tout autant mérité, mais il n’en fût pas ainsi – tout du moins au téléphone. Une fois face à face, qu’est-ce qu’on ferait ? Je me posais cette question, sachant très bien que ma seule envie c’était d’humer son parfum, de caresser sa peau, de sentir le contact de ses lèvres sur les miens, d’entendre le son de sa voix, mais surtout dans la prendre dans mes bras. C’était peut-être stupide comme envie, mais j’en avais que faire. Arrivant à la gare, je me précipitais à l’intérieur, elle était plus vide que si j’étais arrivé à l’heure, mais au moins je pus trouver plus aisément Baby. La première chose que j’aurais aimé faire, aurait été de la serrer contre moi, mais je me devais de reprendre mon souffle, sentant mes jambes trembler comme du coton. Je n’avais jamais pédalé aussi rapidement qu’à cet instant. Je devais reprendre mon souffle sinon ce ne serait pas un baiser que je lui volerais, mais bel et bien un bouche-à-bouche. Mon rythme cardiaque reprenant constance, je réussissais à poser mes lèvres sur les siennes, ressentant un regain d’énergie. « Tu m’as manqué aussi. » répondais-je en lui souriant, laissant ma main glisser de sa joue à son cou. Je n’arrivais pas à dévier mon regard d’elle, soulignant chacun de ses traits, peignant son visage pour en créer un souvenir, presque comme si j’avais peur que cela ne soit qu’éphémère. « Quoi ? » Elle me sorti de ma torpeur, baissant mon regard sur mes vêtements, je prenais conscience que je n’avais même pas retiré mon uniforme dans la hâte de la retrouver. Ça n’avait rien de romantique, surtout pas un parfum comme celui que je devais avoir. « Euh… Mon uniforme pour le boulot. » disais-je en laissant un rire m’échapper. Je me reculais un instant pour dénouer le cordon à ma taille pour ainsi retirer mon tablier que je mettais en boule et le fourrant dans la poche arrière de mon jeans. « Voilà qui est mieux, non ? » J’avais complètement zappé mon filet, mais ça donne du charme non ? « Mais je ne serais pas contre une douche. » avouais-je en sachant très bien que le mélange d’odeur que je devais dégager n’était pas des plus agréable. Je passais néanmoins ma main autour de sa taille pour la coller un peu plus contre moi. « J’ai fini de travailler, on rentre chez nous ? » Devais-je appeler ça ainsi ? Après tout à Washington on allait vivre ensemble, mais voulait-elle encore cela ?
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MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptySam 17 Déc - 0:59

Andy & Baby
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Je m’étais bien doutée qu’Andy ne portait pas ce genre de tablier parce qu’il trouvait que ça avait du style, mais je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils au moment où il en vint à me dire que c’était son uniforme pour le boulot. Quel genre de boulot pouvait-il pratiquer pour porter un truc pareil ? À vrai dire, je ne lui avais pas demandé, comme je ne lui avais pas demandé où il habitait, rien de tout cela. Il fallait admettre que notre dernière discussion au téléphone avait tourné autour d’une chose en particulier; lui qui me disait où il se trouvait, me demandant de venir le retrouver, et moi qui avait fini par accepter. Je me disais que ces détails, nous pourrions les voir une fois l’un en face de l’autre, comme nous devrions voir d’ailleurs plein de choses. En effet, j’avais l’impression, et je savais aussi que de mon côté, il y avait eu plein de non-dits, des explications qui restaient en suspens, nécessaires d’aborder, de discuter, et pas juste en quelques secondes dans un terminus d’autocar. Par conséquent, après avoir ri doucement une fois qu’il eut retiré ce tablier, puis ait affirmé qu’il avait besoin d’une douche - parce que j’étais un peu gênée à l’idée de lui dire que je serais partante aussi pour le coup dans un lieu public - je ne fus certainement pas déçue que mon fiancé en vienne à me proposer de rentrer. Inévitablement, le fait qu’il avait dit « chez nous », plutôt qu’à « mon appartement » ou quelque chose du genre ne m’avait pas laissée indifférente. Toutefois, je n’étais pas trop certaine de ce que je pouvais en penser. Évidemment, j’étais contente qu’il semble encore songer au fait que nous allions habiter ensemble, mais qu’est-ce qui nous attendait vraiment, ici et maintenant ? Tant de choses n’étaient pas prévues, nos desseins étaient trop peu clairs, alors pour sûr, j’étais aussi quelque peu anxieuse à cette idée, mais je choisis de ne pas le montrer, pas ici, pas maintenant. À la place, je me contentai de hocher la tête positivement avec un petit sourire, puis attraper ma valise de ma main libre, la seconde étant trop occupée à se glisser dans le dos de mon fiancé de qui je ne voulais plus me détacher à présent. Ensemble, sans se lâcher, nous sortîmes de la gare d’autocar, et c’est là que, certainement en toute petite partie, je découvris l’immensité de New York. Je ne saurais pas dire où nous étions exactement, ce que je voyais devant moi, mais une chose était certaine, c’était que ça changeait de Dover, ou même de Washington. Pour le coup, je demeurai quelque peu stoïque, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, laissant échapper d’entre mes lèvres un:  « Wow… » qui n’était certainement pas suffisant pour exprimer ce que je ressentais. Bien sûr, j’étais impressionnée par toute cette grandeur, qui ne se comparait pas en immensité à ce qu’on pouvait imaginer en regardant les livres, sur diverses images. Comment faisait-on pour s’y retrouver en fait ? Trop peu certaine, je tournai la tête vers Andy, et je dis:  « Euh… On va où ? », sachant bien que ce n’était pas la question idéale, mais elle trahissait très bien ma confusion, tout comme le fait qu’inconsciemment, je me collai un peu plus contre lui, comme si soudainement, je craignais de me faire bousculer par un des nombreux passants qui circulaient comme si les gens autour n’existaient pas.
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MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptySam 17 Déc - 2:00

Andy & Baby
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Avec cette décision prise sur un coup de tête, il allait s’en dire que j’avais dû me débrouiller comme je le pouvais pour trouver un appartement ainsi qu’un boulot. Ça n’avait rien de glorieux, mais au moins j’avais un toit sur ma tête et de quoi payer les factures et le loyer. Je tentais de ne pas penser aux cours, l’inscription m’avait brûlé tout mon budget, ce coussin que j’aurais pu utiliser en cas de besoin. Mon salaire de plongeur n’était pas des plus gros et je pensais même à me trouver un second boulot pour pouvoir me payer quelques plaisirs. Néanmoins, l’arrivé de Baby à New York changeait quelque peu la donne, non pas que je me voyais lui demander de prendre un boulot pour m’aider. Je ne l’avais pas fait venir pour cela, mais deux personnes dans un petit appartement, il était certain que j’aurai du mal à couvrir tous les frais. Toutefois, je ne trouvais pas cela utile d’y penser, pas pour le moment en tout cas. Toute chose en son temps. Je lui adressais un sourire, passant mon bras autour de ses épaules et prenant la direction de la sortie. Sa réaction en sortant me fit immédiatement sourire, j’avais pris l’habitude de l’immensité de New York. Enfin, je ne me pâmais pas autant qu’à mon arrivé. Ça n’avait rien à voir avec Dover, coquet et convivial, mais cette ville avait aussi son charme. « C’est loin de ressemblé à notre patelin. » disais-je en posant mon regard sur ma fiancée, un sourire amuser sur les lèvres et ce regard rieur qui l’observait elle et sa bouche légèrement entrouverte. Je quittais la lune ou plutôt mon attention sur elle, posant mon regard dans ces prunelles bleutés. « Euh… » Tournant la tête, je cherchais mon vélo du regard. Disparu. « Merde mon vélo ! » J’avais tellement été pressé de la rejoindre que je n’avais pas fait gaffe à mon vieux vélo rouillé… Et voilà qu’on me l’avait volé. Poussant un soupir, je passais ma main libre dans mes cheveux. « Pas le choix… Direction, le métro. » Puisqu’on avait un plus long trajet à faire, je prenais sa valise. « L’appart se trouve à Brooklyn… » Ce n’était pas l’endroit le plus prisé de la ville. « C’est le seul endroit que j’ai trouvé pas trop cher à mon arrivé. » me justifiais-je, ne sachant pas trop si cet endroit lui conviendrait. Après tout, je ne pensais pas y vivre accompagné et je savais qu’il n’avait rien à voir avec l’appartement qu’on s’était trouvé à Washington. Je prenais la direction du métro, traînant sa valise derrière moi, descendant les escaliers de la première entré et prenant la direction de Brooklyn. Une vingtaine de minute plus tard, on arrivait dans le quartier. « On trouvera mieux avec le temps. » disais-je nerveusement en m’arrêtant devant un immeuble un peu délabré.
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MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptyMar 20 Déc - 17:44

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Aux propos de mon fiancé, je secouai la tête sans rien dire pour lui signifier que non, effectivement, New York ne ressemblait à rien à Dover. Je me dis que ce n’était pas le moment de lui dire que Washington n’était pas pareil non plus, désireuse de ne pas retourner le couteau dans la plaie, aborder un sujet délicat ou un truc du genre, d’autant plus qu’en vérité, je ne songeai même pas à le faire dans un premier temps. En vérité, devant l’immensité de ce qui se dressait devant nous, face à cette peur de l’inconnu qui m’envahissait de façon de plus en plus concrète depuis que nous étions sortis de la gare, j’avais un peu de difficulté à tenir la conversation, un peu trop occupée à regarder autour et me demander ce qui en serait, où nous allions, ce qui nous attendait. En silence, je laissai Andy constater que son vélo avait été volé, affichant un air inquiet et légèrement surpris quand je me rendis compte qu’il n’avait même pas l’intention de prévenir les autorités ou quoi que ce soit du genre. Pourquoi ? Parce qu’il l’avait cherché ? Parce qu’au fond, ce vélo avait peu de valeur ? Je n’eus même pas le temps de le lui demander qu’il attrapa ma valise, me laissant heureusement l’occasion d’attraper sa main libre pour ne pas le perdre dans la foule, bien que celle-ci ne soit pas tant impressionnante, tandis que nous marchions vers le métro, moyen de transport qui m’échappait encore. Enfin, je l’avais pris une fois, à Washington, pour me rendre à la gare d’autobus plus tôt ce matin, mais je jugeais que je ne l’avais pas vraiment expérimenté, puisque je n’avais fait que deux stations, en gros. Et encore là, je pouvais dire tout de suite que New York, c’était complètement différent. Après, je ne fus pas en mesure de faire un constat complet, puisque bien rapidement, Andy capta mon attention en m’expliquant que l’appartement qu’il avait trouvé se situait dans Brooklyn, et que c’était l’endroit le moins cher qu’il avait trouvé. À ce dernier propos, je fronçai les sourcils, inquiète de ce que j’allais découvrir. Je n’eus toutefois le courage de lui poser la question tout de suite, pas au milieu de tous ces gens dans le train. Je me contentai alors de lui dire:  « D’accord… » en m’efforçant de lui sourire doucement, tentant de me convaincre que même si ce n’était pas génial comme endroit, au moins, nous étions ensemble, et avec des efforts, nous pourrions surmonter cette transition particulière qu’était le fait d’arriver dans une nouvelle ville, sauter dans l’inconnu. Et puis, je devais admettre que je préférais de loin être avec lui qu’être seule, qu’importe l’endroit où nous étions, dans quelles conditions nous allions vivre. Ces encouragements que je me prodiguai silencieusement furent suffisants dans un premier temps pour me convaincre de ne pas réagir de quelconque façon qui aurait pu être considérée comme exagérée quand nous arrivâmes devant le bâtiment, même si bien sûr, celui-ci ne m’inspirait pas confiance. Malgré tout, je ne dis rien, hochant positivement la tête au moment où Andy tenta de me rassurer en disant que nous allions trouver mieux, puis ensemble, nous entrâmes dans le bâtiment, pour finalement arriver au dit appartement, cet appartement tout petit, limite pour contenir deux personnes, mais pas plus. Et la vue de cela, ce fut juste trop à supporter me concernant. Je savais que nous pourrions trouver mieux, que j’avais l’intention de trouver un emploi, contribuer, faire en sorte que nous soyons capables de vivre ensemble malgré cet imprévu, mais à ce moment précis, je fus incapable de contenir ma panique de même que mes larmes, qui commencèrent à couler sur mes joues sans que je ne puisse le contrôler - alors que ce n’était pas dans mes habitudes - tandis que je posais ma main devant ma bouche pour éviter de dire quoique ce soit ou commencer à sangloter, histoire de ne pas faire paniquer Andy, même si je me doutais bien que pour le coup, c’était plutôt raté.
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MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptySam 21 Jan - 7:41

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Mon choix de changer de vie, je l’avais fait tout seul. Mon arrivé à New York avait été une chose que j’avais encore fait seul. Toutes mes décisions, je les avais prises seul, elles n’étaient pas les plus intelligentes, mais j’étais heureux de mes choix, tout du moins pour l’instant. En fait, je n’avais pas pris conscience d’elles avant l’arrivée de Baby. Mon appartement était misérable et j’étais certain que j’avais des colocataires grouillants et clandestins dans mon appart. Mon boulot était tout aussi merdique. Je venais de perdre mon seul moyen de transport qui m’épargnais de payer à chaque fois pour me déplacer. Il n’y avait pas de mot pour dire que notre vie à Washington aurait pu être meilleure, mais je préférais ne pas y penser. À quoi bon rêver de quelque chose dont je ne désirais plus, ce n’était pas ma vie avec Baby que je ne désirais plus, mais tout ce que ma vie représentait si je faisais le choix d’aller à Washington. Je m’arrêtais devant un immeuble pittoresque, posant mon regard sur ma fiancée. Je ne savais pas trop si elle passerait un commentaire, mais elle garda le silence. Je gravissais les marches pour finalement entrer dans l’immeuble et prendre la direction de l’appartement où je logeais. Les couloirs étaient lugubres, mais l’espaces étaient vastes. C’était le bon côté des vieux immeubles. Sauf que mon appartement n’avait rien de grandiose, ça ressemblait plus à un placard à balais. Une pièce qui servait de salon, cuisine et salle à manger, une autre pièce qui se trouvait à être ma chambre et une minuscule pièce pour la salle de bain. Lui faire visité les lieux n’allaient prendre qu’un instant, le temps de tourner sur elle-même. Je la laissais passer devant moi, déposant sa valise près de la porte, je fermais derrière moi. « Voilà, ce n’est pas… » Je ne continuais pas ma phrase, voyant plutôt la tête qu’elle avait en contemplant ce qui devait devenir son pire cauchemar. « Je te jure c’est pas si terrible que ça. » En fait, si. Il fallait tirer deux fois la chasse d’eau quand on allait faire un numéro deux. L’eau était souvent plus froide que chaude. Je n’avais jamais utilisé le bain, le trouvant crasse alors que je l’avais lavé une bonne centaine de fois. Les lumières clignotaient quand le train passait près de l’immeuble. Et ça c’était sans parler des voisins qu’on entendant comme si les murs étaient en carton. Je passais mes bras autour de ses épaules la serrant contre moi. « Je suis désolé, on aurait pu avoir mieux que cela. J’ai tout gâché, mais je te promets qu’on sera heureux. » Je passais mes doigts sous son menton pour relever son regard vers moi, lui souriant. « Je suis content que tu sois ici avec moi, tu m’as manqué. » disais-je en posant mes lèvres sur son front. « Je te fais visiter ? Quoi que ce soit assez rapide comme visite… » Je me pinçais les lèvres, lui présentant de la main chaque pièce. « J’ai libéré des tiroirs dans ma commode pour que tu puisses y mettre tes choses. Je vais prendre une douche rapide pour retirer mon parfum de graisses. Tu te sens capable de rester seule quelques minutes ? »
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BANDY ▬ Never let me go Empty
MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptyDim 29 Jan - 21:09

Andy & Baby
Never let me go

J’en vins rapidement à la conclusion qu’Andy pensait que j’étais au bord des larmes parce que l’appartement était horrible - je ne voulais certainement pas insulter mon fiancé en pensant cela, mais je ne pouvais trouver mieux comme expression en ce moment - et je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Évidemment, j’aurais voulu que ce ne soit que ça, que je puisse chialer un bon coup et ensuite, me reprendre, affirmer que nous n’avions qu’à faire un grand ménage, désinfecter le tout, appeler un exterminateur bon marché et ce serait chose réglée, mais je n’y parvenais pas, parce qu’au fond, je savais que c’était beaucoup plus que ça. En effet, ma détresse cachait autre chose, quelque chose que je n’avais pas eu le courage de dire à Andy, faisant en sorte qu’il ne pouvait pas le savoir, et il ne le saurait pas tant que je ne trouverais pas le courage de le lui dire, ce qui ne m’était pas encore arrivé non plus d’ailleurs. Je voulais lui dire à tête reposée, de façon sérieuse, tranquille, afin que ce soit plus simple pour lui - et pour moi - de composer avec cette réalité. Mais pourrions-nous vraiment avoir un moment tranquille de façon imminente ? Trop peu convaincue pour le coup, je gardai le silence, essayant malgré tout de me conforter avec la promesse que mon fiancé me fit, que nous serions heureux malgré tout. Pendant un instant, je crus même que j’allais parvenir à me ressaisir sous peu, parce que là, dans les bras d’Andy, j’étais bien, et je me rendais compte que sa présence et son contact avaient plus d’importance qu’un appartement et ce qui se trouvait dedans, d’où le fait que finalement, je ne me gênai pas pour lui répéter:  « Tu m’as manqué aussi… » Le seul souci, c’est que ce moment de tendresse dura que trop peu longtemps. J’aurais en effet aimé qu’il dure plus longtemps que cette « visite » des lieux, que j’aurais pu lui faire savoir que j’avais envie de ranger mes choses que plus tard, que là, tout de suite, je voulais juste être tranquille, profiter de nos retrouvailles, mais Andy en décida autrement en manifestant son désir d’aller prendre une douche. S’il avait passé des heures à son boulot qui ne me semblait pas des plus nets - dans les deux sens du terme - c’était compréhensible, même si j’aurais préféré le faire attendre un peu. Choisissant d’acquiescer, en me disant qu’au pire, je me changerais les idées en rangeant un peu, je finis par lui dire:  « Oui… » Puis, trop peu convaincue de ma réponse, ce fut plus fort que moi d’ajouter par la suite:  « Mais fais vite, s’il te plait. », tentant quand même de paraître aussi naturellement que possible. Puis, comme pour me donner le courage de me séparer de sa personne, même si ce n’était que pour quelques minutes, je me hissai sur la pointe des pieds pour déposer un furtif baiser sur ses lèvres, puis je me reculai d’un pas, le laissant alors se rendre à la salle de bains tandis que de mon côté, je récupérais mes bagages pour aller finalement visiter la chambre - donc voir les coins impossibles à voir de l’entrée - et m’y installer, en espérant vraiment que je n’aurai pas craqué autrement d’ici là, bien que ça, je ne pouvais malheureusement pas le garantir.
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MessageSujet: Re: BANDY ▬ Never let me go   BANDY ▬ Never let me go EmptyVen 17 Mar - 19:45

Andy & Baby
Never let me go

Posant mes lèvres sur les siennes, je lui adressais un maigre sourire. Je savais qu’on aurait pu avoir mieux et par ma faute on se retrouvait dans un endroit minable, mais je me réconfortais en me disant qu’ensemble on pouvait tout surmonter même de vivre dans un taudis comme celui-ci. « Promis, je fais vite. » disais-je en prenant la direction de la salle de bain. Ouvrant l’eau je la laissais couler jusqu’à ce qu’elle soit chaude. Je retirais mes vêtements en vitesse pour les mettre dans le panier de linge sale, sachant que je devrais aller à la buanderie dans la soirée parce que je commençais à ne plus rien avoir à me mettre sur le dos. Me postant devant le miroir, je regardais mes traits tirés par la fatigue et sans doute le surmenage de mon boulot et ces premiers cours à l’université. Je jouais un instant avec mon alliance avant de la retirer de mon doigts pour la mettre sur le rebord du lavabo. J’entrais ensuite sous la douche, laissant l’eau couler sur mes épaules. Cette douce chaleur avait tôt fait de détendre mes muscles, laissant mes épaules retomber. Je fermais les yeux repensant à Baby, son visage, cet expression que je ne pouvais décrire, mais qui me laissait un goût amer. Je me demandais si j’avais fait le bon choix. Elle méritait mieux, peut-être que j’aurais mieux fait de simplement disparaître. Elle aurait peut-être connue une vie meilleure, loin de la pauvreté… Fermant plus durement mes paupières, je chassais mes idées sombres de ma tête. Je ne pouvais pas garder celle-ci, c’était impossible, elle avait acceptée de venir ça en disait déjà beaucoup. On devait simplement s’ajuster, trouver des compromis pour avoir une meilleure vie. Je pourrais trouver un meilleur boulot. Peut-être serveur au lieu de plongeur ? Continuant de penser, j’en profitais pour me laver, puisque je lui avais promis de ne pas m’éterniser, je devais donc faire vite. Au bout d’une dizaine de minutes, je sortais de la salle de bain, une serviette roulé à ma taille. Je n’avais pas eu l’intelligence de prendre des vêtements de rechanges. Je me dirigeais vers la chambre. « Voilà tout propre ! » disais-je, mais cette fois avec un sourire plus sur de moi, plus franc et chaleureux. L’odeur de la graisse envolé, je me sentais plus libre de mes mouvements. J’allais me prendre un marcel que j’enfilais avant de changer la serviette pour un boxer et une paire de jeans. « Tu as faim ? Si tu veux, on peut sortir. » demandais-je sachant que je n’avais pas grand-chose dans mon frigo, étant dû pour faire l’épicerie. « Sinon on peut se faire venir quelque chose. » continuais-je ne sachant pas trop ce qu’elle préférait. Rester dans ce lieu sordide, mais que tous les deux ou bien se changer les idées ailleurs, profiter de l’air de Brooklyn.

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