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| those sunny days + isaiah | |
| | Sujet: those sunny days + isaiah Mar 23 Mai - 20:34 | |
| Les jours de congés sont rares quand on est médecin urgentiste, encore plus face aux baisses des effectifs continuels, aux gardes qui s’allongent, aux longues nuits sans sommeil. Mais Lia ne s’en est jamais plaint, même depuis qu’elle a endossé son rôle de mère en plus de sa blouse de médecin. Sauver des vies était bien plus important à ses yeux qu’un train de vie tranquille et loin de tout soucis. C’était un défi de chaque instant mais pour rien au monde elle ne renoncerait ni à son travail ni à Tom. Et puis ça ne faisait que rendre meilleur les journées de repos. Enfin repos, tout dépend de ce qu’on entend par là, surtout avec une tornade de 4 ans et demi dans le même appartement. Lia avait décidé de donner sa journée à sa fille au pair, une journée bien méritée pour la jeune fille et dont elle comptait bien profiter pour retrouver son rôle de mère. A sept heures tapantes, elle avait pu compter sur Tom pour venir la tirer du lit, réussissant à lui voler un câlin. Bientôt, il serait déjà trop grand que pour pouvoir le serrer dans ses bras sans grimace de dégoût. Il ne resterait pas éternellement son petit bébé, et vu sa taille et sa vitalité, il était déjà très loin du nouveau-né qu’elle avait serré pour la première fois dans ses bras il y a quatre ans de ça.
La journée s’était organisée assez naturellement selon les choix du roi de la maison, sans pour autant que Lia ne s’en soit offusquée. Après tout, ces journées de repos absolues, où elle pouvait laisser son biper au fond d’un tiroir, se comptait sur les doigts de la main chaque mois, alors tant pis si auprès des mères parfaites, elle passait pour celle trop permissive. Bain moussant, burgers et frites, glace au chocolat et sortie au parc, rien n’est trop beau et elle s’était régalée de ses sourires et de ses éclats de rire, de sa moustache sucrée et de son air de crapule alors qu’il tentait de détourner son attention pour lui voler une cuillère de glace. La voiture chargée de son vélo à petites roues et de son ballon de football, elle fredonne l’air de la bande originale de Cars, qui tourne en boucle dans le lecteur MP3 en tapotant sur le volant, jetant de temps en temps quelques coups d’œil à l’arrière pour s’assurer que la petite tête bouclée se porte bien. Concentré sur la chanson et sur ses figures Transformers, plus rien ne semble exister autour de son jeu imaginaire. « Allez champion. Range tes jouets s’il-te-plaît, on est arrivé. » Il se contente de hocher de la tête et d’obéir sans discussion, Lia ne pouvant que se féliciter d’avoir un fils aussi sympathique. « Je pourrais jouer avec mon copain maman ? » La jeune femme fronce légèrement des sourcils. Sûrement un camarade de classe qui doit se rendre ici en même temps que Anna quand elle sort avec le petit. « Oui bien sûr si il est là. Comment il s’appelle ton copain ? Il va à l’école avec toi ? » Il secoue énergiquement la tête de gauche à droite avant qu’elle ne réussisse à lui enfoncer sa casquette Pokemon sur la tête. « Non, il va dans une autre école. Il s’appelle Isaiah mais moi j’l’appelle Isa, même que j’ai le droit il a dit ! » Lia esquisse un bref sourire en déposant un baiser sur la joue de son fils, malgré sa grimace de protestation avant de sortir le vélo du coffre et de le laisser faire le tour de la voiture pour pouvoir s’engager dans l’allée principale du parc. « D’accord. Ne vas pas trop vite Tom, je dois pouvoir te voir sinon c’est que tu es trop loin ! »
Il allait falloir qu’elle s’accroche pour qu’elle le suive, lancer à pleine vitesse sur son tricycle, en tenant d’un côté le ballon de foot américain et de l’autre le sac contenant le goûter, la crème solaire et la mini trousse de secours nécessaire aux petits bobos du quotidien. Ce parc, elle n’y avait pas mis les pieds depuis des mois, peut-être même des années mais sous les compliments continus de la nounou et l’engouement de Tom, elle avait fini par se rendre à l’évidence que c’était le meilleur endroit pour leur après-midi. Son téléphone vibre et il lui faut quelques secondes pour répondre, non sans avoir prévenu le petit garçon de l’attendre. En parlant de la fille au pair, c’est elle qui appelle, proposant de faire quelques courses pour la fin du week-end, ce qu’elle accepte avec une gratitude non dissimulée. Décidément, si cette fille d’à peine la vingtaine n’était pas là, elle serait définitivement au fond du trou. Amélia relève les yeux sur le chemin de gravier, cherchant du regard la casquette rouge et blanche. Mais elle est introuvable. Pas de vélo aux environs et son cœur s’emballe. « Tom ? Tom ! » Il avait suffi de moins d’une minute pour qu’il disparaisse. Elle était sur le point de se mettre à courir dans toutes les allées quand elle l’aperçoit, en grande discussion avec un adulte. Un soupir de soulagement lui échappe alors qu’elle presse le pas, d’autant plus inquiète qu’il semble trouver la situation totalement normale. « Tom je t’ai dit de ne pas t’éloigner ! Tu m’as fait peur. » Elle ne peut s’empêcher de le serrer dans ses bras, gardant sa petite main dans la sienne par instinct protecteur face à cet étranger qui ne paraît pas si étranger que ça à son fils, ce qui ne fait que renforcer son inquiétude. « Ca va maman, t’inquiète pas ! J’ai trouvé mon copain alors tu peux aller faire tes trucs de maman, hein, nous on a des trucs de garçon à faire. » Elle fronce les sourcils, cherchant du regard un enfant du même âge dans les environs. « Ah bon ? » Il saute déjà de son vélo, troquant sa petite main pour le guidon avant de lui prendre le ballon des mains. « Bah oui maman ! T’avais dit que j’ai le droit dans la voiture de jouer avec Isa. » Le regard de la jeune maman passe de son fils à l’homme toujours inconnu sans réellement percuter ce qui se passe. « C’est lui ton copain ? Tom, je t’ai déjà dit de ne pas parler aux inconnus tu te rappelles ? » Elle s’agenouille à ses côtés. Peut-être que finalement il fallait qu’elle donne raison aux regards de jugement des mères parfaites et qu’elle admette toute son imperfection. « Mais c’est pas un inconnu. Anna elle me laisse tout le temps jouer au ballon avec Isa. » Le petit garçon croise les bras sur son torse, la mine boudeuse, abandonnant sa balle à ses pieds. Lia se redresse, tentant de démêler toute cette situation étrange. Elle finit par tendre la main à l’homme. « Excusez-moi, je suis Amélia, la maman de Tom. Vous êtes un ami de notre nounou ? » Ce n’était pas si improbable que ça après tout.
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| | | Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 232 ▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif) ▹ avatar : Ryan Reynolds. ▹ pseudo : Mayiie. ▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin) ▹ Daryl (C. Hemsworth) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981) ▹ activité rp : Hazel ▹ Hazel
| Sujet: Re: those sunny days + isaiah Lun 5 Juin - 0:53 | |
| Amelia & Isaiah Those sunny days Encaisser les coups, faire avec la situation que je vivais sans rien dire, sans poser de questions, sans répliquer, voilà ce qu’était devenu mon quotidien à la maison avec ma femme. Alors que bien des couples mariés se ravissaient d’être ensemble le soir et se sentaient tristes de se séparer, même si ce n’était que pour quelques heures, de mon côté, c’était le parfait opposé. Je retardais à presque tous les soirs de rentrer à la maison, prétextant des sorties scolaires, des entraînements, des courses à faire, au risque de me prendre des représailles chaque fois. Je préférais profiter de plus de temps à l’extérieur, plutôt que de rentrer directement chez moi, parce que je savais que l’ambiance serait à couper au couteau, qu’importe à quelle heure je rentrais. J’essayais juste de me montrer un minimum raisonnable, histoire de ne pas m’en prendre un peu trop et réellement éveiller des soupçons. C’était lourd, de vivre ainsi, et c’était chiant, mais je me devais de faire avec. Je tentais de m’encourager en me disant que cela pourrait être pire, pour cette raison, je ne m’osais pas à demander le divorce. Une fois, j’avais trompé Maureen, et ç’avait été bien suffisant pour me faire comprendre que je ne pouvais pas m’oser à en faire trop. De ce fait, je concentrais plutôt mon énergie sur des techniques pour me calmer, pour continuer d’avancer et ça, sans trop me lamenter. Une de celles-ci était le fait de prendre du temps pour sortir au parc, marcher un peu, par moi-même, sans chercher quoi que ce soit, sauf me changer les idées. Dans un premier temps, mon plan avait fonctionné sans aucun problème, jusqu’à ce qu’il y a quelque temps de cela, un gamin avait décidé de s’approcher, venir à ma rencontre, me parler comme si de rien n’était. Pourquoi ? Je n’en savais rien, mais au vu de son innocence, de sa bonne humeur, je n’avais pas su faire autrement que de lui rendre la pareille, et progressivement, j’avais retrouvé le sourire grâce à lui. Je savais très bien que je ne pouvais pas compter que sur ce petit bonhomme pour me redonner ma bonne humeur, mais pour les quelques fois que je l’avais croisé, je ne m’en étais clairement pas plaint. Et aujourd’hui, alors que je sortais une nouvelle fois au parc, prétextant devoir aller acheter quelque chose pour le lendemain pendant que Maureen regardait The Bachelorette à la télévision, je ne m’attendais à rien, mais j’espérais limite qu’il soit là, qu’il allait passer ne serait-ce qu’un bref instant. Et lorsque j’arrivai et m’installai à ce banc qui était progressivement devenu limite mon habituel, voire le mien, je vis soudainement, comme s’il l’avait deviné que je viendrais à ce moment de la journée, à cette journée précise, le petit apparaître. Sitôt, un sourire apparut sur mon visage, mais bien rapidement, il disparut pour me permettre d’adopter une attitude un peu pus sérieuse, puisque cette fois-ci, il n’était pas seul, pas complètement en tout cas. Précédemment, la personne qui l’accompagnait ne sembla pas trop s’en faire. De loin, elle le surveillait, voilà tout. Mais là, c’était une personne différente, une personne visiblement soucieuse de la personne que côtoyait son petit garçon. Puis, quand elle se présenta comme étant la mère du petit Tom, je compris le pourquoi du comment et je ne m’en fis pas trop, lui disant alors, relativement aisément: « Peut-être, mais pour tout dire, je ne crois pas. Je m’appelle Isaiah. Je suis venu quelques fois ici et j’y ai vu Tom, puis il est venu me parler et visiblement, on a fait connaissance. » Pour moi, ce n’était pas plus que cela, pour le moment, alors je ne faisais que dire la vérité, mais bien rapidement, je me rendis compte que dans un tel contexte, cette fameuse vérité était tout sauf rassurante pour sa mère, probablement. Écarquillant les yeux devant ma propre bourde, je tentai de me reprendre en ajoutant: « Euh… Ne vous en faites pas, je ne cherche rien, je ne lui veux pas de mal… » Mon ton de voix s’était fait un peu plus hésitant pour le coup, me rendant compte que ce n’était rien qui pouvait m’aider. Soupirant, j’eus un rire nerveux, puis je passai une main dans mes cheveux en ajoutant, autant pour moi que pour la jeune femme: « Bon d’accord, je sais que je ne viens probablement aider mon cas, mais voilà… » Et comme pour prouver mes propos, lui prouver le fait que je ne voulais pas de mal à son enfant, j’écartai mes mains de mon corps, comme un criminel pris en faute, même si au fond, j’étais quelque peu nerveux. Je venais ici pour éviter des conflits avec ma femme, certainement pas pour en provoquer des nouveaux. |
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