Mmmh, tu ne m'aurais pas oublié ? ♠ Ryan

Aujourd’hui était mon jour de repos, et j’allais en profiter vu que Rhett était sur un article assez important apparemment. Il faut dire qu’avec les élections qui approchent, inutile de dire qu’il est sur le pied de guerre. J’avais rendez-vous à l’hôpital en fin de matinée pour contrôler mon état. J’espérais vraiment que ça irait et que bientôt, cette histoire de trous de mémoire allait disparaître. Depuis que j’avais vu Anastasia, je me sentais un peu mieux et puis surtout j’avais pu m’aérer l’esprit. Tout le monde essayait de me faire souvenir de certains moments de ma vie pendant ces cinq ans, mais non, je n’y arrivais pas et ça devenais du bourrage de crâne. Certains perdaient patiences tout comme ma mère qui n’osait plus tellement faire d’effort quand elle me racontait tant de choses qu’on avait pu faire ensemble. Alors que mon père, lui, prenait son temps et ne faisait pas presser les choses tout comme Rhett et le semblant d’amis que j’avais, soi-disant. Bref, je me hâtais à me préparer pour ne pas être en retard, j’avais ce don en ce moment sauf en ce qui concernait le boulot. Sur ça, j’étais toujours à l’heure mais pour le reste, j’oubliais la notion du temps car penser à l’accident me tracassait. En fait, j’avais l’impression de ne plus vivre normalement depuis maintenant deux mois. Je sortis, fermant ma veste puis allai en direction de l’hôpital en prenant les transports en commun. Quand il s’agissait d’aller à l’hosto, oui, je préférais prendre les transports car on ne savait jamais quel type d’examens il allait me faire. Même si là c’était seulement un contrôle hebdomadaire qui allait durer quelques minutes. Je passais les portes du bâtiment qui me donnait la chair de poule et annonçai mon arrivée à l’accueil avant de prendre place sur une chaise en attendant mon tour. J’avais cette fâcheuse habitude de regarder toutes les personnes qui se trouvaient autour de moi, pour les sonder et faire l’état de leur vie. D’ailleurs, j’allais commencer par cette vieille dame qui se trouvait à côté de moi, j’étais certaine qu’elle avait perdu son mari récemment car elle ne cessait de tourner son alliance en reniflant, à moins que ce soit un mauvais rhume mais dans ce cas, elle n’était pas élégante. Mais ça se voyait sur ses traits tirés par les larmes. Je passais à la personne suivante qui s’avérait être un homme, la trentaine, avec un bras emmitouflé dans une écharpe. Lui, il avait fait une mauvaise chute en réparant sûrement quelque chose chez lui. Et sa femme n’était pas présente, il était donc célibataire et pas très doué de ses mains apparemment. Mon regard passa ensuite à un autre homme, qui était sûrement dans le même âge que le précédent, ses traits me disaient vaguement quelque chose mais je ne serais dire où est-ce que j’avais pu le croiser. Sûrement au tribunal ou alors dans le cabinet familial. J’arquai un sourcil quand ce dernier planta son regard dans le mien, je me sentis ridicule, si bien que je baissais le regard mais que je relevais la tête aussitôt. Je ne m’appelais pas Brackenreid pour rien, j’allais affronter son regard que ça lui plaise ou non à cet homme. Cependant, il m’agaçait à me déchiffrer comme ça, je n’étais pas non plus une attraction. Je soupirais, me levais pour aller aux toilettes, il ne me suivrait pas jusqu’à là tout de même, mais je sentais son regard me suivre. Des sueurs froides dans le dos, je m’aspergeais le visage d’eau puis me regardais dans le miroir en grimaçant. « Souris, sinon on va croire que tu vas mourir dans la demi-heure. » Je sortis cinq minutes plus tard et j’allais m’asseoir à côté de cet homme qui ne cessait de m’observer, en étant à côté de lui, j’allais pouvoir passer à l’attaque. Je ne supportais pas qu’on me regarde aussi durement et surtout sur le fait d’insister autant. « J’ai un bout de salade coincé entre les dents pour que vous me regardiez ainsi ? » Je tournais mon visage vers le sien en arquant un sourcil, ne souriant plus du tout à présent. « J’aimerai bien que vous cessiez car ça m’agace. » Et en ce moment, je n’avais pas de patience, enfin elle était très rare voire quasi-nulle. Puis, ce n’était pas le jour pour m’importuner, je n’étais plus d’humeur depuis que j’avais passé ces portes qui me rappelaient des souvenirs pas terribles. Je m’enfonçais dans ma chaise et attrapais un magazine pour commencer à le feuilleter ayant enfin mis les points sur les « i » avec mon voisin. Même si je continuais de sentir son regard dans le creux de mon cou.

Et voilà que ça me jouait encore des tours… Je n’arrivais pas à me souvenir de lui. Apparemment on se connaissait et ça n’avait pas l’air de lui faire plaisir. Je me mordis la lèvre inférieure et me retins de ne pas pleurer comme à chaque fois qu’on me reprochait de ne pas me souvenir de quelque chose. Je le savais et qu’on me le répète, je détestais ça. Combien de fois on m’avait répété : tu ne me reconnais pas pourtant je suis… Et blablabla, je m’arrêtais d’écouter à ce moment-là, c’était impossible pour moi de continuer à écouter ces personnes, ça me perturbait. Je serrais les poings quand j’entendis sa voix me faire ces reproches, ne pas céder à la panique et surtout ne pas lui montrer que j’étais vexée de ces propos. Je relevais la tête vers lui et fermais les yeux quelques secondes avant de lui répondre en haussant légèrement les épaules. « Non, je ne me souviens pas de toi. Désolée. » Je répondis calmement et pourtant, l’envie de lui coller ma main sur sa figure me démangeait. Non je ne le faisais pas pour le plaisir mais apparemment c’est ce qu’il pensait. Super. Je repris en haussant un peu le ton, me contre-fichant des personnes qui m’entouraient en ce moment-même. « Ecoute, c’est pas voulu d’accord. Donc me gonfle pas en me traitant de princesse, j’ai oublié qui t’était. Ce n’est pas voulu, maintenant lâche moi la grappe et ferme-là. » Voilà, excès de colère et j’en disais trop. Je me mordis l’intérieure de la joue et continuais de le fixer pour ne pas flancher. Mais je finis par baisser les yeux, honteuse de ne pas me souvenir de lui et surtout parce que ça semblait le blesser. Je pouvais comprendre en même temps, j’aurais fait exactement la même chose que lui, enfin pas au point de lui balancer le magazine, enfin… je lui aurais foutu dans la tronche par contre. Je soupirais en passant une main dans mes cheveux avant de croiser mes bras et de reprendre beaucoup plus calme. « Tu me rappelles ton prénom ? Enfin je crois que tu es mécanicien vu que tu as dit que tu avais réparé ma voiture. Mais je ne me souviens pas. Aucune fois. Donc si tu veux me rafraîchir la mémoire, vas-y, vu le monde, je ne suis pas prête de passer. J’ai tout mon temps. » C’était le seul moyen que j’avais pour essayer de me faire un film, une image de ce qui a pu se passer avant l’accident, essayer de recoller les morceaux. Enfin s’il le voulait bien car après ce que je venais de faire au beau brun, pas sûre qu’il le veuille. Après-tout, c’est comme si je me moquais de lui ouvertement, ce que je n’apprécierai pas du tout. J’étais redescendue en pression et j’espérais que lui aussi au passage car je ne voulais pas que tout le monde sache que j’avais des trous de mémoires et qu’on en profite pour me faire croire n’importe quoi. Car oui, c’était envisageable après-tout vu que je n’avais aucun souvenir, même du mariage de ma sœur. Je m’enfonçai dans mon siège en reprenant mon magazine le temps qu’il accumule ce que je venais de lui dire, car ça faisait souvent cet effet-là. Personne ne savait trop quoi dire quand je leur sortais le coup de la perte de mémoire. Du genre, est-ce qu’elle déconne ou bien est-ce qu’elle est sérieuse ? Car oui, je pouvais très bien volontairement oublié quelqu’un car je ne l’appréciais pas mais ce n’était pas mon genre. Pour tout dire, j’avais même oublié que j’avais traité une affaire hyper importante ces derniers mois et que le condamné faisait appel par rapport à son jugement. Si bien que je devais rattraper mon temps perdu et surtout reprendre l’enquête et il n’était pas question pour moi de m’en décharger. Je croisais son regard et je vis qu’il était prêt à reprendre la parole, bien j’allais peut être pouvoir savoir qui était ce mec qui m’avait limite agressé alors que je ne l’avais pas reconnu aux premiers abords.

Oups… J’avais fait mauvaise route ? Apparemment oui en voyant sa tête se déformer face à la consternation. Ce n’est tout de même pas de ma faute si je ne me souviens pas de lui ? Si ? Bon un peu, mais je n’arrivais pas encore à tout assimiler et surtout à savoir qui je connaissais ou pas. Imaginer j’ai une bonne amie et je la croise sans la reconnaître… Et si c’était moi ? Oui, je le prendrais mal c’est sûr. Du coup, je le regarde, comprenant mais aussi ahurie de ses paroles un peu crues. Ayant un mouvement de recul, je le pointe du doigt en arquant un sourcil et réponds du tac o tac. « Et peut être qu’au lieu d’être vulgaire tu pourrais poser la question de pourquoi est-ce que je réagis de la sorte. Contrairement à toi, je sais employée des mots simples et des phrases sans insultes pour discuter. » Bon en fait c’était peut être de ma faute, si j’avais parlé correctement en mettant les formes dès le début, peut être que ça ne serait pas arrivé. Reprenant une inspiration, je laissais mes épaules se relâcher et repris en étant plus calme. « J’admets que je suis partie au quart de tour, c’est donc ma faute et tu m’en vois désolée. » C’était tout ce que je pouvais faire pour l’instant compte tenu de ce qui venait de se passer. J’avais tellement envie de savoir si je connaissais ou non quelqu’un que ça me jouait des tours, comme là et à finir, j’allais terminer par le regretter. Il ne fallait pas que je force les choses, mes souvenirs reviendraient au fur et à mesure, je le savais, je le croyais. Je voulais y croire du moins. Je pouvais voir que j’avais atteint le summum de la tolérance pour le monsieur qui se trouvait à mes côtés. Jetant un œil autour de moi, je vis les regards déviés et les gens reprirent ce qu’ils étaient en train de faire, moi je regardais mon magasine en plein milieu de la pièce. Je me penchais pour le ramasser et le reposais doucement sur la pile à laquelle il appartenait. J’avais des tics, du fait que tout devait être rangé proprement et par thème, ça je le tenais de mon caractère. Puis mes études en droit n’avaient rien arrangé. C’était même pire. Je n’arrivais pas à laisser quelque chose à un endroit qui n’était pas sa place. C’était ainsi. Je n’essayais même plus de travailler dessus, c’était pire que ça. Je ne suis pas maniaque, juste un peu trop bien ordonnée. Tellement absorbée par mes pensées que je ne faillis pas entendre ce que me disait l’homme à mes côtés. Je le regardais avec mes grands yeux et soupirais avant de parler à mon tour. « Et être sympathique, tu sais faire ? Ou bien c’est trop te demander ? » Je le laissais parler et je hochais la tête. Voilà, c’était mon garagiste, enfin, il pouvait toujours me le faire supposer, je ne pouvais que le croire puisque je ne savais pas si c’était vrai ou non. En tout cas, je devais avoir une voiture de merde avant mon accident pour l’emmener si régulièrement au garage ! Je me mordis la lèvre et fermais les yeux pour essayer de me souvenir de quelque chose, mais non… Du coup je l’écoutais et le fait qu’il me surnomme Calamity Sheri me fit sourire et rire à la fois, ce qui me détendit d’ailleurs. Je me sentis un peu mieux, sauf que la phrase d’après me fit évanouir mon sourire. Mémoire de poisson rouge ? Et si seulement… Relevant la tête au fait que je me souvienne de lui, je le détaillais du regard. Certes, il avait une sacré belle gueule et ne pas me souvenir de lui, j’avoue que ça me paraissait bizarre. Non, je me serais souvenue de lui si on s’était vu plusieurs fois. Je me pris la tête entre les mains et parlai à mon tour. « Je… On peut dire que j’ai une mémoire de poisson rouge en effet. Je suis là car je dois passer un examen suite à l’accident que j’ai eu quelques mois plus tôt… La banalité de la semaine, tu vois. Donc, tu ne m’en veux pas Ryan, mais non, je ne me souviens pas de toi. Et c’est bien dommage. » Je lui souris en coin et poursuis en posant mes mains sur mes cuisses. « Donc je suis vraiment Calamity Sheri ? Je crois que j’ai une nouvelle voiture, tu ne risques plus de me voir pour l’instant. Ah et c’est Brackenreid. Brack-en-reid.» Je lui fis un clin d’œil et posais mon regard en face de moi, sur le mur blanc et sans cadres, sans vie. En tout cas j’étais contente de tomber sur quelqu’un que je connaissais, ça allait peut être ravivé ma mémoire, qui sais ?

Je baissais le ton, me faire remarquer en salle d’attente, ce n’était pas pour moi et apparemment, ça ne plaisait pas non plus à Ryan. Ce que je pouvais comprendre, mais je n’arrivais pas non plus à me calmer car ce n’était pas de ma faute si je ne me souvenais pas et être observée comme un poisson dans un bocal, ce n’est pas pour moi. Ce dont je lui ai fait comprendre, peut être trop brusquement du coup… Je me recule légèrement et me sens limite offusquée en l’entendant me parler de la sorte. Peu de personnes se le permettent et par contre lui, il n’y va pas de mains mortes. Et le pire, c’est que je ne trouve rien à redire de tout cela car il a raison, c’est pénible, même pour moi. « Tu as raison, pardon. » Décidemment avec lui, je ne cessai de m’excuser. Peut être parce que j’étais en tort et que je me devais de lui présenter des excuses. C’était sûrement ça oui. Mais je me devais aussi de lui expliquer pourquoi j’avais agi ainsi car si on n’avait pas été dans une salle d’attente, peut être que ça aurait empiré comme situation. Je m’expliquai, sur le pourquoi du comment je ne me souvenais pas de lui et une fois de plus ma mémoire avait décidé que Ryan n’était pas tellement important pour que je m’en souvienne à mon réveil. Je l’écoutais me parler à nouveau et je haussais les épaules. Peut être que la mémoire se travaillait mais moi je ne cessais de le faire et sans succès. C’était carrément chiant et même lourd. Voilà pourquoi j’étais là encore, à aller faire des examens pour savoir s’il n’y avait rien qui empêcherait le retour de ma mémoire et pour la travailler en douceur avec le docteur. Ca m’épuisait surtout que ça n’avançait pas et le voir si positif me rendait malade, car moi, je ne voyais rien de positif dans ces examens mensuels. Je soupire et hoche la tête avec un petit sourire. « Oui ça se travaille, tu as raison. Et heureusement qu’on n’était pas si proche, tu m’en aurais sûrement encore plus voulu de t’avoir snobé au début. » Je fis une moue avant de me sentir un peu plus à l’aise qu’au début. Car bon, il faut aussi avouer que voir Ryan en colère était quelque chose et ça ne donnait pas envie de l’affronter. Mais quand je me retrouvais dans une salle d’audience, là je n’hésitais pas car j’avais tous les pouvoirs, dans une salle d’attente, je n’en avais aucun puis surtout, il avait raison. Je me devais donc de me taire. Je rigole à nouveau et le laisse m’expliquer ce qui m’est arrivé comme aventure avec ma voiture. Voiture… Je ferme les yeux et soupire. L’accident. Je secoue la tête pour me remettre dans la conversation et reprendre contenance pour ne pas paraître bizarre. « J’étais vraiment une catastrophe alors ! Et je dois dire que je suis heureuse d’avoir changé de voiture. Cependant, je suis tellement nulle que je ne saurais te dire ce que c’est… » Pour changer tiens ! Je souris et rigole me sentant plus légère qu’au début. « Tu ne t’es pas demandé ce que devenait ta cliente favorite ? Je terminais bien tes fins de mois, avoue-le. » Je souris et me détends en prenant appui sur le dossier de la chaise. « En tout cas, je me ferais pardonner de t’avoir oublié. Du moins, mon cerveau et moi nous ferons pardonner. Mais pas en emmenant ma voiture hein ! Elle fonctionne très bien pour l’instant. » Dis-je avec un petit rire.

Comment j’aurais réagi si ma meilleure amie m’avait snobée ? Mal. Très mal. Enfin j’ai connu l’expérience, on ne dirait pas comme ça mais je savais ce que ça faisait de recevoir des reproches dans la tronche car je ne me souvenais pas de certaines choses notamment du mariage de ma sœur et de sa grossesse. Super non ? J’avais eu droit à ce regard vide et incompréhensible sur ce que je racontais, sur le fait que je n’arrivais à rien situer, je le connaissais ce regard qui voulait tant dire de choses sur ce qui se passait. Alors je pouvais comprendre ce qu’avait ressenti Ryan pour le coup même si ma réaction avait été exagérée. « Je l’aurais mal pris, pire que toi je pense. » Je n’en savais rien à vrai dire mais je savais comment l’avait pris Winnie et ça m’avait suffi pour m’en faire une opinion pour la suite. La suite de la conversation me plaisait plus, c’était un terrain d’entente parfait et qui ne méritait pas qu’on se parle mal ou bien qu’on s’engueule, non il m’aidait juste à me souvenir ce dont je pouvais faire avec mon ancienne voiture. Et apparemment je n’étais pas trop douée. Moi et les voitures de toute façon ça fait quinze milles et depuis l’accident, je ne préfère pas en faire sur route humide ou encore verglacée. Bref, l’accident n’a pas rendu les choses faciles pour moi et mes parents entre autre. « Je n’avais pas le choix de m’en débarrasser, après l’accident mes parents voulaient une voiture sûre et récente. Alors voilà, c’est une voiture récente. Et je passerai te voir si tu veux, comme ça tu verras ce que c’est. » Je rigole et essaie de me souvenir d’au moins sa marque mais non, rien. Tant pis, ce n’était pas très important au pire. Ce n’était qu’une voiture, mais j’allais m’abstenir de dire ça à un garagiste. J’ouvre grand la bouche, posant ma main sur mon cœur et prends un air offusqué par ses paroles. « Jamais au grand jamais, je ne voudrais changer de garagiste qui connaît si bien mes difficultés ! Sache que je reviendrai te voir si j’ai un souci, mais il faudra que tu me redonnes ta carte. » Je lui souris et laisse ma main retomber sur le côté en voyant la salle d’attente se vider au fur et à mesure, ce qui était bon signe, peut être que je n’allais pas passer si en retard que ça. « La meilleure tu veux dire ! » Un clin d’œil et je ris de plus belle avant de me retenir, je n’étais pas toute seule et certain voulait sûrement être tranquille sans qu’on entende la conversation d’autrui. « Tu n’as pas tort mais j’aimerai bien ne pas venir te voir uniquement pour ça. » C’est vrai à force, c’est bien beau de voir son garagiste mais tout de même, le voir dans d’autre circonstance serait plus sympathique, pour lui comme pour moi. « Je te proposerai bien de passer te voir avec des pâtisseries ? Ou bien te payer le café la prochaine fois ? Histoire qu’on arrête de se croiser dans des endroits peu enclins à la conversation. » Je regarde mon téléphone car tout mon emploi du temps est dessus puis je regarde de nouveau Ryan. « Si la semaine prochaine tu as une disponibilité ça serait parfait. Je t’inviterai, car bon, je te dois bien ça après-tout. » Puis il était sympa donc je me devais de passer plus de temps avec lui pour essayer de réparer les pots cassés. Puis qui sait, il m’en apprendrait peut être plus sur moi sans le vouloir ?