L'innocence de l'enfant [Feat. Wesley Mccoy-Coleman]

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Joyce avait quitté un peu plus tôt aujourd'hui et ce n'était pas si mal. Ces derniers temps, elle était assez fatiguée, d'autant plus que le moral n'était clairement pas au beau fixe. Son fils hantait ses pensées encore plus que les autres fois. Depuis son décès, elle n'avait toujours pas fait son deuil, et elle n'était sans doute pas prête d'y arriver.

Pour essayer de se changer un peu les idées, la blonde se mit en marche vers l'endroit où des pieds l'a mèneront. Après quelques minutes de marche, elle se retrouva dans le jardin public par très loin de là où elle travaillait. Elle s'installa sur un banc et laissa son regard divaguer sur tout ce qui bougeait autour d'elle. Puis, des yeux se porta soudain sur les enfants qui jouaient dans la partie prévue à cet effet. Sa culpabilité refait surface une fois de plus. Elle se sentait tellement mal d'avoir perdu son fils, sa descente aux enfers et aujourd'hui, elle avait à peine près retrouvé goût à la vie. Elle avait un travail, un logement, certes presque insalubre, mais elle avait un toit au-dessus de sa tête c'était déjà ça.

La jeune Sandberg regarda ces enfants s'amuser, elle se demandait alors si Isaak était toujours parmi eux, est-ce qu'il se serait bien entendu avec eux ? Peut-être. Elle ne le saura jamais de toute manière. Elle ferma les yeux alors quelques secondes pour essayer de s'isoler, et surtout retenir ses larmes qui menaçaient de couler à tout moment.

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L'innocence de l'enfant

Joyce & Wesley

En ce jour de week-end, je m’étais levé de bon matin. Le réveil s’était mis à sonner vers neuf heures, et j’avais ouvert les yeux, sourire au coin des lèvres. J’adorais me réveiller tôt, et traîner encore au lit pendant environ une trentaine de minutes, en sentant les rayons du soleil qui se glissaient sur mon visage à travers les stores de ma fenêtre. Quand j’avais enfin terminé de profiter encore un peu de ma couette, je me suis levé d’un bond, enfilant directement mes vêtements pour la journée. J’étais pressé de prendre le petit déjeuner, et de pouvoir m’en aller pour découvrir mes nouvelles aventures de la journée à venir. Dévalant les escaliers, j’avais rejoint maman dans la cuisine pour prendre mon déjeuner du matin. Un bol de lait cacaoté, un verre de jus d’orange et puis des lucky charms pour mettre dans mon grand bol. Ce sont mes céréales favorites de toutes celles du supermarché, et maman le savait, alors elle m’en prenait à chaque fois qu’elle allait aux courses. J’ai rapidement avalé le tout, finissant mon jus en une traite. Pas le temps de s’attarder, je voulais vraiment aller au parc tôt ce matin. Je devais aller chez ma tante après-midi, alors je devais profiter de pouvoir me rendre au parc pour jouer. Et puis, je voulais aller à celui du quartier principal, il est beaucoup plus grand, et maman devait aller à la banque en attendant je crois. Je voulais l’accompagner uniquement pour aller jouer, mais ça elle le savait bien, sinon je ne serais jamais allé avec elle, c’est terriblement ennuyeux une banque. Et puis de toute façon je ne comprends rien quand maman parle avec les gens là-bas, alors ça ne servait à rien que je l’accompagne dans l’établissement. Je suis remonté en vitesse dans ma chambre, le temps de faire quelques devoirs pour en avoir moins ce soir. Les devoirs, ça ne m’a jamais dérangé, j’ai toujours aimé l’école et travailler. Comme je veux être médecin quand je serais grand, je sais que je dois bien travailler à l’école pour avoir les meilleures notes de ma classe. J’aimerai intégrer l’école de Washington, qui est très réputée pour sa médecine. Et puis comme ça je n’aurais pas besoin de déménager loin de maman. Une fois mes travaux terminés, j’ai pu enfin descendre rejoindre maman. « J’ai terminé ! On peut y aller ! » Je lui souriais, montant dans la voiture direction Downtown. Après quelques minutes de route, j’ai enfin pu rejoindre le parc Lafayette. Armé de mon livre sous le bras, je regardais les autres enfants qui jouaient. Assez timide, je n’osais pas les rejoindre même si j’en avais vraiment envie. Je regardais rapidement autour de moi, une jeune femme était assise. Elle surveillait sans doute son enfant qui jouait. Je continuais à les regarder avec envie, sans pour autant avoir le courage de les rejoindre. J’ouvrais donc mon livre, marchant sans regarder devant moi, les yeux rivés sur les gamins de mon âge. Et puis, ne voyant pas la racine qui se plantait devant moi, je trébuchais alors subitement, m’écorchant le genou à terre, laissant tomber mon roman à côté de moi. « Aie ! » Je grimaçais, c’était saignant mais pas trop profond. Je retenais mes larmes, regardant la plaie, essayant de me relever avec assez de difficulté. Finalement, j’aurai du rejoindre maman à la banque je crois bien que oui.

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S'il y avait quelque chose que la suédoise aimait par-dessus tout, c'était la nature. Cette verdure, le bruit des oiseaux tous plus joyeux les uns que les autres, les feuilles mortes éparpillées sur le s'il, donnant alors de jolies tapis colorés, dangereux s'il pleut ça va sans dire. La belle Sandberg avait donc profité du peu de temps qui lui restait encore pour se détendre et essayer de chasser toutes les pensées noires qui s'agitaient dans son esprit.

Joyce aime énormément les enfants, et d'ailleurs, elle aimerait fonder une famille pour avoir les siens. Ça avait failli arrivé, mais l'enfer s'était emparé de sa vie. Lorsqu'elle fixa les enfants s'amuser ensemble, un tas de questions se posaient, mais elle essaya tant bien que mal de les mettre de côté. Elle vit soudain un enfant qui semblait être tout seul, bien qu'il ne soit pas petit, le côté protecteur de la jeune femme ressortie. Elle le vit lire, tout comme elle, elle aimait lire quand elle avait un peu de temps, mais c'était beaucoup plus rare depuis qu'elle avait trouvé ce nouvel emploi à Grayson Towers Inc.

Le petit garçon semblait semblable à elle sur beaucoup de points, timide, réservé et littéraire. Il regardait les autres jeunes de son âge jouer entre eux sans pour autant se mélanger, comme si une force invisible l'en empêchait alors que son envie se lisait clairement en lui. Mais soudain, il se prit les pieds dans une racine qui dépassait et tomba par terre. Après avoir regardé autour d'elle savoir si une mère allait venir, mais rien. Alors ni une, ni deux, elle se précipita vers l'enfant au sol, son côté protecteur qui ressortait, mais surtout en plongeant son regard dans celui du petit, elle y vit l'étincelle qui brillait dans celle de son défunt fils.

" - Tout va bien.. ? Ta maman n'est pas là?"

Elle savait que la mère en question n'apprécierait sans doute pas son initiative mais qu'importe, elle aimait bien trop les enfants pour le laisser par terre avec sa blessure, aussi superficielle soit-elle.

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L'innocence de l'enfant

Joyce & Wesley

Les enfants s’étaient arrêtés de jouer. Certaines mamans qui les surveillaient, m’avaient observé de loin mais sans bouger d’un cheveu. Et puis, le plus grand des enfants s’était mis à rire un peu en me voyant tomber, laissant ainsi les autres suivre le mouvement, laissant alors mes oreilles entendre un écho insupportable de moqueries. Bien sûr, je ne pouvais pas vraiment leur en vouloir, il fallait sûrement être bien stupide pour tomber par terre d’une façon aussi stupide et sans prêter attention à ce qui se passe sur son chemin. Mais pour ma défense, j’avais été absorbé par mon roman d’aventure qu’était Peter Pan, et dont j’étais certain qu’ils n’auraient pas compris grand-chose d’autre que la lecture de Disney. Je fronçais un peu les sourcils, haussant les épaules en marmonnant, plus chagriné qu’autre chose « Ce n'est pas drôle… » Je me frottais un peu les yeux. Je ne voulais pas pleurer pour ça, mais souvent j’étais la cible de moqueries déjà en classe, alors ça ne m’amusait pas vraiment de l’être en plus par un groupe d’enfants qui ne me connaissaient même pas. Je soupirais doucement, reprenant le livre qui était tombé un peu plus loin. Si maman avait été là, elle m’aurait sans aucun doute défendu, mais ça aurait sûrement été encore plus honteux que maintenant, donc je crois que c’est mieux comme ça, même si elle verrait ma blessure et qu’elle me poserait pleins de questions. Je serais sans aucun doute gêné de lui avouer que je suis tombé sur une racine, mais c’était la vérité après tout et j’avais pour habitude de ne jamais mentir à ma maman. J’allais me redresser, et poursuivre mon chemin pour rejoindre la banque, après une scène aussi honteuse, je préférais m’éloigner, mais j’avais alors entendu une voix toute douce, qui m’avait un peu étonnée. Levant les yeux doucement, je remarquais alors la dame que j’avais aperçu un peu plus tôt toute seule sur un banc. Je la trouvais encore plus jolie de près que de loin, et je me demandais si elle était ici pour surveiller un enfant. Peut-être que c’était la maman d’un du groupe et qu’elle regrettait qu’il se soit moqué de moi. Je me redressais finalement, essuyant la terre qui s’était collée sur mon genou et sur ma plaie saignante. Je sentais que je ne pourrais pas trop marcher et que je boiterai un petit peu, mais c’est tant pis, il y avait pire blessure. Je souriais à la dame, remettant les mèches de mes cheveux en place, et serrant mon roman contre moi, bras croisés. « Bonjour Madame. » Ma maman m’avait toujours appris à être poli, alors je saluais la dame avant tout. « Je vais bien merci, je suis désolé j’ai dû avoir l’air ridicule. » Je baissais un peu les yeux. Sans doute que tout le monde continuait à rire de moi après ça. « Non, elle est à la banque. Je suis tout seul, je l’attends. » J’haussai un peu les épaules. Je ne suis pas censée parler aux inconnus.

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La jeune blondinette aime la nature, elle aimait passer son temps libre dans des parcs ou des forêts. Tout espace avec un peu de verdure et où elle pouvait entendre les bruits de la faune et la flore lui convenait parfaitement. Cependant, ce parc n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler un lieu calme, avec tous ces enfants qui jouaient ensembles. Certains se criaient dessus parce que l'un ne voulait pas partager son jouet, d'autres rigolaient de bon coeur, et puis les derniers étaient seuls mais s'amusaient tout autant que les autres !

De l'autre côté, il y avait ces mamans assises les unes à côté des autres sur les bancs disponibles, elles parlaient sans doute de leurs derniers achats, ou bien des bonnes affaires à ne surtout pas louper. C'était presque pathétique aux yeux de la suédoise. Comment pouvait-on accorder autant importance à des choses qui au final n'en ont pas, ou très peu en tout cas ? Joyce était seule, assise sur le banc, le regard fixé sur le groupe d'enfant, quand soudain, le petit garçon qu'elle avait vu précédemment tomba. Immédiatement, les autres se mirent à se moquer de lui, elle aurait voulu aller leur expliquer que la vie ce n'était pas ça. Que ce n'était pas des moqueries dirigées vers les plus faibles, elle détestait ce genre de choses. Pourquoi ? Parce qu'elle en avait été victime dans son enfance elle aussi. C'est assez simple, dans la société actuelle, si on ne correspond pas à monsieur tout le monde, on attire les moqueries, les critiques, et des fois même ça va loin. Très loin. Trop loin..

Une fois à la hauteur du petit garçon, Joyce voulut s'assurer qu'il allait bien. Il devait sans doute avoir mal, ce qui était compréhensible, mais heureusement pour lui, ce n'était que superficiel. Elle essaya alors de l'aider du mieux qu'elle pouvait mais surtout, ce qui l'a fit réagir c'est lorsqu'il lui dit que sa maman était à la banque. Elle l'avait donc laissé seul. Comment peut-on laisser un enfant de cet âge là seul ? Bon certes, il n'était pas tout petit mais tout de même, un enfant de cet âge nécessite une surveillance assidue.

" - L'air ridicule ? On s'en fiche tu sais, ce qui compte c'est que tu ne te sois pas cassé quelque chose. Et n'écoute pas ces abrutis qui rigolent, si ça avait été eu, ils auraient trouvé la scène beaucoup moins amusante."

Elle sortit alors un mouchoir et un petit spray de désinfectant qu'elle avait dans son sac. Elle asperga le mouchoir et l'appliqua sur le genou de l'enfant. Elle savait qu'il allait sûrement crier ou du moins grimacer, mais il fallait avant toute chose désinfecter sa plaie pour éviter toutes infections.

" - Tu as mal quelque part à part à ton genou Isaak ?"

Isaak ? Pourquoi l'appeler ainsi ? Sans s'en rendre compte, Joyce avait fait un nouveau transfert entre ce petit garçon qu'elle ne connaissait pas et son fils décédé. Ce n'était pas la première fois d'ailleurs, c'était venu naturellement et il ne tarderait sans doute pas à lui faire remarquer qu'elle s'était trompé de prénom.

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L'innocence de l'enfant

Joyce & Wesley

C’était toujours plutôt embarrassant de se retrouver par terre devant beaucoup de monde. J’avais déjà connu ce genre de choses, mais toujours pas mégarde. J’ai toujours été assez doué en sport, mais quand je marche dans la rue j’ai toujours tendance à ne pas trop regarder vers le sol, et je me retrouve dans des situations semblables. Rien que la dernière fois, je me suis cogné dans quelqu’un, et j’avais plein de jus sur mon haut. D’ailleurs, j’avais eu la chance de croiser une dame dans une boutique pour m’aider, cette fois, une autre dame semblait assez gentille pour venir voir quel était mon problème, et j’en étais bien content. Oui, je me souviens que maman n’aime pas quand je parle aux inconnus, mais j’ai toujours pensé qu’elle me disait ça pour les hommes, parce que les femmes en général, elles sont toujours gentilles, ou alors elles sont maman, comme maman, donc elles ne peuvent pas me vouloir du mal, en tout cas, c’est toujours ce que j’ai pensé, même si parfois, je crois que je peux me tromper. Pour le moment je n’ai jamais croisé de dames méchantes, alors j’espère que ça continuera longtemps. Les autres enfants s’étaient enfin détournés de moi, intéressés par d’autres choses, et ça m’arrangeait beaucoup. Je rougissais un peu, parce que je n’aime pas sentir des regards insistants posés sur moi, ça m’a toujours angoissé d’être le centre de l’attention. Je m’étais rapidement redressé, cette fois totalement debout, livre en main. Je remettais mes cheveux en place, ils s’étaient ébouriffés dans ma chute, et je ne voyais plus grand-chose maintenant, j’étais sale, et j’espérais que maman ne me gronde pas une fois qu’elle reviendrait de la banque, sinon j’étais mal. « Oui, vous avez raison madame. Je n’ai rien de cassé, j’ai juste le genou qui saigne, je crois que j’ai un petit caillou dessus, ça me pique beaucoup. » Je me penchai pour regarder ma plaie, en fait à part des bouts de peau, du sang et des graviers, je ne pouvais pas voir beaucoup de choses, mais tout ce que je savais, c’est que j’avais assez mal. J’essayais de ne pas le montrer pour faire comme si je suis un grand garçon, mais ça devenait assez compliqué quand même, et je n’arrivais pas bien à marcher, alors je restais sur place, même si j’avais bien envie de rejoindre le banc le plus rapidement possible. J’allais essayer d’aller plus loin, quand j’entendis la dame qui m’avait aidé prononcer un nom que je ne connaissais pas. Intrigué, je levais les yeux vers elle, haussant les sourcils, plutôt étonné d’entendre ça. Je souriais un peu, secouant la tête. Je pense qu’elle devait confondre avec un autre garçon, mais je n’avais pas tout de suite eu le cœur à la contrarier. Elle avait l’air de beaucoup aimer ce prénom, et je le trouvais assez mignon moi aussi. « Madame. C’est joli comme prénom. » Je souriais, clopinant doucement jusqu’au bout pour reposer mon genou, et poser mon livre à côté de moi. Je ne voulais pas donner mon nom, maman ne voulait pas que je donne des informations à des inconnus. Je lui souriais donc. Regardant ses longs cheveux qui me faisait penser à ceux de ma mère que j’aimait tant caresser le soir.

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Joyce aimait les enfants comme beaucoup de femmes, même si malheureusement, il en existait des femmes qui ne supportaient pas les enfants, d'où le fait qu'elles ne veuillent pas en avoir, c'était tout à fait compréhensible, mais la blonde ne se voyait pas finir sa vie seule, sans enfant ou mari à ses côtés. Elle voulait vraiment fonder une vraie famille, même si le souvenir d'Isaak ne s'effacera jamais, elle en était consciente, mais elle voulait un enfant pour transmettre tout l'amour qu'elle a en elle et qui ne demande qu'à être partagé.

Même si cet enfant n'était pas le sien, la suédoise ne comptait pas le laisser par terre, au milieu des autres enfants qui n'y prêtait déjà plus attention. Elle avait toujours ce besoin de protéger les personnes qu'elle côtoie, dans la mesure où elle tient à eux bien évidemment. Alors, sans se poser de questions, elle ai venue en aide à ce petit garçon qui semblait en avoir besoin. En le voyant essayer de se relever difficilement, elle lui fit officie de béquille pour qu'il puisse aller jusqu'au banc où il pourra s'asseoir, et où la jeune femme pourra regarder avec un peu plus d'attention la plaie au genou du garçonnet.

Une fois le banc atteint, il déposa son livre dessus, et Joy ne put s'empêcher d'y jeter un coup d'oeil. Après avoir lu le titre, elle fit un léger sourire en pensant que quelque part dans la ville ou dans le monde, un autre enfant était en train de lire ce même livre. Elle-même en lisait à Isaak le soir avant de s'endormir. Ça l'apaisait et il s'endormait toujours plus rapidement après son histoire.

Alors que le petit garçon lui dit qu'il avait mal, la blonde essaya de nettoyer sa plaie du mieux qu'elle le pouvait. Puis une fois qu'elle eut finit, elle se hissa sur le banc aux côtés du blessé et lui adressa un sourire franc.

" - Tu es un petit bonhomme vraiment courageux, tout ceux qui sont là-bas ne t'arrivent même pas à la cheville, soit en sûr !"

Joyce regarda une nouvelle fois la plaie ouverte du garçon, le sang semblait s'être arrêté de couler, ça commençait à coaguler, et d'ici quelques heures une croûte commencera sans doute à se former, et puis après, ce n'était plus qu'une question de jour avant que la plaie disparaisse sans laisser de traces. Elle prit alors le livre aux côtés et l'ouvrit au hasard.

" - Tu aimes bien ce livre ? Et tu peux m'appeler Joyce plutôt que madame."

Elle se retenue pour ne pas dire maman, parce qu'au fond, même si elle voulait que ce petit soit son fils, elle le savait au plus profond d'elle-même qu'il ne l'était pas. Mais, elle refusait de voir l'évidence.

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Joyce & Wesley

Assis sur le banc, je balançais mes jambes dans le vide, en regardant le groupe d’enfants qui m’avait sûrement déjà oublié et qui jouait maintenant encore plus loin, sous le regard de leurs mères qui parlaient entre elles en me regardant. Je soupirais un peu. Maman était plutôt longue pour aller à la banque, il devait y avoir beaucoup de personnes qui passaient avant elle, mais j’avais reçu un portable depuis peu si jamais il y avait un problème, et comme il n’avait pas sonné, je me disais que tout allait sûrement bien de son côté. En tout cas, malgré ma chute par terre, moi je ne pouvais pas dire que ça allait mal, j’avais eu la chance de croiser le chemin de cette dame qui m’avait aidé à me relever. Elle devait sans doute être maman parce que souvent les dames gentilles elles ont aussi des enfants alors elles aident ceux des autres, et je trouve ça bien de leur part. Même s’il devait y avoir des exceptions parce que celles du banc en face ne me semblaient pas si gentilles que ça. Je soupirais un peu, écoutant la dame blonde me parler. J’avais décidé de rester avec elle et de toute façon j’avais encore trop mal au genou pour pouvoir me lever et marcher tout seul. Il faudrait sûrement que je prévienne maman, mais pour le moment j’étais en bonne compagnie et en plus je ne voulais pas l’embêter, son rendez-vous était important. « C’est vraiment gentil. J’essaye d’être courageux pour ma maman, parce que elle est seule avec moi maintenant, alors je dois la protéger. » Je devais être fort pour maman, alors pas question de me plaindre ou de pleurer pour un simple bobo comme ça. Je dois être fort, parce que maintenant que papa qui n’est pas mon papa est parti, nous sommes seuls à la maison, alors je dois protéger ma maman, comme tout bon garçon. « Je suis seule avec maman, je suis l’homme de la maison maintenant ! » Je souriais à la dame dont je venais d’apprendre le nom. Joyce j’aimais bien. Je souriais d’autant plus quand je l’entendais me le dire. « J’adore ce livre. C’est un de mes préférés. J’aimerai bien être comme Peter. » C’est vrai que je ne voulais pas grandir, je voulais rester avec maman pour toujours. « Moi je m’appelle Wesley. » Je souriais, content de lui avoir donné mon nom, enfin .

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Joyce avait toujours ce don de se vouloir toujours protéger les personnes autour d'elles et leur venir en aide, même si elle ne les connaissait pas. Laisser quelqu'un qui a besoin d'aide seul, n'est pas du tout dans la nature de la blonde. Le soucis, c'est que peu de personne le prennent bien, et souvent, on l'envoie balader, mais au moins elle aura essayé.

C'est pourquoi quand la jolie blonde avait vu cet enfant tombé, elle était tout de suite intervenu. Même si elle n'était plus maman, son instinct maternel, lui, était toujours présent. Elle l'avait alors aidé à se relever pour le déplacer jusque sur le banc, où il sera tout de même mieux installé que par terre dans les cailloux, sous le regard insistant des passants et des mamans présentes au parc.

En entendant les propos du petit garçon, elle avait l'impression de se reconnaître, sauf qu'elle n'avait plus d'enfant, mais elle l'avait élevé aussi, alors, elle savait ce que représentait le fait de devoir éduquer son enfant sans présence masculine à ses côtés. Joyce lui adressa un fin sourire quand il lui expliquait de désormais c'était lui l'homme de la maison. C'était assez marrant étant donné son jeune âge, mais tellement attendrissant de sa part. La blonde se rendit alors de tout l'amour que cet enfant portait à sa mère et ça lui mit presque les larmes aux yeux.

" - Tu es comme Peter mais à ta façon, tu es aussi fort que lui, par contre, tu seras obligé de grandir !" fit-elle en lui adressant un large sourire.

Comme tous les parents, ils refusaient de voir grandir leur progéniture et pourtant, ils n'en avait pas le choix. Et bien, ce petit garçon semblait ne pas vouloir grandir, peut-être qu'il avait peur de ce que la vie pouvait représenter dans son avenir, mais une chose était certaine, il ne pourrait pas y échapper, alors autant qu'il s'y prépare dès maintenant, mais ce n'était pas à elle de le faire.

" - C'est un très joli prénom que t'as donné ta maman Wesley. Je suis sûre qu'elle est fière de toi."

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Joyce & Wesley

Peter Pan, avait toujours été un personnage que j’aimais, dans le dessin animé comme dans le livre. Il pouvait s’amuser autant qu’il le voulait, il semblait qu’il n’avait aucun problèmes, et il était toujours un enfant, parce qu’il ne voulait pas grandir. C’est quelque chose que moi aussi j’aurai aimé pouvoir dire, que je ne grandirai pas. C’est vrai que devenir adolescent, puis adulte, ça paraissait parfois intéressant, et puis je voulais quand même devenir médecin un jour, alors je n’avais pas le choix, je devais prendre de l’âge, et pourtant, quand je m’imaginais loin de maman, la laissant seule à la maison, c’était plus fort que moi, je me sentais mal. Maintenant que nous n’étions plus que tous les deux, c’était hors de question que je puisse m’en aller un jour trop loin d’elle. Si je devais mettre mon rêve de côté, ça ne me dérangeait pas du tout tant que c’était pour rester auprès d’elle. Quand on est un garçon comme moi, on devient un homme, et je devais veiller sur ma famille maintenant. Tonton sera là pour m’aider, j’en suis certain. La question de devenir un jour adulte, ne me plaisait pas spécialement. Jeune homme peut-être, mais avoir déjà trente ans, devoir être marié, je ne sais pas. Pour le moment ce sont des choses auxquelles je me refusai de penser. Je suis encore petit, et je ne veux pas réfléchir à tous les détails de mon avenir. En tout cas, quand je serais plus grand, personne ne m’aidera à me relever quand je tomberai dans la rue, et sans doute que personne ne m’aiderait à nettoyer ma plaie. La seule personne qui continuerait à prendre soin de moi toute sa vie c’est maman, je crois. Parce que une maman ça reste toujours une maman, et on reste toujours leur petit bébé. D’ailleurs la mienne m’appelle encore comme ça, mais ça ne me gêne pas, je l’aime pour ça aussi. « Oui. Je ne suis pas vraiment pressé de grandir. Je veux rester avec maman le plus longtemps possible. Sinon elle me manquera beaucoup trop et moi je ne veux pas. Je n’arrive pas à dormir sans son bisou du soir en plus. » J’haussai les épaules. C’est vrai que je ne pouvais pas sans ce moment de tendresse avant la nuit. Je racontais beaucoup de choses à cette dame, qu’elle ne voulait peut-être pas savoir, mais c’était plus fort que moi, elle m’inspirait confiance. J’avais souris en lui donnant mon prénom, c’est marrant tout le monde me disant que c’était un beau prénom, peut-être pour être gentil, mais de toute façon je l’aimais beaucoup mon prénom. « Merci madame Joyce. » Je n’arrivais pas vraiment à ne dire que son nom, pour moi ça restait une dame plus âgée, et maman m’a toujours appris que je devais être poli et respectueux, surtout quand je ne connais pas les gens. « C’est parce que maman adore Harry Potter. » Je riais un peu. J’aimais bien me dire que maman m’avait trouvé un prénom pour une raison précise. Et puis moi aussi j’étais devenu un grand fan de la saga grâce à elle. Je regardais souvent les films sur le canapé le soir, quand je n’avais pas école le lendemain. C’était ce que je préfère dans la semaine. Maintenant nous avions la télé pour nous, puisque papa est parti de la maison depuis quelques semaines, et qu’il ne reviendra jamais. Je souriais à Joyce. J’avais confiance en elle, et je me sentais bien. « Et vous, vous êtes aussi maman ? » Elle était assez gentille pour avoir des enfants à mon avis. Je balançais mes pieds dans le vide en souriant.

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