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 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground

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Devon FloydTrust always hurts in the long run
Devon Floyd
MY BOOK COVER▹ posts : 778
▹ credits : morning rain (avatar) ✰ gif (tumblr) ✰ ship (shellhead. & tag)
▹ avatar : Zoe Kravitz
▹ pseudo : monocle. ✰ alice
▹ multinicks : Derrick Rhett Chip Carter Solora Lowen Jesabel Linus
▹ age : 25 ans ✰ 31 juillet 1993
▹ activité rp : open (3/5) liam ; nash, jared
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DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground Empty
MessageSujet: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:15

Devon Ronnie Floyd
She give me Katchi all night long


Prénoms Devon est le nom biologique que mes parents m'ont donné à ma naissance. Je n'ai pas grand souvenir de mes parents, c'est sans doute ce qui me rapproche le plus d'eux. Ce prénom mixte qu'ils ont pris le temps de choisir. Est-ce qu'ils pensaient avoir un garçon ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais ça m'importe peu. Mon second prénom, je ne m'en souvenais pas, mais à la mort dans ma jumelle bien que je fusse jeune, j'ai choisi de mon plein gré de porter le sien, Ronnie. Mais on me connait aussi sous le surnom Dev ou bien encore mon nom de « scène » Coco.
Noms Si je me souviens du prénom de ma soeur, il en reste pas moins que je n'ai plus le souvenir de mon nom de famille. Je sais qu'il était écrit sur les papiers de l'hôpital, mais avec les années il s'est effacé de ma mémoire. Aujourd'hui, je porte celui de l'homme qui m'a pris sous son aile, Floyd.
Date & lieu de naissance 31 juillet 1993, Santa Monica.
Âge 24 ans.
Métier Pendant de nombreuses années, j'ai vécu dans un cirque ambulant. J'étais illusionniste et voyante, mais avant tout, j'étais pickpocket. C'était un rythme de vie difficile, mais c'est tout ce que j'avais connu. En fuyant le cirque, j'ai vécu dans la rue vivant de mon art et du vol. J'ai fini par m'en sortir, seulement, se trouver un emploi honnête n'est pas chose aisé. Je n'ai pu me trouver qu'un emploi comme danseuse exotique.
Orientation sexuelle Je n'ai connu que des hommes, mais je reste ouverte.
Statut civil Récemment séparée, je me sens de nouveau libre dans mon célibat.
Statut financier Je ne roule pas sur l'or, bien loin de là, mais les pourboires sont généreux et ça me permet d'avoir une vie plus légère que cette période où je vivais dans la rue.
Parti Politique Je n'y connais strictement rien n'a rien en politique.
Caractère On dit de moi que je suis une femme de caractère et croyez les, je ne me laisse pas piller sur les pieds. Tout du moins pas par tout le monde. Ceux qui arrivent à me garder timide et réservé c'est surtout parce que je les crains. Avec mon caractère haut en couleur, je peux vite perdre tous mes moyens et être extrêmement impulsive. Disons qu'une gifle peut venir facilement et vite si je m'emporte. Je suis très soucieuse des gens que j'apprécie, je donnerais ma vie pour eux, mais je ne me gêne pas pour tenter de les remettre sur le droit chemin. J'aime pousser les gens, pourtant je ne le fais pas avec moi-même. J'ai simplement peur de mettre un pied devant l'autre, avancé comme n'importe qui. On peut dire que mon passé y est pour quelque chose. Je suis quelqu'un de très superstitieuse, je n'ouvre jamais un parapluie à l'intérieur, briser un miroir me fait pleurer et je jette toujours du sel par-dessus mon épaule quand j'en vois... Sinon, je reste une personne rêveuse, expressive et enfantine, mais je cache cela avec beaucoup de menterie, je n’arrive pas à tout dire sur moi.
Groupe Me, my self and I

Combien de livres lis-tu par mois ? Quels sont tes préférés ?
C'est plutôt difficile à dire, n'ayant jamais été à l'école de pratiquement toute ma vie. J'ai commencé à apprendre à lire vers quinze ans. J'ai lu de nombreux livres par la suite, surtout des classiques de la littérature américaine ou anglaise. J'essaie donc d'en lire au moins un par mois, voire plus si le temps me le permet. Jusqu'à maintenant, je dirais que mes coups de coeur sont : The Great Gatsby de Francis Scott Fitzgerald, The Scarlet Letter de Nathaniel Hawthorne et Gone with the Wind de Margaret Mitchell.

Pour toi, l'amitié c'est...
En toute franchise, mes amis c'est avant tout ma famille. N'ayant plus de parent, j'ai grandi avec d'autres orphelins, ils sont devenus petit à petit ma famille. Mais outre ces personnes, je ne cherche pas à me lier avec les gens. Ma vie est trop périlleuse et difficile pour que je laisse d'autre personne la vivre. Je suis seule la plupart du temps et ça me convient. Je ne pense pas être quelqu'un d'individualiste, mais c'est surtout pour protéger mon entourage et éviter de trop me lier aux gens.

Quelle est la chose la plus folle qu'on a raconté sur toi ?
Je ne me prête pas aux ragots. Il y aurait tellement de chose à dire. Pourquoi je suis arrivée en ville ? Pourquoi je semblais vivre dans un immeuble abandonné ? Quel genre de relation j’entretiens avec Jared Silvester ? Mais tout cela, au final ne regarde que moi. Si certain s’ennuie et ne trouve rien de mieux qu’à parler des autres, il serait peut-être temps qu’il envisage de se trouver un hobby. Le tricot y’a vraiment rien de mieux ! Toutefois, il doit bien exister une rumeur sur mon boulot. Trop d’hommes m’ont offert de gros montant pour plus qu’une simple danse. Messieurs apprenez la différence entre danseuse exotique et prostituée !
ONE. Contrairement à la plupart des gens, je ne suis jamais allée à l'école. Enfant, j'ai été à la garderie, j'ai fait ma première année, mais au-delà de ça, je ne me suis jamais assise derrière le pupitre d'une classe. Je sais lire et écrire, mais j'ai surtout appris par moi-même. Les fautes sont quelques choses que je ne sais déceler. Je sais que je ne serai jamais un érudit, mais qu'importe. TWO. J'ai quelques tatouages et piercing, ils sont devenus les vestiges d'une autre vie. Parfois visible et d'autrefois, ils sont dissimulés par mes vêtements ou bien le maquillage, même mon septum je ne le montre pas toujours. Ils font partie de moi comme je fais partie d'eux. Chacun possède une histoire, mais ce n'est pas toujours l'histoire que je désire leur donner. THREE. Étant devenue orpheline, j'ai grandi avec d'autres orphelins, non pas dans un orphelinat, mais dans un cirque. Existe-t-il vraiment des gens qui élèvent des enfants de cette manière ? Je dirais que oui, puisque je l'ai vécue, mais je ne le souhaite à personne. Vivre sans réelle famille, ce n'est pas une vie. FOUR. J'aime la simplicité des choses, comme marcher pied nu dans le sable chaud, l'eau qui caresse mon corps avec ses vagues paisibles, marcher sous la pluie ou bien encore dormir à la belle étoile. J'adore la nature, il y a quelque chose que l'urbain ne possède pas. La liberté. FIVE. Je voue un culte aux sucreries en tout genre, je me balade bien souvent avec des sucettes dans mes poches. Avant j’en donnais aux enfants qui regardaient mes numéros, mais j’ai bien vite compris que cela pouvait porter à confusion et être mal vu par certaine personne. SIX. Mon bien le plus précieux se trouve à être une peluche ourson gagné dans une fête foraine. Depuis son obtention, elle ne me quitte jamais, c’est d’ailleurs la première chose que j’ai prise avec moi en quittant le cirque. Toutefois, bien qu’il soit important, il évoque aussi une part de moi que je souhaite oublier. Mais je suis tout simplement incapable de m’en départir. SEVEN. Appétit d’ogre, je peux tout avaler, il n’est pas rare qu’on me voie m’enfiler trois cheeseburgers, deux portions de frites et quatre cocas sans que je n’éprouve un mal de ventre. Bien au contraire je serais capable d’en demander plus… Parfois, il arrive qu’on me demande où je mets toute cette nourriture, mais je n’en ai pas la moindre idée. Je ne prends aucun kilo, mais j’aimerais bien. Après tous les formes ça a son charme. Ça m’amène aussi au fait que je mange souvent de la junkfood, ne sachant pas cuisiner, les petits restaurants tel que McDo, Burger King, A&W, Wendy’s… sont souvent à mon menu, tout du moins quand je ne finis pas par aller quémander un bon repas chez Jared ! EIGHT. Outre tout ce que je peux engloutir, je ne jure que par Krispy Kreme, si vous désirez m’avoir dans votre poche, c’est un bon moyen pour y parvenir. Et vous aurez de bonne chance avec une douzaine fourré à la crème ! Jared laisse tomber tes commentaires douteux ! NINE. La danse, une véritable passion. Du plus loin que je me souvienne j’ai toujours aimé faire des pas de danse. Reproduire ceux que je voyais dans la rue comme sur les écrans. Il n’est pas rare que je danse, bien souvent je le fais lorsque je suis seule. Il ne faut pas s’étonner de me voir danser en pleine rue, dans un moyen de transport ou pendant que je fais les cours. Car bien qu’il y ait des gens, la notion de solitude est quelque chose que je ressens en tout temps. TEN. Durant mes années au cirque, je portais plus d’une casquette : illusionniste, mais aussi diseuse de bonne aventure. Bien souvent tout est quelque chose de logique et d’observation, mais il y a tout de même certaine chose que je crois. Tout n’est pas qu’arnaque ! ELEVEN. Bien que j’aie grandi entourer de gens, j’ai toujours dû voler pour arriver à mes fins, à vivre, à subvenir à mes besoins. Une chose que je n’aurais jamais aimé faire, maintenant que je sais qu’il existe autre chose, je regrette de plus en plus cette vie que j’ai eu avant de construire celle que j’ai à présent. TWELVE. J’ai découvert il y a quelque année, que j’avais subi une greffe. Je possède en réalité le cœur de ma sœur jumelle, en effet j’ai des problèmes cardiaques, mais je n’ai jamais pu en savoir plus. THIRTEEN. Je ne fais pas parti de ces gens qui ne peuvent pas se passer de leur série fétiche, en réalité, je ne regarde jamais la télévision, je n’ouvre même pas celle-ci. Donc si on me parle de GOT ou Netflix, je vous répondrai que j’ignore ce dont vous parler. Toutefois, j’aime les vieux films. Plus jeune, il m’arrivait de me faufiler dans les salles de cinéma et je me cachais tout au fond pour regarder les films. Maintenant, je vais voir que les vieux films en noir et blanc. FOURTEEN. Pendant longtemps, je n’ai rien compris à la technologie, avoir un téléphone portable m’était d’aucune utilité. C’est mon ex qui m’a initié et bien vite j’ai compris les plaisir d’instagram. FIFTEEN. En arrivant à Washington, j’ai vécu un temps dans la rue, me cachant dans un immeuble abandonné, tout du moins jusqu’à ce que Jared me trouve et m’offre le logis. Je n’allais pas dire non, après tout, son lit est TRÈS confortable, mais désormais je vis avec ma meilleure amie.
Prénom : Alice. Pseudo sur le net : monocle. Âge : 27 ans. Pays : Canada. Célébrité : La sublime Zoe Kravitz ! Scénario, inventé ou pré-lien ? Inventé. Comment as-tu découvert le forum ? Bonne question, si quelqu'un trouve je lui offre une danse gratuite Arrow Quelles sont tes premières impressions ? C'qu'il est mochu  DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3763733745 Je dec DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2157058912 Crédits : EYLIKA & Tumblr. Un petit mot pour la fin ? C'est ENTIÈREMENT la faute de Dylan !!!! Il m'a perverti !!!!!  DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2138087095

Code:
<pris>ZOE KRAVITZ</pris> ► Devon Floyd


Dernière édition par Devon Floyd le Ven 27 Oct - 18:36, édité 8 fois
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Devon Floyd
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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:15

The story of my life
Doo wop a doo wop, shoopi doobi doo wop


31 juillet 1998, assise sur le banc d’une table à pique-nique, je regardais à mes côtés ce doux miroir qu’était le mien. Elle me souriait de ce sourire que je connaissais plus que tout. Devant nous se trouvait un gâteau, il n’était pas gigantesque, mais assez grand pour nourrir nos invités d’une bonne grosse part. J’avais tenu tête à Ronnie, disant que je préférais avoir un gâteau au chocolat plutôt qu’un fraisier. J’avais toujours eu un faible pour le chocolat, la texture que celui-ci avait en bouche et plus encore. On avait réussi à faire un compromit chocolat et fraise, un mixte succulent et savoureux pour les papilles gustatives. Nos noms trônaient sur l’étage du dessus dans une calligraphie soignée et décoré de fleur en sucre. J’aimais ce moment, cinq années qu’on partageait notre jour d’anniversaire. Je n’avais rien à redire, j’étais heureuse. J’avais ce sentiment de bien-être en serrant sa main, alors qu’on soufflait l’une comme l’autre les cinq bougies. J’avais fermé mes yeux noisettes pour faire un vœu, oui je faisais le vœu d’avoir droit au poney que je désirais. C’était peut-être futile comme souhait, mais je n’avais que cinq ans désormais. Les choses que les grands pouvaient souhaiter ne m’intéressait pas. « Vous voulez ouvrir vos cadeaux les filles ? », disait une voix chaleureuse, alors qu’une femme grande et élancée s’approchait de nous tenant deux paquets similaires, même format même papier d’emballage. Elle nous tendait à chacune un paquet et regardant brièvement ma sœur, je souriais déchirant le papier avec envie et curiosité. Je finissais par découvrir une petite robe colorée d’un jaune canari. J’aimais ces couleurs chaudes, ces robes bien voyantes. Ma sœur avait la même, mais en rose. Je souriais heureuse, car oui je l’étais. Je croyais que rien ne pouvait entacher ce bonheur. Cette famille. Une famille qui malheureusement n’est désormais que simple songe, comme si elle n’avait jamais été plus qu’un rêve. Un rêve ou tout simplement une autre vie. Une vie que je n’aurai plus jamais la chance de connaître.  

31 juillet 1999, le soleil se couchait petit à petit sur la ville, je courais après Ronnie en rigolant. C’était une de ses journées où nos parents nous amenaient pour un moment en famille. En plus, c'était notre anniversaire à Ronnie et moi. Le temps était doux. Mes parents serraient précautionneusement tout ce qui nous avait servi pour ce pique-nique. Je ne me souviens plus vraiment de leur visage, je n’ai que des images floues, mais alors que je courais après ma sœur, j’entendais la voix de ma mère hurler nos prénoms. Elle nous demandait de revenir. Je ne comprenais pas bien, elle n’avait jamais agi ainsi, je tournais mon regard vers elle, alors qu’elle nous implorait de revenir vers eux. J’étais trop jeune pour comprendre, mais je tournais le visage vers Ronnie qui se trouvait désormais devant une bande de garçon. Il devait être cinq ou six, je ne savais trop, je ne prenais pas le temps de compter sur mes doigts. J’étais surtout pétrifiée en voyant l’un d’eux donner un coup de pied à ma sœur. Frêle, elle s’écroulait sur l’herbe avant d’essayer de se relever. Derrière moi, j’entendais les hurlements de ma mère. « La ferme ! », disait l’un des hommes en jetant un regard haineux à ma mère. Je poussais un cri lorsqu’on me prenait mes épaules, voyant le visage de mon père, il me parlait. J’étais tellement apeurée que tout ce que je trouvais à faire c’était de trembler de la tête au pied. Il répétait. Encore. Et encore. Mais je ne bougeais toujours pas. « Devon, court ! Cache-toi ! » Je comprenais enfin ses mots et je m’élançais à pleine vitesse vers ma mère. Un coup. Un bruit qui déchirait le ciel de son cri, un cri beaucoup plus perçant que celui de ma mère. Elle semblait affolée, mais elle me prenait la main tirant sur celle-ci avec force. « Tu me fais mal. », rouspétais-je, mais elle ne semblait pas m’écouter. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. C’était qui ces gens ? Qu’est-ce qu’ils nous voulaient ? J’étais trop jeune pour comprendre. Lorsqu’on était assez loin de papa et Ronnie, elle s’arrêtait, s’accroupissant devant moi. J’avais le visage couvert de larmes, je les sentais baigner mon minois de gamine de six ans. « Cache-toi et ne sort que lorsque maman viendra te chercher. » Je faisais oui de la tête, partant me cacher derrière un arbre. J’avais mal aux jambes, mais elles me portaient encore. Appuyer contre l’écorce d’un arbre, je plaquais mes mains contre ma bouche en entendant des rires. Ils semblaient amusés, ce que je ne comprenais pas. Ce même bruit. Ils riaient de plus bel. Je fermais les yeux. « Elle est où cette putain de gamine ! » Je fermais plus durement mes paupières. « On devrait y allez ! » Le bruit des pas s’approchant me glaçait le sang. « Ta gueule je ne laisserai pas une négresse respirer ! » « Arrête, t’en a buté trois ! C’est bon. En plus, c’est une gamine. » Je n’entendais plus rien, laissant mon coeur battre simplement plus vite couvrant ainsi tout ce qui m'entourait pas ses battements. « T’es qui pour m’dire quoi foutre ! Cette pute pourrait s’accoupler avec des blancs ! Imagine ! C’est répugnant ! » Je tremblais de tout mon être, j’avais envie d’appeler ma mère à l’aide. Mon père. Ronnie. J’entendais une voix, une voix différente forte qui les appelait. « Viens on fou le camp ! » Des bruits de course, puis d’autres pas plus lent après quelques secondes. Je sortais de ma cachette, tremblante et je voyais un homme penché sur le corps de ma mère inerte. Il semblait étonné en me voyant et alors que je croyais que mon cœur allait calmer sa danse, il n’eut plus rien.

15 septembre 1999, il y avait un peu plus d’un mois, je m’étais réveillée dans un lit. Je n’avais plus de souvenirs. On me disait que je m’appelais Devon, mais je restais silencieuse. Je me sentais vide, j’avais l’impression de n’être qu’une coquille. Je n’avais pas le droit de sortir de la chambre où je me trouvais ce qui rendait tout un peu plus pénible, même si je ne savais pas où aller. Un homme était finalement entré dans la chambre accompagnée de deux femmes, l’une d’elle portait un vêtement coloré comme j'en voyais depuis quelques jours, alors que l’autre semblait sévère, terne. Une personne sans couleur. « Devon, est-ce que tu te souviens de qui vous a agressé ? », me posait l’homme. J’avais entendu ma voix répéter le : Vous. Je semblais étonné et pourtant, ce n’est pas ce que je ressentais. Il m’expliquait. Encore une fois, je ne comprenais pas les pièces du puzzle. Skinhead. Racisme. Meurtre. Père. Mère. Jumelle. Ronnie. À ce dernier mot, je me souviens encore que j’eusse pleuré, mais je ne me souvenais pourtant de rien. La femme sévère s’était alors approchée de moi, elle m’avait dit des mots qui flottaient dans mon esprit. Famille. Accueil. Adoption. Orphelinat. Guérison. Je ne saisissais absolument rien de ce que me disait cette femme. Je n’avais envie que d’une chose fermer les yeux pour ne jamais les rouvrir. On ne me laissa néanmoins pas la chance de réaliser ce souhait. J’entendais encore des brides de paroles. Cardiaque. Don d’organe. Nouveau cœur. Rejet. Précaution. Repos. J’étais toujours silencieuse quand la femme sévère m’amenait avec elle. J’étais resté quelques jours supplémentaires, mais on avait signé des papiers pour que je puisse sortir. Je n’avais toujours pas parlé. Tout ce que je me répétais en boucle dans ma tête c’était Devon, Ronnie, Devon, Ronnie… Dans la voiture, j’étais assise à l’arrière, mon regard rivé sur la fenêtre qui laissait défiler un paysage. On s’arrêtait devant une maison blanche, une grande pelouse verte, une clôture toute aussi blanche et sur le terrain se hissait le drapeau du pays. Je détournais le regard, posant mes yeux sur mes genoux dénudés par la robe que je portais. On m’avait acheté des vêtements ou simplement on avait été cherché les miens. Je devais bien avoir des vêtements avant ? On ne m’avait pas bien expliqué la situation, pourtant, ils avaient essayé, mais je ne comprenais pas. Ce qu’ils tentaient de me dire n’avait pas de sens, après tout ça ne pouvait pas être vrai comme je ne m’en souvenais pas. La porte de la voiture s’ouvrait et je descendais, laissant mon regard porté vers le sol. Je suivais la femme, toujours silencieuse, elle sonnait à la porte. J’entendais du bruit derrière la porte. Elle s’ouvrait sur un homme qui souriait, je le regardais un instant avant de baisser mon regard sur le sol à nouveau. « Elle est timide. », disait la femme qui m’avait amené ici. « Ce n’est pas grave. Bonjour, je suis Patrick. », disait-il en se penchant vers moi. J’avais aussitôt un mouvement de recul. Même si je n’avais pas de souvenir de ma vie avant mon réveille, j’avais une sensation étrange qui m’envahissait en regardant cet homme. Je ne pouvais pas décrire ce que c’était, mais je n’aimais pas cela. Une femme arrivait près de lui, se penchant à son tour et me tendait une main, que je refusais de prendre. « Enchantée Devon, moi c’est Sarah. » La femme sévère, qui s’appelait Gwen, me poussait légèrement dans le dos. « Ne vous en fait pas, elle reparlera. », affirmait-elle, alors que je mordais l’intérieur de la joue en entrant dans la maison qui sentait la lavande. On me présentait ce couple qui m’allait me prendre sous leur aile. Ma famille d’accueil.

3 octobre 1999, ça faisait moins d’un mois que je vivais chez Patrick et Sarah, je n’avais toujours pas dit un mot. Ils étaient gentils, là n’était pas le problème, je ne savais juste pas quoi dire. Merci, peut-être. Je n’en trouvais hélas pas la force, je me sentais toujours aussi vide. Tous deux s’inquiétaient pour moi, je ne souhaitais pas qu’on ait ce ressenti à mon égard, mais en même temps je ne pouvais y échapper. « Dev tu dois sourire. » J’ouvrais les yeux dans la pénombre de ma chambre. En dormant, j’avais vu un visage identique au mieux, mais sa voix semblait plus douce que la mienne. En plus, elle n’était pas moi. Je ne pouvais l’expliquer, mais ce n’était pas moi. J’avais envie de pleurer, de petites perles se créaient à la commissure de mes paupières, alors que je cherchais ce visage tout autour de moi. J’étais seule dans cette pièce et pourtant, je l’avais vu. Elle me souriait. Elle me disait que je devais sourire. Je fermais les yeux, espérant revoir ce visage qui me paressait si chaleureux. Le noir total. Les larmes coulaient à présent sur mes joues. J’avais mal, mon cœur semblait se briser. Je sentais un nœud dans mon estomac, quelque chose de puissant se nouer à l’intérieur de moi. Je voulais revoir ce visage, je le désirais plus que tout. Je me levais, réalisant que je ne pouvais pas rester ici. Si je choisissais ce chemin, jamais je n’allais le revoir. Prenant quelques vêtements que je roulais en boule avant de les glisser dans mon sac à dos Pikachu, je quittais ma chambre après avoir mis des vêtements « corrects » pour aller dehors. Je sortais par la fenêtre de ma chambre. Glissant sur le toit, je tombais dans le buisson en dessous de ma fenêtre. La rue était sombre, effrayante, mais désormais j’avais un but. Retrouver ce visage. Je marchais donc dans Los Angeles en plein boulevard. Il y avait plein de femmes sur des souliers de grandes personnes, je les regardais impressionnée. « Une gamine ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu t’es perdue ! » Lorsqu’une d’elle s’adressait à moi, j’ouvrais grand les yeux avant de prendre la fuite. Je courais tout en regardant derrière moi, entrant en collision avec quelque chose. Je relevais mon regard pour voir un homme qui me souriait. « Tu es perdue ? » Je secouais la tête pour dire non, en fait, je n’en avais pas la moindre idée d'où j'étais réellement. « Tu es seule ? » Je ne répondais pas, le regardant s’accroupir devant moi. « Tu es avec tes parents ? » Je secouais à nouveau ma tête en signe de négation. « Ils sont loin ? » Je me mordais la lèvre inférieure. « Ils sont au ciel. », disais-je, c’était la première fois que je parlais depuis que j’avais dit « vous » à l’hôpital. En fait, j’avais compris certaine chose, pas tout, il y avait encore des choses que je trouvais étrange et que je ne comprenais pas. Sauf cela, j’avais compris que j’avais perdue mes parents, ma famille. J’avais aussi déjà entendu Gwen parler d’une Ronnie, elle disait que c’était ma sœur jumelle. « Oh, je suis navré. Que fais-tu ici alors ? » Je regardais l’homme me mordant la joue. « Je cherche Ronnie. », disais-je timidement, il avait l'air gentil. « Qui est Ronnie ? », me demandait-il en fronçant les sourcils. « Ronnie, c’est mon miroir. », répondais-je en pointant mon visage. « Je l’ai vu cette nuit. Elle m’a parlé. Elle était dans ma chambre, mais elle a disparue. », continuais-je en faisant une moue de déception. « Tu veux que je t’aide à la trouver ? », me disait-il en me tendant la main. « Oui. » Je lui prenais la main et on la cherchait ensemble. Il me parlait qu’il faisait de la magie. Puis, il sortait même une pièce de derrière mon oreille. Il était vraiment gentil. J’aimais bien, Gaspard.

10 juin 2005, depuis ma rencontre avec Gaspard, j’étais resté avec lui et la famille que j'avais découverte. « Concentre-toi Coco ! » Je claquais ma langue dans mon palais en regardant Lupin. C’était un garçon qui avait été recueilli par Gaspard, je ne connaissais pas son vrai nom, tout comme moi il avait choisi de porter un surnom. J’avais choisi le mien à cause des cocos de Pâques, eux ils avaient une vie colorée et j’en voulais une comme la leur, même si elle était éphémère. À pas de loup, je m’approchais d’un mannequin, je devais voler le portefeuille dans la poche de celui-ci. Le cliquetis de la clochette retentit. Je poussais un soupire. Jusqu’à maintenant, j’avais appris à voler pour me nourrir, faire du charme pour qu’on me laisse filer au cas où et je savais déjà quelques tours de passe-passe. Lupin fermait frénétiquement le bouquin qu’il lisait. Les pages étaient roulés, jaunis, mais c’était semble-t-il son roman favori. Il avait d’ailleurs tiré son surnom de ce livre. Pour ma part, je n’avais encore jamais lu Harry Potter, mais j’avais vu le premier film en m'incrustant dans une salle de cinéma. Cette histoire de sorcier me faisait rire. « Coco, si tu arrives à léviter, je vois pas pourquoi tu arriverais pas à voler ce portefeuille. » Je tournais la tête pour le regarder, je savais que mon regard n’était pas tendre. « Ça va ! Toi tu jongles et je ne te dis rien ! » On avait tous nos spécialité au sein du cirque. J’entendais les rires des autres enfants. « Vas-y Coco ! » Un peu partout dans ce vieux théâtre se trouvait bon nombre d’enfant de divers âge, tous avaient été recueillies par Gaspard. Pour l’instant, j’étais encore la plus jeune, la dernière arrivé et malgré ça, je montrais un caractère de forte tête. Généralement, on partait en tournée, mais quelque fois comme cette fois-ci, on revenait dans ce théâtre abandonné. Je n’avais pas fait beaucoup de spectacle, restant surtout avec Lupin pour qu’il m’apprenne à voler. Seul Gaspard pouvait me montrer la prestidigitation. « Gaspard revient quand ? », demandais-je en croisant mes bras sous ma poitrine inapparente. Lupin s’allumait une clope. « J’ai une tronche d’horaire ? », rétorquait-il avec un air blasé. « Ouais ! » Je lui tirais la langue, avant de me retourner pour me concentrer sur le mannequin. Je voulais lui prouver que j’étais capable, ainsi il me laisserait tranquille et je pourrais profiter du reste de mon après-midi pour aller écouter les cours au lycée du coin. Même si Lupin et d’autre m’avait appris certaines choses, j’aimais bien aller écouter. Contrairement à beaucoup d’entre eux, j’étais très jeune quand j’étais arrivé. Donc mon éducation n'était pas faite. En fait, on ressemblait un peu aux enfants perdus de Neverland. Doucement, j’approchais du mannequin et glissant ma main, j’arrivais à prendre me portefeuille sans faire sonner la clochette. Je le sortais. « Yeah ! », disais-je fièrement tout en faisant la danse de la victoire ! Des applaudissements retentirent dans toute la salle. Je tournais la tête vers ce son, voyant Gaspard se tenant debout dans l’allée centrale. Près de lui se trouvait un petit garçon. Tout le monde s’approchait, c’était ce qu’on avait de plus ressemblant à un père. « Bravo Coco. » Je souriais. Quand je réussissais quelque chose comme ça j’avais toujours droit d’apprendre un tour de magie plus complexe. Je regardais le gamin près de Gaspard. « Salut. » J’entendais alors la voix de mon « père ». « C’est toi qui va-t’en occuper Coco. » J’ouvrais la bouche étonnée. « Moi ! » J’étais heureuse, mais aussi stressée, je n’avais jamais enseigné à quelqu’un quelque chose. Je me penchais vers le garçon, lui adressant un sourire. « Moi c’est Devon, mais tout le monde ici m’appelle Coco. » C’est ainsi que je rencontrais Austin, celui qui allait devenir ma moitié, une part du miroir qui était toujours brisé.

4 juillet 2010, je me dirigeais de plus en plus vers ma seizième année. J’étais habitué à la vie qu’on m’avait donnée depuis la mort de ma famille. J’étais assise sur la rambarde du quai près de la fête foraine, une sucette à la bouche je regardais cet endroit qui me semblait bien animé. On aurait pu croire que ça aurait été différent en ce jour patriotique, mais non. Les gens affluaient en grand nombre arborant les couleurs du pays, j’avais d’ailleurs moi aussi décidé de monter ces couleurs portant un rouge à lèvre d’un rouge pompier, des shorts en jeans et un débardeur bien ample avec un aigle à la devanture. Je ne portais néanmoins pas de soutif, signe de liberté. Je m’étais maquillé de petite étoile blanche sur ma joue gauche qui ressortait très bien sur ma peau halée. J’avais faussé compagnie à Austin, m’étant disputé avec lui la veille pour quelque chose de futile, je n’avais pas envie de rester dans notre repère. Je voulais prendre l’air, ne plus penser à tout cela. Croquant la sucette, je me laissais retomber sur mes pieds. Regardant à droite puis à gauche, je me mordais la lèvre inférieure avant de prendre la direction de la fête foraine. Je me glissais entre deux tentes, n’ayant pas les moyens de me payer un billet d’entrer. Je marchais regardant autour de moi, humant le parfum de la barbe à papa, du pop-corn salé et le caramel des pommes d’amour. Je passais à côté d’un stand qui en offrait et alors que le vendeur avait la tête tournée pour s’occuper d’un client, je volais une de ses pommes d’un vert lime recouvert d’un doux caramel. Je préférais de loin celle-ci au pomme rouge et sucre d’orge. Je croquais dans le fruit, laissant le jus couler à la commissure de mes lèvres et j’allais aussitôt retenir le bout de caramel qui s’était détaché de la pomme. C’était si bon, mais tellement peu élégant à manger. Je continuais mon chemin regardant ce qui m’entourait. J’entrais en collision avec une ou deux personnes volant leur portefeuille, au moins ainsi je pouvais participer à des attractions. Je laissais leur portefeuille tout de même en vue pour que quelqu’un les trouve. Même si j’étais habitué à voler, je ne volais pas impunément. Je m’arrêtais finalement devant un stand de tir avec carabine à plomb. Mon regard se posait sur une peluche d’ourson tout à fait adorable. Je n’avais plus ce genre d’objet depuis longtemps. Ça me rendait nostalgique du passé. Coinçant mes mèches de cheveux derrières mes oreilles, je m’approchais donnant le montant pour trois tirs. J’étais une voleuse, une illusionniste, mais j’étais loin d’être une bonne tireuse. Manquant mes trois tirs, j’affichais une moue en portant mon regard sur la peluche que je convoitais. Je tournais les talons, prête à partir, quand mon regard se posa sur un garçon qui venait d’arriver au stand, je lui souriais. Puis je m’éloignais croisant mes bras dans mon dos, je souriais à ces gens qui jouaient de la musique dans leur coin. Bien que ce fût l’hymne national au gazou, je trouvais ça charmant. C’était une façon pour eux d’exprimer leur plaisir en cette journée. J’entendais alors des pas de course qui semblait ralentir en approchant de moi, sur la défensive je tournais la tête pour regarder de quoi il s’agissait. J’avais l’habitude qu’on envoie les flics ou sécurité, ce qui créait en moi une certaine crainte. Ce n’était pourtant ces hommes en uniforme qui arrivaient, mais ce garçon du stand de tir qui s’arrêtait devant moi tenant dans ses mains la peluche que je convoitais. Il me saluait et je relevais mon regard ambre vers lui. « Salut. », disais-je un peu étonnée de voir quelqu’un m’aborder ainsi. Il me tendait la peluche et j’ouvrais grand les yeux. « Y fallait pas ! » On ne m’a jamais offert de cadeau, je ne savais pas comment le prendre. Il souriait et je sentais mes joues brûler d’un feu incandescent. Il se présentait, disant s’appeler Olly. Je souriais, laissant même un rire s’échapper de mes lèvres. Plus sérieusement, j’étais certaine que c’était un surnom ou un pseudonyme, ne pouvant m’imaginer que c’était son vrai prénom. « Coco. », disais-je en usant de mon surnom ou du moins celui que j’avais sur scène. J’affichais mon plus beau sourire, après tout même si j’avais ris ce n’était pas par méchanceté. Je n’avais pas l’habitude des garçons. Enfin si, mais pas avec ce genre d’approche. Ceux qui s’approchaient le plus c’était mes « frères » ou des gamins hauts comme trois pommes qui étaient émerveillé parce que j’étais capable de faire. J’allais partir, quand il me retenu en me demandant si j’étais venue seule. « Oui. », répondais-je en toute simplicité. Autant dire que mon vocabulaire ne semblait pas tant évolué. Mais bon pas besoin de faire de longue phrase pour répondre à des questions. Il m’invitait à passer la journée en sa compagnie et j’acceptais volontiers, de toute manière je savais que j’allais m’évaporer après cette journée. Je ne le verrais sans doute plus jamais. Rigolant comme je ne le faisais qu’avec Austin, je profitais de cette journée sans attendre les douze coups de minuit pour prendre la fuite tel Cendrillon. On avait essayé quelques stands, un ou deux manèges pour finalement finir dans la roue de fer. Le soleil se couchait sur Los Angeles. Dans la grande roue, je regardais le vaste océan qui s’étendait devant mon regard. Je rêvais tant de liberté. « C’est splendide. » J’avais envie de versé une larme, mais je gardais ce sentiment enfouie en moi serrant la peluche dans mes bras. Je n’étais jamais monté aussi haut et l’impression de voler me fit fermer les yeux alors qu’on arrivait tout en haut. Je souriais riant en sentant une brise caresser mon visage, mes cheveux dansant avec la brise. Même si je ne le connaissais pas, que je lui avais menti pour mon âge, ne faisant pas mes quinze ans, je me sentais bien en sa présence. Sûrement que c’était justement parce que je ne le connaissais pas que je me sentais aussi sereine. Je tournais la tête pour le regarder et je croisais son regard, avant que nos lèvres ne viennent se rencontrer. Je fermais à nouveau les yeux, c’était mon premier baiser et je le vivais avec un parfait inconnu. Je n’étais pas ce genre de fille à rêver de romance, je n’y croyais pas vraiment pour tout dire. C’était peut-être une carapace que je me créais, mais j’étais habituée et puis c’était mieux ainsi. Aucune attache. Aucune perte. On descendait de la nacelle à la fin de la ronde et j’enfouissais mon visage dans la peluche. C’était sans doute qu’un rêve, l’altitude qui nous avait fait faire cela. Car bien que je n’aie jamais été fleur bleue, je ne m’étais pas attendu à partager un baiser avec lui. Il y avait toujours une explication à tout, pour l’instant je ne trouvais que l’altitude, mais ça aurait pu être un manque d’oxygène ou bien simplement une envie soudaine d’échanger de la salive ! Je m’achetais une glace, alors qu’on quittait la fête pour se rendre sur la plage non loin. Les gens semblaient de plus en plus rentrer chez eux, laissant les lieux déserts, je léchais ma glace en le regardant. J’avais le fou rire, c’était ce qui se produisait quand j’étais timide. Tout cela semblait être un rêve, je glissais mon doigt dans la glace molle au chocolat, me mordant la lèvre avant d’aller lui étaler sur la joue. Je riais. Même si je ne le connaissais pas, il y avait une part de moi qui se trouvait sans gêne agissant comme je l’aurais fait avec n’importe qui. Avant qu’il ne réagisse, je partais à la course suivit aussitôt de près par lui. Il m’attrapait, m’emprisonnant dans ses bras et je sentais ses lèvres se poser contre la peau de mon cou. Je ne pourrais pas dire pourquoi ni ce qui m’avait pris, mais je me laissais entraîner dans ce moment féerique. Un monde que je croyais impossible à franchir, ne possédant pas la clé du bonheur. J’aurais pu être cette fille facile au vu de ma vie, mais qu’est-ce que ça allait m’apporter ? Pourtant, j’étais là avec lui. Cachée sous un quai, je vivais ma toute première fois. Je ne savais pas où tout cela me mènerait, j’étais sans doute une de plus à son tableau, mais qu’importe. J’avais apprécié ce moment, j’avais désiré chaque parcelle de sa peau. Et finalement, j’avais fini la soirée assis avec lui sur la plage à regarder les feux d’artifices bleus, blancs, rouges. Je ne disais rien, serrant simplement cette peluche qu’il m’avait offert. Ce moment, je désirais le garder, mais je devais le taire et user de ma magie pour en faire un simple rêve. Il avait fini par s’endormir quand je me levais, apposant mes lèvres sur sa joue et le quittant comme la voleuse que j’étais. La fin du conte de fée avait sonné.

17 septembre 2010, ouvrant la trappe de la boîte à lettre, je glissais le portefeuille à l’intérieur après avoir retiré tout ce qui me semblait être de valeur. Le soleil se couchait sur la ville, laissant briller les immeubles. Ça ne faisait que quelques heures qu’on était revenu de la dernière tournée du cirque. J’étais épuisée, mais surtout je mourrais de faim. J’avais besoin d’argent pour me payer quelque chose dans un fastfood et puis, je savais que Gaspard serait heureux que je lui ramène quelques petits trucs. Je faisais tournoyer la bague que j’avais trouvée entre mes doigts. Tant de questions se chamboulaient en moi, est-ce qu’un jour on m’offrait ce genre de bijou ? Je la regardais, la glissant à mon doigt, ça n’allait pas. Ça me semblait tellement étrange. Je n’étais pas faite pour qu’on emprisonne comme un oiseau privé de ses ailes dans une cage. Je retirais la bague, la glissant dans la poche de mon short. J’aimais Los Angeles, c’était toujours paisible et la chaleur y était agréable. Je n’avais jamais été le genre de fille à aimer la neige. Les flocons qui tombent dans un ciel gris, certes ça pouvait être magique, mais il y avait tellement plus d’inconvénients. Je commandais mon bigmac et deux portions de frites, ainsi qu’un coca. Ma commande mise dans un sac en papier orné d’un gros M jaune, je sortais pour aller au point de rencontre rejoindre Austin. J’étais partie un peu avant lui comme Gaspard voulait lui parler. Assise sur un banc, je mangeais en silence, laissant le coucher de soleil caresser ma peau. Une musique me fit relever mon regard, le portant sur un groupe de jeune très certainement plus vieux que moi. Je penchais la tête sur le côté, laissant retomber mes cheveux en cascade sur mon épaule. Je mangeais vite fait les quelques frites restantes et me levait pour m’approcher. J’étais de nature curieuse, regardant leur stéréo, puis eux et me passant une main dans les cheveux je me mettais à faire en miroir les mouvements du garçon devant moi. Mes mains posées sur mes joues, j’essayais de garder toute ma concentration sur les pas, relevant une fois ou deux mon visage pour croiser son regard. Je laissais un rire cristallin quitter mes lèvres au fur et à mesure, que je prenais le tour des mouvements. Le garçon devant moi étirait sa main pour prendre la mienne et je me laissais guider, alors qu’il me lançait dans les airs. J’avais déjà dansé, mais jamais ainsi. Je retombais dans ses bras en passant mes bras autour de son cou. Je sentais mon cœur palpiter comme jamais, je relevais mon regard vers le sien. Il me souriait et je riais finalement, me laissant reposer sur le sol. « Moi c’est Richi. » Je replaçais une mèche de mes cheveux lâchés derrière mon oreille. « Co… Devon. » J’avais hésité à donner mon surnom ou mon véritable prénom. « T’as ça dans le sang ! » Je souriais. « Je n’ai pas dansé depuis bien longtemps. » En fait, je n’en avais pas vraiment de souvenir. Avant mes six ans c’était toujours flou. Tout ce que je savais faire c’était de reproduire les parcours fait par Gaspard et aussi dingue que le terrain de jeu de Matthew Murdock. C’était surtout des acrobaties en tout genre, je ne voyais pas toujours le lien de tout ceci, mais il affirmait qu’ainsi on pouvait bien prendre la fuite. Je ne l’avais jusque-là jamais expérimenté. Je regardais le garçon devant moi, alors que ses amis venaient se poster derrière lui. Je les regardais, jusqu’à ce que mon regard se pose sur l’un d’eux. J’entrouvrais la bouche, mais j’entendais la voix d’Austin m’appeler. « Désolé, je dois y aller. Ce fût un vrai plaisir. », disais-je en leur serrant la main à chacun d’eux. Puis, je partais en courant rejoindre ce gamin qui était désormais ma moitié. Il me regardait en haussant un sourcil et je lui souriais en lui donnant le sac de MacDo’ contenant la seconde portion de frites, que je n’avais pas mangé.

14 février 2011, depuis ma rencontre avec Richi, Jason, Olly et Pat’, j’étais retournée les voir plus d’une fois. J’essayais d’y aller le plus souvent, mais parfois je partais pendant de longue période, j’essayais de me trouver des excuses. Ce n’était toutefois pas toujours facile. Je ne voulais pas parler de ma vie, de ce qui la régissait car contrairement à eux je n’étais pas à l’université. J’étais une gamine de seize ans qui n’allait même pas au lycée. Je m’amusais bien avec Richi, même si je ne pouvais m’empêcher de regarder Olly. J’avais découvert qu’il sortait avec une petite blonde et j’avais aussitôt retenue tout fantasme le concernant. De toute manière je ne pouvais pas me livrer à ce genre de sentiment. « Ça va Dev ? » Je tournais la tête vers Richi qui se tenait près de moi l’air soucieux. Je me sentais mal pour lui, j’avais accepté sa demande de sortie dans le seul but d’oublier son meilleur ami. Il était gentil même très attachant et je lui souriais, glissant mes doigts entre les siens. « Oui, j’étais simplement dans mes pensées. » Son sourire revint et je lui rendais d’autant plus, alors qu’il m’attirait au prochain aquarium. C’était le genre d’activité que je n’avais jamais faite et il était le seul à savoir ce détail. Je lâchais sa main m’approchant de la vitre, déposant mes mains sur celle-ci regardant avec émerveillement un bélouga qui s’approchait. Son museau venait se coller où ma main se trouvait, même si je ne le touchais pas j’étais fascinée par ce moment. Je riais devant tant de beauté, alors qu’on prenait une photo. Je me tournais pour voir Richi qui riait, je devais afficher un drôle d’air. Je ne lui en voulais pas, j’étais seulement étonnée. Je n’avais pas pour habitue qu’on me prenne en photo dans un moment aussi simple. Je m’approchais prenant son portable pour regarder la photo. Il passait une main autour de mes épaules et je me lovais contre lui. C’était agréable ce genre de moment, je ne pouvais pas le nier. Pourtant, au fond de moi, j’avais l’impression que ça m’était interdit. Je n’avais pas accès à ce bonheur. Je laissais une larme couler sur ma joue. « Héééé Dev ! Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as mal quelque part ? Tu veux qu’on rentre ? » Il était tellement gentil, tout autant que Olly ce fameux 4 juillet, si ce n’est pas plus. Je relevais mon regard vers lui. Je ne me sentais pas la force de dire quelque chose. Il me prenait alors dans ses bras et se montrant patient, il attendit que je sèche mes larmes. Il n’avait définitivement pas l’allure des garçons de mon entourage. Seul Austin agissait ainsi avec moi, mais ce n’était pas pour les mêmes raisons ou sentiments. Je restais dans ses bras de longues minutes, silencieuse, puis je sentais ses mains se poser sur mes joues. Je relevais les yeux vers lui, déposant mes lèvres sur les siennes. Je pouvais bien m’autoriser un peu d’amour, seulement ça devait rester secret.

18 octobre 2011, ça faisait huit mois que je sortais avec Richi. Je ne le voyais pas autant que je le désirais, mais il ne semblait pas tant dérangé par cela. Je ne lui avais toujours rien dit à propos de ma vie, ma famille. J’avais néanmoins réussi à m’accorder un week-end à Vegas avec les garçons. J’avais beau être une fille, je ne me sentais pas mit à part. Je m’amusais avec eux, je faisais les mêmes conneries et bien entendu je m’évadais tout comme eux dans la danse. J’étais assis sur la banquette arrière avec mon copain et Pat’. J’avais usé de mes fausses cartes pour cette fin de semaine, ce n’était pas nouveau, mais ça m’amusait toujours autant. J’avais mes doigts entrelacés avec ceux de Richi, nous ne nous affichions pas en public, ce que j’appréciais, même devant ces potes. Je riais à une plaisanterie de Olly, mon ressentit à son égard avait changé. J’aimais réellement Richi qu’importe ce qu’avait été mes sentiments avant. On s’arrêtait au feu rouge et je me retournais pour regarder celui qui faisait vibrer mon cœur quand la voiture se remettait en route. Mes yeux s’agrandir à la vue de ce camion qui fonçait droit sur nous. « OLLY ! », hurlais-je quand on se fit percuter, ma tête allait se percuté sur Pat’ en premier lieu. Je voyais les éclats de verre volé autour de nous alors qu’on semblait être dans un manège de fête foraine. Puis, j’entendais le bruit de la carrosserie qui grattait la route. La musique laissait un arrière-goût amer à ce moment tragique. Tout s’arrêtait finalement. J’ouvrais les yeux que j'avais fermés entre temps, regardant autour de moi, Richi était méconnaissable, je glissais ma main sur sa joue. Je sentais mon cœur se serrer. Je regardais autour de moi complètement paniquée, me mettant à pleurer cherchant mon souffle qui semblait avoir disparu. J’entendais alors des gémissements. « Olly ? », disais-je d’une voix mal assurée, tremblante par la peur, la douleur et mes pleures. J’aurais aimé faire plus, mais je sentais une douleur à mon thorax. Je poussais une sorte de plainte, ma main cherchait à tâtons la boucle de la ceinture de sécurité. J’appuyais dessus, me laissant tomber sur le toit en dessous de moi. Une seconde plainte. Je devais sortir de là, je me sentais étouffer. Pleurant, je rampais en direction de mon compagnon qui ne semblait plus présenter de signe de vie. Je poussais la porte avec mes mains, tout du moins j’essayais. J’aurais pu sortir par la vitre brisée, mais cette logique ne me venait pas en tête. Je pleurais, frappant la carrosserie jusqu’à épuisement. Je voyais des pieds arriver en courant, mais je perdais vite connaissance. Ce visage que je n’avais pas revu depuis des années apparut dans mes songes. « Dev, tu devrais faire plus attention. »

20 octobre 2011, deux jours s’étaient écoulés depuis l’accident, j’avais repris connaissance le jour même. Le lendemain, j’avais quitté ma chambre pour aller voir celle de Pat, mais aussi celle d’Olly. Alors, qu’il dormait, j’avais pleuré de longues heures près de lui. Les médecins avaient dit que j’avais eu de la chance, quelques ecchymoses et c’était tout. J’ignorais comment j’avais fait pour m’en sortir, mais j’avais mal. Mal d’avoir perdu deux amis et voir les deux autres couchés dans leur lit me brisait d’autant plus le cœur. On avait aussi dit que j’avais des problèmes, une maladie cardiaque, on m’avait déjà greffé un cœur. J’avais demandé à savoir qui était le donneur et c’était ainsi que j’avais pu découvrir que j’avais celui de Ronnie, ma jumelle. Je ne pouvais pas nier que cette nouvelle me chamboulait autant que la perte de mes amis. Je n’étais plus sortie de mon lit, j’avais même refusé des visites. La nuit était tombée depuis une heure quand la porte de ma chambre s’ouvrait. J’étais toujours en position assise, relevant mon regard croyant que c’était une infirmière. J’avais tort. Je voyais alors le visage de Gaspard, ce visage que je voyais toujours souriant était déformé par la colère. « Tu m’as menti ! » Pour la première fois, j’avais terriblement peur de lui. « Austin m’a tout raconté sur ta petite escapade. » Je laissais des larmes couler sur mes joues. « Je voulais… » Il fit un signe de la main pour arrêter mes paroles. « Tais-toi ! » Je retenais un pleure dans ma gorge. « Tu me déçois Coco ! Je croyais que tu aimais notre famille. Je t’ai tout donné et c’est ainsi que tu me remercies ! Tu me dois trop pour pouvoir partir ainsi. Tu n’es pas fait pour être libre. » Je le regardais avec étonnement, j’avais toujours peur qu’il me fasse du mal, mais je comprenais certaine chose. Il s’approchait, m’empoignant le bras avec force. « Tu viens avec moi. » J’ouvrais la bouche, mais il ne me laissait pas le temps de parler qu’il me tirait hors du lit. Je tombais sur le sol, alors qu’il continuait de me tirer. « Non ! Je veux rester, laisse-moi rester ! Je ne veux pas les laisser seuls ! Je reviendrai après, je te le promets ! », disais-je en pleurant. Je me sentais minable et tellement faible. « Hors de question, nous quittons Los Angeles demain à la première heure et tu viens avec nous. » Je me débattais, alors qu’une autre personne ouvrait la porte. Je reconnaissais Lupin, je le repoussais avec mon pied. Il frappait si fort ma joue, que je perdais tous mes moyens de défenses. Je laissais seulement les larmes couler sur mes joues, alors que tout deux me sortait de l’hôpital en restant incognito. J’étais une fois de plus brisé, mais j’étais anéantie de ne pas leur dire au revoir.

22 février 2015, ça faisait plus de deux ans que je n’avais pas remis les pieds à Los Angeles. Gaspard faisait tout pour qu’on évite d’y retourner. Je n’avais jamais parlé de cette fameuse nuit à l’hôpital à Austin. Je n’en avais pas le courage et j’avais l’impression qu’on me surveillait en permanence. Lupin me faisait vivre un enfer, à chaque fois que je me retrouvais seule avec lui, je devais le confronter. Il ne me pardonnait pas mon escapade, cette liberté dont je rêvais tant. On s’était arrêté à Baltimore pour monter nos chapiteaux, les gens affluaient pour nous voir. Austin et moi, on avait gagné une réputation tout en partageant maintenant la plupart de nos tours ensemble. On ne faisait plus dans le simple, on avait muri. Notre numéro venait de toucher à sa fin, enfin la partie me concernant. Une serviette sur les épaules, j’étais retournée en coulisse pour me diriger vers notre roulotte. Lupin m’empoignait alors le bras, je le regardais lui et cette main posée sur moi. « Quoi ? », disais-je en haussant le ton, je n’aimais pas cette mainmise sur moi. « Oublie pas tout ce que tu dois. », me disait-il d’un ton froid, sans vie. Je retirais mon bras avec violence, le regardant avec rage. « Je sais très bien tu ne cesses de me le rappeler ! Change de disque Lupin ! » Il avançait vers moi, m’emprisonnant entre un mur et lui. « Qu’est-ce que tu veux réellement ! » Son sourire s’étirait sur son visage. « Poursuivre ton éducation, après tout tu dois être… À moins, que… Mais oui, un de ces quatre mecs. » J’ouvrais grand les yeux, je saisissais très bien où il voulait en venir. Je n’avais pas envie d’en entendre plus. « Ça suffit ! », disais-je en le repoussant, mais contrairement à lui ma force était bénin. Il me repoussait contre le mur et je retroussais mes lèvres tel un animal sur la défensive et prêt à attaquer. Je sentais sa main parcourir ma cuisse nue. « Lupin arrête ! », disais-je en le repoussant cette fois avec plus de force. Il reculait assez pour que je lui envoie un coup là où ça fait mal. J’entendais des voix, d’autres qui venaient par-là avant de monter sur scène. Je regardais Lupin en fronçant les sourcils, alors que je voyais son visage déformer par la rage. Je prenais mes jambes à mon cou et courant, j’allais me réfugier dans ma roulotte. Je verrouillais la porte et j’allais me cacher dans un coin, repliant mes jambes contre mon corps. J’enfouissais ma tête entre moi et mes genoux. Je tremblais, puis on tambourinait à la porte. Je relevais la tête. Une voix. Cette voix. Celle qui trouvait toujours le moyen de me faire sourire malgré tout ce qui pouvait rendre ma vie insupportable. Austin. Je me levais, laissant tomber la serviette contre le sol. J’ouvrais la porte et une fois tous les deux, je le regardais droit dans les yeux. « Enfuyons-nous ! Ce soir ! » C’était peut-être idiot comme idée, mais je ne pouvais plus vivre ainsi. Je voulais retrouver ces moments de liberté qui m’avait tant rendu heureuse.

Aurjoud'hui, tout me semble bien différent. Austin est parti. Je suis partie. Ma vie est très différente, bien que je ressente toujours la crainte que Gaspard ou Lupin reviennent dans ma vie. Un peu plus d’une année s’est écoulée depuis que j’ai posé mes valises à Washington. Ce qui devait être une escale c’est terminé en résidence pratiquement permanente. Faisant tourner mon porte clé autour de mon index, je m’arrêtais devant la porte d’une maison. Pas besoin de sonner, ni même de toquer, ayant les clés je m’autorisais à entrer sans prévenir. Je déposais mes clés ainsi que mon sac à main sur le meuble près de l’entré. Des bruits, des soupirs, rien de bien différent de d’habitude. Ça ne me dérangeait pas, me dirigeant vers la cuisine pour voler – enfin façon de parler – une poignée de cerise. Heureux souvenir de la première fois que j’avais mis les pieds dans cet endroit. Prenant place sur le plan de travail, je mangeais quelques cerises, jusqu’à entendre le bruit de la douche et voir la porte de la chambre s’ouvrir laissant apparaître une femme drapée d’un drap. Elle me toisait, ne sachant pas quoi dire. « Qui êtes-vous ? » demandait-elle en s’approchant. « Hum. » Je faisais mine de réfléchir, tapotant mon index sur mon menton. « Sa copine. » Mensonge ! Mais j’aimais bien voir leur réaction lorsque je disais ce genre de chose. Et puis connaissant Jared il n’allait sans doute pas la revoir. « Il ne m’a pas dit qu’il avait une copine. » J’haussais les épaules, descendant du plan de travail. « C’est le principe de l’adultère. Il y a très peu d’homme qui confit avoir une femme dans leur vie de peur de voir leur conquête filer en douce. » disais-je en me dirigeant vers la chambre où j’allais rejoindre Jared dans la salle de bain – pas sous la douche faut pas confondre. Je prenais place sur la cuvette de la toilette attendant qu’il sorte de la douche. Au regard qu’il me lança en sortant, je comprenais qu’il ne s’attendait pas à me voir, je lui adressais un sourire. « C’est jour de lessive et si je viens pas personne ne le fera pour toi. » disais-je avant qu’il n’ouvre la bouche, me levant pour me diriger vers son lit et retirer les draps. « Ah et je crois que ta copine est partie. » En effet j’avais entendu la porte se claquer quelque instant plus tard après que je lui ai confié être la petite-amie du Silvester. Quand je disais que ma vie n’avait plus rien à voir avec ce qu’elle était avant… Mais j’y prend de plus en plus goût.


Dernière édition par Devon Floyd le Sam 28 Oct - 21:26, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:18

OWIIIII MA GRANDE SOEUR ADOPTIF ! :ananas: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 1583611369 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2544085560 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2157058912 Je suis cro content de voir Devon débarqué et de pouvoir rejouer ce binome de folie !!!!! J'ai hate de jouer avec eux !
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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:23

Le morveeeeeeeeeux DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3763733745 Arrow Je vais pouvoir te garder à l'oeil maintenant DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 1647600651
Ça me réjouie aussi de refaire ce duo DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 Ils me manquaient, parce que Devon sans Austin ou inversement c'est pas pareil DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3763733745
On va bien s'amuser malou malou malou
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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:24

rebienvenue ♥️
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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:26

Merci sexyboy DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 422908942 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 422908942 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 422908942
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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:32

Re-bienvenue chez toi DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 422908942 pink Et c'est mal d'être ENCORE faible DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 758145254 Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:35

C'est toi qui me dis ça vilaine DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 1647600651 !!!!!! Et arrête tu m'aimes quand je suis faible DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3832776537
Merci mon ananas DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 1734999136
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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:47

OMGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGG DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350

Je suis trop contente DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2282103447 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3638725627 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3882719551 :heart1: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3497086991 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2342489453 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2282103447 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3638725627 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3882719551 :heart1: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3497086991 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2342489453 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2282103447 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3638725627 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3882719551 :heart1: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3497086991 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2342489453 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2282103447 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3638725627 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 153952350 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3882719551 :heart1: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3497086991 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2342489453 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2282103447 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3638725627 DEVON ✰ I've got no 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MessageSujet: Re: DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground   DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground EmptySam 21 Oct - 22:52

Moi aussi je suis trop contente DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2800821764 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2800821764 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2800821764 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 2800821764 J'avais hâte de jouer Dash DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 58214887 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 58214887 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 58214887

On va envoyer du lourd DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3474701813 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3474701813 DEVON ✰ I've got no roots, but my home was never on the ground 3474701813
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