« A un moment donné il arrive que l'on fasse forcément quelque chose de grave ou de triste. C'est ça être humain, ça consiste parfois à être vraiment con. Et moi... Je l'ai été et pas qu'un peu.. » ~
Kentin Neal WilliamsNaissanceA chaque début de vie il y a une naissance, laissez moi vous parlez de la mienne ou plus précisément de mon avant naissance. Il faut savoir que je suis coréen, qui étaient mes parents je n'en ai aucune idée, la seule chose que je sais c'est que j'ai toujours imaginé un petit scénario dans ma tête comme quoi que ma mère s'appelait Jae-Hwa et qu'elle était femme de chambre, pourquoi est-ce que cette idée m'est venue en tête ça je vous avouerais je ne saurais l'expliquer. Mais lorsqu'on est né dans un pays comme la Corée et qu'on ne sait rien, absolument rien de nos parents parce qu'on a été abandonné bébé devant la porte d'un orphelinat disons qu'on a tendance à imaginer tout un tas de scénario dans son crâne. Moi en tout cas c'est ce que je m'étais mis dans le crâne et désormais ça n'a plus la moindre importance parce qu'environ un an après ma naissance j'ai été adopté par une famille d'américain, les Williams qui m'ont donné une identité ainsi qu'une vie de rêve. Parlons d'eux d'ailleurs parce que de mon point de vue c'est important de parler d'eux. Mon père Daniel Henry Williams est le PDG d'une entreprise à Washington, c'est un homme bon, bourré de qualités, très aimant envers son épouse et dévoué à sa famille, en bref un exemple à suivre, je trouve en tout cas. Quant à ma mère Amanda Doreen Williams-Moore est une ancienne mannequin et désormais styliste, la mode ça a toujours été son truc, ça ne date pas d'hier d'ailleurs, depuis son adolescence est un mannequin. La mode c'est sa grosse passion dans la vie. On peut dire de ma mère adoptive que c'est une femme formidable, dévouée à sa famille et puis toujours souriante, même dans les épreuves douloureuses de la vie elle continue à sourire et rire. Dès la première fois que je les ai vu il paraît que je souriais gaiment, j'étais heureux et je fus séduis par les personnes que j'avais en face de moi mais difficile de m'en rappeler parce qu'au moment où je les ai rencontrés je n'avais qu'un an...
EnfanceHonnêtement, s'il y a des enfants qui sont malheureux ou qui manquent de quelque chose dans leurs vies autant le dire tout de suite ... Ce n'était définitivement pas mon cas. Déjà, depuis tout petit je ne manquais absolument de rien. Mes parents m'offraient tout un tas de cadeaux, ils m'apprenaient les bonnes manières comme bien se tenir à table et j'en passe. Vous l'aurez donc comprit j'étais élevé dans une excellente famille aux revenus plus qu'intéressants. A l'école j'étais un gamin plus que sérieux, mon père s'osait sûrement à croire que plus tard je bosserais avec lui dans son entreprise mais à cet âge-là disons que tout ce qui était boulot et tout ça je n'y pensais pas vraiment. Enfin comme tous les petits garçons j'avais des fantasmes en tête comme le fantasme d'être un jour pompier ou acteur mais évidemment ces petits fantasmes ne duraient jamais pour être plus tard rattrapés par d'autres fantasmes quant à mon avenir. Quoi qu'il en soit je pense que ce qui est à retenir durant mon enfance c'est que j'étais un gamin aimant et très heureux, j'avais tout un tas de copains, tellement que je ne pouvais les compter tant ils étaient nombreux. Mais, ce qui a marqué mon enfance c'est une discussion pour le moins importante entre mes parents et moi-même... Un jour, comme souvent je les écoutais le soir discuter de choses et d'autres dans le salon pendant qu'ils pensaient que je dormais. Et là ils se sont mit à parler de mon adoption, à ce moment-là je n'avais que huit ans mais j'étais suffisamment grand pour comprendre ce qu'ils disaient.
« Il faut lui dire la vérité Dan, il a déjà huit ans, je trouve que c'est important qu'il sache enfin la vérité quant à sa naissance et puis aussi à notre sujet. » Avait dit ma mère tout en détaillant longuement mon père tout en fixant intensément mon père, moi j'étais derrière, caché par la porte qui était entre ouverte et je grimaçais choqué par ce que j'entendais.
« Am', bébé il a été adopté et il a huit ans maintenant il risque de nous en vouloir de ne pas lui en avoir parlé plus tôt et c'est normal. Nous avons beaucoup trop attendu... » Avait rétorqué mon père de toute évidence malheureux face à la perspective de m'avouer la vérité quant à ma naissance. Soudainement alors je suis sortis de ma cachette et je me suis approché de mes parents avec un air stupéfait plaqué sur mon visage.
« Pourquoi ne m'avez vous jamais rien dit ? » Avais-je lancé tout d'un coup, c'est à ce même moment qu'ils ont prit conscience que j'étais là et ils ont évidemment dû avoir cette fameuse conversation avec moi au sujet de ma naissance et donc de mon adoption. Bien sûr, la révélation n'a pas été facile a avaler mais c'était assez évident quand on y réfléchit bien... J'ai vraiment une tête d'asiatique tandis que mes parents eux ils ne ressemblent pas du tout à des asiatiques c'est en me faisant cette réflexion que je me suis dis qu'en définitive ça ne changerait rien à ma vie savoir que j'ai été adopté ou non. La vérité c'est que je suis l'enfant de Daniel et Amanda Williams le reste, quelle importance ?
AdolescenceAu moment où je suis rentré dans l'adolescence je n'ai pas spécialement changé en tant qu'enfant. En définitive je suis toujours plus ou moins resté un gamin sociable avec pas mal de potes. Bien évidemment je savais faire la différence les vrais amis donc ceux qui seront toujours présents quoi qu'il arrive et ceux qui seraient là uniquement durant un petit moment. Puis il y avait aussi les amis qui trainaient avec toi juste pour ne pas être seuls ou ceux qui trainaient avec toi par intérêt. Ces deux derniers cas je les évitais comme la Peste tant il y en avait dans les établissements scolaires que j'ai fréquenté durant mon adolescence. Les professeurs étaient plus que satisfaits de moi et de mon travail en classe, ils me voyaient exercer plus tard des métiers tout à fait classes comme médecin ou avocat voir même homme d'affaire, certains aussi pensaient que je bosserais avec mon père dans son entreprise mais rien de tout ceci ne m'intéressait. Parmi mes connaissances il y avait une certaine Rosie, une petite brune avec de beaux yeux, elle a toujours trainé avec des personnes extrêmement réputées durant l'école, je la connaissais mais ce n'était certainement pas une personne dont j'étais vraiment proche. Ce n'est qu'au lycée où je me suis rapproché considérablement d'elle. Au début elle était un peu ma meilleure amie, une fille que j'adorais puis on le sait bien les sentiments finissent toujours par arriver d'une façon ou d'une autre. Je tentais de garder pour moi mes sentiments, inquiet quant à tout ceci, je pensais que mes sentiments finiraient par nous éloigner l'un de l'autre. Alors un soir j'ai finis par me lâcher, je suis allé vers elle, je n'en pouvais plus de lui cacher depuis des semaines et des semaines.
« Rosie.. Faut que je te parle. » Avais-je dis d'un ton gêné tout en baissant le regarde mal à l'aise.
« Qu'est-ce qu'il se passe Ken ? » S'était-elle contenté de dire tout en me dévisageant longuement visiblement inquiète. Alors je me suis simplement approché d'elle, je n'avais pas les mots pour lui dire les choses donc je m'étais dis que c'était le mieux à faire. Je me suis approché et je l'ai embrassée tout simplement profitant au maximum de ce moment. Pour mon plus grand plaisir elle ne m'a pas repoussé, au contraire elle semblait plutôt ravie par la suite on s'est mit ensemble. Nous étions tout simplement inséparables, toujours à trainer ensemble, à se dire tout, main dans la main en permanence, en cours nous étions installés l'un à côté de l'autre, à la cantine de l'école nous étions ensemble également. C'était à croire que nous étions le couple de l'année et effectivement ce fût le cas car peu de temps après, lorsque ça faisait un an que nous étions en couple, l'année de nos dix-sept ans mais également notre dernière année au lycée nous avions été promu roi et reine au bal du lycée. Pour le coup j'étais plus que surprise qu'on nous ai élu roi et reine mais c'était une merveilleuse surprise et tout comme moi Rosie avait été enchantée quant à tout ceci. Le bonheur était à son comble et nous souhaitions juste une chose : que ça continue encore et encore.
Jeune AdulteUne fois que j'ai quitté le lycée et donc la vie d'adolescent disons que j'étais un peu ému quant à tout ceci. Mes plus belles années, mes années de folie en fait, étaient désormais terminées laissant alors la place à l'âge adulte, l'âge où tout devient compliqué. L'âge où on doit également avoir des responsabilités qui sont loin d'être évidentes en général. Faut dire qu'une fois que j'ai eu mon diplôme je n'ai pas longtemps hésité quant à ce que j'aimerais faire plus tard. La mode a toujours été quelque chose que j'appréciais énormément, j'ai toujours voulu bosser dans ce milieu alors le choix fût facile. Mon père était déçu que je ne bosse pas avec lui mais il a accepté la chose sans trop cherché à comprendre.
« Tu dois faire ce qui te plaît mon fils. » Avait-il simplement dit tout en affichant un petit sourire sur mes lèvres comme pour me faire comprendre qu'il ne m'en voulait pas du tout et l'effet fût immédiat : j'étais rassuré parce que depuis le début je craignais qu'il soit attristé par ma décision. De fil en aiguilles ma situation a prit une position plus imposante, j'ai commencé à bosser dans une boutique de luxe à Washington, une grosse boutique de fringues d'un grand couturier. C'était le métier de mes rêves, je ne jurais que par cette boutique et par mon métier, c'était la seule chose qui me plaisait. Puis finalement le moment difficile arriva. Un soir alors que je rentrais du boulot j'ai vu Rosie installé sur le canapé et qui m'a fixé, nous étions en Juillet 2013, je me suis approché d'elle, j'ai embrassé son crâne et j'ai caressé son visage.
« Tout va bien mon cœur ? » Avais-je demandé d'une voix douce tandis que je me suis dirigé jusque dans la cuisine pour prendre un verre de jus de fruits.
« Je suis enceinte Ken. » Avait-elle annoncé comme ça l'air de rien, je me suis alors retourné quelque peu choqué par ses mots et l'ai dévisagée longuement.
« Comment ça t'es enceinte ? Tu prends la pilule ! » Avais-je balancé plus que choqué par les mots de Rosie, s'en est suivi une dispute parce que pour le coup je ne me voyais pas père à vingt-et-un ans, j'étais encore trop jeune pour devenir père. Bien évidemment j'ai demandé conseil à mes parents qui ont été autant choqués que moi par l'annonce de Rosie.
« Elle a peut-être stoppé sa pilule histoire de te garder auprès d'elle quoi qu'il arrive. » Avait prononcé mon père tout en me scrutant intensément visiblement sérieux dans es mots. Je n'en croyais pas mes oreilles pourtant je devais bien admettre que c'était une possibilité. Alors, plus tard je suis rentré chez nous, dans notre appartement et je l'ai fixée d'un air malheureux.
« Je suis désolé je peux pas Rosie. J'ai vraiment pas envie d'être père tout de suite. Je suis désolé mais je peux pas. » Avais-je dis puis je me suis éloigné naturellement avec la vague impression au fond de moi que je faisais la plus grosse connerie de ma vie. Par la suite je n'ai pas trop cherché à comprendre, je n'ai plus donné le moindre signe de vie tentant du mieux que je le peu de vivre normalement sans penser que j'avais un enfant et la femme dont j'étais éperdument amoureux quelque part e ville...
AdulteDepuis que Rosie et moi nous nous sommes séparés je dois bien l'avouer ma vie n'est qu'un ramassis de conneries. Tous les jours j'ai la vague impression que j'ai tout foiré, que j'ai fais vraiment la plus grosse connerie de ma vie en quittant aussi injustement Rosie. Bien évidemment je m'en veux parce que je sais que j'ai un enfant quelque part en ville ainsi que Rosie qui ont peut-être bien besoin de moi ou encore d'argent ou de quelque chose, je ne sais pas moi. Et évidemment mes potes ne m'aident pas spécialement à me sentir mieux en me faisant des blagues un peu douteuses même si elles ne sont pas dites sous le coup de la méchanceté.
« C'est vrai que t'as été un gros con mais bon au moins tu auras couché avec elle c'est déjà pas mal. » Disent-ils d'un ton enjoué en pensant qu'ils vont me remonter le moral en disant de telles choses. En général j'affiche un petit sourire poli sur mes lèvres, je les remercie et je finis par rentrer chez moi et je me pose dans ma chambre sur mon MAC et je fixe longuement Facebook et divers autres réseaux sociaux afin de voir ce que Rosie est devenue. Pour le coup voir ces photos ça me tue, je ne le cache pas, ça me tue, ça me ronge de l'intérieur de me dire que j'ai agis comme un gros con et que ma petite-amie a peut-être bien retrouvé quelqu'un entre temps. Toutefois je suis père, c'est moi le père de son enfant et je dois essayer de la revoir, c'est ça que je me dis à longueur de temps. J'ai été con, c'est certain, ça fait déjà plusieurs années que Rosie élève seul notre enfant et il ne se passe pas un jour sans que j'attrape mon téléphone, que je compose son numéro et qu'enfin je finis par me dire que j'ai été con et que je me dois d'assumer. Par contre, pour ce qui est du travail là je gère, je m'en sors à merveille, j'ai un métier génial, toujours le même, je bosse toujours dans une superbe boutique de fringues luxueuses et tout se passe bien. Je n'ai pas à me plaindre, sur ça je ne manque de rien, niveau argent je suis heureux niveau sentimental là par contre c'est une autre histoire...
PrésentementL'enfant que Rosie et moi avons eu ensemble va avoir trois ans si je compte bien. J'imagine que l'enfant doit être heureux avec elle moi en tout cas c'est tout ce que j'espère parce que cet enfant ne mérite absolument pas de souffrir de mes erreurs du passé, je le pense sincèrement. Au fond de moi j'ai une certaine boule au ventre, je me sens mal et profondément stupide d'avoir agi de la sorte, j'ai trahi de la pire des façons Rosie et c'est délicat pour moi. Mes parents, eux, ils pensent que j'ai eu raison et que si elle a été capable de me trahir en cessant sa pilule sans même m'en dire un mot elle aurait été capable de beaucoup de choses. Ils pensent sincèrement que je suis mieux sans elle et que cet enfant je ne dois pas trop y penser. Parfois c'est vrai j'en vins à me dire que tout ceci est une funeste connerie et qu'au lieu d'écouter un peu trop mes parents je devrais écouter ce que moi je souhaite et ce que mon cœur souhaite.... Et ce que mon cœur et moi-même souhaitons et bien c'est très simple et il s'agit de mon enfant et de Rosie...