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| Johan & Isaiah ▬ Where I belong. | |
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Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 232 ▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif) ▹ avatar : Ryan Reynolds. ▹ pseudo : Mayiie. ▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin) ▹ Daryl (C. Hemsworth) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981) ▹ activité rp : Hazel ▹ Hazel
| Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Mar 12 Déc - 2:46 | |
| Johan & IsaiahWhere I belongAnd maybe you belong with me Un sourire timide fut, en mon sens, suffisant pour faire savoir à Johan que j’appréciais la remarque, même si je n’avais pas l’intention d’aller plus loin dans mes propos. Non seulement, je ne me voyais pas tant continuer à parler de mon histoire avec ma femme, d’autant plus que j’estimais que je ne méritais pas d’être admiré, sachant qu’il m’avait fallu plus de dix ans pour prendre cette décision que j’aurais dû prendre au moins cinq ans auparavant. J’étais conscient que j’avais fermé les yeux sur bien des choses pendant tout ce temps, de ce fait, j’estimais que je ne devais pas avoir quelconque mérite. Mais ne me voyant pas le lui dire ici et maintenant, je préférai de loin parler de cette situation dans laquelle nous nous retrouvions tous les deux, puis le fait que je l’invitais à venir officiellement habiter chez moi. Ceci étant réglé, je n’allais pas nier que cela me retirait un poids important, même si clairement, ce n’était pas tout qui était arrangé. Johan ne tarda d’ailleurs pas à me le faire remarquer, d’une façon toutefois très vague, qui ne me permit pas tant de savoir ce que je devais lui répondre. Ce que je fis donc, c’est que je fronçai les sourcils, attendant de plus amples explications, que j’obtins peu de temps après. Et là, quand il vint à me poser sa question, je fus obligé de pincer les lèvres pour ne pas avoir une réaction susceptible de le vexer de quelconque façon, à savoir un sourire amusé. Amusé parce que je devais avouer, ça me faisait tout drôle, penser que quelqu’un pourrait m’appeler papa. Mais sachant que la situation était on ne peut plus sérieuse, je crus que ce n’était pas le moment de faire une telle remarque, alors je me contentai de reprendre ma contenance, me racler la gorge pour être sûr que ce soit chose faite, puis finalement lui dire: « Non, tu n’auras pas à m’appeler comme ça. » Mais après, comment pouvions-nous rendre cette situation moins étrange ? J’y pensai pendant un moment, puis au final, je décidai de m’en tenir au plus simple, à la base, cette base que je n’avais pas encore touché. Me disant que c’était le moment de m’y attarder, je finis par ajouter: « Mais déjà, quand nous sommes à l’extérieur du lycée, tu peux me tutoyer et m’appeler Isaiah, ou juste Isa… Comme tu veux. » Après tout, les gens autour de moi utilisaient l’un et l’autre, et le jeune homme allait habiter avec moi, donc il allait partager ma vie personnelle. D’ailleurs, parlant de cela, je décidai de saisir l’occasion pour ajouter: « Et puis, je ne te demanderai pas quoi que ce soit lorsque tu es sous mon toit, ne serait-ce que de garder l’appartement un minimum propre… Je le sous-loue en ce moment, ce n’est pas à moi et les meubles non plus. Mais c’est temporaire. » En vérité, j’attendais juste d’économiser pour acheter tout le nécessaire pour prendre un logement bien à moi, et qui sait, peut-être j’allais songer à en prendre un avec une chambre supplémentaire, qui deviendrait la chambre de Johan. Mais après, je ne voulais pas me projeter trop loin dans l’avenir, me disant que de petits pas, des ajustements, des réactions au fur et à mesure que les choses progressaient, c’était bien convenable en ce moment, puisque mine de rien, c’était tout aussi nouveau pour lui que pour moi.
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| | | | Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Lun 18 Déc - 5:39 | |
| En grandissant, chaque enfant avait la possibilité d'idolatrer son père ou sa mère, Johan lui n'avait pas eu cette occasion même si sa mère resterai la seule famille qu'il n'ai jamais eu. Alors pour le coup, le jeune garçon avait développé une certaine concurrence avec les autres hommes, il ne leur avait jamais fait confiance, et maintenant, il était confronté à un homme qui pourrait lui servir de modèle pour les prochaines années à venir. Il allait enfin pouvoir s'appuyer sur un modèle masculin, peu importe s'ils entretiennent ou non une véritable relation père/fils. Comme il le lui avait déjà dit, il en avait plus pour lui en quelques jours que les autres en plusieurs années. Il faut dire aussi que l'allemand n'avait jamais accepté l'aide qu'on pouvait lui proposer.
Bien que la question semblait tout de même un peu déplacé, le garçon fut obligé de la poster, comme si avoir la réponse allait lui permettre de mieux apprivoiser cette nouvelle relation qu'il avait avec son professeur. Isaiah. Prénom peu commun, mais ça lui allait bien. Johan ne put s'empêcher de sourire, non pas pour sa réponse, mais simplement parce qu'il était content de pouvoir mettre un prénom sur un visage, de pouvoir également en savoir un peu plus sur lui. Il faut dire qu'ils avaient tout fait à l'envers, Johan avait appris qu'il comptait divorcé et tout le reste, mais en revanche, jusqu'alors il ignorait toujours son prénom.
Au fond de lui, appeler quelqu'un papa il en rêvait, mais il n'avait jamais eu cette chance qu'ont bien des gamins. Avec le temps, il s'y était fait, ne pas avoir de père ni même de modèle masculin pour grandir avait été assez compliqué, mais il s'était forgé avec l'aide de sa mère qui l'avait rendu solide, du moins autant qu'elle l'avait pu avant de partir brusquement, laissant le garçon de l'époque seul et livré à lui-même. Mais ce n'est pas pace qu'il rêvait d'appeler quelqu'un papa qu'il allait le faire avec le premier venu, et puis les conditions n'étaient pas totalement réunies pour que ce soit le cas.
Il est évident que ce que demandait Isaiah à Johan était là logique, enfin pour un garçon comme lui. Peut-être qu'un autre enfant aurait réagi autrement, lui se contentait de hocher la tête. Ça lui semblait normal de prendre soin d'un endroit que ce soit le sien ou non, après tout on y vit au quotidien, même si le jeune homme n'avait pas souvent eu un chez lui atitré. Il se souvenait encore de ces années où il dormait au foyer pour jeunes, sans doute les pires de son existence. Mais au moins, ça l'avait déjà forgé pour la rue, où il dormait désormais. Enfin plus vraiment puisqu'il venait d'accepter la proposition de son père biologique de dormir chez lui.
" - Est-ce que je pourrais avoir un petit endroit pour lire mes livres.. ?"
Après tout, ce n'était pas chez lui, bien qu'officiellement ce soit son père, donc les liens du sang mais ça n'empêchait rien, il se sentait obligé de demander tout de même. Cela faisait des mois qu'il vivait dans la rue, dans la crainte de ne pas voir le jour se lever, dans un confort rudimentaire alors il allait sans doute lui falloir du temps avant qu'il ne se remettre à réapprendre en vivre correctement, comme tous les enfants de son âge devraient le faire. |
| | | Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 232 ▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif) ▹ avatar : Ryan Reynolds. ▹ pseudo : Mayiie. ▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin) ▹ Daryl (C. Hemsworth) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981) ▹ activité rp : Hazel ▹ Hazel
| Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Mar 19 Déc - 2:58 | |
| Johan & IsaiahWhere I belongAnd maybe you belong with me Je savais que la conversation se voulait sérieuse, voire même délicate sur les bords. Après tout, nous n’étions pas en train de discuter cours, mais bien parler de laisser vivre Johan sous mon toit, développer une sorte de relation père-fils, même si je ne saurais pas dire où elle allait nous mener, si nous pourrions vraiment la qualifier ainsi un jour. Cependant, quand il vint à me demander s’il pourrait avoir un coin de lecture à lui dans l’appartement, je ne pus m’empêcher d’avoir un petit sourire amusé. Ce n’était pas contre lui, c’était juste que d’une certaine façon, je trouvais adorable le fait qu’il aborde la question de cette façon, mais en même temps, comprenant que probablement, on ne lui avait jamais laissé l’occasion d’avoir ne serait-ce que ce petit espace, je réprimai ce sourire, reprit mon sérieux, voyant soudainement l’aspect plus triste de cette question. Me raclant la gorge pour me rattraper, ce ne fut pas pour autant que ma réponse à la question changea, d’où le fait que je ne tardai pas à lui dire: « Bien sûr. » Et puis, si jamais il n’y avait pas d’espace convenable pour lui dans l’appartement, il y aurait toujours moyen de lui en faire un. Il fallait que je me procure des meubles d’une façon ou d’une autre à un moment donné, alors même si j’achetais un fauteuil avec une bibliothèque pour qu’il puisse y ranger ses livres, je le ferais, je savais que ce ne serait pas chose perdue, surtout si jamais, au moment où j’aurais mon propre logement, il venait à me suivre dans celui-ci. Par conséquent, si lui, il voyait ça comme étant une source de malaise, de mon côté, j’estimais que c’était loin d’être un problème, comme je venais de le lui prouver par ma réponse positive. Et comme pour réitérer le tout, je crus quand même bon de lui rappeler, me disant que peut-être j’avais un peu perdu cette évidence dans mes propos précédents: « Tu seras chez toi… » Enfin, ce n’était pas chez moi tant que ça, mais ce n’était pas le but de mon propos. Le but principal était de lui faire comprendre qu’il pouvait se sentir à l’aise quand même, et ne pas voir cet appartement comme un hébergement temporaire, comme le gymnase l’avait été pour lui il y avait de cela quelque temps. Puis, comme pour officialiser le tout, je décidai de prendre l’initiative de lui dire: « Ma journée termine à seize heures, si tu veux, on peut… » J’étais sur le point de lui dire qu’il vienne me rejoindre en ces lieux, et que nous quittions ensemble l’école avec ma voiture pour se rendre à l’appartement, mais je me rendis compte que de un, ça pouvait sembler étrange et de deux, peut-être ne voudrait-il pas rester toute la journée, quelque chose comme ça. Rectifiant le tir, je pris un bout de papier, puis j’y écrivis l’adresse et le numéro du logement avant de le lui donner, puis finalement dire: « J’irai faire quelques courses après, donc je devrais être là vers dix-sept heures… » Il était évident qu’il aurait été plus simple de lui donner une clé, mais je n’en avais qu’une seule, soit la mienne. Après, si jamais je me rendais compte que j’éternisais ma sous-location, peut-être j’allais lui faire un double, mais je n’en étais pas là, pas pour le moment. Me disant que pour l’instant, c’était le mieux que je pouvais lui suggérer, j’attendis de voir s’il avait de plus amples questions, demandes ou autre chose. De mon côté, il était évident que je voudrais lui proposer de lui donner de quoi manger à la cantine pendant le déjeuner, mais ayant le sentiment que ce serait peut-être un peu trop m’imposer pour le moment, je me ravisai, attendant de voir comment il accueillait le tout avant d’aller plus loin.
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| | | | Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Sam 30 Déc - 13:00 | |
| Johan avait quitté le domicile familial très tôt, la vérité c'est qu'il n'avait pas autant de souvenirs de son enfance que ça. Certes, vous allez dire qu'il est toujours dans son enfance, aux portes de l'adolescence, mais il ne garde pas vraiment de souvenirs en dehors du visage de sa mère. Le reste devient flou dans son esprit. Dès son plus jeune âge, il avait été placé en foyer où la vie est guère facile. Pour survivre, c'est un combat au quotidien, pour gagner chaque espace de vie aussi, et Johan n'avait jamais été bâti pour se battre, alors à chaque fois il était obligé d'accepter la défaite et se contentait du peu d'espace qu'il avait. Même s'il a un passé plutôt douloureux, ça a aussi appris au jeune allemand à être heureux avec rien, si tant est qu'un jour il a réellement été heureux.
Johan, c'est un garçon qui ne montre rien, ni peine, ni joie, ni colère. Il s'est enfermé dans sa bulle depuis tant d'années, il a appris à mentir comme à respirer simplement pour sauver sa peau. Et aujourd'hui, il peut dire que ça lui a sauvé la mise plus d'une fois, mais ce n'est clairement pas la vie qu'il imaginait mener à cet âge là.
Par la suite, Isaiah lui répondit par l'affirmative à sa question sur son espace pour lire. À en voir le sourire sur son visage, il avait peut-être pensé que le jeune garçon plaisantait, mais où qu'il aille, l'allemand ne s'était jamais senti à sa place. Entre le foyer, les familles d'accueil, ça n'avait jamais été chez lui réellement, tout cela n'était que temporaire. Et c'est soudain qu'une question lui sauta à la tête. Serait-il capable de mener une vie paisible, posé à un endroit sans en bouger tous les deux mois ? Parce qu'au fond, c'est à ça qu'il avait été habitué, encore plus depuis qu'il avait mis les pieds dans cette grande ville. Johan pouvait presque être d'écrit comme étant un nomade et non comme un sédentaire. Son mode de vie avait toujours été chamboulé entre deux familles d'accueil qui n'avait pas la même vision des choses.
Forcément, quand le professeur lui dit que cet endroit sera chez lui, il ne pouvait y croire entièrement. Certes, ce sera son petit endroit à lui, mais ce ne sera jamais chez lui. Cependant, il se cacha bien de lui dire son ressenti, il avait déjà eu assez de bonnes intentions à son égard pour qu'il ne vienne tout gâcher avec son pessimisme ambiant.
Par la suite, il lui expliqua qu'il finissait sa journée assez tôt mais qu'il devait aller faire des courses histoire de remplir le frigo sans doute, il aurait donc pu le suivre, comme un père fait avec son fils en temps normal, mais cette situation était loin d'être normale. À demi-mots, Isaiah cherchait simplement à lui dire qu'ils se donnaient rendez-vous à l'adresse à dix-sept heures, Johan aurait pu sécher les cours et aller s'installer devant la maison, sur le paillasson avant qu'il n'arrive, mais peut-être que ce serait mal vu, alors il n'avait pas vraiment d'autres choix que de retourner en cours, suivre le déroulement de sa journée normale et d'aller le rejoindre une fois celle-ci terminée.
Johan voyait encore ces scènes dans les films où les parents vont chercher leurs enfants à la sortie de l'école, ou même celles où quand les enfants rentrent, les parents posent tout un tas de questions sur comment s'est passé la journée de leurs progénitures. C'était le seul amour paternel ou maternel qu'il connaissait, c'était avec ses images qu'il vivait, mais aujourd'hui, la réalité s'en éloignait beaucoup trop, il n'aurait jamais cette vie qu'il pouvait voir à la télévision.
" - D'accord.. Je suis sensé finir les cours à dix-sept heures donc je serai peut-être un peu en retard.."
Johan avait pris des pincettes, il lui avait annoncé qu'il était sensé y aller, sous-entendus qu'il n'irait peut-être pas en cours aujourd'hui. Mais à quoi bon poursuivre sa scolarité de toute manière ? Il n'aura jamais le dossier adéquat pour entrer dans une école de droit, il finira comme beaucoup de jeunes, au chômage ou bien derrière un comptoir à servir des cocktails ou bien des chocolats chauds, voilà ce qui l'attendait. |
| | | Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 232 ▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif) ▹ avatar : Ryan Reynolds. ▹ pseudo : Mayiie. ▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin) ▹ Daryl (C. Hemsworth) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981) ▹ activité rp : Hazel ▹ Hazel
| Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Sam 30 Déc - 22:45 | |
| Johan & IsaiahWhere I belongAnd maybe you belong with me Je ne sus pas trop comment interpréter le « censé » que Johan me sortit quand il vint à me donner l’heure à laquelle il pourrait être à mon appartement, désormais l’appartement que nous allions partager. Est-ce que cela signifiait que potentiellement, il allait continuer sa journée de cours ? Ou bien il laissait planer la possibilité de quitter le lycée avant la fin de la journée ? Ne sachant pas trop, je n’osais pas lui demander non plus, supposant que cela allait provoquer un malaise, ou du moins une conversation délicate que je ne me sentais pas prêt à avoir avec lui. Je savais que nous en avions parlé vite fait, cette nuit où il était venu crécher dans le gymnase pour dormir, mais les circonstances étaient différentes, et n’ayant pas pu tout assimiler, je ne savais que lui dire pour le coup. Évidemment, à un moment ou un autre, il me faudrait lui en parler, mais optimiste de nature, j’avais envie de croire que même si je ne disais rien, il y avait cette possibilité que le fait d’avoir un endroit où vivre, quelqu’un à considérer, vers qui se tourner, cela allait changer son attitude par rapport à l’école, et aurait un impact sur sa fréquentation scolaire. C’était beaucoup demandé, j’en étais parfaitement conscient, mais j’avais envie d’avoir ne serait-ce qu’un petit espoir que je pourrais lui apporter un peu plus dans sa vie qu’un toit où vivre. N’en exigeant pas trop d’un seul coup parfois, je me contentai de simplement acquiescer, puis lui dire: « D’accord, je t’attendrai. » Puis, comme si elle était là pour me sauver du fait de trouver un autre sujet de conversation, la cloche sonna, annonçant le battement entre deux cours, me signifiant que j’avais un autre cours à donner. En silence, je dus congédier Johan pour le coup, me faisant violence de ne pas lui demander où il comptait aller, quel cours il avait ou un truc du genre. Le regardant partir, je rangeai soigneusement la lettre dans mon tiroir encore une fois, puis je me levai afin d’aller donner mon cours, tentant d’oublier cette conversation, le temps d’enseigner, histoire de ne pas paraître trop perturbé, non pas que je voulais tout oublier. De toute façon, c’était impossible. Quand même, je parvins à aller au bout de ma journée, quitter le lycée, et me rendre au supermarché sans de problème. J’eus un nouveau blocage que lorsque j’en vins à me demander ce que je pourrais préparer pour le repas. Seul, ça n’aurait pas été difficile à choisir, mais là, je devais penser pour deux. Enfin, ça, ce n’était pas le souci, le souci était principalement que je ne connaissais pas du tout les goûts de Johan, s’il avait des allergies ou quelque chose dans le genre. Perturbé, je mis plusieurs minutes à choisir, pour finalement décider de préparer des spaghettis, me disant que c’était simple, généralement apprécié, et que dans le pire des cas, il y aurait moyen de faire quelque chose d’autre avec des pâtes. Prenant le nécessaire, je payai, puis je retournai à mon appartement peu avant dix-sept heures, comme prévu. Et comme prévu, je le trouvai vide, sans personne n’attendant à la porte. Cela me permit d’entrer, prendre un temps pour moi, ranger un peu la seconde chambre encore inoccupée pour le moment, même s’il y avait peu de nécessité à ce geste. Puis, en venant à la conclusion que si je n’occupais pas mes mains, j’allais me rendre dingue, je commençai à préparer le repas, ne pouvant toutefois m’empêcher de regarder l’heure un peu trop souvent pour que ce soit normal, nerveux de voir comment les choses allaient tourner. |
| | | | Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Lun 1 Jan - 12:37 | |
| Depuis tout petit, Johan n'avait jamais été un très grand amateur de la scolarité. Il avait toujours fais le strict minimum. Il n'était ni considéré comme étant un élève brillant, mais il n'était pas non plus le cancre. Avec le temps, et avec la découverte de son côté surdoué, les choses n'avaient pas été en s'améliorant, c'était même tout le contraire. Et tout s'était encore plus dégradé depuis quelques mois, depuis qu'il avait été admis dans ce lycée alors qu'il n'avait que treize ans.
Non seulement son âge était une barrière pour beaucoup de choses, mais c'était aussi une sorte d'excuse pour ses camarades de le prendre pour cible. C'est beaucoup plus drôle de s'en prendre à un gamin sans défense. De plus, Johan n'aimait pas la violence et il n'avait jamais rien fait pour apprendre à se défendre, alors dès lors qu'il était pris pour cible, ça se finissait bien souvent à l'infirmerie pour soigner ses plaies. Mais le jeune garçon n'en avait que faire, il ne cherchait pas à se défendre, comme si au fond, il pensait qu'il méritait tout ce qui lui arrivait. Et c'était la vérité, ou peut-être pas d'ailleurs..
Peut-être que s'il était accepté dans une école avec des enfants pareils que lui, la donne changerait, mais il savait aussi que ce genre de placement avait un prix. Un prix qu'il ne pouvait payer et qu'il ne pouvait pas demander à Isaiah. Alors en attendant, il l'espérait, de pouvoir étudier ce qui le passionnait vraiment, il se laissait vivre au gré des bagarres avec ses camarades, des moqueries et des critiques quotidiennes.
Il y a de ça quelques semaines maintenant, pour tenir le rythme, Johan s'était réfugié dans la drogue, jusqu'à présent, ça lui avait permis de se sentir bien, d'affronter la réalité en face, mais la vérité c'était qu'il en devenait de plus en plus dépendant chaque jour qui passait, et si quelqu'un l'apprenait au lycée, ça risquait de lui causer encore plus de tord.
Finalement, la sonnerie annonça qu'il devait retourner en cours, ou du moins continuer sa journée jusqu'à ce qu'il soit dix sept heures afin de retrouver Isaiah à son domicile. Décidant de ne pas retourner en cours, il alla s'installer dans le petit café non loin du lycée, là où il se sentait un peu comme chez lui. Il avait passé le restant de la journée le nez dans ses livres. C'était ça qu'il aimait, ça qu'il voulait faire, seulement personne ne l'écoutait, et quand ils le faisaient, c'était pour lui dire qu'il n'arrivera à rien dans sa vie avec ses résultats actuels.
L'allemand n'avait pas vu la journée s'écouler et quand il regarda l'horloge, il se rendit compte qu'il était déjà en retard ! Il se hâta pour rejoindre l'adresse que lui avait donné Isaiah plus tôt dans la journée. Bien évidemment pour s'y rendre, il était obligé de prendre les transports en commun, notamment le bus. Il fut donc forcé de frauder pour éviter de marcher durant des heures durant.
Trente minutes plus tard, le voilà devant le domicile qui allait être le sien, après l'avoir considéré durant quelques minutes, il s'approcha de la porte et frappa timidement sur celle-ci. Son coeur s'accélèra, Johan était réellement nerveux, d'autant plus si Isaiah avait eu vent de son absence de la journée, il était conscient sue tôt ou tard, il allait devoir affronter une telle conversation avec lui, mais le plus tard serait le mieux. Il se contenta de poser son regard sur ses chaussures en attendant que la porte s'ouvre, ces quelques secondes lui semblaient être une éternité. |
| | | Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 232 ▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif) ▹ avatar : Ryan Reynolds. ▹ pseudo : Mayiie. ▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin) ▹ Daryl (C. Hemsworth) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981) ▹ activité rp : Hazel ▹ Hazel
| Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Lun 1 Jan - 22:06 | |
| Johan & IsaiahWhere I belongAnd maybe you belong with me Je savais bien que Johan avait dit qu’il serait chez moi plus tard qu’à dix-sept heures, sans me donner d’heure précise qui plus est, et pour ces raisons, je n’avais pas voulu me faire d’idées, avoir des attentes, sauf que finalement, je n’avais pas pu m’empêcher de faire des estimations dans ma tête, supposant que s’il était bel et bien resté au lycée jusqu’à dix-sept heures, il lui faudrait environ trente minutes pour rentrer en transport en commun, quelque chose comme ça. Et quand ce délai fut dépassé, j’avais toutefois tenté de ne pas m’inquiéter pour autant, mais au fur et à mesure que le temps avançait, je m’inquiétais davantage, me demandant s’il était en mesure de trouver l’adresse, s’il lui était arrivé quelque chose sur le chemin. Bref, j’étais en train de m’inquiéter limite comme un père qui n’a aucune nouvelle de son fils. Et ce qui rendait la chose encore plus angoissante, c’était que je ne savais pas si je pouvais me sentir ainsi, et que je ne pouvais pas tenter de me rassurer en le contactant, puisque je n’avais pas de numéro crédible pour le joindre, doutant même fort qu’il avait un téléphone portable. Était-ce quelque chose que je devais corriger au fil du temps ? Voilà une autre question que je me devais de laisser dans le flou, puisque n’ayant pas le courage d’aborder le sujet, et ne pouvant pas le faire ici et maintenant, au vu de son absence. Me faisant encore et toujours violence pour ne pas trop stresser, d’autant plus que ce n’était pas dans ma nature - même si là, rien ne me paraissait familier dans une telle situation - ce fut quand même un profond soupir de soulagement que je poussai quand j’entendis finalement frapper à la porte de l’appartement. Laissant la préparation du repas en suspens, je me précipitai à la porte comme rarement je le faisais, puis je l’ouvris, voyant finalement l’adolescent, qui semblait tout aussi perturbé et maladroit que moi en cet instant précis. Prenant mon courage à deux mains, je tentai de briser la glace, ne parvenant toutefois qu’à lâcher un banal: « Hey… Viens, entre… » Sur ces mots, je me décalai de la porte, le laissant entrer avant de la refermer derrière nous deux, faisant en sorte qu’officiellement, nous nous retrouvâmes seuls, et sans risque qu’un élève, une cloche ou quoi que ce soit vienne nous déranger. Bref, nous avions toute la liberté de parler, et pourtant, je ne savais que lui dire. Par où commencer ? Que faire ? Me sentant quelque peu sous pression, je m’en tins au premier truc que je trouvai, soit: « Je suis en train de préparer le repas… Des pâtes… » Dans ma tête, je ne jugeai pas nécessaire de lui mentionner qu’il y en avait suffisamment pour nous deux, me disant que c’était chose acquise. Ou l’était-ce vraiment ? Devrais-je rectifier le tir ? Pas à proprement parler, cela me rendait un peu trop inconfortable. À la place, je m’y pris de façon plus indirecte, puis j’ajoutai: « J’espère que ça te convient… » Pendant un bref instant, je bloquai quelque peu, non pas que j’étais terrifié ou quoi que ce soit. En fait, je ne savais même pas comment je me sentais en ce moment. Soulagé qu’il soit là ? Nerveux de voir comment les choses allaient se passer ? Ne me sentant pas confortable dans l’abstrait ? Je n’en avais aucune idée, mais une chose était certaine, c’était que je me devais de passer outre, histoire de ne pas bloquer. Me ressaisissant, je dis: « Installe-toi en attendant… La chambre est au bout du couloir, et juste en face, c’est la salle de bains, si tu veux aller prendre une douche… » En effet, je ne me voyais pas tant lui faire faire une visite guidée ici et maintenant, avec le repas en préparation. Peut-être plus tard dans la soirée, même si l’appartement n’était pas énorme, donc ne nécessitant pas une grosse visite, même s’il était de bonne taille pour deux personnes quand même.
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| | | | Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Sam 6 Jan - 12:20 | |
| Johan savait que tôt ou tard, le fait qu'il sèche les cours et vive sous le même toit que son professeur de sport, qui est également son père biologique maintenant, allait créer des conflits, mais pouvait-il vraiment l'obliger à se rendre au lycée alors qu'il avait déjà eu un aperçu de ce qu'on lui faisait subir ? Jusqu'alors, l'allemand avait toujours fait en sorte de paraître fort, mais la vérité était tout autre, il en souffrait énormément et c'est sans doute aussi pour cette raison qu'il avait lentement sombrer dans la drogue. Pour survivre, il avait des choix qu'il regrettait aujourd'hui, mais si c'était à refaire, il aurait probablement fait la même chose, en pensant à sa survie avant toute chose. Johan aurait aimé être comme les autres enfants de son âge, ne pas avoir à se poser la même question chaque soir pour savoir où dormir. Mais la vie en avait décidé autrement et aujourd'hui il en payait le prix fort.
Alors que le jeune garçon avait annoncé qu'il terminait les cours à 17 heures, il s'était perdu dans son ouvrage de droit et n'avait pas vu le temps passer. Il aimerait qu'aller au lycée soit pareil, mais hélas ce n'était pas le cas. Finalement, il se demandait si ça valait encore le coup de rentrer chez lui, enfin plutôt dans cet endroit qui lui était encore étranger et dans lequel il ne se sentira probablement jamais à l'aise, comme tous les foyers qu'il avait fait jusqu'alors. Au lieu de ça, il se dit qu'avoir un endroit pour dormir serait sans doute une bonne idée, alors il prit le chemin jusqu'au domicile que lui avait indiqué Isaiah.
Il est clair qu'en voiture il aurait sans doute pas mieux très longtemps, mais non seulement il n'avait ni de voiture, normal en même temps, il n'a que treize ans. Mais il pouvait prendre les transports en commun comme tous ses camarades qui rentraient chez eux. À la seule différence que les autres disposent d'une carte que leurs parents payent, Johan lui, n'en a aucune. Il est donc obligé de frauder, la peur au ventre de se faire prendre la main dans le sac dès lors qu'il monte dedans. Ce n'est clairement pas une vie pour le gamin.
Si bien qu'au bout de plusieurs minutes de retard, il arrive tout de même à l'adresse indiquée. Celle d'un appartement qui selon son père biologique, était aussi désormais le sien. Malgré ses paroles, il n'arrivait pas à le considérer tel quel. Hésitant, tremblant, il finit tout de même par frapper à la porte avant que celle-ci ne s'ouvre rapidement. Trop rapidement pour que Johan puisse se préparer réellement à ce qui l'attendait à l'intérieur. Angoissé et ne sachant pas vraiment quoi dire, il laissa ce loisir à Isaiah qui entama le dialogue. En guise de simple réponse quand il lui annonça sur le dîner était constitué de pages, il hocha la tête.
La vérité, c'est que Johan était impressionné par tout cela, même si ça ressemblait à un confort inédit pour lui, il ne pouvait pas se sentir chez lui, rien ne lui appartenait ici, rien n'était à lui. Par déduction, ce n'était donc pas chez lui. C'était un simple appartement avec un toit au-dessus de sa tête pour le protéger, rien de plus. Une solution temporaire sans doute, avant qu'Isaiah ne sache réellement qui il est et qu'il ne décide de le mettre à la porte.
Finalement, comme pour échapper à toute conversation qui se voudrait trop sérieuse, Johan décida de suivre les instructions du professeur en se rendant dans sa chambre, observant durant quelques minutes chaque recoin de celle-ci, avant de finalement se rendre dans la salle de bain pour prendre une douche, car il en avait bien besoin ! Une fois dans cette dernière, totalement nu, il observa les marques violassées qui couvrait son corps. Entre les bagarres, les cicatrices de sa vie de sans abri et sa récente descente aux enfers avec la drogue, son corps était un vrai champ de bataille. Il se hâta de se préparer et en cinq minutes il avait fini. Il enfila un sweat à la manches longues afin de cacher les traces de piqûres ainsi que toutes les autres marques, puis il se rendit dans le salon où il se planta comme un piquet en attendant qu'on lui dise ce qu'il avait le droit ou non de faire. |
| | | Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run MY BOOK COVER▹ posts : 232 ▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif) ▹ avatar : Ryan Reynolds. ▹ pseudo : Mayiie. ▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin) ▹ Daryl (C. Hemsworth) ▹ Micah (N. Jonas) ▹ Noah (D. O'Brien) ▹ Carson (K. McGrath) ▹ Jordan (S. Amell)▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981) ▹ activité rp : Hazel ▹ Hazel
| Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Lun 8 Jan - 0:25 | |
| Johan & IsaiahWhere I belongAnd maybe you belong with me Sans un mot, Johan prit la direction de la chambre que je lui avais indiqué comme étant la sienne pour le moment, pour finalement se diriger dans la salle de bains, certainement pour aller se doucher, tel que je lui avais proposé, à croire que limite, je lui avais donné l’ordre de le faire. Ce n’était pas du tout le cas, et même si j’avais remarqué que probablement il n’avait pas pu se laver convenablement depuis quelques jours maintenant, je ne me serais jamais permis de le forcer de la sorte. Inutile de dire que pour le coup, cela me perturba encore un peu plus, puisque je ne savais pas trop comment le prendre, comment réagir, comment envisager cette colocation, relation que nous allions tenter d’installer. Est-ce que ce serait toujours comme ça ? Je voulais espérer que non, venant à supposer que peut-être c’était parce qu’il était intimité. C’était possible, après tout, moi-même, je ne me sentais pas en contrôle de cette situation, sentant même que celle-ci m’échappait petit à petit, même quand je faisais mon possible pour tenter de l’explorer un peu plus, faire en sorte que ce soit plus confortable, tant pour Johan que pour moi. Sachant toutefois que je ne pouvais pas faire grand-chose pour pallier à cette situation ici et maintenant, tandis que nous n’étions pas en position pour nous parler, je retournai aux fourneaux pour préparer le repas. Une fois que celui-ci fut terminé et prêt à servir, ou presque, je mis la table, posant sans me poser de question deux couverts. J’eus fini d’installer le tout lorsque Johan revint au salon, adjacent à la salle à manger, planté droit, comme un piquet, comme s’il ne savait que faire. Sachant que là, je n’avais pas trop le choix de m’imposer, je le regardai, et je lui dis: « Le repas est prêt, tu peux t’asseoir. » Volontairement, je lui désignai même une des deux chaises, même si au fond, cela ne me gênait pas laquelle il choisissait, compte tenu du fait que moi-même, je changeais toujours de place depuis que j’étais arrivé en ces lieux. De mon côté, je retournai à la cuisine, servant deux portions de pâtes dans des assiettes distinctes; une première pour moi, selon ma faim, et une seconde, à peu près raisonnable, de quoi bien nourrir l’adolescent à mon avis, mais pas assez grosse pour qu’il n’aie pas la possibilité de se servir de nouveau par après. De toute façon, j’en préparais toujours trop, faisant exprès pour avoir de quoi manger le lendemain au travail. Une fois que ce fut prêt, je pris les deux assiettes, les apportai à table, là où j’avais aussi mis un pichet d’eau et deux verres. Chose faite, je m’installai à table à mon tour, prenant le temps de lui indiquer: « Si tu en veux encore après, il en reste. J’espère que ça te va. » En conclusion, un timide sourire apparut sur mes lèvres, et tandis que je tournais ma fourchette dans mon plat pour attraper une bouchée de spaghettis, je dis: « Bon appétit. » et je commençai à manger, d’abord dans le silence, même si ce silence, à mon avis, n’était pas vraiment bienvenu. Ces derniers temps, même ces dernières années, j’avais appris à manger sans rien dire mais là, je ne savais pas si c’était parce que c’était notre premier vrai repas ensemble ou un truc du genre - je ne me voyais pas tant rester comme ça, complètement muet. Mais comment pourrais-je meubler la conversation ? Je ne le savais pas trop, alors je décidai de m’en tenir à un sujet banal, à portée de main, venant donc à lui avouer: « J’ai choisi de faire des pâtes parce que pour tout te dire, je ne savais pas trop quoi faire. Je ne sais pas si tu as des allergies, s’il y a des trucs que tu n’aimes pas… » Laissant ma phrase en suspens pour prendre une autre bouchée, j’espérais de tout coeur pour que ce serait suffisant pour le faire parler un peu, ne serait-ce que pour me dire que ça lui convenait, si oui ou non, il était allergique à quelque chose. Au moins, ce serait un début, mieux que rien du tout, et je pourrais marcher avec ça. Sinon, j’allais trouver une autre issue, même si j’ignorais si ce serait chose facile. |
| | | | Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. Mer 10 Jan - 7:15 | |
| Depuis le décès de sa mère, soit il y a de ça plus d'une dizaine d'années, Johan n'avait plus eu de modèle sur lequel s'appuyer pour grandir. Quant à une figure d'autorité, il avait dû faire face aux différents dirigeants du foyer pour jeunes ou encore des parents qui l'accueillaient dans les diverses familles d'accueil, mais ces personnes n'avaient jamais vraiment le pouvoir de lui dire quoi faire ou comment se comporter. Petit à petit, le jeune garçon avait eu de plus en plus de mal à accepter l'autorité. Bien qu'il ne soit pas un délinquant dans l'âme, il n'accepte pas vraiment qu'on lui donne des ordres. Et lorsque c'est le cas, il a tendance à partir au quart de tour.
Johan n'a pas un mauvais fond, simplement il a fait face à des épreuves dans la vie, qui l'ont fait grandir bien plus rapidement que n'importe quel autre gosse de son âge. S'il avait la possibilité d'avoir une vie calme et sans aucun obstacle, alors il aurait sans doute choisi cette option là, avant de se lancer à la recherche de son père biologique. Quelle idée il avait eu là. Totalement farfelue ! Et pourtant, ça avait payé, il n'avait retrouvé, non sans mal, mais qu'est-ce que ça changeait ? Pas grand chose. Peut-être qu'il s'attendait à plus, mais ça n'empêchait qu'il n'était tout de même pas déçu de l'avoir rencontré. Désormais ils avaient tout le temps nécessaire pour apprendre à se connaître, enfin si Isaiah en avait envie. Car rien ne les empêchait de cohabiter sans pour autant connaître véritablement l'autre personne. Ils verront bien ce que l'avenir leur réserve.
Dans le cas présent, Johan préfère s'éclipser pour aller prendre une douche rapide, il en avait besoin et ça lui permettrait également de réfléchir un peu à la situation dans laquelle il était. Il prit donc le chemin de la salle de bain, se lava et prit quelques minutes supplémentaires pour retourner dans la chambre qui était désormais la sienne pour s'en imprégner.
Une fois totalement prêt, il retourna dans le salon où l'attendait Isaiah et d'où venait l'odeur du repas en préparation. Présent, il resta cependant immobile jusqu'à ce que le professeur ne l'invite à prendre place sur l'une des chaises présentes. Il prit la première devant lui, toujours sans dire un mot. Cette maison n'est pas la sienne, il ne se sent pas chez lui et il estime qu'il n'y a aucun droit. Peut-être que le temps lui permettra de se faire à cette idée. Seul le temps lui dira.
Face à son assiette, le jeune garçon s'apprêtait à se jeter sur la nourriture, mais au dernier moment, il se raisonna et fit un énorme effort pour ne pas avaler les pâtes d'un seul trait. Ils commencèrent alors à manger, dans le silence toujours. Jusqu'à cet instant où Isaiah le rompu pour lui spécifier pourquoi il avait cuisiné des pâtes.
" - Aux dernières nouvelles, je ne crois pas avoir d'allergies.. Sinon je ne suis pas très difficile vous savez.."
En même temps, comment l'être alors que finalement sa survie en dépendait ? Comment pouvait-il se permettre de rechigner alors qu'il ne mangeait pas à sa faim ? Forcément dès lors que quelque chose se présentait devant lui, il ne cherchait pas à savoir si c'était bon, si c'était encore valable au niveau de la date, il mangeait. Il avait agit ainsi durant plusieurs mois, parce que c'était la seule manière qu'il avait trouvé pour vivre. Ses repas consistaient généralement à un fruit et encore, ça c'était un repas de roi pour lui. Très souvent, c'était bien moins que ça.
Finalement, au bout de quelques minutes, l'estomac de Johan lui rappela qu'il n'avait pas mangé depuis trop longtemps. Au diable les bonnes manières, qu'il avait d'ailleurs oublié après toutes ces années, il engloutit la fin de son assiette en quelques minutes seulement. Puis, en regardant celle-ci, il se sentait mal à l'aise. Il avait comme l'impression qu'il était un parfait étranger chez quelqu'un et qu'en plus, il avait clairement manqué de tact en mangeant à cette vitesse, prouvant qu'il était affamé. Ses yeux se baissaient instantanément afin de ne pas croiser ceux de son géniteur. |
| | | | Sujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong. | |
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