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 Johan & Isaiah ▬ Where I belong.

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Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
Teddy J. Reynes
MY BOOK COVER▹ posts : 232
▹ credits : shiya (avatar) ▹ tumblr (gif)
▹ avatar : Ryan Reynolds.
▹ pseudo : Mayiie.
▹ multinicks : Levi (T. Hoechlin)Daryl (C. Hemsworth)Micah (N. Jonas)Noah (D. O'Brien)Carson (K. McGrath)Jordan (S. Amell)
▹ age : Trente-sept ans. ▹ (28.11.1981)
▹ activité rp : HazelHazel



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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyJeu 7 Déc - 1:27


Johan & Isaiah

Where I belong

And maybe you belong with me
Un hochement de tête, sans un mot, un regard plutôt distant, qui était plus froid, plus autoritaire envers ma personne que ce que j’avais connu. Enfin, ce n’était rien comparativement à ce que j’avais pu voir dans ses yeux, ce fameux jour où tout s’était mal déroulé en cours, mais il n’en demeurait pas moins que c’était inconfortable par rapport à ce qui s’était passé, ce fameux soir où il était venu dormir à l’école. En tout cas, moi, ça me rendait inconfortable, plus inconfortable que je ne l’étais avant qu’il franchisse la porte de mon bureau. Et le pire dans tout ça, c’était que je ne savais pas comment briser le silence qui s’était installé, comment estomper le malaise qui semblait se développer entre nous deux, puisque je ne saurais pas dire d’où il venait. Était-ce parce qu’il avait senti que quelque chose clochait chez moi ? En raison de ce qui s’était passé au début du cours ? Ou bien la façon que je l’avais abordé à l’infirmerie, même si tout ce que je voulais, c’était m’assurer de ne pas le mettre dans l’embarras et moi non plus ? Devrais-je lui expliquer pourquoi j’avais agi ainsi, ou bien ce serait qu’une perte de temps ? Ne sachant que dire, je restai là, à le regarder, en venant même à douter du fait que je pouvais le regarder. Heureusement que je ne le fis pas immédiatement, puisque pour sûr, je n’aurais pas perçu ce geste du doigt qu’il fit, pointant quelque chose sur mon bureau. Ce fut qu’après que je baissai le regard, non pas pour éviter le sien, mais plutôt pour voir ce qu’il pointait. C’est là que je me rendis compte que la lettre était là, le logo bien en vue. Mon coeur manqua un temps, puis je considérai Johan une nouvelle fois, n’attendant pas plus longtemps pour assembler les pièces de ce puzzle qui était en fait qu’un jeu à deux pièces, tout simple à résoudre. Malheureusement, ce n’était pas aussi simple de venir à en parler. Attrapant la lettre, la pliant entre mes doigts, je la regardai encore un petit moment, puis je finis par relever les yeux pour regarder Johan, inspirer profondément, puis avouer:  « J’ai demandé à faire un test de paternité… » C’était fort probablement considéré comme direct comme réponse, mais en toute franchise, je ne me serais pas vu faire autrement. Comment aurais-je pu tourner autour du pot alors que c’était là un sujet plus qu’important, alors que déjà, tourner autour du pot, ce n’était pas mon truc à la base ? Pour moi, ce n’était pas possible de lui faire une chose pareille, surtout qu’avant même que je dise quoi que ce soit, il semblait avoir compris, et il semblait aussi nerveux que moi. Pendant la courte pause que je m’octroyai, je regardai de nouveau la lettre, sachant que la suite logique des choses serait que je lui dise le résultat, mais je réalisai qu’en fait, je ne savais pas comment le lui dire, lui annoncer. De plus, qui disait qu’il voulait vraiment le savoir ? La dernière fois, il s’était rétracté à me le demander, alors peut-être qu’au fond, il préférait ne pas le savoir… Réfléchissant à toute vitesse, j’en arrivai à ce que je pensais être une solution raisonnable, correcte. Pliant convenablement la lettre, je la déposai sur son bureau, mais cette fois-ci, à portée de sa main, et je lui dis:  « Tu es libre de la regarder si tu le souhaites. » Sur ce, je me reculai pour me caler un peu plus dans ma chaise, même si c’était surtout pour m’efforcer de garder ma contenance et ainsi, ne pas trahir sur le fait que je commençais à angoisser; allait-il l’ouvrir ou pas ? Et si oui, comment allait-il réagir en voyant le résultat ? J’en avais le coeur qui en battait la chamade, et limite, je me demandais si après ça, ce n’était pas moi qui en serait malade.
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyJeu 7 Déc - 6:55

Plus le jeune homme avançait, plus il regrettait d'être venu dans ce bureau. Pourquoi avait-il tant tenu à se rendre ici ? Peut-être parce qu'au fond de lui, il mourait d'envie de connaître la vérité, d'avoir la preuve irréfutable que l'homme qui se trouvait  face à lui, était qu'il ce qu'il pensait.

Refusant de dire quoique ce soit, de peur de briser cet instant, il se contenta de regarder le professeur, comme si la réponse était là dans ses yeux. Malgré cela, le regard de son interlocuteur mit du temps avant de se poser sur lui, quasiment au même moment où il lui désigna l'enveloppe contenant sans doute cette réponse qui allait changé sa vie et probablement celle de son enseignant aussi.

Il est vrai que lors que de leur dernière rencontre, Johan avait demandé à demi-mot ce test de paternité, mais il était loin de de douter qu'il le ferait réellement. Il avait un coup et puis, il n'avait peut-être aucun doute de son côté, sur le fait que l'allemand ne puisse être son fils. Ou bien il voulait refuser l'évidence au vu de leur discussion. Le tout étant, il l'avait fait, il avait eu le résultat. Était-il positif ? Négatif ? Une bouffée de chaleur s'empara de lui, incapable de raisonner correctement, de respirer calmement, il aurait voulu fuir, la seule chose qu'il faisait correctement.

Et s'il était son père, comment leur relation allait évoluer ? Avoir son père en professeur c'est assez étrange non ? Devrait-il continuer de l'appeler monsieur ou bien papa ? Autant d'interrogations que le brun se posaient mais dont il connaissait déjà certaines réponses. Il s'était juré que le jour où il mettrait la main lui, il n'attendait rien. Pas même qu'il s'occupe de lui et encore moins qu'il ne le reconnaisse aux yeux de la loi. Mais inutile de tirer de plans sur la comète, il ne connaissait pas le résultat.

Dans un premier temps, il aurait voulu lui dire qu'il n'avait pas besoin des résultats, il savait qu'il était son père, sans doute au vu de ce qu'il lui avait révélé la dernière fois. Mais il n'en était pas réellement sûr. Avait-il vraiment envie de savoir si ce qu'il espérait du plus profond de son âme était vrai ? La peur d'être une nouvelle déçue ne manquait pas, c'est ce qu'il le fit hésiter à lire cette lettre qu'il avait fait glisser, pour qu'elle soit à portée de main.

S'emparant finalepent de l'enveloppe contenant les resultats, il prit une grande inspiration comme pour se donner du courage. Lentement, il déplia le papier lisant en travers jusqu'à la ligne qui l'intéressait. Son coeur manqua un battement quand il vit tout ces chiffres, mais surtout quand il vit que la probabilité qu'il soit son père soit de 99,9%. Il n'y avait plus de doutes. Son père se trouvait en face de lui. Pendant quelques secondes, il avait presque envie de pleurer, de joie, de soulagement, de peur. Ses nerfs lâchaient petit à petit.

" - Vous savez je.. Je vous demande rien.. Encore moins que vous me reconnaissez devant la loi.. Je sais que c'est compliqué.."

Il avait essayé de masquer son angoisse, mais ses bégaiements le trahissaient. Il avait essayé de le rassurer, ou même de se rassurer lui-même. 

" - Au fond, j'espère secrètement que ce soit le cas.." fit-il en repliant le courrier pour le déposer sur le bureau du professeur.

Cette confession qu'il venait de lui faire n'était pas là simplement pour essayer de le détendre, mais c'était surtout parce qu'il le pensait vraiment. Avec lui, il se sentait bien, voilà pourquoi il lui avait fait confiance et qu'il ne le remercierait jamais assez de l'avoir laissé dormir au gymnase il y a quelques temps. Il aurait pu refuser afin de ne pas s'attirer de problèmes, mais il avait pris soin de lui, comme un père pour son fils. Et désormais il savait pourquoi.

" - Vous voulez que je vous laisse ?"

S'il pouvait dire oui, ça permettrait à l'allemand de fuir une nouvelle fois. Mais Johan se doutait bien qu'il avait besoin de temps pour digérer cette nouvelle, tout comme lui, bien qu'il soit mélangé entre la joie d'avoir retrouvé son père biologique après toutes ses recherches, et la peur d'avoir enfin un père, il n'avait jamais eu de modèle masculin, jamais personne ne l'avait imposé quoique ce soit, sauf sa père. Il n'était plus habitué à l'autorité depuis des années, depuis le décès de sa mère en quelque sorte.
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Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyJeu 7 Déc - 14:38


Johan & Isaiah

Where I belong

And maybe you belong with me
Sitôt que je lui en donnai l’autorisation, Johan prit l’enveloppe, consulta le résultat, et resta ainsi, d’un air interdit, comme s’il ne savait pas comment il devait réagir à cette nouvelle, un peu comme moi, j’avais réagi précédemment, quand j’avais lu le résultat pour la première fois. Qu’étais-je supposé faire, dire ? Ce n’était pas la première fois que je me posais la question ainsi et pourtant, la réponse n’était toujours pas évidente dans ma tête. En vérité, il n’y avait aucune évidence, simplement un flou, des pistes de solutions qui, chaque fois, semblaient entraîner d’autres problèmes si mises en application. Et puis, comment pouvais-je m’avancer alors que je ne savais pas ce que lui, en pensait ? Gardant ma contenance, je lui donnai le temps d’assimiler la nouvelle, en essayant de ne pas avoir un regard trop insistant, puis quand il reprit la parole, je le considérai de nouveau, me rendant compte qu’il semblait nerveux, comme s’il était en train de considérer les conséquences que cette nouvelle pouvaient avoir sur sa vie, sur la mienne par la même occasion. Plutôt que de penser à ce que cela représentait pour sa personne, il pensait plutôt au fait de me rassurer comme quoi je ne devais pas voir cela comme un fardeau. Mais cela me laissait encore un peu désemparé, dans le sens que justement, je ne savais pas comment je devais le prendre, ce à quoi il s’attendait, ce que j’avais le droit ou que je pouvais faire. Toujours aussi perdu, j’oubliai toutefois ma confusion l’espace d’un instant, quand il ajouta qu’il espérait que ce soit le cas. Parlait-il du fait qu’il espérait que ce soit moi, son père biologique, son géniteur ? Même si j’ignorais si c’était vrai ou faux, il n’en demeura pas moins que ce propos m’alla droit au coeur. Oui, il était vrai que je lui étais venu en aide, probablement plus que je l’avais fait envers n’importe lequel de mes étudiants par le passé, mais il n’en demeurait pas moins que je n’estimais pas avoir fait quelque chose de spécial. Alors pourquoi aurait-il voulu m’avoir comme père ? Qu’est-ce qui l’avait fait espérer à ce point ? Me disant que peut-être je ne devrais pas trop céder à la flatterie personnelle de ce côté, je décidai de mettre ça sur le compte du fait qu’il m’avait dit chercher son géniteur depuis qu’il était arrivé à Washington, et que peut-être il avait espéré ne pas se retrouver devant une nouvelle tentative veine. Me disant que c’était plus logique, même si ça ne venait toujours pas me dicter quoi faire, comment réagir, je fus soudainement tiré de mes pensées quand Johan vint à me demander si je voulais être seul. Peut-être que cela aurait pu me procurer un certain bien, mais malgré tout, je secouai la tête sans hésitation pour lui signifier que non, il pouvait rester. Après tout, voilà maintenant un bon moment que je tentais d’avaler cette vérité, et là, il se trouvait devant moi, donc autant en discuter ? Avant tout, je voulus toutefois m’assurer qu’il n’y avait nulle oreille indiscrète autour, d’où le fait que je pris le temps de me lever et de fermer la porte derrière nous. Normalement, ce n’était pas ce que je faisais, histoire de ne pas alimenter les mauvaises langues, mais nous étions seuls, et cette conversation serait plus que personnelle, donc personne n’avait à l’entendre. Une fois que ce fut chose faite, plutôt que de m’asseoir à mon bureau de nouveau, je m’assied sur la chaise qui se trouvait à côté de l’adolescent, puis après avoir inspiré profondément, je lui demandai:  « Je sais que tu m’as dit que tu ne voulais rien me demander, mais moi, je veux savoir quand même… Qu’attends-tu de moi ? » Parce que c’était ça, la question qui me brûlait les lèvres depuis que j’avais fait ne serait-ce que songer à demander ce test de paternité. Et ça dépassait que mes obligations desquelles j’avais fait exprès de me détacher en restant anonyme dans un premier temps, comme je l’expliquai en ajoutant:  « Parce qu’obligation ou pas, une chose est certaine, c’est que je ne veux pas te laisser seul et faire comme si je ne savais pas… Après, je ne saurais te promettre que je pourrais être un… Père comme tu l’as toujours espéré, mais s’il te plait, laisse-moi au moins t’aider, ne serait-ce qu’un peu… » Mais allait-il accepter du coup ? Je ne disais pas que j’allais tout faire pour lui, le couver et tout ce qui venait avec, mais si je pouvais au minimum lui offrir un endroit ou dormir - d’autant plus que mon appartement actuel avait une deuxième chambre - et de quoi manger convenablement, surtout que je devais penser qu’à moi seul et non pour deux désormais, je sentais que ce serait déjà un bon début. De plus, ce n’était pas comme si c’était que le fait d’être son géniteur qui me poussait à vouloir l’aider ainsi; depuis que j’avais eu un aperçu de sa condition, je me disais qu’il me faudrait peut-être faire quelque chose pour lui, mais la barrière enseignant - élève m’en empêchait toujours. Maintenant, avec ce nouveau statut, c’était comme si cette barrière tombait, et je me disais que ça pouvait être que bénéfique, si Johan se laissait aider, bien évidemment.
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyVen 8 Déc - 6:46

Johan ignorait si l'option pour laquelle il avait opté, à savoir prendre ce courrier et connaître la vérité qu'il espérait secrètement au fond de lui, que cette vérité qui se trouvait devant lui était bien celle qu'il espérait. Celle qu'il recherchait depuis quelques mois, mais surtout, celle qu'il pourrait peut-être rendre sa vie meilleure. Alors, il finit par lire les résultats, comme s'il avait peur de ne pas avoir bien saisi ce qui était mentionné noir sur blanc, il avait pris le temps de relire au moins deux ou trois fois le taux de probabilité. Il n'y avait plus de doutes possible. Cet homme était son père. Son père biologique. Il ne connaissait rien de lui, même pas son prénom. C'est vraiment maigre comme information.

L'allemand avait jugé nécessaire de le rassurer concernant ce nouveau rôle. Il ne comptait pas à ce qu'il joue au papa protecteur, qui aime son fils. Il ne lui demande rien, aussi bien d'un point de vue juridique que personnel. Dans le pire des cas, il lui demande qu'une seule chose : ne pas le rejetter. 

Le jeune garçon avait passé son temps à être sans cesse mit de côté, et ce depuis de nombreuses années. Tout comme il l'avait été lorsqu'il avait débarqué dans ce lycée. Il faut dire aussi qu'il n'y avait pas vraiment mis du sien pour espérer se faire des amis. Depuis bien trop longtemps, il n'avait qu'une seule amie : la solitude. Bien qu'elle soit parfois très pesante, il n'avait d'autres possibilités que de l'accepter et s'en contenter malgré lui.

Quand le professeur l'avait conseillé, l'avait hébergé, Johan avait été touché de ce geste, lui qui d'ordinaire avec toujours été le petit canard boiteux. Alors forcément, se sentir épauler de la sorte lui avait fait peur d'une part, mais il s'était senti en confiance sans savoir réellement pourquoi, il s'était sans doute laissé porter par ses émotions. Dépasse dans son combat contre lui-même.

Finalement, lorsqu'il demanda s'il voulait être seul, il eut pour seule réponse un chichement de tête négatif. Alors il était resté assis sur cette chaise, immobile et incapable de faire ou dire quoique ce soit. Considérant une nouvelle fois le papier qui se trouvait là, comme pour s'assurer qu'il était bel et bien réel et que tout cela n'était pas qu'un rêve. Et puis après tout, est-ce que ce serait un bon ou mauvais rêve ? Sans doute un bon, mais il avait tellement peur de décevoir les gens à qui il tenait que finalement, il n'osait plus espérer quoique ce soit.

Johan prit peur lorsqu'il vit le jeune homme se lever d'un bon pas, pour finalement aller fermer la porte de son bureau. Ça peut paraître idiot mais sur l'instant, il craignait qu'il ne le frappe. Ce n'était sans doute pas dans ses habitudes, mais l'allemand était devenu craintif en vivant dans la rue. Il lui faudrait sans doute un long temps d'adaptation avant de pouvoir espérer avoir une vie comme les autres enfants. Dans ses yeux on pouvait y lire la peur, jusqu'à ce que finalement sa silhouette apparut de plus belle à ses côtés, pas pour s'asseoir derrière son bureau, mais plutôt pour prendre place à ses côtés. Les yeux baissés il écouta la question du brun sans vraoment savoir quoi y répondre. Dans un premier il se contenta de hausser les épaules avant d'y ajouter quelques paroles.

" - Rien.. Enfin.. Je ne cherche pas à ce qu'il devienne une famille unie, faire comme si de rien n'était.. Si c'est ce qui se passe tant mieux, mais je refuse de devenir un obstacle, vous avez votre vie, j'ai la même."

Qui d'ailleurs en parlant de leur vie respective, elles étaient toutes les deux à l'opposé l'une de l'autre. Pourraient-ils finir par s'entendre alors qu'au fond ils ne se connaissaient pas ? L'avenir leur dirait.

" - Ce que je veux dire c'est que je me suis promis que le jour où j'arriverai à retrouver mon.. père, je m'attendais rien de lui, pas même qu'il me considère comme son fils, mais simplement qu'il ne me rejette pas.."

C'était sans doute la chose qui pourrait le détruire à vivre si ça arrivait. Johan était bel et bien conscient qu'il n'était pas un cadeau, d'autant plus dans sa condition de vie, mais il ne l'avait pas choisi non plus.

" - M'aider ? Qu'est-ce que vous voulez faire ? Je vous l'ai déjà dit, je suis un cas perdu."

Johan savait déjà ce qu'il allait lui proposer, mais accepter de l'aide avait toujours été quelque chose qu'il avait refusé jusqu'alors, sans doute qu'un jour cela changerait, sans doute qu'il se rendrait compte que ce n'est pas être faible mais plutôt, accepter d'être soulagé du poids trop lourd qu'il pourtant sur ses épaules à son jeune âge.
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyVen 8 Déc - 23:52


Johan & Isaiah

Where I belong

And maybe you belong with me
Bien qu’il ne semble pas le montrer clairement, Johan a des attentes concernant le fait de retrouver son paternel, et c’était, en mon sens, tout à fait normal. De mon côté, j’avais eu la chance d’avoir un père, et j’avais appris bien rapidement à ne pas avoir quelconque attentes concernant ma mère, raison étant qu’elle s’était montrée absente bien rapidement et du coup, mes espoirs s’étaient résorbés, alors j’avais appris à vivre avec. Mais je pouvais comprendre que concernant le jeune homme, qui n’avait plus de mère, plus de famille, le fait d’avoir un père devait représenter son dernier espoir, je devais représenter son dernier espoir. Serais-je à la hauteur ? Malheureusement, je ne saurais pas le dire, et c’était grandement lié au fait que je ne savais pas vraiment ce que je pourrais représenter pour lui. Au vu des circonstances, il était difficile de le prendre dans mes bras, l’appeler « fiston » et faire comme si je le connaissais toujours, et l’inverse était tout aussi vrai à mon avis. Mais cela ne voulait pas dire que je refusais de rester les bras croisés et ne rien faire, quitte à me calquer sur ce dont il avait besoin, ce qu’il voulait. En somme, il n’attendait pas grand-chose de ma part, ne serait-ce que je ne le rejette pas, et ce simple propos vint me pincer le coeur, tristement. Il vint me pincer le coeur parce que je voyais là, ce n’était plus un élève en difficulté, mais un enfant qui avait besoin d’avoir une place quelque part, une personne à qui s’accrocher. Et maintenant, j’avais le sentiment que cette personne, malgré mon manque de capacité, cela pourrait être moi. Et puis, ce n’était pas comme si c’était susceptible de me traumatiser ou quoi que ce soit du genre; maintes fois, en secret, sans le dire à personne, puisque trop peu de gens étaient au courant, j’avais espéré qu’un jour, un tel moment arrive, que peut-être, à défaut de pouvoir devenir père dans ma vie conjugale ancienne, peut-être je pourrais jouer un rôle similaire auprès de quelqu’un, me sentir utile au-delà de mon métier, sentir que je pourrais donner une autre signification à ma vie autre que mon emploi. Ce dernier me convenait toujours autant, et pendant bien longtemps, j’avais vécu sans ce manque, mais maintenant que j’avais atteint mon point le plus bas, que je voyais le monde autrement, je me rendais compte que peut-être, je ressentais ces manques. Mais encore une fois, c’était sous toute réserve, réserve qui faisait en sorte que je ne me voyais pas m’imposer, manifestant seulement mon désir de lui venir en aide. Et encore là, je trouvais ça bien ridicule, loin d’être suffisant. Mais heureusement, j’eus quand même l’occasion de rentre le tout plus concret quand Johan vint à me poser la question. Déterminé à ne pas laisser passer cette chance, je ne réfléchis pas précisément à ce que je pourrais lui dire, mais je pus au moins lui répondre:  « Déjà j’aimerais t’offrir un endroit où vivre… » Je me rendis compte qu’après-coup que cela pouvait paraître étrange, compte tenu que la dernière fois que nous nous étions vus, je vivais encore en ces lieux, d’une certaine façon. Après une petite pause, j’ajoutai:  « J’ai pris un appartement et il y a une chambre de plus… Ce n’est pas grand-chose, mais si cela peut t’aider… » Pinçant les lèvres, je me rendais compte que ce n’était pas suffisant, pas pour moi en tout cas. De ce fait, je conclus en affirmant, même si ce fut sur un ton un peu plus émotif que je ne l’aurais cru dans un premier temps:  « Je ne te rejetterai pas… » J’avais beau ne pas être en mesure de lui faire bien des promesses pour l’avenir, comme la promesse d’être vraiment un père digne, vraiment utile, mais si c’était là la base qu’il demandait, ça, je pouvais la lui fournir, et j’avais envie de la lui fournir.
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptySam 9 Déc - 19:03

Johan était sincère dans le fait où il n'attendait rien de cet homme de manière officielle. Après il est clair qu'il a des attentes, comme tous les enfants. Il n'avait jamais eu de père, il avait grandi avec pour seule compagnie sa mère, qui était décédée cinq ans plus tard, alors forcément, il avait appris à vivre seul, à se débrouiller au quotidien sans rien attendre de qui que ce soit. Mais cet homme, qu'il a désormais en face de lui, il a travaillé dur pour le retrouver, et aujourd'hui qu'il est là, c'est comme si Johan était dans un rêve, il avait du mal à y croire malgré les résultats qui ne pouvaient pas mentir. Il allait devoir se faire à l'idée que désormais il avait une famille, à condition que le jeune homme l'accepte dans sa vie.

L'allemand ne compte pas faire comme s'ils se connaissaient depuis des années en l'appelant papa, en venant lui demander de l'argent quand il en avait besoin. Il avait appris à vivre avec ses propres moyens, histoire de ne dépendre de personne, et donc ne pas avoir de compte à rendre plus tard. Et il comptait pas commencer avec son père biologique.

Il n'y avait vraiment aucune pression à se faire sur leur nouvelle situation à tous les deux, bien qu'ils semblaient l'un comme l'autre affecté par cette découverte, mais ils allaient devoir apprendre à vivre avec, à moins que son père biologique ne décide de le rejetter comme il l'avait toujours été. Au fond, c'est même à ça qu'il s'attendait. Qui pourrait réagir autrement en apprendre que le gamin qu'il a dans ses cours de sport, c'est finalement le sien ? Il ne connaît rien de lui et rien ne dit qu'il désire réellement avoir des enfants. Le seul avantage de récupérer un gosse de cet âge là, c'est qu'il a évité les couches, les nuits blanches à cause des cris et les poussées de dents.

Finalement, le jeune homme lui proposa de l'héberger, mais sans toutefois qu'il comprenne vraiment ce qu'il voulait dire, étant donné que lors de leur précédente discussion, il vivait dans son bureau en attendant de pouvoir divorcer de sa femme. La situation avait vraisemblablement évolué, tout comme la sienne quand il s'était absenté durant une semaine à cause de son arrestation pour vol. Mais ça, il se cachait bien de lui en faire part. Pour survivre dans la rue, il avait été obligé de devenir un délinquant, même si ce n'était pas un gangster, aux yeux de la loi, Johan était un délinquant, un voleur et un drogué aussi. Parce que oui, pour survivre, il avait commis l'irréparable, il s'était alors mis à prendre certaines substances afin de tenir le choc, pour pallier au manque de sommeil. Peut-être que son malaise était aussi tout au mélange de toutes celles là. En quelques mots, Johan était devenu un cas perdu, un de plus dans cette grande ville.

Le jeune garçon mourait d'envie de lui dire oui, une maison, une chambre, un lit, une douche, c'est de tout cela dont il avait besoin. Mais au fond, il avait cette manie de se dire qu'il ne méritait pas qu'on lui vienne en aide. D'autant plus qu'il avait l'impression d'imposer sa présence et rien que pour ça, il ne pouvait décemment pas accepter sa proposition, du moins, pas pour le moment. Peut-être que quand il aura frôlé la mort une fois de plus, il se résoudra à accepter, et mettre de côté les principes qu'il s'était imposé lui-même.

" - Merci mais.. Je ne peux pas accepter. Je n'ai rien à vous donner en échange de cette hospitalité.."

Johan avait reçu une éducation correcte, il avait toujours été respectueux envers les autres, prêt à rendre service comme aider une personne âgée ou faire traverser un aveugle, mais s'il avait bien appris quelque chose c'est de ne jamais accepter s'il ne pouvait rendre la pareille. Et c'était le cas ici, s'il acceptait de dormir chez le brun, alors il devait pouvoir lui rendre d'une manière ou d'une autre. Au vu de ses faibles moyens et de sa situation, il était bel et bien incapable de lui fournir quoique ce soit de correct en échange de ce toit qu'il lui offrait gracieusement.
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyDim 10 Déc - 4:18


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Je ne m’attendais pas à ce que Johan accepte ma proposition sans hésitation aucune, comme si rien ne s’était passé ou quoi que ce soit du genre. Mais je m’attendais au moins à ce qu’il y réfléchisse ne serait-ce qu’un peu, qu’il considère le tout comme étant une occasion de se tirer de sa situation qui, je me doutais bien, était plus que difficile. Mais de là à ce qu’il refuse de la sorte, simplement parce qu’il disait ne rien avoir à m’offrir en retour ? Ça, je ne m’y en attendais pas, pas du tout en fait. Je devais avouer, cela me perturbait quelque peu, même si au fond, je ne pouvais que me montrer admiratif de ses propos, des principes que ceux-ci cachaient. En effet, au vu du peu qu’il avait, de ce qu’il vivait au quotidien et ce dont je n’avais qu’un aperçu, même pas une idée concrète, il avait encore des principes de base solides, montrant que malgré tout, il avait été correctement élevé, et qu’il n’avait pas perdu ses habitudes pour autant. En mon sens, cela montrait aussi un fort caractère, une force d’esprit que peu de gens pouvaient se vanter d’avoir, moi le premier. Mais est-ce que cela voulait dire que je pouvais vraiment me montrer impressionné, et donc me laisser endormir par tout cela ? Certainement pas. Même s’il fallut un moment donc pour réagir convenablement, je fis tout mon possible pour garder mon calme, garder ma contenance, et lui répondre, d’un ton posé:  « Tu n’as pas besoin de me donner quoi que ce soit. » Malheureusement, même si c’était là la pure vérité, il n’en demeurait pas moins qu’en mon sens, ce n’était pas suffisant pour lui faire comprendre que je n’attendais rien de sa part en retour. Mais comment étais-je supposé le lui dire ? Gardant le silence encore un petit moment, je cherchai comment je pourrais lui expliquer le tout. Cependant, je me rendis compte très rapidement qu’il était difficile pour moi de trouver une façon de tourner mes mots de sorte à ce que mes propos fassent du sens, mais qui fassent preuve de tact également. Choisissant au bout du compte de laisser tomber le second critère, je pris mon courage à deux mains, puis je décidai de parler sincèrement, donc lui dire:  « Prends-le comme tu veux, mais cela fait un moment que je sens que ma vie personnelle ne va nulle part… Et peut-être que cette situation saura lui donner un sens. De plus, cela fait depuis un bon moment que je souhaite t’aider, sans toutefois être capable de le faire, puisque je sens que je ne peux pas me le permettre, parce que je ne sais comment faire. Maintenant, je crois que je peux me le permettre… » Au fur et à mesure que je parlais, je me rendais compte que cela m’amenait à faire une réflexion plus longue, plus posée de ce que je ressentais face à cette situation. Ne voyant pas pourquoi je partagerais ma conclusion avec lui, je finis par ajouter:  « Je crois qu’au fond, tu me rends déjà la pareille, en me permettant de faire quelque chose de bien dans ma vie… » Puis, comme si limite, j’étais gêné de cette révélation, j’eus un sourire timide, n’osant plus parler plus amplement, attendant de voir si ce serait suffisant de convaincre le jeune homme, ou bien si tout cela serait vain. Au fil des conversations, j’avais appris que je n’avais pas toujours ce que je voulais avec lui, mais là, j’espérais plus que jamais que nous parviendrons à s’entendre sur quelque chose, ne serait-ce qu’une fois.
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyDim 10 Déc - 13:53

Johan avait été élevé seul par sa mère, elle s'était toujours battue pour lui offrir le meilleur, même si parfois il n'était pas aussi gâté que les autres enfants de sa classe, mais il s'en fichait pas mal. Lui avait des principes que sa mère lui avait transmis, et même pour tout l'or du monde, ces cinq années qu'il avait passé avec elle, avaient été les meilleures de sa vie. Ce qu'il est aujourd'hui, c'est grace à lui, c'est pour elle qu'il se bat au quotidien, même s'il doute qu'elle soit fière de lui vu ce qu'il est devenu depuis son arrivée à Washington..

S'il y avait bien quelque chose auquel Johan tenait, c'était les principes de son éducation. Il avait changé à cause de la rue, mais il refusait de se laisser totalement bouffer par le système. Quand quelqu'un lui proposait quelque chose, il mettait un point d'honneur à vouloir lui rendre la pareille, et cette fois ne fit pas exception à la règle, il voulait pouvoir offrir quelque chose en retour, mais vu ses faibles moyens, voire inexistant, il n'était pas en mesure de pouvoir accepter une telle proposition.

Il s'attendait plus ou moins à la remarque du professeur, et d'un côté il trouvait ça louable. Il aurait pu accepter si seulement il était en mesure de lui donner au moins quelque chose, mais il n'avait même pas d'argent pour participer aux frais quotidiens ou même à ceux du loyer. Il ne pouvait pas accepter sous peine de dépendre du brun. Il s'était battu toute sa vie pour ne dépendre de personne, s'il acceptait, ça allait à l'encontre de ce contre quoi il s'était toujours battu. Encore plus depuis qu'il était à la rue.

Néanmoins, il écouta avec attention les propos du jeune homme qui se trouvait sur la chaise à côté de lui, ses yeux plantés dans les siens. Les paroles de son enseignant étaient touchantes, elles paraissaient sincères. Johan ne doutait pas de sa sincérité à son égard, mais il avait tellement peur de se faire manipuler qu'il était sans cesse sur ses gardes, les barrières qui le protégeait n'étaient pas encore tombés, mais ça ne serait tarder s'il continuait à lui faire des confidences de la sorte. Avoir un impact dans la vie de quelqu'un n'est pas anodin, certes ils allaient sans doute avoir du mal à cohabiter, à apprendre à se connaître et nouer une vraie relation, même si ce n'est que d'amitié forte, mais Johan veut y croire malgré ses craintes de décevoir cet homme qu'il avait tant cherché.

" - Pourquoi vous pensez que vous tournez en rond ? Vous avez réussi à vous trouver un vrai logement, vous avez un métier qui semble vous plaire, et j'ignore pourquoi, mais vous semblez plus épanoui que la fois précédente. Alors je pense vraiment que vous ne devriez pas autant vous rabaissez, vous êtes quelqu'un de bien et même si vos élèves ne vous le disent pas, vous avez un impact sur leur vie, peut-être même que d'ici quelques années, certains auront cette vocation de devenir professeur à leur tour pour transmettre leur savoir et passion, et ils le feront en pensant à tout ce que vous leur avez appris."

L'allemand avait toujours du mal à comprendre comment il pouvait avoir envie de l'aider. Jusqu'alors, il avait été rejeté où qu'il aille, et cet homme - son père désormais - était prêt à lui venir en aide, à l'héberger pour lui éviter qu'il ne continue à se détruire en restant dans la rue. Hormis le fait qu'il tenait à ses principes, Johan avait peur d'accepter cette proposition, c'était une main tendue pour le sortir de la misère dans laquelle il vivait, mais il était persuadé de ne pas le mériter, pas après tout ce qu'il avait. Et puis, cela faisait des années qu'il s'était renfermé sur lui-même, qu'il s'était débrouillé seul, accepter de l'aide c'était signe de faiblesse à ses yeux, en tout cas, c'est comme ça que ça fonctionnait dans la rue. Peut-être que le mode de vie était différent quand on avait une vie stable, mais il n'y connaissait rien à tout cela, il allait devoir apprendre sur le tas, faire des erreurs pour lui permettre d'avancer. 

" - Je veux bien essayer à une condition.. Je refuse de dépendre de vous. Je ne veux pas que vous vous sentiez obligé de faire des choses sous prétexte que je suis.. votre fils."

Certes les parents avaient des obligations par rapport à leur enfant, mais Johan refusait que son professeur se sente bloquer à cause de lui, il ne lui demandait rien. Peut-être que d'ici quelques mois, voire années ils auront développé une complicité hors normes et on aura l'impression que le duo père/fils fonctionne à merveille, mais il ne veut pas y songer par le moment. Il a trop peur d'être de nouveau déçu alors il préfère y aller pas à pas.
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyLun 11 Déc - 1:28


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Where I belong

And maybe you belong with me
Je savais que j’avais élaboré plus que voulu quand j’avais expliqué à Johan les raisons pour lesquelles il ne devait pas se sentir redevable de quelconque façon, mais je ne pensais certainement pas à ce que cela conduise le jeune homme à faire un discours sur ce que je venais de lui dire, en venant à tenir des propos qui, je n’allaient pas le cacher, vinrent à la fois m’impressionner, me perturber et me toucher. M’impressionner parce qu’il faisait preuve d’une maturité que, je pensais, je n’avais jamais vu chez un adolescent avant aujourd’hui. Me perturber parce qu’il était évident que je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne me tenir un tel discours ici et maintenant, que peut-être j’étais en train de me rendre compte que je me rabaissais un peu trop pour le coup. Finalement, me toucher parce que même si quelque chose me disait qu’il n’avait pas tant sur quoi se baser pour dire de telles choses, il n’en demeurait pas moins que c’était on ne peut plus agréable de l’entendre parler ainsi. Au bout du compte, le mélange de tout ça fit en sorte que je ne sus faire mieux que de sourire timidement, avant de réfléchir à ce que je pourrais ajouter. Me disant que peut-être le plus sage serait de m’en tenir à ce qu’il avait dit dans un premier temps, à savoir que j’étais un peu plus épanoui, je lui répondis:  « J’ai… J’ai suivi ton conseil en quelques sortes et j’ai demandé le divorce, puis je me suis secoué pour ne pas rester éternellement dans ce gymnase et tenter de séparer un peu ma vie personnelle et ma vie professionnelle… » Parce que pendant bien longtemps, l’un et l’autre ne s’étaient pas tant divisés, l’un servant surtout à combler les lacunes de l’autre. Mais là, je voyais cette situation comme une opportunité de ne pas devoir compenser de quelconque façon, mais plutôt d’équilibrer les deux. Était-ce possible ? Personnellement, je ne le savais pas, mais je connaissais maintes gens qui le faisaient, alors je ne voyais pas pourquoi moi, je ne pourrais pas. Après, je ne savais pas vraiment comment je m’y prendrais, mais quelque chose me disait que cette lettre n’était pas arrivée en ce moment précis pour rien, que Johan n’était pas débarqué dans ma vie à ce moment précis que par coïncidence. Je n’étais pas un grand croyant du destin, mais je ne voyais pas pourquoi je ne pourrais pas croire que ce concours de circonstances pourrait servir à quelque chose. Après, je savais que cela ne dépendait pas que de moi, qu’encore fallait-il que Johan accepte d’embarquer dans ce qui serait une aventure, dans le sens où cela viendrait probablement changer nos vies. Serait-ce pour le meilleur ou pour le pire ? Je ne saurais pas le dire malheureusement, mais j’avais envie de croire que c’était pour le meilleur ou du moins, que rien ne pourrait être pire que ce que j’avais vécu précédemment. Et comme pour me le prouver, le garçon ne tarda pas à accepter, non sans condition, condition que je pouvais très bien comprendre. Après tout, ce n’était pas comme si tout pouvait changer comme ça, du jour au lendemain. Lui, il ne devait pas, ou plus avoir l’habitude de vivre au crochet d’un adulte, et moi, je n’avais jamais pris soin d’un enfant à l’extérieur de mes fonctions. Et même si j’avais toujours eu cette envie de devenir père un jour, il n’en demeurait pas moins que je n’avais pas le manuel d’instructions, je n’avais pas d’expérience à proprement parler. Me disant alors que ce qu’il demandait était probablement le meilleur compromis, tant pour lui que pour moi, je finis par acquiescer, ajoutant même, tentant d’alléger l’atmosphère:  « Je ne t’imposerai même pas de couvre-feu si tu veux… » Bon, je savais que le fait qu’il ne veuille pas dépendre de moi allait dépasser ce simple détail, une futilité sommes toutes, mais je voulais simplement lui montrer que j’étais déterminé à respecter sa demande, même s’il nous faudrait certainement y mettre des balises à un moment ou un autre.
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MessageSujet: Re: Johan & Isaiah ▬ Where I belong.   Johan & Isaiah ▬ Where I belong. - Page 2 EmptyLun 11 Déc - 6:49

La vérité c'est qu'en dehors de ce simple lien qui leur unissait, à savoir celui d'un professeur et de son élève, Johan vouait une profonde admiration et appréciait grandement cet homme. Il est évidemment qu'il ne lui en ferait jamais part, ou peut-être bien qu'un jour il dépasserait cela, mais à l'instant présent, il ne pouvait que se contenter de lui ouvrir sur la réalité. Ce qui en soit est assez déplacé quand au final, il est pareil que lui.

Johan n'avait jamais été très confiant en l'avenir, que ce soit quand sa mère était toujours là où non, au fil des années, il a perdu toute confiance en lui, et ces quelques mois où il a vécu dans la rue lui a ôté tout ce qu'il pouvait encore lui rester. Désormais, il n'était qu'un gamin qui errait dans les rues de la ville sans but précis. Quel était son avenir ? Que ferait-il d'ici dix ans ? Sera-t-il capable de fonder sa famille ? Finalement, c'est pratique de faire la morale à son interlocuteur quand soit même on n'est pas capable d'appliquer ses propres conseils, mais il est toujours plus simple de conseiller quelqu'un d'autre que sa propre personne.

Pour la première fois depuis bien longtemps, l'allemand se mit à esquisser un sourire, un vrai, sincère et véritablement suite aux propos de son enseignant. Depuis quand quelqu'un ne l'avait pas écouté ? Ne lui avait pas accordé la moindre importance et l'avait rendu quasiment transparent ? Cet homme qui se tenait dans la chaise lui faisant face avait écouté ses conseils pour divorcer de cette femme qui lui pourissait l'existence et aujourd'hui, il n'y avait pas à dire, il semblait vraiment heureux et ça se voyait, enfin dans la mesure où on prenait le temps de l'observer.

" - Vous avez au moins le mérite que cela se voit." fit-il pour conclure ses propos.

Il souriait, ce qui n'était guère le cas lors de leur dernière discussion, ou même à celle d'avant encore. Le professeur de sport était épanoui et tout cela parce qu'il avait réussi, il s'était battu pour reprendre sa vie en main. En le regardant, tout cela semblait si simple qu'au fond, Johan aurait aimé avoir la facilité de faire la même chose, mais il avait l'impression que c'était tout bonnement impossible, parce que la vie qu'il menait aujourd'hui, il l'avait mérité. C'était la conséquence des choix, tous plus minables qu'il avait fait durant les derniers mois.

À y réfléchir à deux fois, le jeune garçon finit par accepter la proposition du sportif, mais il savait que ça allait lui demander beaucoup d'efforts, d'adaptation, parce que cela faisait des mois qu'il n'avait pas goûté au vrai confort d'une maison, de la chaleur quand la fraîcheur et la pluie s'emparent de la rue. De plus, Johan n'avait plus eu de modèle sur lequel s'appuyer depuis des années, il avait vécu seul, alors il allait aussi devoir se réhabituer aux règles, à l'autorité avec laquelle il avait du mal parce qu'il avait grandi seul. Il tenait à le mentionner à l'homme qui allait l'héberger. Il avait encore du mal à y croire, comme s'il vivait un rêve éveillé.

" - Je.. Comment on fait.. ?"

Comme si sa question n'était pas vraiment précise, il désigna d'un signe du menton le gymnase se trouvant derrière cette porte close. Par son interrogation, il voulait savoir comment ils allaient devoir faire désormais devant les autres. En privé est-ce qu'il devait toujours le vouvoyer, bien que devant ses camarades, il est évident qu'il le ferait, si toutefois il se rendait aux cours régulièrement, ce qui n'était pas certain.

" - Je dois vous appelez papa ?" demanda-t-il comme si c'était essentiel dans une telle relation.

Même si dans un premier temps Johan était content de pouvoir ne dépendre de personne, il ne pouvait nier que dans cette nouvelle relation, ils allaient devoir s'imposer des barrières chacun afin que tout se passe correctement et le mieux possible.
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